La bénédiction Rouillan

Surgi du fond des âges, voici venu Jean-Marc Rouillan, et c’est une bénédiction. Trêve de « facteur poupin », trêve d’extrème-gauche basée sur la générosité et la fraternité, trêve de camaraderie. Je l’écrivais en juin : son adhésion permettra de voir Besancenot pour ce qu’il est. Un bon type de l’extrème, l’un de ceux, qu’elle soit de droite ou de gauche, qui marchent toujours sur la ligne blanche, qui flirtent avec le dérapage, dont le discours n’est que le succédané médiatiquement et démocratiquement correct de leur pensée profonde.

Jean-Marc Rouillan, je vous dirais, je m’en fous. Que cet has-been fasse encore triper quelques militants gauchistes pour lesquels le recours à la violence est juste une question de « cohérence« , je m’en cogne peu. Rouillan est un révélateur. Dans son interview, à la question de savoir s’il regrette son action passée, il préfère répondre :

« Je n’ai pas le droit de m’exprimer là-dessus… Mais le fait que je ne m’exprime pas est une réponse. Car il est évident que si je crachais sur tout ce qu’on avait fait, je pourrais m’exprimer« .

Il ne regrette pas, donc. Rien ne l’empêche aujourd’hui d’exprimer des regrets : ce ne sont évidemment pas eux qui risqueraient de le renvoyer en prison. Alors, ces propos doivent-ils l’y renvoyer ? Ce débat ne m’intéresse même pas.

Et si je trouve de la plus haute indécence qu’il se permette de se lamenter sur ses conditions de détention, lui qui n’a pas hésité à décréter la mort d’un homme, c’est encore significatif. Car, pour un révolutionnaire, quel manque de dignité : quand on est en lutte avec l’Etat, on n’en attend rien. Si l’on en attend, une télé, un ordi, des ptits repas et la possibilité de voir sa femme ailleurs que dans un parloir, c’est bien que l’on est un petit révolutionnaire minable. Un révolutionnaire à la sauce bourgeoise, à la sauce démocratique. Et c’est encore cela qui choque. Dominique Gerbaud, dans son édito, le souligne à juste titre :

« Non, Monsieur Rouillan, la lutte armée n’est pas nécessaire. Elle est même inacceptable quand l’adversaire n’a pas les moyens de se défendre. Les luttes de libération ont pu s’expliquer et se justifier quand des dictateurs tenaient des peuples entiers sous le joug. Ce n’est pas le cas en France. Ni plus ni moins aujourd’hui que dans les années 1985 et 1986, lorsqu’Action directe prônait la lutte armée »

Rouillan ne s’est pas battu contre un régime totalitaire. Il ne s’est pas battu l’arme à la main contre le régime tsariste, contre les régimes communistes, contre le régime de Pinochet ou celui de Franco. Il a décrété la lutte armée dans la France démocratique de François Mitterrand. Dans cette France où, arrêté, il ne risquait plus que sa liberté, et non sa tête.

Mais Rouillan est à l’image de ce que nombre de militants du futur NPA pensent, il est à l’image des convictions profondes de Besancenot : la violence armée est légitime face à la violence du système économique. Ne vous leurrez pas : pour en avoir parlé avec un gaucho pas si gauchiste, pas des plus demeurés, et aussi aberrant que cela puisse paraître, ils placent effectivement sur le même plan la violence de celle qui abat Georges Besse dans le dos, patron de ce qui était encore la Régie Renault[1], et la « violence des patrons« .

Je lis que l’opportunité de l’interview est discutée. Au contraire, voilà une des plus opportunes interviews qui soient. Comme l’écrit Barbier, elle permet de « lever le voile » : lever le voile sur les propos que tient Rouillan en privé (que l’on imagine moins choisis), lever le voile sur Besancenot, lever le voile sur l’extrème-gauche.

  1. pas l’archétype, donc, de la société vendue au capitalisme []

Billets à peu près similaires

104 commentaires

  • Oui, le relativisme établi entre un meurtre prémédité et les victimes que tout système provoque est l’argument massue de ceux qui « ne cautionnent pas, mais ne condamnent pas non plus ». Le pire, c’est que ça marche.

  • Ce qui m’étonne c’est que ces sinistres individus aient été soutenus par nombre d’intellectuels.Abattre de sang froid un patron qui ne peut se défendre,l’achever d’une balle dans la tête, tirer comme ils l’ont fait à la mitraillette sur un général sortant de chez lui sans garde du corps,sous les fenêtres de ma classe, au risque de toucher des enfants… voilà quelques-uns des morceaux de bravoure de ces révolutionnaires en peau de lapin. Mais quand Nathalie Ménigon se retrouve cernée par des flics elle supplie « ne me tuez pas ». Ce sont des dégonflés, des lâches, et pourtant il y a de grandes consciences pour avoir perdu le sommeil à cause de leur détention.

  • Tiens, j’ignorais pour la salle de classe… enfin, bon, patron, ingénieur ou écolier, ces gens-là tuent des innocents, comme Cesare Battisti… qui, au contraire de Rouillan, a reçu le soutien unanime de la gauche française.

  • Très bon billet politique. Merci.

    « Aussi aberrant que cela puisse paraître, ils placent effectivement sur le même plan les 2 violences ». Je peine a comprendre ce qui fonde cette spécificité française. Cet attrait morbide et dé-raisonné et (a ma connaissance unique en Europe) pour la violence politique… Les européens de l’Est en bien sont revenus, eux qui ont vécu si longtemps sous l’oppression de la révolution libératrice.

    Rappelons-nous combien les partis de gauche ont protesté contre les extraditions de Batisti et de Petrella, tandis que leurs contreparties italiennes parlaient d’une seule voie sur le sujet, demandant justice. Il y demeure encore en France une véritable mythologie du révolutionnaire, et je ne me l’explique pas..
    Dans sa version gentillette, c’est la figure du Che (un martyre de la cause) sur les tee-shirts d’étudiants chevelus en sciences humaines.
    Dans sa version artistique, c’est l’engouement pour « Goodbye Lenine » et la nostalgie du régime, comme une régression infantile.
    Dans sa version politique, c’est l’internationale encore chantée a la fins des meetings de partisans.
    Dans sa version extrême c’est le NPA qui revendique très clairement son héritage révolutionnaire et attend le grand soir ou les « bourgeois » paieront enfin.

    Brrrou… ca fait froid dans le dos du lecteur de Koz Toujours !

  • @ Henri

    Je ne suis pas d’accord pour Goodbye Lenin !.

    C’était un film beaucoup moins nostalgique de la RDA que ce que l’on en a dit. L’épilogue du film – la mère découvre la réalité – porte plutôt sur l’image idéalisée qu’ont gardée de la RDA ses anciens habitants nostalgiques.

  • Je me permets d’apporter une précision: mettre sur le même pied la violence terroriste de groupes comme AD ou la Bande à Baader et la « violence intrinsèque au système capitaliste » n’est pas une spécificité franco-française.
    De la part d’intellectuels issus de l’ultra-gauche, j’ai entendu les mêmes raisonnements en Belgique, où j’ai grandi et vécu. Que ce soit dans les années 80 au moment des faits ou maintenant…

  • @ Criticus

    Début de la parenthèse

    J’allais le dire… Excellent film. Comme toute bonne comédie, ce film est basé sur un quiproquo. La mère, qui, avant la chute, s’était spécialisée dans l’écriture de lettres de protestation formatées pour pouvoir passer les barrières rigides des fonctionnaires communistes, était-elle (ou plutôt, aurait-elle été) seulement réellement nostalgique ? En tout cas, moins que son propre fils pouvait l’imaginer dans un univers où cacher ses sentiments profonds étaient devenu une mesure de prudence élémentaire. Sous des dehors légers et humoristiques, ce film pose de bonnes questions sur la psychologie des masses face au totalitarisme et de façon beaucoup plus subtile qu’il en a l’air.

    Fin de la parenthèse

  • oui, bien vu sauf là »l a décrété la lutte armée dans la France démocratique de François Mitterrand » non je rigole( tu me diras comme d’hab) mais effectivement voire un assassin notoire rejoindre un parti qui essaye de se créer une nouvelle image, bonjours le cadeau.

  • en poursuivant la lecture : »lever le voile sur les propos que tient Rouillan en privé (que l’on imagine moins choisis), lever le voile sur Besancenot, lever le voile sur l’extrème-gauche. » re-exact :: levons (enlevons?) tous les voiles

  • Henri:

    Si vous croyez que Good Bye Lenin cultive une nostalgie quelconque du régime est-allemand, c’est que vous ne l’avez pas vu — et vous perdez quelque chose. Il ne dit pratiquement que du mal du communisme, en montrant certes avec pudeur, mais sans nuances, à quel point ce régime a rendu malheureux des gens tout à fait estimables, et par ailleurs en se payant copieusement sa fiole (les faux flashes d’info dans le style de la télé de la RDA sont à pisser de rire). Seulement, cette dénonciation du totalitarisme, car c’en est bien une, ne s’accompagne pas d’une adoration pour la société de consommation dans laquelle les Ossies sont immergés du jour au lendemain — mais je n’ai jamais rencontré personne d’assez crétin pour adorer sans nuance la société de consommation. C’est un film subtil, émouvant, intelligent et drôle, ce dont vous vous rendrez très certainement compte la première fois que vous le verrez. Bonne découverte.

  • @ Internecivus Raptus:
    Je croyais, a tort semble-t-il, que la France se distinguait d’autres pays européens si ce n’est l’acceptation tacite de la violence politique par ses partis de gauche, au moins une sorte de neutralité bienveillante de leur part envers les mouvements révolutionnaires (songeons d’ailleurs que le PS ne vient que récemment de se convertir a l’économie de marché). Une bienveillance qui serait jugée criminelle sur l’aile droite de l’échiquier politique.

    C’est cette porosité de la gauche vers l’extrême gauche (et une extrême gauche qui reste fidèle a ses « valeurs » révolutionnaires) qui me semble spécifiquement française. Il suffit de voir certaines manœuvres des motions du PS pour saisir ce point. D’expérience, je ne l’ai pas perçue chez nos voisins britanniques ou nos amis américains. Et, de mes conversations avec un collègue italien, les héritiers du PCI me semblent avoir fait une croix sur la violence en tant que recours politique et ont mis considérablement plus d’eau dans leur vin que les anciens communistes français. J’ignore en revanche la situation en Belgique ou en Allemagne.

    @ Criticus & Eponymus & Poil de Lama:
    Oula, je me mets tout le monde a dos avec ma remarque sur « Goodbye Lenine », qui est surement un bon film (particulièrement l’excellente bande son, composée par le camarade Yann Tiersen). Je le regarerai sous cet angle lorsque l’occasion m’en sera donnée.

    Mais, au dela des considérations artistiques, mon point était de souligner la nostalgie possible d’une frange de gauche sur ces questions… une nostalgie qui en l’espèce est peut-être davantage psychologique (« nos vertes années soixante-huitardes ») que politique (« vive le retour au régime de la RDA »).

  • @henri: ah, merci de votre précision, j’ai dû mal comprendre. Le PS belge ne montre effectivement pas cette porosité suspecte vis-à-vis de l’extrême gauche, et économiquement parlant est devenu plus ou moins social-démocrate depuis assez longtemps. Et on ne peut certainement pas le taxer de copinage ou de neutralité bienveillante vis-à-vis de l’extrême gauche. Il n’y a aucune ambigüité à ce niveau.

