Vous ne m’aurez pas.

Après Manchester comme après chacun des attentats que nous avons subi – nous, Français, ou Européens – nous avons entendu vanter la résilience des peuples touchés. Loïc de la Mornais, au JT de France2, évoquait ainsi la « résilience toute britannique ». Nous poursuivons encore sur notre volonté de vivre comme avant, de ne rien changer à nos habitudes, d’être présent aux concerts, aux pièces de théâtre. Hier, de continuer à boire des bières belges, à lire leurs BD. Avant-hier, à prendre un verre en terrasse avec des copains.

Je l’ai écrit et je l’ai dit, dans certaines interventions : cette réaction est certainement illusoire, et elle est insuffisante. Non, nous ne vivons pas exactement comme avant. Et il serait bien que nous soyons capables, au-delà d’une simple résilience, de tirer un bien d’un mal, comme en défi à nos agresseurs. Ce qu’ils attaquent dépassent évidemment notre capacité à boire des coups. Redécouvrons donc ce qui fonde notre civilisation, les choix, ni évidents ni naturels, que nos pères ont posés et qui font le meilleur de ce que nous sommes.

Mais je pensais surtout hier, après avoir lu un échange sur Twitter, à cet autre défi : « vous n’aurez pas ma haine ». Pourquoi devrais-je donc me retenir de haïr ceux qui assassinent des innocents, des adolescentes, qui broient des vies, physiquement ou psychologiquement ?! Et comment donc devrais-je ressentir une once de culpabilité de haïr ceux qui tuent une enfant au regard ingénu ?!

Je le confesse, on me le reprochera : mes pensées ne sont pas bienveillantes, aux matins d’attentat, quand je croise chez moi ces femmes voilées de haut en bas. Je ne pense pas les haïr, et je n’ignore pas que ce ne sont pas elles qui ont commis ces attentats. Mais il est certain que la proximité qu’elles affichent, par leur habillement, avec les thèses de nos ennemis m’agresse et que, ces matins-là, dans ma simple humanité, je ne les gratifie pas en retour de mes sentiments les meilleurs.

Je n’ai pas lu le livre d’Antoine Leiris, dont le titre (« Vous n’aurez pas ma haine« ) m’a paru un peu convenu, et l’attitude trop attendue. Je ne devrais pas, mais on est ainsi : pas toujours cohérent, parfois ambivalent. Parce qu’au bout du compte, au-delà du respect incontournable pour son propos dans sa situation, je voudrais reconnaître la justesse de cette réaction.

Beaucoup le savent, certains m’ont lu : Etty Hillesum m’est une boussole. Les pages que cette jeune juive a pu écrire dans l’antichambre de la mort m’obligent et m’éclairent. Etty Hillesum ne s’aveuglait pas, elle ne détournait pas le regard. Elle avait une vraie conscience de l’horreur, elle connaissait le nom des victimes, elle connaissait leurs vies[1]. Elle l’écrit : elle sait qu’à tel numéro de tel rue, tel de ses amis a été emporté vers la mort par les nazis. Telle famille a été déportée. Elle aide à monter des jeunes enfants dans les wagons qui les emmènent vers Auschwitz et elle se compose une mine encourageante pour ne pas ajouter au malheur. Il « ne [faut] fermer les yeux devant rien, il faut « s’expliquer » avec cette époque terrible et tâcher de trouver une réponse à toutes les questions de vie ou de mort qu’elle vous pose ».

Face à ce déchaînement d’horreurs qui l’assaillent bel et bien – « J’ai le devoir d’ouvrir les yeux. Je me sens parfois comme un pieu fiché au bord d’une mer en furie, battu de tous côtés par les vagues. », « Mon Dieu, prenez-moi par la main, je vous suivrai bravement, sans beaucoup de résistance. Je ne me déroberai à aucun des orages qui fondront sur moi dans cette vie, je soutiendrai le choc avec le meilleur de mes forces. Mais donnez-moi de temps à autre un court instant de paix. » – elle refuse de se donner à la haine.

