« L’Europe doit se préparer au pire », et Emmanuel Macron l’a justement développé dans son intervention du 14 juillet : la Russie utilise l’énergie comme une arme de guerre. L’Europe paie l’inconséquence qui l’a vu se placer sous la dépendance énergétique de la Russie. Le « plan de sobriété énergétique » qu’Emmanuel Macron affirme vouloir mettre en place ne pourra toutefois déboucher sans un récit mobilisateur. Or, cette sobriété a un sens. Tout l’impose. Le strict intérêt pourra même suppléer la dignité.
Car plus personne ne peut nier l’existence du dérèglement climatique. Cette catastrophe à mèche lente explose aujourd’hui. Les chaleurs sont évidentes, la Gironde s’est consumée en un méga-feu. A son insu, Vladimir Poutine est peut-être en train de nous placer au pied du seul mur qui semble pouvoir nous arrêter : le mur de l’argent. Face au renchérissement de l’énergie, nous n’avons d’autre choix que de nous montrer responsables.
Mais il faut surtout dire pourquoi nous relèverons le défi lancé par la Russie. Emmanuel Macron ne l’a pas fait. Or, aujourd’hui, l’Europe se lasse du conflit ukrainien. Tandis que l’on meurt au front, l’arrière veut danser encore. Là-bas, la Russie pille l’Ukraine, vole ses métaux, brûle les champs dont elle ne peut dérober la récolte, torture, viole, assassine des civils. Les corps s’amoncellent et les crimes de guerre s’additionnent à un rythme tel qu’on ne les commente plus. Les déclarations russes pour justifier les frappes délibérées sur des cibles civiles ne se donnent même pas la peine d’être crédibles. Leur but est ailleurs : signifier aux Ukrainiens qu’ils sont face à une armée sans principes et sans droit. De même qu’en lâchant les islamistes Tchétchènes, les terroriser. Leur faire redouter le prix de leur résistance. D’ailleurs, ici et jusque dans les colonnes de l’Osservatore Romano, certains s’empressent d’en appeler à une véritable capitulation de l’Ukraine face à la force brute. Ce ne serait certes pas la première fois que la France et l’Europe connaitraient le déshonneur, celui de céder à la barbarie des dictateurs dans l’espoir misérable de préserver leur aisance précaire : aujourd’hui les 20°C de nos salons, et nos écrans publicitaires.
D’autres trouveront, en chaque geste économe, la marque bien infime d’une solidarité avec l’Ukraine, la justice et la démocratie. Parce qu’en bon Français, « on n’abdique pas l’honneur d’être une cible », la cible des représailles de Vladimir Poutine.
Chronique du 18 juillet 2022
Photo by Daniele Franchi on Unsplash
« Plus personne ne peut nier l’existence du dérèglement climatique »! Puisque vous le dites, c’est que je dois être le seul, non à contester l’existence de la « période chaude contemporaine », mais le fait qu’il y ait un dérèglement. Le Giec se limite à des modèles n’observant que 150 ans de températures. Il est incapable donc d’expliquer les périodes chaudes romaines et médiévales et n’a donc aucune légitimité pour prédire le futur. Lorsque l’activité magnétique du cycle de solaire de Suess (+- 200 ans avec +- 1,5ºC) retombera, nos descendants comprendront pourquoi les Vickings ont quitté le Groenland. Être « responsable » ou non n’y changera rien.
En revanche, vous avez raison: « L’Europe doit se préparer au pire ». Il nous faut réapprendre la sobriété. Non pour sauver la planète, ni pour aider l’Ukraine. Simplement comme le dit Fabrice Hadjadj, pour se rappeler que nous sommes mortels. Pendant que nous dansons avec nos superflus, nous oublions de nous tourner vers Dieu et vers les plus petits ! Et à la fin des temps, « quand le fils de l’homme reviendra, trouvera t’il encore la foi? »
S’il nous faut être responsable, c’est d’œuvrer pour la paix . Que faisons nous?
