Intranquille je suis, et je vais le rester

Il y a la paix, et il y a la paix. On a beau s’échanger un « signe de paix », on aura beau se saluer : « la paix soit avec toi », faut-il vraiment nous souhaiter la paix ? Marion Muller-Colard vient de recevoir, pour L’intranquillité, le prix du livre de spiritualité Panorama / La Procure. Alors je l’ai lu. C’est un ouvrage de grande beauté. Si chercher Dieu, c’est en passer par le Vrai, le Juste, le Beau, il est bien possible que nous fassions un pas de plus.

L’intranquillité – c’est tout de même un monde – apaisera les anxieux, les soucieux, les angoissés, les tracassés. Soyez en paix de ne pas l’être. Pas encore, pas ici. L’intranquillité n’est pas un « Indignez-vous ! », une injonction, il est un baume sur le cœur de celui qui ne trouve pas la paix, qui aimerait être en paix, en goûte des moments fugaces, comme autant d’exceptions dans une vie de trouble, comme autant de promesses d’au-delà. Un baume d’autant plus aimable que la plume est douce, elle est touchante. Elle est simple, elle est essentielle.

Nous ne sommes pas tranquilles, et c’est bien ainsi. Marion Muller-Colard est chrétienne et ça tombe bien, moi aussi. Elle me fait comprendre que si je le suis, être tranquille, ce n’est pas ce que le Christ me demande. Alors tant pis, je vous l’avoue : quand quelqu’un me dit que « le monde est déjà sauvé », cela ne me tranquillise que très relativement. Je veux bien songer à l’éternité mais l’actualité me rattrape au collet. C’est ainsi et, de même que la joie n’est pas le bonheur ni la félicité, la paix n’est pas la tranquillité. Loin de moi, avec Marion Muller-Colard, l’idée de reprocher à celui qui vivrait la paix d’être un peu tranquille. Mais  « disons (…) que si nous n’avons d’autre choix que de vivre avec elle, autant l’aimer un peu, notre intranquillité».

Le christianisme n’est pas une sagesse, une philosophie de la vie, un outil de développement personnel, il n’entend pas nous procurer un état de sérénité, concentré sur nous-mêmes, ne ressentant plus de colère ni peut-être plus tant d’amour. Car précisément, il est religion d’amour. Et l’on n’est plus jamais tranquille quand on aime. Marion Muller-Colard évoque la révolution de sa maternité : « intranquillité définitive de la mère qui apprend qu’elle ne peut plus seule assurer la survie de ses enfants ». Est-on tranquille lorsque l’on est père, est-on tranquille lorsque l’on aime une femme ? Dès que vous aimez, vous acceptez le bonheur, et l’inquiétude avec. Vous n’êtes plus seul. Et ce serait malheureux que de se priver de la vie. « A ce jour, en effet, je n’ai pas trouvé de vie vivante qui puisse s’affranchir de l’intranquillité ».

« Le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où poser sa tête », pourquoi en aurions-nous un ? Marie a accepté l’intranquillité, ô combien. Marion Muller-Colard s’attarde devant le retable de Matthias Grünewald au musée d’Unterlinden à Colmar. Marie se cabre contre l’Annonciation, et Gabriel attend. « Il n’attend qu’un oui de sa part et ce oui, en dépit du recul de son corps, s’amorce dans le regard de Marie. Car sous ses paupières mi-closes, sur son visage détourné, les pupilles sont irrésistiblement attirées, en coin, vers l’Ange imposant ». Si l’on accepte l’amour, la confiance et l’abandon, si l’on remet sa volonté entre les mains d’une autre, nous ne serons pas tranquilles et c’est mieux ainsi. Joseph aussi a dû accepter l’intranquillité. Elle va le jeter précipitamment sur les routes, en exode, avec sa famille. Mais sans la grâce de son oui, il n’y aurait pas eu le Christ.