    C’est dans les milieux d’extrême-gauche/libertaires/altermondialistes qu’on trouve encore ce type de discours. Ou chez certains intellos bobos qui veulent se donner un genre, en jouant aux provocateurs révolutionnaires à deux balles depuis leurs lofts ultra-chics.

    Ceci dit, il serait intéressant de se demander quelle est l’origine historique et idéologique de cette exception française. J’avoue que ma culture politique n’est pas assez étendue pour ce faire, mais toute piste de réflexion m’intéresserait.

  • Je m’attendais à un billet de cet ordre quand j’ai constaté l’état de tes dernières lectures conseillées (là, à droite pour ceux qui n’avaient pas remarqué), d’autant que tu avais déjà évoqué Rouillan dans ton précédent billet sur Besancenot, et qu’on sentait déjà que tu en avais gros sur la patate.

    Saine colère, comme disait l’autre.

    Je suis toujours atterré par la pusillaminité avec laquelle est traitée l’extrême-gauche dans nos contrées (je ne saurais m’avancer pour les autres). Un soupçon de romantisme digne d’une littérature d’une station de diligence, un chouïa de frisson du vertige de fin du monde, une grosse pincée d’aveuglement.

    J’ai été témoin d’une discussion fascinante, au cours de laquelle les protagonistes, soumis à la question de savoir quel serait leur choix dans un scénario Sarkozy-Besancenot, optait presque tous pour le plus jeune des deux. Car, hein, c’est évident, voter Besancenot, ce n’est pas comme voter Le Pen, alors que Sarkozy, n’est-ce pas (clin d’oeil complice). Qu’on puisse raisonnablement préférer Besancenot, à la limite je m’y résouds, c’est la dure loi de la démocratie. Mais ne pas voir que la detestation de l’extrême-droite pour l’immigré n’est surpassé dans le spectre politique que par la haine farouche de l’extrême-gauche pour le patron responsable de tous les maux et au-delà pour la société elle-même est une chose qui me dépasse.

    Rouillan a raison, la lutte armée est constitutive de l’extrême-gauche. Et Gerbaud a tort: prendre les armes contre la société actuelle, assassiner des Besse ou des Audran, c’est l’essence même de cette lutte. Car la société dans laquelle nous vivons est leur dictature, la liberté de penser dans laquelle ils s’ébrouent est leur ennemi, la démocratie leur esclavagisme dont il convient de s’émanciper.

    Besancenot en allant jouer le gendre idéal ne fait finalement qu’appliquer la méthode de l’entrisme, et nombreux sont ceux qui s’y laissent prendre. Au point de ne pas relever qu’il donne, une première, un objectif calendaire à « sa » révolution (voir l’article d’Elisabeth Levy sur Causeur) !

    PS: ça arrive peut-être comme un cheveu sur la soupe dans la discussion, désolé, c’est dû au temps mis pour rédiger ce commentaire, il y a tellement de gnous qui attaquent par surprise, de nos jours…

  • (songeons d’ailleurs que le PS ne vient que récemment de se convertir a l’économie de marché).

    Mouarf, Henri, vous aussi vous vous informez chez ces éditorialistes qui confondent Jospin ou Fabius avec Vladimir Illitich Oulianov ?

  • Besancenot n’est que trucage, protégé de son « beau-papa » Krivine, puis maintenant entretenu par son épouse , vivant dans un appartement très agréable dans un quartier branché, c’est dommage qu’il n’habite pas rive-gauche, l’on aurait pu refaire le bon mot  » il est de gauche, rive-gauche ». Mais cette malhonnêteté intellectuelle est juste un peu dérangeante en revanche son aveu d’indulgence vis à vis du crime de Rouillan est TRES inquiétant quand on sait que certains à gauche, déboussolés par la querelle des Atrides du PS, se tournent vers ce poupin Mister Hide !
    Imaginez que ce Monsieur ait un jour le pouvoir dans une période de cahots économiques sensiblement plus forte que celle dans laquelle nous sommes… Koz , vous même et vos amis iraient dans le meilleur des cas, au goulag !
    N.

  • @ jmfayard:
    Je ne risque pas, pensez-donc, je ne m’informe que via Bloomberg. Pour le reste, il n’y a pas assez de chiffres pour que je puisse comprendre…

    Source : Le Monde du 14 Juin 2008.
    « Réunis à La Villette, les délégués ont adopté à la quasi-unanimité la nouvelle déclaration de principes du parti qui abandonne toute référence aux « espérances révolutionnaires » et présente le PS comme un parti réformiste reconnaissant l’économie de marché. »

    http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1040364

  • C’est sur que la crise financière est un soutien bien plus sérieux au NPA que l’adhésion de Rouillan.

    Faut dire que c’est aussi un peu plus important, non?

    (d’accord, d’accord, mais c’est difficile de ne pas faire dans le consensuel, sur ce coup là)

  • @ Niamreg : « Faut dire que c’est aussi un peu plus important, non? »

    Mais précisément, ce que le billet de Koz souligne me semble-t-il, c’est que l’assassinat d’un homme n’est JAMAIS la chose la « moins importante ».

    Pendant qu’on y est a ne pas faire dans le consensuel !

  • Pendant ce temps-là, au lycée de mon fils, le prof d’éco/gestion explique à ses élèves que Sarkozy est « d’extrême-droite » et soutient les « patrons oppresseurs ». Il ajoute que « heureusement, il existe des hommes courageux qui se dressent contre ces systèmes pervers, des hommes comme Besancenot ».

    Quand j’ai protesté contre cette propagande, on m’a dit que je faisais beaucoup d’histoires pour pas grand chose.

  • En gros, l’enseignement, les signes, les discours s’ils sont politiques et d’extrême gauche peuvent être ostensibles et avoir leur place à l’école mais pas s’ils sont religieux, c’est ça ?

  • @Delphine: misère, cela existe encore, ce genre de profs? Je me souviens de ma prof de chimie qui faisait sa petite propagande d’extrême-gauche lorsque j’étais au lycée, qui nous encourageait à aller à des manifs et qui se réjouissait de la tentative d’assassinat sur Ronald Reagan.
    Je vois hélas que certaines choses n’ont pas changé…

  • Certes, les gauchistes n’aiment pas les patrons, mais ceux qu’ils détestent plus que tout, ce sont ceux qui essaient d’être de gauche sans se ranger sous leur bannière. Quand les bolchos prennent le pouvoir, ils laissent généralement aux vrais privilégiés le temps de fiche le camp. Dans les années 1920, les trois quarts et demi de l’aristocratie russe étaient bien au chaud dans les capitales européennes tandis que les démocrates russes crevaient la dalle et se faisaient fusiller. Les premiers pelotons d’exécution, c’est une constante de toutes les révolutions, sont toujours pour les modérés, surtout de gauche en plus. Donc, même si je ne suis pas très partisan qu’on assassine les patrons (personnellement je me contenterais du goudron et des plumes pour quelques-uns d’entre eux…), c’est surtout parce que j’ai peur pour MES fesses A MOI que je ne peux pas saquer les gauchistes.

    Avec Besancenot, les patrons seraient chassés, peut-être expropriés, mais pas fusillés (parce qu’ils ne seraient pas assez idiots pour attendre sur place). Ceux qui seraient vraiment fusillés, ce seraient les démocrates.

    Raison pour laquelle, personnellement, je préfère voter Sarko que Besancenot: avec tous ses défauts, Sarkozy ne me collera jamais devant un peloton d’exécution, et ça me le rend quand même sensiblement moins antipathique qu’un facteur joufflu.

  • @henri

    Vous avez un problème de compréhension alors.

    Ce n’est pas parce que Koz publie un billet dans lequel il dit qu’il est chrétien qu’il n’était pas chrétien avant de publier ledit billet.

    Ca fait depuis au moins 1983 que le PS a « reconnu l’économie de marché ». A moins que vous pensez que Fabius menait une politique marxiste quand il signait l’Acte Unique ?. Même la réforme qui a le plus défrisé nos amis libéraux durant la dernière décennie, je parle bien sûr de la réduction du temps de travail, n’est en rien une remise en cause de l’économie de marché.

    Le reste est littérature. Et des plus nuisibles.

  • delphine, il n’y a qu’à vous que ce genre de choses arrive!
    durant la scolarité de mes trois enfants, je n’ai jamais entendu parler d’un propos politique, encore moins extrêmiste!
    Dumont, des noms!

    par ailleurs je pourrais vous faire parvenir un exercice d’orthodoxietrèslibérale proposé dans un livre de maths de 1ere ES, sur lequel ni l’éditeur, ni l’IFRAP, à qui je l’avais envoyé, n’ont daigné me répondre…

    et puis Rouillan.
    Il est un homme d’une autre époque,
    personnellement, je le laisserais où il est, dés que sa peine sera purgée.
    et, en tant que citoyen français, je fais partie de ceux qui l’ont jugé au nom du peuple, via les jurés:
    assassiner le genéral audran, georges besse, ou le patron des patrons allemand, n’est pas pareil que poser des bombes sur les trottoirs ou dans les avions, mais c’est clairement condamnable:
    il n’y a plus personne qui veuille faire la révolution par les armes, la violence, ou l’épreuve de force…
    là où le point est un peu plus délicat, c’est quand la violence devient « légitime, parce que défensive »…
    ce moment peut résulter d’une analyse politique, d’une perception de la réalité, les milices patronales ne sont pas une invention, et tramoni, vigile chez renault a tué le militant pierre overney avant d’avoir été abattu par action directe…

  • Sur Goodbye Lenin ! : je crois que le message du film est comparable à celui de Soljenitsyne à Harvard, en 1978 : le communisme, non, le consumérisme, non plus… Un peu comme Benoît XVI à Paris d’ailleurs…

  • là où le point est un peu plus délicat, c’est quand la violence devient “légitime, parce que défensive”… ce moment peut résulter d’une analyse politique, d’une perception de la réalité, les milices patronales ne sont pas une invention, et tramoni, vigile chez renault a tué le militant pierre overney avant d’avoir été abattu par action directe…

    Francis, c’est moi qui comprend mal ou est-ce qu’il ne faut pas vous poussez beaucoup pour que vous affirmiez comprendre Action Directe ?

    Quant à Tramoni, c’est certes un criminel, mais la notion de « violence légitime, parce que défensive » lorsqu’on assassine un homme 5 ans après les faits, ça rend la notion de légitime défense pour le moins lâche.

  • @ JmFayard:
    C’est ca, je dois avoir un problème de compréhension aujourd’hui. Mes commentaires ne passent pas… 🙂

    Je pense que Koz est catholique quand il l’écrit plusieurs fois de suite. Si un jour Koz nous écrit qu’il est devenue animiste, je me dirai qu’il est désormais animiste mais qu’il ne l’était pas avant, puisqu’il était catholique, avant.

    Donc quand le Parti Socialiste abandonne simplement en 2008 la référence a la Révolution et reconnait l’économie de marché comme l’horizon indépassable mais perfectible, alors je me dis que les Socialistes français ne penchent plus vers la Révolution. Parce qu’avant, ils penchaient. Et même assez fort, si l’on en croit leur Déclaration précédente.

