Sanity Check

C’était dans l’édito de Jacques Espérandieu dans le JDD de dimanche dernier. Au sujet de la popularité de Nicolas Sarkozy.

« Mais une vraie grogne, oui. (…) Le futur Président a lui-même contribué à l’allumer en faisant campagne sur le pouvoir d’achat et le « gagner plus ». »

J’imagine que vous ne voyez rien de choquant dans cette phrase. Tout le monde le dit. On retrouve la même chose un peu partout dans les journaux, quel que soit leur bord politique. Le Monde : « Nicolas Sarkozy, qui a fait du pouvoir d’achat un des thèmes majeurs de sa campagne, l’avait d’ailleurs anticipé, même si cet engagement qu’il ne peut tenir se retourne aujourd’hui contre lui.«  Libération : « Le problème est que sur sa principale promesse de campagne – le pouvoir d’achat – il a pour l’heure échoué. » Le Figaro : « Après avoir fait campagne sur le pouvoir d’achat, Nicolas Sarkozy est confronté en ce début d’année à une crise inflationniste« .

C’est vrai, hein ? Vous vous souvenez ? La campagne présidentielle n’est pas si loin, elle date d’à peine un an. On est tous témoins qu’elle s’est jouée sur le pouvoir d’achat. Que ça a été un des thèmes majeurs de Sarkozy. Que c’est sur ce terrain qu’il a gagné l’élection. En nous promettant une amélioration de notre pouvoir d’achat.

Vous vous souvenez sans doute des grands débats sur ce thème, des émissions de télé où des spécialistes dissertaient sur ce thème, des éditorialistes qui analysaient l’impact des programmes présidentiels sur le pouvoir d’achat.

D’ailleurs, la blogosphère ne parlait que de ça. Les blogs influents rivalisaient de billets sur le sujet. Lesquels généraient des discussions enflammées pour savoir qui serait le (la) meilleur(e) président(e) pour le pouvoir d’achat.

Vous ne vous rappelez pas de tout ça ?

Moi non plus.

Je n’ai pas encore 40 ans, et voila que je perds déjà la boule. Le souvenir que j’ai gardé d’un événement majeur qui s’est produit il y a moins d’un an est radicalement différent de ce qu’en dit l’intégralité de la presse. Très dérangeant.

Il y a 10 ou 15 ans, j’en serais resté là, avec ce doute. Mais aujourd’hui, il y a le web, les archives des journaux, le cache Google. On peut vérifier, en avoir le cœur net.

* * *

A tout seigneur tout honneur. Koztoujours a été un des principaux blogs soutenant la candidature de Nicolas Sarkozy. Si l’amélioration du pouvoir d’achat était la principale promesse de campagne du candidat Sarkozy, Koz a dû y consacrer un grand nombre de billets. J’ai donc entrepris de passer en revue les billets publiés par koztoujours entre le 1er janvier et le 6 mai 2007.

J’en ai compté 222 dont 3 écrits par Dang et 3 autres par moi-même. Sur ces 222 billets, ceux consacrés au pouvoir d’achat constituent un grand total de…

(roulements de tambours)

ZERO

(cris de déception de la foule)

Non, les billets de koztoujours sur la campagne électorale avaient trait à de nombreux sujets :

Mais pas au pouvoir d’achat.

Oh bien sûr, les termes « pouvoir d’achat » apparaissent parfois au gré des billets. Mais pas plus que « dette », « emploi », « économie », « travail » ou « innovation ». Il faut relire le coming-out de Koz en faveur de Nicolas Sarkozy pour réaliser que le pouvoir d’achat n’a pas été un facteur de décision et encore moins la « principale promesse de campagne » du candidat.

* * *

Alors bien sur, chacun sait que Koz est un sale riche d’avocat. Il se fout du pouvoir d’achat, lui qui baigne dans l’argent facile. Peut être est ce la raison de son manque d’intérêt pour la question. Peut être la campagne se focalisait elle frénétiquement sur ce sujet, mais Koz n’en avait cure, tout simplement.

Là encore, cela ne correspond pas non plus à mon souvenir. Mais comme je suis moi-même un sale riche, il est possible que je souffre du même biais que Koz. Je me suis donc tourné vers le site du journal de référence (de gauche, donc proche des pauvres) et j’ai recherché pour chacun des mois de septembre 2006 à février 2008, le nombre d’article comportant le terme « pouvoir d’achat ». Voici les résultats :

  • septembre 2006 : 54
  • octobre 2006 : 44
  • novembre 2006 : 31
  • décembre 2006 : 45
  • janvier 2007 : 46
  • février 2007 : 47
  • mars 2007 : 59
  • avril 2007 : 49
  • mai 2007 : 56
  • juin 2007 : 98
  • juillet 2007 : 68
  • août 2007 : 71
  • septembre 2007 : 97
  • octobre 2007 : 111
  • novembre 2007 : 147
  • décembre 2007 : 143
  • janvier 2008 : 155
  • février 2008 : 112

Pendant toute la campagne, le nombre de références au pouvoir d’achat est resté stable aux alentours de 50 par mois. A partir de la rentrée, cela augmente fortement jusqu’à atteindre 150 occurrences par mois (je pense que le pic de juin 2007 correspond au « débat » sur la TVA sociale). A titre de comparaison, au mois d’avril 2007, le terme innovation apparaît 79 fois, licenciement 83 fois, mondialisation 84 fois, déficit 114 fois, « identité nationale » 160 fois, immigration 203 fois, retraite 227 fois, emploi 396 fois, travail 500 fois.

Alors, bien sûr, le pouvoir d’achat a été un peu abordé pendant la campagne. Il paraît même qu’une candidate avait proposé de faire passer le SMIC à 1500 euros nets… ou bruts je ne sais plus. En tous cas c’était pour tout de suite… ou peut être au bout de 5 ans. Mais c’est resté du registre de l’anecdote. Au total, le pouvoir d’achat a été un thème mineur de la campagne électorale et Sarkozy l’a plutôt moins évoqué que sa concurrente principale.

Toute la presse de notre pays, tous bords confondus, est donc en train d’affirmer que Nicolas Sarkozy a été élu en promettant une hausse du pouvoir d’achat, alors qu’il est prouvé que c’est faux.

Avouez qu’il y a de quoi être troublé. J’en connais qui lanceraient un « appel pour la banalité républicaine » pour moins que ça.

* * *

Mais il n’y a pas que ça. Relisons la phrase d’Espérandieu :

« Le futur Président a lui-même contribué à l’allumer en faisant campagne sur le pouvoir d’achat et le « gagner plus » »

Et mettons en regard un des slogans de campagne de Nicolas Sarkozy :

« Travailler plus pour gagner plus »

Nos lecteurs attentifs auront remarqué qu’Espérandieu a oublié 3 mots sur 5, notamment ceux ayant trait au « travailler plus ».

J’ai la faiblesse de croire que c’est important. Car mon sentiment est que le thème principal de la campagne de Nicolas Sarkozy n’a pas été le pouvoir d’achat, il a été le travail. Tout au long de la campagne, il a martelé que le travail devait redevenir la pierre angulaire de notre société pour des raisons économiques mais aussi sociales et même morales.

« La priorité des priorités est de revaloriser le travail. La crise morale française porte un nom : c’est la crise du travail. C’est lui qui est créateur d’emplois, et pas le partage du travail. Le travail crée le travail. »

Durant toute la campagne électorale, Nicolas Sarkozy a répété que rien ne se ferait sans effort. Qu’il faudrait se lever tôt, se retrousser les manches, transpirer. On moque son volontarisme, son « aller chercher la croissance avec les dents ». Il n’a jamais dit que ce serait facile, ou immédiat. Il disait tout simplement que c’était possible, en se donnant du mal.

Alors oui, il y a en France un problème de pouvoir d’achat. Sarkozy l’a compris et a d’ailleurs contribué à le placer au centre de l’attention des media à la rentrée en vendant le paquet fiscal comme un outil de stimulation du pouvoir d’achat. Sans doute eut il dû être plus prudent sur l’ampleur et la rapidité des bénéfices à en attendre.

Mais c’est un mauvais procès que lui fait la presse en essayent de nous convaincre qu’il s’est fait élire sur la promesse démagogique d’augmenter automagiquement le pouvoir d’achat des Français.

* * *

Et puisqu’on parle de démagogie et de pouvoir d’achat, allons voir ce qui se fait chez la concurrence, le PS.

Impossible de ne pas parler des 35 heures. La promesse des 35 heures, même si elle n’était pas formulée ainsi, se résumait à « travailler moins pour gagner autant ». Difficile de trouver ça moins démago que « travailler plus pour gagner plus ». Dans les faits, la plupart des accords de RTT avaient pour contrepartie le gel des salaires. Du coup, inflation aidant, les 35h sont devenues « travailler moins pour gagner moins ». Tant pis pour les gouvernements d’après qui doivent gérer une crise du pouvoir d’achat.

Que dit le PS aujourd’hui ? On a bien l’incontournable Thomas Piketty qui nous propose une idée pas du tout démago. Donner de l’argent aux pauvres en le prenant aux riches (ou aux patrons, ou aux deux, il n’est pas très clair sur le sujet). Il est malin Piketty, il a calculé qu’il y avait plus de pauvres que de riches et de patrons ; sa démarche est donc électoralement gagnante. Bon, généralement, ce genre de relance par la consommation profite surtout aux producteurs étrangers. Mais ce n’est pas très grave, personne ne pleurera sur les patrons.

De son coté, Ségolène Royal parle de réduire la TVA. L’idée a un intérêt (elle est simple à mettre en oeuvre) mais beaucoup de défauts : l’impact sur le pouvoir d’achat sera faible, on est déjà au plancher communautaire sur les produits alimentaires, rien ne garantit que les commerçants répercuteront la baisse… Sinon, il faut mettre à son crédit ses récentes déclarations en faveur de l’abrogation de la loi Raffarin. Même si je m’interroge sur ses motivations. Est-ce le fond (elle est favorable à plus de concurrence) ou la forme (la loi porte le nom d’un poids lourd de l’UMP) ?

Le reste du PS semble se contenter de blâmer les grandes surfaces et Sarkozy, démontrant si c’était encore nécessaire, qu’il est plus facile de trouver un bouc émissaire que des solutions.

Il est piquant de constater ce qu’aucun organe de presse à ma connaissance n’a relevé : aucune de ces démarches ne demande aux Français le moindre effort. Face au « travailler plus pour gagner plus » de Sarkozy, le PS reste sur un message mobilisateur : « surtout ne changez rien, on va s’occuper de tout »

* * *

Alors que peut le gouvernement pour le pouvoir d’achat ? Pas grand-chose. Enfin pas grand-chose directement ou à court terme. Charles Wyplosz a raison de rappeler que l’augmentation du pouvoir d’achat ne pourra être que la conséquence de l’amélioration de l’emploi ; et cela prendra du temps.

Le gouvernement a déjà lancé de nombreux chantiers qui vont dans la bonne direction : assouplissement des 35h, assouplissement du droit du travail. Il doit proposer bientôt un aménagement (insuffisant à mon goût, on continue d’interdire les ventes à perte) des lois Galland et Raffarin qui restreignent la concurrence dans la distribution. Je ne puis que l’encourager à poursuivre dans cette voie et à ne pas céder à la tentation de hurler avec les loups.

J’ai voté pour des gens qui ne cacheraient pas les difficultés et chercheraient des solutions. Si j’avais voulu qu’on m’explique que tous nos problèmes sont la faute des autres, j’aurais voté pour le camp d’en face.

149 commentaires

  • Soyons clairs : il n’y a rien à faire. La sainte main invisible du dieu Marché commande tout : les augmentions de prix, loyers etc, des patrons, des revenus du capital, et le blocage des salaires. Moins les salariés gagnent et moins il y a de salariés, plus les actions montent, mieux les patrons sont payés.

    Inutile de se révolter, c’est la loi.

    Deux solutions : crever sans déranger, ou devenir patron ou/et actionnaire.

  • Charmante mauvaise foi ; Sarko n’a pas parlé de pouvoir d’achat, il a parlé de « travailler plus pour gagner plus », en effet, sauf qu’aujourd’hui bien peu de gens ont la chance de « travailler plus ». Il a dit « a quoi servent les 35 h si on ne peut pas partir en vacances ? » (dans le débat du second tour) puis il a répété en janvier qu’il voulait la fin des 35 h mais il ne l’a pas faite – ça couterai trop cher aux entreprises. Il a parlé de « valeur travail » certes mais a chaque instant les braves gens qui ont voté pour lui pensaient qu’ils verraient leur traitement augmenter à coup de mécanismes un peu magiques mais surement séduisants.

    Toute la campagne de sarko a consisté à toucher deux publics : les gens comme toi qui ne se préoccupent, au fond, que des grands équilibres (donc Piketty est un tocard puisqu’il prévoit de redistribuer…. quelle horreur) et les gens pas comme toi qui sont sans doute majoritaire et qui doivent se démerder avec un salaire moyen et stagnant et pas de revenus complémentaires. Ceux la sont victimes d’une préférence pour le capital qui les dépasse largement et contre laquelle il ne peuvent pas grand chose, mais sarkozy ne leur a pas dit « je vais baisser les droits de succession et foutre mon gros paquet sur la table pour relancer la croissance mais pas les salaires », il leur a dit « je vais faire en sorte que le travail soit rémunérateur et que ceux qui vivent sur le dos des autres arrêtent de piquer notre thune ». il n’a pas dit « pouvoir d’achat » mais parler de vacances et de gagner plus (en travaillant plus) revient exactement à ça.

    Et maintenant les gens s’aperçoivent que la droite ne fait rien pour les petits salaires. Grand bien leur fasse.

  • Mm..il me semble Guillermo que tu excelles dans cette course à la mauvaise foi et une tendance à prendre la plebe pour idiote. Les enjambées rhétoriques ont cela de fascinantes qu’elles font d’un bidet une piscine à vague.

    Merci Libéral pour rappeler aux autistes que le cheval de bataille de la campagne a été la valeur travail et pas les potions magiques socialistes de revalorisation du SMIC sans contrepartie.

    Et je dois avouer, dans ma faiblesse, que je commençais à adhérer à ce « Zeitgeist ». C’est la petite tape bienveillante derrière les oreilles.

  • Non, j’abonde tout à fait dans le sens de Liberal, dont le billet souligne très justement un point qui m’avait échappé.

    Là où ton raisonnement me semble pêcher fortement, Guillermo, c’est que tu considères que Liberal serait de mauvaise foi parce que les français ne pouvaient pas comprendre ce que Nicolas Sarkozy disait vraiment.

    Nicolas Sarkozy ne disait pas seulement : je vais vous permettre de gagner plus. Il disait qu’il allait permettre à chacun de travailler plus pour gagner plus. Le slogan a suffisamment été répété – et brocardé – pour que l’on puisse dire que chacun ne l’a pas entendu.

    Il y avait donc bien un double message : augmentation du pouvoir d’achat, oui, mais avec un moyen qui, effectivement, n’est pas le moyen habituel de la gauche.

    Et il est tout à fait significatif qu’Espérandieu oublie précisément le « travailler plus », pour ne retenir que le « gagner plus ».

    C’est précisément aussi le « piège » dans lequel l’enferme l’opposition, en affirmant que l’augmentation du pouvoir d’achat n’est pas au rendez-vous. Certes, mais avec la politique proposée, elle ne pouvait pas être au rendez-vous 6 mois après.

    J’ai à cet égard la faiblesse de penser comme le FMI et « considérer que ces réformes, plutôt qu’un coup de pouce de courte durée aux revenus, étaient le meilleur moyen pour augmenter durablement le pouvoir d’achat ».

    C’est plus long à venir. Mais c’est plus durable.

    Pour finir, je me souviens de la réaction de mon père, le lendemain de l’élection, qui n’en revenait pas du tour de force de Nicolas Sarkozy qui avait réussi à se faire élire sur un programme appelant à travailler plus.

  • Bonjour,

    Je ne sais pas si l’on peut dire que le pouvoir d’achat a été le principal axe de campagne de Nicolas Sarkozy, mais si j’en crois le site officiel de l’UMP ( http://tableaudebord.u-m-p.org/accueil/detail-engagements/cHash/bb090bbab8/engagement_uid/5.html ), il s’agit de l’un des 15 engagements de notre président. Le pouvoir d’achat y apparaît comme l’engagement n °5, juste après la valeur travail. Comme le classement n’est visiblement pas alphabétique, je suppose qu’il s’agit d’un rang de priorité.

    Donc, le pouvoir d’achat apparaît comme un enjeu pas tout à fait négligeable. D’ailleurs, au vu de ce que nous dit l’UMP, l’augmentation du pouvoir d’achat doit être rendu possible par une combinaison de mesures (la principale d’entre elles devant effectivement être le « travailler plus pour gagner plus »).

    Pourquoi les médias se focalisent-ils autant sur cette question du pouvoir d’achat ? Peut-être parce qu’il s’agît effectivement d’une question qui préoccupe nos concitoyens… Peut-être aussi, comme vous l’indiquez dans votre billet, que le Gouvernement a insisté aussi sur ce point, entre la loi TEPA et diverses autres mesures tendant à inciter les entreprises à revaloriser les salaires…

    Au total, dans la démocratie d’opinion qui est la nôtre, tout se conjugue donc pour que les demandes se fassent pressantes et je suis un peu étonné que l’on s’en étonne.

    Cela dit, ce qui va compter, c’est effectivement de savoir si la croissance potentielle va pouvoir être augmentée. Et cela va nécessairement prendre du temps.

  • Guillermo > Vous prêtez aux gens des intentions bien farfelues ! Je cite :
    « a chaque instant les braves gens qui ont voté pour lui pensaient qu’ils verraient leur traitement augmenter à coup de mécanismes un peu magiques mais surement séduisants »

    Je n’ai pas eu l’impression qu’ils attendaient Gérard Majax mais qu’au contraire, ils étaient prêts à retrousser leurs manches jusqu’aux clavicules si la paye suivait.

    2ème extrait :
    « (donc Piketty est un tocard puisqu’il prévoit de redistribuer…. quelle horreur) »

    Libéral ne dit absolument pas que la redistribution est une idée de tocard. Je n’ai pas souvenir qu’il ait écrit, même une fois, qu’il rejetait l’idée d’impôt ou de solidarité. Il dit, et il l’a bien expliqué dans son commentaire en lien, que l’idée de Piketty qui est de prendre l’argent aux patrons qui emploient des Français est la meilleure façon de voir disparaître ces patrons. Et ça, c’est vraiment stupide, non ?

    Sinon, l’outil d’observation des blogs BlogPulse relève une augmentation de l’expression « pouvoir d’achat » depuis novembre 2007, ce qui confirme que ce n’était guère utilisé jusque là. Même si, il faut le rappeler, cela ne concerne que les blogs et que, malheureusement, on ne peut pas étudier la tendance sur une durée plus longue.

  • Libéral, vous semblez oublier que Sarkozy lui-même a dit durant la campagne : « Je serai le président du pouvoir d’achat ». Il est curieux que dans vos recherches, vous n’ayez pas retrouvé cette citation. Et son slogan « travailler plus pour gagner plus », s’il exhorte effectivement la valeur travail (« travailler plus »), concerne aussi le pouvoir d’achat (« gagner plus »), non ?.

    Beaucoup de Français des classes populaires ont cru à son volontarisme et à sa capacité d’action dans ce domaine et c’est sans doute l’un des éléments majeurs qui a fait pencher la balance lors de l’élection.

    Alors bien sûr, il fallait être particulièrement crédule pour croire qu’il allait changer la donne d’un coup de baguette magique. Mais le candidat Sarko n’a rien fait pour les détromper, bien au contraire. Il n’a pas dit durant la campagne : « les caisses sont vides et je ne pourrai pas faire grand-chose à court terme ». Avouons que c’eut été effectivement moins porteur…

    Quant à la dette et aux déficits, qui se creusent et réduisent la marge de manoeuvre de la France, cela intéresse manifestement moins de gens pour l’instant, mais la non-action de Sarkozy dans ce domaine est une véritable catastrophe à moyen terme. Je n’ose imaginer les critiques des libéraux de droite si la gauche au pouvoir avait eu une attitude aussi irresponsable…

    Quant au « choc de confiance » que devait provoquer le « paquet fiscal » (qui représente, que vous le vouliez ou non, 14 à 15 milliards d’euros en année pleine), on risque de l’attendre longtemps. C’était une grave erreur, à la fois du point de vue économique et politique.

    Je ne vois pas comment on peut aujourd’hui s’étonner de la déception des Français, qui était complètement prévisible, voire écrite. L’élection a été gagnée sur un double mesonge : celui sur le pouvoir d’achat et sur le « gagner plus en travaillant plus » et celui sur la capacité du candidat à endosser les habits de président. Certains l’avaient pressenti depuis longtemps, aujourd’hui tout le monde en a la preuve : ce n’est manifestement pas un boulot pour lui… Et l’on peut se demander, avec Léotard ou Bayrou, comment tout cela va finir s’il ne se ressaisit pas rapidement…

  • JM > Je n’ai jamais compris cette vidéo.

    1er temps : Sarkozy dit que le pouvoir d’achat est faible. C’est une constatation. Il ne promet pas que, tadaa ! votez pour lui et il décuplera le pouvoir d’achat.

