31 octobre 2025
	
		
	
		« Une société divisée, imprégnée d’individualisme, dépolitisée, insensible à la solidarité en dehors des cercles de proches.  » 
Il ne s’agit pas de la France, mais de l’Ukraine et de la perception qu’elle avait d’elle-même en entrant dans la guerre. Si cette société a pu donner ce pays si résilient, peut-être devons-nous nous poser sans attendre les questions qu’il a dû affronter !
« My country, right or wrong », me rappelait hier à table mon beau-père. Sans aller jusque-là, s’abstenir de vilipender le Président à l’international pour quelque opposition intérieure légitime, ce serait déjà un bon pas. A côté des clairons de Washington, Emmanuel Macron a avancé avec une certaine efficacité et dignité dans le dossier Israël-Gaza
Emmanuel Macron promettait de « prendre ses responsabilités », ce qui revient en somme à les reporter sur les autres. Même le débat budgétaire tourne autour de cet axe : comment demander des efforts aux autres ? L’espoir est de pouvoir continuer de vivre comme avant alors que la réalité que ne peuvent dire les politiques, c’est que nous avons atteint la fin d’un cycle
Léon XIV en mozette, c’était pour certains l’assurance de voir la parenthèse François refermée ! Mais dès ses premiers mots, le nouveau pape dynamite les certitudes. Défendre la vie, dit-il, c’est aussi refuser la peine de mort et la haine des migrants. Ni droite ni gauche : l’Évangile secoue, il dérange, il réveille, fait des chrétiens des intranquilles.
Il fallait reconnaître la Palestine avant son anéantissement. La légitimité de la riposte initiale et l’exigence de libération des otages ne peuvent plus justifier les dizaines de milliers de victimes, dont 80% de civils. Il en va aussi de nos intérêts bien compris, dans l’ordre (ou le désordre) mondial qui s’instaure.
Nous ne sommes pas immunisés contre la violence que connaissent les Etats-Unis. Et s’il est toujours bon de prôner pondération et courtoisie, comment y convertir quand seuls les outranciers captent l’attention ? L’influence des réseaux n’est qu’un axe de réflexion, mais elle ne doit pas être sous-estimée.
Maureen Slough, 58 ans, a choisi le suicide assisté en Suisse après avoir caché ses intentions à sa famille. Plutôt que de se presser pour lui dire qu’elle comptait encore pour le monde, il s’est trouvé des volontaires pour se lever pour lui faciliter la tâche. Pourquoi aider les candidats au suicide assisté et réanimer ceux qui passent à l’acte ?
Première chronique à La Croix. Elles naissent dans un moment critique : chute annoncée du gouvernement Bayrou, fragilité européenne entre pressions américaines et ambitions chinoises, dette française qui mine notre souveraineté. Alors que vérité et discernement sombrent dans le brouillard informationnel, il s’agit d’avancer pas à pas, en tâchant d’être un « honnête homme ».
Dernière chronique pour La Vie. Je referme ces pages sur un monde qui, n’en déplaise à Raymond (Aron) se place véritablement à un tournant. Il va falloir s’accrocher à l’espérance.
L’annonce d’une guerre civile par un professeur marginal du King’s College, relayée sans rigueur par plusieurs médias, alimente un vieux fantasme d’extrême-droite. Démis de ses fonctions, radicalisé, proche de groupes extrémistes, l’auteur manque de légitimité. Ces récits détournent l’attention des vraies menaces, notamment russes, qui exploitent ces divisions pour fragiliser les sociétés occidentales.
En cinq jours, DGSE, CEMA et Président ont alerté sur un monde où la force prime et où la Russie nous cible. Le général Burkhard dénonce l’accoutumance à la violence. Macron rappelle : pour être libres, il faut être craints, donc puissants. Mais la France s’égare, discutant congés plutôt que stratégie.
En 1983, dans une école publique, une institutrice frappait, humiliait, isolait des enfants. Tous les adultes le savaient. Ce souvenir personnel éclaire aujourd’hui les révélations sur les violences faites aux mineurs. Si l’Etat peut légitimement se montrer exigeant à l’égard de l’enseignement privé catholique, on est en droit d’attendre qu’il assume la même responsabilité. Aucune victime ne devrait être traitée comme secondaire.
Il s’appelait Obaida, 18 ans. Il est mort en tentant d’apporter des pois chiches grillés à sa sœur. Charif est mort en quête de pain pour son fils. Ces vies fauchées, ces récits brisés, ne peuvent plus être justifiés. Même Ehoud Olmert parle de crimes de guerre. Le vertige moral grandit : Israël survivra-t-il à ce qu’il fait subir ?
Des malades applaudissent, d’autres pleurent. Des voix handicapées rappellent qu’on ne choisit pas librement de mourir quand vivre reste un combat. La loi passe, mais l’essentiel demeure : ce débat est un appel aux consciences. Loin du tumulte, c’est l’heure du discernement. Refuser l’abandon des plus vulnérables exige lucidité, courage moral et fidélité au sens du soin.
Voici que Rod Dreher alerte sur un « wokisme de droite », dérive autoritaire née en réaction au totalitarisme woke. Son revirement résonne avec mes propres combats, en cette époque anniversaire : refuser les errements symétriques, défendre la vérité plutôt qu’un camp. Ainsi Dreher, naguère trumpiste, voit aujourd’hui les dangers qu’il a contribué à nourrir. Cela mérite réflexion.
1er juin 2025. Vingt ans de blog. Une date marquée, entre vertige et gratitude. Beaucoup ont quitté l’écriture pour l’instantané du tweet. Je suis resté pour offrir une voix, un soutien. Peut-être y a-t-il, Jacques, une forme de réussite à avoir été là. Alors l’amer existe, mais allez, je secoue la poussière de mes sandales. Et que ne durent que les moments doux.
La loi sur la fin de vie prétend offrir une réponse aux souffrances, mais elle risque surtout de valider l’abandon. Derrière les demandes de mort, il y a souvent la solitude, pas la douleur. En soins palliatifs, j’ai appris que « être là » suffit parfois à faire renaître le désir de vivre. Ne confondons pas liberté et renoncement.
Une interpellation aux indécis.
Il n’existe pas de dérives de l’euthanasie : l’euthanasie est la dérive. Le texte, déjà permissif, a été systématiquement aggravé. Des protections élémentaires ont été rejetées, des millions de Français potentiellement concernés. La demande pourra être orale, l’exécution expéditive, sans contrôle réel. L’euthanasie devient un « droit », mais pour des vivants vulnérables, non des mourants. C’est l’abandon de toute boussole éthique.
Le 17 juin 2013, François secoue l’Église : ce ne sont pas les brebis perdues qu’il faut ramener, mais les 99 déjà loin. Il refuse une Église refermée sur elle-même, prône la sortie, l’accident, la boue. Pasteur direct, parfois rugueux, il parlait à des adultes. Il est parti sans fermer la porte, fidèle à l’Évangile jusqu’au bout.
Condamnés pour avoir détourné 4,1 millions d’euros de fonds européens, les dirigeants du RN dénoncent la justice au lieu d’assumer les faits. Leurs critiques relèvent d’un mépris des règles et d’une revendication d’impunité. En démocratie, la légitimité ne repose pas que sur le suffrage : la justice, même imparfaite, rappelle que vérité et opinion ne se confondent pas.
 
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