    Déclaration de principes de 1990. Source : http://www.lours.org/default.asp?pid=107
    Quote. « Parti de rassemblement, il met le réformisme au service des espérances révolutionnaires. » Dans l’article 1. Unquote.

    Mais comme vous le dites, peut-être était-elle simplement de la littérature ? Mon problème, voyez-vous, c’est que je suis assez saint-Thomiste. Quand on me montre quelque chose, je le crois. Surtout en matière politique. Et j’aurai tendance a écouter assez attentivement le facteur de Neuilly pour cette simple raison. Ecoutons-le bien…

    Pour plus d’infos : Le Blog de Francois Bilger.
    http://www.fbilger.com/2008/07/le-ralliement-d.html

    Quote. « En effet, le PS était jusqu’à présent en Europe le seul grand parti de tendance socialiste ou social-démocrate ayant exercé des responsabilités gouvernementales à ne pas s’être rallié officiellement à l’économie de marché, depuis le mouvement engagé il y a près de cinquante ans par le SPD allemand au fameux Congrès de Bad Godesberg de 1959 et poursuivi progressivement par tous les autres partis européens de cette tendance et même par la plupart des partis communistes depuis la chute du Mur il y a près de vingt ans. » Unquote.

  • « Quant à Tramoni, c’est certes un criminel, mais la notion de “violence légitime, parce que défensive” lorsqu’on assassine un homme 5 ans après les faits, ça rend la notion de légitime défense pour le moins lâche. »

    Et puis ça renseigne sur un point, le gauchiste est favorable à la peine de mort…

  • « il n’y a plus personne qui veuille faire la révolution par les armes, la violence, ou l’épreuve de force…  »
    Ah ? bon. L’Homme est devenu bon, alors…

  • @Henri

    Si vous avez un problème de compréhension. La déclaration de 1990 (rédigée justement après la chute du mur) prône, de manière certes un peu tartuffe, le « réformisme ». On ne garde de la révolution que ses « espérances ».

    Mais surtout vous n’êtes pas Saint-Thommiste, sinon vous vous interesseriez aux actes, pas aux paroles. Personnellement, je ne crois pas que Sarkozy soit altermondialiste même si une lecture au premier degré, j’allais dire : naïve des discours rédigés par Henri Guaino pourrait le laisser penser. Je regarde ses actes, tout simplement.

    Donc si vous êtiez Saint-Thommiste, la seule question à laquelle vous devriez répondre est celle-ci : pendant les nombreuses années où il a été au pouvoir depuis 1983, à quel moment le PS a t’il « remis en cause l’économie de marché » dans les actes ? Quand Fabius a baissé la fiscalité sur les stocks options ? Quand Jospin privatisé France Télécom ? Franchement c’est d’un ridicule achevé.

    Merci pour la citation de Fraçois Bilger, c’est exactement ce que j’abhorre : perdre son temps avec les polémiques d’il y a 30 ans alors qu’il y a tout un rayon qui devrait suffir à nous occuper. Comme l’université et la recherche qui sont maltraités en France depuis trop longtemps, comment améliorer la démocratie française, quelle société quand il n’y aura plus pétrôle, les agrocarburants qui sont passés en un rien de temps de statut de solution à celui de problème, on met quoi à la place du néo-libéralimse qui se casse la geule, toutes les questions de propriétés intellectuelles, brevets sur les médicaments, internet libre, …

    Oubliez « Bad Godesberg » et bienvenue au XXI siècle.

  • Voilà un point de vue pertinent : la ligue communiste révolutionnaire est révolutionnaire! Il est parfois utile de le rappeler, en effet, tant l’opération cosmétique « Besancenot » tend à brouiller l’image de ce parti.
    Nombre de gogos s’y laissent avoir, parcequ’ils n’ont rien compris au film.

    Du coup, cette affirmation est fausse :
    « Mais Rouillan est à l’image de ce que nombre de militants du futur NPA pensent, il est à l’image des convictions profondes de Besancenot : la violence armée est légitime face à la violence du système économique. »

    Le succès populaire de la LCR, puis peut-être du NPA, me semblent dûs à l’occultation de ce que serait vraiment la révolution. LO, qui n’a pas les mêmes pudeurs, voit dans le même temps son nombre d’adhérents diminuer.

    Ce qui fait qu’assimiler les nouveaux adhérents du NPA à des assassins en puissance est hors-sujet, et mettre dans le même sac le PCF et le PS est carrément naïf (Henri?! Vous pensez que le PS est poreux vis à vis de la LCR?? C’est la première fois que j’entends çà!).

  • (pourtant, Gatien, Ségolène Royal n’a pas manqué de naviguer dans ces eaux-là, lors de son spectacle. Interdiction des licenciements et des délocalisations, ça me dit bien quelque chose, mais quoi ?)

  • jmfayard,

    C’est bien le problème du PS. Bien évidemment ils ne sont pas révolutionnaires dans les faits, mais leurs discours dérapent très fréquemment vers l’extrême gauche ce qui crédibilise la LCR (et accessoirement force le PS à des grands écarts intenables).

    Gatien,

    Vous pensez que le PS est poreux vis à vis de la LCR?? C’est la première fois que j’entends çà!

    Julien Dray, Pierre Moscovici, Lionel Jospin, Jean-Luc Mélenchon, Henri Weber,
    Jean-Christophe Cambadélis, David Assouline, George Frêche, Gérard Filoche…

    Tous ces braves gens sont passés à un moment de leur vie par un groupuscule marxiste ou un autre, c’est sur leur page wikipedia. Il y en a peut être d’autres que j’aurais oublié ou pour lesquels ce n’est pas officiel. Ces noms vous disent peut être quelque chose, ce sont des dirigeants socialistes de premier plan. A vue de nez, un responsable socialiste sur 4 a ce passé honteux.

    Bien sur, on a le droit d’avoir fait des conneries dans sa jeunesse et d’en être revenu. Maintenant s’il y avait la même proportion d’anciens fachos à l’UMP que d' »anciens » marxistes au PS, on en entendrait parler.

    Et quand on connait les stratégies d’entrisme de ces partis d’extrême gauche, on ne peut s’empêcher de se demander si l’extrême vulnérabilité idéologique du PS sur son aile gauche n’est pas la conséquence naturelle de cette forte minorité issue de l’extrême.

  • @ JmFayard.

    Je le reconnais bien volontiers, ce n’est ni mon envie ni mon travail d’aider le Parti Socialiste a faire sa thérapie et résoudre sa schizophrénie entre actes et paroles.

    Si l’on s’en tient aux actes, puisque vous m’y invitez, je constate simplement que les partis de gauche se retrouvent parfois bien proches de la révolution par certaines de leurs positions. Les exemples cités plus haut en matière de condamnations d’anciens terroristes italiens, le rapprochement avec un ancien terroriste français fort peu repenti, mais aussi la volonté de désobéissance civique dans certains cas ou le recours a la violence dans certains milieux syndicaux, me semblent a cet égard éloquents.

    Je ne crois certes pas que l’ensemble des personnes votant pour le PS aient envie du Grand Soir, et encore moins d’un bain de sang. Mais qu’il y ait une affinité de pensée, un reliquat de ces thèses qui prennent racine dans l’anarchisme français du XIXe, et qui conduisent aujourd’hui a une neutralité bienveillante, ne me parait pas d’un « ridicule achevé ».
    Pendant que j’y suis a vous conseiller des lectures polémiques d’il y a 30 ans, plongez-vous dans « La France aux ordres d’un cadavre » de Maurice Druon, cela vous donnera un bon coup de jus pour affronter l’automne.

  • @Liberal

    Ah non, pour Jospin, il n’a jamais renié son passé trotskyste lambertiste pour la bonne raison que ce n’était pas lui mais son frère, comme il l’avait d’ailleurs confirmé à l’Assemblée Nationale lorsqu’on lui posa officiellement la question.

  • « La France aux ordres d’un cadavre » de Maurice Druon
    Extrait d’une notice trouvée sur le web
    « Pour lui, le cadavre auquel la France est aux ordres est le parti communiste. »

    Ah oui en effet, comme « polémique d’il y a 30 ans » (plutôt 50 en fait), c’est pas mal.

    Allez dire aux rares communistes de ce pays qu’il reste des gens à qui ils font encore peur, ça leur fera plaisir de sortir 5 minutes de l’oubli ; mieux : faites-les se rencontrer et ils pourront se raconter leurs souvenirs réciproques d’anciens combattants.

  • @ JmFayard:

    Excellent, ca serait une résurrection pour le PCF !
    Un peu comme Jésus s’adressant a Lazare, on aurait Henri sur la Place du Colonel Fabien qui crierait « Georges, sors d’ici, viens dans la lumiere ! ».

  • Bonjour,

    Désolé Francis, mais je m’ajoute au récit de Delphine.

    En 3ème en 1979, dans un collège public de Lyon, le professeur de français a dit durant les cours :

    -> Le shah Tyran est enfin parti

    -> Le socialisme est l’avenir de la France (au milieu d’une explication de Molière, je cherche encore le lien)

    -> La colonisation, ce n’est que faire suer le burnous, expression bien imagée qui montre bien une réalité.

    je me souviens encore de ces 3 propos pour avoir d’une part protesté de manière véhémente et publique pendant le cours contre ces manquements, et avoir demandé à mes parents de le rencontrer pour aussi protester contre ces manques flagrants d’honnêteté professionnelle.

    Oui, l’éducation nationale publique n’a pas la neutralité souhaitée, et oui, la balance pèse plutôt à gauche.

    Désolé pour le hors-sujet. Cela peut expliquer un peu la bienveillance passive pour ces idées extrêmes, et l’aveuglement quant au risque induit.

    Luc

  • Francis : Donc, vous me traitez au mieux d’affabulatrice, au pire de menteuse. Ensuite, vous m’ordonnez de donner des noms. Enfin, vous terminez avec la plus grande indulgence pour les terroristes s’ils sont d’extrême-gauche…

    Je ne sais pas ce que c’est, mais vous devriez vraiment arrêter d’en prendre, c’est trop fort pour vous.

    Je n’attends même pas vos excuses, je sais que vous n’êtes même pas capable de comprendre où et combien vous avez tort.

  • @jm

    « Allez dire aux rares communistes de ce pays qu’il reste des gens à qui ils font encore peur, ça leur fera plaisir de sortir 5 minutes de l’oubli ; mieux : faites-les se rencontrer et ils pourront se raconter leurs souvenirs réciproques d’anciens combattants. »

    Un peu comme les Verts mangés par le PS, destabilisés par Hulot et distancé par les alter à qui on dirait qu’ils servent encore à quelque chose et qu’ils leur restent une once de crédibilité.

    @ francis

    Moi aussi je m’ajoute au récit de Delphine… La moitié de mes profs à Nanterre étaient des militants ou parfois même des élus communistes et ne se privaient pas, pour certains (et pour certains seulement, j’insiste), en classe de faire par exemple l’apologie de l’URSS au sein de laquelle « régnait une vraie liberté de l’homme » alors qu’aux USA, pays fascisant, la « liberté n’était qu’apparente ».

