Aprendimos a quererte…

Ligue Communiste Révolutionnaire. C’est écrit. Nous avons les nôtres. Et, en particulier, Olivier Besancenot, le gentil facteur pour lequel Ernesto Che Guevara est une « source d’inspiration« .

« Dans cette nouvelle ébullition idéologique, en quête de solutions égalitaires, démocratiques et antibureaucratiques, la pensée du Che est une source d’inspiration inépuisable », affirment-ils. Ils refusent toutefois d’en faire une icône: « Ernesto Che Guevara n’était ni un saint, ni un surhomme, ni un chef infaillible », il avait « ses errements et ses maladresses ». Mais « il avait cette qualité rare chez les acteurs de la scène politique: la cohérence entre les paroles et les actes ». «  »L’apport original » du Che, estiment-ils, est « son humanisme » – « l’individu est le facteur fondamental » « Marxiste humaniste », Che s’est toujours « opposé aux exécutions sommaires » et « au terrorisme aveugle », affirment les auteurs qui réprouvent toutefois l’approbation de la peine de mort par le leader révolutionnaire. »

L’humanisme, apport original du Che…

« Et si l’on fait remarquer que Cuba n’en finit pas d’agoniser, Ortiz, modèle de communiste fossilisé, martèle que « Cuba est dans une phase de transition vers le socialisme ». Une transition qui a tendance à durer. L’inquiétant c’est qu’avec lui, l’histoire se mettrait à bégayer sans avoir rien appris des errements passés.

Dans le numéro hors-série de l’Huma consacré au Che, pas un article sur la « face cachée du Che » révélée par le livre éponyme de l’opposant cubain Jacobo Machover : pas la moindre trace des témoignages de ses anciens frères d’armes (« Il tuait comme on avale un verre d’eau »), des procès expéditifs, des exécutions sommaires d’anciens batististes, mais aussi d’innocents choisis presque au hasard, pour l’exemple, parfois seulement parce qu’ils portaient l’uniforme de la police.

Comme Rafael Garcia, 26 ans, injustement accusé de l’assassinat d’un membre du mouvement castriste du 26 juillet, et que le Che, superviseur de l’épuration au lendemain de la révolution, envoya au peloton d’exécution tout en le sachant innocent.

La dernière lettre de Garcia a sa jeune épouse en rappelle une autre, celle de Guy Môquet : « Mon amour adoré, ceci est la dernière lettre de ma vie. Nos quatre mois de mariage furent les plus beaux du monde. Je suis fier de ma famille. Je vous aime à la folie. La seule chose qui me peine est que je meurs innocent. Je dois te laisser mon amour, car je crois qu’ils viennent me chercher. Rendez-vous dans l’autre vie ou nous nous retrouverons, ma chérie. Rafael. » « 

Propagande petite-bourgeoise ! Attal, la première balle sera pour toi.

Allez, ensemble… hommage :

Aquí se queda la clara,
La entrañable transparencia
De tu querida presencia,
Comandante Che Guevara.

25 commentaires

  • salut
    merci de rappeler la vérité, souvent oublié par les révolutionnaires en herbe qui voudraient nous faire prendre le Che pour un gentil monsieur idéaliste, et Fidel Castro pour autre chose qu’un dictateur.
    à bientôt !

  • On dira ce qu’on voudra sur la notion de « pensée unique »! Mais allez vous promener dans un lycée avec un tee-shirt de Pinochet! Ce serait un scandale. Mais le petit blason sur ton sac à dos, la petite mode des posters du Che, c’est rien : quand on est une icône, si possible de gauche, on vous pardonne tout. J’ai même vu un jour un buste de lénine chez un type, qui s’est mis en colère quand je lui ai demandé comment il réagirait si j’avais la même oeuvre chez moi représentant Hitler! 😉

  • Combien de nos concitoyens Besancenot devra-t-il torturer, décapiter, pendre, sabrer, trucider, étouffer, tuer … pour être l’égal du Che ?

    Car si il s’en inspire … prenez garde lorsque le facteur sonnera à votre porte !

  • [quote comment= »50755″]On dira ce qu’on voudra sur la notion de « pensée unique »! Mais allez vous promener dans un lycée avec un tee-shirt de Pinochet! Ce serait un scandale.[/quote]

    Promenez-vous avec un tee-shirt de Pinochet si ça vous chante, moi je n’aime ni l’un ni l’autre.

  • [quote comment= »50768″]
    Promenez-vous avec un tee-shirt de Pinochet si ça vous chante, moi je n’aime ni l’un ni l’autre.[/quote]

    Qui a dit que je voulais porter un tee-shirt de Pinochet? C’est juste la bienpensance qui m’écoeure. Et le fait qu’on ose porter un tee-shirt de Che Guevara. Que ça fasse cool. Que ce soit difficile d’écorner l’image de cette icône. Et même tout simplement que ce soit une icône.

