Aux Invalides, comme à Longchamp

« Ubi caritas et amor », je vous ai quittés avec ce refrain, ce chant de méditation. Après avoir rejoint les Invalides depuis le Mont-Valérien avec notre paroisse de Rueil-Malmaison, nous étions donc présents, ma femme et moi, deux personnes dans une foule de fidèles s’étant levés aux aurores, quand ils n’ont pas dormi sur place, pour entendre le Pape, et suivre avec lui la messe qu’il dirait.

Inévitablement, nous avons pensé à Longchamp. Longchamp, c’était le 24 août 1997. Nous étions présents et, cette fois, nous avions dormi sur place. C’est donc avec un regard presqu’attendri que nous regardons les groupes de jeunes qui sont là, et qui ont pour beaucoup assisté aux JMJ.

Comme à Longchamp, il y aura la joie fervente et vraie lorsque le Saint-Père passera auprès de nous. On agite les ingénieux sacs-drapeaux offerts par KTO et Magnificat pour le saluer, on crie son nom. « Be-nede-tto ». Faut-il y voir un signe de l’universalité de l’Eglise ? Nous, français, saluions en anglais Jean-Paul II, pape polonais. Nous saluons aujourd’hui un pape allemand en italien.

On a beaucoup dit que la messe avait été splendide. J’avoue que ce n’est pas précisément dans les grands rassemblements que je trouve le meilleur recueillement. Pourtant, là, ce qui a marqué beaucoup d’entre nous, c’est le silence de l’Assemblée, son recueillement, et notamment de la part des très nombreux jeunes présents. Ce fut spécialement le cas lorsque l’on nous a invités à méditer en silence l’homélie que venait de prononcer le Saint-Père. 260.000 personnes rassemblées en un même lieu, et l’on n’entendait plus que le léger bourdonnement des haut-parleurs. Un parfait silence… une mass-méditation.

Voilà bien la portée particulière d’une telle messe, autour du Saint-Père. Certainement, la beauté de la liturgie, sa solennité, aura facilité cette méditation collective. J’admire la beauté de l’autel dressé, avec ces dizaines de prêtres qui nous font face et, surtout, ce pur jardin d’oliviers au sommet duquel se dresse la croix de l’autel, surplombée par celle de la cathédrale Saint-Louis des Invalides. Lorsque les écrans nous montrent l’autel vu de haut, les allées des jardins forment comme des rayons… Notre église, ce jour-là, se tient sous la voûte céleste. En plein air et dans le monde. Et les rayons partent de cet autel sur lequel est célébrée la messe, le souvenir du sacrifice du Christ pour sauver le monde. La place centrale de la table eucharistique est magnifiquement visible.

*

Sommes-nous là « pour faire nombre » ? Je ne me leurre pas : oui, bien entendu, il y a un certain plaisir à montrer au monde que nous existons, que nous sommes bien là, malgré ce que certains peuvent croire, laisser croire, voire espérer. Mais plus que pour « faire nombre », nous sommes là pour « faire Eglise ». Nous sommes tous là parce que l’on n’est pas chrétien seul dans son coin.

Nous sommes là aussi parce que le message du Christ, porté par le Saint-Père, mérite le plus grand écho et que le monde est ainsi fait qu’un tel rassemblement est de nature à le lui donner.

Au demeurant, qui d’autre que lui porte dans le monde le message du Christ, de façon véritablement audible ? Nombreux sont ceux qui, dans les medias et ailleurs, ont été surpris de la charge portée par le Pape contre les idoles, reprenant les mots de Saint Paul : « Fuyez le culte des idoles » ! Leur surprise fait l’étonnement du fidèle catholique.

Combien d’homélies ai-je entendu, dans nos paroisses, contre les idoles, contre le veau d’or, contre le culte porté à l’argent et au pouvoir ? « Vous ne pouvez à la fois servir Dieu et l’Argent » : je crois réentendre les homélies de tous les prêtres qui nous ont ainsi mis en garde, je crois revoir leurs visages, du curé de Rueil-Malmaison au curé de Cousance, dans le Jura.