Pour nous, il y aura une suite de oui à poser. « Nous ne sommes pas en terre de certitudes, nous sommes sur un chemin de confiance : à chaque pas, tu remises tout. Il n’y a pas de oui une fois pour toutes. Si tu cherchais la tranquillité, assurément, tu fais fausse route ». L’amour est un risque, et il est la vie. Et c’est parce que nous aimons le monde, parce que nous aimons notre prochain, parce que nous aimons l’autre, parce qu’il nous concerne, c’est parce que nous sommes bien vivants, que nous ne serons jamais tranquilles. Et c’est ainsi que cela doit être. Saint Paul ne nous invite pas à la tranquillité mais à être joyeux avec ceux qui sont joyeux, à pleurer avec ceux qui pleurent (Romains 12, 15). Être dérangé, être concerné, partager, compatir.

« La paix se fait en moi parce que j’ai rejeté la paix ». Cette phrase d’Emmanuel Mounier est l’exergue du livre de Marion Muller-Colard.

Je vais cesser de chercher la paix, ce n’est pas de mon ressort.

Peut-être se fera-t-elle en moi. Mais elle ne me laissera pas tranquille.

Pour cela, merci, Marion Muller-Colard.

 

22 commentaires

  • Un grand merci, Erwan, pour ce commentaire très sympa ! Ça donne envie de lire le livre !
    Cordialement,
    Jean-François, PPF Vézelay de Troyes.

  • Merci Koz pour ce magnifique compte-rendu d’un livre superbe ! J’ai d’autant plus aimé ce livre qu’il m’a permis de faire la distinction entre la sérénité – genre zen, bouddhisme – qui m’a souvent fait rêver, et la paix et la joie selon le Seigneur ! C’est sûr, quand on suit le Christ (ou du moins quand on essaie…) le chemin est tout sauf tranquille, Mais tellement vivant et lumineux !

  • L’intranquillité dans chaque mystère de la vie du Christ… Je viens de dire un chapelet d’intranquillité glorieuse, dans la prairie de Saint-François-d’Assise, en marchant.
    De retour chez moi, un verre d’eau, un clic, je tombe sur vous, je lis votre chronique. Et me voici d’un coup tranquille comme Baptiste !

  • @ Cardabelle : j’avoue ne pas avoir souhaité le mentionner explicitement, mais je pensais aussi au bouddhisme. Une autre raison pour laquelle je ne le fais pas explicitement, c’est que j’ai une connaissance trop superficielle du bouddhisme pour être affirmatif, mais c’est l’impression que j’en retire : une recherche d’un nirvana, d’une sérénité, d’un état de paix parfaite – qui n’est peut-être pas non plus le fait d’être « tranquille », mais tout de même. Le livre de Marion Muller-Colard, si je l’ai bien compris, me laisse l’opportunité d’accepter mon état naturel, d’accepter que la vie ne puisse jamais être la tranquillité et que l’intranquillité soit notre lot, pour le meilleur. Il est trop tôt pour en juger mais peut-être cela m’aidera-t-il à être davantage en paix.

    @ Aristote : ça me fait penser à ces répliques un peu sèches, du type : « tu auras tout le temps de te reposer quand tu seras mort ». Mais sur la tranquillité, je suis assez d’accord : l’intranquillité, c’est la vie.

    @ Denis : tranquille, ça n’était pas le but. Paisible, peut-être 😉

    @ Jean-François BEAU : merci. Il en vaut vraiment la peine. Le fond et l’écriture le justifient.

  • Grand merci pour ce bel article, qui pour moi aussi rejoint quelques sujets actuels…. d’intranquillité !

    Une précision pour ce qui est du bouddhisme, tout dépend des écoles dont on parle. Certaines aspirent en effet à la « tranquillité », d’autres bien plus à une « paix intérieure » qui consiste à s’oublier soi-même pour se soucier des autres, au point justement de renoncer au nirvana pour rester « les mains dans le cambouis » – c’est la voie des bodhisattvas.
    Bien que beaucoup de méthodes dites de « développement personnel » (que vous critiquez à juste titre) s’inspirent d’un bouddhisme mal digéré, il ne s’y résume heureusement pas !

  • Et pourtant Psaume 94 (95) V.11 :

    « Dans ma colère, j’en ai fait le serment : Jamais ils n’entreront dans mon repos».