« Plus personne ne peut nier l’existence du dérèglement climatique »! Puisque vous le dites, c’est que je dois être le seul, non à contester l’existence de la « période chaude contemporaine », mais le fait qu’il y ait un dérèglement. Le Giec se limite à des modèles n’observant que 150 ans de températures. Il est incapable donc d’expliquer les périodes chaudes romaines et médiévales et n’a donc aucune légitimité pour prédire le futur. Lorsque l’activité magnétique du cycle de solaire de Suess (+- 200 à 400 ans avec +- 1,5ºC) retombera, nos descendants comprendront pourquoi les Vickings ont quitté le Groenland. Être « responsable » ou non n’y changera rien.
En revanche, vous avez raison: « L’Europe doit se préparer au pire ». Il nous faut réapprendre la sobriété. Non pour sauver la planète, ni pour aider l’Ukraine. Simplement comme le dit Fabrice Hadjadj, pour se rappeler que nous sommes mortels. Pendant que nous dansons avec nos superflus, nous oublions de nous tourner vers Dieu et vers les plus petits ! Et à la fin des temps, « quand le fils de l’homme reviendra, trouvera t’il encore la foi? »
S’il nous faut être responsable, c’est d’œuvrer pour la paix . Que faisons nous?
Si vous voulez mon avis, en effet, vous êtes assez seul. Seul et sans la moindre expertise en matière de climatologie, face à un groupement international auquel contribue plusieurs centaines d’experts climatologues. Je ne crois pas qu’il y ait matière à en tirer fierté, mais plutôt à vous remettre en cause.
Seul, peut-être aussi, à croire que les experts du GIEC soient incapables de prendre en considération les cycles solaires que vous, en revanche, auriez convenablement analysés.
Seul, à soutenir une théorie invalidée depuis bien longtemps déjà (voir notamment cet article).
Seul à vous dire écologiste tout en réfutant toutes les alertes lancées par les écologistes. Et malheureusement pas le seul climatosceptique.
Bref, je ne doute pas que vous soyez une personne de fréquentation agréable au quotidien mais, pour ce qui est de la question écologique, je crois que vous êtes de ceux qui font perdre un temps précieux à l’humanité. Or, ce temps nous ne l’avons plus. Le débat s’arrête là pour ma part.
Je partage grandement votre point de vue mais mettre les russes, ou plutôt le pouvoir russe, comme étant le seul responsable, il y a un pas que je ne peux franchir. Bien entendu, et là je suis entièrement d’accord avec vous c’est que la Russie nous mets face à nos responsabilité concernant le dérèglement climatique. Pour ma part cette guerre est une guerre de « proxy » entre la Russie et les USA avec une Europe au milieu qui n’est plus du tout en capacité de jouer son rôle et de tenir sa place. Les USA sont tellement fracturées que du coup, retrouver un ennemi permet, dans une certaine mesure, de ressouder la nation. Le problème c’est que désormais cela se passe « presque » sur notre sol.
Attendez vous d’ici quelques années à ce que nous allions chercher le gaz de schiste qui se trouve dans nos sols (je crois savoir de manière relativement abondante). Du coup, nous avons déjà de moins en moins d’air car de plus en plus « carboné » et de plus en plus chaud. Avec la fracturation hydraulique, attendons nous à ne plus avoir d’eau potable. Déjà pour commencer, nous remettons en route une centrale électrique au charbon.
Je voudrais voir une France et une Europe taper du poing sur la table pour dire aux américains ET aux Russes pour dire « cela suffit ». Nous faisons tout le contraire. Sans parler du fait que cette guerre est en elle même un désastre écologique en plus.
Avant la chute du mur de Berlin, les guerres se déroulaient dans des territoires périphériques plutôt pauvres (Vietnam, Afghanistan, Liban…). Puis il y a eu une période grise avec encore des guerres sur des territoires périphériques pauvres (Irak, Yemen, Syrie…). L’Europe étant en train de s’appauvrir et rentrant dans une crise sans précédent, c’est désormais sur notre sol que cela va se passer. Je crains que l’Ukraine ne soit qu’une première phase. Le tout avec toutes les souffrances des populations que vous citez.
