Martin Hirsch, patience, et longueur de temps [billet sans sexe]

hirschptUne nouvelle rencontre avec Martin Hirsch, il y a une petite quizaine de jours, m’a laissé quelque peu marri, et circonspect, après m’avoir vu bouillant. Une rencontre avait en effet été organisée afin de faire un point d’étape le jour où commençaient les premiers versements. Je crois comprendre que Martin Hirsch ne s’attendait pas à célébrer l’évènement, et c’est heureux.

Car la tonalité de la rencontre a été particulièrement critique, pour ne pas dire hostile. Lorsque j’ai fini par actionner ma soupape de protection, mon voisin m’a rétorqué qu' »ils ne faisaient que poser des questions ». J’en doute[1]. Le ton d’une question fait partie de la question et la même question peut-être curieuse, ou accusatrice.

Avec de la bonne volonté, on pouvait voir dans ces questions des demandes de clarification nécessaires. C’est ainsi que Martin Hirsch les a prises, par expérience, sagesse ou esprit de responsabilité. Dépourvu de cette expérience, privé de cette sagesse, et en l’absence de responsabilité, je n’ai pas pu m’empêcher, pauvre de moi, d’y trouver des inflexions suspicieuses.

Car les questions se sont enchaînées, chargées de sens, pour ne pas dire lourdes de sous-entendus. A commencer par une question sur les questionnaires qui, sollicitant du demandeur au rSa qu’il indique non seulement ses revenus mais son patrimoine, étaient soupçonnés de vouloir exclure du bénéfice de la mesure ceux qui auraient 10.000 € de côté. Cela s’est poursuivi par le grief de favoriser le temps partiel, de sorte que l’on ne pourrait pas véritablement se réjouir d’une reprise du travail dans ces conditions. Autre reproche : que l’action se focaliserait sur l’incitation financière, qui ne serait pas le principal facteur de retour à l’emploi. Ou encore que le rSa préfigurerait une suppression du SMIC. Qu’il n’aurait pas sens quand il n’ya pas d’emplois, comme actuellement. Que la radiation du rSa emporterait la perte de la CMU. Que le bénéfice du rSa supposant l’inscription au Pôle Emploi serait « une grosse violence », un Pôle Emploi dont, au demeurant, les conseillers ne seraient ni bien formés ni efficaces. Et, pour clore en beauté, la question récurrente (puisque l’auteur l’avait, selon mon souvenir, déjà posée lors de notre première rencontre) de la légitimité de l’action de Martin Hirsch, et de sa présence au gouvernement (« est-ce que ça vaut vraiment la peine de continuer ?), la question de la « caution sociale » du gouvernement…

Il y a, c’est évident, plus d’intérêt à organiser une réunion d’explication, de pédagogie, plutôt qu’à dresser le buffet et sortir les coupes pour fêter l’évènement dans une parfaite auto-satisfaction. En l’occurrence, celle-ci ne risquait pas de guetter Martin Hirsch.

Ses réponses ont été précises. La meilleure occasion lui en a probablement été donnée à propos de la perte de la CMU. Ses interrogatrices semblaient tenir un cas, un vrai, dans lequel une personne avait perdu rSa, puis CMU. Un cas, sur toute le France. Surtout, il s’est avéré que ce cas, connu de Martin Hirsch, concernait une personne dans le Nord-Pas-de-Calais… qui n’avait pas rempli son dossier, alors que le dossier pour la CMU doit être renouvelé tous les ans.

Concernant le formulaire de demande et la déclaration du patrimoine, Martin Hirsch a tout d’abord précisé que certains points du formulaire devaient être revus, avec les utilisateurs, qu’il ne s’agissait pas d’inciter les enfants à faire des procès à leurs parents pour qu’ils exécutent leur obligation alimentaire, et que cette déclaration ne visait évidemment pas non plus à exclure celui qui a pu mettre quelque 10.000 € de côté mais bien davantage ceux qui jouissent d’un patrimoine conséquent mais sollicitent néanmoins des allocations. Cette question a d’ailleurs été l’occasion pour lui de préciser un point de vue que je ne renierais pas, à savoir qu’il doit y avoir une solidarité nationale, mais que celle-ci doit être subsidiaire et n’intervenir, par exemple, que lorsque la solidarité familiale n’a pas pu jouer.

Martin Hirsch a également précisé qu’il n’y a aucune automaticité dans la suppression du rSa, du fait d’un refus de plus de deux offres d’emploi raisonnables et donc de la radiation du Pôle Emploi, mais que chaque cas fait l’objet d’un examen au niveau départemental, dans une commission pluridisciplinaire, dans laquelle sont présents des usagers.

En ce qui concerne l’incitation financière, il a indiqué que, bien évidemment, il ne s’agissait pas du seul obstacle à la reprise d’un emploi (il a évoqué le cas des crèches, d’ailleurs développé dans l’ouvrage qu’il a co-écrit, La Pauvreté en héritage) mais que nombre d’autres obstacles trouvaient leur réponse dans l’aide financière.