    2ème temps : Sarkozy dit qu’il ne peut pas agir sur le pouvoir d’achat en se basant sur les caisses de l’Etat car elles sont vides et qu’il n’a pas d’ordres à donner aux employeurs. C’est une autre constatation. Il ne dit pas : ah ben je peux rien, il n’y a plus de sous et les salauds de patrons ne m’obéissent pas.

    1er temps : J’ouvre mon frigo. Zut ! Il n’y a plus de beurre !
    2ème temps : J’ouvre mon porte-monnaie. Zut ! Il est vide !

    Je vais devoir attendre ma prochaîne rentrée d’argent pour en acheter. Quand ai-je menti ? Quand me suis-je contredite ?

  • Pingback: Ultra-vite» Blog Archive » Toi aussi, tu y as cru à la campagne sur le pouvoir d’achat ?

  • Libéral, en phase avec vous sur la différence fondamentale entre Droite et Gauche dans le discours sur le pouvoir d’achat : l’une élude la notion d’effort à fournir, supercherie.

    Vos relevés d’occurrences sont éloquents : 49 fois « pouvoir d’achat », 500 fois « travail » (Avril 2007). Mais enfin, son « travailler plus » avait bien une finalité, non ? Il en a fait son slogan central de campagne. Je n’ai pas compris qu’il souhaitait revaloriser le travail « pour la beauté du geste ».

    Autre observation : que lisait-on sur les affiches de campagne du candidat Sarkozy ? « Ensemble, tout est possible ». Les citoyens n’ont sans doute pas tous intégré de façon homogène que ce « ensemble » supposait aussi un effort de leur part, même si je ne sois pas convaincu que ce soit le problème actuel de notre société. Alors forcément, quand le Président dit « qu’il n’y peut rien », que tout n’est pas possible, il y a déception.

    http://fr.youtube.com/watch?v=x4kWTjsr_nQ

    Enfin, sortons des promesses de campagne, et revenons à la réalité : le Président est élu pour fixer et tenir un cap, il l’est aussi pour faire croiser le navire dans des courants parfois contraires. Depuis son élection, compte tenu des tensions sur les matières premières et de la crise des subprimes, la pression s’est considérablement accrue sur le pouvoir d’achat. Ce n’est pas qu’une lubie de nos médias pour martyriser notre Président.

  • Effectivement, le thème du pouvoir d’achat faisait bien partie de la campagne. Mais vu la méthode proposé, on ne pouvait pas s’attendre à une hausse immédiate et très importante du pouvoir d’achat. Et d’ailleurs, je pense que les français ne le croyait pas, il faut pas les prendre pour des idiots. Un président qui a un programme réaliste et qui l’applique, c’est déjà un beau progrès par rapport aux deux précédents.

    Guillermo, c’est amusant (et un peu cruel pour vous) de comparer votre dernier post (vous faites mieux d’habitude) à celui de Libéral. Ce dernier est argumenté, presque « scientifique » même, soit, pour reprendre le critère de Popper, réfutable
    Cela ne veut pas dire que Libéral a raison, mais c’est là toute la différence.

  • Reprenons.

    Sarkozy est élu sur « le travailler plus pour gagner plus ». On oublie au passage la fin du mantra, qui affirmait « pour ceux qui le souhaitent ». Ce membre de phrase a opportunément été oublié par la suite… Mais passons.

    Gagner plus, cela signifie plus d’argent, donc plus de pouvoir d’achat. Déconnecter les deux comme vous le faites est assez osé.

    L’un des premiers projets de loi déposé par le gouvernement Sarkozy se nomme TEPA, avec un P et un A, qui sont là pour signifier quoi, déjà ?

    Si le pouvoir d’achat n’apparaît pas dans les discours de campagne, il apparaît dès la première phrase de l’exposé des motifs du projet de loi TEPA :

    « La relance de l’économie passe en priorité par la réhabilitation du travail comme valeur, comme outil d’amélioration du pouvoir d’achat et comme instrument de lutte contre le chômage. »

    Votre analyse sur la valeur travail est donc la bonne, mais vous ne pouvez oublier que le « gagner plus » a été mis en avant très souvent dans la campagne.

    L’objectif du travailler plus est bien affirmé, par le législateur comme lié indissolublement au pouvoir d’achat.

    Le « travaillez plus » a été compris à raison par ceux qui ont mis Sarkozy au pouvoir comme un moyen d’augmenter leur pouvoir d’achat.

    Les journalistes, qui aujourd’hui parlent de « pouvoir d’achat », ne sont donc pas complètement à côté de la plaque.

    Votre raisonnement cherchant à montrer que Sarkozy n’a jamais, au grand jamais, parlé de pouvoir d’achat et le dédouaner de sa promesse de « gagner plus » est donc assez surprenant.

    Par contre, j’admire votre conclusion. Présenter les mesures prises comme destinées à augmenter le pouvoir d’achat quand dans le reste de votre billet vous les présentez comme de simples mesures destinées faire plus travailler est assez remarquable.

    Que faut-il en conclure ? Que le travailler plus pour gagner plus, amputé de son « pour ceux qui le souhaitent », devait en plus être compris comme travailler plus MAINTENANT pour gagner plus UN JOUR ? Fascinant !

  • Delphine, votre commentaire est assez amusant… Si l’on vous suit, l’honnêteté n’aurait-elle pas consisté à dire en même temps : je constate que le pouvoir d’achat est faible mais je vous avertis tout de suite que je ne pourrai rien faire à court terme car les caisses sont vides ? A moins que vous ne supposiez (ce que vous avez l’air de faire) qu’il n’ait découvert l’état des caisses qu’en arrivant au pouvoir… Ce qui serait tout de même un peu léger pour un candidat à la présidentielle, non ?

    Une chose est sûre : les caisses étaient moins vides avant le « paquet fiscal » et elles le seront beaucoup plus quand ces mesures s’appliqueront complètement. Et là Sarko dira sûrement : zut ! Non seulement il n’y a plus de beurre dans mon frigo, non seulement mon porte-monnaie est vide, mais en plus je dois de l’argent à mon épicier pour les provisions de lait que j’ai faites le mois dernier…

  • Jeff > Bien sûr que ça aurait été plus honnête de le présenter comme cela. Tout comme il aurait été plus honnête de la part de Royal de dire qu’elle proposait un Smic à 1500 € mais qu’elle n’y croyait pas, etc… C’est le jeu, malheureusement.

  • D’accord avec vous, Delphine : « c’est le jeu, malheureusement ». Mais alors il ne faut pas s’étonner du retour de baton… Qui aurait été le même si Ségolène Royal, élue, n’avait pas mis en place le smic à 1 500 € (qui est actuellement, je le rappelle, de 1 280 € brut et qui ne devrait sans doute pas être loin, par simple effet mécanique des augmentations annuelles, de 1 500 € brut d’ici la fin du quinquennat ; la promesse n’aurait donc pas été si difficile à tenir sur ces hypothèses-là).

  • Libéral touche à mon avis un vrai point, c’est sûr, on n’a pas parlé tant que ça du pouvoir d’achat pendant la campagne. Mais je rejoins Guillermo sur le fait qu’on en ait parlé, quand bien même cela passerait par travailler plus, la promesse de Nicolas Sarkozy. Mais le problème, c’est qu’a priori peu a été fait pour favoriser les salaires, et que les principales mesures fiscales n’ont clairement pas été dirigées vers les salariés.
    A la limite, finalement, peu importe que ce ne fut pas le coeur de la campagne, cela reste une promesse présidentielle. Mais qui pouvait croire que tout allait être résolu en moins d’1 an ?
    Quant à l’argument de Delphine, effectivement, il me semble un peu fallacieux. Avant de promettre du pouvoir d’achat (ou un truc dans ce genre), il fallait peut-être regarder les caisses de l’état… D’ailleurs, il les a regardées, et s’est dit, tiens, un petit paquet fiscal, c’est bien mieux que ces affaires de pouvoir d’achat. Après oui, les caisses, déjà vides, l’étaient encore plus.

    Mais, de toute façon, je n’attends pas de résultats avant 3-4 ans, une politique économique, à moins de faire dans le radical, n’obtient pas ses résultats tout de suite.

  • « qui pouvait croire que tout allait être résolu en moins d’1 an ? »

    Visiblement, beaucoup de médias y croyaient, qui s’étonnent de ne pas voir des résultats ultra-rapides. C’est là que l’absence de leur rôle d’information. Ils ne doivent pas seulement répercuter les difficultés financières bien réelles de milliers de foyers, ils ont aussi un devoir d’expliquer que le gouvernement n’a pas de baguette magique, expliquer ce qui a été fait et à quelle échéance, on peut espérer un résultat.

    Mais il est inutile de rêver, ça demanderait un boulot d’analyse.

  • *C’est là que l’absence de leur rôle d’information __se fait cruellement sentir.

    (c’est vrai que c’était bien la fonction de correction, on ne pourrait pas avoir une prévisualisation, steplait, Kozounet ?)

  • @Guillermo,
    Si je peux vivre avec l’accusation de mauvaise foi, je trouve un peu blessant de prétendre que je ne me préoccupe que des grands équilibres (sous-entendu : rien à foutre des vrais gens).

    Sur les 35h, on peut considérer qu’elles sont mortes et enterrées en tant que contrainte sur les entreprises. Bien sûr, on n’a pas obligé les entreprises à faire travailler leurs salariés 39h payées 39; ça en aurait tué un paquet. Ni (ça aurait pourtant été l’exacte contraposée de la loi initiale) obligé les salariés à passer à 39h payées 35.

    Sarkozy a fait en sorte que l’augmentation du travail soit rémunératrice pour le salarié et intéressante pour l’employeur. Ce qui correspond à sa promesse de campagne.

    @Sébastien,
    Comme quoi je ne passe pas assez de temps sur le site de l’UMP 🙂 Le premier engagement de la liste est « Efficacité publique », le dernier est « Fierté d’être Français ». Du coup, j’ai du mal à y voir un ordre de priorité. Cela signifie que le pouvoir d’achat est un des engagements de campagne parmi 15, ce qui est excatement le point de mon billet.
    Il est parfaitement légitime que les gens se préoccupent du pouvoir d’achat et que les media en parlent. Ce qui n’est pas acceptable, c’est qu’ils tentent de nous convaincre a posteriori que c’était la principale promesse de campagne de Sarkozy.

    @jmfayard et Jeff,
    Je suis sûr que sur les centaines d’heures de discours, débats, meetings etc… de Sarkozy pendant les presque 12 mois de campagne, vous allez pouvoir me trouver plein de cas où il a parlé du pouvoir d’achat. Je vous sais l’un comme l’autre assez intelligents pour savoir que ça ne démonte pas mon argument : le pouvoir d’achat n’a pas été un sujet essentiel dans la campagne et Sarkozy a plus insisté sur le travail

    Sarkozy aurait pu promettre d’augmenter le SMIC, sa concurrente l’avait fait. Il a choisi de ne pas le faire. Croyez vous les Français tellement cons qu’ils ont cru qu’il le ferait sans l’avoir promis?

    De même, il aurait pu promettre une hausse de la prime pour l’emploi. Il ne l’a pas fait. Il a fait campagne pour le travail et contre l’assistanat. Et vous voudriez nous faire croire que les Français ont cru que les chèques allaient pleuvoir?

    Pour le reste, vous ne manquez à l’évidence pas de sujets d’insatisfaction à l’égard de Nicolas Sarkozy, inutile de tous les mélanger.

    @armel,
    Mais le problème, c’est qu’a priori peu a été fait pour favoriser les salaires, et que les principales mesures fiscales n’ont clairement pas été dirigées vers les salariés.
    Pas d’accord avec ça. La plus grosse partie du paquet fiscal consiste en l’exonération des heures sup qui est dirigée vers les salariés et leurs employeurs. Il est légitime de regretter que ce ne soit pas la totalité, mais pas de le nier.

  • Bravo Liberal pour ce billet réveille-mémoire…

    On peut dire que le pouvoir d’achat était bien évidement sous-tendu dans le slogan Travailler + pour gagner +.
    Le pouvoir d’achat, en dehors du calcul du ratio augmentation-revenus/augmentation-dépenses, d’ailleurs très mal calculé et souvent mal approprié, le pouvoir d’achat disais-je n’est pas un outil économique que l’on peut manoeuvrer à volonté. C’est seulement une conséquence d’une conjoncture économique.
    Si la conjoncture est favorable, la conséquence le sera aussi. Et inversement.
    On ne peut pas agir sur une conséquence;

    Par contre, on peut agir sur les facteurs qui font la conjoncture; et encore pas tous, puisque certains facteurs échappent, par définition, à la gouvernance; et ce quelle qu’elle soit : de droite comme de gauche.
    Il en va ainsi des contraintes européennes ou des conjonctures économiques et géo-politiques internationales.

    Tout le programme de Sarkozy résidait et réside toujours sur tout un faisceau de réformes pour agir sur ces facteurs:
    – baisse importante du chômage (rappel programme : 5% en 2012);
    – assouplissement des contrats de travail permettant une plus grande fluidité des emplois;
    – réforme des retraites pour en assurer la pérennité;
    – réduction du coût des charges de l’état
    – optimisation du fonctionnement par la réforme des services de l’état …
    – etc etc… cf. le programme entier.

    Il est bien évident que Sarkozy n’a jamais promis une hausse du pouvoir d’achat dans les 6 mois, ni même dans l’année, ni même dans les 2 ans.

    Mon avis est que les français ont très bien compris ces mécanismes qui demandent de la durée d’une part, de la persévérance politique d’autre part. Quitte à passer pas des efforts et sacrifices, quitte pour Sarkozy a devoir traverser des turbulences.
    Sarkozy n’a jamais caché tout cela, y compris pendant la campagne.

    Le problème de Sarkozy aujourd’hui n’est pas que son problème, c’est avant tout le problème des français.

    Le problème, il est là et il a double origine :
    – Il est indéniable que Sarkozy a opéré une rupture sur la transparence de sa vie privée.
    – En janvier, lors des voeux, Sarkozy a déclenché l’hostilité de la presse dans sa globalité. C’est un fait tout aussi indéniable.

    Depuis ce jour, le corporatisme acharné a réuni tout le monde.
    Pour deux raisons :
    – les journalistes sont devenus orphelins de tous les petits secrets d’avant, des off qui n’existent plus;
    – une volonté maintenant clairement affichée de « se faire Sarko », par défi collectif; pas forcément concerté d’ailleurs.
    Je crois que c’est devenu « in » dans ce milieu de taper sur Sarko, celui qui ne le fait pas se marginalisant bizarrement.
    Partant de là, certains se croient tout permis : le ragot de fosse septique (sms), la manipulation (encore avec la phrase rajoutée mais pas rajoutée du Parisien)… tout est bon pour faire Buzz. Et le buzz crée le buzz…

    Je ne crie aucunement à la théorie du complot, je constate un réflexe corporatiste puissant.
    Et pour moi évident.

    Je ne fais pas de hors-sujet hein…
    Car pour moi, si la presse peut réussir son coup, c’est uniquement en alimentant sa petite cuisine par une réalité de la vie des français. Et le pouvoir d’achat, ça, ça le fait bien. En plus ça repose sur une réalité de la conjoncture économique internationale.
    On appuye sur ce mal, ça caresse dans le sens du poil, c’est boosté par l’opposition socialiste qui, trop engluée dans ses affres intimes, saute sur l’occasion de rejoindre la meute.

    Si je parle de cuisine, c’est parce que la recette est connue : on submerge de billets de photos de vidéos, tout ça dans un mouvement bien orchestré… et on noie complètement tout le reste.
    Quid des 300.000 chômeurs en moins, quid de l’Europe, quide de …

    «  »Sarko, t’avais qu’à pas nous embêter, nous vexer (cf Joffrin), nous sevrer… » »

    S’ajoute à tout ça que du Sarko ça a toujours bien fait vendre, et ça continue.
    Alors pourquoi s’en priver ?

    Par contre, si tout devenait lisse et insipide, avec pas grand chose à se mettre sous la dent, alors pfftttt…

    Sarkozy a trop donné matière à se faire critiquer, c’est probable.
    Sarkozy a fait des erreurs de com, c’est une évidence, particulièrement sur le pouvoir d’achat.

    Il faut qu’il(s) redevienne beaucoup plus méthodique et surtout plus pédagogique.
    Il faut reprendre et expliquer, entre autres, ce que sont les mécanismes du pouvoir d’achat.
    Expliquer que augmenter les salaires, c’est beau, mais à terme rapide ça induit de facto une augmentation du prix des produits fabriqués. Et que pire… ça augmentera l’attractivité des mêmes produits importés.
    Tout le monde peut comprendre ça … fandechichoune !
    A condition de l’expliquer clairement…

    Le problème étant qu’à l’heure actuelle les supports de presse ne sont pas réceptifs de ce genre de choses.
    C’est vrai que ce n’est pas sexy comme une photo volée (ou pas). La concurrence est rude, et vaine…

    Ce n’est plus l’opinion qui fait la presse, c’est la presse qui veut faire l’opinion.
    L’histoire de Kahn et son appel est emblématique de cela.

    – En janvier, le jour des voeux en direct, j’ai cru que Sarkozy se payait Joffrin par dette personnelle;
    – Deux jours après je comprenais qu’en fait il réglait un compte avec une partie de la presse;
    – Depuis il m’arrive de me dire que Sarkozy a délibérément provoqué la presse pour faire générer un gué-guerre avec lui. Faisant un certain pari d’en sortir vainqueur par lassitude des lecteurs-auditeurs.
    Venant de Sarkozy, une stratégie en ce sens me parait plausible voire probable.

    Par contre la mauvaise com sur le pouvoir d’achat (phrase lapidaire « caisses vides ») exactement au même moment (les voeux) a sûrement décuplé l’effet de réflexe de la presse.
    Ça, ça a été très mal géré.

    Je pense ce pari, certes risqué, gagnable par Sarkozy.
    Avec les border-line comme le sms il y a de la décrédibilité dans l’air.
    Il est en plein bras de fer avec une partie de la presse.

    Donc pourquoi dire que Sakozy a fait toute sa campagne sur le pouvoir d’achat ?
    Parce que ça ne peut faire que Buzz, aidé par le PS & consorts, et que Sarkozy à manqué de rigueur dans sa com; C’est une notion suffisamment floue et diffuse pour pouvoir dire tout et son contraire;
    Et on ne laisse aucune visibilité aux contre-arguments. Une partie de la press voulant le rendre inaudible.

    Sarkozy doit reprendre la main rapidement là-dessus et être p é d a g o g i q u e…..
    Quitte à faire lui-même un vrai cours d’économie pragmatique un soir à la télé… si si 🙂

    Tu manges 3 carottes ? … donc tu cultives 3 carottes.
    Tu veux en manger 4 ? … alors il faut en cultiver 4.
    Bah oui tiens ! au lieu de nécessiter 3 heures de boulot, il en faut 4.
    Comme cela est bizarre disent les socialo-communistes.
    Et bien si … disent Sarkozy et majorité.

    Il n’y a pas plus simple……..

    Le pouvoir d’achat ne se décrète pas, il ne se donne pas.
    Il ne peut que se gagner.
    Le PS peut toujours tourner autour du pot, c’est une réalité universelle.

  • Liberal, le 28.02.08 à 17:44, a écrit :

    Sur les 35h, on peut considérer qu’elles sont mortes et enterrées en tant que contrainte sur les entreprises.

    Rrah, tu me permets de prendre une copie d’écran, de la faire certifier par huissier, et de la ressortir au cas – bien improbable j’en conviens – où l’UMP tenterait dans deux ou trois ans de se défausser de ses échecs sur le plan économique en disant qu’il faut « assouplir » ces maudites 35h00 responsables de tous les malheurs du monde.

    C’est un vrai soulagement. Ca fait 5 ou 6 « assouplissements » que je crois que, ça y est cette fois c’est la bonne, on va pouvoir voir ce qu’on va voir. Pis, ça va tout à fait dans le sens de ta conclusion : « J’ai voté pour des gens qui ne cacheraient pas les difficultés et chercheraient des solutions» pas « voulu qu’on m’explique que tous nos problèmes sont la faute des autres ».

  • La volonté du gouvernement est de permettre aux français de travailler plus pour gagner plus .
    Pour ma part j’attends avec impatience de pouvoir le faire .
    Régulièrement je vais voir mes employeurs pour savoir si je vais pouvoir monétariser des rtt et régulièrement ceux-ci haussent les épaules . Apparemment ce n’est pas leur problème . Pourtant je travaille dans un service public . Le nombre de jours payés à des cdd pour nous remplacer est considérable . Tout le monde a conscience ( sauf les syndicats bien sûr ) qu’il faudrait faire des économies et que le nombre de jours de congés est beaucoup trop important . Mais rien ne bouge … Pourquoi ? Mon cas peu paraitre anecdotique mais je suis certaine que le même immobilisme touche de nombreuses entreprises .
    Il faudrait que le gouvernement explique les difficultés qu’il rencontre pour faire appliquer les nouvelles dispositions car sinon il laisse le champs libre à l’opposition qui fait croire qu’elle défend le pouvoir d’achat alors que je la soupçonne de tout faire pour bloquer les réformes . Les syndicats ne veulent pas toucher aux 35h . Ils jouent le rôle de pompiers pyromanes et vont bientôt attiser les braises .
    L’édito d’Espérandieu qui oublie soigneusement le  » travailler plus  » pour ne parler que du pouvoir d’achat est dans la droite ligne de cette stratégie .