  • Je m’ajoute moi aussi au récit de Delphine et Eponymus, j’ai exactement les mêmes souvenirs de mes professeurs d’histoire et d’eco au lycée…

    Heureusement, je me suis ensuite tourné vers la prepa HEC et les écoles de commerce et je n’ai donc pas eu a subir la propagande marxiste des professeurs de faculté…

  • jmfayard,

    Le fait que le PCF soit réduit à 3% n’est pas contradictoire avec la thèse de Druon, bien au contraire. Déjà Druon avait identifié que le PC était mort; d’où le terme « cadavre » qui désigne généralement le corps d’un mort.

    Pour autant, la dialectique communiste est prégnante dans la société française plus que dans tout autre pays occidental. Le thème de la lutte des classes constitue le préalable implicite à la plupart des débats. L’idée que patrons et salariés puissent avoir plus d’intérêts en commun qu’opposés (il n’y a pas de lutte) semble incongrue. L’idée qu’un patron lambda puisse avoir plus en commun avec ses salariés qu’avec un autre patron (il n’y a pas de classes) est impensable.

    Collez un Allemand dans une boîte française fortement syndiquée, il sera effondré par le niveau pathétiquement conflictuel des rapports sociaux. Dans les autres pays, patrons et salariés ne se haïssent pas. En France, les torts sont sans doute partagés. Mais il est impossible de ne pas voir dans l’état lamentable des relations sociales la conséquence d’une idéologie qui postule leur caractère obligatoirement conflictuel.

  • Je me souviens d’un texte programmatique du PS de fin des années 80 qui abordait le sujet des associations et qui décrivait la richesse du tissu associatif aux USA.

    Il expliquait qu’aux USA, (exemple théorique) si un boucher venait à vendre de la viande avariée, les riverains se constitueraient immédiatement en association à laquelle adhéreraient sans problème aussi bien le PDG du coin, le laveur de carreau, l’employé aux écritures de telle ou telle boîte, etc. Et concluait que ce mode de fonctionnement devait être combattu car il était dangereux. Vous vous demandez bien pourquoi, hein ?

    Vous avez 30 secondes… ding, ding, ding… (30 secondes) ding, dung, dong, dang, di da doung.

    Réponse : parce que ça violait le principe de la lutte des classes. Ben oui !

  • A propos de la veulerie des assassins d’extrême gauche, elle a été abondamment démontrée par les réfugiés italiens en France, qui ont usé de toutes les voies de droit, et en même temps invoqué comme argument ultime la parole du prince (la protection donnée à l’époque par le président Mitterrand), pour finalement fuir lorsqu’ils n’ont plus eu de recours. Le tout, comme pour Rouillan, sans jamais l’expression du moindre regret ni de la plus petite compassion pour tout autre que leur propre personne.

    Quant aux belles consciences qui soutiennent ces anciens terroristes toujours révolutionnaires, pourrait-on obtenir qu’elles consacrent seulement un instant d’examen, avec toute la délicatesse de sentiments dont elles se montrent capables, aux souffrances des familles de victimes, dont la peine est ravivée par les propos scandaleux et l’attitude méprisable des assassins?

    Pour finir, une réflexion sur notre politique pénale: l’expression sincère d’un regret, d’excuses, de remords devraient me semble-t-il faire partie nécessairement du dossier de libération avant le terme de la peine. Ce n’est pas totalement le cas, et l’on devrait être plus ferme sur ce point. Mais je comprends tout de même que la justice est plus stricte sur l’interdiction de s’exprimer sur l’affaire ayant donné lieu à la condamnation. On verra si ça ira jusqu’à la révocation de la libération conditionnelle de Rouillan.

  • @delphine

    je pense que si ce que vous decrivez s’est effectivement passé comme cela, vous avez du en parler au prof, au proviseur… c’est donc assez public, mais le blog a cet avantage qu’il permet l’anonymat…

    de mon côté je vous signale n’avoir jamais rencontré ce type de situation, qui, apparemment, ne frappe que les blogueurs libéraux!

    j’aimerais avoir une point de vue plus statistiquement significatif
    enfin, je ne fais preuve d’aucune complaisance avec la violence, qu’elle soit d’extrême gauche ou d’ailleurs
    lisez moi avez plus d’ouverture d’esprit,
    merci

  • Bon. j’ai lu tous les comms. Arf. Une seule chose est certaine : pas une analyse pertinente du NPA. Ouf. On est bon, tous les feux sont au vert, décidément.

  • Francis, je me doutais que je n’avais pas à attendre d’excuses de votre part, je ne m’attendais pas à ce qu’en plus, vous m’accusiez d’un manque d’ouverture d’esprit.

    Du fond de votre abîme, vous n’avez probablement pas compris qu’il n’y a peut-être que les parents libéraux pour s’offusquer de ces propos ? Que les parents de gauche (extrême ou non) ont la plus grande indulgence pour ce genre de propos ??? Non, plutôt que faire preuve de recul, vous avez préféré cracher sur la vilaine libérale. Voulez-vous me reparler d’ouverture d’esprit ?

    Ensuite, si on m’a accusée de faire des histoires, c’est effectivement que j’ai protesté. Croyez-vous que ce genre de choses (une mère qui s’indigne des propos d’extrême-gauche du professeur de son fils) intéresse les médias ? En ce moment ? Vous savez qu’au niveau scolaire, la maîtresse battue par son élève est nettement plus intéressante et vendeuse ? Vous savez qu’il y a une crise internationale ? Vous croyez qu’un incident aussi mineur que celui-ci pourrait intéresser les journaux en ce moment ???

    Et vous avez beau jeu de me parler d’anonymat à moi qui mets mon nom complet et réel, alors que vous n’avez même pas le cran d’en faire autant. Bon sang ! Vous êtes impressionnant !…

  • @francis, et à tous les autres :

    Tiens, peut-être qu’il en reste, des personnes « qui veuille[nt] faire la révolution par les armes, la violence, ou l’épreuve de force… »

    Allez-voir le blog de CSP (Comité de Salut Public : faut oser, quand même, faire référence à ces tribunaux assassins…) :

    « Que le camarade Jean-Marc ait eu raison ou tort de s’exprimer dans l’Express, ce n’est qu’à lui d’en juger ; il savait ce qu’il risquait, et il serait pour le moins malvenu de donner des leçons à un type qui a passé 22 ans en QHS et qui a donc eu largement loisir de réfléchir a ses actions. »

    Camarade, Besse et Audran sont eux aussi en QHS depuis 23 ans…

    Jetez un oeil aussi sur l’article : http://comite-de-salut-public.blogspot.com/2007/02/ceux-quil-faut-har.html

    Ah, ben alors, l’Homme n’est pas devenu bon tout à coup… Je me disais aussi !

  • @francis, et à tous les autres :

    Tiens, peut-être qu’il en reste, des personnes « qui veuille[nt] faire la révolution par les armes, la violence, ou l’épreuve de force… »

    Allez-voir le blog de CSP (Comité de Salut Public : faut oser, quand même, faire référence à ces tribunaux assassins…) :

    « Que le camarade Jean-Marc ait eu raison ou tort de s’exprimer dans l’Express, ce n’est qu’à lui d’en juger ; il savait ce qu’il risquait, et il serait pour le moins malvenu de donner des leçons à un type qui a passé 22 ans en QHS et qui a donc eu largement loisir de réfléchir a ses actions. »

    Camarade, Besse et Audran sont eux aussi en QHS depuis 23 ans…

    Jetez un oeil aussi sur l’article : http://comite-de-salut-public.blogspot.com/2007/02/ceux-quil-faut-har.html

    Ah, ben alors, l’Homme n’est pas devenu bon tout à coup… Je me disais aussi !

    (désolé pour l’éventuel doublon, mais je crois que mon commentaire n’a pas été enregistré)

  • @delphine dumont, un conseil:
    ecrivez votre histoire de prof qui fait la propagande d’o besançenot au figaro, cela les intèressera…
    quand à l’indulgence des gens de gauche pour de tels propos, je vous trouve plutôt mal placée pour juger!
    perso, je n’ai aucun complexe sur les valeurs de neutralité
    je ne me sens pas obligé de rendre hommage aux libéraux sur ce point, bien que me situant clairement à gauche…
    anonymat, oui, c’est le principe des commentaires sur les blogs, personne ne cherche à savoir qui et où vous êtes,
    et ma bal, connue de koz indique mon nom.

    je ne souhaite pas poursuivre cet échange trop polémique

    bonne nuit.
    faites de beaux rêves!

    @liberal..
    patrons et salariés ont souvent des intérêts communs:
    que la boîte se développe bien, qu’elle marge et paye bien (tant pis pour le client!)
    et puis il ya des moments où leurs intérêts sont opposés: quand il faut licencier, fermer pour préserver la rentabilité,
    quand il faut répartir la valeur ajoutée…
    et dans ce cas, le patron, l’actionnaire a le dernier mot
    il ya un peu de marx là dedans….

  • Salut,
    j’arrive trop tard dans cette discussion déjà bien avancée…

    c’est juste pour dire : Bravo pour ce billet !

    et oui : il faut lever le voile sur ce que sont vraiment les extrémistes – de gauche en l’occurence – …
    à bientôt !

  • @francis qui disait « il n’y a plus personne qui veuille faire la révolution par les armes, la violence, ou l’épreuve de force… »

    Allez jeter un oeil au blog de CSP (Comité de Salut Public, faut oser quand même…) : « Que le camarade Jean-Marc ait eu raison ou tort de s’exprimer dans l’Express, ce n’est qu’à lui d’en juger ; il savait ce qu’il risquait, et il serait pour le moins malvenu de donner des leçons à un type qui a passé 22 ans en QHS et qui a donc eu largement loisir de réfléchir a ses actions. »

    (au passage, MM. Besse et Audran sont eux aussi en QHS depuis 22 ans. Mais ils ont moins de loisir pour réfléchir).

    et aussi à l’article du même CSP : http://comite-de-salut-public.blogspot.com/2007/02/ceux-quil-faut-har.html

    Bon, ben finalement, l’Homme n’est pas devenu bon… Je me disais aussi…

  • Libéral wrote :
    Le fait que le PCF soit réduit à 3% n’est pas contradictoire avec la thèse de Druon, bien au contraire. Déjà Druon avait identifié que le PC était mort; d’où le terme “cadavre” qui désigne généralement le corps d’un mort. Pour autant, la dialectique communiste est prégnante dans la société française plus que dans tout autre pays occidental.

    Si vous avez aimé Maurice Druon, vous allez adorer Alain Badiou qui défend exactement la même thèse ; tout ne serait qu’un éternel retour d’un côté de l’hypothèse communiste, de l’autre ce dont Sarkozy est le nom c’est à dire… non, je vous laisse lire.

    Personellement, je n’aime pas cette façon de penser, commune à Badiou et à Druon, et qui consiste à rejouer éternellement les mêmes affrontements (qui ont l’avantage d’être simples, systématiques et bien connus) plutôt qu’à faire l’effort de réinventer sa pensée pour l’adapter aux problématiques nouvelles du moment.

    Collez un Allemand dans une boîte française fortement syndiquée, il sera effondré par le niveau pathétiquement conflictuel des rapports sociaux. Dans les autres pays, patrons et salariés ne se haïssent pas. En France, les torts sont sans doute partagés. Mais il est impossible de ne pas voir dans l’état lamentable des relations sociales la conséquence d’une idéologie qui postule leur caractère obligatoirement conflictuel.