Sur la « grosse violence » de l’inscription au Pôle Emploi, il a rappelé que celle-ci était souvent une demande des personnes en situation d’exclusion, qui attendent d’être traitées à l’égal des autres, d’être soumises aux mêmes devoirs que les autres citoyens. Pour en rester au Pôle Emploi, il a fait observer à la personne qui considérait – somme toute – les conseillers pas qualifiés que lesdits conseillers, diplômés, étaient des personnes qui s’étaient, en grande majorité, engagées dans ce domaine avec la volonté d’aider les personnes en recherche d’emploi.

Achevons cette séquence avec la réponse, courtoise mais ferme, de la « caution ». Martin Hirsch fit observer que, s’il n’était qu’une caution pour Nicolas Sarkozy, dans ce cas, il était une chère caution, à 2 milliards d’euros et qu’en ce qui le concernait, il accomplissait son travail, contre la pauvreté, de la même manière que s’il avait été Directeur de l’Action Sociale ou à tout autre poste administratif.

Bon, moi, je l’avoue, au bout du compte, j’ai craqué. A un moment donné, j’ai plus pu. J’avais décliné une première occasion de m’exprimer et c’était peut-être à tort. Parce que la pression est montée, ça m’a gonflé et je me suis emballé. Mais bon, nom d’un objet oblong, dîtes-moi que vous me comprenez, vous ! C’est sidérant, ces questions d’enfants gâtés de l’aide sociale ! L’inscription au Pôle Emploi, une « grosse violence » ? Eh, je vous en collerais, moi, des grosses violences. Ouais, je sais, c’est pas très malin comme réponse mais tout de même : je viens de terminer un bouquin du Père Pedro, eh ben, vas-y faire un tour, à Madagascar, goûter à la « grosse violence » sociale ! Bien sûr, bien sûr, on ne va pas se contenter d’un système d’aide supérieur à ceux dont « bénéficient » les chiffoniers du Caire, ou d’Antananarivo, mais qualifier de « grosse violence » l’inscription à une Administration dont le but – même s’il n’est pas idéalement rempli – est de fournir allocation et assistance à la recherche d’emploi, ça vous défrise les portugaises ! Est-ce en raison du fait que les deux offres proposées ne sont pas nécessairement adaptées ? Ok, il faut évidemment que cette limitation du nombre d’offres ne soit pas une astuce pour retirer des allocations mais ne peut-on pas penser que, lorsque l’on se trouve en situation de toucher le rSa – c’est-à-dire, pour une large part de bénéficiaires, en situation d’exclusion ou aux portes de l’exclusion – refuser deux offres d’emploi, même si l’emploi concerné ne doit être que transitoire, est-ce bien concevable ?

Et le temps partiel ?! C’est surtout sur ce point que j’ai tiqué, puisqu’il y avait eu une certaine focalisation sur ce point, pourtant identifié dès la genèse de la mesure, il y a plus de trois ans, dans les travaux de la commission Familles et vulnérabilités, et largement débattu par les économistes. Et puis quoi ?! Y’aurait pas comme un problème de perspective ? Partons de l’existant, plutôt que de rêver au monde fantastique de Winnie : s’il s’agit de faciliter un retour à l’emploi, un temps partiel n’est-il pas préférable à tous points de vue aux allocations ? Dans quel monde magique et merveilleux une personne en situation d’exclusion peut-elle exiger, et obtenir, un travail à temps complet ? On m’a répondu, en bref, que je n’avais pas tout saisi, que je ne devais pas maîtriser le sujet, que le débat n’était pas là. On ne m’a malheureusement pas fait la grâce de m’expliquer où il se trouvait véritablement. Bien sûr, il y a un risque de ne pas sortir du temps partiel, mais le risque de ne ps sortir de l’assistance est bien réel également. Et si je veux bien comprendre qu’il y ait « un cercle vicieux du temps partiel », il me semble qu’en matière de cercle, celui-ci, aussi vicieux soit-il, n’a rien à envier à la spirale de l’exclusion.

Et puis, hein, ouais, y’a un risque, connu. Mais cela justifie-t-il une seconde seulement, l’inaction ?

Même chose avec l’objection selon laquelle le rSa ne pourrait, fatalement, pas être une mesure de retour à l’emploi quand il n’y a pas d’emploi. Soit, le rSa ne met pas fin au chômage. Mais il n’a jamais été prétendu que le rSa créerait de l’emploi. Et puis, quoi : vaudrait-il mieux pas de rSa du tout ? Attendre que la conjoncture soit meilleure pour le lancer ? Idem quant à l’impact de l’obstacle financier : certes non, le rSa n’est pas une formule magique qui résoudrait à elle seule chômage et pauvreté, et apporterait en prime la joie et la prospérité dans les coeurs réjouis des citoyens français mais, sans le rSa, n’est-ce pas simplement pire ? J’ai du mal à saisir ces remises en cause : le rSa n’est certes qu’une marche mais aurait-il fallu s’abstenir de la poser ?

