Entretien | Fromantin : « j’appelle la société à s’engager en politique ! »

jcf

 

Hôtel de Ville de Neuilly. Lieu de son premier coup d’éclat. Combat fondateur d’un chef d’entreprise inconnu mais résolu à prendre le bien commun au sérieux, et à ne pas laisser transformer une ville en récompense pour services rendus. Faire ses armes contre le candidat du président de la République fraîchement élu, encore populaire, et pas spécialement réputé pour sa candeur politique, ça n’était pas la moindre des batailles de la société civile contre la politique de métier. Depuis, Jean-Christophe Fromantin a pacifié les relations tout en refusant toujours les investitures offertes voire fortement suggérées au prix des amicales pressions dont la politique a le secret. Il a confirmé, aux législatives de 2012 et aux municipales de 2014.

Quand tant de politiques de métier ont fait le choix d’observer de loin les mouvements de l’an dernier, optant pour quelque posture craintive – n’assumant ni oui ni non, abandonnant les convictions pour la seule peur explicite de « se ringardiser » –  Jean-Christophe Fromantin a largement pris ses responsabilités.

J’ai eu l’occasion de le rencontrer en 2008. Sans qu’il fasse de références explicites, sa volonté affirmée de ne pas concevoir Neuilly comme un camp retranché de riches mais comme un réservoir de talents disposés à rayonner m’a vite laissé entrevoir que nous parlions un langage commun.

Bon connaisseur du territoire – voire des territoires – français qu’il a eu l’occasion d’habiter en plusieurs points au cours de nombreux déménagements, et de la mondialisation au travers de son entreprise (précisément spécialisée dans l’étude des échanges commerciaux) il a lancé Territoires en mouvement. Je ne cacherais pas un certain scepticisme initial et pourtant, les récents débats ont montré tout l’enjeu d’une réflexion à partir des territoires, et d’une refonte du pays.

Jean-Christophe Fromantin est aussi l’initiateur du projet d’Exposition universelle à Paris, un projet fédérateur qu’il a eu à cœur de lancer de façon transpartisane pour assurer le succès du projet et non sa promotion personnelle. Aujourd’hui, grâce à cette démarche, la Ville de Paris et la Région Ile-de-France se sont prononcées favorablement.

Jean-Christophe Fromantin est un entrepreneur. Il n’est pas du sérail mais de la société, il dit fréquemment qu’il relève du I de l’UDI, il est un homme de convictions… et de convictions que je partage, de surcroît. J’ai accepté avec enthousiasme de réaliser cet entretien.

Vous le verrez : je ne lui rentre pas dedans. Visionnant la première vidéo, ma femme me disait que ma question lui était favorable. Oui. Je ne suis pas journaliste, je n’ai jamais prétendu l’être. Je ne prétends pas à la neutralité, ni ne la simule : j’apprécie Jean-Christophe Fromantin. Je trouverais incompréhensible qu’il ne dispose pas des parrainages nécessaires pour se présenter à la présidence de l’UDI[1] et je pense qu’il en ferait un bon président, capable d’en faire émerger un vrai projet de fond, plutôt que d’en faire une écurie personnelle, capable d’avancer avec ceux qui ne partagent pas toutes ses convictions.

Dans cette période, absolument détestable, dans laquelle le pouvoir et l’opposition sont dans un état de déliquescence politique et morale préoccupant, je pense que nous avons besoin de ce genre d’hommes.

Et je pense aussi qu’on ne rend pas service à la politique et au pays en la réduisant, par des entretiens avides d’un simple buzz, à des luttes d’égo et des bisbilles internes. Nous avons, aussi, besoin de savoir ce qu’un politique a dans le ventre. Profondément. Viscéralement.

 

*

 

Koz | Vous êtes un homme de conviction. Vous n’avez pas hésité à les défendre jusque dans la rue, quand certains se sont abstenus pour préserver leur image. Mais précisément, y-a-t-il encore de la place pour les convictions en politique ? Si l’on se réfère à nos présidents de la république actuel et passés, il n’est pas certain que la force de conviction et la colonne vertébrale soient ce qui les caractérisaient tous et, finalement, ça leur a plutôt réussi. Au bout du compte, avoir des convictions en politique n’est-il pas un handicap ?

Le rapport entre convictions et la politique peut se comprendre dans deux approches de la politique.

Si l’on fait et l’on considère la politique comme un engagement, alors les convictions sont indispensables, puisque ce sont les convictions qui sous-tendent l’engagement. Il n’y a pas d’engagement s’il n’est pas assis sur un corpus de convictions.

Si l’on fait de la politique un métier, les convictions viennent troubler, perturber le plan de carrière, car les convictions se heurtent rapidement à des manifestations de l’opinion, à des expressions contraires et à une recherche du consensus à tout prix pour que le métier puisse prospérer.

Je crois que le sujet des convictions est consubstantiel d’une approche : si on a une approche d’engagement politique libre, les convictions sont au cœur de l’acte politique. Si on considère la politique comme un métier, les convictions sont extrêmement difficiles à gérer, et il vaut mieux basculer dans une autre approche, qui est celle du clientélisme, celle du programme, en disant : « qu’est-ce que voulez que je vous dise ? Qu’est-ce que vous attendez de moi ? », et c’est malheureusement ce qui nous mène aujourd’hui dans de grandes difficultés.

