Jonction

Oh, allez donc, hein, c’est sans grande conviction que je lance cette bouteille à la Toile : je voudrais retrouver cette goûteuse intervention d’une responsable UNSA-Education que j’ai eu tout loisir de réentendre plusieurs fois vendredi dans les bouchons, sur France Info. Craignait-elle que les fonctionnaires pâtissent de l’impopularité du mouvement de grève des cheminots ? En tout cas, elle rejettait vigoureusement toute idée de jonction, toute nécessité de soutien de la part des cheminots, avant de conclure d’un vibrant :

« On n’a pas besoin des cheminots. Nous, nous ne sommes pas sur un discours idéologique ! Nous sommes sur des revendications précises !« 

Dans mes bras !

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40 commentaires

  • Je ne suis pas syndicaliste mais pour défendre cette personne il me semble que l’Unsa et certainement un des (le) syndicat qui présente des revendications les plus réalistes (en particulier l’alignement des salaires des personnels administratifs de l’éducation nationale sur le reste de la fonction publique). Rien à voir avec l’attitude archaïque de (voir cromagnienne) de Sud Rail et autres

  • Oh mais je ne l’attaque pas, ladite personne. Je ne connais pas les revendications de la Fonction Publique mais (i) je suis prêt à admettre que l’UNSA ne soit pas un syndicat révolutionnaire et (ii) je trouve plutôt intéressant d’entendre cette appréciation de la part d’un responsable syndical.

  • [quote comment= »59272″]Je ne connais pas les revendications de la Fonction Publique[/quote]
    -UNSA demande:
    L’ouverture immédiate de négociations salariales.
    Un moratoire immédiat des suppressions d’emplois
    dans le budget 2008.
    Le maintien d’un statut général pour lutter contre les
    risques de contractualisation de la fonction publique.
    L’ouverture rapide d’une réflexion sur les missions
    de la fonction publique et sur ces évolutions.
    La mise en oeuvre d’une vraie modernisation
    de la fonction publique.
    Une vraie reconnaissance des agents publics.
    La réaffirmation des principes d’égalité, de neutralité
    et d’indépendance de la fonction publique.
    Le maintien d’un service public accessible
    partout sur le territoire.
    La mise en place d’un vrai dialogue social
    dans la fonction publique.

    Mais aussi:
    CFDT:
    La CFDT refuse que les 2 revendications qu’elle défend avec force : augmentation du pouvoir d’achat et exigence d’un emploi public à la hauteur des enjeux, ne soient pas prises en compte par le gouvernement.
    • Elle veut pour tous les agents une augmentation du pouvoir d’achat qui passe par une réelle revalorisation des salaires.
    • Elle veut pour le service public autant d’emplois que nécessaire pour en garantir la qualité et l’efficacité.
    • Elle veut l’amélioration des conditions de travail des agents et non leur dégradation.

    Ce sont les deux tracts (reçus aujourd’hui) qui m’ont décidé: je ferai grève demain.

  • Ah. Pour le coup, ça m’indispose nettement plus. C’est donc cela qu’elle appelait des revendications précises : « je veux être payé davantage, qu’on me considère, et qu’on se parle » ?

    Au vu de sa déclaration, la généralité des revendications avancées est presque comique.

  • jaK exagère toujours un peu. Faut pas lui en vouloir mais c’est un pur et dur. Le tract que j’ai sous les yeux est beaucoup moins prétentieux. désolé mais si je fais grève demain je serai obligé d’emmener du boulot at home ou de venir bosser samedi. Pour faire grève il faut en avoir le temps.

  • Tu as une idée de ce que gagne un fonctionnaire de catégorie C?
    Encore mieux, tu as une idée de combien gagne un contractuel de la fonction publique (catégorie C)?
    Pour le second cas (le mien), je gagne 967 euros 78 net par mois pour un contrat d’un an reconductible (depuis trois ans…)
    Je n’ai pas du tout l’impression que demander une augmentation de salaire dans ces conditions soit totalement illégitime.
    Si je me suis décidé à faire grève (principalement suivant l’appel de la CFDT), c’est bien parce qu’il n’était question que du nombre de fonctionnaires (qui doit être calculé en fonction du besoin et non en terme de tant en moins par ans ce qui n’a aucun sens), et de la revalorisation des salaire. Je ne suis pas attaché particulièrement au régime des fonctionnaires (même si je n’aurait rien contre une titularisation évidemment), il se trouve que dans mon service, sur 10 personnels de secrétariat administratif, 7 sont titulaires et 3 sont dans mon cas: quand j’entends dire qu’il faut diminuer le nombre de fonctionnaires, je me demande s’il ne serait pas utile de commencer par réfléchir au nombre dont on a besoin au lieu de supprimer des postes de titulaires pour immédiatement engager des contractuels sur le poste laissé vacant.
    (Je ne fait pas grève pour soutenir les cheminots qui n’ont pas besoin de moi, ni contre la loi sur l’autonomie des universités).

    PS: pour le coup, ce sont les messages reçus sur ma boite professionnelle de mon université. (ce sont souvent les tracts nationaux remixés par les élus syndicaux locaux.

  • JaK, c’est pas le problème. Je sais au moins ce que gagne un professeur d’Histoire-géographie en début de carrière. Mais reprend la liste des revendications que tu as donnée : le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on reste à un certain niveau de généralité.

