Purge

Reportage consacré aux malheurs du Modem… Bayrou isolé… Arthuis qui évoque, avec la retenue du fin politique, les « marges de progression, en matière de gouvernance » de Bayrou… On se souvient des mots lâchés par chacun de ceux qui l’ont quitté, un par un : autoritarisme, comportement sectaire… On fait ensuite un tour dans un café du centre de Paris, où se réunissent des militants du Modem… Karima Bouache, une militante interrogée, emploie un langage qui ne déparre pas, dans toute l' »innocence » du jeune militant.

« C’est un parti qui a tout juste un an.

C’est normal, je dirais, que l’on se purge de tous ces maillons faibles. »

Un parti qui a moins d’un an… Hypothèse : la négation voire le mépris de l’Histoire, qui n’est peut-être pas le fait isolé d’une seule militante, ne pourrait-elle avoir quelque lien avec le scepticisme – un euphémisme – de ceux qui l’ont faite, face aux nouvelles orientations ?

« Tous ces maillons faibles« … Oh candeur de la militante fraîche émoulue[1]! Maillon faible, Cavada, maillon faible, Lagarde, maillon faible Bourlanges, maillon faible, Arthuis, maillon faible, Cornillet. Bonne chance dans ton engagement politique, Karima. Tâche d’être à la hauteur de ces maillons faibles.

Et puis, la gourmandise : la purge. Violence du militant… On se purge d’une infection. On se purge de ce qui est malsain.

Et, en politique, on n’oubliera pas que les partis dans lesquels on pratiquait des purges avaient, quelque part… « des marges de progression, en matière de gouvernance ».

  1. si elle ne l’est pas, c’est plus grave []

52 commentaires

  • mais la gourmandise est un moindre défaut, laissons leur cette seule consolation; « j’ai encore utilisé le point virgule », un an c’est justement ce que l’on reproche à notre président, coincidence ? je me regale d’avance des commentaires de lisette,; oui bon d’accord c’est facile.

  • Justement, Criticus, tu devrais me faire le crédit de ne pas procéder à une telle assimilation. Mais le fait est que certains termes sont évocateurs. Et que l’expression utilisée, « se purger de tous ces maillons faibles » n’est pas spécialement bienvenue. C’est le commandement 10.3 en politique : « en politique, jamais la purge tu n’évoqueras ».

    A voir si la personne interrogée est spécialement violente dans son propos (mais je n’ai pas vu de bave aux lèvres), si elle s’égare, ou si comme c’est souvent le cas, le militant estime que les dirigeants devraient dire tout haut ce qu’ils disent plus bas.

    C’est probablement un réflexe de défense naturel, cette attaque. Mais le vocabulaire pour ce faire est intéressant.

  • Je ne crois pas dramatiser en disant que le début de la folie, c’est quand on pense être le seul à avoir raison… Bayrou a construit son parcours depuis quelques années sur le principe du « seul contre tous », ce que l’on pourrait nommer « le syndrome de Cyrano », qui au nom d’un certain panache paranoïaque balaye le bon sens aux quatre vents.

    Les électeurs du MoDem sont obnubilés par cette attitude bravache – qui présente en plus l’avantage confortable de se penser révolutionnaire sans quitter ses pantoufles – et ne cherchent pas plus loin, un peu à l’image de celui à qui on montre le ciel, et qui regarde le doigt. Le témoignage de Karima en est une preuve flagrante…

    Bref, si je voulais faire une version courte et biblique de mon commentaire, je dirais que « quand un aveugle guide un aveugle, ils tombent tous les deux dans la fosse »…

  • Damocles, ce serait bien de laisser l’argument de la folie à Marianne et JFK quand ils critiquent Nicolas Sarkozy.

    Non ?

  • Koz, tu as mille fois raison sur le fond.
    Mais je trouve que c’est un peu facile de prendre une déclaration d’un(e) militant(e) pour critiquer un parti. Tous les partis ont parmi leurs militants certains qui disent ou font des conneries. Bayrou donne lui-même suffisamment de verges pour se faire battre pour qu’on n’ait besoin d’aller chercher une obscure militante en renfort.

  • @ Koz

    Je sais bien que tu ne fais pas l’amalgame, c’est juste que je me suis tapé un bon fou rire en m’imaginant Bayrou avec une chemise brune militaire… Au moins, les deux partis que j’ai cités étaient politiquement crédibles et cohérents, eux ! (hélas)

  • J’ avoue que cette interview m’ a également fait réagir. Qu’ un « parti jeune » qui se veut être un rassemblement des compétences de tous bords commence par une sorte d’ épuration laisse un peu pantois.
    Admettons que cette militante ne représenta pas la pensée de son parti. Pourtant, entre les anathèmes de son patron et ce qu’ on peut lire sur les blogs venant des partisans (adeptes ?) du MoDem, il y a de quoi avoir des doutes.
    La chose plutôt drôle, tristement quand même, c’ est de parler de purge alors qu’ on se fait lâcher.

  • Hum, oui.
    Je ne suis plus « militante » depuis cet été (un seul tractage). Mais je continue à suivre un peu, je n’ai pas vu les images, mais je sais où ces images ont été prises, dans quel type d’ambiance, et quel effet cela a fait sur des militants d’avoir tout à coup les caméras de France 2 sur la tête (ne s’y attendaient pas), à un moment où ils se sentaient attaqués de partout.
    Je crois que je vois qui est Karima. Si c’est celle que je crois, elle est très sympa, fraîche, dynamique… Ca t’es déjà arrivé de dire les choses de façon un peu crue entre amis? D’utiliser des expressions un peu extrêmes … et puis paf, tu vois l’oeil de cyclope d’une caméra, avec un type affairé derrière, et un micro limite plus gros que ta tête fondre sur toi pour te faire répéter la connerie que tu viens de dire. Et tu sais que c’est pas la télé libre, tu sais que c’est France 2. Soit tu les envoie paître, soit tu « réfléchis » super vite… et tu as toute les chance de redire ta connerie, voire de l’empirer.
    J’ai été envoyée deux trois fois au front en 2007. C’est incroyablement flippant.