Elle écrit ainsi dans son journal :

Autre leçon de cette matinée : la sensation très nette qu’en dépit de toutes les souffrances infligées et de toutes les injustices commises, je ne parviens pas à haïr les hommes. Et que toutes les horreurs et les atrocités perpétrées ne constituent pas une menace mystérieuse et lointaine, extérieure à nous, mais qu’elles sont toutes proches de nous et émanent de nous-mêmes, êtres humains. Elles me sont ainsi plus familières et moins effrayantes. L’effrayant c’est que des systèmes, en se développant, dépassent les hommes et les enserrent dans leur poigne satanique, leurs auteurs aussi bien que leurs victimes, de même que de grands édifices ou des tours, pourtant bâtis par la main de l’homme, s’élèvent au-dessus de nous, nous dominent et peuvent s’écrouler sur nous et nous ensevelir.

Oui, il y a des systèmes qui nous enserrent dans leur poigne satanique. Si j’ose un détour par l’actualité, comment – en ces jours tout particulièrement – regarder le voyage de Donald Trump, qui renouvelle l’alliance avec l’Arabie Saoudite à coups de milliards de dollars de contrats d’armement ? Steve Bannon, qui s’assied au côté de Salih Al ash-Shaykh, l’une des plus grandes références du salafisme. Oh, bien sûr, ils sont probablement de la trempe de ceux qui se moquent assez de ce qui se passe dans le reste du monde tant qu’ils gardent l’illusion d’être à l’abri derrière leurs « big and beautiful walls ». Mais quelle incohérence… Et, sans incriminer les hommes eux-mêmes, comment ne pas voir cette poigne satanique qui nous broient au nom d’un système, l’intérêt supérieur du pognon ?

C’est un exemple. Actuel. Il y en a d’autres.

Nous ne sommes pas dans un camp de concentration. Aussi légitimement inquiétante soit la situation, il faut encore la distinguer de l’assurance de mourir demain. Nous avons, nous, évidemment encore la possibilité d’éviter ce sort. Mais je pense à ce dont a été capable Etty Hillesum, ce qu’elle a écrit et accompli, elle, avec cette certitude. Et je sais qu’elle a gagné, pour l’éternité. Devant l’Éternel.

Pour humilier, il faut être deux. (…) Partout, des pancartes interdisaient aux Juifs les petits chemins menant dans la nature. Mais au-dessus de ce bout de route qui nous reste ouvert, le ciel s’étale tout entier. On ne peut rien nous faire, vraiment rien. On peut nous rendre la vie assez dure, nous dépouiller de certains biens matériels, nous enlever une certaine liberté de mouvement tout extérieure, mais c’est nous-mêmes qui nous dépouillons de nos meilleures forces par une attitude psychologique désastreuse. En nous sentant persécutés, humiliés, opprimés. En éprouvant de la haine. En crânant pour cacher notre peur. On a bien le droit d’être triste et abattu, de temps en temps, par ce qu’on fait subir ; c’est humain et compréhensible. Et pourtant, la vraie spoliation c’est nous-mêmes qui nous l’infligeons. Je trouve la vie belle et je me sens libre. En moi des cieux se déploient aussi vastes que le firmament. Je crois en Dieu et je crois en l’homme, j’ose le dire sans fausse honte.

Ce n’est pas aujourd’hui l’humiliation qui nous menace. Mais le mécanisme est le même. Il demande notre consentement, ou notre abdication. Je ne veux ni consentir, ni abdiquer.

Je ne peux pas en revanche m’engager à ne pas haïr. La haine ne m’épargne aujourd’hui que par la prise de distance, nécessaire. Je sais aussi que, par la foi que je professe, je devrais être capable d’affirmer que j’aime. J’en suis loin. Mais je peux m’engager à la résistance. Une vraie résistance, sans ignorance, en conscience. Une résistance spirituelle sur les pas d’Etty Hillesum et de bien d’autres. Cela n’efface pas la détermination à s’opposer à l’extrémisme musulman, à approuver une certaine fermeté et l’indispensable réponse sécuritaire, mais je peux en revanche m’engager à ne pas leur céder en prime mon âme. Comme ils ont vendu leur âme. Je les haïrai probablement un temps, à chaque attentat. Mais je peux m’engager à ne pas laisser la haine être le tout de moi, à ne pas devenir une masse de haine. J’entends me faire violence et continuer d’aimer la vie, les hommes, et Dieu, envers et contre eux.

Ils ne m’auront pas. J’ai autre chose à offrir.

  1. « J’ai déjà subi mille morts dans mille camps de concentration. Tout m’est connu, aucune information nouvelle ne m’angoisse plus. D’une façon ou d’une autre, je sais déjà tout. Et pourtant je trouve cette vie belle et riche de sens. À chaque instant. » []

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16 commentaires

  • Très beau billet, bienvenu.