    Sinon, ça y est, j’ai au moins son nom : Elisabeth David.

  • @ Kmc et Jak

    A mon avis la question dans la Fonction Publique n’est pas d’aligner tel ou tel salaire sur tel ou tel statut.

    Mais de sortir d’un nivellement des salaires, en particulier les plus bas, pour rémunérer les compétences d’une façon réaliste.

    Le souci: l’évaluation en continu des compétences, l’évaluation de l’efficacité des services, la définition de ses objectifs, la progression des agents dans leur vie professionnelle.

    Ce qui plombe c’est que la notion de statut étouffe celle de métier.

    « La mise en oeuvre d’une vraie modernisation de la fonction publique. » (tract UNSA) passe par une modernisation des esprits.

    Enfin, c’est ce que je pense.

  • Je ne te comprends pas en quoi ce sont des généralités?
    Oui, je suis mal payé et je demande à être augmenté (enfin, j’y crois pas trop, je cherche plutôt un boulot dans le privé qui me donnera au moins un SMIC).
    Il se trouve que pour une fois, les syndicats (enfin certains et principalement la CFDT) ne mettent pas 200000 revendications, pour se concentrer sur le pouvoir d’achat. J’avais décidé de ne pas faire grève en raison de cette histoire de loi sur l’autonomie des université sur laquelle j’ai des avis trop contrastés pour pouvoir former une opinion, (ou parceque je suis contre les grèves de soutien) mais sur la revendication des salaires, je n’ai absolument aucune vergogne à dire que je suis mécontent et à l’exprimer en participant à une grève: mon patron est un mauvais patron, il me méprise => je me met en grève (il se trouve que mon patron est l’Etat et qu’il est particulièrement mauvais).

  • En quoi ? Simplement parce que c’est une revendication récurrente. Revalorisation des statuts, augmentation salariale, défense du service public… A chaque fois qu’il faut une « journée d’action », ce sont les mêmes mots d’ordre. Tu me répondras que c’est, à chaque fois, justifié, certainement. Sans me prononcer, je considère juste que ce n’est pas ce que j’appelle une revendication précise. Ca ressemble davantage à de la grogne générale sur l’ensemble des points que peut recouvrir une journée d’action de ce type. C’est le rendez-vous rituel.

    A propos des salaires, JaK, t’as un pote dans la place.

  • moi à la lecture de ce que dit cette femme, je me demande si vraiment elle veut bosser ! elle n’a pas le temps…c’est trop court…je ne sais pas mais j’ai le sentiment que c’est le discours de personnes dépassées, alors quand on leur parle performance et productivité, le ciel leur tombe sur la tête !

    http://unsa-cg21.over-blog.com/article-13466939.html

    A côté de cela dans le privé des personnes qui ne sont pas payées beaucoup (et d’autres) triment pour conserver leur boulot et travaillent au rythme des objectifs à atteindre et des remises en cause permanente…
    Ainsi que certains dans le public qui se démènent pour faire de leur mieux.
    Bon ce n’était pas vraiment l’objet du billet…

  • Non, je n’ai pas un ami dans la place:
    – je n’existe pas pour lui (je ne suis pas fonctionnaire)
    – ce qu’il propose est un obole.
    Mais au moins il a compris que c’est bien de cela qu’il s’agit…. reste à savoir ce qui en sortira (on me dit dans l’oreillette que c’est pas gagné)….
    Oui, je reconnais que c’est une demande récurrente (et comme tu le dis, j’affirme que c’est justifié au moins depuis trois ans (avant, j’étais dans le privé)).
    Il n’empêche que récurent et vague, ce n’est pas exactement la même chose…

  • Bon, je crois que nous sommes sur le point d’être désagréable avec nos amies les mouches. Prenons acte de notre désaccord, ça vaudra mieux.

  • Entièrement d’accord avec véronique.
    Comment expliquer que le nombre d’administratif dans certains bureaux de la fonction publique en 20 ans n’a cessé de croître alors que l’on travail 2 fois + vite avec l’outil informatique. J’ai connu des personnes qui sont restés 15 ans au même poste. Impossible de leur faire toucher un ordi ni même de leur faire accepter de suivre une formation!!!

    Alors oui je suis pour une revalorisation du salaire, pour ceux qui se donne la peine de se remettre en question. Oui je suis pour une notation du fonctionnaire car un chiffre peut permettre des comparaisons. Et que ce chiffre soit lié à la progression de carrière me semble tout à fait normal.
    Oui être contractuel pendant 3 ans ce n’est pas simple, mais il faut passer les concours et accepter de quitter sa petite région. Dans le privé, sauf si tu gagnes le SMIC, ton salaire n’est pas indexé sur le coût de la vie alors que le fonctionnaire si.

    Marre de voir des gars dormir sur leur fauteuil, utiliser les voitures de service pour rentrer à la maison le midi et d’autre se crever le C.. pour faire tourner la boutique tout en gagnant moins qu’eux.

    Non à l’egalité de traitement des fonctionnaires car les hommes naissent et demeurent différents.

  • Bon, assez d’accord avec Koz pour arrêter là mon propos, de toute façon, tout le monde aura bien compris ma position, et je n’ai jamais réellement espéré convaincre quiconque ici (malheureusement).

