Retour sur l'Europe

Pierre-Luc Séguillon souligne un fait grave : l’année du cinquantième anniversaire du Traité de Rome, pour la première fois, la France est exclue d’une réunion européenne au sommet. Les dix-huit pays ayant ratifié la Constitution se retrouvent et, nécessairement, nous n’y sommes pas. Pas même en tant qu’observateur. Certains l’assument, je le regrette profondément. Voilà matérialisée une conséquence de ce référendum – dont je ne considère pourtant pas le résultat en tous points négatifs : nous ne sommes plus un pays leader, nous ne sommes plus le moteur de l’Union, nous en sommes le boulet.

Nous avons devant nous un défi : savoir transformer ce « non » en un révélateur, en un atout. Le choix du prochain président fait partie de la solution. A cet égard, on me reprochait récemment d’éluder le fond, dans cette campagne, et de faire silence sur les « propositions intéressantes et concrètes » formulées récemment par Ségolène Royal sur l’Europe. Mes outils habituels de recherche ont pourtant fait chou blanc, en matière de « propositions intéressantes et concrètes« . Pour ne pas me perdre en articles subjectifs, je suis retourné à la source : « Désirs d’avenir« .

Je me retiens de faire preuve de trop de sévérité mais, pour un européen convaincu tel que moi, lire de la part de celle qui s’affirme également « européenne convaincue » des propos d’une telle platitude, d’une telle généralité, ne me fait même pas sourire, au vu de la crise dans laquelle nous sommes. Cela m’attriste.

Je ne vais pas, ici, recopier l’intégralité de ce texte : vous pourrez contrôler la conformité de mes citations au texte concerné. Mais je veux en citer quelques passages :

« Je souhaite qu’au moment de la présidence française des solutions soient trouvées. »

Ca nous fait un point commun : moi aussi, je le souhaite. Mais j’aurais préféré qu’elle nous dise qu’elle souhaite trouver, elle-même, des solutions, plutôt qu’en appeler ainsi à l’intervention de la divine providence.

S’ensuit l’affirmation d’une volonté d’investissement dans la recherche. Soit. Ca reste général et imprécis. Mais soit.

« Ce que je souhaite, c’est qu’il y ait un volet social pour que les droits des travailleurs soient pris en considération dans cette nouvelle Europe »

C’est une belle affirmation de principe. Car tant qu’on en reste là, les choses sont aisées. Il faut ensuite en discuter avec les britanniques, et les pays de l’Est. On aurait préféré savoir ce qu’elle « souhaite y voir figurer.

« Il faut que des engagements soient pris dans « un texte social dont il reste à discuter le statut« .

Intéressant : elle ne dit pas quoi y mettre, elle ne dit pas non plus quelle en serait la portée. Contraignant, ou pas contraignant ?

« Il faut un traité qui permette aux institutions de fonctionner. Je suis prête à prendre des risques politiques sur cette question-là et à expliquer aux Français que si l’Europe s’est remise debout, alors nous avons le devoir de lui donner les moyens institutionnels de fonctionner »

Deux temps : « Il faut un traité qui permette aux institutions de fonctionner« . « Il faut »… Une belle affirmation, ça, concrète, efficace. Je ne comprends pas la suite : que veut dire « si l’Europe s’est remise debout » ? Et la question institutionnelle, pour peu enthousiasmante qu’elle soit ne fait-elle pas partie de ces facteurs de relèvement ?

On reproche parfois à Nicolas Sarkozy d’employer « je veux » à toutes les phrases, de faire du volontarisme une marque de fabrique… Je note surtout la répétition de formes passives dans les tournures de phrases de Ségolène Royal, les « qu’il y ait« , les « il faut« , les solutions qui doivent « [être] trouvées« . Un tel effacement sur un sujet qui requèrera énergie et volonté me navre.

Emmanuel reprochait à une tribune récente de se concentrer sur la seule partie institutionnelle, sans évoquer le plus d’Europe qu’il faudrait mettre en avant pour susciter de nouveau l’adhésion des français. Le reproche est fondé. Peut-être le forum de Paris contribuera-t-il à formuler des pistes ?

D’ici là, il ne faut tout de même pas oublier qu’un Laurent Fabius, par exemple, déclarait en juin 2005 ne rien avoir contre la partie institutionnelle du Traité… Au lieu d’en prendre acte et de n’adopter que celle-ci, on prend en compte l’opposition souverainiste. Et de fait, on se retrouve à vouloir satisfaire, isolément, chaque composante de ce « non » protéiforme. Assurément, Ségolène Royal a raison : ça peut plus durer, il faut que des solutions « soient trouvées« .

Et ne pas faire le mauvais choix lorsqu’on nous consultera.

36 commentaires

  • Koz, avant d’être taxé de partisianisme aveugle et de pilonnage en règle de clou déjà enfoncé, il faudrait s’atteler au même décryptage pour l’UMP.