    Au sujet du « ils n’auront pas ma haine », j’avais lu ce billet après le Bataclan. Très vrai.

    La haine fait partie de l’humain. La supprimer c’est supprimer notre humanité.

    Nous pouvons l’empêcher de nous consumer, pas de nous toucher.

  • J’ai lu votre lettre suspendue à vos mots tellement justes. Enfin, à mes yeux. Comme elles sont belles et prégnantes les paroles de Etty Hillesum, bien que je ne crois pas pouvoir les faire miennes. Éducatrice, j’ai l’amour des autres en moi et les ai aidés du mieux que je pouvais. Mais si mon fils, qui est mort dans des circonstances graves, avait fait partie des enfants de Manchester, de Nice, de Paris ou d’ailleurs, telle une lionne, j’aurais hurlé et haï ceux qui l’auraient tué. Ce n’est pas que l’enfant qui meurt alors, c’est une partie de soi. Même quand l’on dit: ils ne m’auront pas (ils n’auront pas la haine).

  • « Une vraie résistance, sans ignorance, en conscience. Une résistance spirituelle sur les pas d’Etty Hillesum et de bien d’autres. »

    Je me demande à quel point on peut synonymer cette résistance avec la liberté. La liberté intérieure. A chaque fois que je lis Etty je la trouve, paradoxalement, incroyablement libre. Et en te lisant, à travers cette résistance qui forcément se construit « face à / contre / par rapport à » quelque chose d’extérieur à nous, je me disais que la liberté intérieure ne se conquiert pas, toute intérieure qu’elle soit, en se bâtissant une forteresse imprenable, loin du monde. Ce serait facile d’être libre sans réseaux sociaux, journaux et radios 🙂 Et c’est peut-être effectivement « facile » de continuer à vivre comme si de rien n’était… quand en fait, chaque bousculement, chaque événement devrait nous obliger à réarticuler notre for intérieur au monde. Plus Etty accepte d’être plongée et d’ajuster sa surface de contact à la réalité de son monde plus elle semble en gagner une liberté spirituelle. Comme le dit l’ami François, « le réel est supérieur à l’idée ». La résistance spirituelle, la liberté intérieure, ne se forgent qu’en se frottant au réel… notre volonté d’aimer, de ne pas haïr, petit à petit, aussi.

  • Le problème est-il la haine ?

    En fait, la question est toujours que veut dire aimer. Et aimer, cela s’incarne sur la distance, sur la durée, ce n’est pas contradictoire avec des bouffées de haine.

  • Je me souviens d’une phrase très creuse de mon père quand j’avais vu le malheurs qu’était le grand bond en avant , ils​ disait que mes sentiments ne vont pas changer la face du monde .
    Alors je vais vous répéter ce que m’avait dit mon père vous sentiments ne vont pas changer la face du monde , haïssez les , méprisez les , aimez les si vous voulez ça changera pas grand chose .
    Alors que faire ? sur le court terme il faut éradiquer deach , cela affaiblira le morale djahdiste et coupra les sources de revenus de deach , si non on risque d’avoir un état djahdiste ( on va vers le scénario plusieurs états contrôler par les différents fractions sur l’ancien territoire syrien et malheureusement l’une de ces fractions sera deach ) je ne sais pas ce que ça peut donner mais bizarrement j’ai pas envie de tenter l’expérience , comment l’éradiquer ?
    Intervenir au sol sera néfaste
    Le monde musulman est dans une tél psychose antiocidentaliste que même si l’Occident était vraiment le messie qui va la libérer elle va la crusifier en mode je préfère encore crever
    Non nous avons 3 choix pas plus
    – soit soutenir Bachar on sachons qu’on aura pas le soutien des pays de la région à part l’Irak et l’Iran en sachant aussi qu’il est presque en faillite qu’il contrôle que une fraction des territoires et que même dans le cas où il réussit il ne sera jamais vraiment fédérateur le pays sera une bombe à retardement
    – soit soutenir les rebelles ont sachant qu’on aura l’Iran et la Russie au cul , on sachons qu’il sont foutrement Mal organiser , on sachons qu’il ont un gout plus au moins prononcé pour l’islamisme
    – soit créé un troisième front mais trop imprévisible il suffit de voir le front créé Kurdes
    Ceci est sur le court terme.
    sur le long termeil faut neutraliser la pensée djahdiste ou du moins lui faire perdre ça violence , malheureusement on peut rien pour la détruire, seule le monde musulman peut le faire
    Néanmoins on peut limiter ça propagation chez nous les réformes sont divers et variés bien évidemment cela passe certe par les fermetures des centres de radicalisation , mais aussi on mettons fin a notre société post moderne ,trouver un idéal fédérateur bref former une radicalité autre que le djahdisme
    d’ailleurs et paradoxalement les musulmans qui ont grandi dans des familles religieuse sont moins radicaux .