    Pour kmc: je suis globalement d’accord avec ta réponse, je n’ai rien contre une réforme de la fonction publique (je croyais avoir bien expliqué que c’était justement l’absence de revendication de type « contre la réforme » qui motivais ma décision de faire grève).

    Oui, il faut passer le concours et devenir titulaire, mais:
    – il n’y a pas de postes ouverts (l’an dernier 20 postes pour l’académie d’Aix-Marseille, tous en concours externe… que j’ai raté soyons honnêtes, d’autres étaient plus méritants)
    – je ne suis pas forcément demandeur du statut de fonctionnaire, j’espère que la loi sur l’autonomie des université me permettra de solidifier mon emploi, et espérons, d’imaginer une possibilité de carrière.

  • On voit que les fonctionnaires ont des revendications à soumettre à la fois vagues et récurrentes (on va dire les deux, histoire d’effectivement laisser les mouches en paix).

    Mais c’est oublié qu’il y a un message assez fort qui a été envoyé aux fonctionnaires lors de la dernière campagne présidentielle de la part de la droite. C’est que le gouvernement aurait lui aussi quelques revendications à soumettre aux fonctionnaires concernés.

    Cette ou ces revendications (qui risquent de se faire de plus en plus précises et de plus en plus récurrentes – au diable les mouches) se résument à une meilleure gestion des ressources humaines dans la fonction publique afin de diminuer le coût des services publics, voire même d’en améliorer la qualité.

    Cette revendication qui a été pourtant formulée mainte fois dans le passé de façon plus ou moins précise (je repense, et c’est juste un exemple, au « dégraisser le mammouth » d’Allegre lorsqu’il parlait des services académiques et de son propre ministère – et non pas des profs en général). Elle est juste. Elle est nécessaire. Elle est même indispensable. Elle est simple au fond. Elle devrait être le souci principal, précis et récurrent de chaque fonctionnaire, chaque cadre de la fonction publique. Elle aurait du être la revendication principale de chaque gouvernement dans le passé de droite ou de gauche.

    La création d’une bureaucratie complexe et parasitaire est une faute de gestion tellement classique dans n’importe quelle entreprise et tellement rapidement corrigée après un audit, un examen détaillé d’une activité, que n’importe quel « extra-terrestre » (ou terrestre « extra ») tomberait probablement évanoui s’il venait à faire l’état de la situation en France (ou de bien d’autres pays d’ailleurs).

    Quid de la situation de la Banque de France dont les effectifs sont toujours bien plus nombreux que ceux de la Banque d’Angleterre ou celle du Canada alors qu’elle n’assure même plus une fonction de banque centrale depuis le passage à l’Euro http://www.ifrap.org/2-fromages/bdf.htm ? Plus généralement, quid, des multiples gâchis de personnel qui feraient dresser les cheveux sur la tête de n’importe quel petit patron ? Quid des multiples rapports de la Cour des Comptes sur de véritables scandales capables d’alimenter les émissions de Jean Pierre Pernod pour les 50 ans qui viennent ?

    Juste un exemple récemment constaté (non je ne donnerais pas de noms précis, il s’agit pas de faire un procès à quiconque) à propos d’un service ministériel employant 10 personnes chargées de fournir des HLM à des fonctionnaires en mutation sur Paris et qui ne fonctionne absolument pas (au point que seul un répondeur existe mais qui ne retourne jamais les appels sur des mois).

    Idem sur les situations ubuesques à La Poste concernant les services de Colissimo dont je suis un utilisateur professionnel (enfin, dont j’étais, après avoir mis mon nez dans son fonctionnement en profondeur et après en avoir bien goûté tout le sel) après une campagne de recrutement basée sur le quantitatif plutôt que sur le qualitatif.

    Je ne vais pas faire une liste et me livrer à un exercice de démolition contre productif et trop facile – d’autres comme Coluche, l’ont fait bien avant moi et avec plus de talent. Et pourquoi contre-productif, parce qu’il s’agit d’une situation générale, certes – mais qui doit être appliquée dans le détail. Autrement dit, vous trouverez toujours suffisamment de personnes pour vous démontrer que beaucoup de fonctionnaires bossent leur taf et parfois au-delà. Et ils auront raison.

    Mais je fais le pari que si j’avais assez de mains libres et de cartes blanches, il me suffirait d’examiner à fond le fonctionnement des écoles primaires de 3/4 petites villes (histoire de prendre un exemple particulièrement touchy) pour réformer de fond en comble l’école au niveau national pour de meilleurs résultats avec moins de moyen. Je le sais déjà, j’ai un exemple sous le nez est c’est suffisamment édifiant pour que je me permette d’affirmer ça.

    Alors lorsque ces fonctionnaires revendiquent, donc, je crois qu’ils n’ont pas compris un truc. C’est que les revendications sont posées en l’occurrence par le gouvernement (et pour une fois avec une certaine détermination), mais plus généralement par les usagers. Et c’est surtout pour leur rappeler un devoir – celui de coûter le moins cher possible à l’état car ils sont dépositaires de notre fric.