    Bon, cela dit, même si l’expression est extrême, franchement répréhensible, elle révèle, tu as raison, quelque chose chez les nouveaux militants. Une volonté de renouveau. Une très grande méconnaissance de ce qu’était l’UDF, c’est vrai. C’est d’ailleurs pour ça qu’il fallait créer le MoDem : il était devenu impossible d’expliquer ce qu’était le centrisme et l’UDF, ce que nous étions. Impossible de créer un élan nouveau (quoi que tu penses de ce désir) sur les bases de l’UDF. Tu te souviens quand on parlait de jeune UDF? On répondait en rigolant que c’était un oxymore. Aujourd’hui, jeune MoDem, les gens commencent à voir ce que c’est. Y compris grâce à Karima.
    Désir de renouveau, donc. Et il faut voir ce que ces militants là ont subi depuis le début. Lagarde, en particulier, a pourri pas mal de choses pendant les législatives, et s’est attiré de belles inimitiés. Robien idem. Des législatives aux municipales, les gens ne se sont pas contentés de partir… ils ont fichu un bazar monstrueux. Il était impossible d’avoir les fichiers de militants, de savoir qui contacter, d’avoir des clefs, des numéros de téléphone, etc… D’où l’idée d’un nécessaire écrémage.

    Sinon, c’est de la défense basique. L’argument ne vaut pas grand chose, je trouve, mais il convainc pas mal de monde, y compris, bizarrement, certains qui ne se sentent pas spécialement militants démocrates : ils s’en vont, tant mieux, on reste entre nous, et de nouveaux cadres prendront leur place, qui eux seront fidèles.

  • JD, j’ose espérer que vous estimez avoir accompli autant que Jean-Marie Cavada dans votre vie. Pour ma part, il m’est relativement indifférent mais j’ai dans l’idée qu’il ne doit pas être le dernier des cons pour être arrivé là où il est arrivé. Même si ce n’est pas l’Olympe.

    Sinon, vous avez raison, il y a des droits d’auteur sur le « il est fou ».

    Liberal, je ne fais pas le procès du Modem. Ce n’est qu’une brève et rapide réaction à ce que j’ai entendu, à un mot surtout. C’est la réaction d’une militante, juste une militante (quoique « référentiel » du Modem à Bobigny) et je la traite comme telle (je le rappelle 4 fois dans le billet). Je ne prétends pas qu’il s’agisse du discours d’un haut responsable, ou du discours officiel. Et je précise bien : « violence du militant ». Je sais bien ce qu’il peut en être de leur part. Mais ce genre de discours, c’est aussi un peu ce que l’on doit pouvoir entendre sur place. Au demeurant, elle le dit elle-même, que c’est ce qu’elle a dit en prenant la parole.

    Lisette, à vrai dire, je m’en moque un peu des circonstances de l’interview. Tu observeras toutefois que la caméra ne semble pas être tombée en piqué sur cette militante, à l’impromptu. J’ai plutôt tendance à penser que le journaliste a précisément repéré celle qui avait pris la parole au micro en se disant qu’elle devrait savoir s’exprimer devant la caméra aussi. Mais de toutes façons, c’est un propos, comme ça. Mais en une phrase, il m’a semblé intéressant et pas si éloigné de l’opinion des militants du Modem. Il me semble qu’en des termes plus choisis, tu as pu exprimer des idées approchantes.

  • Le modem m’a écœuré lors des municipales : on fait alliance dites ? non ? bon, je vais voir le voisin alors… Elles sont où les convictions ? C’était pathétique. Depuis, j’avoue que je n’écoute même plus ce que Bayrou a à dire (et c’est dommage, il ne dit pas que des conneries).

  • Ah bon, ok pour la caméra qui tombe dessus. Elle aurait mieux fait de se taire alors.
    J’ai dit purge? J’ai renié l’histoire de l’UDF?

    Concernant les départs : j’ai pensé pour un seul tout de suite que c’était une très bonne chose : Robien. Pour les autres, les choses ont varié. Santini ça m’a fait un vieux choc. C’est là que je me suis rendue compte pour la première fois que Bayrou allait probablement vraiment faire ce qu’il avait dit qu’il ferait… et donc, le premier choc passé (zut alors, Dédé quoi!) je me suis dit que c’était plutôt une bonne nouvelle qu’il s’en aille.
    Les députés : je me suis jamais dit que c’était bien. Je vois pas trop comment d’ailleurs. Comme je te le disais, l’argument du renouvèlement des cadres, bof bof. A moyen terme peut-être, mais ça nous a surtout tout cassé. Et encore une fois, ça a été parfois une énorme surprise pour moi.
    J’en ai entendu 2 pendant la campagne : Courson et Bourlanges. Ils ont explosé Sarkozy, foutu son programme en miettes. Ce sont eux qui ont achevé de me convaincre de ne jamais voter pour un programme aussi minable. Après coup, j’ai compris que leur décision était déjà prévisible, et que ça correspondait vraiment à une idée immuable qu’ils ont de la politique. Je pense un peu différemment de Morin par exemple.
    La suite : Cavada, c’était très grave. Notamment parce qu’il aurait pu jouer un rôle dans la gouvernance du MoDem. Avec Corinne Lepage, qui elle continue, il fallait d’autres têtes que de purs bayrouistes, les bédouins des bédouins. Maintenant, il a joué comme un imbécile… qu’il n’est cependant pas. Je pense qu’il a fait une très grosse erreur politique. Il avait déjà montré pendant les législatives qu’il pouvait commettre ce genre d’erreur. Le choix de son suppléant lui a coûté son siège de député.

    Qui reste-t-il? Ah oui, Arthuis. Bon, ça c’est comme les députés. Ce sont des gens qui sont déjà partis depuis longtemps. Juste, ils font leur outing au compte-goutte.

  • Koz, j’ose espérer que vous ne croyez pas que je crois avoir accompli autant que Jean-Marie Cavada dans ma vie.