L’homme politique, majoritairement, est tendu vers cette approche : je fais un métier et, pour faire un métier, j’ai besoin de durer. Pour durer, j’ai besoin de répondre aux attentes des corporations, des communautés, des clientèles. C’est comme ça qu’on voit des programmes politiques qui ne sont plus des projets politiques sous-tendus par des convictions, une éthique et une perspective mais qui sont des agrégats de réponses à des clientèles dévitalisées sur le plan des convictions.

 

Koz | Aujourd’hui précisément, on constate que le politique est amené à légiférer, et le juge à juger, des questions aussi cruciales que la vie et la mort. Mais quand on regarde les uns et les autres, on se demande parfois si le politique ne recherche pas plus le positionnement que la vérité. C’est parfois même pour répondre à ses propres troupes, qui exercent une forme de contrainte sur le politique.

À partir du moment où l’on fait une campagne pour la présidence d’un parti politique, on se doit d’être clair sur ses convictions, sur ses valeurs. Le débat sera d’autant plus clair qu’il n’y a pas de zones d’ombre, d’inconnue.

On peut avoir des convictions différentes mais – et je l’avais vraiment remarqué lorsque je m’étais battu contre le mariage pour tous – la sincérité sur ses convictions fait que la co-construction sur autre chose, avec ceux qui ne partagent pas du tout les idées, est possible.

Cette position sur le mariage pour tous était l’expression sincère de convictions profondes. Quand les gens expriment sincèrement des convictions, ils se respectent, quand ils sont dans le parti pris et la posture politicienne, c’est insupportable dans le débat politique.

Je crois qu’être clair sur ses valeurs permet d’avoir un débat politique, des zones de convergence sur d’autres sujets, et permet d’assumer des décisions avec ceux qui sont, sur ces sujets de société, des adversaires.

Ce qui fait finalement le respect mutuel, c’est la sincérité des convictions, la manière dont elles sont mises dans le débat public.

Dans une élection comme celle que j’aborde à l’UDI, mes convictions sont claires sur ces sujets fondamentaux. Je sais que beaucoup n’ont pas les mêmes convictions. Pour autant, ça n’empêche pas d’avancer ensemble sur des réponses économiques, sociales, diplomatiques, qui sont des sujets nécessaires à aborder dans un débat politique.

 

Koz | Vous aviez proposé un débat sur les valeurs, qui n’a pas pu être mené, ou qu’on ne vous a pas accordé. On voit que dans les partis – à tout le moins dans ceux qui laissent la liberté de parole et de vote à leurs membres – il y a des positions très différentes. Alors certes, comme vous venez de le dire, on peut construire sur d’autres sujets. Mais n’y-a-t-il pas des moments où l’on bute sur des conceptions différentes de l’homme ?

J’avais demandé à l’UDI qu’il y ait un débat sur les valeurs parce que je pense qu’en débattre est déjà la première étape : mettre sur la table ce que les uns et les autres ont sur le cœur, dans la tête, et sur quelles valeurs fondamentales ils expriment un projet politique.

La première chose est d’être extrêmement clair et transparent sur les valeurs, une autre chose est de bâtir un projet politique à l’aune de ces valeurs.

Il y en a pour lesquels ces rencontres sont difficiles : sur les politiques sociales, familiales, les divergences peuvent amener à des réponses extrêmement différentes. Et puis il y en a d’autres sur lesquelles on peut tout à fait converger sans être d’accord sur nos valeurs fondamentales.

Je crois malheureusement qu’aujourd’hui aucun parti politique n’a eu l’audace de débattre sur les valeurs. Je persiste sur cette nécessité. Si l’on considère la politique comme un engagement, c’est indispensable. Ceux qui considèrent la politique comme un métier n’ont aucun problème avec ça, ils disent : « on est fonctionnalistes, on est pratiques, on est concrets, factuels, et les valeurs relèvent de la sphère personnelle ». Moi, je crois que justement, les valeurs viennent s’inviter dans le débat politique à plusieurs reprises et que, si l’on ne se dit pas les choses clairement des le départ, on risque de multiplier les divergences, les non-dits, les quiproquos.

Une chose est d’en débattre, une autre chose est d’en extraire l’essence pour en tirer un projet politique.

Même dans une famille, des parents et des enfants, peuvent avoir un projet commun et pour autant, sur un certain nombre de valeurs, penser des choses différentes. Pour autant, la famille peut rester unie, vivre des bons moments ensemble, même s’il y a des divergences sur des sujets de société.

Un parti politique peut converger et rencontrer des écueils, des difficultés. Ces débats doivent être traités et la pire des choses – c’est ce que j’avais dit à l’UDI – c’est de s’asseoir dessus et de dire : « on n’en parle pas, c’est la conscience de chacun, on l’ignore ». C’est là que naissent les vraies divergences, les vrais quiproquos et que la situation peut tout à fait dégénérer.

 

Koz | Vous avez choisi, en termes de valeur, de mettre en avant une trilogie pour l’UDI et peut-être au-delà, pour la pays. Comment les déclinez-vous ?