    Et sans doute aussi pour l’UDF, puisqu’il s’agit d’un des E de François. Pour ce dernier, j’ai un vague souvenir d’un billet décortiquant le programme centriste. Le travail serait donc déjà fait. Un lien pourrait être de bon aloi.

    Enfin, pour ce que j’en dis, c’est pas moi le patron.

  • Pour l’un comme pour l’autre, c’est déjà fait. J’ai l’intention de regarder les « 6 E » de Bayrou mais ne suis pas trop inquiet sur le caractère concret de ses propositions. Pour Sarkozy, je l’avais déjà évoqué il y a plus d’un an maintenant, lors de ses voeux, et à nouveau, je crois, en septembre. Mais le fait est que ses propositions sont concrètes. Quant à Royal, sa dernière conférence sur l’Europe fut l’occasion de son « j’ai l’opinion des français » sur l’entrée de la Turquie, de la volonté de supprimer les subventions des entreprises qui délocalisent d’un Etat-membre vers un autre Etat-membre, et de la courageuse idée de refaire Erasmus… Je retrouverai les liens mais il faudrait que je me débarasse du piratage de mon ancien blog.

    Ceci pour dire que ce billet a été provoqué par un peu d’agacement devant le fait que l’on m’explique que Royal avait énoncé des propositions concrètes, quand j’ai vu en quoi elles consistaient. Agacement plus certain encore au vu de ce que soulignait Séguillon.

    Je n’avais pas la volonté de faire un tour d’horizon des positions sur l’Europe dans ce billet.

  • Eclaircissement fait.

    Quant au billet en lui-même, je n’avais pas remarqué la forme excessivement passive du discours de Royal, en dehors du « j’ai l’opinion des Français » et de l’ordre juste que nous sommes en demeure d’expliquer. A ceci prêt qu’au moins là, elle dit qui doit décider (nous). Alors que la forme passive, c’est « on ».

    Merci donc pour cela.

    Pour ce qui est de l’Europe, je vois mal (et le « programme » de Royal n’est pas fait pour m’en dissuader) la France jouer un grand rôle sous un mandat socialiste, pour peu qu’elle y joue un rôle. Sauf si Fabius, débarrassé de la perspective présidentielle, décide de ne plus jouer la carte de la division (ce qui est possible).

    Dans la vision optimiste, l’absence de la France de cette conférence s’explique aussi par la volonté allemande de relancer cette machine, et donc de requérir des pays ayant adopté le Traité un effort pour aller vers les attentes de ceux l’ayant refusé. Il est évident qu’absent, il est plus difficile de faire part de celles-ci.

  • Mauvaise pioche avec le debriefing de sa rencontre avec Junker, le mieux était de lire son discours à l’assemblée national pour voir où le PS en était sur l’Europe.

    http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=interventions&id=191

    Oui, celui-là même que les spin doctors sarkozystes minables mais efficaces ont réduit à une petite phrase sur la Turquie, si ça les amuse ces gens là de miner un peu plus la déjà bien fragile démocratie française de l’intérieur, c’est leur problème, heureusement que certains relèvent le niveau (Sincères félicitations pour ton « Ici Rueuil, le loup est dans la bergerie »).

    Bon si tu ne veux pas faire un tour complet des candidats sur l’Europe, je m’en charge.

    Ségolène Royal :
    Reprend le discours officiel du parti socialiste européen « Oui, il faut relancer l’Europe à travers la politique, mais la politique ne se réduit pas aux institutions. Il faut redonner aux citoyens une envie d’Europe, et ils ne retrouveront cette envie que s’ils savent pourquoi nous sommes ensemble et pour quoi faire » Bref, faisons d’abord une meilleur politique, ça donnera envie de changer les institutions. Idée sympa mais absurde : l’Europe de Maastricht (qu’elle a défendue en bonne baby-Mitterrand) interdit justement les propositions de politiques et de moyens qu’elle propose, et que j’approuve comme tout le monde ou presque. C’est pourquoi elles ne sont pas appliquées, c’est pourquoi il faut de nouvelles institutions !

    D’où sa réaffirmation mezzo-voce d’une vérité de bon sens : pour une meilleure Europe , faut une Europe capable de faire de la politique, donc avec des institutions différentes. fin de l’élaboration du projet à la fin de 2008, référendum dans toute l’Europe coïncidant avec les élections européennes de 2009.

    Bon je ne cache pas que je suis assez critique sur 3 points : le mezza-voce devrait être plus franco, la ralliement avec Chevènement n’est pas une bonne nouvelle et le référendum dans toute l’Europe est une bonne idée, mais pas si on garde le principe actuel, absurde et antidémocratique d’unanimité des états.