    Récité tous les jours à l’office des Laudes.

    Il y a donc un repos de Dieu, dans lequel il serait bon d’entrer.

  • @ Aristote:
    Oui, mais tout dépend de ce que signifie le mot repos. Ce n’est pas facile. Voir aussi dans Jean 14,27 : Jésus dit qu’Il laisse la paix, qu’Il donne la paix, MAIS « pas comme le monde la donne ». C’est un point qui m’interroge depuis longtemps et je dois dire que le livre de Marion Muller-Collard m’aide à y voir plus clair.

  • @Koz Réflexion d’un ami converti du bouddhisme au catholicisme:
    « Dans le bouddhisme, on apprend à ne pas souffrir, rien ne doit t’atteindre selon le précepte: « mourrez avant de mourir! »
    Dans le catholicisme, on apprend que la souffrance peut avoir un sens puisque Dieu l’a épousée. »

  • @Koz, votre texte de présentation du livre de Marion Muller-Colard est très beau. Mon commentaire va être très fade à côté. Je viens de terminer la lecture du livre de Denis Moreau, philosophe catho nantais, qui a pour titre « Pour la vie? » et pour sous-titre « Court traité du mariage et des séparations ». La notion d’intranquillité « féconde » s’y retrouve aussi et c’est pour cela que je me permets de vous signaler ce livre ainsi qu’aux lectrices et lecteurs de votre blog. Aux éditions du Seuil.

  • Pourquoi être intranquille si l’on sait,réellement et non pas parce qu’on l’entend chaque dimanche ou presque que Dieu nous aime et que Jésus lui-même nous a dit: »et moi je suis avec vous chaque jour jusqu’à la fin du monde »
    bien entendu cela ne nous mettra pas à l’abri de quoi que ce soit » mais nous permettra sans doute de supporter toutes les épreuves de la vie en pensant par exemple à Sainte Bernadette et à sainte Thérèse notamment

  • Je ne crois décidément pas que ce soit le Christ qui nous pousse à l’intranquillité, loin de là.Le Christ a dit » Dans ce monde ,vous aurez à souffrir,mais prenez courage.J’ai vaincu le monde » Dès lors Il n’y a qu’une chose à faire:c’est avoir confiance,comme Marie et Joseph ont eu confiance.Certes cette confiance a traversé bien des épreuves,mais ils ne l’ont jamais perdue.

  • @ Lib :
    J’ai pensé à toi en lisant certains passages, comme celui-ci :

    S’il fallait organiser une méthode d’évitement de l’intranquillité, on pourrait commencer par bannir la prise de risque. En évitant la prise de risque, on éviterait aussi l’audace et l’innovation.

    @ Aristote : certainement mais je ne crois pas que le repos évoqué puisse être atteint ici, ici-bas. Et la paix elle-même, je me dis avec cette lecture que l’on peut la trouver malgré l’intranquillité, malgré l’anxiété, simplement en sachant que cette intranquillité est naturelle, qu’elle est la compagne obligée de l’amour du prochain. Si l’on veut être tranquille, vraiment tranquille, il ne faut pas aimer l’autre, il faut essayer de ne s’aimer que soi, et l’on sera certain de ne pas être dérangé.

    @ Cardabelle : merci pour ce rappel, je ne l’avais pas en tête pour le moment.

    @ exilé : et si l’on aime, n’est-on pas condamné à une forme de souffrance, ne serait-ce que par la crainte de perdre l’être aimé, de ne pas l’aimer assez bien etc.

    Nos vies prises en étaux entre la promesse de nos naissances et la loi fondamentale de notre mort, prises dans le tourbillon de nos quêtes affectives, tentées par les mensonges religieux qui protègeraient de tout malheur, s’endormant parfois dans la chaleur d’une certitude pour éviter la pointe acérée que le doute enfonce dans nos chairs. Faisant, finalement, vœu d’intranquillité comme on ferait vœu d’amour. Car aimer signifie supporter une vie durant la contradiction permanente que l’autre introduit dans ma vie et dans mon être.