A l’instant, évoquant Longchamp, j’ai voulu reprendre l’homélie qu’avait prononcée Jean-Paul II. Ne condamnait-il pas déjà, il y a onze ans, les idoles, le culte de l’argent et du pouvoir ?

« Ce monde est merveilleux et riche, il déploie devant l’humanité ses innombrables richesses, il séduit, il attire la raison autant que la volonté. Mais, en fin de compte, il ne comble pas l’esprit. L’homme se rend compte que ce monde, dans la diversité de ses richesses, est superficiel et précaire; en un sens, il est voué à la mort »

Le fidèle catholique n’est donc pas surpris, même s’il est amené à méditer chaque jour cette parole car c’est bien chaque jour que nous sommes tentés de céder au culte du pouvoir, à gagner plus pour consommer davantage, et porter ainsi nos désirs vers ce qui ne dure pas, vers ce qui est « voué à la mort ».

Ce message, Benoît XVI l’a porté au-delà de nos paroisses, vers ceux qui n’y viennent pas, vers le monde. Il nous reste, comme pour l’ensemble des discours et homélies qu’il a déjà prononcées, et ceux qu’il prononcera encore demain, à les relire, les approfondir, les garder présents.

*


ps 2 : par ici les commentaires !

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8 commentaires

  • 1 posté par Thaïs le 14 sept 2008 à 20:42

    Et le “pur jardin d’oliviers” était constitué de 12 arbres…


    2 posté par Marco le 14 sept 2008 à 20:46

    Certes, mais n’oublions pas que seuls 2°/° des 15-30 ans pratiquent.

    Par ailleurs, le pape ne connait pas les chrétiens de la France profonde . Ils se sentent étrangers à toute cette pompe et à l’amalgame politique-religion du président qui a perdu une bonne occasion de modérer ses propos.

    Je n’ose même pas évoquer ici sa vie privée et sa politique qui sont éloignées de ce qu’il prétend “adorer”!


    3 posté par Koz le 14 sept 2008 à 21:16

    Je crains, Marco, que vos affirmations soient un peu péremptoires. Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer que le pape ne connaît pas les chrétiens de la France profonde… et que vous les connaissez mieux ? Les 260.000 fidèles de samedi, les 150.000 d’aujourd’hui font-ils donc tous partie de l’élite ? Des chrétiens de la “France profonde”, j’en connais et, à première vue, je ne vois pas de différence.

    Quant à sa vie privée et à sa politique, n’ayez donc pas peur de l’évoquer, cela nous permettra de dissiper vos inquiétudes, car là non plus, je ne vois pas.


    4 posté par Koz le 14 sept 2008 à 21:23

    Désolé, pour la vie privée et la politique, je vous avais mal lu et croyais que vous parliez du Pape.


    5 posté par BA le 14 sept 2008 à 22:02

    Aujourd’hui, en France, nous voyons de plus en plus souvent le drapeau de l’Union Européenne, à côté du drapeau français. Mais connaissez-vous l’histoire du drapeau de l’Union européenne ?

    Le drapeau de l’Union européenne est le drapeau de la Vierge Marie !

    Tout commence le 18 juillet 1830. A Paris, une jeune femme de 24 ans, Catherine Labouré, voit apparaître la Vierge Marie dans la chapelle située au 140, rue du Bac.

    « Le 27 novembre 1830, la Sainte Vierge apparaît de nouveau à Catherine Labouré dans la chapelle. Cette fois, c’est à 17 h 30, pendant l’oraison des novices, sous le tableau de saint Joseph (emplacement actuel de la Vierge au globe). D’abord Catherine voit comme deux tableaux vivants qui passent, en fondu enchaîné, et dans lesquels la Sainte Vierge se tient debout sur le demi-globe terrestre, ses pieds écrasant le serpent.

    Dans le premier tableau, la Vierge porte dans ses mains un petit globe doré surmonté d’une croix qu’elle élève vers le ciel. « Cette boule représente le monde entier, la France et chaque personne en particulier » entend Catherine.