Difficile, aussi, d’accepter cette question de la « caution », à laquelle Martin Hirsch a apporté sa (bonne) réponse. Difficile de concevoir question plus poliicienne et, de fait, je l’ai dit à RichardTrois : les socialistes préfèrent-ils attendre 2017 pour que l’on s’occupe des personnes en difficulté, que l’on puisse en attribuer le mérite aux socialistes ?

Bref, cette soirée fut l’occasion de constater les oppositions multiples que rencontre le rSa. Je connaissais les oppositions libérales, j’ai découvert les oppositions de gauche, assurément aussi vives et avec le défaut, pour certaines d’être manifestement teintées d’esprit partisan.

En fin de rencontre, je suis allé voir Martin Hirsch. C’est qu’il s’était mépris sur le sens de mon intervention. Il m’aurait confondu avec un vil antisocial, qui se réjouirait de ce que la suppression du rSa emporte suppression de la CMU. Bon, d’un côté, on s’en fout un peu : je suis un anonyme. De l’autre, laisser une personne que j’estime se méprendre à mon compte, aussi anonyme que je sois, ça a comme une tendance à m’agacer.Je suis donc allé rectifier ce point, et évoquer ces oppositions contraires auxquelles il doit faire face. D’après lui, les unes et les autres lui servent à équilibrer la mesure. C’est une sage réponse. Surtout, elles n’empêchent pas le rSa de se faire et, si les socialistes en font un raout à Paris, ils ne sont pas les derniers à s’activer pour que la mesure s’applique dans leurs départements.

Cette rencontre a eu un autre intérêt : constater le suivi d’une mesure. J’ai apprécié aussi le souci de pédagogie de Martin Hirsch. Lui et moi, c’était un peu patience et longueur de temps versus force et rage. Bien sûr, il a l’expérience du combat politique (ne serait-ce qu’au sein de l’Administration, dans ses attributions passées), comme il a rencontré des oppositions bien plus chevronnées que celle de ce soir-là. Mais ses réponses ont été apportées avec calme et précision, sans jamais s’étonner de l’ esprit qui régnait.

Il n’est pas rare qu’un ministre rencontre des blogueurs pour un lancement quelconque, il est moins fréquent qu’il fasse le SAV. J’y vois un signe de l’implication manifeste de Martin Hirsch dans cette mesure. Raison supplémentaire pour rejeter les approches politiciennes à son égard… Et si l’on court toujours le risque d’être trompé[2], ce n’est pas une raison pour ne pas le courir : je kiffe Martin. Martin Hirsch, c’est un peu la bonne personne au bon endroit. Pas exactement un « grand commis de l’Etat », parce que l’on perçoit bien que sa mission dépasse le service de l’Etat, pour se porter sur les personnes. Assurément un politique comme on en espère d’autres.

Etaient également présents : Voilà le travail, Actuchômage, Mode d’emploi(s), Richard Trois et Emploi France 5. Et n’allez pas dire que le titre est déceptif.

  1. même si lui-même n’était pas le premier concerné []
  2. et il ne manque pas de cyniques en politique pour vous assurer que vous vous trompez encore []

Billets à peu près similaires

Aucun billet similaire (même à peu près).

30 commentaires

  • Je « like » ce billet. Très bon, j’ai rien à ajouter, si ce n’est mon respect et mon admiration sans cesse renouvelés pour Martin Hirsch. J’ai beau être un sale libéral, je n’ai pas de problème en soi avec le rSa.

  • Ouais y aurait plus de Martins Hirsch en politique le pays irait mieux çà c’est sûr! Remarque y en a, mais ils sont cachés, ce sont eux qui font tenir l’Etat Français et lui permettent de fonctionner malgré tous les carriéristes énarchiens ou autres policiens professionnels au mauvais sens du terme, qui n’ont aucune idée de ce que signifie service public et bien commun…

  • La « caution » de l’ ignoble Sarko …
    Pas étonnant que la gauche et le PS en particulier se retrouvent dans la panade quand de tels slogans sont ressassés.

  • Je trouve ce message très positif ! Bravo Koz ! et chapeau bas, comme d’habitude, à Martin Hirsch et toutes ces rares personnes honnêtes et dignes de confiance qui arrivent à se faire une petite place dans le gouvernement pour défendre de belles valeurs. Pourvu qu’çà dure !