    Bayrou :

    Je ne le trouve pas à la hauteur de la crise. Lui qui rêve d’un grand gouvernement centriste aurait du se poser comme « Monsieur oui » le lendemain du 30 mai, c’était sa seule chance, il ne l’a pas saisie. Position douteuse sur la Turquie qui a contribué à renforcer le camp du NON. Résigné, parle aux convaincus, et encore ceux qui tendent vraiment bien l’oreille. Pas comme sur les médias, là il est très disert, ayant bien compris que ça avait bien marché pour les nonnistes.

    Sarkozy :
    a fait un beau discours à Bruxelles que je vous conseille de lire
    http://www.u-m-p.org/site/GrandDiscoursAffiche.php?IdGrandDiscours=236

    Le problème, c’est que ce qu’il propose au final est certes mieux que l’existant mais moins bien que le TCE (pas la charte des droits fondamentaux ?, pas l’article 122 sur les services publics, …), et que son idée de passer par des ratifications parlementaires est très dangereuse parce qu’elle va renforcer l’idée que les parlements sont à la botte des gouvernements et créer une poussée d’anti-parlementarisme alors que ce n’est pas ça qui manque. Enfin comme toujours avec Sarkozy, la cohérence avec d’autres discours n’est pas toujours flagrante, par exemple quand ils sont rédigés par le souverainiste Henri Guaino. Enfin, espérons que ce soit le discours de Bruxelles qui reste la référence.

    Le parti communiste, Philippe de Villiers, Le Pen, la gauche antilibérale :
    les positions nationalistes habituelles.

    Faire lire aux électeurs de bonne foi du fameux « Non de gauche pro-européen » le passage sur l’Europe des 125 propositions de la gauche antilibérale, c’est une duperie, presque une trahison.

    Bon, jusque là ça reste assez médiocre, mais j’ai gardé le meilleur pour la fin :

    Les Verts
    À lire absolument, la de loin meilleure contribution au débat jusqu’à aujourd’hui, le plan A+ du député européen Gerard Onesta
    http://www.onesta.net/planA+.html

  • Laissons un peu de temps aux autres nations d’europe pour qu’elles définissent plus précisément leur projet.

    Je ne doute pas une seule seconde que quelques états membres profiteront de l’occasion que leur créé le NON français et hollandais pour demander plus d’europe.

    Et au vu du désarroi de notre classe politique devant la construction européenne, sans doute vaut-il mieux qu’elle n’y participe pas. Après tout, le rôle clé joué par la France dans cet échec que fût Nice argumente nettement en faveur de la mise à l’écart de cette diplomatie de chiffonniers à laquelle nos énarques excellent.

    Laissons donc l’europe se construire et ne nous en mêlons pas : nos voisins sauront bien trouver quelque chose de raisonnable à proposer. Mieux que nous ne le ferions nous-mêmes, sans doute.

  • L’Europe a juste besoin d’une France gouvernée sereinement. Ça tombe bien que ce soit Sarkozy, ou Royal, la prochaine présidente tiendra bien son gouvernement. Je suis même sûr que dans le cadre d’une bonne perception par les Français de leur gouvernement, on pourrait présenter de nouveau le même texte et qu’il serait adopté.

    Quand au programme européen tu pourras le commenter après le 11 février. A titre personnel je préfère qu’il soit le plus flou possible et ne donne que de vagues orientations. Les plans B tout faits, que d’ailleurs on n’a jamais vu, j’ai un peu tendance à ne pas prendre ça au sérieux.

  • Bonsoir,

    et voila les liens:
    Le texte de reference de SR sur l’UE est la conf de presse du 11 Octobre

    Et pour l’UDF; le projet pour les legislatives avec qques propositions concretes

    Sur Sarkozy: discours de Bruxelles (mini-traite)

    Pour repartir sur le sujet, quant on voit la maniere dont Merkel a torpillé la reunion des 18 et ce qui en est sorti, on n’a pas a avoir trop de regrets. La ou on devrait en avoir est que l’on se resigne (comme Moscovici) a la position de Merkel: faire une CIG (avec des sherpas), dans le secret, dans l’ombre, au lieu de refaire une Convention, ouverte etc… C’est un vrai retour en arriere.

  • Euh, Lucas, ça va bien, le flou. Tout est flou, avec Royal. Toutes les composantes de son programme. Et pour tout, il faudrait qu’on s’en réjouisse, en plus.

    Non seulement c’est flou, mais c’est surtout totalement passif : cette intervention dénote clairement un gros manque d’implication personnelle. Et, au bout d’un moment, ça a un effet comique : elle, elle est là mais son programme, c’est aux français de le faire (prétendument) et les solutions, il faut qu' »elles soient trouvées« . Pas par elle, donc.

    Bref, le sujet est traité par-dessus la jambe, avec un discours que j’aurais pu prononcer moi-même, et toi aussi, alors que nous ne briguons pas la présidence, présidence d’un Etat qui aura une certaine responsabilité dans la poursuite du processus de construction européenne.

    Dire qu’il faut que l’Europe ait des institutions qui lui permettre de fonctionner, et puis aussi que, tout de même, il faut « du social« , c’est ébouriffant.