    Dans le deuxième tableau, il sort de ses mains ouvertes, dont les doigts portent des anneaux de pierreries, des rayons d’un éclat ravissant. Catherine entend au même instant une voix qui dit : « Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent ». Puis un ovale se forme autour de l’apparition et Catherine voit s’inscrire en demi-cercle cette invocation en lettres d’or : « O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous ».

    Alors une voix se fait entendre : « Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces ».

    Enfin le tableau se retourne et Catherine voit le revers de la médaille : en haut une croix surmonte l’initiale de Marie, en bas deux cœurs, l’un couronné d’épines, l’autre transpercé d’un glaive. »

    http://www.chapellenotredamedelamedaillemiraculeuse.com/FR/C2.asp

    Cette médaille de la Vierge Marie est à l’origine du drapeau de l’Union européenne !

    « La médaille porte sur son revers une initiale et des dessins qui nous introduisent dans le secret de Marie. La lettre « M » est surmontée d’une croix. Le « M » est l’initiale de Marie, la croix est la Croix du Christ. Les deux signes enlacés montrent le rapport indissoluble qui lie le Christ à sa très sainte Mère. Marie est associée à la mission du Salut de l’humanité par son Fils Jésus et participe par sa compassion à l’acte même du sacrifice rédempteur du Christ.

    En bas, deux cœurs, l’un entouré d’une couronne d’épines, l’autre transpercé d’un glaive.

    Le cœur couronné d’épines est le Cœur de Jésus. Il rappelle l’épisode cruel de la Passion du Christ raconté dans les évangiles, avant sa mise à mort. Il signifie sa Passion d’amour pour les hommes.

    Le cœur percé d’un glaive est le Cœur de Marie, sa Mère. Il rappelle la prophétie de Siméon racontée dans les évangiles, le jour de la Présentation de Jésus au temple de Jérusalem par Marie et Joseph. Il signifie l’amour du Christ qui habite Marie et son amour pour nous : pour notre Salut, elle accepte le sacrifice de son propre Fils.

    Le rapprochement des deux Cœurs exprime que la vie de Marie est vie d’intimité avec Jésus. Douze étoiles sont gravées au pourtour. Elles correspondent aux douze apôtres et représentent l’Eglise. Etre d’Eglise, c’est aimer le Christ et participer à sa passion pour le Salut du monde. Chaque baptisé est invité à s’associer à la mission du Christ en unissant son cœur aux Cœurs de Jésus et de Marie. La médaille est un appel à la conscience de chacun, pour qu’il choisisse, comme le Christ et Marie, la voie de l’amour jusqu’au don total de soi. »

    http://www.chapellenotredamedelamedaillemiraculeuse.com/FR/D3.asp

    Cent vingt ans plus tard, en 1950, Paul M.G. Lévy est premier directeur au Service de Presse du Conseil de l’Europe. Il connaît un employé au service du courrier « très artiste pour peindre et dessiner ». Il s’appelle Arsène Heitz. Paul M.G. Lévy lui demande de dessiner un drapeau pour l’Europe. Arsène Heitz est un chrétien fervent. Il choisit le bleu, couleur de la Vierge Marie. Il y rajoute les douze étoiles de la médaille miraculeuse de la rue du Bac.

    Maintenant, quand nous verrons un drapeau européen, nous penserons aussitôt à Catherine Labouré, qui a vu apparaître la Vierge Marie dans la chapelle située au 140, rue du Bac !

    Maintenant, quand nous verrons un drapeau européen, nous penserons aussitôt à la Vierge Marie !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeau_europ%C3%A9en


    6 posté par Marco le 14 sept 2008 à 22:39

    Bien sûr que non! C’est le président que je trouve indécent: il a fait de l’électoralisme et sa pub: le RSA et non le bouclier fiscal…Ce n’était pas le lieu!


    7 posté par all le 15 sept 2008 à 8:15

    Il faut faire la quête pour payer le plein de kérosène de l’avion retour d’Alitalia.