    @ doume33 : je ne crois pas qu’il pousse à être intranquille. Mais il n’a pas vécu la tranquillité, et nous vivons à sa suite.

  • Merci, une vision très intéressante et convaincante, mais surtout, je crois, féconde.
    Il faudrait que j’ajoute ça à ma liste de lectures de l’été (mais j’ai peur de devoir louer une remorque pour tous les bouquins que ça commence à faire).

    Et puis, allez demander en Champagne si il ne faut pas renoncer au « tranquille » pour une belle fête !

  • Merci Koz, cela résonne énormément pour moi, cette anxiété pour les êtres aimés.
    C’est une de mes interrogations perpétuelles: sérénité, tranquillité ou paix.
    Je crois savoir avec l’âge qu’il n’y a pas de tranquillité. Que la paix n’est pas de notre ressort, elle est donnée et nécessite un acte d’abandon, de confiance quotidienne.Que la sérénité est un instant de grâce pour lequel il faut rendre grâce.
    🙂

    • Absolument vous avez tout à fait raison: »la paix n’est pas de notre ressort,elle est donnée et nécessite un acte d’abandon,de confiance quotidienne.Que la sérénité est un instant de grâce pour lequel il faut rendre grâce »
      N’en déplaise à Koz l’intranquillité ne me parait pas être le bon chemin pour atteindre la sérénité

  • @ exilé:
    Oui, la paix, on ne peut que la recevoir. C’est une grâce qui permet de reprendre des forces et d’aller de l’avant.
    Cela me rappelle ce qu’écrivait Etty HILLESUM dans des circonstances dramatiques : « Je ne me déroberai à aucun des orages qui fondront sur moi dans cette vie, je soutiendrai le choc avec le meilleur de mes forces. Mais donnez-moi de temps à autre un court instant de paix. Et je n’irai pas croire, dans mon innocence, que la paix qui descendra sur moi est éternelle, j’accepterai l’inquiétude et le combat qui suivront ».

  • Koz,même si j’interviens que rarement je vous lis bien régulièrement etsuis souvent en accord avec votre opinion.
    Il semblerait que vous éprouviez quelques difficultés à publier mes messages.J’espère que vous n »y voyez pas une intention malveillante de ma part. Certes j’ai réagi avec vigueur à vos écrits car ils me semblent contraires au message évangélique.
    Bien sûr que nous sommes dans l’intranquillité,c’est absolument évident,mais je crois qu’il faut absolument lutter contre et demander par la prière d’être délivré de ce sentiment.oh bien sûr cela ne nous mettra pas à l’abri des difficultés voire des drames,mais ce n’est pas pour rien que j’ai fait allusion à Bernadette et à Thérèse.

    Bien cordialement

    D;BARGIARELLI

  • exilé a écrit :

    Je crois savoir avec l’âge qu’il n’y a pas de tranquillité. Que la paix n’est pas de notre ressort, elle est donnée et nécessite un acte d’abandon, de confiance quotidienne.Que la sérénité est un instant de grâce pour lequel il faut rendre grâce.

    Je serais assez proche de cela aussi. J’ai tendance à penser que la paix s’accommode de l’intranquillité. Savoir que je n’ai pas à rechercher la tranquillité peut m’aider à vivre mon intranquillité en paix. Savoir que vivre c’est accepter le dérangement permanent, cela m’aide à ne pas me formaliser qu’on ne me laisse pas tranquille.

    Et la paix véritable, en effet, est probablement une grâce.

    Je ne sais plus à qui je l’écrivais mais je pensais à une image connue. On me parle souvent du canard, qui paraît calme si ce n’est immobile. Il a cette apparence en surface mais, sous l’eau, il palme en permanence. Je me représente les choses à l’inverse : une intranquillité qui est mon premier état, l’état qui m’apparaît le plus, qui s’accorde avec une paix plus profonde, d’une nature différente.