  • Sébastien, et Liberal, du coup : vous noterez que le premier moyen cité sur le tableau de bord pour « augmenter le pouvoir d’achat », c’est « Travailler plus pour gagner plus ».

    Par ailleurs, oui, Nicolas Sarkozy a dit qu’il voulait être le président du pouvoir d’achat mais la question que toute personne censée pose, c’est : « comment ? »

    Que disait Nicolas Sarkozy dans son projet ?

    « Depuis des années, on vous dit que votre pouvoir d’achat augmente. C’est faux. Avec l’euro qui a fait augmenter les prix, les 35 heures qui ont gelé les salaires, le coût du logement qui a explosé et nos impôts qui sont parmi les plus élevés au monde, le pouvoir d’achat baisse en France. Mais ceux qui vous promettent que nous aurons plus de pouvoir d’achat en travaillant moins, et en ne changeant rien, ne vous disent pas la vérité non plus. Je veux être le Président du pouvoir d’achat. Pour cela, je permettrai d’abord à ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus de le faire, dans le secteur privé comme dans le secteur public. »

    La réponse de certains à la question de savoir comment on « gagne plus » semble postuler que c’est nécessairement en décrétant une augmentation des salaires. C’est une habitude à perdre.

    Il est en tout état de cause tout à fait révélateur qu’Esperandieu (attention, super vanne, plutôt qu’esperandieu, c’est un peu croitaupèrenoël, celui-là) soit obligé de sabrer trois mots pour faire passer l’idée que le thème majeur aurait été le pouvoir d’achat.

    Lorsqu’il est dit et répété « Travailler plus pour gagner plus », on comprend bien que ce qui vient le premier, c’est le travail. Et que seul cela permettra de gagner davantage. On ne peut pas dire que les français aient été trompés. Loin de là. Ils ne pouvaient pas rater la première partie, affublée, en plus, d’une majuscule.

    Et faire une campagne sur un slogan qui commence par « travailler plus », cela aurait dû être un épouvantail. C’est en tout cas plus couillu que de la faire sur : « je vais augmenter les salaires ».

  • Dans notre belle démocratie d’opinion les choses sont en fait très simples. Je ne me souviens pas exactement quand, mais il me semble qu’à partir du mois de septembre on avait publié des sondages qui indiquaient que le chômage n’était plus la première préoccupation des français, mais le pouvoir d’achat.

    Les journaleux ont donc commencé à s’interroger avec l’aide de la gauche bien-pensante comment on pourrait exploiter cette tendance. Puisque le chômage était moins porteur pour dénigrer le gouvernement on a donc commencé à marteler le thème du « paquet fiscal » et tout ce qu’on aurait pu distribuer pour donner du pouvoir d’achat immédiat au lieu de le dépenser pour les « riches ». Ca a tellement bien marché que les français ont commencé à s’interroger sur NS, son « augmentation » de salaire et ses promesses de campagne.

    La gauche et ses relais journalistiques ont bien joué. La droite s’est laisser bercer dans l’illusion de l’état de grâce et n’a pas assez expliqué ces mesures. Elle a laissé s’installer un doute dans les esprits au point que maintenant on ne cherche même plus la vérité, tout le monde embraie sans réfléchir.

    Quand les premiers sondages indiquaient une diminution de la popularité de NS on a cherché de la même façon à surfer sur la tendance. La droite a encore une fois fait preuve de tiédeur à défendre ses intérêts.

    Que NS surprenne par son style après des décennies de gouvernement de vieilles badernes immobiles n’aurait pas du étonner ceux de son camps qui le connaissaient.

    Si j’avais une critique à faire, cela ne serait pas à NS, mais aux membres de son gouvernement et en général à l’UMP qui n’ont pas su stopper à temps cette spirale infernale de l’opinion manipulé par la désinformation et des faux scandales.

    Le premier gauchiste qui se pointe encore pour affirmer que les médias sont aux ordres de NS et de son gouvernement je le flingue 🙂 Non, ils sont aux ordres de l’opinion qu’ils manipulent à travers les sondages.

  • Je m’excuse de ce rappel énervant, mais quand on regarde la durée effective réelle de travail et qu’on prend on compte le temps partiel (massivement développé chez quelques pays fréquemment cités en exemple), les semaines travaillées ne sont pas moins lourdes en France qu’ailleurs.

    ——————————————————————

    http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=2253

    Pour une durée légale du travail de 35 heures par semaine en France, la durée effective moyenne est de 39 heures pour les emplois à temps plein et de 36,3 heures pour l’ensemble des emplois (temps plein + temps partiel). Par comparaison, ces durées sont inférieures en Grande-Bretagne : 37,2 heures pour les emplois à temps complet et 31,7 heures pour l’ensemble des emplois. Elles sont aussi inférieures aux Etats-Unis et dans plusieurs pays en Europe.

    Durée du travail en France

    A l’encontre d’une idée répandue mais fallacieuse, les Français ne travaillent pas 35 heures par semaine alors que les citoyens d’autres pays travailleraient beaucoup plus. L’horaire officiel, légal ou conventionnel, n’est pas la réalité des entreprises et des travailleurs. En France, trois notions bien différentes expriment la durée hebdomadaire du travail :
    • La durée légale de 35 heures des lois de 1998 et 2000, applicables en 2000 et 2002
    • La durée affichée par les entreprise, durée théorique mesurée par les enquêtes ACEMO
    • La durée effective (réelle) de travail, mesurée par les enquêtes emploi de l’INSEE

    La durée légale est simplement une durée de principe et sert à fixer le point de départ des heures supplémentaires, lorsque celles-ci sont rémunérées. Mais, trop souvent, celles-ci ne sont pas payées et des salariés sont licenciés pour simplement demander le respect de leurs droits – le CNE arrange bien les employeurs malhonnêtes à cet égard.

    La durée affichée constitue la durée de principe de l’entreprise ou de l’établissement et peut différer selon les services (production, administration…). La durée affichée concerne les salariés à temps complet. Cette durée collective (ou offerte), affichée sur les lieux de travail, comprend les heures supplémentaires faites de façon habituelle (exemple : l’horaire d’une entreprise est resté à 39 h par semaine). Mais bien souvent, la réponse des entreprises à l’enquête ACEMO est d’indiquer l’horaire légal – 35 h – sans se préoccuper de la réalité de l’entreprise. Cette enquête « Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre » porte sur les salariés des secteurs concurrentiels (hors agriculture, sylviculture, pêche, éducation, santé, action sociale et administration) des entreprises de 10 salariés et plus.

    La durée effective (réelle) est la durée de travail effectuée en tenant compte de l’ensemble des heures travaillées, normales et supplémentaires – payées ou non -, pendant une semaine représentative de l’emploi (ou une semaine moyenne en cas d’horaires variables). Depuis plusieurs années, la durée effective dépasse la durée affichée de 3 heures environ par semaine. L’enquête emploi de l’INSEE indique la durée effective des emplois à plein temps, celle des emplois à temps partiel et la proportion d’emplois à temps partiel dans l’ensemble des emplois.

    La durée moyenne de l’ensemble des emplois est obtenue à partir de la durée effective des emplois à temps plein et à temps partiel, en multipliant chacune de ces durées par la proportion de chacun de ces emplois dans l’emploi total. Ainsi, en 2005, on obtient une durée moyenne du temps complet de 39 heures, une durée moyenne du temps partiel de 23,2 heures soit une durée moyenne d’ensemble de 36,3 heures pour un taux d’emplois à temps partiel de 17,2% et une durée moyenne affichée de 35,7 heures.

    Durée du travail dans d’autres pays

    La durée hebdomadaire moyenne du travail pour l’ensemble des personnes ayant un emploi (salarié ou non, temps plein + temps partiel) est de :
    • 36,3 h en France
    • 36,2 h en Italie (12,7% de temps partiel)
    • 35,1 h au Danemark (21,6% de temps partiel – durée officielle du temps de travail : 37H)
    • 33,6 h en Allemagne
    • 33,2 h en Espagne (35,5 h pour le temps plein – 16,4 h pour le temps partiel avec un taux de 12,4%)
    • 31,7 h en Grande-Bretagne (37,2 h pour le temps plein – 15,7 h pour le temps partiel avec un taux de 25,5%)
    • 30,1 h en Suède (36,1 h pour ceux « au travail » – taux de temps partiel à 20,3%)
    • 29,2 h aux Pays-Bas (36,9 h pour le temps plein – 18,9 h pour le temps partiel avec un taux de 44% – durée officielle du temps de travail : 38H)
    • 33,8 h aux Etats-Unis

    La durée des congés payés est à peu près identique dans tous ces pays, sauf aux USA (deux semaines de moins).

  • « La réponse de certains à la question de savoir comment on “gagne plus” semble postuler que c’est nécessairement en décrétant une augmentation des salaires. C’est une habitude à perdre”.

    Désolé de faire preuve de mauvais esprit, mais dans ce fameux tableau de bord de l’UMP, le deuxième axe prioritaire est bien le suivant : « Salaires : atteindre l’égalité entre hommes et femmes d’ici 2010 et inciter les entreprises à augmenter les salaires ». D’où d’ailleurs les mesures qui sont à l’étude pour inciter au relèvement des minimas de branche…

  • En fait la question que j’aimerais poser est la suivante :
    Les syndicats ne sont’ ils pas en train de bloquer toutes les négociations en réclamant le paiement des rtt au prix fort ?

    Un prix tellement fort que cela reviendrait plus cher aux entreprises de payer du personnel statutaire désireux de travailler plus que de faire appel à des intermittents .

  • Margit, que l’opinion soit manipulable et manipulée, soit. Sous-entendre que c’est ce processus qui a porté le pouvoir d’achat au premier rang des préoccupations des citoyens est un peu gonflé. Les hausses des matières premières et l’effet de la crise des subprime sont des réalités incontournables, qui ont accru la pression sur le pouvoir d’achat.

  • Si les Français (ou du moins une bonne partie d’entre eux) n’ont pas l’impression d’avoir été été trompés sur la marchandise, on se demande bien pourquoi les opinions favorables sur notre président sont tombées à 33% (alors qu’elles atteignaient 70% juste après l’élection) et pourquoi les sondeurs mesurent chaque semaine que les deux principaux facteurs de déception tiennent au pouvoir d’achat et au « style » personnel du président.

    Sans doute la faute aux médias (pourtant si dociles il y a seulement six mois) et à la gauche (qui reste pourtant toujours quasiment inaudible et ne profite qu’à la marge de la chute abyssale de Sarko)…

    D’ailleurs, Libéral, sincèrement, parvenez-vous à voir une cohérence dans la politique économique du pouvoir actuel ? Libéral ou pas libéral ? Résolument réformiste ou cédant aux conservatismes et aux intérêts catégoriels ? Pour le travail ou pour la rente, l’héritage et les allègements fiscaux ? Relance de l’offre ou relance de la demande ? Réduction des déficits et de la dette ou laxisme budgétaire ? J’imagine que mêmes ses partisans n’y retrouvent pas leurs petits…

  • @jmfayard,
    Dans ma grande mansuétude, je t’autorise cette copie d’écran. Et comme tu m’es sympathique, je t’accorde également un point sur le coté excuse du truc.
    Ceci dit, j’espère que tu auras noté mon caveat : « en tant que contrainte sur les entreprises ». Elles ont globalement absorbé le choc en gelant les salaires, gérant leurs effectifs et se réorganisant.
    Pour l’Etat et les administrations publiques, c’est une autre paire de manche car les 3 leviers sont très difficiles à manier quand les employés ne sont pas virables et sont augmentés à l’ancienneté.
    D’où les montagnes d’heures sup et de RTT non prises et non payées que les administrations poussent devant elles et qu’il faudra bien traiter un jour ou l’autre. Voir le commentaire d’Anna.

    @Sébastien,
    Ce n’est pas du tout du mauvais esprit. Mais vous avouerez que « inciter les entreprises à augmenter les salaires » c’est loin d’être la promesse d’un chèque qui tombe tout de suite dans la poche.

    @margit,
    Comme dit Sarkozy, tout ça c’est de bonne guerre. Le fait d’avoir la presse contre soi, ça oblige à être meilleur. Pourquoi crois tu que le PS est à ce point incapable de proposer une alternative crédible?

    @Michel B.
    D’accord avec vous. Ne pas sous-estimer également la stagnation des salaires depuis le début de la décennie. Stagnation que j’imputerais bien aux 35h si je ne craignais les foudres de jmfayard 🙂

  • « Alors que peut le gouvernement pour le pouvoir d’achat ? Pas grand-chose. Enfin pas grand-chose directement ou à court terme. Charles Wyplosz a raison de rappeler que l’augmentation du pouvoir d’achat ne pourra être que la conséquence de l’amélioration de l’emploi ; et cela prendra du temps.

    Le gouvernement a déjà lancé de nombreux chantiers qui vont dans la bonne direction : assouplissement des 35h, assouplissement du droit du travail. Il doit proposer bientôt un aménagement (insuffisant à mon goût, on continue d’interdire les ventes à perte) des lois Galland et Raffarin qui restreignent la concurrence dans la distribution. Je ne puis que l’encourager à poursuivre dans cette voie et à ne pas céder à la tentation de hurler avec les loups. »

    Dirigeant de PME, je n’attends qu’une chose pour augmenter le pouvoir d’achat de notre vingtaine de salariés : qu’on réglemente férocement les délais de paiement. Au delà de notre coeur de Métier, nous sommes contraint d’exercer aussi celui de banquier de nos clients, pour l’essentiel listés au CAC40. Quand je ne serai plus contraint de gérer au quotidien ma trésorerie alors que notre activité est rentable, je pourrai plus librement prendre des risques sur des nouveaux marchés, et penser aux produits que je vendrai après-demain. Plus que le poids des charges, c’est la trésorerie qui nous freine.

  • N’importe quoi. Reality check du sanity check : programme du candidat Sarkozy (http://www.sarkozy.fr/lafrance/)

    1. Mettre fin à l’impuissance publique
    2. Une démocratie irréprochable
    3. Vaincre le chômage
    4. Réhabiliter le travail
    5. Augmenter le pouvoir d’achat
    […]

    Alors, peut-etre que Koz n’en a pas parle, peut-etre que ca ne l’interesse pas ou que ca n’etait pas un sujet « chaud » sur lequel polemiquer pendant la campagne, mais Sarkozy en a bel et bien fait un theme central. Beaucoup de gens ont vote pour lui pour ca. Oui, il a dit que l’augmentation du pouvoir d’achat passerai par plus de travail. Mais aussi par moins d’impots (il en a cree combien, 13 nouveaux impots depuis l’an dernier ?). Le candidat Sarkozy, celui qui en parle le mieux c’est lui-meme :

    http://www.sarkozy.fr/lafrance/?mode=programme&id=47

    Deuxieme paragraphe, premiere ligne : je veux etre le president du pouvoir d’achat.

    Alors, c’est amusant, vous accusez la presse de deformer la realite, mais vous creez carrement une realite parallele.

  • Cher Koz,

    Tout d’abord félicitations pour cette enquête riche et documentée.
    Et qui a le mérite de pointer du doigt une des contradictions qui s’est manifestement installée tout au long de la campagne.. que je sentais personnellement dans les échanges sur le terrain.

    effectivement Nicolas Sarkozy parlait de « travailler plus pour gagner plus ».. et la majorité n’entendait qu’une chose : Gagner plus.. plus qu’hier.. plus que le voisin qui gagne comme moi en étant au RMI et en faisant des petits boulots au noir, formule qui touchait aussi bien les CSP++ que les classes populaires.

    C’était le génie de cette formule attrape-tout, où tout le monde entendait ce qu’il voulait entendre.
    C’est devenu aujourd’hui une des causes princiaples de faiblesse..

  • Sarkozy à l’époque candidat, chez Chabot, avait trouvé que l’état était trop endetté et les français pas assez suivant le modèle anglo-saxon. Donc, il inventa notamment le crédit dit rechargeable en tant que ministre de l’économie.
    Donc à l’époque, la solution du pouvoir d’achat était simple, allez chez Cetelem et cofidis prendre des réserves d’argent 🙂

    Puis, il devint président, et première tempête, les subprimes … et là, il demanda vite à ce que la finance mondiale se moralise, notamment les créances pourries, les gens sur-endettés.

    Alors, pour le pouvoir d’achat, je vais chez Cofidis ??? On ne sait plus bien …

  • Ce qui est très intéressant également dans le billet de Lib, c’est le comptage des articles consacrés à ce problème. On s’aperçoit que le pouvoir d’achat devient prépondérant soudainement en Septembre/Octobre.

    Sur le fond, il y a eu une soudaine baisse du pouvoir d’achat des français en septembre ou en octobre ? Ou, il y a eu le démarrage d’une campagne de presse visant à faire passer dans l’opinion que « contrairement aux promesses de NS, le pouvoir d’achat n’a pas augmenté » ?

    En fait, 4 mois après l’élection de NS, Ségolène Royal a commencé à marteler ce slogan ce qui est devenu un leitmotiv et soudainement une « préoccupation majeure » des français. 4 mois !! Les décrets d’application de certaines mesures n’étaient même pas encore signés.

    Au même moment l’affirmation biaisée : « le paquet fiscal de 15 milliards pour les riches » en omettant soigneusement le volet heures sup était abondamment répétée sur tous les tons.

    Par contre, la diminution du chômage, l’augmentation des créations d’emplois, les analyses sur les effets à longs termes des mesures économiques ont été passées progressivement sous silence.

    La presse NE REFLETE PAS l’opinion publique. La presse tente de FABRIQUER l’opinion publique et y arrive parfois.

    Il suffit de mettre en parallèle les promesses électorales de Ségolène Royal tant en termes de pouvoir d’achat qu’en termes de croissance pour s’apercevoir que tous ceci n’est que manoeuvre. En fait, la seule personne à avoir promis une augmentation du pouvoir d’achat c’est bel et bien Royal qui sous la novlangue « vie chère » a fait campagne sur ce thème.

    Sauf que en matière de croissance ABSOLUMENT personne n’a cru, croit, croira que sa mesure pour l’augmentation de la croissance « être élue, et par ce simple fait, redonner de la confiance, et donc comme la croissance repose sur la confiance, la croissance augmentera ».

    Sauf qu’en matière de pouvoir d’achat, ABSOLUMENT personne n’a cru, croit, croira que ses anciennes promesses visant à généraliser les 35 h, à faire passer dans les 5 ans le SMIC à 1500 €, et son augmentation sur les petites retraites aurait pu avoir une influence. Ses aveux sur les 2 premiers points après les élections, ce qui est un summum d’honnêteté et de bonne gouvernance, qu’elle n’y croyait pas elle-même, renforce un peu plus la démonstration.

    Et enfin, personne n’a cru, croit, croira (à tel point que malgré un passage au 20H ses propositions – constructives pour une fois – n’ont même pas été commentées, tant leur faible impact aurait été patent) que sa baisse de la TIPP et de la TVA sur les produits alimentaires provoquera une hausse du pouvoir d’achat. Comme le disait Margit dans un post sur un autre sujet : Baisse de la TIPP : à peine 0.01 ct pour le consommateur ! Baisse de la TVA de 0.5 % : avec les arrondis, ça ne fait même pas varier le prix du pain ou des pâtes (Vérifiez le vous-mêmes !) – économie sur un chariot de 100 € : 0.50 € !

    Quant au pouvoir d’achat, d’une part, je n’entends jamais que la cause principale de sa stagnation (et du fait de l’inflation – sa réduction) réside dans la mise en place des 35 H, mais je suis parfois surpris par certains faits : je me souviens d’un reportage que j’avais enregistré sur les « petits enfants des assistés ». Ce reportage décrivait la condition déplorable et la pauvreté dans un milieu très particulier. Dans le Nord, lorsque les mines ont fermées, les syndicats avaient négocié des programmes sociaux permettant la prise en charge des mineurs et autres professions associées. On constatait aujourd’hui, que les enfants de ces ouvriers arrivaient à la retraite sans avoir travaillé ne serait-ce qu’une seule minute dans leur vie, qu’ils avaient eu des enfants qui à 25 ans n’avaient pas encore travaillé une seule minute et qu’eux même avaient des enfants. A un moment, une jeune femme est interviewée. Elle est assise dans un salon vaste et pas mal meublé (logement social bien sur), devant un ordinateur avec un écran plat et elle joue aux Sims (jeu de simulation de la vie réelle de Microsoft – coût environ 80 € – impossible de l’installer sur un ordinateur qui n’a pas au moins 1 go de mémoire vive, un lecteur DVD et un processeur puissant). Un portable et un appareil photo (probablement numérique) étaient posés sur la table. Franchement, ce n’était pas l’idée que je me faisais d’un pauvre.