    8 posté par Tara le 15 sept 2008 à 8:34

    @Marco
    je suis un peu surprise par votre affirmation .
    Des chrétiens de la France profonde j’en connais de multiples ( je ne suis pas catholique).
    Je vais vous dire qu’ils ne se sont pas du tout sentis étrangers à toute cette pompe.
    J’ai même été surprise de constater que nombre d’entre eux ont été scotchés devant leur téléviseur samedi matin, et de ceux qui m’ont dit qu’ils suivraient le Pape à Lourdes par l’intermédiaire de leur écran plat.
    Ce qui m’a permis de discuter religion avec des personnes que je n’imaginais pas croyantes et j’ai appris là, leur profonde croyance, leur foi, quand bien même ces personnes ne se rendent pas forcément à l’office le dimanche.

    Cette “pompe” leur a apparemment fait beaucoup de bien, car ils ont découvert qu’ils n’étaient pas seuls comme on cherche à leur faire croire par médias interposés, que les chrétiens étaient encore nombreux, reconnus dans cette France qu’on nous présente comme laïcarde au sens péjoratif du terme.

    Je peux dire aussi que l’un de mes enfants qui habite à Paris a été aux Invalides. Très tiède quant à la religion, qui plus est catholique, il m’a dit avoir été profondément touché par la qualité du silence, par la beauté de l’office, en précisant qu’il en avait eu des frissons.

    Ne jugez donc pas d’après vous même.
    Nous les chrétiens sommes largement majoritaires en France. Et l’œcuménisme, largement développé ces dernières années, nous permet de nous sentir unis dans la même foi, même au travers de rites différents, au delà même de nos sensibilités quant à la place d’un Pape à la tête d’une Eglise.

    Cette visite a été, à mon avis de non catholique, quelque chose d’important, de fondamental pour les retrouvailles des croyants, pratiquants ou non pratiquants.

    Quant à notre président, que pourrais je vous dire d’autre que la phrase de Jésus : “que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre”.


    9 posté par Pepito le 15 sept 2008 à 9:00

    Sans doute Marco n’a pas vu les nombreux cars de jeunes samedi après-midi vers 16h00 sur le périphérique avec la photo du pape et le numéro du département d’où ils venaient affichés à la fenêtre. Je peux vous dire qu’ils avaient encore beaucoup de chemin à faire avant de rentrer chez eux.


    10 posté par Koz le 15 sept 2008 à 10:38

    Marco, puis-je vous suggérer que votre agacement à l’encontre de Nicolas Sarkozy n’est guère à sa place ? Je sais bien qu’il occupe définitivement l’esprit de beaucoup, qui voient tout évènement au travers d’un prisme “Sarkozy”, mais rien dans le billet que je vous ai proposé n’invite à cette évocation.

    Si j’en reviens au seul point qui y faisait référence, la fréquentation des jeunes, oui, bien sûr, les jeunes français ne sont majoritairement pas pratiquants. Le contraire eût été surprenant, au vu de la pratique générale.

    Mais, allez, soyons un peu plus généreux que vous… En 2006, La Croix soulignait :

    “C’est paradoxalement chez les plus jeunes, les 18-24 ans, que le recul semble moindre, avec 7 % des pratiquants (pour 11 % de la population).”

    Je ne sais pas si vous étiez présent à Longchamp. J’y étais, donc, et la densité de jeunes au m² était plutôt élevée. Il reste à pérenniser cet intérêt, mais il n’y a pas lieu de s’effarer d’un particulier décalage de l’Eglise vis-à-vis des jeunes.


    11 posté par Koz le 15 sept 2008 à 10:45

    Merci Tara pour ton commentaire, qui a été validé pendant que je rédigeais le mien.

    A l’instant, je pense à la communauté catholique de Cousance, petit village du Jura dans lequel je passe une partie de mes vacances. La première fois que je suis allé à la messe à Cousance, j’ai été surpris par leur dynamisme, qu’envieraient nombre de paroisses urbaines mieux dotées (en terme de population). Et je pense à quelques personnes de la “France profonde” (en espérant que ce terme ne les choque pas) que je n’imagine pas une seule seconde étranger à ce qui s’est passé.

    Merci Pepito, aussi.

    Et, all, puisque tu sembles te soucier du retour du pape, j’en profite pour signaler qu’il est toujours possible de faire un don pour soutenir la prise en charge financière du voyage du Pape par l’Eglise de France.


