Sarkomence
31 août 2023 Un commentaire sur SarkomenceIl publie ses mémoires, alors on se souvient. D’autant qu’il les annonce de la plus fracassante des manières : parce que
Il publie ses mémoires, alors on se souvient. D’autant qu’il les annonce de la plus fracassante des manières : parce que
Un rappel officiel relève un nombre croissant d’euthanasies « non conformes ». Ce rappel souligne en creux tous les cas d’euthanasies illicites. Pour la Commission, « il est trop tôt pour conclure à la dérive ». Faudrait-il sonner l’alarme après le naufrage ?
Lire Simone Weil, après les émeutes : « Concevoir la réalité correspondant au nom de France de telle manière que telle qu’elle est, dans sa vérité, elle puisse être aimée avec toute l’âme »
C’est une part de l’Irlande tourmentée qui a quitté son sol. Sinead O’Connor fut une enfant née d’une mère mal-aimante
Ah, les émeutes ! Un momentum, pour les extrêmes, anxieux d’en engranger les bénéfices. En silence, il y a tous ceux qui travaillent humblement pour préserver quelques destinées, et constatent l’anéantissement double de leurs efforts.
Marlène Schiappa aurait pu partir honorablement, en démissionnant pour assumer sa responsabilité politique, tout en récusant toute intervention personnelle.
Carène Mézino, infirmière. C’est ainsi, mais le grand public l’a déjà oubliée. Pourtant, elle évoquait la gentillesse, cette gentillesse qu’on ne valorise pas et qui pourtant est essentielle au soin et à la société.
L’ADMD, association pro-euthanasie, a publié un jeu de cartes reprenant « 20 idées reçues à déconstruire sur la fin de vie » – fruit, dit-elle des mensonges des opposants à l’euthanasie. Prenons donc le temps d’un retour sur les contre-vérités qu’elle y martèle.
Quel chemin tenter ? Comment éviter de virer amer et isolé, vieux sac atrabilaire d’imprécations rentrées, quand la société dont nous voulons être pleinement membres entérine des choix qui brutalisent notre conception de l’être-humain ?
Agnès Firmin-Le Bodo a précisé le cadre du projet de loi à venir de légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. Une fois encore, entre redéfinition sémantique et lignes rouges fantasmées, la sincérité n’est pas au rendez-vous.
Un couple de la cinquantaine fait le pacte de se suicider à 80 ans. Sur France Inter, il était dit que ce livre, hilarant, filait la pêche. Qui pouvait la trouver là ? Il y a dans notre société une petite musique qui vient valoriser le suicide. A nous de jouer un autre morceau.
Comment pouvons-nous produire une réflexion authentique sur la mort, et la bonne manière de mourir ? Par l’expérience ? Celle de la mort des autres ? Dans ce cas, nous sommes nécessairement extérieurs à celle-ci. La nôtre ? Est-il seulement concevable d’écrire un guide personnel du bien mourir, malgré les tentatives séculaires pour le faire ?
Alors si l’on peut critiquer aujourd’hui l’idée d’une crise de régime, la crise politique est au moins évidente et l’on ne peut que redouter que 2027 nous y enfonce. Emmanuel Macron n’aura alors été au mieux qu’un sursis, au pire un révélateur.
Inoculé et consacré, l’individualisme achèvera son œuvre de fragmentation de notre société. Qui sait s’il nous faut y vivre encore, autrement que comme des étrangers domiciliés, silencieux à ses marges pour prendre soin de ses blessés ?
La Convention citoyenne, reprise par le Président, a prévu la possibilité que la personne inconsciente « consente indirectement » à l’euthanasie, via une personne de confiance. Sommairement résumé, cela permettra d’administrer la mort à une personne qui ne la demande même pas directement, sur la seule foi des déclarations d’un tiers. Comment peut-on ignorer les risques évidents ?
20% des jeunes de 18 à 24 ans ont ainsi déclaré avoir vécu un épisode dépressif caractérisé en 2021. Nous laissons aux jeunes générations un monde que l’Espérance a quitté et que l’espoir a fui. Repensons le rôle de la jeunesse
Tocqueville nous avait prévenus, et pourtant, nous suivons inexorablement la voie qu’il avait identifiée, pointant ce défaut de la démocratie : l’individualisme. Différent de l’égoïsme, mais qui finit par s’y fondre.
L’actualité nous rappelait encore ces derniers jours que des jeunes femmes se font stériliser pour ne pas mettre d’enfants au monde dans celui qui nous attend. Nos jeunes inquiets ne pourraient-ils reconnaître que les enfants sont peut-être la plus puissante motivation à ne pas nous désintéresser de sa marche ?
La Mission d’évaluation de la loi Clayes-Leonnetti, présidée par M. Olivier Falorni, assisté des rapporteurs Didier Martin et Caroline Fiat, m’a auditionné – avec Elsa Walter et Catherine Vincent – le 8 février 2023.
Vous trouverez ci-dessous le texte de mon propos préliminaire, ainsi que la vidéo de mon intervention.
Certes la production et le principe même de la valeur économique pourraient en être bouleversés. Est-ce la tout de l’Homme ? Pourrions-nous demain trouver une saveur décuplée à l’expérience humaine sans filtre ni écran ni enregistrement, le concert acoustique, le théâtre peut-être, la rencontre certainement ?