    Je veux bien également que les produits alimentaires (surtout les pâtes et les yaourts de marque) mais sur le long terme, je ne suis même pas certain que la qualité de vie se soit dégradée ces dernières années sur ce plan en direction des plus bas salaires. Je suis allé hier soir acheté un litre d’huile chez ED. En me baladant dans les rayons, j’ai fait un rapide calcul sur certains produits. Je n’ai pas constaté une dégradation de 40%. Je me suis même amusé à composer un caddie pour nourrir trois personnes pendant une semaine (incluant des bars entiers – pas des bars de ligne bien sur et surgelés – vendus 1,33 € pièce) mais en évitant les produits de marque et en privilégiant les produits non transformés pour une valeur d’environ 40 €.

    Bien entendu, les familles en difficulté ont des raisons de l’être. Payer un loyer de 800 € pour un logement à peine suffisant pour y placer sa famille, avec un SMIC c’est invivable. Mais bizarrement on en entend moins parler.

  • François : cest pas moi, msieur, c’est Liberal. Mais pour le reste, on peut difficilement en vouloir à Sarkozy de ce que les récepteurs de son discours aient, si tel est le cas, occulté trois mots d’un slogan qui n’en comptaient que cinq.

    Quant au « formule attrape-tout », un slogan de campagne se caractérise rarement, quel que soit le camp par son sens de la nuance et de l’exhaustivité.

    Matthieu, l’extrait que j’ai mis plus haut vient juste après le titre « augmenter le pouvoir d’achat ».

    Puisque l’on parle de sarkozy.fr, et pour aller dans le sens de Liberal, un autre élément. Sur le seul site Sarkozy.fr, Google retourne :

    392 résultats à « travailler plus pour gagner plus »;
    110 résultats sur « le président du pouvoir d’achat ».

  • Je me range parmi ceux des lecteurs de Libéral qui pensent qu’il a raison sur le fond. J’avais moi-même tiqué lorsqu’on a commencé à nous bassiner les oreilles avec cette histoire de pouvoir d’achat « central dans la campagne » et faisant aujourd’hui « boomerang ». Je n’avais pas eu l’impression qu’il s’agissait d’un thème si important, du moins comparé à celui de la réduction des déficits, par exemple, ou du « travailler plus ».

    Mais je crains qu’il soit bien tard pour s’indigner de l’intox. Le problème n’est pas, en effet, que Sarkozy ait dit ou n’ait pas dit qu’il serait le président du pouvoir d’achat, le problème est que l’opposition a réussi à imposer cette idée. Il faudrait revoir l’histoire de près, mais je crois que ce sont les syndicats qui attaché le grelot en premier, à l’automne. Et peu à peu le thème du pouvoir d’achat a balayé tout le reste, y compris la réforme des régimes spéciaux (un comble !). Or il s’est passé avec le pouvoir d’achat la même chose qu’avec la TVA sociale pendant les législatives (ou les « 15 milliards de cadeaux aux riches » après la loi TEPA) : la majorité n’a pas su réagir quand il était temps.

    Maintenant que tout le monde est persuadé que Sarkozy a principalement (principalement !) fait campagne sur le pouvoir d’achat, le nier serait presque suicidaire pour l’UMP. Tout ce que la majorité peu tenter, c’est démontrer sa volonté de s’attaquer au problème…

  • @Liberal

    « Ce n’est pas du tout du mauvais esprit. Mais vous avouerez que “inciter les entreprises à augmenter les salaires” c’est loin d’être la promesse d’un chèque qui tombe tout de suite dans la poche ».

    Pas la peine, pour cela il y avait la déductibilité des intérêts d’emprunt..

  • Et Sarkozy n’a jamais dit sur le site de Koz (puisqu’apparemment cela sert de base de données pour son ami Liberal pour retrouver les propositions de votre président) qu’il irait cherchait la croissance avec ses petits bras musclés ?
    La croissance qui signifie certainement un peu de beurre dans les épinards de tout le monde et donc un peu de pouvoir d’achat.
    Non, il ne l’a pas dit, je n’ai pas trouvé de trace sur ce site de cette déclaration.

  • Croyez-vous sincèrement que ce soit les médias ou l’opposition qui aient créé de toutes pièces cette préoccupation et cette déception sur le pouvoir d’achat ? Ne pensez-vous pas plutôt que la plupart des médias suivent les sondages et l’opinion, et que l’opposition se contente de taper là où ça fait mal ?

  • C’est quand même fascinant cette façon de nier la réalité…

    « JE SERAI LE PRESIDENT DU POUVOIR D’ACHAT », c’était pour rire ?

    « TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER PLUS », c’était plus de travail tout de suite pour plus d’argent un jour, dans 5 ans, peut-être, si tout va bien ?

    Quand on fait coup sur coup DEUX lois qui s’intitulent « POUVOIR D’ACHAT », on n’a pas du tout le pouvoir d’achat en tête, c’est sûr.

    Masi je sais l’intérêt que vous portez à vos contradicteurs. Khazan a compris très vite…

  • Koz : 110 resultats « president du pouvoir d’achat » sur sarkozy.fr, c’est sense aller dans le sens du billet ? Je ne suis pas sur qu’on lise le meme billet.

    Le president a martele qu’il serait possible de travailler plus pour gagner plus, et qu’il baisserait les impots. Sur le premier point, la defiscalisation des heures supplementaires me semblait une bonne idee, mais a ete transforme en une usine a gaz inutilisable par une entreprise sans un gros service juridique. Sur le deuxieme point, il a fait le contraire.

    donc
    1) le theme du pouvoir d’achat, c’est lui qui l’a amene (et au passage, il a bien piege les socialistes, qui auraient du mettre l’accent sur la qualite de vie)
    2) il n’a pas fait grand chose dans cette direction.

    Faut pas nous prendre pour des billes !

  • @ libéral,étonnant, je t’envie, tu écrit le billet et c’est koz qui s’en prend plein la……, non je vais reter plus poli, on ne sait jamais………….

  • Toutes les occurrences de « pouvoir d’achat » dans la base de données des discours présidentiels par Jean VERONIS:
    http://sites.univ-provence.fr/veronis/Discours2007/concorde.php?e=pouvoir+d%27achat&n=&action=Chercher

    On y trouve bien le:
    « Je veux être le Président du pouvoir d’achat »
    et
    « Je veux résoudre le problème du pouvoir d’achat et des salaires des Français »
    et
    « je ferai de l’augmentation du pouvoir d’achat, la priorité de la politique économique »

    C’était quand même pas des phrases en l’air pour rigoler si?

    Et puis, la fameuse loi prise dans l’urgence au lendemain de l’élection législative (c’est même la toute première de la législature n’ayant pas pour but d’autoriser une ratification d’accord internationaux) qui devait relancer la machine grâce aux déduction fiscale, c’était quoi déjà son nom? à oui, la LOI n° 2007-1223 du 21 août 2007 en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat.
    Non, ce n’était pas du tout une priorité revendiquée de Nicolas Sarkozy!

  • Bien, on a deux choses : Travailler plus / gagner plus, et un corps électoral (électeurs que je ne prends pas plus pour des débiles que ça, j’ai passé l’age) Pour les relier, deux approches : le discours moral de la valeur travail, qui ne mange pas de pain, et des dispositifs techniques votés en partie dans la loi TEPA qui, globalement, ne servent à rien.

    Sur l’aspect moral : je le trouve répugnant mais c’est évidement un jugement de valeur. A chaque sortie sur la « valeur travail » on entend les coups de latte sur ceux qui ne « veulent pas » bosser et surtout on oublie tranquillement combien c’est dur, de trouver du travail, ou de rester motivé toutes ces années sans reconnaissance ni progression.

    Sur l’aspect technique : en dehors des réserves de fond (faut il ou non payer la sécu ?) qui pouvait croire que ça marcherait ? Et d’ailleurs ça ne marche pas. Quoiqu’on écrive ici les résultats ne sont pas là : pas d’heures sup (dispositif qui oublie les cadres), pas d’intéressement ou alors la possibilité sympathique de claquer son épargne plus tot que prévu. Et a coté, on se préoccupe de bouclier fiscal et d’impots sur les successions…

    Conclusion (forcément partiale) : on sert des rodomontades tout en prétendant avoir des moyens politiques de mieux rémunérer les travailleurs, et surtout pas de façon évidente (style PPE, trop gauchiste) mais tout en étant certain qu’on sera « le président du pouvoir d’achat ». C’est malin, c’est une façon de tromper sans trop tromper et ça se paye aujourd’hui dans les sondages, surtout venant d’un type qui ne sait pas ce que c’est que de dormir en dehors d’un hotel de luxe.

  • Bravo pour votre billet Libéral ; il est extrêmement intéressant et reflète ce que je répète à longueur de journée, depuis des mois, à mon entourage.
    J’ai, toujours avec moi, dans mon sac, la profession de foi du candidat Sarkozy ; celle que tout le monde a dû lire, en toute connaissance de cause, puisqu’elle a été adressée à tous les français par voie postale en même temps que celle des autres candidats.
    Le passage sur le pouvoir d’achat tient en 8 lignes ; les voici, recopiées textuellement :

    « Avec l’euro qui a fait augmenter les prix, les salaires qui sont trop bas, le logement qui est trop cher, les impôts qui sont trop élevés, le pouvoir d’achat baisse dans notre pays.
    C’est pourquoi les heures supplémentaires seront rémunérées au moins 25 % de plus et exonérées de toutes charges sociales et fiscales, afin qu’en travaillant plus vous puissiez gagner vraiment plus.
    Je demanderai aux entreprises de faire un effort sur les salaires en contrepartie de l’effort de l’Etat sur les allègements de charges et je garantirai l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes.
    Je baisserai les impôts. Je revaloriserai les petites retraites et réformerai les régimes spéciaux pour consolider le système des retraites par répartition. Je préserverai le pouvoir d’achat des retraités. »

    Il me semble que pratiquement toutes les promesses ont été tenues ou sont en cours de réalisation.

    Il n’a jamais dit qu’il donnerait quoi que ce soit !

    Huit lignes sur le pouvoir d’achat d’achat dans une profession de foi de trois pages !

    Je considère qu’imposer aux citoyens un lavage de cerveau permanent sur ce sujet, c’est tout simplement les prendre pour des imbéciles et profiter malhonnêtement de la méconnaissance et des lacunes de certains.

  • Ségolène Royal a dit sur un chat du journal Le Monde qu’elle proposait de réduire les charges pour les entreprises qui étaient en concurrence sur les marchés internationaux et pas pour les entreprises comme les super-marchés qui n’ont pas de concurrence à l’international. Voici une mesure originale du Génie du Poitou-Charentes pour augmenter le pouvoir d’achat du consommateur étranger et pas celui des Français!

    Peut-être je tire trop vite mes conclusions. En fait, en réduisant les charges de seulement les entreprises françaises exportatrices, les Français qui travaillent dans ces entreprises, lesquelles vont exporter un max, vont gagner plus parce qu’ils obtiendront une augmentation de salaire et donc dépenseront plus dans les super-marchés, qui eux ne sont pas en concurrence sur les marchés internationaux. Mais attention, les caissières desdits supermarchés gagneront également plus parce qu’elles obtiendront une augmentation de salaire pour cause d’augmentation du chiffre d’affaires et donc verront leur pouvoir d’achat augmenter sans travailler plus, mais voudront travailler dans les entreprises qui exportent, car forcément elles devront embaucher car la demande des consommateurs étrangers fera que les chaînes de production seront au maximum de capacité, mais les travailleurs ne pourront pas travailler plus à cause des 35 heures…

  • « Ségolène Royal a dit sur un chat du journal Le Monde qu’elle proposait de réduire les charges pour les entreprises qui étaient en concurrence sur les marchés internationaux et pas pour les entreprises comme les super-marchés qui n’ont pas de concurrence à l’international. »

    Eh ho ! Et les entreprises qui ne sont pas créées pour exporter, elles sentent le gaz ? Les français/les entreprises clientes n’achètent-elles pas à l’étranger si ils/elles trouvent moins cher que le marché intérieur ? A part les produits pour consommation immédiate le marché s’internationalise. Le marché ne se resume pas à la vente de yaourts et de pâtes alimentaires de marque. Le marché de l’emploi non plus.

  • Je tiens à te le dire avant tout, Libéral, bon et très juste billet !
    Parce qu’après…j’ai un avis un tout petit peu divergent.

    La campagne est terminée, NS est au pouvoir (ouf).
    Mais il faut être lucide, pendant quatre ans, on va en prendre plein la gu…. par la gauche, et probablement pas mal aussi par la presse.

    C’est la règle du jeu.

    Chaque faille et chaque espace laissé libre ont été, sont et seront utilisés pour disqualifier le pouvoir en place.

    Alors plutôt que de nous rappeler entre nous à quel point la gauche est nulle, sans idée, opportuniste, de mauvaise foi etc…, il me semblerait plus utile de discuter, voire d’analyser pour les plus compétents, ce qui plombe à ce point les sondages.

    Cette fameuse cote de popularité n’est pas descendue toute seule, et aucune analyse économique comparative entre le programme de SR et le programme/application de NS ne la fera miraculeusement remonter.

    @ eponymus,

    un des points, pour moi les plus concrêts de la droite, allez même, de la politique décomplexée, c’est justement que certains politiques et analystes osent dire, sans être contredits, que la hausse de dépenses non essentielles contribuent largement à une très importante dégradation du pouvoir d’achat. C’est un progrès énorme, je trouve, étant donné la mentalité politique française.

    Pour ce qui est du logement, il me semble que tout le monde peut à peu près être d’accord : il n’y a pas assez de logements à bas et moyens prix.

    Maintenant, sur le pouvoir d’achat, le caddie que tu as rempli avec toute l’intelligence, toute la fidélité à la qualité de l’alimentation dont je t’accorde aisément le crédit, le problème n’est pas qu’il ne coûte que 40 euros, mais qu’il y a deux mois, le même en coûtait 35, quatre mois avant 30, et on pourrait facilement remonter ainsi…

  • @jmfayard 18.29,
    C’est sympa de nous tartiner tes copier/coller de sites de gauchistes, mais tu devrais faire gaffe à ce que le billet juste en dessous de celui que tu lies ne vienne pas flanquer par terre tout ton raisonnement.
    Car, tout provient du fait que la France a un taux d’emploi inférieur de 10 points à celui de nos voisins type DK ou UK. 10 points, c’est colossal, on parle de 3 millions de personnes.
    En gros, ceux qui travaillent à plein temps travaillent moins en France qu’ailleurs, mais comme les autres pays donnent un job à temps partiel à (l’équivalent de) 3 millions de personne qui chez nous sont inactives, ça flingue leur moyenne.
    Selon ton indicateur, détruire un emploi à temps partiel s’interprète comme augmenter la durée du travail.
    Lies, damn lies and statistics.

    @Michel B.
    Vous avez absolument raison sur le problème des délais de paiement. Mais s’il y a bien un sujet qui ne parle pas aux politiques, c’est celui là. Apparemment, ils ne comprennent pas qu’on puisse être profitable tout en perdant du cash. Réjouissez vous cependant de vendre au CAC40 et pas à l’administration, il n’y a pas plus mauvais payeur.

    @Sébastien,
    Maintenant, c’est du mauvais esprit 🙂

    @Jean-Robert et cilia,
    Je vous rejoins, c’est une question de marketing politique et Sarkozy n’a pas été bon dans ce domaine.

  • Attention Libéral, il ne faut pas dire qu’il n’y a pas plus mauvais payeur que l’administration, hein. Le plus mauvais payeur, c’est celui qui ne paye pas…

    La puissance publique est un client appréciable pour les entreprises et autres prestataires de services car elle paye toujours. Dans de nombreux cas, le processus de payement peut prendre du temps à cause des lenteurs inhérentes au système, mais on est toujours sûr d’être payé.

    Par ailleurs, ce n’est pas dit qu’à l’exportation on soit payé plus rapidement. On entend tout le temps que les délais de payement deviennent de plus en plus longs. Bon, il y a le down payment et autres mécanismes de garantie pour ne pas trop se planter.

  • Dire que la campagne de Sarkozy n’était pas axée sur le pouvoir d’achat alors que son antienne rabâchée et rabâchée à longueur de tract et de discours était « travailler plus pour gagner plus », c’est vraiment très fort ! Si vous ne retenez que le premier volet (valeur travail, se lever tôt le matin, se retrousser les manchers…), un grand nombre de personnes ont été convaincues par le deuxième volet. Gagner plus n’est-il pas le synonyme de « hausse du pouvoir d’achat » ? Mais bon, je dois être comme Guillermo, de mauvaise foi en disant ça. D’ailleurs, j’ai entendu Xavier Bertrand défendre la défiscalisation des heures sup comme étant une mesure de hausse du pouvoir d’achat, mais bon j’imagine que cela ne servira que au « producteurs étrangers ». La dessus lire éconoclaste qui démonte l’attaque anti-Piketty (http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2008/02/28/1196-la-ppe-n-est-pas-un-outil-demagogique-destine-a-relancer-la-demande). Franchement, la gauche est dans un tel état aujourd’hui qu’il n’est pas difficile de trouver des cibles faciles. Piketty étant à peu près le seul à raconter des choses intelligentes je ne comprends pas trop votre démarche.

  • Plusieurs points dans les coms de ce billet génial.

    – au sujet des heures de travail dans le monde
    « 33,8h aux états unis ». ( jmfayard )
    Alors soit mon fils , son amie et ses copains sont des crétins finis, soit, je me suis trompée, ils n’habitent pas les USA et le nom que j’ai vu écrit sur mon billet d’avion lorsque j’ai été les voir n’était pas américain et je n’avais pas mis mes lunettes.
    car ils travaillent minimum 40h ( durée moyenne selon leurs dires ) et plus souvent 48h.( entre 9 et 10h /j ). Et quand le travail n’est pas fini, c’est aussi le samedi !
    Quant aux vacances, c’est effectivement 15j de moins que nous …pour ceux qui sont favorisés ( employés gouvernementaux et certaines entreprises lorsqu’on négocie ), mais souvent trois semaines de moins.
    ( tout en sachant qu’en contre partie, ils ont un peu plus de jours fériés ).
    Maintenant, les salaires ne sont pas les mêmes et lorsque la somme de travail est importante, ils ont des primes motivantes.
    Alors peut être qu’on divise le nombre d’heures travaillées par le nombre d’habitants de 0 à 77 ans ?

    – « Maintenant, sur le pouvoir d’achat, le caddie que tu as rempli avec toute l’intelligence, toute la fidélité à la qualité de l’alimentation dont je t’accorde aisément le crédit, le problème n’est pas qu’il ne coûte que 40 euros, mais qu’il y a deux mois, le même en coûtait 35, quatre mois avant 30, et on pourrait facilement remonter ainsi »…( Cilia)
    Oui et non.
    On peut très bien se nourrir, équilibré qui plus est, avec un caddie d’un prix inférieur ou égal à celui de l’année dernière, si on achète les promos, les prix choc et les produits de fin de saison.
    Ce sont des produits de bonne qualité, mais qui sont soit en fin de date de consommation, soit de fin de saison, soit parce que produits en surnombre.
    Ainsi, j’ai pu acheter ces jours ci du filet de canard ( 3 euros pour deux personnes, prix choc à 50% ), des pommes ( fin de saison, mais très belles ) un chou fleur ( promo ) et un bocal de café ( 0,70 cents en moins )
    Les bananes étaient également à prix très compétitifs, ainsi que les radis ( à 0,75 cents la botte pour 6 entrées à peu près )
    Maintenant, évidemment, si on achète, comme je l’ai vu dans des caddies de personnes que je connais pour gagner le SMIC , des tomates, des raisins, des fraises au mois de février, ça naturellement, ça n’a pas baissé !

    je ne dis pas pour autant que les prix n’ont pas augmenté !
    Mais qu’il faut aussi relativiser.

    Et comme dirait Eponymus, « A part les produits pour consommation immédiate le marché s’internationalise. Le marché ne se resume pas à la vente de yaourts et de pâtes alimentaires de marque. Le marché de l’emploi non plus. »
    Il est certain que nous ne pouvons pas être compétitifs avec les charges que paient les entreprises, tant sur les salaires que sur les investissements… »

    Tiens au fait, on en est où sur le sujet de la taxe professionnelle ?
    Cela fait un moment que je ne suis plus « patronne » mais employée, et ignore totalement où en est ce truc infâme qui me faisait payer des sommes folles sur les salaires, mon matériel ( % du prix du neuf même 5 ans après si mon comptable ne le supprimait pas de l’inventaire, car pour la taxe professionnelle, ce n’était pas amortissable ! Imaginez le matériel informatique qui lui baisse aussi vite sinon plus que le paquet de pâtes augmente ) et autres bricoles…

    Et pas compétitifs veut dire produits finis plus chers, donc moins facilement vendables.

    Autre truc :j’ai vu un reportage l’autre jour sur les entreprises « low cost ».
    Lorsque j’ai vu qu’effectivement un vêtement acheté avec une étiquette de grande marque était fabriqué par les mêmes employées sur les mêmes machines, à la même vitesse, mais avec des matériaux plus chers ( de combien? ) avec une conception un tout peu plus élaborée – en entreprise délocalisée – et vendu 10 fois plus cher – en France-, je me suis posée des questions. Là effectivement y aurait il problème ?
    Je ne suis pas assez douée en économie pour répondre à cette question.