Les trois valeurs que j’ai choisi de porter dans ma déclaration de candidature sont effectivement réconciliation, espérance et audace.

La réconciliation, parce qu’on ne peut pas construire un projet politique dans un parti, sur un territoire, dans un pays, si on ne tend pas vers la réconciliation, si on ne tend pas vers ce sens qu’offre la réconciliation qu’est le fait, à la fin, de se retrouver.

J’ai beaucoup d’admiration pour Robert Schuman, qui est un homme qui a toujours été, dans son parcours politique, un homme de réconciliation, un homme qui a cherché non pas le consensus mais en tout cas la convergence. Il faut que les politiques soient des politiques de convergence et de réconciliation parce que c’est comme cela que l’on avance. L’homme est tendu vers la réconciliation, il n’est pas tendu pour le clivage, il n’est pas construit pour l’opposition.

L’espérance, parce qu’en fin de compte, la mise en mouvement d’un individu, d’une ville, d’un pays, d’un territoire, c’est l’espérance. S’il n’y a pas d’espérance, le mouvement n’a pas de sens, ou alors il extrêmement personnel, il n’a pas de sens collectif. Je crois que, d’un point de vue politique, nous avons de bonnes raisons d’espérer : notre pays a des atouts, un savoir-faire, une capacité à se remettre en cause, un monde qui offre des angles intéressants de développement. On doit construire un discours politique non sur des clivages – on est usés des clivages, des postures, des attaques, des querelles – on doit donner une perspective d’espérance. Et si l’on offre une telle perspective dans un esprit de réconciliation, on peut tracer une nouvelle voie politique extrêmement intéressante et puissante.

L’audace, c’est un peu ce que nous évoquions tout à l’heure. Aujourd’hui, elle est freinée dans le débat politique, dans la mesure où elle n’est pas compatible avec un métier. Le métier, il incite chacun à être prudent, à mesurer à l’aune de sa propre situation les propositions qu’il est amené à faire. L’audace peut se traduire par des réformes courageuses, plus de créativité notamment en invitant la société civile à entrer dans le débat politique, par des prises de risque, parce tout n’est pas inscrit d’avance dans un choix politique.

La réconciliation, l’espérance, l’audace est à mon avis un triptyque extrêmement moderne, puissant et intéressant.

 

Koz | C’en est peut-être une déclinaison concrète, puisque le projet que vous portez, d’une Exposition universelle à Paris en 2025, a aussi une dimension de réconciliation par son caractère transpartisan, d’espérance puisque tendu vers l’avenir et d’audace, ne serait-ce même que par son caractère transpartisan. Vous avez été chef d’entreprise : est-ce que la politique, pour se renouveler, ne devrait pas aussi parfois passer en mode projet ? Faire de la politique par les projets ?

Si demain, on fait d’un acte politique un projet, on change complètement la configuration. Autant beaucoup de gens ont du mal à s’engager à politique, autant beaucoup vont accepter de se fédérer autour d’un projet. En menant un projet comme l’exposition universelle, on brise toutes les frontières, tous les silos habituels.

On met dans la même équipe des politiques, des entreprises, des acteurs de territoires, des associations. On fait converger tout le monde vers une même échéance. On amène tout le monde à avoir un regard extrêmement positif sur l’avenir, on organise le relais entre une génération et une autre et, finalement, les clivages paraissent désuets, surannés, ringards, dans une approche comme celle-là, parce que c’est le projet qui tire tout le monde.

La politique aurait beaucoup à gagner à fonctionner ainsi. Avoir un projet pour une ville, c’est quelque part avoir le courage de faire un diagnostic de ce dont a besoin la ville et de réunir non pas des politiques mais des compétences dans une équipe. Si j’ai un bon projet, de bonnes compétences, là, c’est une bonne équipe politique, au sens étymologique du mot.

On se rend compte à quel point on en est loin.

Aujourd’hui, un projet politique, c’est un projet qui agrège des représentants des partis politiques, ce n’est pas un projet qui agrège des gens qui veulent faire ce travail d’harmonisation, ou d’équilibre. Nous avons une vraie révolution à faire : redonner au mot politique, un sens, son vrai sens, le sens étymologique.

Faire d’un projet politique quelque chose qui est l’aboutissement d’un diagnostic et d’une agrégation de compétences pour être capable de le mener à bien. Quand je vois comme on  en est loin dans certaines équipes municipales, qui ne sont que la projection au niveau municipal des scories de la politique nationale, on voit à quel point la ville n’est plus qu’un alibi. Et dès qu’en haut, tout le monde se fâche, en bas tout le monde se fâcher, et la ville est complètement oublié et devient d’ordre 2 dans un projet politique.

 

Koz | Dans la campagne pour la présidence de l’UDI, vous avez probablement le handicap de ne pas être de l’appareil. Vous n’avez pas d’écurie, d’historique partisan, de fidélités partisanes. C’est certainement le revers de votre liberté. Mais, sans faire de procès d’intention à l’UDI, lorsque l’on voit ce qui s’est passé dans d’autres partis, qui ne sont pas les meilleures reflets d’une saine démocratie, ne risquez-vous pas d’avoir déjà des difficultés à rassembler vos parrainages ? Et, dans ce tableau peu flatteur, mais indéniable, comment pouvez-vous convaincre des personnes d’adhérer à un parti pour vous parrainer ?