  • @jack.
    Je pense que vous touchez le smic mais que vous ne touchez q’un mois de congés payés.
    C’est en tout cas comme cela que mon mari était payé lorsqu’il était maître auxiliaire.

    pour les titulaires, c’est en gros la même chose, avec un salaire plus important.
    mais comme c’est annualisé, ils touchent un salaire mensuel ( heures travaillées + congés payés :12 )

    Cela nous a toujours paru normal.
    Vous ne voudriez tout de même pas toucher un salaire, fut il le smic pendant le nombre conséquent de jours de vancances !
    Vous savez, si vous trouvez du travail dans le privé, vous serez peut être payé plus cher, mais vous travaillerez davantage.
    Il faut choisir.

    A moins que vous soyez vacataire ?
    je l’ai été en milieu hospitalier : là pas de congés payés. On est payé seulement sur la base des heures travaillées.
    Et ce n’est pas annualisé, c a
    Mais, en contre partie, ça se négocie.

  • Juste une petite réponse à Epo concernant les écoles Primaire. Il faut trouver un juste milieu. Voir des gosses de 6ans prendre un bus à 7h00 pour arriver à l’école à 08h30 et faire encore le soir 1h de transport pour rentrer à la maison distante de 10 km,, c’est la réalité de la vie en campagne et les parents n’ont pas le choix.

    Réveil 6h, retour maison 18h, devoir + repas 20h00 mini. Ce n’est pas très productif

    Quelles solutions proposez vous?

    Comme vous avez pu le voir plus haut, je ne suis pas un 100% syndicaliste. Pas pour toutes les grèves, mais pas non plus pour l’abandon d’une certaine idée du service public. La vie en campagne ça va et ça vient. Une école peut perdre 10 élèves (ou en gagner autant) en une année. Prévoir est impossible, il faut laisser une certaine souplesse aux acteurs de proximité.

    as tu mis ton enfant de 6 ans dans un bus à 7h00 du mat?

  • kmc,
    J’aime bien ton approche, et je suis moi aussi intéressé par la qualité du service au public.

    Ton exemple de l’école en milieu rural est intéressant. Tous le monde sera sans doute d’accord pour dire qu’il faut essayer d’éviter de mettre des gosses dans le bus à 7h du mat, mais tout le monde sera sans doute aussi d’accord pour dire que si un gamin est tout seul à habiter à 1h de bus de toute vie humaine, on ne va pas lui offrir une école rien que pour lui. Il faut donc trouver une façon d’adapter l’école aux besoins (changeants comme tu le dis) en tentant d’en optimiser le coût pour la société.

    La solution idéale passe par de la souplesse et de l’adaptabilité. Une année on mettra une classe dans le village X et une autre dans le village Y. L’année d’après, le nombre d’élèves ayant diminué on n’aura qu’une seule classe, mais dans le village Z, plus central. 3 ans plus tard, il y a tout à coup un afflux d’élèves. On ouvre alors 3 classes, dans les villages X, Y et W. C’est l’administration qui affecte les profs et les classes en fonction des besoins et les profs qui font 50 bornes si nécessaire, pas les gosses.

    Le sentiment que j’ai (et que je pense partage Epo) est que ce n’est pas géré du tout comme ça aujourd’hui. On a plutôt 3 classes dans le village W et 2 dans le village X parce que c’était comme ça il y a 30 ans. Les classes sont aux 2/3 vides mais on ne change rien parce que ni les maires, ni les profs, ni l’éducation nationale n’ont envie de s’emmerder. Et tout le monde s’arc-boute sur cet « acquis » en prétendant « défendre le service public » dès que quiconque envisage de faire évoluer la situation.

    Quelque part, je suis d’accord avec JaK. Donner des objectifs de réduction globale d’effectifs est ultra-basique. C’est le degré 1 de la gestion. Il faudrait bien mieux passer au degré 2 et adapter les ressources aux besoins, puis aux degrés supérieurs en raffinant les optimisations. Mais si l’autre terme de l’alternative est le degré zéro (ne rien changer mais mettre plus d’argent), on finit par se dire que le degré 1 au moins va dans la bonne direction.

  • [quote comment= »59591″]kmc,
    J’aime bien ton approche, et je suis moi aussi intéressé par la qualité du service au public.

    Ton exemple de l’école en milieu rural est intéressant. Tous le monde sera sans doute d’accord pour dire qu’il faut essayer d’éviter de mettre des gosses dans le bus à 7h du mat, mais tout le monde sera sans doute aussi d’accord pour dire que si un gamin est tout seul à habiter à 1h de bus de toute vie humaine, on ne va pas lui offrir une école rien que pour lui. Il faut donc trouver une façon d’adapter l’école aux besoins (changeants comme tu le dis) en tentant d’en optimiser le coût pour la société.

    La solution idéale passe par de la souplesse et de l’adaptabilité. Une année on mettra une classe dans le village X et une autre dans le village Y. L’année d’après, le nombre d’élèves ayant diminué on n’aura qu’une seule classe, mais dans le village Z, plus central. 3 ans plus tard, il y a tout à coup un afflux d’élèves. On ouvre alors 3 classes, dans les villages X, Y et W. C’est l’administration qui affecte les profs et les classes en fonction des besoins et les profs qui font 50 bornes si nécessaire, pas les gosses.