    En revanche, dans le magazine trimestriel que le conseil régional d’Ille et Vilaine envoie à tous les habitants du 35, ils font une double page pour dénoncer le RSA. D’une part ils expliquent que les expérimentations menées dans le 35 depuis quelques années en amont de la généralisation nationale n’ont pas encore fourni de preuves d’un résultat positif. D’autre part cette généralisation se fait sans moyens supplémentaires, donc que la mise en place ne pourra pas se faire dans de bonnes conditions.
    Et concernant ces arguments, je n’ai aucune réponse …

  • Ce qui est bien avec Sarkozy c’est qu’il parvient à dépasser le rejet du « not invented here ». Il est prêt à investir sur un projet ou un homme venus d’autres horizons, au risque de froisser les conservateurs et les hommes de parti (même de son propre parti). Le RSA est maintenant là pour faire pendant au « paquet fiscal »: l’opposition va devoir trouver une autre chanson que cette dénonciation en boucle d’un gouvernement pro-riches.

    Ce qui est bien avec Martin Hirsch c’est qu’il a développé un projet et a accepté de prendre le risque de sortir de son camp naturel pour le porter et le réaliser. Il a fait confiance sans transiger – car nul doute qu’il serait parti si on lui avait demandé d’en rabattre sur le fond. Il a préféré l’action à la posture.

    Combien en rêveraient, à gauche comme à droite ? Et si c’était le modèle d’un nouveau mode de gouvernance, ou plutôt que le (ou à côté du) ministre généraliste et généralement incompétent sur son portefeuille même, on nommerait des commissaires chargés d’approfondir un projet, de le frotter aux réalités gouvernementales, et de le mener à bien ?

    Bien sûr les critiques « de gauche » citées par koz font pitié… quels boulets ces types qui ont perdu toute notion de ce qu’est la dureté du monde, au point de criticuler (de criticule, critique d’ampleur minuscule, j’aurais pu dire crotticule pour montrer d’où elle sort) le système qui est à la fois le plus protecteur et le plus incitatif que l’on puisse imaginer.

    Le RSA, c’est une des plus belles histoires politiques depuis des décennies. Pourvu que ça marche ! pour le pays et pour chacun des bénéficiaires; et aussi pour NS et MH, qui mériteront bien d’être récompensés de leur beau travail.

    Quant à l’avenir de Martin Hirsch, pour autant je ne le vois pas rester longtemps au gouvernement. Mais c’est une impression personnelle.

  • martin hirsch et le rSa sont ce que Sarkozy et son gouvernement ont fait de mieux depuis deux ans, cette opinion n’est pas nouvelle dans une partie de la gauche, qui est parfaitement à l’aise pour le dire car le rSa est un perfectionnement dedeux esures prises par la gauche: RMI et PPE et largement critiquées à l’époque par la droite…

    quand la droite s’appuie sur nos idées, nos valeurs, nos hommes et femmes pour les porter… nous ne pouvons que préparer la suite, être meilleurs, aller plus loin…

  • Bonsoir Koz,

    merci pour ce billet intéressant. Je ne connais pas très bien le sujet du RSA, mais il semble une bonne idée, comme compromis entre les aides sociales et le retour à l’emploi.

    Je trouve effectivement les critiques dont tu parles très mesquines. D’une façon générale, je trouve vraiment dommage que l’on ait si peu de débats politiques de qualité. Est ce dû à notre défaut national d’avoir un avis sur tout, et de souvent refuser de le changer, ou plus simplement à une gauche qui n’a pas su devenir sociale démocrate ?

    Je ne suis pas surpris qu’un gouvernement de la droite française prenne des mesures sociales. Nous avons sans doute une des droites les plus « centristes » au monde, et Nicolas Sarkozy s’inscrit dans cette lignée, malgré la caricature qui en est parfois faite. Ce centrisme est sans doute pragmatique: tous les pays développés ont un système politique et économique centriste qui mélange social démocratie et libéralisme. Par contre, je ne suis pas sur que cela soit une bonne chose pour la démocratie: j’ai peur que pour se démarquer du centrisme de la droite, cela oblige la gauche à des positions démagogiques pour se démarquer. Je préfèrerais avoir une gauche un peu « à gauche de la cible » et une droite « à droite de la cible » pour donner un sens à mon vote.

    Vu de loin, Martin Hirsch semble une personnalité attachante. Par contre, j’ai l’impression que la politique est quand même un métier, et même quelqu’un de très intelligent avec la meilleure volonté du monde ne fera pas grand chose s’il ne maitrise pas les rouages des ministères, et des budgets publics. Martin Hirsch pourrait être (avec peut-être Christine Lagarde) une heureuse exception à la rêgle qui veuille qu’un ministre « non politique » ne fera pas grand chose.

  • Je n’ai pas bien compris qui était là. Seulement les blogueurs ou aussi les autres médias ? Si ce n’était que les blogueurs, comment ont-ils été invités ? A part Koz, y avait-il que des blogueurs de gauche ? (Que devient le fils de Ségolène ?)