La question que l’on me pose souvent, et que l’on m’a déjà posée en 2008, c’est : « finalement, est-ce que vous n’êtes pas isolé ? ». A ceux qui me la posent, qui sont souvent des politiciens professionnels, qui se targuent d’avoir un appareil, des militants, je demande si, quand 84% des gens disent ne plus faire confiance aux politiques et aux partis politiques, ce n’est pas eux qui se sont isolés en fin de compte.

Ce microcosme politique, croyant encore réunir ou représenter du monde, parce qu’il est le seul dans le débat, sur le ring, n’est-ce pas lui qui s’est isolé ?

La vérité, elle est là : aujourd’hui, ce microcosme politique pense encore représenter des millions de Français, alors que ces millions de Français leur répondent : « mais les amis, vous ne nous représentez plus ».

Quand on voit que la moitié des Français ne va plus voter, qu’un tiers va voter sur des votes de défiance extrêmement durs, que beaucoup votent avec résignation et fatalisme, on se demande où est le vote d’adhésion. N’est-ce pas ce microcosme qui s’est isolé du reste du monde ?

J’ai encore cette conviction qu’en étant encore un peu en-dehors des appareils, je me retrouve un peu plus dans la société civile que dans le microcosme politique et je peux porter ce regard nouveau et être encore un peu ce provocateur de la société civile dans le monde politique.

C’est difficile. Il faut rentrer dans le jeu, dans ce monde politique où l’on n’est pas attendu, dans lequel, si l’on refuse les investitures comme c’est mon cas, on se crée des difficultés supplémentaires.

Aujourd’hui, dans mon parcours pour la présidence de l’UDI, j’ai une première étape à passer, c’est effectivement ces 500 signatures. Ca arrive, mais j’ai besoin d’aide, j’ai besoin de gens qui viennent adhérer pour me soutenir et qui parrainent ma candidature et j’appelle donc ceux qui croient en cette démarche à me soutenir. Après cela, j’aurai un deuxième temps, qui sera un temps de conviction avec un grand tour de France pour que nouveaux et anciens membres comprennent cette démarche qui est l’expression de la société civile dans le débat public, et interpeller ceux qui sont distants pour leur dire de revenir, que c’est aussi leur affaire.

La politique n’est pas l’affaire d’un petit groupe, nous sommes tous interpellés sur ce que nous devons faire pour notre pays, notre territoire, notre ville.

Je veux aussi que cette campagne soit aussi l’occasion d’interpeller tout le monde, de se dire que l’on peut certes critiquer les politiques mais que l’on doit aussi  se poser la question de ce que l’on fait de notre côté. Il est aussi coupable d’être un politique isolé du monde que d’être un citoyen qui pense que ce n’est pas son affaire, qui ne veut pas s’en occuper. Il y a un réinvestissement de la chose publique qu’il faut absolument relancer. Chacun doit par ses actes, ses moyens, son temps disponible, essayer d’amener dans le jeu politique un peu de son énergie.

 

Koz | Fondamentalement, pourquoi vous êtes-vous lancé en politique ? Il y a eu les investitures pour les législatives et les municipales à Neuilly en 2007 et 2008, que vous ne jugiez pas être suffisamment de renouvellement. Mais c’est un élément déclencheur. Il y a forcément quelque chose qui préexiste. Vous étiez chef d’entreprise, vous aviez des responsabilités associatives. On peut se dire que l’on agit suffisamment dans la vie de la cité de cette manière-là. Qu’est-ce qui vous a amené à penser qu’il fallait trouver d’autres leviers et penser, quand certains soutiennent le contraire, qu’il y a en politique de vrais leviers d’action ?

Les grands, les principaux leviers d’action sont les leviers politiques. Il y a de très beaux leviers dans le monde associatif, mais le premier terrain où l’on peut faire bouger les choses est le terrain politique. C’est là où l’on a des institutions, des ressources qui sont celles de nos impôts, de la fiscalité. C’est là où les grands leviers existent.

Pourquoi la société civile devrait-elle se cantonner dans les petits leviers, associatifs ou locaux ? Et pourquoi des professionnels, finalement distants de toute conviction et de tout principe de bien commun, devraient y être seuls ?

Je crois que la même exigence que l’on a, le même devoir d’engagement que l’on exerce effectivement dans le monde associatif, on doit l’avoir également das le monde politique.

C’est vraiment la notion de bien commun. Cette notion est consubstantielle de la vie politique. Si l’on a cette volonté de s’engager, il faut être prêt aussi à s’engager dans la chose politique, même si c’est ingrat, même si c’est un combat, mais on ne peut pas le déserter. Au final, on paie aujourd’hui le fait que beaucoup ont déserté la chose politique. A force de tenir cette distance, on a laissé le monde politique occupé par des professionnels pour lesquels la carrière est plus importante que le bien commun. On paie aujourd’hui aussi cette distance que beaucoup ont pris avec la chose publique.