    Dire qu’il y en a pour m’expliquer sérieusement qu’elle a fait des propositions concrètes !

    Il ne faut pas s’étonner que la campagne se répande en coups bas, quand on ne nous donne pas de fond pour débattre.

  • jmfayard : vous avez raison, il y avait aussi ce discours, qui est un peu plus fondateur. Mon billet était influencé par un contexte : le reproche exprimé de ne pas se consacrer au fond en ce début de campagne. Mon sentiment est que Royal porte une grosse responsabilité là-dedans : ceux qui s’intéressent à la politique ne l’attendent pas. La campagne est lancée, or, pour le moment (dans le meilleur des cas) , il n’y a rien de bien concret de sa part à se mettre sous la dent. Le résultat est effectivement que ça patine dans le vide, et dans la forme.

    Sur son « Europe par la preuve » : d’accord. On ne peut pas se contenter de refourguer des institutions, alors qu’il y a eu des inquiétudes sur le fond.

    Mais vouloir faire « l’Europe par la preuve » sans s’être doté d’un fonctionnement institutionnel efficace, c’est très illusoire. Comment lancer un projet, comme sur l’énergie, actuellement, ?

    SR a voulu prendre le contre-pied de Sarko, qui commençait avec les institutions, avec un tel discours. Mais c’est bien insuffisant.

    Reste cette intervention avec Junker, qui témoigne tout de même, dans son phrasé, de sa passivité.

    Pour ce qui est de l’UDF, j’avais écrit Vol au-dessus du projet législatif de l’UDF. Mais l’objet du billet n’était pas de détailler chaque point du projet, heureusement.

    Sur Sr, J’ai l’opinion des français et, tiens, j’étais déjà frappé par le caractère froid et technocratique, désimpliqué, de son propos.

    Sur Sarko, y’avait ses voeux, et « Bon, alors, on la relance ?« .

    En revanche, pour le moment, faut se contenter de la version piratée : fire défiler la page, le texte est en-dessous. Je vais m’atteler à résoudre cette m… ce WE.

  • Il n’est qu’à regarder ses soutiens et alliés : Melenchon, Montebourg (qui devait aussi porter sa parole..) et Chévènement. cela en dit long sur les convictions de Ségolène Royal dans le domaine européen. Je ne dis surtout pas qu’elle n’est pas pro-européenne mais le moins que l’on puisse dire est qu’elle ne s’entoure pas d’européens convaincus et ça c’est inquiètant. Quelle crédibilité peut avoir une Présidente de la République dont les alliés sont ouvertement anti-européens ? La France a perdu son rang en Europe et ce n’est pas avec elle que ça s’arrangera…

  • Montebourg était partisan du NON lors du référendum, ce qui ne me parait pas particulièrement pro-européen…. Il est vrai qu’à l’instar de sa candidate il ne s’estpas engagé et a préféré se retrancher derrière l’avis des Français.

    Mélenchon était également anti-TCE et est de plus très proche de l’extrème-gauche. Mais il s’est rallié à Ségolène Royal à la vue de la zizanie des anti-libéraux. Qui a dit opportunisme ? Je n’ai pas écrit qu’il était un ségoliste acharné.

    Je n’ai pas le talent de notre hôte mais je n’ai pas non plus l’habitude d’écrire n’importe quoi….

  • à nsi :

    Mélenchon est très certainement celui au PS qui a déversé le plus gros et le plus constant tombereau d’injures sur Ségolène Royal. Quant elle a été investie, il s’est précipité comme vous le rappelez chez les antilibéraux pour organiser une candidature concurrente. C’est effectivement un gros con nationaliste et archaisant, mais le classer dans les « soutiens et alliés de Ségolène Royal », c’est un peu fort de café, non ?

    Quant à Montebourg, si vous voulez qu’aux prochains référendums le OUI remonte au-dessus de la barre des 50%, il faudra bien un jour arrêter de stigmatiser de manière uniforme l’ensemble des nonnistes. Il me semble plus constructif de tendre la main à la minorité effectivement pro-européenne des nonnistes quitte à taper plus fort sur sa fraction effectivement inter-gouvernementaliste.

    Après si vous qui voyez si vous pensez utile de faire perdurer l’alliance sacrée entre des gens aussi différents qu’un Arnaud Montebourg auteur de « Vive la République européenne » et le président d’ATTAC Bernard Cassen qui défend des conceptions ouvertement nationalistes (si l’article marche pas : cache google).

  • Au final, on sait si c’est Mélenchon qui a laissé son portable allumé (comme le sous entend Hortefeux ce qui l’a fait bondir) ?

  • Juste une remarque (peut-être hors-sujet) : les raisons qui m’ont poussé à voter « non » sont assez éloignées de celles communément décrites (trop/pas assez social, politique intérieure…).