    Et on prient Dieu car on a pas d’autres choix

    • Bien sûr que si, cela changera beaucoup. Non pas sur la situation militaire, bien évidemment. Mais ni vous ni moi ne sommes sur le front, si ? Vous me parlez politique internationale. Ce n’est pas mon sujet.

      Mon sujet, c’est davantage comment nous traversons cela individuellement, personnellement. Nous laisserons-nous déterminer par eux ? Pour une part, ils bouleversent évidemment notre vie. Mais, quand bien même je les haïrai passagèrement, je n’entends pas que la haine devienne mon état par défaut. J’ai autre chose à vivre. Et je pense que cela fait partie de notre réponse : savoir protéger aussi l’esprit de notre pays (même si j’aimerais que la réponse soit également plus profonde à cet égard).

      [Eliette, Lib, Aristote : j’ai lu, j’entends. Mais je suis sur mon mobile pour les 4 jours, donc je fais bref]

  • @Koz, vous m’avez fait effectivement découvrir Etty Hillesum et je vous en remercie. Effectivement elle nous donne des « armes » mentales, spirituelles pour faire face à l’horreur. Et pour ne pas perdre à notre tour notre âme devant la tourmente historique en cours. Je n’aime pas ce sentiment d’impuissance qui m’envahit parfois devant les événements tragiques qui se succèdent. Le lien suivant n’est pas un remède miracle mais il ouvre des pistes de réflexions pour l’avenir: http://paris-international.blogs.la-croix.com/six-propositions-pour-la-politique-etrangere-francaise-au-moyen-orient-et-au-maghreb/2017/05/24/ Peut-être retiendra-t-il votre attention et celle des lecteurs de votre blog. Je le souhaite.

  • Bonsoir,

    je suis peut-être simpliste, d’autant que je n’ai pas été touché personnellement, mais j’aime me rappeler que le risque d’attentats est sans doute inférieur à celui d’avoir un accident de bus.

  • Je me re-permets un commentaire parce que petit truc à propos aujourd’hui : Nous traversions étudiants avec des Jez une baie bien connue. Le père nous commentait ces versets du psaume 124 : « Mais pour ceux qui rusent et trahissent, Que le Seigneur les rejette avec les méchants ! Paix sur Israël ! » nous racontant l’anecdote vraie de bénédictins qui avait un temps décidé de ne pas psalmodier ces passages « pas très cathos » somme toute… pas très amour du prochain et de l’ennemi. Et bien les bénédictins sont finalement revenus sur leur décision réalisant qu’au bout de quelques temps les relations s’étaient un peu tendues entre eux. La conclusion était que les psaumes nous permettent aussi d’exprimer et extérioriser ce qui est moins bon en nous…

  • Bonjour,

    je crois que pour la première fois je ne suis pas d’accord, de manière fondamentale, avec vous.

    A quoi bon haïr ? A quoi servira cette débauche de sentiments violents ? Et pourquoi en faire son drapeau ?

    Comme écrivait Baudelaire : « Un jour, pendant une leçon d’escrime, un créancier vint me troubler ; je le poursuivis dans l’escalier à coups de fleuret. Quand je revins, le maître d’armes, un géant pacifique qui m’aurait jeté par terre en soufflant sur moi, me dit : «Comme vous prodiguez votre antipathie ! un poète ! un philosophe ! ah fi !» – J’avais perdu le temps de faire deux assauts, j’étais essoufflé, honteux, et méprisé par un homme de plus, – le créancier, à qui je n’avais pas fait grand mal. »

    Accessoirement, j’ai été surpris de voir que les médias,
    1) ont complètement occulté le rôle très positif des Britanniques pour les Droits de l’Homme et la liberté d’expression quand ils ont envahi l’Irak et largement dévasté Bassorah, en 2003 ;
    2) ont complètement occulté le rôle positif des Britanniques quand ils ont mis le feu, avec nous, à la Libye en 2011 ;
    3) sans même mentionner les bombardements en Irak de 1998 (je sais, c’est une prétérition) ;
    4) ont complètement occulté que ces interventions aberrantes ont causé la mort de centaines de milliers d’Arabes, et foutu le feu à une région du monde qui n’en avait pas besoin ;
    5) ont finalement omis de préciser que, étrangement, quand on fout le feu, parfois on se brûle. Et que c’est la population civile qui souffre, pas Tony Blair.