    Disons seulement que si son parcours professionnel fut brillant, son parcours politique n’est pas de ceux qui font respecter la fonction politique. Bah, un de plus. Mélenchon, Balkany, tout ça, hein…

    Par ailleurs, pour ce que je vois de l’élu Modem qui dirige ma ville, je ne crois pas plus à ce parti qu’aux autres.

  • Parce qu’effectivement « son parcours politique n’est pas de ceux qui font respecter la fonction politique », je ne dirai jamais ça d’un Bourlanges.

  • C’est surtout que les mots ont un sens.
    Quand on se purge, syntaxe employée par la militante, c’est un acte volontaire de vouloir éliminer les microbes et scories de son corps.
    Or, là, que voit-on ? … exactement l’inverse : ce sont les « microbes » qui décident de partir et non qui seraient expulsés par le corps Modem…
    C’est à dire que même les « microbes » ne veulent pas du corps 😉

    Dans le reportage, c’est le militant précédent qui est également intéressant ; en résumé il dit que les militants centre-droit renaclent à voir les militants centre-gauche et vice-versa.
    C’est bien là toute l’ambigüité du Modem : vouloir concilier des ersatz d’idéologies distinctes et différentes pour en faire un amalgame cailloteux.

    Un centre totalement indépendant ET à la fois puissant au point d’être une force de gouvernement « autonome » … a été, est et restera éternellement une utopie purement théorique ; il ne peut qu’exister comme étant le ventre mou du panel politique français.
    Ce qu’il est de fait quand il veut exister par lui-même.

    Bref, le Modem n’a d’autre vocation que de réunir les âmes en peines, les déçus des autres, les indécis, quelques « anti-machin », les « ni-ni » et les « je sais pas ».

    Bayrou s’est trouvé comme poisson-pilote de cette masse hétéroclite, mais il n’arrivera jamais à fédérer au delà… c’est une évidence.

    Ensuite, compte le réel souhait de Bayrou : soit vouloir faire gagner untel, soit vouloir faire perdre untel.
    Là en effet, il peut avoir un certain « pouvoir » soit d’appui soit de nuisance.
    Il est donc inexorablement condamné à louvoyer, à s’acoquiner, à tergiverser…
    Mais on comprend bien que cela lasse…

  • Y’a moyen d’avoir la question qui a été posée à cette Karima ? Ou elle n’était pas précisée dans le reportage ?

  • Bonjour,

    Je suis la fameuse militante du JT qui fait tant parler.
    Je suis tombée ici un peu par hasard et je tenais à m’expliquer qd à mes propos.
    Tout d’abord, je m’excuse auprès de ceux chez qui le mot « purger » a agressé les tympans. Le politiquement correct, je ne connais pas. Du moins, pas encore.
    Le fait est que mes propos, hors du contexte de ma véritable réponse au journaliste, peuvent être très mal interprétés et je le regrette. J’accepte vos critiques mais ceci dit, j’assume!
    J’ai simplement fait part de mon désir de renouvellement au sein d’un parti qui m’a personnellement écoeurée avec toutes ses stratégies d’alliances bidons entre les 2 tours des municipales. À force de s’être bercé entre nous d’illusions cette purge était inévitable et je pense que c’est peut-être une bonne chose afin de repartir du bon pied, à neuf! Je suis désolée d’avoir tenté, en vain, de dire que la nouvelle génération qui croit à la fin du clivage a pour ambition de défendre les vrais convictions du MoDem. Suis-je peut-être trop naïve de penser ainsi?!
    En aucun cas j’ai tenté de dire que les Cavada et autres ne méritent que des gros coups de Karsher. Maillons faibles pcq il faut croire que l’expérience et les parcours brillants ne suffisent pas pour ne pas avoir peur d’imposer une nouvelle alternative à la politique française.
    Encore une fois je m’excuse auprès de ceux que j’ai éreinté. Pardonnez mon erreur de débutante si il y en a une pour vous.
    Karima Bouache

  • Karima, je crois que c’est ce mot de « purge », utilisé comme ça, sorti du contexte, qui a fait frémir Koz… qui est volontiers frémissant s’agissant du MoDem.
    Tu exprimes certainement une position très répandue parmi les nouveaux militants, et c’est vrai que de l’intérieur on a l’impression de vivre une purge. C’est nous qui sommes purgés, et c’est désagréable. Ces gens qui partent un à un après avoir fait le plus de mal possible (pas tous, pas tous…), on en vient facilement à se dire qu’on fonctionnera mieux une fois qu’ils seront tous partis.
    Perso, je n’arrive quand même pas à m’en réjouir, même pour me dire qu’à moyen ou long terme ça permettra de construire qqch de solide.
    Ca me paraît beaucoup plus grave que tu aies été écoeurée par les stratégies d’alliance bidon… Globalement, je suis pour ça moi, et je crois qu’on continuera comme ça. OK, ça a foiré gravement à Lyon, mais sinon, pour moi, l’indépendance, c’est ça.

  • Bon les filles, n’en profitez pas pour transformer koztoujours en chatroom pour modemgirls.
    Sinon, ça va purger sévère 🙂

  • moi ce qui me fait rire dans les propos de Libéral c’est qu’en même temps je regardais son avatar et que j’ai toujours l’impression que c’est le cul d’un hippopotame à lunettes prêt à (purger) taper avec une batte de base-ball .
    pardon Libéral 🙂

  • Tout ça pour une simple question de vocabulaire ?
    A force de voir des connotations dans tous les mots de la langue française le jour viendra, inévitablement, où toute expression sera rendue impossible…

    Peut importe comment on la nomme, cette évacuation des personnes qui n’ont voulu croire au MoDem qu’en tant qu’outil de réelection, voire de pérennisation de leur statut, est tout à fait normale (et même souhaitable à mon avis).