    Tout à fait d’accord sur l’état pathétique des rapports sociaux en France. Thomas Philippon a écrit un livre passionant sur le sujet : « le capitalisme d’héritiers »

  • Pour discréditer son ennemi, on insiste sur une partie indéfendable (le communisme réellement existant suffit à interdire la pensée de Marx dans son ensemble, et Rouillan suffit à interdire toute réflexion sur le NPA). Méthode un peu faible à mon sens, et surtout applicable à tout. Je peux vous citer des tas de prises de position d’enseignants en faveur du gouvernement actuel, et qui donc ne datent pas de y’a 20 ans. Je suis persuadé que les cours d’HEC ne doivent pas suinter le marxisme, mais comme du coup c’est la vérité, ça pose moins de pb. Identifier des fachos (anciens ou actuels) dans l’UMP, voire au gouvernement, ne semble pas trop difficile.

    Et puis, il va falloir arrêter avec la rengaine de l’idéologie dominante qui serait marxiste, voire communiste. Je comprends que ce soit utile pour se construire une petite niche de rebelle de salon, mais c’est périmé. Sauf si on pense que l’idée d’un conflit d’intérêt entre patron et salariés est communiste. Le truc, c’est que c’est la réalité, au moins de temps en temps

  • niamreg,

    La différence, c’est qu’HEC est une école privée, si l’enseignement prend une coloration politique, c’est son problème et celui de ses clients. En revanche, l’Education Nationale est paraît il un service public et à ce titre a un devoir de neutralité politique.

    Le truc, c’est que c’est la réalité, au moins de temps en temps

    Tout à fait d’accord avec ça. Les patrons et les salariés ont parfois des intérêts opposés. Mais à mon avis, ce n’est pas le plus souvent.

  • @ Niamreg :
    « Pour discréditer son ennemi, on insiste sur une partie indéfendable ».

    Pour ma part je crois essayer de faire l’inverse. Ce que je souhaite souligner, ce sont deux choses différentes.
    D’une part, l’inacceptable que représente aux yeux de la majorité la mise en équivalence d’une violence économique, induite par tout un système, et la violence politique, issue d’une pensée révolutionnaire spécifique.
    D’autre part, l’honneur d’une position de gauche qui réfuterait cette violence, qui ne serait jamais que la caricature défigurée de son propre discours. La lecture du blog de CSP et du commentaire de Poil de Lama en 25 en sont 2 illustrations diamétralement opposées.

    Souligner la proximité des idées ou des pensées et pourtant en souligner l’extrême incompatibilité n’est pas une façon de discréditer son adversaire. Au contraire, une personnalité du PS n’a jamais autant mon attention que lorsqu’elle défend ses valeurs et reconnait précisément « en creux » ce qu’elle en commun avec l’autre bord politique. Je pense par exemple a Bertrand Delanoe donnant sa propre interprétation d’un libéralisme « de gauche ». Ceci nous oblige a reprendre notre propre pensée en matière de libéralisme social, plus qu’économique.

    Bref, cette position commune, ce qui nous rapproche davantage que ce qui nous sépare, doit clairement exclure ceux qui se reconnaissent davantage dans l’appel a la lutte armée. Car cette lutte armée n’est que l’autre nom du meurtre, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit sous le déguisement de l’utopie révolutionnaire.

    Mon inquiétude et ma surprise est celle que décrit pertinemment Guinea Pig dans son commentaire en 16. Combien de gens de gauche se poseraient réellement la question de pour qui voter dans un duel présidentiel droite-extrême gauche ? Je ne suis personnellement pas certain que l’on aurait Place de la République la foule que celle qui a protesté contre le Pen au second tour… Et je ne comprends pas ce tropisme, ce glissement potentiel vers l’extrême gauche, qui représente a mes yeux le même risque pour la démocratie qu’un parti de droite extrême.

    Ce que je remets en question pour ma part, c’est cet aveuglement d’électeurs de gauche « gouvernementale » sur ce que sont et ce que veulent vraiment des partis d’extrême gauche.

  • Vous dites qu’il avait déclaré la lutte armée contre la France démocratique de Mitterrand. Certes mais il ne faut pas oublier que Mitterrand avait remis en liberté en 1981 les membres d’Action Directe. Il ne faut pas oublier cette angélisme de la gauche qui pensait à l’époque qu’Action Directe était en guerre contre un pouvoir de droite, un pouvoir capitaliste. Alors que non action directe était en guerre contre la France, contre notre régime démocratique même…

    C’est pour cela que l’éditeur de L’Express se trompe de perspectives dans son édito en comparant une lutte de libération les actes d’Acte Directe même s’il dit qu’il ne pense pas que cela soit du même niveau. Il se trompe parce que ce n’est pas une lutte de libération, c’est une lutte de pouvoir, un coup. Le but n’était pas de libérer le peuple francais mais d’instaurer à la dictature communiste (ou autre j’ai du mal dans leur distinction entre je te tue pour Trotsky, Staline, Lenine, Marx, Che, Castro, MAo ou autre imbécile). C’est pour cela que tout le monde a un temps de retard sur eux et ne comprenne pas comment il fonctionne. Tout le monde pense qu’il cherche un monde meilleur et leur laisse le bénéfice du doute, comme avec le facteur. Ils cherchent pas et ne cherchaient pas un monde meilleur, ils cherchent à instaurer leurs « valeurs », leur « société ».

    Et je pense sincèrement que l’épisode qu’on vit actuellement n’est pas anodin, il fait parti d’une stratégie de com, une stratégie pour ampater le militant gauchiste sur le point de se radicaliser mais qui n’avait pas de bon motif. Lui en voila un, un Etat « sarkozyste » qui met en prison quelqu’un qui a payé sa dette jusque parce qu’il parle et n’est pas d’accord. Vous verrez que plutôt que de faire du mal au NPA, cette histoire leur rapportera plein de militants.

  • Je ne crois pas qu’il y ait d’aveuglement chez les gens qui se rapprochent du NPA sans être des militants historiques de l’extrême gauche. Au contraire, pour en connaitre quelques uns (et l’histoire du NPA m’intéresse), je sais qu’ils sont extrêmement attentifs au fonctionnement démocratique interne du NPA, au sens donné au mot révolution, et à l’utilisation de la violence quand on n’a pas la légitimité de l’état. D’autre part, je suis assez tranquille sur la possibilité réelle qu’a Besancenot d’être élu président de la république. Le jour où ce sera vrai, ce ne sera pas que 50% des gens seront devenus révolutionnaires, mais que Besancenot ne le sera plus (ou sera minoritaire dans son parti). Le problème est que le courant de pensée qui s’est traduit dans le non de gauche au TCE (certainement plus radical que le PS et le vert, et avec une partie moins productiviste que le PC) n’a pour l’instant pas d’expression politique audible.

  • henri wrote

    Combien de gens de gauche se poseraient réellement la question de pour qui
    voter dans un duel présidentiel droite-extrême gauche ?

    Personellement, je suis partisan de régler les problèmes en amont plutôt que d’attendre qu’ils soient indémerdables. Donc je répondrais : plutôt que de jouer à se faire peur, il serait bon en attendant d’éviter de tout faire pour que ça arrive.

    Libéral wrote :

    Tous ces braves gens [du PS] sont passés à un moment de leur vie par un groupuscule
    trotskyste ou un autre, c’est sur leur page wikipedia.

    Bah, la raison historique, c’est qu’à l’époque où le vieux PCF était dominant, la filière trotskyste recrutait facilement des gens qui avaient des convictions à la fois de gauche et anti-staliniennes.

    C’était plus un choix par défaut, par élimination qu’une adoration définitive pour les pensées du vieux Léon. Il suffit de voire ce qu’ils sont devenus depuis (ça va de la case « bons gestionnaires » aux anciens Maos présents aux meetings de soutien à Sarko) pour s’en rendre compte.

    Bien sûr, ça n’était pas bien malin, (plutôt « moins pire »), mais construire une offre alternative qui tienne la route ne se fait pas du jour au lendemain, hein ?

  • Niko:

    Lui en voila un, un Etat “sarkozyste” qui met en prison quelqu’un qui a payé sa dette jusque parce qu’il parle et n’est pas d’accord. Vous verrez que plutôt que de faire du mal au NPA, cette histoire leur rapportera plein de militants.

    Rouillan n’a pas fini de payer sa dette, justement. Il a choisi d’accepter un régime de semi-liberté, il n’est pas libre. Il est bien conscient (j’imagine qu’il est bardé de conseils) qu’il n’a pas le droit de s’exprimer sur ces sujets, et le fait quand même, en usant de détours qui finissent de faire basculer ma grand-mère dans les orties.

    Grosso modo: « Je n’ai pas le droit dans parler, mais mon silence est une réponse. »

    Bon, bah, il en parle, donc. Qu’il regrette ou pas n’est pas tellement la question, le droit ne s’entiche pas de morale (au contraire de la loi, et de la politique, ce qui est en fait le sujet du billet). Si Rouillan pensait s’en tirer comme ça, c’est qu’il n’a pas très bien mis à profit les 22 dernières années pour faire preuve d’introspection. Allez tout droit en prison, ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 2000 euros.

    Fallait-il faire de Rouillan un martyre de la société captialiste ? D’abord, je ne suis pas certain que la révocation de son statut de semi-libre le mue en héros de la révolution. Après tout, l’extrême-gauche a plutôt réussi à se débrouiller sans lui, et il faut bien admettre que c’est un type plutôt insignifiant.
    Ensuite, quand bien même ce serait une erreur politique, ce qui est possible… Ce serait le signe que nous sommes dans un pays où, contrairement à ce qu’on entend ici ou là, le droit prime sur la politique.

    Et, franchement, je ne vais pas m’en plaindre.

    Edit: Niamreg

    D’autre part, je suis assez tranquille sur la possibilité réelle qu’a Besancenot d’être élu président de la république.

    Oui, ça va, je n’ai pas d’insomnie non plus de ce côté.

  • Pfiou, que de réactions!

    Je voudrais juste dire à CSP que point n’est besoin d’analyses sur le NPA : il est sudffisamment éclairant de voir que des membres de ce parti (lui) continuent de souhaiter la bienvenue à JMR malgré le fait qu’il continue de penser qu’il a bien agi. De fait, s’il ne recommencera pas, c’est par crainte de revenir en prison. Pas parce qu’il a compris qu’il avait commis un meurtre de sang-froid qui n’avait rien à voir avec une lutte armée.

    Ceci aussi est un révélateur. Cela montre que le véritable militant du NPA ce n’est peut-être pas le besancenot gendre idéal qu’on voit chez drucker tout sourire balancer ses généralités sur la violence d’Etat et la violence économique subi par le pauvre peuple.

    J’ajoute que dans ce parti, on ne sent aucune empathie avec la misère, juste une exploitation de celle-ci.

  • @Liberal

    « Maintenant s’il y avait la même proportion d’anciens fachos à l’UMP que d’”anciens” marxistes au PS, on en entendrait parler. »

    J’ai l’impression que vous êtes le seul à ne pas en entendre parler… surdité de l’oreille droite?