    12 posté par Marie-Pierre le 15 sept 2008 à 10:55

    Je suis pour ma part stupéfaite du retour d’information dans certains médias, qui jugent le Pape “traditionnaliste” et affirment qu’il met les divorcés “au ban” de l’Eglise sans avoir écouté ce qu’il disait. Je suis moi-même divorcée vivant en couple, donc particulièrement attentive à cette question : si notre Saint Père rejette le divorce comme contraire à la doctrine du Christ – et comment pourrait-il en être autrement ? – il ne condamne pas les personnes, pour lesquelles il réclame “affection” si j’ai bonne mémoire. De même, dans son homélie, il a clairement dit qu’il ne fallait pas regretter un passé idéalisé.
    Si c’est ça être un pape “traditionnel”, alors je le suis de tout coeur !
    Certains journalistes devraient méditer plus souvent la Parole “la Vérité vous rendra libres”.
    Fraternellement à tous !


    13 posté par Koz le 15 sept 2008 à 11:23

    Nombreux journalistes et politiques vont vouloir retourner à leurs bonnes vieilles catégories mentales. On peut dire à cet égard qu’ils sont traditionalistes, car peu de visites de Papes en France échappent à ce schéma. Quelque peu noyés pendant la visite elle-même, ils réinvestissent les plateaux après le départ du Pape. On peut difficilement espérer de tous qu’ils aient un regard renouvelé, mais on lit tout de même dans la presse des articles d’une tonalité que l’on n’espérait pas (je pense à un édito du Monde et à un article de Libé).

    A nous, surtout, de garder dans notre cœur ce que nous avons vécu ces jours-ci. A nous de faire véritablement mûrir les paroles que le Pape nous a adressés. A nous d’avoir un regard renouvelé.


    14 posté par Claudius le 15 sept 2008 à 11:39

    Les grands rassemblements sont toujours enthousiasmants, quelles qu’en soient les causes. Et bien sûr (j’ai eu ma part moi aussi, sauf qu’ils n’étaient pas religieux) lorsqu’on regarde autour de soi (et même lorsqu’on voit les images à la télévision) on est épaté par la foule, sa densité, sa ferveur.

    Après, une fois que tout cela est retombé, on retrouve la réalité, il faut thésauriser la ferveur, conserver l’enthousiasme et, trivialement, éponger les dettes.

    Autre chose : que veut dire “fustiger les idoles” de la part d’une idole (le pape) allant rendre hommage à une autre idole (Marie); qu’on les appelle idole ou pas il y a tout de même une manifestation d’idolatrie, me semble-t-il. Il suffit d’écouter (ce matin sur Inter, par exemple) des gens de Paris ou de Lourdes, parler du pape.


    15 posté par Koz le 15 sept 2008 à 12:04

    Oui, Claudius, tu as tout à fait raison sur la nécessité de cultiver ce que nous avons reçu, et c’est bien ce que je disais à la fin de mon commentaire précédent. Merci de nous y inviter.

    Pour ce qui est de l’idole, je m’étonne que certains puissent croire que les catholiques soient capables d’”idôlatrer” successivement et si subitement des personnes si différentes.

    Nous étions censés “idôlatrer” Jean-Paul II, pape médiatique, grand acteur. Aujourd’hui, on nous dit que nous idôlatrons un Pape que l’on nous dépeignait comme austère, lointain, rigide, et qui n’a en rien cherché à susciter une adhésion irraisonnée.

    Il faut croire que ce soit la grande capacité d’amour (et d’enthousiasme) des catholiques.

    Quant à Marie, un non-croyant appellera cela de l’idôlatrie. Il me semble en revanche qu’il y a une juste vénération de celle sur laquelle Dieu a porté son regard pour qu’elle porte Son Fils, celle qui a dit “oui” malgré certainement la frayeur que cela devait susciter. Il faut lire à cet égard ce qu’a dit BXVI dans son homélie, et dans son message de l’Angélus.