    C’est avant tout
    1) le déficit démocratique porté par les institutions, avec pour simplifier beaucoup trop de pouvoir laissé au conseil/commission et pas assez au parlement (y compris dans le processus de « codécision »).
    2) l’impossibilité d’en changer une seule virgule autrement qu’à l’unanimité.

    Je suis assez en phase avec l’argumentation décrite ici :
    http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Constitution_revelateur_du_cancer_de_la_democratie.htm

  • @ade
    parce qu’aujourd’hui on peut changer le traité de Nice à la majorité? Il me semblait que c’était aussi à l’unanimité…
    comme quoi, voter non à servi à quelque chose, on a avancé d’environ rien du tout, mais on a bien fait chier l’Europe, c’est tjrs ça de pris…

  • @ade

    j’ai pas envie de troller, mais
    1) le TCE renforcait le parlement
    2) un traité entre Etats, c’est forcément à l’unanimité de ceux qui le signent. je vois pas d’autre solution, c’est comme ça que fonctiionnent et fonctionneront toujour les traités

    Donc ce sont 2 arguments de mauvaise foi,. Tu étais en phase avec chouard,… cqfd

  • > 1) le TCE renforcait le parlement

    Bof, pas tant que ça. Les points communs avec les traités existants étaient bien plus nombreux que les nouveautés.
    OK, le TCE renforçait les domaines dans lesquels la procédure de codécision s’appliquait. Mais j’ai bien pu voir que même cette « codécision » (qui est une des procédures qui laisse le plus de place au parlement) était fondamentalement biaisée. Regarde comment les brevets de logiciels ont été à 2 doigts de passer ! (car il est rarissime qu’une mobilisation citoyenne aussi importante puisse donner au parlement suffisamment de poids pour annuler toute la procédure comme ça s’est finalement fait)

    > 2) un traité entre Etats, c’est forcément à l’unanimité

    Oui soit, cela dit
    – dire oui avalisait définitivement l’europe institutionnelle existante. Ce qui signifiait les conserver telles quelles pour très très longtemps…
    – dire non montrait au moins qu’il y avait un problème, ce qui permet d’espérer le voir un jour résolu. Rien n’est jamais définitif, négocier un nouveau traîté doit prendre le temps qu’il faut. Mais dès lors qu’une telle constitution a pour but d’être appliquée sur le long terme il importe de ne pas dire oui à n’importe quoi juste parce que c’est la seule chose qu’on nous propose et qu’un non signifie rester immobile !

    > Tu étais en phase avec chouard,… cqfd

    Voilà bien le genre de phrase démago qui m’horripile !
    « en phase » n’était peut-être pas approprié, mais il m’a semblé que certains des arguments qu’il développait étaient notablement plus réfléchis que ce qu’on voyait à la TV (du genre « dire non= le chaos », « dire oui = construction d’une europe puissante face à la Chine et aux US »…).
    1) je ne signe jamais un chèque en blanc (et toi ?). Ce texte, par sa longueur et sa complexité était un déni de démocratie en soi
    2) je ne vais pas reprendre ce que j’ai dit plus haut, mais il était pour moi fondamentalement mauvais (d’un point de vue fonctionnement démocratique), et aussi très insuffisant (d’un point de vue fédéraliste, car je ne suis pas eurosceptique, bien au contraire)
    3) ce n’aurait malgré tout pas été un problème s’il avait eu vocation à être révisé, ou s’il avait été modifiable plus facilement. Son caractère « définitif » (ajouté aux arguments précédent) m’ont décidé à voter non.

    Je précise que de nombreux pays ont dit « oui » par voie parlementaire (ça aurait d’ailleurs été le cas pour nous si on avait opté pour cette voie) alors que la population ne l’entendait pas toujours de cette oreille…

  • à Ade :

    Franchement, ça sert à rien de refaire le match.

    On sait que le TCE ne peut pas rentrer en vigueur, mais qu’il a été approuvé par une majorité d’Etats (2 pour, 16 contre) et de citoyens comme le montre le tableau ci-dessous :

    Pays Pour Contre Blancs et nuls
    Espagne 10 804 464 2 428 409 849 093
    France 12 808 270 15 449 508 730 522
    Pays-Bas 2 940 730 4 705 675 5871
    Luxembourg 109 494 84 221 5894
    ————————————————
    Europe 26 662 958 22 667 823 1 644 290
    Pourcentage 52,30% 44,46% 3,22%

  • (Suite du billet précédent)

    Le TCE ne peut donc pas rentrer en vigueur tel quel, mais est la seule base possible de discussion pour ceux qui ne sont pas d’accord avec le status-quo (dont toi j’imagine).

    Il faut donc voir quelles sont les modifications les plus importantes et en même temps les plus raisonnables (faut que ça plaise à 27 pays) à lui apporter pour pouvoir sortir de cette crise vers le haut.

    Perso, je trouve que le Plan A+ du député écologique européen Gérard Onesta est la meilleure proposition de solution que j’ai vu jusqu’à présent.