    Le monde a publié cette semaine ce portrait d’un proche conseiller de Sarkozy, ancien directeur de la rédaction de « Minute » :
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/10/01/patrick-buisson-l-hemisphere-droit-de-sarkozy_1101718_823448.html

    « Patrick Buisson, 59 ans, assume […] parfaitement de venir de l’extrême droite. […]

    La campagne de 2007 sera sa plus grande fierté. « Il fallait aller chercher l’électorat populaire, c’est-à-dire le plus culturellement conservateur, le plus réticent sur l’immigration et les moeurs. »

  • Un autre article intéressant :

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/10/02/la-lcr-est-embarrassee-par-les-declarations-de-jean-marc-rouillan_1102266_3224.html

    « Très mal à l’aise dans cette affaire qui risque de brouiller son image, la LCR a rédigé un communiqué savamment pesé pour ne pas renier l’accueil qui avait été fait en juin à M. Rouillan quand celui-ci avait fait part de son intention d’adhérer au NPA. L’organisation estime qu’ayant purgé sa peine, « il a bien le droit à l’engagement politique ». Mais elle ajoute qu’elle « a toujours rejeté et condamné les actions et la politique d’Action directe » et qu’elle est « en désaccord avec (ses) déclarations récentes dans L’Express ».

    La direction de la LCR a dénoncé une « opération politique et médiatique » visant à « criminaliser le NPA ». Alors que le congrès fondateur du NPA se prépare pour janvier 2009, ses dirigeants sont persuadés que cette polémique ne relève pas du hasard. « Un secteur de la droite et l’appareil d’Etat cherchent à discréditer notre parti car avec la crise financière, la situation peut se tendre », assure François Sabado.

    La minorité de la LCR n’est pas loin de partager cette analyse mais se démarque de la direction en lui conseillant de se « sortir de ce piège absurde ». « Jean-Marc Rouillan n’a pas sa place au NPA dès lors qu’il ne revient pas sur la stratégie de violence absurde qu’il a suivie », affirme Christian Picquet. »

  • Juste, pour rappel:

    Extrait d’une dépêche AFP du 26 septembre 2007:

    Dans le cadre de sa semi-liberté, Rouillan « doit s’abstenir pendant un an [ie pendant la période de semi-liberté, note de moi] de donner des interviews ou de publier des ouvrages sur les faits pour lesquels il a été condamné », selon Me Chalanset.

    Extrait de l’Express, même date, expliquant la motivation de la mise en semi-liberté:

    Le juge d’application des peines a mis en avant le fait que Jean-Marc Rouillan a entrepris une réflexion sur son engagement passé et que la lutte armée ne semblait plus s’inscrire « dans un processus de revendication politique ». Il a noté l’évolution satisfaisante de son comportement en détention et ses « efforts sérieux de réadaptation sociale ».

    Rouillan a obtenu son régime de semi-liberté le 17 décembre 2007. Cette période pouvait le conduire à obtenir une libération conditionnelle au bout de l’année, dans quelques semaines, donc.

    Je ne sais que dire. Il ne m’a pas l’air bien malin, le bougre. S’il avait Francis Blanche pour conseil, il lui aurait sans doute « intimé l’ordre de fermer son claque-merde ».

  • Gatien,

    Je termine pour toi la citation de l’article du Monde que tu as tronquée : Patrick Buisson, 59 ans, assume donc parfaitement de venir de l’extrême droite, ce qui est rare dans les milieux du pouvoir, de la presse et des historiens qu’il fréquente.

    J’ai cité le nom d’une dizaine de personnalités PS de premier plan, parlementaires, ministres etc… Tu me balances un obscur conseiller exhumé par Le Monde qui est obligé de reconnaître qu’il est une exception.

    Si on doit parler des conseillers, on peut commencer par ceux de Royal. Sophie Bouchet-Petersen, Bruno Rebelle…

    Non, la réalité est que les « anciens » trotskystes sont surreprésentés dans les media, les partis politique dits modérés et les milieux académiques. Tiens, je ne savais pas que Michel Field était un ancien de la Ligue, je l’ai appris dans l’article du Monde que tu as aimablement fourni. Un de plus.

    J’ai bien peur que la surdité soit bien de ton coté, et de l’oreille gauche.

  • Bon, pour le coup, j’aurais eu l’interprétation inverse de Liberal, pour cette phrase.

    J’expliquerais bien en quoi cela ajoute de l’eau au moulin de surprise et d’incrédulité face au constat de tendresse affective portée à l’extrême-gauche, mais on s’éloignerait bien trop du sujet.

  • Rouillan montre un truc c’est que le NPA est composé de révolutionnaires de salon, de types qui disent « on va faire la révolution » tout en restant assis dans un canapé…rebel attitude facile.

  • Libéral, si je lis bien le francais, c’est le fait d’assumer son passé d’extrême droite qui est rare, et c’est rare dans les milieux qu’il fréquente. J’assume donc sans problème ma troncature.

    J’ai l’impression que vous me forcez à enfoncer des portes ouvertes. Faut-il chercher un par un tous les noms des députés UMP qui sont passé par l’extrême droite? Faut-il parler de la nébuleuse Pasqua, de l’OAS, d’Occident? De Simonpiéri?

    Vu l’état du FN, les transfuges vont probablement se faire un peu plus nombreux dans les années qui viennent.

    http://www.humanite.fr/2007-12-27_Politique_L-UMP-recycle-l-extreme-droite

  • Ah, ça fait du bien de pouvoir taper sur quelqu’un, un assassin, qui ne regrette même pas ses actes et ne revient pas sur ses convictions, le salaud.
    Ca permet également de crachoter un peu sur Besancenot, de taper une fois de plus sur les gauchistes (tout ceux qui sont à gauche du PS et même ceux qui sont à la gauche du PS). Et si on pouvait traiter également d’assassins en puissance ceux qui considèrent que l’acharnement contre Rouillan et AD relève plus de la vengeance d’Etat (selective la vengeance) que de la justice proprement dite, ce serait la cerise sur le gateau.

    Il ne servira évidemment à rien de dire que je suis en total désaccord avec l’utilisation de la violence (d’où qu’elle vienne) et qu’étant contre la peine de mort, je vomis tous ceux qui la donnent, quel que soit le principe au nom duquel ils commettent cet acte.
    Il me suffira de dire que je trouve que cet acharnement de la justice particulièrement cruel pour être classé par certains d’entre vous parmi les assassins de patrons et de généraux.

    Dans quelques dizaines d’années, lorsque tout sera retombé, même la peine des enfants des victimes, de toutes les victimes, on regardera l’histoire un peu plus calmement.

  • Dans quelques dizaines d’années, lorsque tout sera retombé, même la peine des enfants des victimes, de toutes les victimes, on regardera l’histoire un peu plus calmement.

    Au rang des victimes, je compte Besse, le Général Audran. Tu as d’autres noms à me suggérer, Claudius ? N’hésite pas.

    Quant au terme « vengeance d’Etat », c’est une rhétorique que tu devrais éviter. Elle sent pas bon la légitimation de l’action de Rouillan, quoi que tu en dises. Et puisque tu affirmes rejeter la violence, il vaudrait mieux être cohérent.

  • Vous confondez un peu tout, Claudius.

    D’une part, il n’est peut-être pas inutile ni vain de s’étonner qu’un parti ne voit aucun problème à accueillir un homme qui ne regrette pas d’avoir assassiné deux personnes qui n’avaient que le malheur de représenter la société qu’il hait, à la limite de la caricature de l’extrême-gauche, justement. Il n’est pas anormal, il me semble, de trouver que ça manque un chouïa de morale, et de s’interroger quant à ce que cela signifie, eu égards au passif idéologique du NPA.

    D’autre part, Rouillan a contrevenu sciemment des interdits liés à son statut de semi-liberté, et il retourne en prison. Je ne vois pas l’acharnement. Et ça ne l’empêchera pas de ne pas regretter, ni de le dire.

    Pour le dire autrement:

    Que Rouillan ait la possibilité de sortir un jour de prison dans le cadre de la légalité, qu’une fois libre il s’engage politiquement, voilà dont je m’accomode tout à fait.

    Que par ailleurs je constate que cet engagement se fait dans une structure (qui, donc, a priori, partage un tant soit peu ses aspirations) qui ne s’émeut pas de savoir qu’il ne regrette pas d’être un assassin, et qu’il considère la lutte armée comme une étape nécessaire de l’accomplissement de son idéal, voilà qui me chiffonne.

    Je sais bien qu’il ne faut pas juger les gens par leurs fréquentations (comme disait l’autre, Judas avait des copains irreprochables), mais tout de même, certains rapprochements ne me laissent pas de bois.

  • jmf (56)

    Tout à fait d’accord sur l’état pathétique des rapports sociaux en France. Thomas Philippon a écrit un livre passionant sur le sujet : “le capitalisme d’héritiers”

    Citer Philippon dans le cadre de cette discussion est révélateur. Voila quelqu’un qui blâme les problèmes sociaux du pays essentiellement sur les patrons. C’est typiquement une démarche marxiste. Le conflit permanent auto-réalisateur. La notion de légitime défense apparaissant en filigrane comme dans la plupart des commentaires prenant la défense de Rouillan. On retrouve exactement le même procédé dans la vision qu’a l’extrême gauche du conflit israelo-palestinien. Des gentils, des méchants; au bout du compte, le conflit devient une condition nécessaire à la justice.

    L’idée que le concept de lutte des classes soit effectivement auto-réalisateur en poussant salariés et patrons à se mettre sur la gueule n’est pas envisagée.

    je n’aime pas cette façon de penser, commune à Badiou et à Druon, et qui consiste à rejouer éternellement les mêmes affrontements (qui ont l’avantage d’être simples, systématiques et bien connus) plutôt qu’à faire l’effort de réinventer sa pensée pour l’adapter aux problématiques nouvelles du moment.

    Tu ne crois pas que Philippon entre exactement dans ce cadre?

  • @ Francis:

    J’ai eut egalement le plaisir de subir la propagande marxiste des mes profs d’histoire. 1986, premiere annee du « nouveau brevet », ma prof m’a gentiment conseille d’eviter les sujets sur l’URRS.

    Pourquoi? Lors du brevet blanc, j’avais choisi un sujet ou l’on devait comparer le bloc communiste et les USA. J’avais cite en exemple un article de notre livre d’histoire (note: 1986 => bouquin vieux de plusieurs annees et donc edite sous le gouvernement Maurois donc avec l’aval des ministres aux ordres de Moscou).

    L’article en question donnait le prix d’une lada neuve.

    J’avais fait tout seul le rapprochement avec les salaires moyens en URRS. La lada neuve valait 2 ans de salaire d’un medecin.

    Conclusion: j’ai evite de prendre le meme sujet lors du vrai brevet. Bien m’en a pris: j’ai eu la meilleure note du college, et comme c’est reste en dessous de 15, je suis persuade, encore maintenant, que de nombreux copains se sont fait pieges.

    Conclusion 2: pour le bac, j’ai fait l’impasse complete sur toute l’histoire post 2ieme guerre mondiale de peur de me faire descendre par un correcteur marxiste. Sur 3 sujets aux choix, il en aurait au moins un traitant de l’histoire non contemporaine.

    Mes connaissances en histoire contemporaine sont donc beaucoup plus incompletes que si j’avait bosse tout mon programme sans crainte d’etre victime d’un delit d’opinion lors des examens.

    Maintenant, comme mon pseudo l’indique, je suis parti… En Angleterre, je suis peut etre « a gauche », mais c’est uniquement parceque le parti travailliste a tellement glisse vers le centre qu’il se trouve a droite du parti liberal!