  • @Karima
    je me permets de saluer le courage que tu as eu de venir d’expliquer. Néanmoins, tu dis « d’un parti qui m’a personnellement écoeurée avec toutes ses stratégies d’alliances bidons entre les 2 tours des municipales.  » ben dans ce cas là c’est de Bayrou et jeanne d’Arc de Sarnez qu’il faut purger d’urgence… c’est eux qui ne savent pas sur quel pied danser. Les cadres ont toujours su qu’ils avaient été élus avec des voix de gens issus de centre-droit lorsqu’ils appartenaient au défunt UDF. C’est ce qu’a oublié Bayrou. c’est ce que koz a rappelé lors d’un billet au sujet des municipales et du « vote sanction » contre la droite. Pourquoi voter bayrou au premier tour pour voter PS au second? votons directement PS au premier tour…

  • parce qu’on est PAS socialistes, cher Stef.
    Que même on se demande ce que ça veut dire aujourd’hui. Qu’on soupçonne vaguement que personne n’est capable de répondre à cette question. Et qu’on voit pas pourquoi ce parti de ntoables sans unité idéologique ne connaîtrait pas le même destin que les radicaux fut un temps. Ou le PC.

  • Karima, je loue le hasard qui te fait arriver sur ce blog précisément aujourd’hui ! Quel sens de l’à-propos le hasard peut avoir quand il s’y met !

    Lisette, le mot « purge » n’est pas « sorti de son contexte » mais mesurez vos réactions. Je tique sur un mot ou plutôt sur une expression complète (purger le Modem de ses maillons faibles). Cela ne veut pas dire que je crie au scandale. J’apprécie la portée que l’on veut bien prêter à mes billets mais je vous assure qu’avant et après la rédaction, je ne me suis pas lacéré la poitrine en poussant des cris suraigus. Donc Oaz, autre Modem que le hasard a ramené ici après sa dernière intervention de l’an dernier consacrée… au départ des 22 députés Modem (dîtes, les mecs, ça ne me pose pas de problèmes que vous ayez une mailing-list interne, ou un truc du genre : inutile d’en appeler au hasard 😆 ), ce n’est pas « tout ça » pour un mot. Eh oui, « purge » en politique, c’est assez évocateur. Et si c’est le mot qui est venu à l’esprit de Karima, ce n’est pas le fruit du hasard, quand bien même vous le chérissez particulièrement.

    Karima, puisque vous parlez du kärcher, vous l’avez ressentie comment, cette expression ? Comme un refus bienvenu du politiquement correct, ou comme un dérapage ? Et vous, Oaz, avez-vous dit au sujet de cette affaire de kärcher : « tout ça pour une simple question de vocabulaire ? » ?

    Je suis en phase avec le com’ de Damoclès : nombre de militants du Modem semblent faire une fixette sur l’attitude bravache que met en avant Bayrou, qui construit ses propres moulins à vent avant de partir à leur assaut et je comprends bien que vous ayez pris votre parti. Mais qualifier de « maillons faibles » ceux qui sont partis me semblent pour le moins expéditifs. D’une part, en raison de leur parcours. D’autre part, parce qu’en fin de compte, ce ne sont pas « les maillons faibles » qui sont partis… mais les maillons, tout courts. Qui sont les « maillons forts » qui sont restés ? Corinne Lepage, Benhamias ?

    Vous ne pouvez tout simplement décrire tous ceux qui vous quittent, de Bourlanges à Courson, en passant par Arthuis, comme des maillons faibles, des gens falots, sans conviction, appâtés par un simple plat de lentilles. Ouvrez les yeux !

    Vous ne le pouvez pas notamment, parce que rétrospectivement, on serait en droit de se demander de quel genre de personnes François Bayrou s’est entouré, de 2002 à 2007. Et puis, vous m’excuserez, mais la rhétorique d’ouverture en prend un sacré coup : se dire prêt à travailler avec tout le monde mais être incapable de le faire avec des gens de centre-droit, diantre, c’est une belle perf’.

    Enfin, vous avez tout à fait le droit de considérer que ces personnes ont eu « peur d’imposer une nouvelle alternative dans la vie politique française ». Vous avez évidemment le droit d’en être intimement convaincue. Je n’y crois pas. Et j’ai davantage tendance à mettre le départ des précités sur le compte d’une certaine lucidité, outre le refus d’une certaine gouvernance, que sur celui de la peur.

    Mais, Karima, vous vous dîtes écoeurée par la stratégie d’alliance incohérente menée aux municipales… Eh bien, je crains qu’il ne faille vous armer de courage pour la suite, parce qu’il semble que ce soit la ligne du parti. Et malheureusement, cette « nouvelle alternative dans la vie politique française », elle nous rappelle quelques cours d’Histoire.

  • Hé bien voila Lisette !
    Franchement, autant le dire avec des mots précis, le but (le tien à tout le moins) serait de prendre numériquement la place du PS, une fois celui-ci réduit à peanuts.

    Et donc, on resterait avec un bipartisme tant décrié : la droite et le centre…

    Dit autrement, le centre aurait alors glissé à gauche …

    Bayrou, ce serait donc Pousse-toi de là que je m’y mette…

  • Koz, ce n’est pas le hasard qui les fait venir ; ils doivent avoir leur « Nicolas Princen » à eux qui scrute les blogs parlant de leur boss 🙂

  • Hé, Koz, j’ai dit que tu avais « frémis ». Pour moi, c’est pas comme : « se lacérer la poitrine en poussant des cris suraigus ». Pourtant c’est beaucoup plus drôle. S’agissant du MoDem, tu es volontiers frémissant, bon, voilà hein.
    Sinon il me semble que Karima a dit précisément le contraire de tout ce dont tu l’accuses.
    Elle a dit « maillon faible » : non pas faible dans le sens où ils seraient falôts, mais faibles dans le sens où certains (et pas Bourlanges, justement, ni Cavada d’ailleurs, Arthuis peut-être et Courson très peu) ont pourri la vie intérieure du mouvement pendant un bon moment. Simplement en étant là sans y être. En ne partant pas. Donc pas mal de gens ont hâte que ce qui veulent partir partent.

    Et s’ils partent, entendons-nous bien, c’est parce qu’ils ne sont pas d’accord ET qu’ils sont minoritaires. Comme le prouvent et le re-prouvent tous les votes depuis des années, y compris le récent du bureau chargé de veiller aux intérêts de l’UDF. Comme quoi, l’UDF, et contrairement à ce que pense peut-être Karima, n’avait déjà plus comme seul espoir d’être un supplétif de la droite.

