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12 commentaires

  • Pardon, maître et cher frère en Christ, mais là, ça déconne à plein tube !
    D’abord, passons rapidement sur les chiffres, évidemment gonflés, puisqu’ils sont fournis par le Hamas lui-même.
    Ensuite, notons que, pour un génocidaire, Israël est quand même d’une incompétence crasse : prévenir la population qu’on arrive et qu’on va bombarder, les Nazis n’y avaient pas pensé, eux… D’ailleurs, le résultat (3% de la population totale, « combattants » compris, en deux ans de « bombardements intensifs ») est ridicule pour une volonté (c’est le principe des crimes contre l’humanité ou des génocides : l’intention !) d’exterminer.
    Enfin, « combien de milliers de morts sont-ils justifiés par les otages ? » ; je passe sur le rappel de la négociation que nous avons tous en tête entre Abraham et Sodome et Gomorrhe…
    Au-delà, quelle est cette décision impossible à prendre par le Hamas et à exécuter rapidement, qui stopperait instantanément la guerre ? Pourquoi passer aussi vite dessus ? Plutôt qu’une reconnaissance sans contreparties, alors qu’E. Macron posait des conditions avant l’été, et notamment la libération des otages, ne fallait-il pas peser réellement pour cette libération ?
    Les choses et les intérêts sont évidemment complexes ; mais de là à donner des réponses aussi simplistes en espérant régler le problème en cédant sur tout (exiger du Hamas qu’il quitte le pouvoir, alors qu’on n’est même pas capable d’en exiger la libération des otages…).
    Prions, restons unis, et (re)trouvons l’espérance.
    UDP,
    François

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    • Je suis d’accord avec vos remarques, cher François.
      Je trouve aussi extrêmement provocant et choquant de mettre ces cartes sans aucune explication dans le mail de votre newsletter. C’est d’une simplification…, je cherche le bon adjectif sans être vulgaire. Les cartes de la Palestine sont liées à l’histoire de la naissance d’Israël et de la résistance de feu l’OLP qui a toujours refuser les frontières initiales et l’établissement d’un état juif. C’est complexe, comme tout le moyen orient dont nous européens sommes bien loin.
      Je vais demain à une formation KTO- juifs pour approfondir ces problèmes qui ne se résolvent pas à des jugements lapidaires et simplistes, sur Paris. Cela vous ferais du bien, si je peux me permettre, cher maitre, de voir des deux cotés.

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      • Vous faites vraiment bien de vous retenir d’être vulgaire. Mais la difficulté que vous éprouvez manifestement à ne pas l’être ne vous qualifie pas véritablement pour donner des conseils de discernement. Manifestement, ces deux interventions témoignent d’une difficulté à respecter le contradicteur. De vous à moi, ça ne milite pas en faveur de vos positions.

        Vous dites que l’OLP a toujours refusé « les frontières initiales ». Quelles « frontières initiales » ? Que l’OLP a refusé « l’établissement d’un Etat juif » ? Vous qui vous targuez de m’exhorter à reconnaître la complexité de la situation, veillez donc au vocabulaire que vous employez. Il n’y a que depuis 2018, sous la houlette de Netanyahou, qu’Israël est devenu un « Etat juif », reléguant les arabes israéliens au rang de sous-citoyen. Si c’est de cet « Etat juif » qu’il s’agit, non seulement l’OLP aurait été bien en peine de le reconnaître pour une simple raison de chronologie, mais elle ne l’aurait évidemment pas fait. Quant à la reconnaissance d’Israël, si vraiment, vous vous attachez à la complexité du sujet, alors apprenez que l’OLP a reconnu Israël il y a 32 ans, mais peut-être ne suivez-vous pas suffisamment l’actualité.

        Je n’ai pas davantage de leçons à recevoir sur le fait de « voir des deux côtés ». Je vous renvoie notamment aux déclarations d’Ehud Olmert, qui n’hésite pas à parler de crimes de guerre, d’Elie Barnavi, qui parle de nettoyage ethnique;, ou de Delphine Horvilleur pour que vous rendiez réellement hommage à la complexité . Vous ignorez tout de mes liens avec les Juifs et je ne vous autorise pas les mettre en cause.

        Quant aux cartes, elles sont une illustration de ce qui reste de la Palestine, et sont établies par un cartographe reconnu. Ne vous déplaise.

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        • euh, « quelles frontières initiales ? » : celles de l’ONU du partage de 48, peut-être ?
          Qui ont été refusées par les pays voisins, qui ont lancé immédiatement la guerre contre Israël dès sa naissance. Cela aussi, vous le remettez en cause ??? C’est sûr qu’il ne reste plus grand chose à quoi se raccrocher, alors…

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          • Je vais vous dire une chose : ce qui me choque le plus dans cet échange, c’est le manque de bienveillance immédiate. Vous me dites me respecter : je ne le vois pas. Vous commencez par m’imputer rien moins que de « déconner à plein tube » et d’être « simpliste« . Il a été compliqué de vous faire accepter, en privé, que « déconner » n’était pas exactement de l’ordre du respect ordinaire que l’on peut attendre entre nous. Vous me demandez de répondre sur le fond, je le fais. Mais vous préférez, ici, vous lancer sur une autre interprétation accusatoire. Je trouve ça regrettable et, plus encore, je trouve extrêmement déplorable d’invoquer le Christ (ce qui n’était pas rendu immédiatement nécessaire par la chronique) pour continuer de cette manière. Si vraiment vous voulez évoquer Jésus, alors tâchez de ne pas privilégier les interprétations malveillantes.