    Je serais intéressé par savoir ce que tu en penses.

  • [quote comment= »1465″]Mélenchon est très certainement celui au PS qui a déversé le plus gros et le plus constant tombereau d’injures sur Ségolène Royal. Quant elle a été investie, il s’est précipité comme vous le rappelez chez les antilibéraux pour organiser une candidature concurrente. C’est effectivement un gros con nationaliste et archaisant, mais le classer dans les « soutiens et alliés de Ségolène Royal », c’est un peu fort de café, non ?[/quote]
    Vous avez raison sur toute la ligne sur ce personnage mais il est aujourd’hui du côté de Ségolène Royal c’est indéniable, même si c’est pas opportunisme. Et elle ne repousse personne…

    [quote comment= »1465″]
    Quant à Montebourg, si vous voulez qu’aux prochains référendums le OUI remonte au-dessus de la barre des 50%, il faudra bien un jour arrêter de stigmatiser de manière uniforme l’ensemble des nonnistes. Il me semble plus constructif de tendre la main à la minorité effectivement pro-européenne des nonnistes quitte à taper plus fort sur sa fraction effectivement inter-gouvernementaliste.[/quote]
    Je reconnais que je n’ai pas digéré les positions de Montebourg ou Dupont-Aignan par exemple et que je les classe abusivement dans le camp des anti-européens. Pour moi le TCE était une avancée majeure et indispensable et leur combat pour le NON a signé un arrêt de l’Europe et la perte de la position de la France. En cela je les classe parmi les nuisibles à la cause européenne.

  • le non à l’Europe nous à éviter une Europe atlantiste ,libérale et peu démocratique ,nous n’allons pas refaire le débat.;Taxez les nonistes de souverainistes ,de nationalistes ,d’archaisants grand bien vous fasse vous ressemblez à des chialeuses…Vous n’écoutez rien ,ne comprenez rien ,votre autisme et votre cécité sont déplorables….Le Non a signé l’arret d’une Europe transatlantique et délirante économiquement…Que Merkel saborde Madrid ,pas étonnant ,si vous connaissez les propositions du ministre des affaires étrangéres espagnol pour sortir l’Europe de la crise:c’est un alignement sur les positions nonistes. Au royaume des crétins les imbéciles sont borgnes.Le dénigrement systématique de votre pays fait penser qu’un psy serait la meilleure thérapie

  • [quote]Taxez les nonistes de souverainistes ,de nationalistes ,d’archaisants
    [..]
    les positions nonistes
    […]
    [/quote]
    Attention à la lecture en diagonale ! Contrairement à vous, je ne mets pas tous les nonnistes dans le même sac.

    C’est pourquoi j’employais ces termes là dans certains cas précis : Bernard Cassen (ATTAC), Mélenchon (PS) , Chevènement (MDC), Dupont-Aignant (ex-UMP), Philippe de Villiers(MPF) (un par parti, comme ça pas de jaloux) sont en effet des souverainistes, je suis prêt à le démontrer.

    Je disais aussi qu’il existe une minorité pro-européenne au sein du NON à laquelle il fallait tendre la main.

    [quote]Le Non a signé l’arret d’une Europe transatlantique et délirante économiquement
    […]
    le non à l’Europe nous à éviter une Europe atlantiste ,libérale et peu démocratique
    [/quote]

    Dois-je en conclure que vous n’aimiez pas le TCE mais que Maastricht-Nice vous convient ?

  • C’est tjs la même Europe ,contraire aux intérêts des salariés ,des travailleurs….Donc aucune importance,elle fonctionne vaille que vaille,plutôt mal et alors elle fonctionne. En attendant les bonnes décisions qui iront ds le bon sens.
    Le respect des individus qu’ils ne soient plus traités comme de vulgaires marchandises :presser le citron et jete -le ,pour l’instant l’ennemi principal du peuple c’est Sarkozy ce représentant de la minorité parasite qui nous méne à la catastrophe écologiqueSur ce blog où l’on fait l’éloge de la croissance voir le post sur C.Blanc ce dinosaure vivant,je vous conseille la lecture d’un éco-économiste ,vous serez en terrain de connaissance,pas trop perdu
    « Effondrement »de J.Diamond.Lisez -le après nous pourrons discuter ,mais pour l’instant excusez-moi mais vos choix partisans me font pouffer de rire

  • @ nein, no, non

    [quote comment= »1498″]C’est tjs la même Europe ,contraire aux intérêts des salariés ,des travailleurs….Donc aucune importance,elle fonctionne vaille que vaille,plutôt mal et alors elle fonctionne. En attendant les bonnes décisions qui iront ds le bon sens.
    [/quote]

    C’est exactement cela le problème du rejet du TCE. Les opposants de gauche l’ont rejetté, parce qu’ils étaient opposés à la troisième partie du traité accusée d’être une diablerie libérale. Or cette troisième partie était la compilation des traités existant. C’est à dire qu’en refusant le TCE, à cause de cette troisième partie, et bien c’était la seule chose qu’on obtenait : la conservation de cette troisième partie. Sans pouvoir bénéficier des avancées institutionnelles des deux premières parties.