    Donc je supose que mon experience ne compte pas a vos yeux?

  • Je suis dans l’enseignement et je confirme que les idées d’extrême gauche ont irrigué les cours de nombreux profs depuis les années 70 jusqu’à récemment. Il me semble que c’est un peu en régression depuis quelques années. L’idée par exemple que la violence individuelle est une réponse légitime à la « violence d’état » a été largement admise et divulguée . Les publications à l’usage des enseignants et celles en direction des élèves sont aussi largement empreintes d’idéologie gauchisante et ceux qui les utilisent n’ont parfois même pas conscience d’être partisan. D’autres le sont parfaitement mais ils se disculpent en disant qu’il faut bien faire «  contre poids » à l’idéologie dominante. En mars 2007 la revue BT2 publiait un numéro sur A. Arendt . A côté d’une introduction où l’on soulignait l’importance, pour les luttes actuelles, de son combat contre le totalitarisme, on avait la photo d’une manifestation après la mort , en 2005, des deux jeunes gens dans le transformateur EDF. Au-dessus, un article à charge contre N. Sarkozy !

  • Avec Besancenot, l’avantage, c’est qu’il ne déçoit pas, parce qu’au final, voilà le communiqué officiel de la LCR :

    AFP :

    Olivier Besancenot a dénoncé aujourd’hui la réincarcération de Jean-Marc Rouillan, et appelé à une « mobilisation unitaire » contre cette « double peine », précisant que le cofondateur d’Action directe est membre à Marseille d’un comité local pour la construction du NPA.

    « Jean-Marc Rouillan est incarcéré de nouveau, ce qui est absolument révoltant, puisqu’il a purgé sa peine », a affirmé à l’AFP le porte-parole de la LCR.

    « Légalement, il a le droit de sortir et il n’y a rien qui justifie le fait qu’il retourne en prison, si ce n’est un acharnement judiciaire de la part de l’Etat » qui invoque « non pas ce qu’il a fait, mais ce qu’il a dit et même sous-entendu », ajoute M. Besancenot.

    « L’heure pour nous est à une mobilisation unitaire de toute la gauche sur la question de la liberté d’expression pour défendre les libertés démocratiques », et pour que « la loi soit respectée ». Rouillan « a le droit de sortir », a-t-il dit, en dénonçant ce qui « s’apparente à une double peine ».

    Le cofondateur d’Action directe a laissé entendre à L’Express ne pas éprouver de regret pour l’assassinat en 1986 du PDG de Renault Georges Besse, ce qui lui a valu la suspension de sa semi-liberté.

    M. Besancenot a souligné que « Jean-Marc Rouillan est membre depuis le mois de juin d’un comité NPA de Marseille ». Ces comités décentralisés, intègrent des militants de la LCR et d’autres horizons pour préparer le lancement du Nouveau parti anticapitaliste en janvier.

    Une porte-parole de collectif à Marseille a précisé aussi que Rouillan « est et reste membre du collectif d’initiative départemental 13 du NPA ». »

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/10/03/01011-20081003FILWWW00524-rouillan-besancenot-veut-du-soutien.php

  • La nouvelle mode chez Koz, raconter sa scolarité 😉

    J’ai fait une partie de ma scolarité dans un collège mariste (catholique – pour les non-initiés), globalement ni vraiment à gauche ni vraiment à droite, qui était très bien.
    Une autre dans un lycée (de garçons) catholique intégriste, où le bourage de crâne politique très à droite était de rigueur (une prof nous a même expliqué un jour que les femmes ne devraient pas voter).
    Une autre encore dans un lycée public, où l’enseignement était tout aussi neutre politiquement que dans mon collège privé de départ.
    Seule allusion gauchiste dont je me souvienne : un prof d’histoire, qui était représentant syndical et probablement très à gauche, nous détaille pendant 20 minutes les atouts de l’armée francaise, la puissance nucléaire, etc. A un moment, il s’arrête et nous regarde d’un air amusé, et murmure « bigre… j’ai l’impression de vous faire une apologie de l’armée ». Puis il continue son cours.

    Pour en revenir au sujet, qui pense sérieusement que la LCR aujourd’hui, ou le NPA demain, complotent dans le but d’assassiner les successeurs de Besse?

    @Guinea Pig
    « il n’est peut-être pas inutile ni vain de s’étonner qu’un parti ne voit aucun problème à accueillir un homme qui ne regrette pas d’avoir assassiné deux personnes »

    Il en voit un problème, justement. Relisez donc les extraits du Monde que j’ai posté plus haut (66).

  • Liberal nous affirme que la lutte des classes est autoréalisatrice. Si je comprends bien, ça veut dire que quand on y croit, ça devient vrai. Mais comment savoir si ça n’était pas déjà vrai avant?

    Par ailleurs, Besancenot, comme vous, a l’air de croire que le NPA et la LCR, c’est tout pareil. Ben fallait pas ouvrir la LCR, alors. Parce que y’a plein de gens que le NPA intéresse (ce qui explique son succès, et l’intérêt soudain pour les gens qui y sont), et qui ne partagent pas toutes les idées de la LCR.

  • Pour en revenir au sujet, qui pense sérieusement que la LCR aujourd’hui, ou le NPA demain, complotent dans le but d’assassiner les successeurs de Besse ?

    Il nous suffit de constater la fascination pour la violence, son acceptation de la violence comme moyen d’action, et son attitude trouble face à un assassin.

  • chacun racont ses impressions de scolarité (ou celle de ses enfants!), pourquoi pas, on va ouvrir un groupe facebook là dessus!

    mai c’est difficile dans tous ces témoignages de démêler l’impression d’un moment, d’un parent, d’un enfant, avec sa subjectivité, de dêmeler la réalité…
    par exemple je ne vois pas ce qui cloche dans le témoignage d’expat. il ne prend pas un sujet sur l’URSS et il a une bonne note, bravo.les autres sujets étaient ils sur le communisme, le soviétisme?

    oui, j’aimerais bien retrouver tous les sujets d’histoire du bac depuis 25 ans pour voir s’il y avait à chaque fois un sujet « clivant » permettant de bien noter les communistes et autre gauchistes, et de sacquer les autres!

    expat à londres, j’espère que vous ne faites pas partie des charettes de la finance…

    de toutes façons,bienvenue pour votre retour « at home »…

  • Ce que j’ai voulu dire Koz, c’est que sans nier la probabilité d’assister à des crimes en cas de prise de pouvoir de la LCR, personne (à par vous?) ne pense que la LCR est en train de planifier des assassinats de personnalités pour demain matin.

    C’est marrant cet article du monde, un blog anti-UMP pourrait le monter en épingle pour conclure, comme vous le faites pour la LCR, que les électeurs de l’UMP soutiennent le terrorisme :

    « Des élus UMP défendent la légalité de Batasuna »

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/10/03/des-elus-ump-defendent-la-legalite-de-batasuna_1102714_3224.html#ens_id=1094765

  • « Il en voit un problème, justement. Relisez donc les extraits du Monde que j’ai posté plus haut (66). »

    Et donc, pour conclure cet aimable échange :

    « Olivier Besancenot a dénoncé aujourd’hui la réincarcération de Jean-Marc Rouillan, et appelé à une “mobilisation unitaire” contre cette “double peine”, précisant que le cofondateur d’Action directe est membre à Marseille d’un comité local pour la construction du NPA. »

    Bon, il est bel et bien membre du NPA.

    “Jean-Marc Rouillan est incarcéré de nouveau, ce qui est absolument révoltant, puisqu’il a purgé sa peine”, a affirmé à l’AFP le porte-parole de la LCR. »

    L’application des conditions de la liberté conditionnelle devient révoltante et même un acharnement judiciaire puis qu’il « a purgé sa peine ».

    Et la cerise c’est quand même la « mobilisation unitaire de toute la gauche » !

    En quoi, un homme qui abat un homme sans défense dans la rue, tire à bout portant sur un autre serait « de gauche » ?

    En quoi être de gauche ferait que la sévérité de l’état envers « un assassin qui ne regrette pas ses actes », serait une raison de se mobiliser ? Je veux dire, qu’il y a probablement des tas d’assassins qui ne regrettent pas leur geste, pourquoi, pour ce type spécifique, faudrait il se mobiliser ? En fait, pourquoi faudrait il se mobiliser pour un assassin même ?

  • @Eponymus

    Ca n’empêche pas que la LCR semble embarassée par ce cas.
    Dans les déclarations de Besancennot que vous citez, il ne légitime à aucun moment l’usage de la violence, il ne remet même pas en cause la peine prononcée à l’époque contre Rouillan, il dit simplement que quelqu’un qui a purgé sa peine a le droit de redevenir quelqu’un de normal.

    On peut être convaincu ou pas par cet argumentaire, moi non, puisque comme vous le dites, sa liberté était conditionnelle. Mais pour conclure de ces déclarations que Besancennot soutient l’usage de la violence, il faut lire de travers.

    « En quoi être de gauche ferait que la sévérité de l’état envers “un assassin qui ne regrette pas ses actes”, serait une raison de se mobiliser ? »

    Vous prenez des psychotropes?

  • Le commentaire de Besancenot cité par Eponymus est frappant par son refus du droit: il masque délibérement le raisonnement judiciaire qui avait conditionné la libération de Rouillan au respect du silence sur les faits.

    Besancenot pratique un raccourci basé sur le fait: Rouillan est sorti de prison, c’est donc qu’il a purgé sa peine et qu’il est libre. Il y a escamotage d’une partie de la situation.

    Il me semble que cela n’est pas anodin. NPA ou généralement les gauchistes méprisent le droit bourgeois, et spécialement l’application de sa coercition contre des militants.

    D’un point de vue gauchiste, Rouillan a raison d’avoir rusé pour sortir, en feignant d’exprimer une remise en question de ses actes passés (mais pas ses regrets); il a raison de vouloir insinuer plutôt que dire, bref de jouer avec les mots contre l’esprit ; il a raison de vouloir jouir de sa liberté, pour poursuivre le combat contre le capitalisme en adhérant au NPA. Bref, Rouillan doit être défendu et soutenu parce qu’il est du bon côté de la lutte des classes.

    Nos gauchistes sont des purs et durs marxistes-léninistes, à peu près dans l’état où ils étaient dans les années de plomb qui ont vu naître les brigades rouges et Action Directe.

    Il ne faudra pas s’étonner quand des mêmes causes surgiront les mêmes effets.

    PS: avez-vous vu l’article du JDD de dimanche dernier sur le postier qui faisait sauter les radars, et qui a fait sauter son appart et perdu une main ? Son avocat insistait lourdement sur le fait qu’il était gauchiste, et non pas facho, ce qui semble-t-il dans l’esprit dudit avocat et de son client devrait lui valoir l’indulgence de la justice…

  • « Vous prenez des psychotropes? »

    Qu’ai-je bien pu dire pour me voir menacer quasi d’internement psychiatrique (comme ne je prends pas de psychotrope, je ne peux qu’être fou) ?

    Quand on le voit à plat, l’assassinat de Besse ou d’Audran est un assassinat, point barre. Surtout que les dessous d’AD, vous ne les connaissez pas. Les vraies motivations, vous n’en avez aucune idée. Les véritables ressort de ces assassinats, vous n’avez que ce que la presse a bien voullu en dire. Mais bref… ce sont juste des assassinat de sang froid d’hommes désarmés, en pleine rue, juste comme ça…

    Des assassins, il y en a plein les prisons. Que certains fassent l’apologie du crime en privé, ils sont probablement légion. Que d’autres plus rarement, le fassent plus ou moins publiquement et plus ou moins directement, par allusions, ça peut arriver.