  • pas tres guevariste, ce blog….
    s’il en faut un pour le che, je m’y dédie avec plaisir….

    sur castro, je ne suis pas un fana du castro d’aujourd hui, mais (malheureusement) le cuba actuel tient n’a rien à envier à celui de battista d’hier, un casino-bordel, ni à celui deses voisins jamaïcains (la violence), haïtiens (la pauvreté), dominicains (exploitation des voisins et des touristes…)
    -sur le che, je comprends qu’il soit resté une icône: il est mort jeune, après avoir donné sa vie pour une cause qu’il pensait juste, la libération des travailleurs sudaméricains de l’emprise des multinationales du nord, il a contribuéà renverse un dictateur, il a voulu combattre l’injustice et a été un révolutionnaire pas pourri par le pouvoir…
    il a fait fusiller moins de monde que pinochet qui, lui, rzappellons le n’a pas renversé une dicature mais un gouvernement démocratiquement élu…
    je préfère le che à massoud, mis en exergue par la droite, que la poste de chirac a immortalisé sur un timbre…
    j’aime à penser nous avons besoin de révolutionnaires pour nous sortir de notre torpeur, confort et mettre quelques pouvoirs corrompus et dominateurs en question….

  • en effet c’est parce qu’il est mort jeune qu’il est resté une icône. Comme disait (approximativement) un dessin du Canard Enchaîné ce matin : s’il était encore vivant il aurait 40 ans de plus, se trainerait en vieux jogging, ferait faire le boulot par son frère… et ne serait pas en poster au dessus du lit des adolescentes…

  • @ Francis: c’est-à-dire que renverser une dictature pour la remplacer par une autre, ce n’est pas forcément un titre de gloire très enviable. Et partir ensuite dans le vaste monde pour faire la même chose ailleurs, bof.

    Pinochet, on peut dire au moins qu’il n’a emmerdé personne hors du Chili. Et que s’il a renversé un gouvernement démocratiquement élu, il en a remis un en place en partant.

    Pour finir, non, on n’a pas besoin de révolutionnaires. Les révolutionnaires ne servent à rien, et ne servent personne qu’eux-mêmes. Parce que les systèmes se changent de l’intérieur, et pas autrement.

  • [quote comment= »50809″]je préfère le che à massoud, mis en exergue par la droite, que la poste de chirac a immortalisé sur un timbre…[/quote]

    Eh ben. Elle est raide, celle-là.

    A ce rythme, il est incontestable que nous avons un problème de longueur d’onde.

    Je ne savais même pas que « la droite » (bouh) y était pour quelque chose. Mais ça me fait plaisir de le savoir.

    [quote comment= »50809″]j’aime à penser nous avons besoin de révolutionnaires pour nous sortir de notre torpeur, confort et mettre quelques pouvoirs corrompus et dominateurs en question….[/quote]

    Dans le discours, oui, c’est vrai, le révolutionnaire est amusant. Mais ils sont « l’opium du peuple ». Pendant qu’ils professent Le Grand Soir, rien ne se passe.

    Mais il ne t’a jamais frappé que le révolutionnaire d’aujourd’hui est presque systématiquement le corrompu de demain ?

    « Il a fait fusiller moins de gens que Pinochet » : une ordure est une ordure. Qu’est-ce qu’on en a à f… de Pinochet ? Il aura eu une grande utilité : servir de caution à la gauche pendant des années pour s’exonérer des turpitudes de « leurs » si nombreux dictateurs.

  • [quote comment= »50809″]j’aime à penser nous avons besoin de révolutionnaires pour nous sortir de notre torpeur, confort et mettre quelques pouvoirs corrompus et dominateurs en question….[/quote]

    Vous avez raison, moi aussi, j’aime à penser nous avons besoin d’évolutionnaires pour nous sortir de notre torpeur, confort et mettre quelques pouvoirs corrompus et dominateurs en question..

    Ah tiens, j’ai oublié le r ….

  • @eponymus… je pense que nous avons besoin de révolutionnaires pour faire rêver, mais aussi pour débloquer certaines situations, et d’évolutionnaires, qu’on appelle communément réformistes, pour des sociétés démocratiques, matures…

    @koz
    tu n’as pas le sentiment qu’une certaine partie de la droite a cru trouver en massoud, mort jeune asassiné, un substitut au che?

    plus de révolutionnaires ont terminé fusillés, pendus, raccourcis, y compris par leurs ex-amis que corrompus ou dictateurs…

    tant il est vrai que « celui qui sème le vent récolte la tempête »
    ou « les moyens déterminent la fin » (huxley ou orwell?)

    ne parlons plus de pinochet, ni des autres dictateurs amis des US,
    mais qui sont ces dictateurs « de gauche », je cherche…1, 2?