    Le sentiment que j’ai (et que je pense partage Epo) est que ce n’est pas géré du tout comme ça aujourd’hui. On a plutôt 3 classes dans le village W et 2 dans le village X parce que c’était comme ça il y a 30 ans. Les classes sont aux 2/3 vides mais on ne change rien parce que ni les maires, ni les profs, ni l’éducation nationale n’ont envie de s’emmerder. Et tout le monde s’arc-boute sur cet « acquis » en prétendant « défendre le service public » dès que quiconque envisage de faire évoluer la situation.

    [/quote]
    La réalité de la vie à la campagne est plutôt celle-ci : prenez une famille de 3 ans, de 4, 6 et 11 ans.
    Le premier va en primaire dans un village à 3km de la maison. Il prend le bus matin et soir et comme le maire veut rentabiliser sa cantine, il refuse de l’inscrire à l’école si ce n’est pas pour la journée entière.
    Le second va en primaire, il va dans une autre école, mais comme ce n’est pas le même regroupement pédagogique pur le primaire et la maternelle, il va 10km plus loin (comme le bus coûte cher et que les enfants sont peu nombreux dans chaque village, un seul bus fait toutes les destinations, moyenne de trajet 3/4 d’heures pour 10km)
    L’aîné va au collège, qui n’est pas au même endroit et ne prend pas le même bus.

    Les écoles sont déjà très regroupées à la campagne et les classes supprimées sont légion.
    Le but est de faire faire des économies à l’éducation nationale, et à elle seule.
    Effectivement, les bus étant gérés par les conseils généraux, on se fiche de savoir au niveau de l’état combien ça coûte (ça ne concerne que la fiscalité locale), et quelle fatigue cela impose à nos enfants.
    Au final, je ne suis pas sûre que les contribuables soient gagnants.

    Je suggère donc, à défaut de supprimer des postes, qu’on supprime les villages qui coûtent si cher à la collectivité…

  • Liberal: non, il ne va pas dans la bonne direction puisque les fonctionnaires sont remplacés par des contractuels.
    En fait, pour juger de l’efficacité de notre fonction publique, on se fout pas mal de savoir combien il y a de fonctionnaires, le but, c’est de savoir combien il y a de personnels (titulaires ou non) réduire le nombre de fonctionnaires n’est pas un but en soit, ça ne sert à rien (enfin, si ça fait quelques économies puisqu’un titulaire est payé bien plus qu’un contractuel).
    Pour le coup, je ne veux surtout sembler faire mon antisarkozyste de base n’avalant pas la défaite de la présidentielle, mais le problème de l’efficacité de la fonction publique a été pris à l’envers par le candidat UMP pendant la campagne et il ne peux plus vraiment s’en sortir.

  • @ kmc

    Celui ou celle qui s’attaquera à la question de la FP et plus généralement à une réforme de l’État sera, dans tous les cas, maladroit et s’y prendra mal.

    Je ne sais pas comment on peut être adroit sur cette question.

    Car, en gros, la structure, l’organisation, les modes de recrutement dans les FP agissent comme des évidences indiscutables qui ont valeur de vérités.

    Par exemple.

    Le mot notation pourrait-il être remplacé par celui d’évaluation?

    @ Libéral

    Je pense qu’au quotidien les absurdités que vous décrivez sont aussi très difficiles à vivre pour les fonctionnaires qui ont le souci et l’exigence d’être dans une logique de services qui répondent à des besoins.

    A mon sens, le grave dans les FP, c’est que les systèmes d’organisation enferment les agents dans des fonctionnements insensés.

    Les revendications de l’UNSA ne font que répéter mécaniquement ce qui alimente inlassablement les discours convenus sur la FP.

    Dans le quotidien, les discours et les malaises sont autres.

    Bonne journée à tous.

  • JaK
    Remplacer des titulaires par des contractuels a un avantage : on peut les virer ou les réaffecter si un jour on s’aperçoit que la tâche qu’ils réalisent n’est plus utile.
    On arrive à la problématique fondamentale de la gestion de notre administration. Pour améliorer l’efficacité, il faut pouvoir réaffecter les ressources, licencier par ci, recruter par là. C’est déjà très difficile à la base, parce qu’il est difficile de mesurer l’efficacité d’une administration. Mais comme nos fonctionnaires ont un statut surprotégé, ça devient carrément impossible. Du coup, on finit par renoncer à l’idée même de changer en profondeur la façon de s’organiser, de toute façon on ne pourrait pas implémenter la réorganisation.
    C’est pour ça qu’on se retrouve avec ces situations absurdes où la banque de France a autant d’effectifs après le passage à l’euro etc… Le système craque de toute part parce que les ressources sont au taquet et comme on ne peut pas économiser par ci, on ne peut pas investir par là.
    D’où l’intérêt d’une approche globale, faute de mieux. Si on réduit les effectifs partout, on retrouve des marges de manœuvre pour réinvestir là où c’est nécessaire. Mais bon, ce n’est pas avec 20000 par an, soit 0,4% de la population qu’on va faire des miracles.