    @ nsi

    A lire régulièrement vos commentaires, je pense que vous ne vous offusquerez pas si je vous dis, que vos connaissances des rapports de force à l’intérieur du Parti Socialiste sont un peu justes. Je n’ai pas eu l’impression que c’était un de vos centres d’intérêts majeurs. Mélenchon ne pesait rien dans le parti. Ses dernières tribulations avec l’extrême gauche, ont terminé de le déconsidérer.

    Montebourg n’est en aucun cas un souverainiste. En 2002, par exemple il s’opposait à l’élargissement aux dix nouveaux entrants… parce qu’il souhaitait qu’on avance dans l’approfondissement de l’Union Européenne au préalable. Ce qui en soi était juste, sauf que cela venait trop tard.

  • « Non, nein, no » (tout un programme), vous semblez assez à l’aise dans vos fantasmes, et il me semble vain d’essayer de vous en sortir tant ils sont probablement prfondément ancrés. En revanche, sur mon blog à moi, on évite autant que possible de s’en prendre à l’auteur et aux commentateurs, ou de tenir des propos simplement insultants. Je supprimerai donc tout message en ce sens à l’avenir et vous promets de rester farouchement insensible à votre dénonciation de mon ignominieuse censure.

  • @Lucas : en effet je ne suis pas offusqué d’une critique justifiée. En effet ma connaissance des arcanes du PS ne sont pas très approfondies.

    Mais pour ma défense je dirai que lire dans ce billet sur le blog de Mélenchon la déclaration suivante : « Une partie de l’électorat politisé de la gauche se démobilise. Il ne se sent pas représenté. Une partie de la population électorale parmi les désemparés (par la dureté de la vie) -désorientés (par l’absence d’alternative politique radicale intelligible) va continuer à flotter entre l’indifférence écœurée et les poussées de colère électorale aveugle. Enfin, la centralité de la candidature socialiste à gauche est désormais totale, que cela plaise ou pas, parce qu’elle paraît la seule efficace pour atteindre le programme commun le plus élémentaire : être présent au deuxième tour et battre la droite » m’a poussé à le compter parmi les soutiens de Ségolène Royal. Me trompe-je ?

    Pour Montebourg, ses écrits au sujet de la Suisse et des « verrues » (traité dans ce billet) m’amène à penser que sa conception de l’Europe est quelque peu particulière…..

  • @koz
    je vous lis detps en tps, parfois avec plaisir ,svt avec étonnement,
    excusez-moi mais je ne penserais pas que je puisse avoir une forme de sympathie quelconque pour je suppose un catholique de droite….Ce que vous estimez être des fantasmes sont une autre culture politique que lavôtre ….diamétralement opposé.et je pense bcp plus structuré et conséquente…..et ai peu d’estime ,vous l’avez remarqué pour votre champion….D’ailleurs je ne m’explique pas votre soutien à NS
    ceci me parait tt a fait contradictoire à votre sensibilité profonde…..ou alors quelque chose m »échappe:je me permets conviction ou opportunisme
    Slt !!!

  • [quote comment= »1499″]C’est exactement cela le problème du rejet du TCE. Les opposants de gauche l’ont rejetté, parce qu’ils étaient opposés à la troisième partie du traité accusée d’être une diablerie libérale. Or cette troisième partie était la compilation des traités existant. C’est à dire qu’en refusant le TCE, à cause de cette troisième partie, et bien c’était la seule chose qu’on obtenait : la conservation de cette troisième partie. Sans pouvoir bénéficier des avancées institutionnelles des deux premières parties.[/quote]

    Mais dans ce cas, quelle manière ont les opposants de gauche de réaffirmer leur mécontentement vis à vis de cette troisième partie ? Que dois-je faire, moi qui n’avait pas l’âge requis pour voter contre Maastricht, pour réaffirmer que faire du libéralisme et de la concurrence acharnée une base de l’Europe n’est pas ce que je souhaite ?

    Et étaient-elles si bien accueillies que ça, les premières parties, qui ne définissaient aucune base sociale minimale (ou bien qui tiraient les minimas sociaux vers le bas) et qui n’évoquaient même pas des acquis que je me permets de juger fondamentaux, tels que le droit à l’avortement ?
    Est-ce être nationaliste que de chercher dans l’Europe autre chose que l’économie, mais plutôt la culture (souvent commune), l’harmonisation sociale vers le haut ?
    J’ai vu dans un autre billet qu’on critiquait ici les positions d’Etienne Chouard, qui avait une de mes bases de réflexions, notamment en ce qui concerne le déséquilibre des trois pouvoirs apporté par le TCE. Je n’ai malheureusement jamais trouvé de contre-argumentaire sérieux à son discours, j’aurais donc bien aimé avoir votre avis là dessus (bien que j’imagine que personne ne soit enclin à « refaire le match »).