    je ne le rends pas responsable du cuba d’aujourd’hui,
    40 ans après sa mort,
    pour moi che guevara n’est certainement pas une ordure,
    il reste un révolutionnaire idéaliste,
    insensible aux honneurs,
    dur avec lui-même et avec les autres,
    car habité d’une grande idée
    libérer les peuples sud américains et africains
    de multinationales dures, brutales, ne comprenant que la force

    @FC dans certains cas, la solution « intérieure » est plus révolutionnaire que démocratique …et pinochet a pourri tout le sud du continent avec les dictatures en argentine, au paraguay, bresil…le plan condor concocté à washington par « dear henry »

  • Francis,

    [quote post= »489″]ne parlons plus de pinochet, ni des autres dictateurs amis des US,
    mais qui sont ces dictateurs “de gauche”, je cherche…1, 2?[/quote]

    1) Corée du Nord Père
    2) Corée du Nord Fils (Kim Il Yong ou du même goût)
    3) Castro
    4) Lénine
    5) Staline
    6) Brejnev
    Les pays satellites associés (Tito, Honecker, Jarulewski, etc..) 7) à 14) facilement
    15) Chavez

    Et par ignorance, je ne compte pas les pays d’Afrique satellites ou amis de l’époque de l’URSS. Désolé, mais la soif de pouvoir au détriment de ceux que l’on écrase est la chose la plus partagée au monde et la plus facile à trouver sans se fatiguer.

    De plus,
    [quote post= »489″]40 ans après sa mort,
    pour moi che guevara n’est certainement pas une ordure,
    il reste un révolutionnaire idéaliste,
    insensible aux honneurs,
    dur avec lui-même et avec les autres,[/quote]

    Désolé, mais l’assassin sanguinaire tuant à volonté sans procès (ou avec une caricature de procès) sous tous les prétextes futiles ne me semble pas correspondre à cette idée lue ici. Ou est-ce ce que tu appelles dur avec les autres ? Dans ce cas, dur avec lui même doit-il être compris comme quoi il s’est fusillé lui même de nombreuses fois ?

    Luc

  • [quote post= »489″]l’assassin sanguinaire tuant à volonté sans procès (ou avec une caricature de procès) sous tous les prétextes futiles[/quote]

    Qu’est-ce que c’est que cette sainte indignation de dame patronnesse ? On dirait un billet d’humeur de magazine pour ados de Bayard Presse !

    Le fait est que les prétextes ne paraissaient pas du tout futiles à Ernesto Guevara, à tort ou à raison. Il lui paraissaient d’ailleurs si peu futiles qu’il trouvait normal de mourir autant que de tuer, pour les « prétextes » en question.

    C’est pas en poussant des cris de jeunes vierges effarouchées sur le grand air de « mondieu mondieu, quel affreux assassin » qu’on va comprendre quelque chose à Guevara et à sa postérité.

    À notre époque il me parait plus nécessaire que jamais d’essayer de comprendre ce qui peut amener quelqu’un à tuer sans sourciller et mourir sans broncher pour une cause. Parce que les causes ont changé depuis 40 ans mais les gars sont toujours là, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué.

    « assassin sanguinaire tuant à volonté sans procès »… Quel style ! Où avez-vous vu des « assassins lymphatiques tuant sans volonté avec procès » ?

    Essayons donc de penser clairement et de comprendre au lieu de s’indigner stérilement : ça fera peut-être avancer le schmilblik. Arrêtons aussi les comptes d’apothicaires pour savoir qui a le plus de cadavres sur les bras, ça ne mène nul part.

  • @luc
    tu vis sur le passé
    à part 2) et 3)
    ils sont tous morts, certains depuis des lustres,
    ne rameutons pas tout le XXeme siécle
    15) a été élu démocratiquement, je ne le mets pas dans le même sac

  • @Pablo: « comprendre ce qui peut amener quelqu’un à tuer sans sourciller et mourir sans broncher pour une cause »: je crois que c’est là une chose assez bien comprise (outre que, semble-t-il, le Che ne puisse se targuer d’être mort « sans broncher »).

    L’agacement de Luc, s’il est comme le mien, se situe au-delà de cette compréhension, pas en deça.

    Quand le violent arrive à passer pour la victime, quand il arrive à communiquer de façon positive sur sa violence, c’est là qu’est le danger. Et qu’il y ait encore un boulevard Lénine à Nanterre, une station de métro Robespierre et des mouvements politiques qui défendent la mémoire du Che, ça ne me paraît pas un drame national, mais quand même un problème digne d’être soulevé dans une démocratie.

    Ceci dit, « Pinochet » et « ordure » donnent 28000 résultats dans Google, contre 26300 pour « Guevara » et « ordure ». C’est nettement plus équilibré que je ne pensais. Et même, avec « salopard », le rapport s’inverse.