  • Carine à tout à fait raison dans son approche. On pourrait croire que l’on n’est du même village. Les classes sont déjà fermées dés que le nombre d’élève est insuffisant et les inspections académique ne font pas de sentiments. On retrouve souvent 2 à 3 niveaux dans la même classe et après on s’étonne qu’au collège les enfants arrivent avec des difficultés de lecture. Pour les transports en bus des écoles primaires et élémentaires, cela est souvent du ressort de la mairie, et les même si il y a des accords entre mairies, plus on agrandit le circuit, plus le voyage dure longtemps, et il faut parfois 2 navettes pour ramasser tous les enfants. Le système à ces propres limites.

    Jack. Le problème n’est pas le coût d’un titulaire par rapport à un contractuel, mais juste une question d’anticipation de la gestion des ressources humaine dans le but de réduction de personnel. Et regarde honnêtement autour de toi à ton travail, y’a pas 1 ou 2 glandeurs cachés dans leurs bureau ?

  • [quote comment= »59496″]Réveil 6h, retour maison 18h, devoir + repas 20h00 mini. Ce n’est pas très productif.
    Quelles solutions proposez vous?
    Comme vous avez pu le voir plus haut, je ne suis pas un 100% syndicaliste. Pas pour toutes les grèves, mais pas non plus pour l’abandon d’une certaine idée du service public. La vie en campagne ça va et ça vient. Une école peut perdre 10 élèves (ou en gagner autant) en une année. Prévoir est impossible, il faut laisser une certaine souplesse aux acteurs de proximité.[/quote]

    L’analyse de Liberal répond très bien à la question. En fait, mon post se voulait plus général. Et je ne pensais pas devoir répondre à une situation particulière à ce point.

    Mais il est tout à fait possible d’aller dans les détails parce que c’est justement dans l’examen précis d’une situation que l’on pourrait trouver les solutions. C’est aussi ce que je voulais dire par « il s’agit d’une situation générale, certes – mais qui doit être appliquée dans le détail ». C’est exactement un degré 2 de gestion vs la rigidité d’une administration bureaucratique. Un entrepreneur avec peu de moyens, se verrait obligé de travailler en août pendant un mois sur son planning pour optimiser la répartition de ses effectifs en fonction des besoins dans cette situation pour la simple et unique raison, que s’il ne le fait pas, il coule.

    Certaines administration ne le font pas, par rigidité, par flemme, par archaïsme, par raisons politiques mal placées, par manque de conscience qu’elles utilisent notre argent, et … elles coulent, elles aussi, mais ça ne se voit pas.

    Je vais vous donner un exemple touchant à l’EN justement (pourtant, comme dit le proverbe et comme on l’enseigne dans les cours de « je veux devenir Ministre en trois mois – succès garanti », « il ne faut jamais dire EN je te réformerais »). Cet exemple illustre aussi le principe qu’en examinant 3/4 situations particulières à fond, il serait possible de dégager des principes de gestion au niveau national.

    Il existe une certaine commune (et non je ne donnerais pas de nom même si elle est gérée par le PS), qui a une dizaine d’écoles primaires classées en ZEP. Ces écoles disposent donc de subventions particulières et notamment d’une enveloppe devant être utilisée pour la réfection des locaux. Depuis que cette subvention existe – on va dire dans les 20 dernières années – ces écoles sont entièrement repeintes tous les 2 ou 3 ans.

    Si vous voulez avoir une idée de ce que cela coûte de repeindre entièrement un établissement permettant d’accueillir environ 300 élèves, faites faire un devis par un artisan pour votre appartement. Multipliez par la surface, par le nombre d’années et par 10 ou même par 20 dans d’autres secteurs.

    Lorsque l’on demande à cette commune pourquoi ces écoles se dégradent si vite, on vous explique que ces locaux sont généralement modernes, n’ont pas besoin de réfection (ou tous les dix ans peut être), que les gamins de 8/9 ans ne viennent pas avec des bombes pour tagger, mais puisque l’enveloppe « peinture » existe, « on va quand même pas la gâcher » ! Donc on repeint pendant les vacances. Et entièrement en plus.

    Ya pas un fonctionnaire, ou un politique, ou un fonctionnaire qui hurle suffisamment fort sur un politique ou sur « l’inspection » ou je ne sais quel service chargé de filer cette « notre fric » subvention peinture pour dire : « Stop, c’est bon là, c’est propre, réaffectez là à Kmc il saura quoi en faire parce qu’il doit lever ses gosses à 6h pour les accompagner au car dans sa campagne profonde ». Non personne. Question de mentalité sans doute…

  • L’exemple d’Eponymus me rappel la gestion des carburants et munitions au sein de l’armée. Il est vrai qu’a une certaine époque certaine lignes budgétaire étaient bloquées et leur gestion très rigide. Mais c’était il y a 20 ans et depuis bien longtemps un gestionnaire peu demander à sa hiérarchie une modification dans la répartition de son budget et normalement la LOLF devrait améliorer tous cela. Concernant la peinture, le chef d’établissement ne peut rien dire? Cela m’étonne qu’il ne puisse obtenir à ce que ce fric soit reporté sur des actions plus pédagogiques.

  • [quote comment= »59730″]Concernant la peinture, le chef d’établissement ne peut rien dire? Cela m’étonne qu’il ne puisse obtenir à ce que ce fric soit reporté sur des actions plus pédagogiques.[/quote]

    Moi ça ne m’étonne pas, ça m’énerve.