    Je ne peux qu’être d’accord avec Koz quand il dit que « Nombre de nonistes se considèrent européens… Mais pas de cette Europe là ». C’est exactement ça. Etre contre l’Europe que vous imaginez ne signifie définitivement pas être contre l’Europe.

    Une dernière chose, un dernier exemple : si je ne veux pas que l’ensemble des pays européens « augmentent leur capacité militaire », allouent un plus gros budget à leur armée, mais que cela est inscrit dans le TCE. Si pour moi l’armée, la guerre est la dernière des solutions, que c’est sûrement une de mes convictions les plus profondes. Et si l’on souhaite inscrire dans une CONSTITUTION que l’Europe, que j’imagine comme un berceau de paix et de fraternité, consacre de plus en plus d’argent à entraîner des armées toujours plus importantes, que dois-je faire ? Me taire et laisser faire ?

    A-t-on écrit dans le TCE que toujours plus d’argent devait être attribué au budget de l’éducation de chaque pays ? Pourquoi cette constitution se soucie-t-elle plus du sort des banques que des hommes ?
    Ces valeurs ne sont pas celles qui m’intéressent.

    Je ne suis pas particulièrement pro-français, en fait. Ni même pro-européen. Je suis pro-humain, pro-monde, pro-terre. Je vois l’Europe comme une étape, un élargissement de la culture, nécessaire pour montrer à ceux qui ne le voient pas que le monde ne se limite pas à leur pays. Et je sens que nombre de gens qui ont voté comme moi « Non » au TCE pensent la même chose que moi.

    Maintenant, pardonnez mon « non », et dîtes moi quelles avancées mirifiques pour l’Europe les politiciens ont du écarter parce que le « non » a gagné.
    Dites moi que ce qui vous intéresse dans l’Europe, c’est qu’un ouvrier puisser être envoyé dans un autre pays et qu’on le paie en suivant les minimas sociaux qui arrangent l’employeur.
    Moi, ce que j’aime dans l’Europe, c’est la libre circulation des personnes, les échanges universitaires, les initiatives culturelles multi-nationales…

    Puis-je défendre cette Europe là ?

  • Non, s’il vous plait, pas Chouard !

    Rien de personnel contre lui, mais mes poils se hérissent chaque fois que j’entends parler de son Grand Soir new look qui arrivera le jour où on en sera passer à la démocratie directe, à la stochocratie, et que, de manière plus générale, aura une Constitution D’Origine Citoyenne qui viendra régler tous les problèmes de ce bas monde.

    Ce type découvre la roue démocratique chaque jour, confond tout, est joséboviste un jour, villiériste le lendemain, parle du système allemand où les exécutifs des Etats fédérés (les ministres-président des Länder réunis au Bundestag) co-légifèrent en parallèle avec le Bundestag comme d’une dictature, a une méfiance viscérale envers la démocratie représentative (l’UE repose là dessus, si vous n’y croyez pas, votre europhilie affichée est foutue), se fout comme de sa première chemise de la réalité de ce monde ci tout à son utopie d’un autre monde. Il faut vous rappeler que le vers d’Eluard tronqué par les souveraino-staliniens d’ATTAC, c’est : « Un autre monde est possible, mais il est dans celui-ci« . Pour Chouard comme pour ATTAC, la seconde partie de cette phrase n’existe pas (« on m’a pas demandé mon avis sur Maastricht donc c’est comme si ça n’existait pas ! Idem pour Nice ! Débrouillez-vous avec ça »). C’est romantique, mais ça ne mène nulle part.

    Sur la PESC, les idées simples de Chouard vous font perdre de vue la réalité complexe. Aujourd’hui, ni les Etats isolés, trop petits, ni l’UE, trop morcelée, n’est en mesure d’oeuvrer à la paix dans notre triste monde ni à la propagation des droits fondamentaux (les deux objectifs principaux de l’action extérieure de l’UE). Si cela vous plait, restons-en là.

    Sinon, il faut bel et bien « améliorer » les capacités militaires de l’Union Européenne. C’est bien « améliorer » le terme qui a été retenu (I-41-3) et non « augmenté » comme vous avez cru le lire. Il faut rendre les armées des différentes nations interopérables, rationaliser, … Ca peut tout à fait se faire à budget constant. Ca dépend de qui vous élisez (et oui, car l’UE est démocratique).

    Aucun rapport avec l’éducation qui n’entre pas dans les compétences européennes à part de façon subsidiaire (Erasmus par exemple). Croyez-moi, ce n’est pas l’UE qui empêche les Etats-Membres d’augmenter leurs dépenses en matière de recherche et d’éducation. Au contraire, elle prêche dans le désert pour qu’il le lassent (seuls les pays Nordiques le font). Ca s’appele la stratégie de Lisbonne.

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