    C’est insoutenable ! quelle injustice de Martin Hirsch de ne pas avoir reconnu en Koz son ami et défenseur de toujours. La prochaine fois tu lui dis que tu n’es pas seulement acquis à son rSa mais aussi séduit par son concept de carte scolaire basé sur les cercles concentriques divisés en parts de gâteau multicolores style Trivial Pursuit (pour les non anglophones, jeu connu au Québec sous le nom de «Quelques arpents de pièges»).

    Que dire après un tel échec, heureusement que les blogs ne commettent pas de hara-kiri honorable 😉

  • Bonjour Pepito,

    Des blogueurs de divers horizons ont été invité justement pour avoir un panorama le plus fidèle à l’opinion que les français ont vis à vis de la mesure.
    Ont donc été invité des blogueurs de droite mais aussi de gauche et d’autres plutôt neutres politiquement qui bloguent sur les questions liées à l’emploi notamment. 🙂

  • dans « petits poémes en prose », baudelaire pour inciter un mendiant à ne plus subir, non seulement ne lui donnait pas l’aumône, mais le frappait afin qu’il se révolte…
    la recherche de la révolution incite à ne pas chercher à rustiner le systéme en place, puisqu’il vaut mieux, en changer, et au plus vite…voilà pourquoi les voisins de Koz ne voyaient pas d’un bon oeil le rSa…comme ils n’avaient sans doute pas approuvé, sous Jospin/ DSK/Aubry la PPE , ou les 35h sans diminution de salaire…
    Rustine: le systéme est mauvais et pas améliorable, réforme: on peut et doit l’améliorer, révolution: il faut le changer, quitte à passer par une phase de montée en tension, pression…
    éternel débat, dilemme du changement!

  • @ francis:

    De quelle pusillanimité vous faîtes preuve en évoquant la « phase de montée en tension, pression » qui accompagne un bon vieux processus révolutionnaire ! N’oseriez-vous plus donner à ces choses leur nom réel, dans la vulgate marxiste (dictature du prolétariat, appropriation des moyens de production, tribunaux révolutionnaires, rééducation des masses…) ou dans le sens commun (émeutes, spoliations, privation des libertés, épurations…) ?

    Qu’il y ait encore de tels petits marquis de la révolution prolétarienne, en France de nos jours, pour déclarer que le RSA est une « rustine » et qu’il n’y a « rien à améliorer », alors que le système libéralo-socialo-démocratique a porté si haut la synthèse du progrès économique et du progrès social, cela me laisse pantois. Mais puisqu’ils existent bien (les Coupat, Besancenot, et quelques autres), je crois qu’il faut les placer devant la réalité de leur système et ne pas dissimuler leur pensée derrière des concepts édulcorés et trompeurs.

    Si vous-même, francis, vous vous situez dans le camp réformiste, comment pouvez-vous encore vous laisser dominer par ces thématiques que je trouve non pas éternelles mais usées, dépassées, avilies et disqualifiées par tout le malheur apporté au monde du XXème siècle par les révolutionnaires marxistes ? Et comment pouvez-vous ne pas voir que le premier ennemi de la gauche démocratique, c’est la gauche révolutionnaire ?

  • Bonjour,
    Petite précision votre voisin a dit « on est là pour poser des questions, on pose des questions ». Sur le fondement du rSa tout le monde est d’accord, c’est une bonne idée. Après comme toute politique publique il faut évaluer les effets indésirables, voir l’application concrète.
    Comme vous le dites, je ne pense pas que Martin Hirsch attendaient de nous des flatteries et des courbettes. Il a construit ce dispositif au plus près des demandes des bénéficiaires, il attend aussi des remontées après la mise en place.
    Concernant le temps partiel, évidemment que c’est mieux que l’exclusion, seulement il faut en sortir aussi. Très souvent le temps partiel est subi plus que choisi. C’est une forme de sous-emploi.
    Le rSa est une première étape, il faut aller plus loin (c’est d’ailleurs la volonté de Martin Hirsch). Le tout est de voir comment cet « après » va s’articuler autour du RSA et avec les multiples acteurs de l’insertion.
    Plus globalement, il me semble que le rSa ne doit pas être un simple « cache-misère » : on ne peut pas faire l’impasse d’un débat sur les salaires et la répartition des richesses en France.

  • à pulp

    quand je parlais de « mise sous pression », j’évoquais un point très différent de ceux que vous citez sur la violence révolutionnaire.
    je voulais simplement dire que dans nos sociétés policées, où la partie du peuple prête à prendre le risque d’une révolution est de plus en plus faible, chaque amélioration sociale affaiblit la motivation et la base de population prête à prendre un risque fort sur son mode de vie pour obtenir un changement radical.
    C’est en cela que les révolutionnaires n’aiment ni les rustines,ni les réformes, que marx qui était certain que les crises du capitalisme seraient insurmontables, que celui-ci se raidirait plutôt que de se réduire a eu tort…
    le capitalisme, sous l’aiguillon, la pression des mouvements de salariés, de la démocratie des citoyens, se transforme et s’adapte, avec des crises, parfois,…