  • Quid de l’augmentation du chômge de 0,70% en janvier ?
    Là, la campagne anti sarko va reprendre de plus belle !
    Non seulement il n’a pas pu baisser les prix de moitié en 10 mois ( quand les autres les ont laissé augmenter en 20 ans ), mais en plus son désir de travailler plus pour gagner plus tombe à l’eau, puisque le chômage a augmenté de façon « considérable » disent les Une de journaux
    http://www.lefigaro.fr/economie/2008/02/29/04001-20080229ARTFIG00343-le-chomage-rebondit-fortement-en-janvier.php

    Alors le pouvoir d’achat….

    remarquez, à propos du chômage, que mon époux, enseignant, s’inquiète pour l’avenir : il se demande comment nous allons trouver de bons employés vu l’état de connaissance de ses élèves : nuls de chez nuls et qui plus est sans envie véritable de travailler plus pour gagner plus.
    Ainsi, aussi bien en stage que la première année suivant leur examen ( après il les perd de vue ) réussi après « harmonisation des notes », ils ne viennent à l’entreprise que lorsqu’ils sont réveillés, qu’il n’y a pas de copains à aller voir. Et si c’est trop loin de chez eux, si c’est trop dur, si l’ambiance ne leur plait pas, ils ne viennent pas…et ce , sans prévenir.
    Les patrons s’arrachent les cheveux – au point d’en devenir chauves 😉 – en se demandant à terme qui ils vont pouvoir employer, ceux qui viennent n’étant pas capables de travailler correctement.
    Et c’est une bonne moitié des effectifs des gamins (pardon, « des jeunes » ) qu’il a ( BEP et Bac pro )

  • Libéral :
    « Car, tout provient du fait que la France a un taux d’emploi inférieur de 10 points à celui de nos voisins type DK ou UK. 10 points, c’est colossal, on parle de 3 millions de personnes. »

    Attendez on parlait des heures supplémentaires là.

    La question que pose cette statistique est : est-ce qu’individuellement le français moyen est un fainénant qui ne travaille pas assez (comme c’est souvent sous-entendu) ? Et/Ou qu’il y a trop peu de français qui travaillent ?
    Sur la seconde question, j’ai rarement vu de gauchiste protester contre l’idée de créer deux ou trois millions d’emplois supplémentaires, par exemple pour les moins de 25 ans ou les séniors qui sont les deux catégories qui expliquent le faible taux d’emploi (alors que les femmes françaises par exemple travaillent plus qu’ailleurs).

    Il paraît même que le nombre d’heures total travaillées par tous les français avait bondi en 1997 et 2002.

    Tara, le 29.02.08 à 8:34, a écrit :
    « – au sujet des heures de travail dans le monde »
    « “33,8h aux états unis”. ( jmfayard ) »
    « Alors soit mon fils , son amie et ses copains sont des crétins finis, soit, je me suis trompée, ils n’habitent pas les USA et le nom que j’ai vu écrit sur mon billet d’avion lorsque j’ai été les voir n’était pas américain et je n’avais pas mis mes lunettes. »
    « car ils travaillent minimum 40h ( durée moyenne selon leurs dires ) et plus souvent 48h.( entre 9 et 10h /j ). Et quand le travail n’est pas fini, c’est aussi le samedi ! »

    Vous savez ce que c’est qu’une moyenne n’est-ce pas ?
    Si votre fils et son amie et deux de leurs copains travaillent 42h et que les deux voisins de palier travaillent à temps partiel 25h00, quelle est la durée moyenne d’une semaine de travail de ces 6 personnes ?

    Le site gauchiste donne ses sources : les 33.6h de travail/semaine de moyenne (temps partiel compris), c’est une statistique officielle de l’admiinistration américaine.

    Bureau of labor statistics (bls.gov/ces) table B-2 Average hours and earnings (empsit_ceseeb2)
    Le nombre d’heures travaillées par semaine est de 33,8 heures pour l’ensemble des emplois et de 25,7 h à 41,1 h selon les secteurs d’activité (exception de 45,6 h du secteur minier : 0,5 % des emplois)

    http://travail-chomage.site.voila.fr/us/us_duree_travail.htm

    « Quant aux vacances, c’est effectivement 15j de moins que nous …pour ceux qui sont favorisés ( employés gouvernementaux et certaines entreprises lorsqu’on négocie ), mais souvent trois semaines de moins. »
    « ( tout en sachant qu’en contre partie, ils ont un peu plus de jours fériés ). »

    Ça effectivement, ça fait que si on regarde à l’année et non plus à la semaine les américains travaillent bien plus que non.
    Deux semaines de vacances de moins par an : si l’UMP veut en faire sa nouvelle priorité…. 😉

  • Tara, je suis tout à fait d’accord avec vous sur l’intérêt des promos. Ceci étant, je trouve, et cela se produit depuis le passage à l’euro, qu’il faut être de plus en plus malin pour faire ses courses, même quand on n’a pas été éduqué à manger des fraises en hiver.

  • A dix jours du premier tour des élections municipales, le gouvernement, déjà aux prises avec les inquiétudes des Français sur leur pouvoir d’achat et l’envolée des prix, est confronté à une brusque détérioration du marché de l’emploi.

    Pour les gestionnaires d’entreprises en prise directe avec l’économie de terrain, rien d’étonnant à cela puisque les mesures de relance vigoureuses envisagées avant l’élection présidentielles ont été mises au placard par Catherine Lagaffe, Mme la ministre de l’économie.
    On peut prendre un par un les éléments qui influent sur le pouvoir d’achat, (taux d’emplois français le plus bas des pays comparables aux nôtre, inflation supérieure aux augmentations de salaires, etc.).
    Mais on en revient toujours au même constat :
    IL NE PEUT Y AVOIR D’AUGMENTATION DU POUVOIR D’ACHAT, QUI SI ELLE S’APPUIE SUR UNE VÉRITABLE RELANCE ÉCONOMIQUE.
    Comment la presse française a t-elle pu être assez naïve pour croireune seule seconde que l’état pouvait décrèter: « Tiens, aujourd’hui on va augmenter le pouvoir d’achat !  »
    Hors une relance économique ne se décrète pas plus qu’une augmentation du pouvoir d’achat:
    En France, la fiscalité est toujours celle des « 30 glorieuses « , elle plombe les salaires 2 à 10 fois plus que dans les autres pays comparables.
    C’est anti-embauche, c’est anti-social, en un mot c’est inadéquat !

  • « Travailler plus pour gagner plus ». Appel à la volonté et à l’ énargie des individus pour mieux s’ en sortir. Il me semble que c’ était clair. A rapprocher de ce que Sarkozy disait à propos du futur plan banlieues ou de la réforme ASSEDIC/ANPE et de l’ octroi des aides sociales : « Aide-toi et l’ Etat t’ aidera ».
    Curieux que le sort médiatique de ces deux propositions soit si différent.

  • @Erick,

    « Travailler plus pour gagner plus » est une phrase tout à fait raisonnable en soit.
    Le problème est qu’il n’y a pas de travail en dehors des BTP et de la restauration. Pour diminuer le poids de la rémunération des inactifs français les plus nombreux des pays dits « riches », il faudrait déjà pouvoir faire travailler les + de 55 ans et les moins de 25 ans.
    Hors, comme vous n’avez visiblement pas lu dans mon post précédent : Même le marché officiel de l’emplois se détériore lui aussi.

    Donc on en revient toujours au plan de relance promis avant le 1er tour de la présidentielle… abandonné par Miss Boubourde !

  • Cilia,

    « un des points, pour moi les plus concrêts de la droite, allez même, de la politique décomplexée, c’est justement que certains politiques et analystes osent dire, sans être contredits, que la hausse de dépenses non essentielles contribuent largement à une très importante dégradation du pouvoir d’achat. »

    Non essentielles ?!!!

    Et le mobile par tête de pipe pour garder le contact avec ses enfants ?
    Et Canal+ et Canalsat pour être bien informé (avec en option un téléviseur par pièce dans l’ appart ou la maison) ?
    Et les consoles de jeux pour garder les enfants à la maison ?
    Et l’ ordinateur de préférence portable avec abonnement Internet ?
    Et la machine à pain pour faire des économies ?

    Il n’ y sans doute que vous pour s’ étonner que la situation soit telle qu’ on en vienne à vouloir tuer ses enfants et tenter de se suicider. (Je sais; là j’ exagère; il ne s’ agit là que d’ un « drame du surendettement »).

  • @Ozenfant

    « Donc on en revient toujours au plan de relance promis avant le 1er tour de la présidentielle… abandonné par Miss Boubourde ! »

    Bonjour,

    Il s’agit sans doute d’une relance par le biais de la politique budgétaire. J’avoue que, pour le coup, je n’avais pas noté que NS avait promis quelque chose de ce type.

    Cela dit, il ne vous a sans doute pas échappé que d’après l’article 8 de la loi organique relative aux lois de finances (http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000005631294&dateTexte=20080229), le projet de budget est préparé par le ministre chargé des finances sous l’autorité du Premier ministre.

    Par ailleurs, vous avez sans doute relevé l’existence d’un ministre chargé du budget et des comptes publics, en la personne d’Eric Woerth. En vous référant aux débats parlementaires sur le projet de budget pour 2008, vous pourrez voir que ce sont ses services qui ont préparé ce texte.

    Il me semble donc que vos critiques ne soient pas à réserver uniquement à Christine Lagarde.

  • Ozenfant « Le problème est qu’il n’y a pas de travail en dehors des BTP et de la restauration. »

    Je ne suis pas d’accord du tout avec vous. Les possibilités d’emplois sont très nombreuses. Dans le domaine des services à la personne comme dans celui des nouvelles technologies (que je connais parfaitement bien), il y a de très, très nombreuses possibilités d’emplois.

    Mais, d’une part, les charges sont trop importantes pour des employeurs. D’autre part, la complexité administrative fait que se lancer en micro-entreprise n’est pas très tentant. Il faudrait pouvoir, par exemple, créer un système dans lequel le client verserait directement les charges à la caisse de cotisations. C’est déjà le cas pour l’Agessa, ce doit être, sinon généralisable, du moins extensible.

    Sinon, l’Ifop publie un rapport sur la subite préoccupation des Français pour le pouvoir d’achat :
    Les Français et leur pouvoir d’achat
    Retour sur la séquence automne 2007- hiver2008

    Je n’ai pas encore eu le temps de le lire, mais ça tombe pile poil. : )

  • Cilia,

    C’ était une façon, peut-être pas trés fine, d’ abonder dans votre sens. J’ ai repris une partie de la liste énoncée par une personne interviewée à la radio il y a quelques temps et qui bien entendu se plaignait de la baisse de son pouvoir d’ achat. En plus, elle gémissait qu’ elle avait du mal à économiser pour ses vacances d’ hiver.
    Ma fille a travaillé deux ans dans une boite de recouvrement de créances. Expérience édifiante sur la maitrise individuelle du pouvoir d’ achat.
    Je mentionnais la machine à pain dont la mode et l’ argument se fondent sur le prix de la baguette dont l’ augmentation est mise en avant à peu prés 150 fois par jour et qui, c’ est bien connu, est le poste bugétaire principal avant même les produits que je listais. Et vive les gogos !

  • @Sébastien,

    Non il ne s’agit pas d’une relance budgétaire, qui ne serait qu’une mesurette de plus, mais du plan de Jean Arthuis, le président de la commission des finances du sénat et accessoirement un bon client à moi (lol).
    Ce plan de refonte total de notre fiscalité obsolète, avait été mis en exergue par J.L. Borloo.
    Le petit Jean Louis, ayant présenté son plan de la manière la plus maladroite qui soit… En à perdu sa place à l’industrie et aux finances pour récupérer la place entièrement honorifique qu’il occupe aujourd’hui !

  • Gilbert, j’ oubliais :

    « Hors, comme vous n’avez visiblement pas lu dans mon post précédent … »

    Difficile de ne pas vous lire quand vous inondez tous les blogs de France et de Navarre de vos commentaires qui se répètent bien souvent, me semble-t-il, depuis le temps qu’ on se « connait » :->
    Au fait, que pensez-vous des joyeuses retrouvailles entre Hollande et Frèche ? Voilà une franche camaraderie qui belle à voir.

  • Ma chère Delphine,

    Je souhaiterais de tout mon coeur que vous ayez raison, car je n’ai pas l’esprit de contradiction compulsif qu’on trouve trop souvent chez les blogueurs.
    J’ai géré trois entreprises, dans des domaine différents, passé des centaines d’annonce d’offres d’emploi et ce que vous dîtes ne correspond pas à la réalité du marché du travail, qui…. je viens de vous le dire, mais vous avez peut-être sauté le passage, vient de subir une violente dégradation: C’est tout neuf, c’est d’aujourd’hui. Ce n’est pas une question d’être d’accord ou non, c’est un fait.
    D’autre part, quand un pays a une balance commerciale de plus en plus catastrophique… je suppose que vous comprenez bien que ce sont d’emplois productifs dont elle à besoin et non uniquement d’emplois de services !

  • Dear Erick,

    Si un seul blogueur devait être en faveur de ce que je dis, Erick, cela aurait dû être vous, car je ne fais que répéter ce que disait Sarko avant les élections !!! !
    Dans le domaine de l’économie, je me répète en effet, car nous sommes le seul pays en Europe à n’avoir toujours pas compris qu’on ne peut pas s’en sortir en pénalisant le travail 2 à 10 fois plus que les autres.
    Si je dis à un ingénieur de F1: votre auto traîne le double de poids par rapport a ses concurrentes… la compréhension est immédiate.
    Pour l’économie c’est aussi simple… et pourtant le premier à s’en rendre compte était notre meilleur économiste de France:
    Le voici, le voilà: l’ourson ronfleur, j’ai nommé: Raymond Barre.
    Cela fait 29 ans !
    Tous nos voisins l’ont compris, Sarko l’avait (apparemment) compris. Et rien n’a été fait. Si Sarko l’avait compris, Erick, je suppose que vous aussi, non ?
    D’autant que c’est généralement la caviar-bobocratie qui était contre, puisqu’elle hait aussi bien les pauvres que les patrons !
    En effet, tant que cela ne sera pas fait la France restera le mauvais élève de l’Europe et je m’élèverai, avec mes petites mains cruelles, contre çà !

  • @Erick,

    Vivant à Montpellier, j’ai pu mesurer l’intelligence et la compétence de Frêche, qui à fait beaucoup, chez nous pour les immigrés, et pour la région.
    Sa grande gueule lui joue des tours, même si le journaliste l’ayant piégé sur les « Harkis » à reconnu récemment avoir sorti la phrase de son contexte.
    En un mot comme en 100 : Frêche est aussi pourvu en neurones que Hollande en est exsangue, mais je suppose que le – rabibochage – n’est que de circonstance.

  • Ozenfant > Ce qui s’exporte n’est pas toujours tangible, ce n’en est pas moins bien réel. D’autre part, les Français sont reconnus pour leurs compétences dans plusieurs secteurs des nouvelles technologies mais il leur faut souvent s’expatrier pour pouvoir développer. Ce ne sont plus des niches d’emplois dont on parle, mais bien d’une nouvelle révolution industrielle. Nous ne pouvons plus tenir la comparaison pour la production face aux pays émergents, il nous reste suffisamment de ressources intellectuelles pour se garder de jeter l’éponge.

  • Pardon Liberal pour le hors sujet, mais là, c’est trop.
    Erick parlait du rapprochement Hollande/Frêche, je n’étais pas au courant. J’ai constaté par contre ce récent copinage Royal/Frëche, et ça, c’est juste à se taper la tête contre un mur !
    Et Ozenfant, la phrase comme vous dîtes, sortie de son contexte, vous avez un sacré estomac tout de même !
    Il est vrai que les exemples de phrases sorties du contexte et en conséquence mal comprises et déformées sont fort nombreuses, mais vous me direz tout de même quand il vous arrive à vous de dire à quelqu’un qu’il est un sous-homme !
    Contexte ou pas, c’est inoui !
    Surtout quand le contexte est que ce cher Frêche est vexé que des Harkis soient allés assister à un évènement UMP, à Palavas si mes souvenirs sont bons.
    Vous auriez réagi sur l’histoire des noirs dans l’équipe de France, je me serais tue, mais sur les harkis, c’est injustifiable.
    Encore toutes mes excuses Liberal, et Koz également.

  • Carissimo Gilbert,

    Pour reprendre un schéma à la mode actuellement pour parler de notre président, je m’ attachais à la forme de vos commentaires plus qu’ au fond. Vous ai-je d’ ailleurs souvent contredit ?

    Il m’ arrive parfois de croiser Frèche lorsqu’ il revient dans sa bourgade natale prés de laquelle j’habite. Je me fais sans doute des idées mais il donne l’ impression de presque souffrir de son quasi anonymat. Vous me connaissez un peu; je tremble à l’ idée qu’ il aurait pu faire carrière politique sur place. Que serait devenu Puylaurens ?!

  • Ma chère Cilia,

    Je comprend votre émoi !
    Je suppose que (dans votre ire ! )vous navez pas lu que j’expliquais que Frêche EN ACTES a beaucoup plus fait pour les immigrés que la direction du PS.
    Je suppose que vous ignorez que les 3 Harkis en question (et affiliès à l’UMP,) étaient venus pertuber une remise de gerbe (à laquelle ils n’étaient pas invités) dans un cimetière.
    Je n’approuve pas la phrase de Frêche, je me permet seulement de signaler à votre indignation, que ces trois grossier connards auraient pu être Chinois ou Parisiens, Frêche les aurait traité de sous hommes de la même façon.

    Ce n’est donc pas une phrase raciste comme la presse vous en a fait accroire !

    Bizarre, en l’occurence que la gauche soit tombée comme un seul homme dans un piège tendu par l’UMP, est assez drôle !
    J’espère ma chère Cilia, que vous êtes rassurée… ce n’était qu’un piège de la droite. Vous pouvez ranger votre indignation, maintenant.

  • @Delphine,
    Je viens déjà de répondre à un « hors sujet » de Cilia, et vous me lancez sur le sujet des niches et de la soi-disant matière cérébrale française tellemnt supérieure à celle des pauvres Asiatiques.
    Demandons à Koz de pondre un sujet là dessus… il y a tellment à en dire !

  • [mode HS]
    Comment ?
    Copinage Royal/Frêche et rapprochement Frêche/Hollande, dites-vous …

    Soyons fous … est-ce que Frêche serait entremetteur pour un rabibochage Royal/Hollande ?

    [/mode HS]
    😉

  • Ah ben oui, c’est la faute aux medias.

    Je me demande d’ailleurs ou sont tous les copains proprietaires de journaux/tv/etc…

    Le plus drole, c’est que mon voisin vient a l’instant de me passer le daily mail (que je ne lie pas, c’est pas tres bon mais c’est lu par des millions de personnes c’est plutot reac et ca supportait Sarkozy), et sur une page pleine, un article intitule:

    « The man who’s made a mockery of France ».

    Le sous titre c’est:

    « with his lurid love life and appaling political gaffes, is Sarkozy – who promised so much – his nation’s worst President for decades? »

    Il faut quand meme le faire apres 8 mois de presidence ! Meme les journaux anglais s’y mettent !!!

    Ce gars la m’epate. Non pas qu’il soit mauvais, je ne m’attendais pas a autre chose. Mais qu’il se plante si vite et autant, c’est epatant.

    De toute facon, il ne peut pas faire grand chose, et en faisant ratifier Lisbonne, il s’entrave encore plus. Ce qui en soi est bizarre, mais bon.

    Mais je ne m’inquiete pas pour lui, bientot il va nous dire que c’est la faute de la BCE.

  • eponymus a dit « La presse NE REFLETE PAS l’opinion publique. La presse tente de FABRIQUER l’opinion publique et y arrive parfois. »
    J’ai souvent cette impression. Je me suis fait la même reflexion vers le mois d’octobre en me disant que c’était commode pour l’opposition de reprendre le leit-motif du pouvoir d’achat pour critiquer le gouvernement :
    – c’est une notion simple et qui parle a tout le monde.
    – c’est une notion assez large pour s’appliquer à tout sujet/réforme abordé (régimes spéciaux,…)
    – dans l’état de déliquescence de l’opposition qui passait son temps à se déchirer, c’était une parade rapide et efficace.

    Néanmoins maintenant en y réfléchissant, je ne suis pas sûre que cette notion ait été « fabriquée » en septembre/octobre, ni encore moins qu’elle ait été le leit-motif de la campagne de NS.
    Je crois que c’est au moment de la discussion sur la TVA sociale en juin, que ce concept-argument a pris forme et est devenu le principal argument pour contrer toute réforme.

    Le contexte économique et les médias ont fait le reste.

    Ce que je ne comprends pas mais je n’ai pas la distance necessaire en politique pour le juger, c’est pourquoi NS qui savait que les réformes allaient être dures pour les citoyens et s’inscrire dans la durée, n’a pas été assez transparent. Il aurait été plus sage de dire, comptez sur moi mais les réformes vont être difficiles et longues et vous ne pourrez en voir les effets que dans deux ans au minimum. Pas très vendeur pour un politique, je sais… mais il devait bien savoir que les français sont d’un naturel impatient. Fillon le dit maintenant…

  • seulement comment arrivez-vous à séparer le fameux « travailler plus pour gagner plus », ou le slogan « tout devient possible » du thème du pouvoir d’achat dans une société de consommation ?