C’est probablement ce qui m’a motivé en 2008. A un moment, quand on voit que l’on instrumentalise à ce point une ville, on réagit. On dit : c’est notre vie, notre ville, nos enfants, leur avenir. Soit on le laisse à quelqu’un auquel on offre une ville comme un cadeau soit on s’en mêle. J’invite vraiment tous les gens à se mêler de politique. On ne peut pas dire que la France va dans le mur et que c’est ne catastrophe et aller jouer au golf tranquillement en laissant cela à des professionnels qui en font leur carrière. On a là un vrai sujet de responsabilité que les uns et les autres doivent bien comprendre.

S’embarquer dans l’aventure d’un parti politique, c’est aussi organiser le véhicule pour qu’il puisse embarquer le plus de monde possible dans cette prise de responsabilité pour son pays.

 

Koz | Dernière question, classique : vous reconnaissez-vous une filiation politique ou idéologique, un grand homme ou une grande femme politique, ou non ?

Je cite souvent, et l’ai évoqué tout à l’heure, Robert Schuman.

C’est un homme politique qui a fait bouger les lignes à un moment où le monde se reconfigurait. Et aujourd’hui, nous avons un monde qui se reconfigure. Il se reconfigure par la mondialisation, par ce phénomène des chaînes de valeurs  dans le commerce international, par la géopolitique avec les enjeux énergétiques qui évoluent avec le pétrole et le gaz de schiste américain. Il y a toute une série d’éléments qui font bouger le monde. Comprendre le monde, amener en politique des gens qui comprennent le monde, est tout à fait fondamental.

Et puis, je le disais tout à l’heure, Robert Schuman est un homme de réconciliation. Dans ces moments de mouvements, on ne doit pas consolider des postures artificielles et cliver pour cliver. On doit être extrêmement vigilants parce que tout artifice politique peut avoir des conséquences terribles et durables.

Schuman était aussi un homme d’espérance, un homme extrêmement positif. Nous avons là aussi à nous poser la question des générations à venir. Qu’est-ce qu’on leur laisse ? Des dettes, une désindustrialisation, un chômage structurel, une absence de perspective positive ?! Ou est-ce qu’on essaie de rentrer dans le débat politique avec nos ressources, nos moyens, nos espérances, pour essayer de construire l’issue la plus positive possible.

La vraie politique, elle est là. Elle est dans ce devoir d’anticipation, ce courage, cette espérance et cette audace à un moment qui est un tournant majeur pour des raisons liées à la géopolitique, liées aussi à la désespérance actuelle du pays.

C’est peut-être dans cette séquence très particulière que nous vivons aujourd’hui que peuvent naître aujourd’hui de nouvelles raisons d’espérer.

  1. la période n’étant pas avare de choses que je trouve incompréhensibles, il faut parfois mettre la main à la pâte []

17 commentaires

  • Bon, j’ai l’impression que tu étais là hier soir à Issy-les-Moulineaux (d’ailleurs tu nous as même piqué nos questions !) 🙂

    Juste pour témoigner. Un de mes amis l’a invité chez lui, sans le connaître, en l’ayant simplement repéré dans la presse. Il nous a envoyé un mail et beaucoup ont répondu présent. Je crois qu’il y a eu pas mal d’adhésions et de promesses de parrainages dans la foulée, au cours du pot qui a suivi la rencontre.

    La personnalité, le projet, les ambitions de JC Fromantin prennent car elles rencontrent un large écho chez les « ambitieux raisonnables », désemparés par les partis de gouvernement actuels et pas dupes des partis plus radicaux. Il réussit, comme je l’ai twitté hier, à dresser un tableau très dur de la politique actuelle sans verser dans la démagogie et le populisme.

    Nul ne sait jusqu’où il ira, ni comment il pourra renverser le système, déjà au sein de l’UDI. Mais j’ai la conviction qu’il représente beaucoup plus la majorité des centristes chrétiens-démocrates-libéraux que les autres têtes d’affiche (il suffit de voir les votes des parlementaires UDI lors de la loi Taubira hormis les Borloo, Morin, Jouanno et consorts…). Et que ceux qui ont des doutes sur sa capacité à réussir n’ont qu’à investir l’UDI en masse. C’est peut-être moins ambitieux que l’UMP mais une première étape plus prenable 😉

  • @ Henry le Barde : c’est d’autant plus vrai que les partis politiques, finalement, sont de grosses baudruches. Bruno Jeudy disait sur Twitter, il y a quelques jours, que le parti radical, c’est 4.900 adhérents. Une goutte d’eau. Et pourtant, son président va se prévaloir de la longue histoire du radicalisme etc etc. Comme le dit aussi Jean-Christophe Fromantin, les partis reçoivent des financements très conséquents et ont un poids politique très fort, alors qu’au final, ils ne représentent plus grand-monde. Un groupe solidaire et motivé peut faire la différence.

    C’est bien pour ça aussi que certains n’hésitent pas inscrire femme et enfants, à acheter des adhésions etc. Si les adhérents étaient assez nombreux, une pratique de ce genre ne pourrait pas être mise en oeuvre. Mais là, ils savent que ça se joue sur un petit nombre.

    C’est aussi la responsabilité de chacun de laisser une situation de ce genre perdurer ou non.