    les partis de gauche se battent pour la régulation, la redistribution, la limitation du champ du marché, les détenteurs de capitaux résistent, jouent la carte de l’individualisme, etc…sur cet « équilibre » dynamique et toujours remis en question, avec des modalités qui varient dans le temps et l’espace, qui n’ont pas toutes un sens constant d’évolution
    nous cheminons depuis un siécle et demi…

    l’extrême gauche est extrémiste? oui.
    révolutionnaire? peut-être pour certains des plus radicaux, mais ses électeurs, peu (notez que le NPA n’a pas osé reprendre le « R » de la ligue, et cela a fait débat chez lui…)
    la gauche de la gauche peut être irresponsable mais elle maintient un relais, une tension vers le progrès social…

    elle a même parfois des propositions « réalistes ».

    Qui sait où nous serions aujourd’hui si nous avions appliqué depuis 10 ans quatre mesures « ATTAC », la taxe Tobin, la lutte contre les paradis fiscaux, la levée facilitée du secret bancaire,la limitation des bonus et excés de rémunération, appropriation des richesses produites?
    Nous aurions évité une crise?

  • Je trouve aussi que les reproches faits à Martin Hirsch sur la « caution sociale » n’honorent pas leurs auteurs. La question décisive pour faire un choix comme le sien (to be or not to be dans le gouvernement) est la suivante : en quoi pourrais-je être utile à cette place ? Est-ce que cela contrebalance l’inconvénient d’être tenu par la « solidarité gouvernementale » qui fatalement fera m’associer à des mesures que je désapprouve (ça vaut pour tous les gouvernements).

    A cette question, je donnerais des réponses différenciées suivant les bénéficiaire de l' »ouverture ». A quoi sert Kouchner, Besson, Allègre (passé de mode), … ? A pas grand chose, à permettre à Sarkozy de communiquer. Pour moi, leur sort m’indiffère donc. Ces personnes ont succombés aux sirènes des palais dorés de la république. Tant mieux pour eux, et alors, qu’est-ce que ça change pour le pékin moyen ? Rien.

    A quoi sert Jean-Marie Bockel ? Il a sincèrement cru pouvoir aider à tourner la page de la centrafique. C’est raté, désolé pour lui.

    A quoi sert Martin Hirsch ? Il croit son RSA et a réussi à transformer l’essai autant que possible. Donc son entrée au gouvernement était tout à fait honorable.

    Ceci dit, je ne suis pas fan du RSA, j’aurais préféré qu’on approfondisse la piste de l’impôt négatif.

  • FmR, comme vous l’aurez noté (en bas de page), ma remarque ne s’adressait pas particuliérement à vous. Comme je l’ai indiqué, ces questions n’étaient pas simplement des questions. La quasi-totalité étaient des procès d’intention.

    Sur le temps partiel, je suis d’accord avec vous, ce n’est pas idéal. Mais fallait-il le reprocher au rSa ?!

    Avant de sortir du temps partiel, il faut sortir du chômage, de l’exclusion (même si j’ai bien conscience que le temps partiel ne signifie pas ipso facto sortie de l’exclusion). Et si le rSa et un temps partiel n’en sont pas la garantie, j’ai tendance à croire que c’est un premier pas plus fiable que de rester dans l’inactivité, avec une revendication diffuse d’un temps complet, qui ne tombera aps comme ça.

  • Francis,

    dans votre petit inventaire, il y a des mesures qui sont presque du détail (paradis fiscal et secret bancaire, taxe TOBIN) et peuvent être éventuellement bénéfiques (mais on doit étudier cela dans le détail).

    Il y a un point qui ne signifie rien sans chiffres: la limitation des bonus et des salaires. Où fixeriez vous la limite ? Et celle-ci concernera-t-elle aussi les professions libérales?

    Il y a aussi un autre point qui peut-être une révolution majeure, et qui remet en cause le droite de propriété: la répartition des richesses produites.

    Cela me semble un peu malhonnête de faire une liste de course avec 3 lances-pierres, et glisser l’air de rien en fin de liste une petite bombe atomique.

    francis a écrit:

    à pulp

    Qui sait où nous serions aujourd’hui si nous avions appliqué depuis 10 ans quatre mesures “ATTAC”, la taxe Tobin, la lutte contre les paradis fiscaux, la levée facilitée du secret bancaire,la limitation des bonus et excés de rémunération, appropriation des richesses produites?
    Nous aurions évité une crise?

  • uchimuzu,
    paradis fiscal, taxe tobin, secret bancaire,
    des détails?

    le monde change décidément très vite…

    pour les revenus, les richesses et leurs niveaux de taxation
    il y matière à débat…
    prenons exemple aux USA: obama a eu le courage de fixer un seuil:

    500 000$ par an , je crois, pour éviter d’être pénalisé par le changement de loi fiscale…

  • « Mais bon, nom d’un objet oblong, dîtes-moi que vous me comprenez, vous ! »

    Oui, on te comprend. Moi aussi je kiffe Martin, n’en déplaise aux tristes sires de tout poil avec qui je ne partage que l’absence de voyage à Madagascar.