    Si vous voulez gagner plus de billets, à votre avis, c’est pour en faire des confettis ?
    plus de pièces jaunes, pour les refiler à Bernadette ?

    Il faudrait veiller à ne pas écrire trop n’importe quoi .

  • Une fois de plus, je remercie tout le monde de bien vouloir rester dans le sujet. Et je répète que je conçois cela comme une simple marque de respect de l’auteur du billet… et je le dis cette fois avec d’autant plus de facilité que ce n’est pas moi.

  • Ozenfant « la soi-disant matière cérébrale française tellemnt supérieure à celle des pauvres Asiatiques »

    Je n’ai dit ni que la matière cérébrale française était supérieure, ni comparée avec celle des Asiatiques. Calmez-vous, respirez profondément et relisez tranquillement.

    Je dis, et je suis bien placée pour le savoir, que notre identité nous amène à être bons, voire très bons dans le domaine des nouvelles technologies. Notez qu’il n’est pas question des Asiatiques, ni de matière cérébrale. Notez, notez, vous dis-je, ça m’évitera de devoir vous faire relire ce que j’ai écrit.

    La créativité et l’ingéniosité française sont reconnues. Faites-vous partie de ces gens qui pensent qu’il ne peut rien sortir de bon de ce pays, ni de ses habitants ? Si non, alors admettez nos points forts.

    Il y a beaucoup de domaines dans lesquels nous pourrions établir une supériorité comme il y en a beaucoup pour lesquels c’est perdu d’avance. Les nouvelles technologies font partie des domaines à fort potentiel pour la France, elles ne sont quasiment pas du tout soutenues, ni au niveau de l’emploi, ni au niveau de la recherche, ni au niveau de l’entreprenariat.

    Rien à voir avec le racisme anti-Asiatiques, alors merci de m’éviter de fausses accusations. Sérieusement, c’est pénible.

  • @Delphine,

    Nous voulons tous les deux le bien de notre pays, alors ce n’est pas la peine de vous sentir ulcéré à chaque fois que je n’abonde pas dans votre sens.

    Il se trouve, c’est comme çà, que j’ai posé de nombreux brevet que deux revues de grande diffusion ont salué cette semaine, dont une réalisation qui avait été présenté au journal 20 heures sur France 2.

    Il est exact que dans le domaine Aéronautique, Ferroviaire et Spatial nous sommes encore à la pointe de la technologie !
    Mais même cela est entrain de disparaître.
    Un sous traitant d’Airbus dans la région de Toulouse vient même de délocaliser SON BUREAU D’ÉTUDE !!!!
    Les Indous ont d’ores et déjà un niveau d’étude conséquemment supérieur au nôtre (Nous ne sommes plus que 27ème) et forment un nombre d’ingénieurs qui nous laisse pantois !

    Une des solutions est de réformer notre système fiscal afin que, dans un premier temps nous puissions AU MOINS être compétitifs avec les autres pays d’Europe.
    Ensuite pour nous permettre de développer nous même les domaines de plus en plus restreints ou nous disposons encore d’une avance technologique, car la technologie française développée en Chine, figurez vous… Ne redresse ni la balance commerciale, ni la perte d’emplois, ni le niveau de vie !

    Je ne voulais pas aborder le sujet, car il constitue un sujet en soit, mais votre absence de doute confondante m’a un peu forcé la main.

  • Libéral,
    Pour en revenir au sujet, rien qu’au sujet, je partage votre point de vue, qui est si j’ai bien compris que personne ne se souvient -en fait- que la campagne se soit faite sur ce sujet.

    Ni moi non plus, par contre je me souviens parfaitement qu’une semaine avant les élections, j’étais prêt à voter pour Sarkozy quand il à présenté le fameux plan de relance Borloo/Arthuis !

    Il ne parlait pas précisément de pouvoir d’achat, mais un plan de relance économique et l’abandon de la fiscalité la plus désuète d’Europe (avec l’Italie)… subodore une amélioration du niveau de vie.
    Du moins quand on à une once de notion de micro-économie !

  • Ozenfant > J’ai beaucoup de mal à vous suivre. Il semblerait que nous soyons d’accord sur le fond, donc j’ai du mal à relier ce dernier commentaire avec le précédent.

    Quant à être ulcérée, c’est gentil de me prêter vos sentiments, mais je préfère les miens. : )

  • Dans le commentaire qui ne vous aurais (DONC) pas ulcéré, je voulais seulement dire que nous ne devons pas compter sur notre matière grise à vendre aux pays émergents, comme le pensent certain économistes « télévisuels » (qui n’ont jamais exercé dans l’économie concrète).
    L’Inde, la Chine, (la Malaisie, bien sûr La Corée et le Japon) sont capables de lancer des satellites, de construire des centrales atomiques (Déjà ou bientôt).
    Quand aux niches de développement durable (Eoliennes et autres), nous avons 10 ans de retard sur l’Allemagne et même l’Espagne !
    Il faut donc ne négliger aucune piste mais ne compter que sur nous mêmes… Hors la première piste concernant notre handicap majeur à été promise, puis abandonnée par Lagarde (qui elle non plus n’a jamais fait partie du monde de l’entreprise et de la gestion).

  • @ Cilia

    « Maintenant, sur le pouvoir d’achat, le caddie que tu as rempli avec toute l’intelligence, toute la fidélité à la qualité de l’alimentation dont je t’accorde aisément le crédit, le problème n’est pas qu’il ne coûte que 40 euros, mais qu’il y a deux mois, le même en coûtait 35, quatre mois avant 30, et on pourrait facilement remonter ainsi… »

    Bon, franchement, je ne crois pas que Besancenot aurait même osé – parce que si on suit ton raisonnement, il y a 1 an, le caddie on te le donnait, et un an encore avant, on te donnait 40 € pour que tu les aides à se débarrasser de la nourriture qu’ils vendaient.

    A moins que le pays ait connu une fièvre inflationniste ces dix dernières années mais il aurait fallu me prévenir, on me dit jamais rien !

    Mon point, de toute façon, n’était pas exactement là. Je ne dis pas que l’inflation n’a pas augmenté ces derniers mois – elle a effectivement plus fortement progressé à partir d’Octobre et l’opposition s’est saisi de l’indice pour commencer à marteler qu’en termes de pouvoir d’achat « le président n’avait pas tenu sa promesse ». En 2007, elle est officiellement, et sans tenir compte des aspects dont je parle, de 1,5% en moyenne. En 2008, dans les premiers mois, selon les indices, elle décolle et ça, c’est absolument indéniable.

    Ce que je voulais dire en citant ces exemples, c’est justement qu’il y a une nette différence entre l’appréciation des français sur la baisse du pouvoir d’achat et la baisse réelle. Ta remarque tend d’ailleurs à le prouver.

    Deuxièmement, je parlais du discount et du hard discount. La moyenne est de l’ordre de 30 à 40% moins cher. Donc, sur le budget alimentaire du famille en difficulté, la simple implantation d’un discount dans une zone permet une économie d’autant sur ce budget pour une famille – autrement dit, une augmentation de son pouvoir d’achat (poste alimentaire) d’autant.

    Et en entrant dans les détails de l’offre produits dans ces magasins, je voulais aussi dire, qu’il y a un aspect qualitatif qui n’est pas sans importance dans l’appréciation générale du pouvoir d’achat. En termes plus clairs, le saumon fumé qui était un produit d’hyper luxe il y a 30 ans, se trouve à un prix cassé plus qu’abordable dans ces hard discounts. Il est pas terrible, d’élevage, mais disponible, possible à très bas prix. Je veux dire que mes parents qui gagnaient raisonnablement leur vie n’ont pu en acheter qu’après leur 40 ans et encore, ils n’en mangeaient qu’une fois par an.

    Il y a en fait plusieurs façons d’apprécier le pouvoir d’achat. Le qualitatif n’est pas pris en compte dans les indices qui se basent sur des produits types.

    L’arrivée des produits low cost par exemple dans l’habillement ont fait qu’en 2007, ce poste n’a augmenté que de 0,6%. Et encore, il s’agit d’une moyenne – certaines personnes peuvent en s’habiller qu’en low cost.

    Je ne parle même pas de tout ce qui touche à l’électronique – tu peux avoir un lecteur DVD de salon aujourd’hui pour 30 €. Le plus bas prix atteint par un magnétoscope avant la généralisation des DVD a été de 200 € environs.

    L’accès à Internet avec la généralisation de l’ADSL est un facteur culturel et un accès média à low cost. En 99 un utilisateur régulier pouvait payer jusqu’à 150 € par mois voire plus en frais téléphonique/internet. L’apparition de la voix sur IP et le dégroupage total a rendu le téléphone fixe pratiquement gratuit.

    On peut parler de l’augmentation faramineuse de l’essence mais sur le long terme, les voitures consomment considérablement moins.

    Bref, je ne vais pas essayer de recomposer les indices avec tous les arbitraires que cela supposeraient de ma part mais il est évident qu’en termes qualitatifs, on peut dire que dans ces domaines le pouvoir d’achat (dans le sens, ce que l’on besoin de dépenser pour obtenir le mm résultat) a considérablement augmenté.

    De fait, la perception même des « travailleurs pauvres » sur le long terme est très différent de ce qu’elle pouvait être il y a 30 ans. La France reste un pays riche et qui s’est enrichi dans les 30 dernières années. Et se serait certainement beaucoup plus enrichie sans les années Mitterand/Jospin/Chirac.

    Je me souviens d’une discussion avec mon père qui m’expliquait qu’après des mois de grève en 68, les ouvriers dont il faisait partie, avaient obtenus environ 10% d’augmentation de salaire. Environ 1 an plus tard, cette augmentation avait été complètement absorbé par l’inflation. En un an, cet acquis, oh combien important, avait juste disparu. Sans des mesures à longs termes visant à redresser l’économie en général, autrement dit, les entreprises et le marché de l’emploi, les solutions à courts termes sont vaines et inefficaces.

    Que disent Bayrou ou les ténors du PS vis-à-vis de tout ça et en particulier de la conjoncture énergétique et des soubresauts sur les prix des produits frais ou des céréales ? Ils disent, très contents, avec un sourire jusqu’aux oreilles, en sabrant le champagne à l’avance pour les municipales : « Voilà, on vous l’avait bien dit ! On savait bien qu’il n’arriverait pas à tenir ses promesses vu l’écroulement de l’économie américaine. Il est juste prisonnier, comme les autres de cette conjoncture. » Et, grâce à quelques campagnes de presse bien senties, un manque cruel de marketing de la part de l’Elysée, une mollesse invraisemblable de l’UMP, ils vont largement gagner les municipales.

    Super ! Mais bon, maintenant on fait quoi ? Ce que propose Royal ? C’est tellement insignifiant que ses propositions pourtant passées au 20H n’ont même pas été commentées. Comme le disait Margit dans un post sur un autre sujet : Baisse de la TIPP : à peine 0.01 ct pour le consommateur ! Baisse de la TVA de 0.5 % : avec les arrondis, ça ne fait même pas varier le prix du pain ou des pâtes (Vérifiez le vous-mêmes !) – économie sur un chariot de 100 € : 0.50 € !

    Je revois les titres médias d’il y a quelques semaines : les entreprises n’ont jamais fait autant de bénéfice. Ah bon ? En fait, il s’agit des entreprises du CAC 40 qui, en moyenne, n’ont, si je me souviens bien, que 30% de leur personnel travaillant en France. L’énorme masse des entreprises, (et donc le cœur de l’emploi en France), rame pour simplement payer leur staff.

    Finalement, j’ai bien peur que nous allons devoir effectivement chercher de la croissance. Une bonne idée serait peut être d’abord de nommer une commission d’experts, trans-courants avec pour mission d’analyser la société française afin de trouver les verrous qui la bloquent. Ensuite, que les législateurs en collaboration avec les partenaires sociaux ou autres parties directement concernées, mettent au point des solutions sur la base de ce rapport afin de ne léser personne et ouvrir ces verrous pour que dans quelques années, la croissance puisse repartir, le plein emploi puisse être atteint et que le pouvoir d’achat remonte enfin.

    Ah bon ? Vous dites ? Le rapport Attali ? Mais nous allons dans le bon sens alors, non ?

  • @jmfayard,
    Arrête de faire semblant d’être mauvais en maths 🙂
    Prends 10 Français et 10 Danois.
    5 Français bossent 35h, 5 Danois 37h
    3 Français bossent 25h, 3 Danois 27h
    2 Français sont inactifs, 2 Danois bossent 17h
    Résultat, chaque Français bosse moins que son équivalent Danois, mais la moyenne des Français (qui bossent) est de 31,25 quand la moyenne des Danois est de 30.

    @Polydamas,
    J’ai posté une (longue) réponse au billet d’econoclastes.

  • eponymus,

    C’est vrai, mes proportions étaient très « marseillaises ». Si cela te suffit pour démontrer qu’il n’y a aucun problème d’augmentation des prix alimentaires, j’en prends note.
    Pour le reste, en ce qui concerne les propositions de SR ou Bayrou, je ne crois pas avoir dit un mot les défendant, ni contre le rapport Attali.

  • « Si cela te suffit pour démontrer qu’il n’y a aucun problème d’augmentation des prix alimentaires, j’en prends note. »

    Zut… j’ai encore fait trop court comme commentaire… 😉 mais je croyais que mon « En 2007, elle est officiellement, et sans tenir compte des aspects dont je parle, de 1,5% en moyenne. En 2008, dans les premiers mois, selon les indices, elle décolle et ça, c’est absolument indéniable. » suffisait.

  • @Eponymus,
    Les services de Bercy ont lancé une enquête pour vérifier les hausses des prix de grande consommation à la suite de la publication d’une enquête de l’Institut national de la consommation dans le magazine 60 millions de consommateurs. L’INC a constaté une flambée des prix de certains produits alimentaires entre fin novembre et début janvier, les hausses atteignant parfois près de 50%. Elle constatait notamment de 31% à 45% d’augmentation pour les spaghettis, 17% à 40% pour les yaourts, 10% à 44% pour le jambon.
    « Il » a dit: « Il y a des prix de produits qui augmentent de façon tout à fait excessive alors même que la matière première ne justifie pas cette augmentation ». Il a également évoqué « des excès réels que vous rencontrez tous les jours quand vous faites vos courses », prenant l’exemple d’un produit à base de blé qui a augmenté de 27% dans une grande surface, et baissé de 4% dans une autre. « Allez comprendre ». « Nous allons dénoncer ceux qui se livrent à des augmentations insupportables de leurs marges qui ne sont pas justifiées », a-t-il prévenu.
    Qui est « il », Eponymus ?

    Je suis plutôt d’accord avec vous Eponymus, sur la partie ne concernant pas l’augmentation des prix.
    Ayant fait moi, même les courses pour ma dernière affaire (un restaurant gastronomique) pendant de nombreuses années, je vais vous donner une piste: LE LEGUME LE PLUS CONSOMMÉ… La patate (avec le boeuf et la Porsche) . Je l‘achetais (Bintje) 0,60 franc en 1999, elle vaut aujourd’hui 0,60 € en discount.

    Je suis donc d’accord en gros avec votre appréciation de la crise économique.
    Mais quand vous dîtes il faudrait lancer une commission d’expert, je pense que vous plaisantez !

    Avant les élections toute la majorité était derrière le plan de relance de mon -client- J. Arthuis, le président de la commission des finances du sénat. Tout ce que comprend le monde du travail de gens un peu réaliste en micro-économie sait depuis des lustres de quoi nous souffrons.
    D’ailleurs les pays comparables qui marchent (tous) mieux que nous ont effectué cette révolution fiscale depuis des années. Cela fait 29 ans que nous savons et que les gouvernements de droite comme de gauche le savent (en privé pour la Gauche qui dit l‘inverse en public).

    J’en ai parlé plus en détail dans un de mes posts précédent !

  • Eponymus, votre analyse de l’inflation est surprenante.

    1) Sur les chiffres :

    Les séries de l’INSEE donnent pour l’indice des prix à la consommation :

    Indices mensuels de prix des produits de grande consommation – Ensembles des ménages – France métropolitaine – Grande distribution – Ensemble

    Janvier 2007 : 114,3
    Décembre 2007 : 117,1

    Soit 2,8 / 114,3 = 2,45 % d’augmentation

    Pour les prix dans leur ensemble :

    Janvier 2007 : 113,19
    Décembre 2007 : 116,46

    Soit 3,27 / 113,19 = 2,88% d’augmentation

    On est loin des 1,5 % dont vous parlez.

    2) Sur la baisse des prix :

    Vous défendez, comme le gouvernement, deux voies pour augmenter le pouvoir d’achat.

    1. Travailler plus pour gagner plus : déjà traité
    2. Développer le low cost

    Evidemment, si on achète moins cher, on a plus de pouvoir d’achat.

    Mais encourager les gens à aller se fournir chez ED ou Aldi ou Lidl, c’est les envoyer vers des produits de moindre qualité, avec des conséquences sanitaires qu’on connaît : malbouffe, obésité, etc. Je ne dis pas que c’est seulement l’alimentation qui est la cause des problèmes de santé des pauvres, mais cela y contribue. Vous trouverez des tonnes de docs là-dessus.

    Vous parlez d’une augmentatrion générale de la qualité de la vie à prix raisonnable : électronique grand public, téléphonie, etc. Vous ne vous êtes pas dit qu’il fallait comparer l’accès à ces technologies selon les catégories de population. Quelle fraction de la population est connectée ? Combien au haut débit ?

    Et puis, parlons donc transports, puisque vous y invitez. Les gens qui ont besoin d’une voiture pour aller bosser sont ceux qui habitent dans les périphéries ou les petites villes. C’est un budget obligatoire : sans voiture, pas de boulot. Ce point ne vous a pas échappé. Travailler plus, c’est aussi prendre plus sa voiture. Je connais des gens qui ont fait le calcul : perdre leurs RTT pour aller bosser leur fait perdre de l’argent (ils n’auraient pas pris la voiture ce jour là) ! Intéressant, non ?

    Bref, la hausse des prix, notée par l’INSEE, est réelle. Elle est même très forte sur les produits de première nécessité : pâtes par exemple. Sans hausse de salaire, le pouvoir d’achat baisse, sauf à manger moins bien, s’habiller moins bien, moins consommer… Pour un même travail. Car le travailler plus est pour beaucoup un mirage : s’il n’y a pas de boulot en plus, il n’y a pas d’heures supplémentaires ! Sans rappeler que les chômeurs et les retraités ne font pas d’heures sups.

    Mais puisque vous êtes convaincu que tout cela n’est que problème de temps ou des mensonges de l’opposition et de la presse, pourquoi est ce que je continue à perdre mon temps ?

  • Pour en revenir aux causes de la constance du « pouvoir d’achat » comme thématique journalistique, on ne peut pas nier le poids d’une conjoncture qui pèse objectivement : c’est une réalité vécue un peu plus durement par bon nombre. Il y a peut-être une autre raison, d’ordre communication : c’est le thème le plus audible car le plus récurrent ; c’est le plus récurrent car c’est la stratégie simpliste mais efficace de l’opposition.

    C’est à mon avis d’autant plus efficace que le Président a inscrit sa communication sur un tempo de campagne, pas sur un tempo de quinquennat. Beaucoup d’idées neuves ou inattendues, mais en sautant d’un thème à l’autre, sans colonne vertébrale affirmée avec un peu plus de pédagogie.

    Il s’est entouré à l’Elysée de l’équipe gagnante après une brillante campagne. Je pense que ça se saurait si les meilleurs spin doctors étaient les plus qualifiés pour anticiper les réformes. Autre point frappant : il n’y a aucun politique dans l’équipe élyséenne.

    Je crains qu’il ne soit pas entouré de façon adéquate avec les besoins pour conduire les réformes pourtant voulues avec détermination et sincérité, et que c’est sa principale faiblesse.

  • Les commentaires qui suivent le billet de Libéral montrent à quel point le terme pouvoir d’achat est à la fois précis (MON pouvoir d’achat) et vague (LE pouvoir d’achat).
    LE pouvoir d’achat baisse ou n’augmente pas et on le constate d’après les billets postés:
    au coût du caddie, au temps travaillé, à la diminution de la production en France, au chômage des Jeunes et des Seniors, à l’importance des taxes, à la taxe professionnelle etc…………….

    Comment s’étonner qu’il y ait autant de versions différentes de la même histoire, on est en plein dans le vécu, le ressenti voire le politique ( mais c’est la même chose).

    Le problème de fond c’est le fait qu’on puisse aussi facilement habiller un rejet d’image croissant avec les vêtements d’un échec en termes de pouvoir d’achat.

    Ce n’est pas trivial, c’est majeur :
    Quand le ressenti est mauvais c’est soit que le produit est mauvais, soit que son marketing est inapproprié.
    Et là autant les cours suivi par notre président il y a quelques années pour se donner une image de professionnel avaient apporté un changement évident, autant ces quelques mois au pouvoir ont fait ressortir le naturel au galop.
    Tout se paie et surtout un changement d’image aussi flagrant.
    Ce n’est pas un problème de pouvoir d’achat c’est un problème de vente.