    Et dans la situation terrible actuelle, dans laquelle l’UMP est en état de faillite politique et morale, où les accusations de fraude ont pesé sur le PS, sur l’UMP comme sur le Parti Radical, il n’est pas possible de laisser faire. Pour l’UMP, il y a Sens Commun. Pour l’UDI, c’est Fromantin qui présente aussi l’avantage d’avoir un discours global.

    Et, oui, il est certainement plus représentatif de l’adhérent ou du sympathisant qu’un Jego, qui doit tout à Sarkozy et a brigué la présidence de l’UMP avant celle de l’UDI, ou une Jouanno qui doit tout aussi à Sarko et pas grand chose à ses convictions, bien difficiles à entrapercevoir.

    Enfin, face au FN, on peut gueuler très fort, les insulter, ou faire ce travail long et difficile de redonner une crédibilité aux politiques et bosser les sujets de fond. Là-dessus, Fromantin est encore bien le seul auquel je ferais confiance dans les candidats déclarés.

  • Hello Koz bonne interview que je partage… Mais impossible de la trouver via Facebook qui était ma source d’approvisionnement par tes posts. Tu as fermé ton compte? Ou fait le ménage au Karcher dont je suis la victime involontaire?

  • On y survivra mais c’est con t’étais une bonne source de « curation » comme disent les Anglo-saxons,d’infos diverses en plus de ton blog, bref un média à toi tout seul! -)

  • Je suis heureux de voir votre convergence avec JC Fromentin sans en être surpris. Sans le savoir vous êtes pour moi, l’un et l’autre, des sources d’inspiration depuis bientôt deux ans (mon réveil citoyen !). Merci de mettre votre audience au service de son engagement. J’ai l’impression qu’il le mérite et qu’il en a besoin. Petit à petit, tous ensemble nous réussirons à renverser la table, car votre analyse sur les partis-baudruches est très juste: un petit nombre motivé et inspiré peut changer le cours des choses (et non, ce n’est pas de l’entrisme car cela se fait à visage découvert). Sans compter que les professionnels de la politique finiront pas prendre ce vent nouveau et accélèreront alors son déploiement.
    J’ai rencontré Denis Payre récemment. Il a beaucoup de points communs avec JC Fromentin mais souffre de grandes carences sur beaucoup de domaines (vision de l’homme et fonctions régaliennes pour citer les plus importantes). En revanche il a un vrai savoir-faire de réseau, une forte crédibilité de créateur et semble conscient de ses lacunes (il ne les cache pas et n’invente pas des réponses). Prions pour que ces talents sachent se trouver et que leurs divergences ne les « empêchent pas d’avancer ensemble ».

  • @ François : je n’ai pas rencontré Denis Payre. Je vois que beaucoup de ceux qui sont sensibles à la démarche de Jean-Christophe Fromantin le sont aussi à celles de Denis Payre et il est évident qu’il y a un recoupement sur leur origine commune de la société civile, un certain nombre de convictions. Mais je ne suis pas capable d’apprécier le reste à ce stade.

    Et merci, vraiment, pour votre lecture.

    @ Blogblog : bon, c’est donc accessoire mais oui, j’ai désactivé mon compte facebook, depuis une semaine, et j’aviserai plus tard. De fait, personne n’est irremplaçable, même si je te remercie de considérer que j’étais une bonne source. Mais, au bout du compte, il fallait rationaliser un peu.

    Du coup, il va falloir copier-coller soi-même l’url de la page. Toutes mes pensées vous accompagnent dans cette épreuve 😉

  • Ouais t’imagines pas la souffrance! En plus pour savoir s’il y a des nouveaux billets faudra aller sur ton blog, ou avoir un lecteur de flux RSS, comme au moyen âge… 🙂 Sinon ton compte Tumbler reste comme source de partage d’infos?
    Et sinon regarde cet outil que j’utilise et permet de gérer facilement le multicanal, ça pourrait t’intéresser…
    https://bufferapp.com/

  • C’est amusant, vendredi dernier je déjeunais avec trois copains dont un prêtre qui connaît plutôt bien la politique. En riant de l’état piteux de la droite (et qu’est ce qu’on a ri), du ridicule de notre président et de tout ce qu’il incarne, nous dénoncions finalement une fois de plus une caste politique parfaitement déconnectée du monde réel, une classe de pros du mandat électoral qui a creusée un fossé définitivement trop large entre eux et les français. Évidemment, Fromentin s’est imposé à nouveau dans notre discussion comme une des rares lueurs d’espoirs dans ce paysage dévasté. Il y a Denis Payre aussi mais que je connais moins bien, ou Sens Commun, qui a l’honneur d’avoir reçu ma toute première adhésion politique.

    Tout ces gens courageux avec un discours nouveau, c’est encourageant, et cela parle bcp à notre génération (30-40). Car finalement le bon sens et l’intelligence ne s’enseignent pas à sc po et l’ena. Les convictions, on les a. Le courage et l’audace, nos parents ne nous les ont pas beaucoup enseigné, mais on a appris à les trouver ces derniers mois. Un jour je me suis promis d’adresser par écrit quelques skuds à la génération d’enfants gâtés du dessus, pour tout ce qu’elle a oublié de nous transmettre… Ces gens donc, sont un encouragement franc à l’engagement, à hauteur de ses moyens. Fromentin, Payre, Bellamy, sens commun, etc. ce sont aussi (plaisir mesquin) de bons gros bras d’honneur à la gueule des parasites qui polluent la politique française depuis 40 ans.