    Que certains encore plus rares, le fassent dans le cadre d’une conditionnelle, qui spécifiquement porte en partie sur le fait de ne pas se livrer à cette apologie, c’est tellement con que ça ne peut être que unique. Si ce n’est pas con, c’est que c’est motivé par le fait de clamer que non, décidément non, on ne regrette rien et de fait, que l’on ne veut pas de cette conditionnelle.

    Claudius dit qu’il vomit (et c’est une métaphore extrêmement forte sémantiquement – c’est rejeter mais avec dégout quelque chose qui est dangereux pour le corps, un réflexe pour échapper à la mort ou l’empoisonnement) « tous ceux qui la donnent (la mort), quel que soit le principe au nom duquel ils commettent cet acte ». Donc, il vomit, exècre, il réduit « tout ceux qui donne la mort » à l’état de flaque nauséabonde mal digérée, en d’autres termes il vomit Rouillan. Lui l’homme de gauche, à gauche de la gauche, je crois, VOMIT Rouillan !

    C’est là où je comprends moins bien, pourquoi un appel unitaire à « toutes les forces de gauche » pour soutenir et protéger Rouillan… c’est pourtant, finalement, sur le plan des actes – des faits, un criminel X parmi d’autres. Pourquoi Besancenot appelle le PCF, le PS, LO, les autres groupuscules d’extrême gauche, etc… à soutenir Rouillan…?

  • @ Francis:

    Ce qui cloche dans mon temoignage, c’est que n’etant pas de gauche, j’ai bien senti qu’il valait mieux que je ferme ma gueule durant ma scolarite pour ne pas perdre des points inutilement.

    Le lien avec l’article de Koz, c’est que l’ideologie marxiste revolutionaire a tellement impregne la societe francaise qu’il apparait presque normal de se taire, de faire le gros dos, face aux gesticulations, aux menaces, de certains qui pensent que c’est normal de taper sur ceux qui ne sont pas assez a gauche a leurs yeux.

    C’est pas tres democratique tout ca. Aux pay des droit de l’homme, il y a une forme de myopie, certains agissements semble etre systematiquement ignore. Je n’ai jamais tres bien compris pourquoi, mais cet article de koz apporte des elements de reflexion interessants.

    A part ca, je ne suis pas dans la finance, donc pas de probleme pour moi pour le moment. Quand a revenir, vu que ne n’ai jamais quotise a la secu francaise, il me faudrait bosser jusqu’a 79 ans. Je preferre tenter ma chance avec ma pension anglaise, even if it’s taking a beeting at the moment 😉

  • l’ideologie marxiste a certainement impregne la societe française, si vous le croyez, c’est bien sûr,
    j’ en vois de grandes traces:

    françois fillon proclamant qu’il a gagné la bataille idéologique

    le Figaro plus important tirage de la presse avec le Parisien,

    TF1 règnant en maître sur l’info

    et pascal salin président du jury d’agreg d’économie

    plus marxiste, je meurs!

  • @ Gatien, Francis,

    Je ne « raconte pas ma scolarité » je vous parle de ce que j’ai pu observer pendant plus de trente ans de travail dans le milieu enseignant. J’y ai connu peu de gens de droite ou du moins peu de gens qui osaient dire qu’ils l’étaient tellement la pression était forte : « de droite » pendant longtemps était traduit par « facho ». Alors qu’il y ait eu quelques enseignants de droite qui aient fait du prosélytisme sans doute, mais beaucoup moins que de profs gauchistes qui faisaient passer leurs idées avec la plus parfaite bonne conscience.
    Le rapport avec le sujet ? Sans vouloir donner trop d’importance à l’influence des enseignants ( d’autres paramètres sont sûrement à prendre en compte) je ne m’étonne pas que ces idées, en particulier une certaine légitimation de la violence individuelle supposée provoquée par l’Etat ou les Institutions , trouve des échos profonds dans le système politique et dans le paysage idéologique français.

  • Fais nous encore rire Francis :

    1- « Le Figaro » est tellement « à droite » qu’il compte plus d’intellectuel marxistes (officiellement « repentis ») que l’Humanité : Daix, Besson, Adler…

    2 – TF1, c’est bien la chaine de télé où sévissait une femme de ministre socialiste, un ministre radical de gauche et l’ancien responsable des Jeunesses Communistes, sans parler du feuilleton vedette du genre d’un Président socialiste lui-même encarté au PCF ?

    3 – La France est le seul pays où le soi-disant « syndicat patronnal » était dirigé par deux gauchistes, le lambertiste Seillières (dit « le baron rouge » à cause de son amitié forte avec Jospin du temps de l’OCI) et le mäoïste Kessler.

    4 – La France est l’un des rares pays du monde où une « historienne » niant les crimes de Staline enseigne à l’Université sans ennuis.

    5 – Rappelons que le président « de droite » Sarközy est entouré de gens à formation marxiste ou ayant soutenu l’extrême gauche (Kouchner, Yade, Hirsch, Attali, Benamou…)

  • Diable, Alexandre Adler, Denis Kessler et Ernest-Antoine Seillère seraient restés secrètement à la solde du « cadavre qui dirige la France » ?

    Excellente parodie mac-carthiste, you made my day 🙂

  • Les trotskyistes usant des méthodes d’endoctrinement proche de ceux des sectes, il en restera toujours des séquelles.

    Et Mc Carthy a empêché par sa vigilence la Bête immonde de s’implanter en Amérique et d’y sauver des libertés disparues en France.

  • Papon n’a jamais été de droite : radical de gauche, protégé d’un ministre du Front Populaire qui avait fait de son ministère un nid du NKVD et dont le fils, député PS, comparera Elstine à Le Pen lors de l’affaire du putsch néo-stalinien ; cet opportuniste qui chassa le juif, puis le collabo, puis l’arabe, puis le résistant OAS, fut ensuite sous la protection personnelle de De Gaulle et de Chaban…

    Même chose pour Bousquet, seul haut-fonctionnaire de Vichy qui ais dit à Heydrich d’aller se faire f…. (il l’a dit de façon courtoise, mais la substentifique moelle du message était celui-ci), protégé de Mitterrand.

    Et le PS n’était-il pas dirigé par le collabo Mitterrand et le PCF par le collabo Marchais ??? Et Mitterrand n’a-t-il pas fait le tour de force de confier le ministre de la Défense à un ex-collabo puis ex-agent du KGB (et par ailleurs, excellent ministre)???

  • Vous êtes mal informé de ce qu’est Rouillan.
    Plutôt que de plaindre un homme en perdition, qu’importe ses idées, qui malgré les malheurs dont il est responsable, malgré l’impitoyable punition dont il est l’objet. Car il a payé et payera encore, très cher, ses implications dans des actions de violence politique.
    Vous écrivez un pamphlet méprisant et falsificateur.
    Ce n’est pas un bourgeois, même petit, il vient du peuple des modestes et des simples. Sa révolte de laissé-pour-compte a viré au drame sanglant. 100 plus tôt, il finissait sur l’échafaud.
    Vous prétendez qu’il n’a pas lutté contre une dictature. Mais son action a commencé justement en participant à des réseaux clandestins anti-franquiste de Catalogne. Et l’horrible mort de Puig Antich, garroté sans pitié, lui qui n’avait pas de crime de sang à se reprocher, a enragé des gens comme Jean-Marc Rouillan.
    Vous devriez dénoncer le principe même de l’assassinat politique. Au contraire de ce qu’a affirmé Lénine tous les moyens ne sont pas bons pour arriver à ses fins.

  • Hein, hein… Et donc, après avoir combattu Franco, il a combattu Mitterrand. « Sa révolte de laissé-pour-compte a viré au drame sanglant » : vous ne seriez pas en train de l’exonérer, par hasard ? Parce que le « drame sanglant », ça n’a pas été une dérive malencontreuse, ce fut une décision, de sa part.

    A vous de voir si vous préférez voir en lui un pauvre type soumis au déterminisme social. Ou un homme responsable.

  • Que de haine ! Ai-je invoqué même allusivement l’excuse du déterminisme social ? Non. Pour discréditer le contradicteur, vous vous livrez à des amalgames douteux
    Si Jean Marc Rouillan est un pauvre type comme vous le crachez, c’est d’avoir cru que la violence politique est un moyen moralement acceptable de faire triompher une cause, parait-il révolutionnaire. C’est d’avoir agi comme un criminel.
    Je n’ai pas à choisir pour lui de le considérer responsable ou non. Il l’est sans conteste. Et il paye pour ça. Simplement, je ne comprends pas pourquoi vous vous acharnez à le dépouiller de son humanité.
    Quelque soit la cause que les bourreaux prétendent défendre, ce qui est insupportable, c’est de constater qu’ils sont comme vous et moi. Et cela ne les exonère en rien de devoir répondre de leurs crimes.
    Rouillan est un homme à terre. On peut avoir pitié de lui. Sentiment qu’il détesterait qu’on l’ait à son égard.
    Si vous lisiez Pasolini vous comprendriez ce que je ressens.

  • @Egide : vous êtes plein de compassion pour Rouillan, c’est votre droit. Souffrez cependant que d’autres voient en lui non pas un homme à terre mais un homme qui a lâchement tué ou fait tuer d’autres hommes désarmés au nom d’une idéologie fumeuse.Comme criminel incarcéré il garde tous ses droits d’homme c’est évident. Je ne vois pas en quoi ce serait lui dénier ses droits que de dire que c’était un criminel lâche et de déplorer qu’il ne regrette pas ses crimes. De toute façon vous n’êtes pas le seul sur ce blog à avoir plus de sympathie pour les assassins que pour les victimes mais au moins acceptez que d’autres pensent autrement.
    PS : vous écrivez :
    Et l’horrible mort de Puig Antich, garroté sans pitié, lui qui n’avait pas de crime de sang à se reprocher
    Pas de crime de sang à se reprocher? C’est ce qu’affirment ses partisans. Il fut condamné pour l’assassinat d’un garde civil. Certes je n’ai pas la plus grande admiration pour la justice de Franco, c’est le moins qu’on puisse dire, mais ce n’est pas parce qu’il a été condamné par un tribunal franquiste qu’il était innocent. Quant à l’horrible supplice du garrot, je vous suis absolument pour dire que ce mode d’exécution était barbare mais c’était le mode d’exécution en Espagne jusqu’en 1974. Il n’a pas été inventé pour Puig Antich. Etre révolté parce qu’un militant d’une mouvance pour laquelle on éprouve de la sympathie a été exécuté d’une façon cruelle alors qu’il était peut-être innocent, cela se comprend. Devenir un assassin pour les mêmes raisons montre démontre à mes yeux que l’on est quelque peu dérangé. Après tout c’est peut-être parce qu’il ne peut être considéré comme sain d’esprit et raisonnant comme tout un chacun que Rouillan suscite votre sympathie. Si tel est le cas je comprends mieux votre mansuétude.

  • Pingback: Koztoujours, tu m’intéresses ! » Le pire tout pire

Les commentaires sont fermés