    L’objet dont il est fait mention dans la citation que j’isolai annonce-t-il un billet sur les sex toys?

  • @ francis:

    Francis,

    Penser que la révolution peut améliorer le système est une idée franchouillarde complètement désuète. Le bilan des révolutions pour l’humanité, l’Histoire l’a montré tristement, est extrêmement négatif.

    Seule la réforme, réfléchie, négociée et expliquée fait progresser.

  • @ Uchimizu:

    Vous considérez que la taxe Tobin est un gadget mais beaucoup d’analystes pensent que la crise économique actuelle provient du volume énorme des échanges financiers complètement déconnectés des flux physiques commerciaux.

    La taxe aurait freiné cette perversion du capitalisme.

    L’absence de transparence bancaire est également une faille dans les systèmes de régulation et de contrôles qui auraient pu nous protéger de la crise.

    Quand des masses financières énormes, d’origine douteuse, circulent d’une place financière à l’autre au gré des opportunités, l’effet déstabilisant pour l’économie est évident, indépendamment de toute considération morale.

  • Koz, visiblement, vous êtes tombé au milieu d’un parterre monocolore. Ca arrive. Dans ce cas il vaut mieux conclure qu’il n’y a rien à conclure, sinon à propos de Martin Hirsh.

    @Pulp

    « Le RSA est maintenant là pour faire pendant au “paquet fiscal”: l’opposition va devoir trouver une autre chanson que cette dénonciation en boucle d’un gouvernement pro-riches. »

    Vous voulez dire que le RSA est avant tout un argument électoraliste?

    Comme dirait Le Pen, si vous aimez le RSA, alors préférez l’original à la copie (ou à l’argument électoraliste)…

  • à hervé

    je n’ai rien écrit de tel:
    une des leçons du XX eme est que la révolution ne se défait pas facilement de ses démons, et que le fameux « la fin justifie les moyens » doit être contrebalancé par « les moyens déterminent la fin »
    plus proche de la phrase de l’Evangile: « celui qui a tiré l’épée périra par l’épée… »

    j’ai seulement dit que la révolution , la menace de révolution est un aiguillon, qu’un révolutionnaire est souvent d’abord un protestataire, qu’ainsi il doit être écouté et non ignoré, voire méprisé…

  • @Francis :
    « chaque amélioration sociale affaiblit la motivation et la base de population prête à prendre un risque fort sur son mode de vie pour obtenir un changement radical. »

    Il me semble que c’est ce qu’on peut faire de mieux, d’améliorer, même peu à peu, la condition des plus pauvres, et s’ils renoncent à tout casser parce que leur situation devient acceptable, c’est plutôt un critère de réussite!

    que la tension sociale serve à obliger les puissants à faire quelque chose, ok; mais s’ils font des améliorations et que la révolution a lieu quand même, à quoi ça sert d’améliorer?
    Faut-il faire des révolutions les unes après les autres juste pour dire qu’on est mécontents?
    Avez-vous déjà vécu une révolution?
    Avez vous pris le temps de lire des livres écrits par ceux qui en avaient vécu une? Il y en a eu plein, je vous conseille de méditer sur celle du Rwanda, elle est contemporaine.

    La révolution, c’est la prise du pouvoir la violence, puis le maintien par la terreur, c’est détruire au lieu de construire, c’est remplacer la pauvreté par la misère:
    qui sort cultiver ses céréales ou nourrir son bétail, quand on risque sa vie partout? dès que le système policier ne marche plus, la plupart des hommes jeunes se mettent à piller et à violer. Et ça ne s’arrête que lorsqu’un dictateur encore pire fait assez peur à tous ces gens.
    Ne croyez pas que les français sont différents des autres!

    Moi, de marcher dans le sang des hommes découpés, des femmes violées puis tuées et de leurs enfants massacrés, ça ne me paraît pas être tellement une amélioration sociale…
    je préfère le RsA, avec des aménagements si besoin.
    Mais ok pour toute mesure pour une meilleure répartition.

    cela dit, il est vrai que le système électoral peut trouver des moyens pour nous imposer des gens que nous ne voulons pas, et ça, il est arrive qu’on ne puisse pas le changer sans violence… Beaucoup de pseudo démocraties sont enlisées là dedans, et on en est pas si loin!
    Mais alors, que les révolutionnaires réfléchissent avant à ce qu’ils veulent construire, et regardent si c’est ce que la majorité les gens souhaitent, afin de stabiliser d’avance leur système sans violence.
    Pas comme Besancenot qui dit en substance « on va tout casser, après on verra bien ce qui se passera… »: pour moi, une révolution dans ces conditions, c’est pire qu’une dictature.