    C’est juste que dans les 20 dernières années la question qui se pose régulièrement et qui fait donc l’objet de nombreuses réunions et d’engueulades soutenues, c’est plutôt, on va repeindre quoi et où. C’est que si on repeint pas, et qu’un jour on a besoin de repeindre, combien d’années il va falloir pour réaffecter la somme peinture que l’on a réaffectée dans le passé à des moyens pédagogiques (ce qui nous prendra des années pour y arriver). C’est pas que le chef d’établissement ne peut pas, c’est plutôt qu’il s’en tape. C’est plutôt que c’est ni son blé, ni sa sphère. C’est plutôt que c’est ni le blé des fonctionnaires municipaux, ni celui des politiques, ni celui des fonctionnaires du ministère. C’est que si on dit qu’on en a pas besoin, »ils » seraient bien capable de nous la sucrer la subvention. C’est que c’est comme ça et pas autrement.

  • @ Eponymus

    Dans la Fonction Publique Territoriale, le poids des élus est très important.

    L’élu, lui-même, a le même fonctionnement que l’exemple du directeur d’école.

    Les différents encadrements sont dans ce même état d’esprit. Alors que c’est leur taf de gérer au mieux les budgets qui sont de l’argent public.

    Sans parler de leur taf qui est aussi celui de gérer l’activité d’un service en termes d’efficacité.

    Mais on ne parle que de hiérarchies ou de chefs de service.

    Les appellations les plus courantes parlent d’elles-mêmes.

  • [quote comment= »59754″]@ Eponymus
    Les différents encadrements sont dans ce même état d’esprit. Alors que c’est leur taf de gérer au mieux les budgets qui sont de l’argent public.[/quote]

    Et donc, c’est peut être pour ces raisons, et non la dimunition des effectifs qui ne le font pas, leur taf, doublée d’une augmentation de leurs salaires, qu’il faudrait rituellement battre le pavé du boulevard Beaumarchais lors des grandes messes républicaines.

  • [quote comment= »59361″]Bon, je crois que nous sommes sur le point d’être désagréable avec nos amies les mouches. Prenons acte de notre désaccord, ça vaudra mieux.[/quote]
    Sage décision. La Halde est très regardante sur la mouchophobie désormais. Surtout quand elle s’accompagne de la stigmatisation des sexualités différentes.

  • [quote comment= »59705″]On retrouve souvent 2 à 3 niveaux dans la même classe et après on s’étonne qu’au collège les enfants arrivent avec des difficultés de lecture.[/quote]

    Cela n’a rien de dramatique d’avoir plusieurs niveaux dans la même classe. Au contraire, on remarque souvent que les plus âgés aident les plus jeunes, ce qui les valorisent, et que les plus jeunes sont stimulés par les plus âgés. Ils y gagnent aussi en autonomie, etc…
    cf : http://www.fdn.fr/~fjarraud/c3unic.htm

    Il serait bien plus simple de gérer des classes à niveau multiple que de gérer cinq niveaux.

    L’une des causes de l’échec actuel de l’école publique est qu’il n’y a pas de chef. Les enseignants peu performants, fragiles ou perturbés ne sont pas écartés du système. Même quand ils sont carrément fautifs, il ne se passe rien. Le chef d’établissement a rarement la possibilité de choisir et diriger son équipe pédagogique, il a beau avoir la meilleure volonté au monde, il devra faire avec le personnel qu’on lui impose.

    L’actuelle augmentation d’inscriptions dans le privé témoigne de la défiance de la population envers une institution qu’elle continue pourtant à aimer. Cela devrait allumer tous les signaux d’alarme des responsables de l’Educ’Nat’, non ? Visiblement, non…

    Ou peut-être que ça clignote à mort mais qu’ils trouvent ça joli ?

  • Parent d’élève dans le « privé » j’ai de plus en plus de demandes de renseignements de parents du « public » sur l’établissement de mes enfants.

    Ce n’est pas pour connaître le niveau des études ou la part de l’enseignement « religieux. Mais pour savoir s’il y a moins de violences dans et autour de l’établissement que dans le collège du coin. Il faut dire que s’il y a un problème à l’intérieur celui ci est systématiquement nié (ah. les statistiques) ou s’est produit à l’extérieur. Quant à l’extérieur, ce n’est pas de la responsabilité de l’école, ni de la police, qui serait provocatrice, ni de celle des parents qui n’osent porter plainte de peur que leur enfant ne soit ensuite mis à l’index et harcelé parce qu’il n’a pas accepté d’être dépouillé, ce qui sera d’ailleurs nié par l’encadrement de l’école !!!

    Quant aux budgets et à la gestion des finances publiques, elle est simple : tout crédit alloué doit être dépensé conformément à son objet surtout s’il n’est pas nécessaire.
    Mais ce n’est pas grave ce n’est pas le service/commune/département/région/état qui paye, mais le commune/département/région/état/europe (on remonte à chaque fois d’un niveau en expliquant que celà ne coûte rien !).