    Alors oui, on se souvient qu’il faut aimer ses ennemis, mais dans mon cas, le plus dur est d’aimer, ou de ne pas haïr, ceux qui sont sensés nous défendre : nos gouvernements.

    • A quoi bon haïr ? A quoi servira cette débauche de sentiments violents ? Et pourquoi en faire son drapeau ?

      Voilà. En quelque sorte, le propos de mon billet. Nous sommes donc d’accord.

  • Choix !

    L’arrivée sur le devant de la scène d’Emmanuel Macron a un indéniable et formidable effet révélatoire. Elle oblige à s’interroger très profondément.
    L’opposition droite/gauche ayant perdu beaucoup de sa pertinence, les oppositions national/supranational, progrès/conservation, libéral/ultralibéral, d’autres encore… sont proposées pour la remplacer et structurer à sa place la pensée et la vie politiques. Elles se recouvrent trop les unes les autres pour qu’aucune soit pleinement convaincante.
    Ne faudrait-il pas en venir à la seule véritable opposition, éternelle, universelle : vérité/violence ?
    Nous avons appris, à deux jours d’intervalle, les 22 morts de l’attentat terroriste de Manchester et les 225 civils tués en Syrie au cours du mois écoulé par la coalition internationale anti-terroriste. Ces chiffres font apparaître clairement que tant les terroristes que les anti-terroristes ont choisi la violence, contre la vérité. Les uns justifient leurs propres crimes, les autres occultent leurs propres crimes, les uns et les autres mensongèrement, au nom des victimes, au nom de la lutte contre la violence.…
    Violence ou vérité, tel est le choix.
    À chacune de leurs rencontres nos dirigeants s’engagent à toujours mieux coordonner leurs efforts pour combattre le terrorisme. Qu’on aimerait entendre autre chose !
    Ils croient le combattre, ils disent le combattre, ils l’alimentent.
    Ne croyant pas en la vérité, ils font le mauvais choix.

  • Koz a écrit :

    Voilà. En quelque sorte, le propos de mon billet. Nous sommes donc d’accord.

    Comme quoi, on peut lire trop vite avant de répondre 🙂

    J’ai parlé de haine envers ces gouvernements et leurs actions ; j’ai été trop fort ou pas assez. Je ressens surtout du mépris.

  • Mon commentaire rejoint celui d’Eliette : les cisterciens lisent tout le psautier.
    La haine, oui, je l’ai éprouvée, j’ai lutté et lutte encore pour ne pas m’y complaire, pour ne pas la laisser m’envahir. Pour dire la haine, heureusement, il existe des psaumes …. à condition d’utiliser le psautier (ou la Bible) et non pas la forme expurgée qui figure dans la Liturgie des Heures !

    PS : je n’envoie pas une patate mais des mots, des phrases qui, je l’espère, ont une signification.

  • La haine est un boomerang, disait Jean Paul Sartre. Soit dit en passant, la lettre « N » est bien proche de la lettre « M » en notre alphabet. La lettre « M », c’est quand on s’aime en famille mais la famille devient la « faille » si vous lui enlevez cette lettre « M ». Nous sommes,hommes et femmes une grande famille en un temps où l’universalité s’impose à nous. Les croyances particulières peuvent toutes contenir la Foi. On ne s’approprie pas la Foi, c’est bien le plus grand facteur commun de toute croyance. C’est elle qui soulève les montagnes et réconcilie les ennemis. Alors, oui, la crispation identitaire est comme une affirmation, une violence bien trop naïve. Je suis d’obédience chrétienne mais pas « chrétien », je ne veux choquer personne. Les athées sont « non croyants » (mais, créant), comme nous. L’humanité est holistique comme le reste. Il convient de le dire à tous : le pardon fait des miracles. Devrions-nous demander pardon de ne pas savoir pardonner? Peut-être? Heureux qui reconnaît Celui qui pardonne ; il y en a eu un, je crois qu’on lui a donné le nom de bon larron.

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