  • Vercaud a raison, c’est pour cela qu’il vaut mieux aller directement à la source originelle pour savoir si les Français avait bien entendu ce qu’ils ont cru entendre, à savoir, par exemple le discours du candidat Sarkozy lui-même du 14 fevrier 2007

    http://www.sarkozy.fr/video/?intChannelId=25

    c’est … triste et ce n’était vraiment pas la peine d’en faire toute une tartine sur ce blog

  • @ Vercaud
    Vous permettez, mon ressenti est très bon, peut-être parce que je ne me contente pas seulement à juger d’après ce que certains journaleux racontent.

    @ JD3000
    Je ne vois pas ce qui est triste … puis-je vous rappeler que nous sommes à 9 mois depuis l’élection présidentielle … RV dans 4 ans pour faire le bilan !

  • En ce qui concerne la taxe professionnelle – c’est moi qui en ai parlé- désolée, mais je ne parlais pas de la conjoncure actuelle.
    Si elle est un frein à la croissance, ce n’est pas d’aujourd’hui !
    Et pour la supprimer, il va falloir du courage et encore du courage.
    A chaque fois qu’un gouvernement en parle, il y a des levées de bouclier et des phrases genre : on fait encore un cadeau aux patrons ( sous entendus riches )
    Alors ce n’est pas un problème de marketing du gouvernement. Pas plus pour ce sujet que pour un autre.

    C’est un problème de dictature d’une certaine pensée normosée d’opposition systématique de toute avancée à la fois sur un plan idéologique ( faire comprendre que sans patron, il n’y a pas d’ouvriers , que les patrons ne sont pas tous riches et sont très très ponctionnés ) et sur un plan pragmatique ( oui, diminuer les charges des « riches » patrons, permettra d’embaucher et par là même d’augmenter la croissance ).
    A moins que le marketing passe par la perte d’une certaine liberté de la presse, ou tout du moins d’un contrôle ( a chaque fois qu’un titre ne sera pas en adéquation avec le corps de l’article : amende, à chaque fois que la presse ne sera pas objective : amende, à chaque fois que la presse diffamera : interdiction de publier pendant x semaines, etc…) ce que personne ne veut ( ni moi non plus, bien que je devienne de plus en plus agressive au cours de ces derniers temps ), je ne vois pas vraiment comment Nicolas Sarkosy pourrait vendre son programme de relance !

    Le pouvoir d’achat, la presse et l’opposition s’en contre fichent. Ce qu’ils veulent c’est le pouvoir.
    Point barre !

  • @Tara,
    Si j’ai bien compris, vous cautionnez les propos d’André Frossard (lol) :
    « On accusait autrefois les hommes politiques de ne songer qu’à « se remplir les poches ». Aujourd’hui, on ne leur reproche plus guère que de vider les nôtres.
    Nous avons généralement en France un gouvernement d’hommes qui savent ce qu’ils veulent. Ils veulent y rester. »

    Pour ce qui est de la Taxe Professionnelle qui représente une portion très mineure de l’assiette des taxes qui pèsent sur l’entreprise -on pourrait en parler plus en détail, mais c’est un sujet en soi- !
    L’assiette des taxes pesant sur les entreprise françaises ne pourrait diminuer -sans peser sur le budget de l’état- que si des prélèvements sur l’ensemble des transactions augmentent.
    En effet dans ce cas, et seulement dans ce cas, la somme ainsi dégagée pourra venir alléger les prélèvements pesant sur l’entreprise française.

    Il esl vital de bien comprendre çà !
    De çà ! dépend la relance économique !

  • Margit
    Heureusement qu’il reste des fidèles et je ne doute pas de votre ressenti mais, ce qui m’intéresse, ce sont ceux qui ont changé d’avis à ce jour : pourquoi ?
    Tara
    Bien d’accord qu’il y a un paquet de réformes à faire et depuis longtemps. Aujourd’hui cela excite non seulement ceux qui veulent le changement chez les autres mais aussi tous ceux qui se rendent compte que cela pourrait marcher. Nous n’avons jamais été aussi près de pouvoir faire sauter tous ces verrous qui paralysent la France et bien entendu cela engendre des réactions.
    Bien évidemment l’opposition veut le pouvoir qu’elle n’a pas et la presse suit l’air du temps pour vendre ses numéros !
    Alors chaque partisan perdu, même temporairement est un affaiblissement dangereux pour l’avenir.
    Vous ne voyez pas comment N.Sarkozy pourrait vendre son programme de relance ?
    Relisez vos cours d’économie, un client perdu coute dix fois plus cher à rattraper qu’un client à conquérir et en plus il raconte ses déceptions à tous le monde.
    Quand on veut gagner on ne perd pas ses clients par sa faute ,surtout quand on a démontré qu’on pouvait réussir et on ne met pas ses échecs sur le dos des autres, voire de la presse.
    Le marketing il est là.

  • Vercaud > Je suis d’accord sur ce que vous dites en termes de marketing. Par contre, vous oubliez qu’aucun produit ne pourrait subir une telle campagne de dénigrement. La loi contre la diffamation ou celle contre la publicité mensongère s’appliquerait.

    Le produit Sarkozy est attaqué sans que le service com’ puisse agir contre ceux qui se déchaînent contre lui.

    Nous avons ici un cas marketing exceptionnel.

    Je conseillerais une communication de crise axée sur le travail du Président. Terminé le people, que du boulot, que des vues de lui dans son bureau, en conseil des ministres, etc…

    Personnellement, je ne doute pas de lui et je suis persuadée que c’est une bête de travail qui abat des journées hallucinantes, mais je suis bien obligée de reconnaître que ce n’est pas l’image que l’on reçoit de lui. Même si le message est perverti par une presse hostile, il donne parfois aussi le bâton pour se faire battre.

  • Ma chère Delphine,
    Ne le prenez surtout pas mal, mais vous devriez douter !
    Non pas parce que c’est Sarko.. (quoi que ?).
    Non pas parce qu’il est de droite (Fillon à la cote).
    Mais parce qu’Aristote: « Le doute est le commencement de la sagesse. »
    Mais parce que Roger Martin du Gard: « La pensée ne commence qu’avec le doute.  »
    Mais parce que Montherlant: « La politique est l’art de se servir des gens. »
    Mais parce que Voltaire: « Les rois sont avec leurs ministres comme les cocus avec leurs femmes : ils ne savent jamais ce qui se passe. »
    Veuillez bien vouloir m’excuser, mais c’est le week-end !
    Oz.

  • J’adore les indicateurs soi-disant logico-inductif de l’argumentaire : le site et le père de Koz ! Non, vraiment, quand le sophisme se dispute avec le sorite, on frôle le raisonnement par l’absurde : les français auraient donc voté pour Sarkozy afin de « travailler plus pour… travailler plus », s’esclavagiser en somme.

    Et sinon, le foie de veau, c’était avec un chianti ?

  • Si vous voulez analysez un argumentaire, faites en sorte de ne pas vous tromper. Il n’y a que moi qui ait évoqué la réaction de mon père, évidemment. Quant au billet de Liberal, effectivement, il est plus pratique qu’il manque d’arguments si vous n’en retenez qu’un.

  • Bonjour,
    je suis un scientifique qui découvre les empoignades citoyennes du net, veuillez excuser mon ignorance des sujets socio-économiques, mais je m’interroge:

    D’après mes lectures, la méthode classique de Fourastié pour mesurer les prix réels consiste à calculer le temps de travail nécessaire à l’acquisition de tel ou tel produit.
    La hausse de pouvoir d’achat se définit alors comme la baisse des prix réels ainsi définis.

    Dans ce cas, la durée du temps de travail effectif n’a pas de lien avec le temps de travail nécessaire à l’achat d’un bien ou service.
    Autrement dit, travailler plus n’affecte pas le pouvoir d’achat.

    Est-ce une simple question de sémantique ou tout le monde parle-t-il de la même chose ?

  • Cà y est, j’ai trouvé les chiffres que je cherchais :

    http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?ref_id=NATSOS05108&tab_id=80

    Par quinitile, la répartition des dépenses des ménages.

    Ci-dessous la part consacrée à l’alimentation :

    Produits alimentaires et boissons non alcoolisées
    De 0 à 10689 euros 17,2%
    De 10690 à 14452 euros 16,5%
    De 14453 à 18427 euros 15,7%
    De 18428 à 25044 euros 14,9%
    Plus de 25044 euros 12,9%

    A comparer à 2001, par exemple :
    De 0 à 9441 euros 20,3%
    De 9442 à 12664 euros 19%
    De 12665 à 16278 euros 18,1%
    De 16279 à 22607 euros 16,4%
    Plus de 222607 euros 13,9%

    Autrement dit, le poids des dépenses dans l’alimentation décroît globalement dans le temps, mais la part des dépenses dans l’alimentation décroît avec l’augmentation du niveau de vie.

    Conséquence : si les produits alimentaires augmentent, c’est d’abord les moins aisés qui le subissent.

    On observe pour le logement un mouvement inverse : la part du poids des logements augmente pour tout le monde, en particulier pour les moins aisés.

    Enfin, le pire est sans doute que la part des dépenses de santé est la plus faible pour les ménages les plus modestes et que cette part décroît dans le temps plus que les autres catégories…

    Bref, le pouvoir d’achat est quelquechose de très variable selon les catégories de ménages et les segments de dépenses, qui nécessite donc une réponse sans doute différente selon les quintiles, en renforçant encore les augmentations de pouvoir d’achat pour les catégories les moins aisées dans les domaines qui les concernent le plus : logement, alimentation et transports.

    Est-ce vraiment l’objectif du « travailler plus pour gagner plus » ? La loi TEPA s’attaque t’elle aux difficultés de logement ? A l’augmentation du coût de l’alimentation et des transports ? Non, elle incite seulement à « travailler plus » d’heures suppplémentaires (car il est logique de gagner plus si on travaille plus, il ne manquerait plus qu’on gagne moins en travaillant plus…) Ce qui n’est pas de l’initiative des salariés mais de celles des employeurs, rappelons-le.

    La loi TEPA qui se donnait pour objectif d’augmenter le pouvoir d’achat (relisez la première phrase de l’exposé des motifs du projet de loi) semble donc assez peu destinée à régler les difficultés des moins aisés, qui voient leurs 3 principaux postes de dépense augmenter simultanément !

  • YR,
    Sarkozy, président de l’UMP fait une politique en faveur de son électorat de conservateurs nantis, comme le PS fait une politique en faveur de son électorat de fonctionnaires et de bobos nantis.
    Vous semblez surpris ?
    Les travailleurs pauvres sont toujours oubliés, c’est une constante du PS/UMP !

  • Si la loi TEPA s’atèle aux problèmes de logement:
    Elle ré instaure la déduction d’emprunts – en fonction du revenu- pour les ménages les moins aisés ( déduction des intérêts que j’ai connu soue VGE et que Mitterand a supprimée )
    Oui le gouvernement s’atèle au problème de logement : il a permis le changement d’indice utilisé pour l’ajustement des loyers, non plus basé sur l’indice du coût à la construction mais sur celui du coût de la vie ; et a ramené la caution de deux mois à un mois de loyer.

    Quand à la diminution de la part des dépenses de santé des ménages les plus faibles, elle me paraît normal s’il s’agit du reliquat à payer par lesdits ménages.
    En tant que professionnelle de santé, je peux constater tous les jours qu’un français peu aisé est pris en charge beaucoup plus qu’un français aisé ( c’est cela la solidarité, même si parfois, je m’agace devant le mépris affiché de certains (es) CMU estimant que tout leur est du )
    Il faut savoir par exemple, qu’un CMU ne verse pas un centime sur un appareil auditif, ce qui est loin d’être le cas pour un français ne possédant pas ce précieux sésame. Que les forfaits médecins et médicaments ne sont pas non plus dus pour les enfants et les personnes en situation précaires…
    Et que quiconque peut aller aux urgences pour se faire soigner gratuitement, fusse pour une égratignure, ce qui au demeurant engorge lesdites urgences ( les plus aisés soignent tous seuls les égratignures, voire ne les soignent pas )

    Pour l’alimentation, chacun ici en a parlé longuement, suffisamment pour dire qu’un kg de pommes de terre est toujours au même prix si on va dans un low cost.

    Enfin pour les téléphones portables et la connexion à Internet, mon expérience et celle de mon mari avec ses élèves montrent que les études qui indiquent 90% de la population ayant un portable paraissent justes ( avec une utilisation au demeurant fort inutile , lorsqu’on pense que les élèves issus de milieux défavorisés passent leur temps -et leur forfait- à se téléphoner et s’envoyer des SMS en cours ) et les connexions à l’internet sont des plus courantes – avec un matériel qui est changé beaucoup plus souvent que dans les familles aisées. C’est leur choix, que je respecte ( sauf les portables pendant les cours et dans le train ), mais qu’ils ne viennent pas se plaindre de ne pas pouvoir payer un cent de plus sur un paquet de pâtes.

    Quant à la taxe professionnelle, je ne sais pas si elle est d’une proportion mineure de l’assiette d’imposition, mais c’est énorme en soit « (La taxe professionnelle (TP) est un impôt local contribuant au financement des charges des collectivités locales.
    A la taxe professionnelle proprement dite, s’ajoutent 3 taxes additionnelles :
    la taxe spéciale d’équipement,
    la taxe perçue au profit des Chambres de commerce et d’industrie (CCI),
    la taxe pour frais des Chambres de métiers et de l’artisanat. »)
    http://www.apce.com/index.php?pid=850
    Elle est basée sur les immobilisations corporelles (immeubles, terrains, etc, déjà imposés au titre de la taxe foncière ) et sur une fraction des recettes réalisées ( déjà imposées au titre de l’imposition sur les revenus ), une cotisation – minimale – de 1,5% sur la valeur ajoutée ( en plus de la TVA )…
    Tout un poème…

    Sans doute normal que les patrons travaillent plus pour gagner moins…

  • Ozenfant > Puisque vous voulez pinailler, je reformule :

    Je ne doute pas suffisamment de Sarkozy pour remettre mon choix en question s’il devait y avoir de nouvelles élections. Les doutes que j’avais avant 2007 n’ont pas augmenté.

    Ca vous va ? : )

    Quant à la dernière phrase sur le roi et ses ministres, je pense que Sarkozy est probablement une splendide exception à cette règle. S’il y a un gouvernement que je trouve globalement en phase avec la réalité, c’est bien celui-là.

  • @Tara,
    En effet, la pomme de terre est toujours au même prix chez Liddle: Vous avez bien lu mon post, ici même (lol). Il y a des informations fiables parce que directes (parce qu’on les a vécues), il y a les informations qu’on invente pour faire valoir son point de vue.
    Ayant fait (je me répète) les achats d’un « Gastro » pendant ces 20 dernières années je peux témoigner que le kilo de « BINTGE » est bien toujours à 60 centimes depuis 2000, juste au moment du passage à l’€ !
    60 centimes de Franc en 2000, 60 centime d’€ en 2008. En effet la pomme de terre n’a pas augmenté.

    Pour la taxe pro. Elle parait peut être énorme à un béotien, puisqu’elle n’est prélevée qu’un fois par an. Une affaire s’étendant sur 500 m2 et employant 10 personne va payer 3000 € de taxe pro: ce n’est pas rien !
    Mais une telle TPME va payer 5000 € de TVA et 5 à 10.000 € de charges sociales, selon la hauteur des salaires…. Par mois cette fois-ci !
    On peut dire que sur une moyenne de 150.000 € d’assiette d’impôt avant bénéfices, un patron ne se soucie pas trop de savoir si sa taxe pro. Va lui coûter 2500 plutôt que 3500 € !

    Le Medef à bien joué en faisant sa pub sur cette taxe mineure, mais à moins d’en faire un argument politique, sa portée me semble extrêmement réduite.
    Et moi, en tant que patron, j’ai toujours séparé le politique de l’économique.
    Une économie est bonne quand elle permet aux patrons d’investir dans l’affaire, de prospérer à long terme et donc d’embaucher.
    Une économie est mauvaise quand elle taxe le travail, et nous incite (les patrons) à thésauriser en taxant plus l’embauche que les bénéfices à court terme.

  • « Vous ne vous rappelez pas de tout ça ? »
    Oui, je ne me rappelle que de ça.
    A partir de ce moment-là, si vous vous niez, je me dis simplement qu’il est inutile de lire la suite du billet. Sarko a orienté toute une partie de sa campagne sur le pouvoir d’achat. Si votre mémoire est si défaillante, vous pourrez regarder cette petite video qui explicite tout :
    http://video.seniorplanet.fr/video/iLyROoaftCZn.html?xtor=EPR-20

  • Il eut été judicieux de se replonger dans l’ambiance de la campagne présidentielle à travers d’autres outils que les blogs soit disant « influents » (ils n’influent pas grand chose en fait) ou la presse.
    Les analyses d’opinion de l’époque, par exemple
    http://www.bva.fr/new/sondage_orange_bva_5.htm

    « Synthèse des résultats
    Des enjeux électoraux avant tout sociaux
    Les thèmes décisifs, ceux qui pèseront le plus dans le vote sont, selon les Français eux-mêmes, « la pauvreté et la précarité », puis « le chômage » et enfin « le pouvoir d’achat ». »

    ou ici
    http://www.ifop2007.fr/cms/analyses/analyses/les-ouvriers-enjeu-de-la-presidentielle
    (il y en a pléthore)

    Se poser deux ou trois questions simples sur ce qui a vraiment influencé l’électeur au moment du vote

    1) quelles étaient ses attentes ? (à quel discours était-il sensible ?)

    2) Si Sarkozy a été élu aussi largement, n’est-ce pas justement parce qu’il a su donner l’image de celui qui semblait pouvoir répondre le mieux à ces attentes ?

    3) A-t-il volontairement ou involontairement donné cette image à travers son discours (car je crois que la parole du candidat lui-même est toujours plus influente que tous les commentaires qu’elle suscite).

    Autrement dit :

    Soit il a été élu sur un « mal-entendu »
    (Par exemple, lui disant « travailler plus », l’auditoire entendant « gagner plus » ?)

    Soit il n’a pas été élu sur un « mal-entendu », et certaines catégories d’électeurs apparemment commencent sérieusement à penser -c’est leur droit- qu’il y a eu tromperie. (je penche pour cette seconde hypothèse)

    Voir que c’est la catégorie des « bas salaires » qui a décroché la première et violemment entre octobre et novembre. (Les « bas-salaires » sont un bon thermomètre. C’est un peu comme l’eau qui à un degré près devient de la glace.)

    On lit : « c’est une bête de travail qui abat des journées hallucinantes » On ne lui en demande pas tant, juste d’être efficace.
    Les deux années à venir risque d’être très difficiles. Une croissance à moins de 2% est destructrice d’emplois.
    L’économiste Marc Touati répète souvent qu’il dire la vérité. Combien de bêtises Christine Lagarde a-t-elle raconté depuis juin ?

    Et puis ça fait non pas 9 mois, mais 9 mois + 5 ans.
    Le concept de la rupture a été bien vendu, mais il s’affaiblit. Et pour cause.
    Si les 9 derniers mois sont différents, cela tient surtout à la personnalité du président. Ils l’ont été aussi dans le sens d’une rétrogradation (laïcité, « droits de l’homme », relations avec l’Allemagne…)

    Etonnante cette amnésie collective sur le fait incontestable que l’UMP a les pleins pouvoirs depuis 2002. Il faut croire que ces 5 années inspirent la honte.

    « La gauche (ou d’autres) ne ferait pas mieux » : hypothèse impossible à prouver. Il vaudrait mieux abandonner cet argument.
    Plus solide, il me semble, est l’argument suivant : si Sarkozy, qui avait un si bon programme, crée autant de commissions, c’est qu’en vérité il ne sait pas dans quelle direction aller.

    De la « com », on en a été gavé, surtout autour de sa personne. Mais au fond, sait-il seulement dans quelle direction aller ?

  • Amusante, votre relecture de l’histoire, JD3000. On sent bien que vous vous l’êtes répétée jusqu’à en être tout à fait convaincu. Amusant, oui, vraiment.

  • bin moi je ne trouve pas ça drole qu’on ait encore une fois trompé les gens.
    si c’est votre cas tant mieux pour vous.
    (« triste », je l’ai écrit plus haut)
    Le décrochage historique dans les sondages montre quoi sinon que les électeurs ont l’impression d’avoir été trompés par ce type ?
    D’après vous ?

  • Qu’ils aient l’impression, c’est possible. Que cette impression leur ait été soufflé par le TSS et la folie médiatique anti-Sarko, c’est probable. Que Sarkozy ait réellement trompé ses électeurs, ce n’est certainement pas en 9 mois qu’on peut le dire.

    A moins que vous ne fassiez partie des gens qui n’ont aucune idée de la façon dont se gouverne un pays, vous devez comprendre que les réformes ont besoin de temps pour prouver leur efficacité. Essayez de faire un demi-tour au frein à main avec un pétrolier, on en reparlera.

  • On est à plus de 120 commentaires sur ce billet et les commentateurs socialistes disent tous la même chose: Nicolas Sarkozy a été élu par les Français pour qu’il augmente le pouvoir d’achat des Français, c’est sûr, c’était le thème principal de sa campagne, dès le début, « travailler plus pour gagner plus » cela veut bien dire augmenter le pouvoir d’achat, non? Maintenant (grosso modo) 70% des Français ne sont pas contents parce qu’il ne fait rien pour augmenter le pouvoir d’achat, donc il ne respecte pas la promesse pour laquelle il a été élu.