  • [quote comment= »59705″]On retrouve souvent 2 à 3 niveaux dans la même classe et après on s’étonne qu’au collège les enfants arrivent avec des difficultés de lecture.
    [/quote]

    J’ai connu ça, et ces 4 années on probablement été les plus productives de ma scolarité (du moins avant les 3è cycles). En effet, j’ai commencé par faire, en 1 an, le programme de 10è ET de 9è… ne m’y ennuyant ainsi pratiquement jamais puisque quand j’avais fini quelque chose je pouvais toujours suivre le cours de l’autre partie de la « classe »… l’année suivante j’ai « redoublé » ma double année, mais cette fois, pour m’assurer que je maîtrisait vraiment le programme je jouais à l’assistant de l’instituteur. Et j’ai aussi beaucoup dessiné et écrit de poésie… Rebelotte les deux années suivantes. Donc pendant ces 4 ans j’ai passé tout mon temps scolaire à des pratiques scolaires. Ce qui n’a plus jamais été le cas après…

    Avantage pour l’enfant relativement « précoce » que j’ai été, mais aussi pour ceux qui avaient du mal et qui pouvaient étaler sur deux ans leurs difficultés (pour peu qu’elles soient ponctuelles) avec en outre le suivi tant de l’enseignant que des camarades plus à l’aise ou plus âgés. Bref pour peu que la classe soit calme et sérieuse (et c’était le cas, mon instituteur, digne réincarnation des « hussards noirs de la république » n’aurait pas toléré le moindre chahut), c’est avantageux pour tous.

    [quote comment= »59705″]
    Jack. Le problème n’est pas le coût d’un titulaire par rapport à un contractuel, mais juste une question d’anticipation de la gestion des ressources humaine dans le but de réduction de personnel. Et regarde honnêtement autour de toi à ton travail, y’a pas 1 ou 2 glandeurs cachés dans leurs bureau ?[/quote]

    Dans certains cas l’anticipation n’est pas possible. Soit on laisse la liberté aux « usagers » soit on la laisse aux agents. Et on a choisi de ne pas choisir, donc on accumule des nouveaux agents à chaque nouveau besoin, mais sans supprimer les anciens agents quand les anciens besoins disparaissent…

    Et l’immuabilité est terrible… Une secrétaire de la sécu ne peut pas (statutairement) devenir secrétaire dans une fac. Pourtant à part de minuscules différences, c’est le même métier. Idem pour les localisations…

    Et puis pour rester dans le domaine de l’EN, qu’on m’explique pourquoi le niveau baisse continuellement depuis 15 ans alors qu’il y a de plus en plus d’enseignants au collège-Lycée pour un nombre sans cesse plus restreint d’élèves ??? Et comment, avec le phénomène inverse (de plus en plus d’étudiants et un nombre quasi constant d’enseignants) l’Université arrivait jusqu’à peu à surnager ???

  • [quote comment= »59705″]Les classes sont déjà fermées dés que le nombre d’élève est insuffisant et les inspections académique ne font pas de sentiments. On retrouve souvent 2 à 3 niveaux dans la même classe et après on s’étonne qu’au collège les enfants arrivent avec des difficultés de lecture. [/quote]

    Dans le privé hors contrat que j’ai abondamment pratiqué on était à deux classes par salle(par exemple, CM1-CM2 ou CE1-CE2), et pas un élève n’eut un problème de lecture.

    Par contre, c’est certainement un problème de méthode…

  • [quote comment= »60509″]
    Ou peut-être que ça clignote à mort mais qu’ils trouvent ça joli ?[/quote]
    Voilà. C’est ça. Y’a un farceur qui a enlevé l’étiquette « Danger mortel pour l’Education nationale – Alerte rouge – Agir immédiatement » et qui a mis une girlande de Noël à la place.

    Depuis, le mec est parti à la retraite à 48 ans, et personne n’a toujours rien remarqué.

  • Bonjour,

    Je ne trouve même pas le temps de lire tous les commentaires que je voudrais, ma contribution sera donc succinte:

    A propos de l’inertie administrative, de la « peur » de l’efficacite, voici une petite anecdote trouvée sur un blog déjà cité ici, celui d’un prof en collège ZEP (http://aucollege.over-blog.fr/article-13165861.html):
    **************
    Petite anecdote. En cours d’année scolaire, le principal de chaque collège de France est invité par son rectorat à donner une note administrative à ses enseignants ; exercice purement mécanique, puisque la coutume est d’augmenter la note des jeunes professeurs de 0,5 point, et celle des plus âgés de 0,1 point. Mais il se trouve que notre principal avait, l’année dernière, décidé de rompre avec cette tradition absurde. En ouvrant les yeux, il a constaté que certains enseignants avaient initié des projets, emmenaient régulièrement leurs élèves en sortie, donnaient de leur temps sans compter ; tandis que d’autres manquaient jusqu’à deux mois de cours par an ou se bornaient strictement à l’accomplissement de leur service statutaire. Il a donc proposé, pour les premiers, des notes en forte augmentation, pour les autres, le statu quo.
    Que croyez-vous qu’il arriva ? Le rectorat fit droit aux réclamations de tous ceux qui, s’estimant lésés, avaient protesté, et réclama des explications pour les augmentations de notes anormales. Vive l’égalitarisme ! Il donne aux travailleurs l’assurance que leurs efforts ne seront jamais récompensés autrement que par l’immatérielle satisfaction d’avoir fait leur devoir.
    ************

    Édifiant…

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