    De toutes façons, dès qu’on tue des gens, on perd toute crédibilité. qui peut faire confiance à un président qui a égorgé ses opposants pour se mettre au pouvoir?

  • @ francis:

    Le mot « révolution » est un mot délicat, chargé d’émotion, composé d’une double face très contrastée. Il faut le manier avec prudence.

    Certains comme July, voient dans « révolution » les horreurs qui historiquement l’ont accompagnée.

    D’autres ressentent à l’entendre l’idéal bien réel aussi que portaient les révolutionnaires et son séduit par cette foi dans un avenir meilleur.

    Devant cette ambigüité sémantique, les hommes politiques devraient éviter de l’utiliser à tout jamais et le remplacer par le contenu concret qu’ils y mettent… Sauf à vouloir manipuler.

  • d’accord avec vous, hervé, le mot révolution est trop chargé d’émotion, d’illusions, de déceptions, et doit être utilisé avec précaution…

    et donc aussi d’accord avec do :les leçons de l’histoire, en particulier au XX éme, montrent que les seules révolutions qui aient réussi se sont faites contre des despotes, dans des pays peu développés, qu’elles ont donc du batailler ferme pour prendre le pouvoir, mais qu’elles n’ont réussi ni à sortir du « péché originel de violence », ni à y établir la démocratie, ni à améliorer le bien-être de la population au plan économique autant que le progrès technique l’eût permis, ni à établir un véritable « consensus social » générateur du bonheur collectif et individuel pour lesquels tous les sacrifices avaient été faits…

    plus de révolution, donc, des évolutions !
    mais des protestataires « révolutionnaires » pourquoi pas,
    ils nous forcent à penser « ailleurs » comme tous les alters…

  • vraiment d’accord pour tous ces « fous » (plus sages que les « intelligents », d’ailleurs) qui nous aident à prendre conscience de ce qui ne va pas pour nous pousser plus loin!
    Mais seulement ceux qui nous emmènent plus loin, pas ceux qui nous font régresser vers la bestialité.

    Quelques noms de ces révolutionnaires qui ont marqué leur temps?
    Au risque de choquer certains, j’ai retenu l’Abbé Pierre (contre le fait de laisser des gens mourir de froid), Jean-Paul II (contre l’aliénation de la liberté, et contre la peine de mort envers les enfants conçus au mauvais moment, lutte encore en cours), St Vincent de Paul (qui a crée les premiers « hôpitaux » pour les pauvres et les premières adoptions de bébés abandonnés), Raoul Follereau et le Père Damien (qui ont, au péril de leur vie, contribué à la quasi éradication de la lèpre dans de nombreux pays)…
    Ils n’ont tué personne pour améliorer la vie de certains, PARMI LES PLUS MALHEUREUX, …et non pas le quotidien de quelques bourgeois intellectuels harassés d’ennui, au prix de millions de morts.

    C’est une autre vision de la révolution, qui commence par soi-même, qui demande de la patience, mais qui gagnerait à être plus reconnue.

  • @ do:

    D’accord avec vous.

    J’ajoute un nom à votre short list, plus ancien, plus célèbre, un initiateur aussi :

    « Jésus »

    J’espère ne choquer personne. Jésus, en tant qu’homme, était un révolutionnaire, au sens noble du terme évidemment. En tant que Dieu, c’est une autre histoire…

  • Assez d’accord avec Koz (et pourtant, athée gauchiste comme je suis…) sur ses indignations. J’ajouterai tout de même un bémol. Dans le cadre de mon emploi, je rencontre énormément de rSistes (une grosse critique pour le RSA, comment en appeler les bénéficiaires ?) ou à tout le moins des chômeurs qui refusent deux offres d’emploi. Pour quelques raisons simples : offres trop éloignées du domicile (difficile de faire 30 kms sans voiture, sans scooter, sans vélo, sans famille qui peut vous héberger), offres incompatibles avec leur condamnation (un mécanicien auto ne peut plus exercer sans son permis de conduire, pour prendre un ex parmi cent), etc etc.
    Les questions de la mobilité géographique et de l’argent que l’on dépense pour le retour à l’emploi sont pour moi primordiales.
    Je pense que le RSA en théorie est bien meilleur que le RMI. Effectivement, en tant que travailleur social, voir des familles entières se complaire dans l’assistanat me fait quelque peu horreur. Sur le plan pratique, j’ai été un peu interloquée également par le côté très intrusif du questionnaire, notamment sur le plan bancaire.
    Je crois qu’il est cependant un peu tôt pour tirer un bilan de ce dispositif. J’espère qu’effectivement qu’à l’inverse de toutes les politiques sociales initiées depuis la naissance de l’humanité, les moyens humains, financiers et pratiques seront mis à disposition pour mener à bien le RSA.
    Parce que bon, les miracles c’est beau et bon, mais dans la sphère du travail social, on ne sait pas encore multiplier les petits pains 🙂

    Cordialement,

Les commentaires sont fermés