    Pour en revenir à Fromentin plus précisément, je crois beaucoup en son approche du développement territorial. Il ne faut cependant pas sous-estimer le centralisme culturel français, et croire que ce qui est bon pour l’Allemagne en terme de croissance par les territoires l’est aussi pour la France. Je crois aussi beaucoup à la politique des grands projets, qu’ils soient industriels ou sociétaux. Il correspondent bien à votre pays, qui a besoin de flatter son égo. Qu’il s’agisse de l’Expo Universelle ou de réformer la sécu, le « mode projet » (périlleux s’il est mal utilisé) peut donner un souffle nouveau. Cette idée de fédérer les bonnes volontés, de parler de reconstruction, de découverte, de progrès, c’est porteur d’identité, de fierté.

    Par contre, je ne comprends pas tout à fait son positionnement à l’UDI. Certes, c’est un parti d’indépendants. Mais c’est surtout un parti qui s’est allié, par exemple, à Bayrou (cf. ci-dessus section « bras d’honneur »), qui compte des mous du genoux comme Morin, etc. Des « nobods », des « loosers », comme on disait quand j’avais 16 ans. L’ami JC est d’une sensibilité politique qui barbote à la droite de l’UMP, et qui est appelée à croitre chaque jour un peu plus. Dans ou hors de l’UMP c’est une autre question. Mais il y a-t-il vraiment de la réconciliation, dans ce qui semble être un refus obstiné de tout ce qui peut rappeler Sarkozy et son appareil ? Comment prendra forme cette réconciliation, lorsque Sarkozy (ce qui ne manquera pas d’arriver) reviendra incarner l’espérance et l’audace pour beaucoup de gens à droite qui sont prêts à lui pardonner beaucoup ?
    En tout cas merci koz pour cet itw très intéressant.
    By the way, « baveux », ce sont les journalistes ou les avocats ? 🙂

  • Vous faites, je le crains, une erreur en classant Jean-Christophe Fromantin (avec un « a », soit dit en passant. Vous confondez avec la crêpe) à la droite de l’UMP simplement parce qu’il a des convictions bien trempées en matière sociales / sociétales etc. On pourrait discuter du fond car les questions sociétales ne font pas toute la politique, loin de là, mais, sur la forme, il n’est pas adepte des coups de menton chers à la droite de la droite. C’est aussi faire le jeu de nos adversaires que d’accepter l’idée que, parce que l’on aurait des convictions bien ancrées sur la famille, on serait nécessairement à la droite de la droite voire, ce qui est assez comique au vu de son positionnement sur le sujet, au FN.

    Vous parlez de réconciliation : ce n’est clairement pas une démarche très courue de ce côté-là du spectre politique.

    Fromantin est certainement bien plus un héritier de la démocratie-chrétienne, comme on en trouve beaucoup à l’UDI (quand bien même ils n’aient pas nécessairement la première place dans les medias).

    Quant à son positionnement dans l’UDI, je ne vois pas trop le problème. JCF n’a jamais fait mystère de son peu d’appétence pour Bayrou. Qu’il y ait des mous du genou à l’UDI n’est pas une raison suffisante pour refuser d’y voir des gens de caractère. Après, ce sera à lui de donner à ce parti une consistance qui lui manque. Mais l’UDI n’est pas le seul parti à souffrir de ce même mal.

  • Je dis qu’il s’approche plus de ceux qui occupent la droite de la droite, c’est vrai. Peut être parce que ces derniers font plus de bruits que les autres, et que j’ignore (comme beaucoup) à quoi ça ressemble un type de l’UDI à l’exception de borloo, morin et donc fromAntin. Je vous concède qu’il faut éviter de ranger les gens dans des petites cases. Cependant vous ne m’enlèverez pas l’idée qu’il existe plus de gens dont la sensibilité est proche de celle de JCF à l’UMP qu’à l’UDI.

    Mon propos sûrement mal exprimé, n’était pas de montrer du doigt tous les UDIstes au prétexte que le parti compte des ânes. Sinon, que dire de l’UMP. Si Fromantin gagne le parti, ça sera une bonne chose pour nos valeurs. Mais je m’interroge sur la survie même de l’UDI dans ce cas, car malgré ma connaissance réduite des affiliés, j’en connais suffisamment qui n’accepteront pas qu’il incarne le centre.

    Votre engagement à vous, il va changer, dans sa forme ?

  • Respect à cet homme de droite, un des rares honnêtes (j’en ai autant pour les hommes dits de gauche).

    Un des rares à avoir tenu tête à la Sarkozie.

    Lors de cette affaire, je lui avais écrit… et il m’avait répondu !

    Ça aussi c’est rare.

  • @Cdeuxc, J’aurai mal interprété « la droite de l’UMP ». Mais, figurez-vous que non, je ne crois pas qu’il y ait plus de gens de la sensibilité de JCF à l’UMP qu’à l’UDI. Numériquement, certainement. Mais proportionnellement, je ne pense pas. Il y a évidemment des accords manifestes entre certains membres de l’UMP et JCF, qui se trouve très probablement plus en accord avec eux qu’avec certains cadres de l’UDI. Cela vient aussi du fait que le paysage est totalement brouillé : il reste à l’UMP d’anciens UDF notamment, et l’UDI est composée quasi-exclusivement d’anciens UDF.