    16 posté par N… le 15 sept 2008 à 17:54

    un de vos lecteurs souligne qu’il n’y avait que quelques oliviers pour symboliser un jardin, nous pouvons même ajouter que les panneaux derrière l’autel étaient en simple contre-plaqué et que les assistants autour de l’autel étaient dans des aubes blanches qui constituent leur “tenue de base” si j’ose dire, le tout était magnifique de sobriété de pure élégance et il n’y a pas que les élites (j’allais dire les bobos urbains) qui y sont sensibles. C’est une conception bien méprisante de la France profonde… pour jouer un peu sur les mots, je dirai qu’elle est “profonde” justement cette France que certains semblent dédaigner !

  • Il est vrai que je n’ai pas consacré de billet au discours prononcé aux Bernardins, que je mentionnerai probablement dans un billet-bilan.

    Des liens comme celui-ci, Quichon, vous en trouverez un certain nombre sur le Net. Il faut se blinder. L’analyse de ce monsieur est toutefois assez faible : il est vraiment dans une perspective statique et non dynamique. Que l’Europe ait existé en dehors du christianisme / de la chrétienté, c’est une évidence. Mais oublier l’apport incommensurable du christianisme à la civilisation européenne – jusqu’à permettre les Lumières (eh oui, et je le développerai) – c’est nier l’Histoire d’une manière tellement évidente qu’on ne peut pas être convaincu.

  • On peut ne pas croire mais quelle est la honte a ne pas reconnaitre l’apport des religions et du catholicisme en particulier dans l’histoire des hommes. On ne peut pas accepter que ce que l’on croit ou ce que l’on comprend. Je ne comprend pas le communisme mais je ne doute pas un instant de son apport dans le monde actuel (sans juger de la « qualite » de l’apport).
    « M’enfin » comme dirait un grand penseur de BD

    Alex

  • Bonjour à tous,

    Concernant le drapeau européen qui m’irrite profondément comme vous vous en doutez, j’aurais bien voulu connaître le point de vue de BA, le commentateur qui nous en fait l’historique.

    a+

  • En toute franchise, le commentaire de BA, s’il avait été posté directement sur mon blog, aurait été supprimé. Il n’a pas de rapport direct avec le billet, et se retrouve en outre à l’identique très exactement sur de nombreux blogs. Je doute donc que « BA » ne passe nous donner son sentiment.

  • Suite des coms postés sur le blog de la Croix

    posté par Thaïs le 16 sept 2008 à 8:27

    @N… : je me suis mal exprimée. Si j’ai évoqué le jardin de 12 oliviers, c’est le chiffre 12 qui a retenu mon attention !
    De ma France profonde, en regardant la télé c’était pour moi, le message en accord avec le fond.


    19 posté par Koztoujours, tu m’intéresses ! » A Lourdes, la foi s’incarne le 16 sept 2008 à 11:46

    […] à dénoncer les idoles avant de se rendre à Lourdes. Il est rejoint en cela par Claudius, dans un commentaire posté sous mon précédent […]


    20 posté par ALEY le 16 sept 2008 à 17:11

    Les messes des Invalides et de Lourdes ont montré la ferveur de la foule, jeunes et moins jeunes. Les homélies papales ont été remarquables, j’ai beaucoup aimé aussi la méditation devant le Saint-Sacrement.
    Par contre, je déplore le décorum artificiel des vêtements liturgiques pontificaux, celui des servants d’autel qui me rappelaient mon enfance, les servants d’autel auraient été nettement plus jolis en aube blanche, je déplore aussi les surplis de certains prêtres, cela fait décorum pontifical arriéré, on se serait cru avec le pape Pie XII. Notre bon pape Jean-Paul II était beaucoup plus simple, plus accessible à tous points de vue, à part qu’il ne maîtrisait pas aussi bien le Français, mais ce pape est venu en France et connaît bien la culture française.


    21 posté par Koz le 18 sept 2008 à 9:16

    Aley, c’est une question de génération : par exemple, en ce qui me concerne, je n’ai pas connu l’époque de votre enfance que vous évoquez. Ca ne m’évoque pas de souvenirs passés. Et les quelques surplis ne suffisent pas, à mon sens, à donner un aspect arriéré.

    Au niveau décorum, avez-vous remarqué comme l’autel était beau… et fait de panneaux de bois blond ?

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