    Olivier : tu pourrais lire le numéro de « Commentaires » du mois de septembre, c’est une revue de droite tu ne risques rien. Tu y verrais un très intéressant dialogue (de sourds) entre Bourlanges et Bayrou. Et pourquoi Bayrou avait demandé à ce que nous utilisions moisn « centristes » et plus « démocrates ».
    Ce que je veux surtout c’est qu’on redéfinisse les frontières politiques. Je trouve la structuration de notre vie politique débile.
    Le bipartisme est imposé par les institutions. (Je trouve ça naze, mais c’est là pour le moment) Par ailleurs, et c’est différent, je trouve que la frontière entre la droite et la gauche, telle qu’elles se définissent aujourd’hui entre les deux partis UMP et PS, n’a aucun sens. Plus personne ne sait ce qu’est la « droite », ni ce qu’est la « gauche ». On sait juste que ce sont deux partis qui s’opposent, un peu par principe, y compris quand parfois ils ont les mêmes idées ou les mêmes points d’intérêt.
    Il n’y a aucune ligne de frontière claire entre le PS et l’UMP. Nous voulons redéfinir les choses en nous axant sur la pratique du pouvoir (pas de présidentialisme), un projet européen (civilisationniste et fédéraliste), et puis comme d’habitude les valeurs du centre : décentralisation et politique familiale (c’est moins clivant, mais ça peut le redevenir, manifestement).
    C’est notre proposition politique.
    Si le PS claque entre temps et qu’on récupère… ben tant mieux. Si le PS claque pas et arrive à proposer qqch, ben tant mieux aussi j’ai envie de dire.

  • Ah oui, et sinon, évidemment, Karima doit suivre un certain nombre de blogs. Ca s’appelle la blogosphère, il y a des liens et des agrégateurs. Même peut-être que vu qu’elle est passée à France 2 elle a fait une recherche pour voir s’il y avait des réactions. Ca se fait. Elle a bien raison.
    Perso, je l’ai fait… Je suis un peu mon Nicolas Princen à moi toute seule, et j’espère que vous en faites autant pour savoir ce qu’on dit de vous quand on en dit quelque chose.

  • Bayrou a profité d’un certain ras-le-bol pendant la présidentielle, ras-le-bol de la gauche, de la droite, et du toujours pareil. Il a réalisé un très bon score après avoir fait illusion. Si son discours trouve écho sur le plan national, il semble que lorsque la réalité du pouvoir se présente, chacun veut manger dans sa gamelle, et il n’est plus question d’un centre, simplement d’une recherche d’alliance. C’est la leçon des municipales notamment, et je vois que même les militants modem ont pu être écœurés par les petites tractations politiciennes, je les comprends. Et c’est là que se révèle toute la contradiction du parti et de sa stratégie (??)…

  • « Il n’y a aucune ligne de frontière claire entre le PS et l’UMP. Nous voulons redéfinir les choses en nous axant sur la pratique du pouvoir (pas de présidentialisme), un projet européen (civilisationniste et fédéraliste), et puis comme d’habitude les valeurs du centre : décentralisation et politique familiale (c’est moins clivant, mais ça peut le redevenir, manifestement).
    C’est notre proposition politique. »

    Ben on n’est pas fauchés avec ça… Je sais qu’il est plus facile de critiquer une tentative de définition que de préciser clairement les valeurs et positions d’un « camp » mais, pour ce qui est de justifier de l’existence du Modem et de l’intérêt de la proposition, c’est pas sûr-sûr que ce soit ainsi que vous y parviendrez.

    Sinon, Lisette, jmais je reste sceptique sur le rôle du hasard. D’autant plus lorsque l’on éprouve le besoin d’exprimer que c’est lui qui vous amène. Ce n’est pas la première fois de toutes façons que j’observerais un soudain afflux de commentateurs Modem. Mais je m’en contre-fiche : contrairement à d’autres, je ne vois rien de critiquable là-dedans. Le Modem a une certaine pratique du Net, qu’il soit organisé pour apporter les précisions ou contradictions qu’il estime nécessaire m’apparaît un peu comme la moindre des choses.

  • Mais enfin… j’ai jamais dit que c’était le hasard!!! (tu vois que t’es frémissant) J’ai dit qu’elle avait fait une recherche sur son nom dans différents agrégateurs. Elle a fait exprès de chercher si des gens avaient parlé d’elle, et comment. Ou alors, elle a fait exprès de chercher si des gens avaient parlé de ce reportage, et comment. Genre sur Wikio.
    Et l’organisation du MoDem, sur le net, c’est néant. Y’a eu une cellule pendant la campagne, genre deux personnes. Y’a plus rien. Nada. Tu veux que je te montre le truc le plus abouti pour suivre l’actu de chez nous?
    Allez : http://blogsmodem.bayrou92.fr/
    Plus un widget : http://www.widgetbox.com/widget/blogosphre-modem

    En revanche, pas mal de militants sont des internet-born. C’est pas un mystère que Bayrou a surperformé chez les jeunes actifs de 25 à 35 ans… les mêmes qu’on retrouve sur internet. Et qui par conséquent savent mener une recherche et utiliser des outils.

    Sur ma définition : oui facile en effet, surtout en trois lignes. Mais je pose toujours la même question, parce que ça me sidère des fois : c’est quoi le clivage droite gauche? je veux dire, citez moi un truc qui soit une ligne de frontière claire.
    Parce que j’ai un peu l’impression que la rhétorique, c’est : tout ce qui ne reconnaît pas la pertinence de ce clivage n’est pas clair. Dès qu’on s’y inscrit, c’est clair. Alors, ok, c’est clair politiciennement : alliances. Mais sur le fond, le programme, les idées, où est la clarté? Où sont les lignes de fracture? C’est quoi une mesure de droite? une mesure de gauche?