    Marion Muller-Colard écrit aussi :

    Car la paix n’est pas tranquille. Pas plus que l’amour n’affectionne, ou que la liberté n’autorise, la paix ne rassure. Vous entendez que ces mots ont un poids : paix, amour, liberté, ils ont une densité. Prenez-les dans vos mains, éprouvez leur consistance. Ils descendent dans vos vies plus profond que certitude, assurance, autorisation, affection. Ils se posent en des lieux sûrs et imprenables, ils sont rares mais ils savent s’ancrer, à l’abri de nos surfaces où coups de vent et coups d’éponge ont tôt fait de les balayer. Le lieu sûr de ma paix est une soif inassouvie, un élan, un sursaut.

    Comme l’on dit souvent, « ça me parle ». Oui, la paix descend plus profondément en moi. Elle vient s’installer plus bas, après avoir traversé la couche d’intranquillité qui subsistera malgré tout.

    @ Cardabelle : comme toujours, Etty Hillesum m’émeut considérablement. Même si, tout en comprenant totalement son propos, je ne suis pas sûr que nous parlions de la même paix. Il y a une paix à savoir que l’on fait ce que l’on doit faire, que l’on est où l’on doit être. Et elle y était ô combien. Mais je n’entends pas expliquer quoi que ce soit à Etty Hillesum, je comprends aussi parfaitement ce qu’elle dit : cette paix, ce n’est peut-être pas la tranquillité et pourtant, tout en le sachant, comme on peut comprendre que l’on supplie Dieu de nous donner un instant pour vivre la paix véritable avant de repartir là où nous devons être.

    [En écrivant, je me dis que je comprends peut-être mieux encore le propos que tient ici Etty Hillesum… mais je ne vais pas réécrire ;)]

    @ doume33 : je ne les refuse pas principe, je les modère en raison de leur nombre. Lorsque vous participez, vous en envoyez plusieurs à la suite, ce qui n’est pas la pratique ici, à tout le moins pas celle que je veux maintenir, même si vous pouvez le pratiquer sur d’autres blogs que nous fréquentons tous les deux .

    Ceci étant dit, le fait de me reprocher de tenir un propos qui serait « contraire au message évangélique » est une affirmation assez péremptoire qui risque assez bien de ne pas faciliter les choses. Je crains que vous n’ayez compris ni le propos de Marion Muller-Colard ni le mien et que vous le soulignez clairement en écrivant : « N’en déplaise à Koz l’intranquillité ne me parait pas être le bon chemin pour atteindre la sérénité ». Cela n’a pas de sens. D’une part parce que le propos juste de Marion Muller-Colard, à tout le moins tel que je le comprends et l’approuve, est que précisément, la voie chrétienne n’est pas la recherche de la sérénité, au sens où rien ne nous atteindrait. D’autre part, parce que personne ne pourrait à l’évidence soutenir que l’intranquillité mènerait à la sérénité, pas plus qu’on ne soutiendrait que le noir est le meilleur moyen de parvenir au blanc.

  • . Contre la violence: que faire ? Invoquer l’Esprit, Il nous tire d’affaire. Alors soit la Paix est un don et si on est digne d’un don alors nous sommes sauvés mais pas sonnés. A défaut : essayer l’humour , ça marche aussi, ça décontracte le belliqueux. Une attention au violent et la tension se détend. Enfin: croire à la force de sa faiblesse, la paix aidant et il n’est jamais l’heure d’avoir peur.

  • Il y a entre Paul et Mickey, une incompréhension totale. La polémique n’est pas le consensus qui admet la différence, car elle réagit violemment contre celle-ci. J’ai lu dans les lignes de Koz toujours, que la laïcité avait un caractère sordide pour certains. Petite remarque évangélique : Il faut rendre à César ce qui est à César et à « Dieu », ce qui est à « Dieu ». Voilà donc belle lurette que la laïcité est conseillée, on n’a rien inventé. Vivre ensemble suppose que l’on soit prudents en matière d’affirmations et bien ouverts en écoute de la différence sans vouloir la niveler car nous sommes tous à des degrés divers candidats à vivre en paix. Le problème est que la paix a un certain prix en don de soi. D’où l’intranquillité; elle fait écho à notre écot.

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