            Je vois que vous n’accordez aucun intérêt à la réponse que je vous fais, cherchant juste un autre angle d’attaque. Je ne suis pas surpris que ce sujet suscite la confrontation. Mais cela ne m’intéresse pas d’échanger de cette manière.

    • Bien, alors parce que nous avons échangé en privé sur la manière regrettable dont vous commencez votre commentaire, commençons…

      Ne passons donc pas sur les chiffres. Vous auriez pu imaginer que je n’aie pas la bêtise de reprendre des chiffres qui seraient ceux du Hamas. Ce chiffre a été confirmé par l’ancien chef d’Etat-Major de l’armée israélienne (source, notamment, au Guardian). La proportion de 80% n’est pas non plus un chiffre émanant du Hamas (une source, parmi d’autres). A l’été 2024, déjà, le Lancet publiait une estimation du nombre de victimes à plus de 180.000. Il n’est pas aberrant de penser qu’un an plus tard, ce chiffre est atteint.

      Il n’y a donc pas lieu de « passer sur les chiffres » et le fait de les disqualifier d’emblée sans vérification est une première information. Vous auriez pu imaginer qu’avant de les faire figurer dans une chronique paraissant dans un quotidien national, j’ai vérifié qu’ils avaient un peu de fondement.

      Il me paraît aussi d’une grande naïveté de se fier aux déclarations d’Israël. Israël n’est pas invariable. J’ai du respect pour le pays, mais Israël est aujourd’hui dirigée par une coalition qui mêle juifs messianiques et juifs d’extrême-droite sous la houlette d’un Premier Ministre qui n’a de cesse que de faire oublier qu’après 20 ans au pouvoir, il porte la responsabilité du plus dramatique échec dans la protection d’Israël.

      C’est, ensuite, vous qui discutez la qualification de « génocidaire ». Je ne l’emploie pas. La qualification m’indiffère, la réalité me soucie un peu plus. En revanche, l’intention d’expulser les Palestiniens de Gaza est patente. Vous évoquez 3% de la population. Je maintiens 10% de la population, tuée ou blessée. La volonté d’éradication est évidente, étayée par les tentatives de trouver des pays où déporter les Palestiniens. Faut-il mentionner les frappes directes sur les journalistes ? Celle du café d’Al-Baqa ? Celle de l’hôpital à Kan Younès ? Bien sûr, j’imagine que vous serez de ceux qui considèrent qu’il n’y a pas de journalistes à Gaza. Quand bien même, cela ne justifie pas l’assassinat délibéré de civils. Parlerons-nous d’Obeida, ou de Charif, mort lorsqu’un tankiste isarélien a décidé de tirer un obus juste devant le centre de distribution d’aide alimentaire où des Palestiniens attendaient, allongés dans le sable ? Mais pardon, j’imagine qu’Israël aura « ouvert une enquête » (qui, comme toutes les autres, ne débouchera sur rien).

      Vous voulez ensuite « passer sur le rappel de la négociation que nous avons tous en tête entre Abraham et Sodome et Gomorrhe« . Encore une fois, ne passons donc pas si vite. Je ne vois guère de rapport entre cette négociation et notre sujet. Mais si vous voulez vraiment l’aborder, alors rappelons qu’Abraham négocie précisément avec Dieu pour qu’il ne détruise pas la ville, en plaidant qu’il pourrait y avoir 10 justes dans la ville. Si vous voulez vraiment que l’on creuse le parallèle, visiblement, l’idée qu’il y ait 10 justes à Gaza ne dissuade pas Israël de frapper et raser Gaza.

      Cela fait déjà deux points sur lesquels il me semble un peu malvenu de partir du principe que je déconnerais à pleins tubes.

      Je ne suis, par ailleurs, pas tributaire des décisions du Hamas. Oui, ils devraient libérer les otages. C’est une évidence. Mais d’une part, je n’ai pas votre confiance dans le fait que cela arrêterait la guerre. Je ne crois pas non plus que le Premier Ministre Israélien qui bombarde en pays étranger la délégation de négociateurs engagés dans ce processus en ait vraiment quelque chose à faire. D’autre part, nous ne parlons pas d’établir les responsabilités dans la guerre, nous parlons du processus de reconnaissance. Processus qui, précisément, s’appuie sur une démarche diplomatique visant à la mise au ban du Hamas (traduite par la « déclaration de New-York ») et au renforcement de l’Autorité Palestinienne, qui s’est engagée en faveur de la solution à deux États et de la paix, a condamné fermement les attaques terroristes du 7 octobre perpétrées par le Hamas, a appelé à la libération des otages, au désarmement du Hamas et à son exclusion de la gouvernance de Gaza, s’est engagée à la lutte contre les discours de haine et la radicalisation, et à la rénovation de sa gouvernance. Engagements qu’il ne s’agit évidemment pas de prendre pour acquis mais qui constituent autant de bases sur lesquelles la France pourra s’appuyer pour en exiger le respect. Cette reconnaissance est aussi un pari et un pas vers la paix. J’observe d’ailleurs que même le plan Trump fait référence à l’initiative franco-saoudienne.

      Voilà pour les positions déconnantes et simplistes que je maintiens.

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  • Nous ne sommes pas d’accord sur la guerre d’Ukraine, mais je dois dire que ce mot sur ce qui se passe à Gaza est rempli d’humanisme. Même si je suis très pessimiste sur la portée de la voix de la France, sur ce conflit comme sur d’autres…

    Merci pour ce texte.

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    • Difficile de se montrer optimiste sur la voix de la France, surtout ces jours-ci. Elle représente malgré tout encore quelque chose, au moins une idée. C’est d’autant plus rageant de la brader.

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