    Tout ça me fait bien marrer. Dans les 70% de Français qui ne sont pas contents, il doit y avoir forcément une grande partie des 47% de Français qui n’ont pas voté pour Nicolas Sarkozy au deuxième tour. Eux, qu’on va appeler le groupe R2 (Royal 2è tour), n’ont pas voté pour « travailler plus pour gagner plus », alors pourquoi sont-ils pas contents, hein?

    En fait, les seuls Français de qui on peut dire que sans aucun doute, ont voté pour « travailler plus pour gagner plus », sont les électeurs qui ont voté pour Nicolas Sarkozy au premier tour (groupe S1), soit 32% de Français. Le reste des électeurs ont préféré voter pour autre chose. Et puis, ceux qui n’ont pas voté pour Sarkozy au premier tour, mais qui ont voté pour lui au deuxième tour, on dû ce dire: ben tiens, j’avais pas compris que Sarkozy c’était le candidat du pouvoir d’achat, ça m’intéresse, je vais voter pour lui parce que six mois après son élection, mon pouvoir d’achat va augmenter. Cela fait 53%-32%=21% des Français et ceux-là, ils doivent être vachement pas contents aujourd’hui (53% c’est le groupe S2 (Sarkozy 2è tour) moins S1, égal 21%(S2-S1). Le problème est posé comme en CM2 pour que même un enfant de 10 ans puisse suivre).

    D’où sortent-ils les 70% de pas contents?

    Mon hypothèse est que soit il s’agit de R2 + (S2-S1)= 68%, plus une poignée du groupe S1 pour totaliser 70% des Français. Donc en réalité une proportion très faible des Français qui ont voté pour Sarkosy ne seraient pas contents aujourd’hui.

    Ou que les 70% des pas contents, sont tous des électeurs de Nicolas Sarkozy (groupe S2, 53%) plus 36% des électeurs de Royal au deuxième tour (36% de R2=17% du total des électeurs qui additionnés à S2 font 70% de pas contents). Dans cette deuxième hypothèse, tous ceux qui ne seraient pas mécontents de Nicolas Sarkozy, seraient tous des électeurs de Mme Royal, étonnant, non?

    Conclusion: je suis socialiste et j’ai voté pour Royal au deuxième tour;
    1) je n’ai pas voté pour une augmentation du pouvoir d’achat, mais je suis tout de même déçu qu’il n’a pas augmenté,
    2) je n’ai pas voté pour une augmentation du pouvoir d’achat, alors pourquoi me plaindre…

  • Crouiiick, crouiiick… je reviens avec mon caddie, celui avec la roue droite qui couine à cause de la feuille de salade coincée dedans…

    Au delà de ces chiffres reste la perception que les consommateurs ont de la baisse de leur pouvoir d’achat. Et qui peut être bien différente de la réalité.

    En effet, même en tenant compte des hausses récentes, on s’aperçoit que les produits hard discount n’augmentent pas de la même manière que les produits dits de marque distributeurs (U ou Carrefour, etc.) n’augmentent pas de non plus. Seuls certains produits de marque augmentent soudainement de façon significative. En fait, depuis les accords Sarkozy avec la grande distrib en 2003 si je me souviens bien, la baisse a été de d’environ 3/4% les années suivantes. les hausses récentes rétablisse cette baisse à un point 0. Bien sur, il ne faudrait pas que cette hausse se confirme. Mais le gouvernement semble y veiller.

    En fait si on analyse les produits de marque Consommateur on s’aperçoit qu’au fil des ans, ces produits sont de plus en plus concurrentiels en termes de qualités avec les produits dits de marque. Au début, ils copiaient en moins bien les produits de marque mais aujourd’hui, ils rejoignent en qualité et même dépassent certains produits dits de grandes marques.

    Le même phénomène s’observe avec les produits hard discount.

    De plus, « produits hard discount » ne veut pas dire, junk food. Désolé. Au contraire. On s’aperçoit en fait que les produits de grandes marques sont des produits transformés vendus ensuite jusqu’à 500% de leur prix réel (carottes râpées toutes prêtes par exemple). C’est aussi Coca, les surgelés « fabriqués » par le chef Jesaisplusqui du restaurant Jesaisplusquoi et un tas d’autres produits pour les gosses qui pourraient tout aussi bien disparaître des rayons sans que ça gène personne, bien au contraire.

    C’est la même chose avec les produits soit disant hyper sains etc. genre Kellogs (récemment condamné) ou les yaourts au biobidulus atomique hyper sains de chez Sain & fils. Pratiquement aucun avantage diététique mais vendus 5 fois plus chers.

    Les habitudes de consommation ont changé et c’est justement les produits junk food qui grèvent à fond les caddies des ménagères, pas les produits frais même « non hard discount ».

    Enfin, sur l’alimentaire, il faut savoir que les fonds de pension se sont jetés dans un cadre purement spéculatif sur les matières premières. Sur le blé par exemple, pour se faire du blé. Cette hausse a servi de prétexte de manière abusive à les grandes marques ainsi qu’à certains distributeurs pour imputer des augmentations faramineuses. Mais c’est une hausse passagère spéculative dont ils sont d’ailleurs en train de se retirer. Il est même possible, du fait de l’attention portée à ce sujet par la presse, qu’ils baissent leurs prix dans un proche futur.

    La vraie baisse du pouvoir d’achat, est surtout pétrolière. Et elle impacte d’ailleurs sur tout un tas d’activité lié indirectement à l’alimentaire. Là encore c’est un cadre spéculatif même si c’est une tendance haussière stable bien sur. Mais après tout, que le pétrole coûte de + en + cher, d’un point de vue environnemental et en termes d’indépendance énergétique est une bonne chose souhaité par la plupart des écolos. Donc de quoi se plaint-on ?

    Et surtout, qu’est ce que NS a à voir avec ces hausses spéculatives ? Qu’est-ce que ces faits on a voir avec la politique à longs termes du gouvernement actuel ? A part, bien sur, l’exploitation politique à quelques mois des municipales d’un thème facile par la gauche qui n’aurait pas fait mieux dans e même temps (il suffit de lire les propositions de Royal pour s’en convaincre).

  • @ pepito :
    Votre argumentation a une certaine logique.

    Si quelqu’un n’a pas voté Sarkozy, en gros il a le choix entre fermer sa bouche ou s’estimer heureux que quelques mesures vont dans son sens ? Belle idée du débat politique…

    Enfin, je vous rappelle que ceux qui ont voté Royal, selon votre logique, auraient donc voté pour un SMIC à 1500 €, une revalorisation des petites retraites, etc. Donc pour la hausse du pouvoir d’achat. Conclusion : au contraire de votre logique, ceux qui ont voté Royal ont d’autant plus de raisons d’être mécontents du manque de résultats du côté du « gagner plus ».

    @ Tara :
    Relisez le texte de la loi TEPA, vous paraissez avoir de fausses idées sur ce qu’elle propose.

    « Elle ré instaure la déduction d’emprunts pour les ménages les moins aisés »
    Non, elle instaure la déduction d’emprunts pour tous les ménages. Il n’y a pas de conditions de ressources.

    « le gouvernement s’atèle au problème de logement : il a permis le changement d’indice utilisé pour l’ajustement des loyers, non plus basé sur l’indice du coût à la construction mais sur celui du coût de la vie ; et a ramené la caution de deux mois à un mois de loyer. »
    Changer le thermomètre ne modifie pas la fièvre : la hausse des loyers continue.
    Ramener la caution à un moins de loyer conduit à tendre un peu plus le marché déjà trsè tendu, les bailleurs demandant encore plus de garanties puisqu’ils ont un mois de loyer en moins pour se refaire en cas de problème…

    « Quand à la diminution de la part des dépenses de santé des ménages les plus faibles, elle me paraît normal s’il s’agit du reliquat à payer par lesdits ménages. »

    Vous avez raison, j’avais manqué cet effet de substitution. Ce qui est inquiétant est alors le nombre de CMU en hausse.

    « Pour l’alimentation, chacun ici en a parlé longuement, suffisamment pour dire qu’un kg de pommes de terre est toujours au même prix si on va dans un low cost. »

    Je ne vous suis pas bien. S’alimenter uniquement en pommes de terre low-cost est au mieux une garantie de survie. Pas de bonne santé.

    @ eponymus :
    Votre défense de la qualité des produits low-costs manque malheureusement de fond. « “produits hard discount” ne veut pas dire, junk food. Désolé. Au contraire. » C’est un peu limité comme démonstration. La variété et la qualité ne sont pas les critères d’achat chez Lidl, Aldi, Leader Price ou ED. C’est le prix le seul critère. Et à bas prix, vous n’aurez jamais la meilleure qualité, et sans doute pas le meilleur qualité/prix. (Ce qui, comme vous le remarquez fort bien, ne signifie pas que le prix élevé garantit une qualité élevée).

    Quant à exonérer le gouvernement des conséquences de la hausse des prix pétroliers, c’est aller un peu vite en besogne. La TIPP flottante n’a pas été refusée pour des raisons écologiques, mais financières : le gouvernement ne souhaite pas se passer de ces revenus.
    Quant au logement, premier poste de dépense, il n’est pas amélioré par un changement d’indice ou un seul mois de caution. Le nombre de logements HLM en construction est au point mort, l’Etat préférant vendre, et ceux qu isont construits sont dans la catégorie la plus chère, la moins pertinente par rapport à la demande. Enfin, on rappelera que la loi SRU a été modifiée dans un sens défavorable à la construction en modifiant la façon de calculer le %. Voilà pour la volonté de réforme et la responsabilité du gouvernement.

    Reste le prix des céréales et la crise des subprimes et autres sujets qui viendront opportunément expliquer pourquoi il faut encore faire des efforts, efforts que ressentiront encore en premier les moins aisés (franchises médicales, retraites moins élevées sur 41 ans que sur 40 ou 37,5, etc)

  • Nicolas Sarkozy hier : « le pouvoir d’achat est un « objectif central » de ma politique »

    voila voila…

    Vous devriez relire les discours de votre idole…

  • Vous devriez relire les billets que vous commentez : Liberal parlait de la campagne. Que Nicolas Sarkozy se batte sur le thème du moment, c’est simplement logique.

  • Puisque Sébastien aime les lectures actuelles :

    « J’ai un cap, je tiendrai ce cap.

    Le cap, c’est réhabiliter le travail pour donner à chacun la chance de vivre de son activité, assurer l’autorité de l’État pour protéger les plus faibles, bâtir une justice qui protège les victimes, reconstruire des universités fortes qui soient les meilleures au monde, revenir à une école primaire où l’on enseigne à lire, écrire et compter pour mettre un terme à l’échec scolaire. Ma mission est de faire en sorte que toutes les réformes qui n’ont pas été engagées en France depuis tant d’années soient conduites à leur terme ; mon rendez-vous est clair : c’est la fin du quinquennat, et les résultats concrets que les Français en attendent à juste titre. En tout état de cause, pour moi, comme pour tous les Français, le changement est une ardente obligation. »

    Tiens. Il parle du travail. Il ne parle pas directement du pouvoir d’achat.

  • Bien sur que NS a fait campagne sur le pouvoir d’achat. Il se dépatouille sur ce thème depuis juin 2006 .

    Rappelez-vous il s’adressait à la « France qui souffre ».

    Décidemment « Liberal » s’y connait en mauvaise foi.

  • Quant au travailler plus … c’était pour ceux qui le souhaitent !

    Or ce sont les employeurs qui décident des heures sup’.

  • Ah ben, si on a un « bien sûr », et que Nicolas Sarkozy s’adressait à « la France qui souffre », c’est clair, Liberal est cuit. Rend-toi Liberal, espèce de râclure capitaliste.

  • > »Rend-toi Liberal, espèce de râclure capitaliste. »

    Ai-je dit cela ? Non! Seulement qu’il était de mauvaise foi.

    Que Libéral aille parcourir le discour d’Agen de juin 2006. Il ya beaucoup de mièvreries ds ce discour mais on y trouve aussi texto ceci :
    « JE PROPOSE l’AUGMENTATION DU POUVOIR D’ACHAT »

    suivi un peu plus loin par

    « je propose de rendre du pouvoir d’achat. Plus de pouvoir d’achat c’est plus de motivation, plus de productivité, plus de consommation, et au bout du compte plus de travail et plus d’emplois. »

    Lire aussi La Tribune

    http://www.latribune.fr/info/IDC125721400573A81C12571B400019A01-$Db=Dossiers/Presidentielles2007.nsf

  • eole,
    Vous avez seulement établi que le pouvoir d’achat n’était pas TOTALEMENT absent de la campagne et du discours de Sarkozy. Personne ne le nie, pas même moi, c’est dire.
    Mon point est que le pouvoir d’achat n’a pas été comme le dit la presse la « principale promesse de campagne » de Sarkozy mais un sujet plutôt secondaire dans la campagne et plus invoqué par Royal que par Sarkozy.
    Le reste, c’est du vent.

  • Du point de vue de l’électorat, au moment de glisser son bulletin dans l’urne, le pouvoir d’achat était un des critères de choix principaux. Tous les sondages le montrent.
    Comment en est-on arrivé là ? Mystère et boule de gomme.
    De deux choses l’une, soit le discours de Sarkozy a été construit dans cette optique et donc a atteint son but.
    Soit il s’agit d’un malentendu. Effectivement quand il avoue lors de ses voeux à la presse son impuissance à répondre à l’attente suscitée par la campagne, on peut penser que Sarkozy a été élu sur un malentendu sur le sujet.

    @Delphine Dumont
    Reconnaitre que l’UMP a été impuissante à remettre le tanker dans une meilleure direction en 5 ans, bientot 6, c’est déja un bon début.

  • C’est un dialogue de sourds…

    Vous n’envisagez, tous, une politique en faveur du pouvoir d’achat que d’une seule manière : les subventions, les allocations. Nicolas Sarkozy a fait sa campagne sur « travailler plus pour gagner plus » pas sur « votez pour moi, j’augmenterai le pouvoir d’achat ». Vous vous échinez à ne comprendre « Président du pouvoir d’achat » qu’au travers de votre prisme de gauche. Figurez-vous qu’effectivement, la droite envisage d’autres moyens. Et que je persiste à croire (ou espérer) qu’ils sont plus pérennes.

    Ce qu’il dit, lors de sa conférence de presse, c’est bien ça : ce n’est pas par la dépense publique que j’augmenterai le pouvoir d’achat. Forcément, ceux qui n’ont jamais envisagé une autre façon de faire sont désarçonnés.

    Quant à « tous les sondages le montrent« , j’ai toujours adoré cet argument.

  • JD3000 > Reconnaissez ce qui vous plait mais soyez gentil ou juste honnête, ne me faites pas dire que j’ai vu quelque chose que je n’ai pas vu. Ca me saoule, mais ça me saoule, ce genre de coxxxries…

  • 1 – je ne suis pas plus de gauche que NS invoquant Jaures.

    2 – que NS ait fait campagne de la façon que vous, vous avez perçue, n’est pas incompatible avec la façon dont il a été perçu par les électeurs en général.

    3 – oui, ne vous en déplaise, toutes les enquètes d’opinion de l’époque montraient qu’une grande partie de l’électorat plaçait le pouvoir d’achat, et donc la capacité éventuelle des candidats à répondre le mieux à cette attente, dans leur principaux critères de choix.

    le vrai sujet est de combien est le décalage entre la com de campagne de NS et la façon dont elle a été reçue. Il faut croire qu’il n’a pas été très clair. Entre autre, le zapping d’un sujet à l’autre qu’il a lui-même entretenu durant la campagne y a certainement contribué. Du reste, il peut très bien avoir été mal perçu sur des sujets de campagne comme il l’a été sur son image personnelle. Autre source de l’effondrement de sa cote de popularité.

    @ Delphine D
    bin, alors, vous l’avez vu ou non votre tanker ?

  • Fillon était ministre solidaire au gouvernement de 2002 à 2005 et collaborateur au gouvernement depuis mai 2007.
    C’est notre président qui l’a dit.

    je sais, c’est un peu dur à accepter.

  • Ca n’a rien de dur à accepter. Je ne peux que me réjouir de la présence d’un homme brillant à la tête de notre gouvernement. Mais avant mai 2007, il n’était pas aux commandes.

    Est-ce que vous pouvez comprendre la différence entre « être mousse » et « être capitaine » ? Un indice pour vous aider la liste des grades dans la marine française. Je sais, les pétroliers ne relèvent pas de la marine française, mais ça vous donnera déjà une idée de la hiérarchie.

  • Ecartons un instant la question de savoir si le pouvoir d’achat était une promesse de campagne ou pas, cela n’a plus aucune importance pour notre avenir. Il n’y a aucun doute sur le fait qu’il y a un problème de pouvoir d’achat, avec deux incidences, l’une structurelle et l’autre conjoncturelle mais de taille.

    Au plan structurel, on sait que le coût du travail est trop cher, que la distribution est insuffisamment concurrencée pour pratiquer autre chose qu’une politique de cartels locaux qui ne dit pas son nom. Même s’il reste des doutes quant à son efficacité, il y a sur ce sujet une réponse de notre gouvernement, au plan diagnostic et remède prescrit. C’est bien, on verra si c’est suivi d’effets.

    Au plan conjoncturel, on vit quand même une période pas banale : les subprime mettent au grand jour les imbrications irresponsables de la finance mondiale, de simple et certes nombreux de défauts de crédits immobiliers aux USA mettant en difficulté les sources de financement d’acteurs de premier plan, et pas seulement dans l’immobilier. A observer comme tel, c’est délirant. Et là, j’en veux vraiment à Sarkozy et au gouvernement : on s’enfonce gentiment dans la crise depuis 9 mois, pas de prise en charge d’un début de communication gouvernementale sur le sujet, pas une prise de position, pas un mot pour ne pas troubler ou accompagner la parole de la BCE. La principale caractéristique de cette crise mondiale en Europe est l’absence des pouvoirs politiques, globaux ou locaux. Sidérant.

    Il fut un temps où dans ce genre de situation, depuis bien des mois, Mitterrand ou Chirac auraient pris leur téléphone pour appeler la Chancellerie, et prendre en main politiquement la question. Là, rien. Quelle connerie monstrueuse de se brouiller avec l’Allemagne à l’entrée de cette période de tourments. Alors c’est bien de co-signer un mini-traité, mais ce ne sont ni les structures, no les textes qui font avancer un schmilblick, c’est la volonté, demandez à Coluche. Le moteur Franco-Allemand, déjà surchargé à 27 passagers, est au ralenti. Il n’y a plus qu’à espérer que Trichet ne se trompe pas. Pour l’instant, chapeau Monsieur Trichet.

  • quand JD3000 parle du tanker UMP à la manoeuvre depuis 5 ans, je pense qu’il veut dire que le président de l’UMP, parti majoritaire, était NS depuis 2004, et que donc toutes les lois votées depuis cette époque l’ont été avec son assentiment…
    il n’était pas mousse, si non capitaine, plus prés de pilote,
    ou navigateur…

  • Michel B > Tout à fait d’accord, avec vous. Les chefs d’état européens se reposent sur les épaules de Trichet pour gérer la crise. C’est commode, mais risqué.

    Francis > Bon, apparemment, vous ignorez pas mal de choses sur les relations entre Villepin et Sarkozy. Affirmer que le second était capable d’orienter le premier est soit d’une mauvais foi totale, soit d’une crédulité absolue. Je vous laisse choisir.

    Et comme vous mélangez tout l’UMP et mettez chacun de ses membres à la même sauce, je vais donc dire avec aplomb et entrain que DSK, Frêche, Jospin et Royal, c’est du pareil au même.

  • dans notre démocratie, l’assemblée aun certain pouvoir,
    si le parti majoritaire ne veut pas de CNE ou CPE, ou autres,
    il ne le vote pas…
    c’est un jeu habile de la part de NS de dire suivant les cas qu’avant ce n’était pas de sa responsabilité,
    ou de revendiquer les bilans qui l’arrangent….
    mais il me paraît incontestable qu’il est responsable des budgets, des lois votés de 2002 à 2007….

  • Ce débat, on l’a eu des dizaines de fois. Croire que Nicolas Sarkozy avait vraiment la possibilité d’imposer leur politique à Chirac et Villepin, notamment en demandant au groupe de ne pas voter les lois du gouvernement, c’est suffisamment énorme pour que ça ne prête pas à discussion.

  • au delà de toute polémique, et en restant sur le fond, koz,
    tu as raison: dans notre système seuls le président et les ministres ont un réel pouvoir d’initiative, et le parlement, assemblée et sénat, n’infléchit qu’à la marge le dispositif de l’exécutif. Par parenthèse cela plaide pour une diminution drastique du nombre de parlementaires, bien absente des actuelles propositions de réforme constitutionnelle.
    mais le pouvoir médiatique d’un président de groupe, d’un président de parti est réel et NS a toujours su en jouer pour dire, ou taire son point de vue…
    il est ainsi habile et hypocrite en exerçant son « droit d’inventaire »
    sur un quinquennat qu’il a, au moins implicitement, approuvé…
    et en n’en gardant que ce qui l’arrange…

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