  • Où avez-vous vu des “assassins lymphatiques tuant sans volonté avec procès” ?

    A l’issue des couloirs de la mort des prisons dans les régimes démocratiques dans lesquels la peine de mort est encore appliquée.

    « Le fait est que les prétextes ne paraissaient pas du tout futiles à Ernesto Guevara, à tort ou à raison. Il lui paraissaient d’ailleurs si peu futiles qu’il trouvait normal de mourir autant que de tuer, pour les “prétextes” en question. »

    Ca c’est le mythe. La futilité porte sur des gens exécutés qu’il savait innocents, pour le plaisir, parce qu’ils passaient par là, parce qu’ils étaient flics, parce que… Ces gens ont de toutes façons, un curieux cheminement intellectuel consistant à considérer la Cause comme plus importante que les valeurs qu’elle est supposée instaurer.

    « mourir sans broncher »

    Ce n’est pas exactement la teneur des témoignages de ceux qui l’ont exécuté.

    « C’est pas en poussant des cris de jeunes vierges effarouchées sur le grand air de “mon dieu mon dieu, quel affreux assassin” qu’on va comprendre quelque chose à Guevara et à sa postérité. »

    Le problème est justement que sa postérité a été construite sur le mythe du gentil guérilleros révolutionnaire, une sorte d’hippie combattant, un martyr de la révolution, etc. Et que justement derrière ce mythe, il y avait un révolutionnaire professionnel qui a principalement fortement contribué à établir une dictature communiste à la suite d’un coup d’état militaire dont Castro s’est débarrassé pour établir son pouvoir personnel de président à vie comme l’ont fait de nombreux dictateurs avant lui.

    La révolution cubaine n’était pas un acte spontané de révolutionnaire idéalistes et romantiques, mais s’inscrivait à l’époque dans un contexte géopolitique d’importance majeure pour l’URSS et a bien évidemment été planifiée, organisée et exécutée avec un certain succès. Mais sans grande intelligence non plus comme on l’a vu par la suite. Et puis enfin, vinrent les T Shirts et les posters qui ont fait la fortune de quelques uns, ultimes revanche de l’Amérique capitaliste en forme de pied de nez.

    Tout ça, c’était de « bonne guerre froide », on va dire, dans le sens ou les US avait aussi une bonne part de responsabilité… au détriment de quelques milliers de morts.

  • [quote post= »489″]Tout ça, c’était de “bonne guerre froide”, on va dire, dans le sens ou les US avait aussi une bonne part de responsabilité… au détriment de quelques milliers de morts.[/quote]

    Oui, je suis assez d’accord avec vous.

    Vous me pardonnerez ce petit coup de gueule, mais je trouvais qu’il convenait de recadrer un peu le « débat ».

    Sur ce je reviens à mes moutons.

  • @eponymus…
    che guevara était en effet un révolutionnaire, un vrai, il a quitté le pouvoir et ses honneurs pour aller dans les maquis africains et sudafricains… il était me semble t il un idéaliste, entré dans la lutte pour changer la vie des peuples exploités, méprisés,…
    bien entendu il fut utilisé dans le cadre de la guerre froide…

    par ailleurs tu as l’air de dire qu’il ne serait pas « mort sans broncher » ,
    je ne me souviens pas qu’il aie demandé grâce, ou exprimé des regrets…
    il est mort, me semble t il, dignement. Mais je ne sais pas si cela a beaucoup d’importance

  • @francis
    « été dans les maquis africains », appuyé par des MIG21, serait plus exact et plus précis.

    Il fait juste parti des soutients de Castro de la première heure qui ont tous été assassinés par accident, à la suite d’un procès, ou en obéissant à des ordres ou des missions débiles comme celle de Guevara en Bolivie.

    Il a quitté les honneurs après avoir été un catastrophique Ministre de l’Industrie bien calqué sur le modèle ultra soviétique, mais aussi après quelques centaines d’exécution sans procès et la création des camps de concentration pour opposants (dits « camps de rééducation par le travail ») qui accueillaient aussi bien les opposants politiques directs que les catholiques, les homosexuels, les fans des Beatles, et j’en passe.

    Tout n’est pas noir probablement. Les révolutions (d’extrème gauche) ont ceci en commun qu’elles attirent par les fausses espérances de liberté qu’elles proposent des esprits parfois brillants, des exemples de courage et de détermination, qu’elles transforment souvent en monstres et qu’elles exécutent ensuite comme des chiens. Je ne vais pas polémiquer non plus sur la mort d’un homme – il est mort la peur au ventre comme tout un chacun ici bas.

    Au lieu de s’attarder sur les vieilles icones fabriquées, nous ferions mieux de porter notre regard et nos actions sur cet avenir que ces icones de tous bords nous ont laissé en héritage et qui, à première vue, n’est pas spécialement réjouissant.

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