    Après, oui, certains sont spécialement médiatiques. Mais, si vous prenez ne serait-ce que le vote de la loi Taubira, comme dernier indice en date : sur un groupe de 31 députés, seuls 5 ont voté pour. Pensez-vous vraiment que le parti implosera parce que Fromantin en prendrait la tête ?

  • Bonjour,

    sur ce que j’en sais (Neuilly est bien loin et petit vu du sud), M Fromantin est un homme politique honnête, et je trouve tout à fait légitime son action contre le parachutage de complaisance à la mairie.

    J’ai plus de doute sur un dessein national, et sur sa capacité à survivre dans un environnement qui lui sera beaucoup plus hostile qu’une commune aisée du département le plus riche de France. Je pense que tous les hommes poliques nationaux ont besoin de maitriser les « coups tordus », ne serait ce que pour s’en protéger et répondre si attaqué. Même le général de Gaulle faisait souvent preuve de finesse pour tendre des pièges à ses adversaires. J’imagine comment un rad-soc du sud-ouest pourrait le ‘bouffer’ à la télé en 5 minutes de débat en le présentant comme un grand bourgeois catho des quartiers riches complètement à côté de la plaque.

    Je ne suis pas particulièrement convaincu sur le fond non plus. J’apprécie le parcours qui n’est pas celui de l’énarque typique, même si son expérience du privé est très partielle, probablement plus proche de celle d’un haut fonctionnaire du ministère de l’économie: des sociétés de conseil et d’import export qui ne sont pas de vraies entreprises industrielles, bref pas le même niveau qu’un Carlos Gohn (Renault-Nissan) ou Fabrice Brégier (Airbus) qui ont eu à la fois une carrière opérationnelle (ils ont tous deux dirigé des usines) et une expérience de cadre dirigeant.

    Je comprends le message sur la décentralisation, que je partage à moitié: on doit certes revoir la carte administrative française, mais sur le fond, les administrations centrales sont bien souvent de meilleures qualité que les services départementaux ou régionaux. Et puis avoir au moins une ville ‘alpha’ est aussi un atout. Le reste des idées me semble assez floue.

    Bref, je verrais plus M Fromantin s’attaquer au nettoyage des écuries d’Augias des Hauts de Seine, ou continuer à organiser une exposition universelle qu’avoir un destin national.

    Je ne suis pas devin, rendez-vous donc dans une dizaine d’années pour statuer.

  • Heureusement que j’ai lu en diagonale les commentaires, j’allais poster un message similaire à celui de Cdeuxc. J’espère que Fromantin prendra la tête de l’UDI, mais je prédis officiellement que le traitement médiatique de cette élection sera « L’extrême-droite l’emporte à l’UDI : à la suite d’un odieux entrisme des intégristes de la Manif pour tour, un méchant réactionnaire gagne la présidence ». A la suite de quoi, de nombreux cadres de l’UDI dont le seul but est de complaire aux médias (Jégo, Yade,…) s’enfuiront courageusement, pour créer ou rejoindre leur 5ème parti en 3 ans. Et ce sera la dernière fois qu’on entendra parler de l’UDI.

  • l’UMP ne cesse de se décrédibiliser depuis le départ de sarkozy et la guerre fratricide pour la succession, le PS ne cesse de se décrédibiliser en raison des « performances » de son équipe au pouvoir….les extrêmes seront toujours des extrêmes….tous sont des « politiciens » se battant pour la longévité de leurs prébendes….à coup de guerre des tranchées idéologiques….aucun homme(femme) n’a jamais traité la france comme une entreprise à faire prospérer dans une optique « gagnant/gagnant »….l’idéologie dans un pays qui coule ne sert plus à rien sauf à attiser les clivages et les rancoeurs….JCF n’est pas dans l’idéologie, laissons lui la possibilité de rassembler autour de lui une équipe pragmatique…..pour permettre à nos enfants de rester en france

  • Tout à fait d’accord avec le commentaire précédent.
    Bon créneau : JC homme neuf au regard des medias, réponse au besoin de pragmatisme, de projets concrets qui fassent avancer le pays dans un contexte européen à ne pas négliger.
    Même pas à pas, cela vaut mieux que les allers et venues reculades de notre actuel gouvernement qui fait tout et son contraire.
    Les simples mots réforme, pactes, idéologie, tout cela les Français n’y croient plus.
    Il faut rester clair, simple, pédagogue, concret et courageux pour expliquer une réalité avec vérité et affirmer une vision, une ambition saine pour la France.
    Enfin l’assumer avec l’encouragement de tous les hommes de bonne volonté.
    Rappelons que c’est dans un premier temps a attiré les électeurs vers le nouveau mouvement Nous Citoyens parmi d’autres.
    On sent l’engouement pour ce type de renouveau politique. D’ici les présidentielles il faudra à tous ceux qui se lancent pour le renouvellement de la classe politique, de l’énergie pour travailler le terrain, les dossiers, développer leurs compétences comme leurs connaissances pour se tenir prêt.
    Ekaterine

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