  • Koz, ce n’est ni le hasard, ni une quelconque liste de diffusion qui m’a attiré ici (la seule à laquelle je suis abonné a mentionné le reportage de F2 mais pas ton billet). La seule raison est que ton blog était déjà dans mon agrégateur avant la création de « lieu-commun » et qu’il m’arrive même de faire référence à tes billets (et même d’en dire du bien !). La dernière fois c’était il y a un peu plus d’un mois : http://barrejadis.azeau.com/post/2008/03/01/A-chacun-son-MoDem)

    Pour ce qui est du « karcher », je n’ai rien dit à ce sujet et ça ne serait effectivement là aussi qu’une question de vocabulaire si la finalité n’était pas aussi déplorable.
    En ce qui concerne le nettoyage du MoDem, on ne parle que de personnes qui n’auraient pas leur place dans un parti. J’ai du mal à mettre les 2 propositions sur un même plan…

    Mais là où tu as raison c’est sur le fait de savoir à quel point un MoDem peut se passer des personnes qui sont parties, et, plus généralement, de savoir à quel point la « nouvelle génération » tant appelée par Bayrou peut croitre sans être entachée des travers de ses prédécesseurs. Il y a des nouveaux adhérents MoDem dont les pratiques n’ont rien à envier à l’appel de la soupe tant décriée (exemple récent chez Hypos : http://hypos.over-blog.com/article-18894559.html)

    Un des plus grand défis du MoDem (et nombre de bisounours heu… non… militants y croient encore) c’est d’arriver à se créer des « cadres » dont l’ambition personnelle ne prendrait jamais le pas sur le bien commun. Même si on me répète inlassablement que cela ne peut exister en politique, j’ai la faiblesse d’y croire encore un peu. Et comme je ne suis pas le seul, on va encore continuer pendant un certain temps…

  • Bon, je ne suis pas certain que ce soit absolument déterminant, comme débat. Mais Lisette, sans vouloir te peiner, y’a pas que toi ici 😉 C’est Karima qui a parlé de hasard…

    Lisette, tu n’as probablement pas tort sur la ligne de frontière, d’autant que, comme dirait Bob aka René Rémond, il y a des gauches et des droites. Mais mon sentiment, c’est un peu que, du fait du défaut de clarté de cette démarcation, vous vous installez dans le flou. Vous aurez peut-être raison. On verra ça dans dix ans. Pour le moment, je vois toujours là-dedans un réceptacle par défaut, habilement mené par un homme qui sait faire croire aux troupes qu’elles se battent pour autre chose que son avenir personnel. Ce que, visiblement, de plus expérimentés ont du mal à croire.

    Oaz, soit, pour le hasard, admettons que je m’a gouré. Pour le reste et notamment ton dernier paragraphe, il me semble illusoire de vouloir rassembler la vertu au sein d’un parti. Créer des cadres dont l’ambition personnelle ne prendra jamais le pas sur le bien commun ? Vous rêvez. Il faut prendre acte du fait que la politique est un milieu dans lequel vous trouverez les meilleurs, les plus empreints du bien commun, et les plus beaux salauds, sans savoir si le meilleur ne sera pas le salaud de demain. Que pensais-tu d’Hervé Morin avant le second tour des présidentielles ? On trouvera toujours à égale proportion des salauds et des gens biens au sein de chaque parti (ainsi que des gens qui font un mix kif-kif entre le bien commun et l’ambition personnelle). Et puis, c’est évidemment une conception personnelle, subjective mais, franchement, si tel est ton combat, je suis bien loin d’être persuadé que tu aies choisi le bon cheval avec Bayrou.

  • Comme il y a des droites et des gauches, ben il y a des droites qui sont de gauche, et des gauches qui sont de droite. On peu simplifier la question. Un seul truc hyper clair qui sépare nettement le PS de l’UMP. Une mesure, un concept, une idée, voire même une philosophie, n’importe quoi, qui soit défendu exclusivement par un camp, et unanimement rejetée dans l’autre.

  • C’est réducteur ce que tu demandes Lisette. Dès lors qu’il y a au moins 2 sujets différents importants, il y aura toujours dans chaque camp des gens qui se sentiront apparentés à ce camp en raison d’une adhésion forte sur l’un des deux sujets malgré une opposition sur l’autre.
    Donc, même si le PS et l’UMP étaient diamétralement opposés sur tous les sujets (ce qui est loin d’être le cas), on trouverait toujours sur chaque sujet des gens qui sont d’opinion opposée à celle de leur parti mais se sentent tout de même à l’aise dans ce parti en raison de leur convergence générale sur l’ensemble des sujets.
    M’étonne pas que tout le monde se barre du Modem si vous avez de telles conceptions.

  • Ah bah tu vois, c’est toi qui devient vexant, Lib’ 😉

    Cela dit, je suis d’accord avec toi, c’est réducteur. Trouvera-t-on un point de divergence absolue entre l’aile démocrate-chrétienne de l’UMP et l’aile sociale-démocrate du PS ? Certainement pas. C’est davantage une question de sensibilité, de culture et de curseur.

    Ce que tu demandes est abusivement simplificateur et ce n’est pas parce que la réalité se dérobe à la simplification que cela détermine un centre indéterminé car, vois-tu, Lisette, tout ce que tu as caractérisé, on le retrouve ailleurs, dans d’autres partis. Et tu n’empêcheras personne d’être favorable à toutes les positions que tu as énoncée (j’ai une hésitation sur la nature du projet européen « civilisationniste ») mais de se sentir plus à droite ou plus à gauche. Le Modem est beaucoup trop indifférencié pour réussir : au-delà des positions que tu as exprimées, pour voter pour quelqu’un, on a besoin d’en savoir un peu plus. Or, le discours des responsables Modem varie du rose au bleu selon la personne interrogée. En résumé, l’étiquette Modem est insuffisamment « discriminante » pour être un critère de choix (et le changement de « centristes » à « démocrates » ne modifie en rien la situation).