Prions le Ciel pour que le Saint Esprit revienne dans les âmes de chacun pour que tout cela se calme pour pouvoir enfin s’unir face au seul vrai défit qui vaille pour le moment : le dérèglement climatique.
Je ne peux pas vous suivre dans votre propos. L’expression « guerre par proxy » ou, en français, « guerre par procuration » est malheureuse, tout comme la volonté de renvoyer Etats-Unis et Russie dos-à-dos, à une petite nuance près. J’ai une estime limitée pour les Etats-Unis, dont je n’oublie pas qu’elle peut être dirigée par un Biden, assez raisonnable dans l’emploi de la force, ou par un Trump, dont on ne sait jamais ce qu’il peut entreprendre… outre ma plus que réserve face à la culture américaine, dont nous ne cessons d’être abreuvés. Mais cela m’évoque, toutes choses égales par ailleurs, ce que disait François Mitterrand au début des années 80, « les missiles sont à l’Est, les pacifistes à l’Ouest ». Le responsable de la guerre en Ukraine, c’est la Russie. C’est la Russie qui, fantasmant une menace militaire de l’Otan mais surtout au nom de son impérialisme, a agressé un pays qui entendait se déterminer librement. C’est la Russie qui enfreint toutes les règles de la guerre, de façon délibérée, systématique, constante. C’est elle le régime despotique, qui piétine toutes les libertés sur son sol et entend s’imposer à ses voisins.
Et c’est la Russie qui, par la voix de Lavrov ces derniers jours, a clairement affirmé que la Russie n’avait pas l’intention de se limiter au Donbass etc.
Alors oui, sans être belligérants, nous sommes fortement impliqués dans ce conflit, car ce sont à la fois nos valeurs et notre avenir qui sont en jeu. Je doute qu’il soit possible de « taper du poing sur la table » et de convaincre Vladimir Poutine et la Russie que « ça suffit » par la seule force du verbe.
Je trouve que c’est une excellente analyse, qui devrait réveiller nos concitoyens qui semblent être anesthésiés par un flot d’informations souvent inutiles et futiles (comme le montrent les journaux télévisés du soir ces jours-ci – affligeants !-), sans parler des « fake news », envahissantes et étouffantes comme le lierre dans nos jardins, même malgré la sécheresse persistante.
Si j’en crois certains journalistes qui ont publié des propos prêtés au président russe (qui n’ont pas été repris, à ma connaissance, par aucun média français), son but n’est pas uniquement de « signifier aux Ukrainiens qu’ils sont face à une armée sans principes et sans droit » :
https://www.dw.com/es/putin-ofrece-armas-a-aliados-en-am%C3%A9rica-latina-asia-y-%C3%A1frica/a-62811264
Le Président russe offre des armes à ses « amis » en Amérique latine, en Afrique et en Asie, pour « les aider à lutter contre un pouvoir hégémonique ». Il est en train de construire patiemment l’image d’un défenseur inégalable de la guerre, des guerres, de la désunion entre les peuples, des conflits. Il est parti imperceptiblement en campagne pour attiser les désaccords ou des rivalités entre pays et proposer la guerre ouverte, comme solution. En leur proposant toute sorte d’armements, matériels et psychologiques. La fin de l’article révèle le but ultime : vendre de plus en plus d’armes, peu importe ce que les « clients » en font. C’est beaucoup plus inquiétant que ce que l’on a pu connaître dans le passé, puisque cela conduirait, inévitablement, à une nouvelle ère où la guerre serait presque la normalité, soutenue par l’idéologie et le désir de fournir des armes au plus grand nombre. Le monde serait déstabilisé, à tout point de vue.
Gageons qu’on trouvera des hommes et des femmes responsables et lucides, qui sauront promouvoir le dialogue et la construction d’une paix durable, et qui auront les moyens de les faire respecter.