    Par ailleurs, puisque votre pb va être le renouvellement des cadres, comment voter pour une nouvelle tête dont tu ignores les inclinations générales ? Il ne s’agit pas de savoir si c’est un ultra-libéral forcené ou un adepte de la dictature du prolétariat. Il s’agit seulement de savoir, entre les deux, s’il aura tendance à pencher dans le même sens que toi. Vous êtes privés de cadres au discours identifié, identifiable, dotés d’une Histoire. Et c’est d’ailleurs grandement la responsabilité de Bayrou.

  • En même temps, faut pas abuser, sur le discours identifiable. Quel pourcentage de la population connaît le nom de son député?
    Même le maire, des fois….

    « Avant », dans l’Histoire avec un grand H, il y avait des curseurs clairs. Jusqu’à récemment, c’était les relations avec le PC : on accepte ou pas de travailler avec eux… et du coup on encourage (au moins dans le discours) ou pas les nationalisations et le tout état. On avait un PS « tout état ». Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
    Et encore avant, on avait ceux qui acceptaient la révolution et son héritage, et puis les autres.
    Le curseur que nous avons proposé est institutionnel, il est profondément ancré dans l’histoire de la démocratie sociale et de la démocratie chrétienne : rôle accru du parlement, qui doit être représentatif des différentes familles politique de la nation (et donc plus proportionnel sans l’être à 100%). A fond Marc Sangnier. A fond dans notre Histoire.

    Donc j’assume ma demande de simplification, oui.
    Par ailleurs, comme tu le dis, vu toutes les ressemblances entre les uns et les autres… ça sert à quoi de s’astreindre à voter et faire voter pour un con de droite ou un con de gauche (selon les lieux) alors qu’en fait on est plus proches d’un ennemi de droite ou d’un ennemi de gauche?
    Ca n’a pas de sens.
    Et c’est là où je revendique mon droit de vouloir donner du sens à la politique… et si au passage cela sert les intérêts d’un mec, ça m’est égal. Pour moi, ce qui n’a pas de sens, c’est de voter Panafieu à Paris sous prétexte qu’on aime bien Bourlanges. Genre.

  • « Par ailleurs, comme tu le dis, vu toutes les ressemblances entre les uns et les autres… ça sert à quoi de s’astreindre à voter et faire voter pour un con de droite ou un con de gauche (selon les lieux) alors qu’en fait on est plus proches d’un ennemi de droite ou d’un ennemi de gauche?
    Ca n’a pas de sens. »

    Non, effectivement. Alors pourquoi perdre son temps à imaginer des hypothèses qui n’ont pas de sens, Lisette ?

    Quant à voter Panafieu parce qu’on aime bien Bourlanges, ça n’a pas davantage de sens. Je veux bien que tu aies croisé deux mamies sur les marchés du 14ème qui ont pu te dire ça mais j’ai comme un doute sur une telle motivation du vote Panafieu.

    Mais bon, on peut aussi débattre sur des bases qui ont du sens.

  • Moi j’aime bien ce petit vent de fraicheur « naïve ».
    Karima vous avez fondamentalement raison: l’expérience des ainés à l’aune de leurs résultats n’est pas un exemple fantastique. Comme le rappelle Koz, il n’y a pas de vertu dans les rassemblements humains qu’ils soient politique ou d’entreprise et nous sommes tous, à tour de rôle, le salaud d’un innocent du moment.
    Ceci étant, on ne peut faire de politique sans ce brin de folie qui vous permet d’être sur d’avoir toujours raison et les « barons » servent en partie à limiter les dégâts qu’occasionne une telle arrogance. Affaiblir, laisser partir les barons c’est créer les conditions du « one man show » (dans le meilleur des cas).
    Ou alors il faut aller jusqu’au bout:
    lancez le modem sur une trajectoire vraiment forte et pour cela, visez l’implosion, allez de l’avant en « purgeant » son patron actuel qui n’est que l’illustration de ce qu’il prétend combattre.

  • Il est à fond Vercaud. Le café où était Karima était plutôt dans cette ambiance, je crois. Pas contre Bayrou cependant.

    Mais non j’ai dit Bourlanges contre Panafieu pour rigoler, évidemment. Mais ça marche aussi avec : pourquoi voter ou faire voter Panafieu sous prétexte qu’on a voté Sarkozy?
    C’est juste une façon de dire que, puisque les uns sont plus proches des autres qui sont plus éloignés, s’pas d’un parti à l’autre, de l’aile droite des uns à l’aile gauche des autres, ça veut rien dire de s’astreindre à des votes de camp. C’est juste partisan, et ça n’a aucun sens.
    Par conséquent, fichons le bazar dans tout ça et créons un parti qui, entre autre, dira qu’il en a rien à cirer de l’étiquette des gens.

  • Il a pas tort, Vercaud ! Le fin du fin de la démarche du Modem, c’est de dézinguer Bayrou ! Allez, courage les enfants, tuez le père !

  • Un article du Figaro ( encore, mais je le préfère aux élucubrations du Monde, du NO et de Marianne) :
    http://www.lefigaro.fr/politique/2008/04/24/01002-20080424ARTFIG00358-les-francais-aimeraientvoir-bayrou-a-matignon.php

    Le titre : Les français aimeraient avoir F Bayrou à Matignon »
    Ensuite, on apprend que 39% des français aimeraient avoir F Bayrou comme premier ministre et que… -c’est même écrit dans l’article, au cas où on ne saurait pas compter, ou pour montrer que certains ne se prononcent pas – que….58% ne le souhaitent pas.

    Est ce que cela voudrait dire que les 39% qui souhaitent Bayrou comme premier ministre sont LES français et que les 58% qui n’en veulent pas ne sont pas français? ( en tous cas, ils ne seraient pas représentatifs des Français avec un grand F)

    Franchement la presse est très douée pour manipuler les chiffres et les sondages pour leur faire dire ce qu’elle voudraient qu’ils disent.
    Et encore, c »est le figaro ! je ne vais plus lire Agoravox, mais ce doit être bien pire….

  • 1. Avis tardif sur la question :

    Je pense tout comme Oaz

    2. Avis complémentaire sur une des dernières questions, à savoir « le MoDem a-t-il une ligne politique claire et identifiable ». Voire plus : le centre, MoDem et queue de comète confondus ? Eh bien, il y a quelqu’un qui le pense et qe Koz semble considérer comme un maillon fort, c’est Jean-Christophe Lagarde : Les « centristes … sont à peu près d’accord sur tout lorsqu’on parle des problèmes de la France, en fait ils ne se séparent que lorsqu’il s’agit de stratégie électorale. Le mode de scrutin de la Ve République y est pour beaucoup. » Si c’est lui qui le dit !
    http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=470635
    (Mon témoignage de 18 mois au siège, dans les colloques, etc., sera peut-être sujet à caution, mais je le livre : c’est exactement ce que dit J.-C. Lagarde. On est sur la même ligne politique, de façon bien plus cohérente et, à mon humble avis, solide que l’UMP ou le PS).

    3. Je doute qu’il y ait un Nicolas Princen au MoDem. J’ai un peu joué ce rôle (suivi des blogs) en 2006 mais ne crois pas avoir eu de successeur – l’explosion démographique des blogs a triomphé de tout effort de suivi. Quand à faire passer des consignes « allez voir et répondre à tel endroit », sauf oubli involontaire, je n’ai jamais fait et jamais vu faire. C’est tellement grotesque…

    Il y a des trucs qui marchent bien, ce sont les moteurs de recherche et agrégateurs 😉 c’est fou ce qu’on est modernes.

    Accessoirement, maintenant que je consacre bien moins de temps à la politique et aux blogs, je ne fais plus de commentaires que sur les billets où j’ai un témoignage particulier qui peut intéresser, genre les billets sur le MoDem 😉 ça peut donner l’impression d’une fréquentation plus sélective qu’elle ne l’est !

  • Aux innocents les mains pleines, la petite nouvelle adhérente(mdr)qui ferait des erreurs de langage ? Je dirais plutôt grosse supercherie. Celle qui se dit écoeurée des alliances bidons entre les deux tours, devrait s’expliquer sur l’alliance faite avant le premier tour sur sa commune avec le candidat encarté NC et qui a pris la tête de liste à son amie UDF sous la houlette de l’apprenti sorcier du 93 (ex-laquais du député JCL). Elle devrait aussi s’expliquer sur son rôle de référente nommée, qui n’a jamais organisé une seule réunion d’adhérents dans sa commune à l’exception d’une réunion pour le clan de Q.Delmas lors des élections du conseil national où elle figurait sur la liste. En conclusion, la seule vraie gangraine actuelle au MoDem est une partie des ex-udf qui y sont uniquement par intérêts personnels et carriéristes et non par conviction, le reste c’est de la litérature.
    PS : Méfiez vous ! Vérifiez vos sources.

  • Zorro, effectivement, précisez vos sources. Ce que vous affirmez là n’est peut-être pas faux (je l’ignore), mais est certainement trompeur pour le lecteur.

    À Bobigny, Karima Bouache figurait non sur la liste conduite par la suppléante de Jean-Christophe Lagarde, Leïla Bouzidi (liste étiquetée UMP), mais sur la liste conduite par Pierre Ramos (et étiquetée UDF-MoDem, « CMD » sur le site du Ministère de l’Intérieur) où elle figurait en 4ème position (non élue).

    http://www.lemonde.fr/elections-municipales/2008/seine-saint-denis/93000,bobigny,93008.html

    Il est vrai que la liste Leïla Bouzidi rejette l’étiquette UMP que lui a attribuée le Ministère de l’Intérieur (MAM, refaites vos comptages 😉 ) et se déclare « sans étiquette » ; une adhérente MoDem toute récente, Carole Breviere, a été élue conseillère municipale en 3ème position sur cette liste.
    http://conseil-municipal-breviere-bobigny.blogspot.com/2008_04_01_archive.html
    (texte apparemment rédigé suite au présent billet sur koztoujours)

  • Frédéric, je ne cherche à tromper personne et ce que j’écrit est la réalité que j’ai pu constater sur le terrain. Le récent adhérent Pierre Ramos l’a déclaré lui même au dernier conseil municipal. Ce qui n’empèche pas qu’avant le premier tour il était encarté au NC et sur le site de la préfecture la liste de fusion est intitulé « les balbiniens de toutes nos force » et non MoDem.
    Il l’est vrai que sur les affiches ils avaient du réssuciter l’UDF pour parraitre crédibles et en conclusion je pense que Karima comme d’autres à été la victime de la stratégie personnelle du « barronet » du 93.
    Sur la liste sans étiquette, Mme Bouzidi n’a pas a rejetter l’étiquette UMP car elle n’est encartée dans aucuns partis, même si il est vrai qu’elle a bénéficier du soutien de l’UMP et du NC comme d’autres candidats.
    Pour la conseillère municipale Carole Brévière, si son adhésion au Modem date d’octobre 2007, elle est un peu plus ancienne que celle de Pierre Ramos qui c’est faite après les élections. Il est vrai également qu’elle n’était pas adhérente de l’UDF comme le reste de la clique mise en place par le « Baronnet »93.
    Pour ma part, je la trouve très courageuse et opposante depuis de nombreuses années à la mucipalité en place.

  • Tout d’abord, je me dis écoeurée par les stratégies d’alliances, je persiste et je signe.
    Ensuite, si vous êtes adhérent MoDem à Bobigny il vous serez bien aimable de dévoiler votre identité. Vous aurez l’air moins lâche face à vos critiques que j’accepte sans broncher.
    Lorsque Nadia a reçue l’investiture pour pouvoir se présenter officiellement à Bobigny, croyez moi, la petite équipe de militants qui était prête à faire campagne et moi même étions vraiment heureux d’avoir peut-être la chance d’intégrer notre couleur au sein du conseil municipal. Nous étions encore très loin de penser qu’il s’agissait en réalité d’un cadeau totalement empoisonné.
    Figurez-vous que nous n’avions pas un seul centime pour faire la moindre petite campagne. Malheureusement… l’argent n’est pas que le nerf de la guerre! Nos coups de gueules auprès de la fédération de Nicole Rivoire, nos courriers pour réclamer un soutien auprès du siège et ma requête personnelle auprès de Marielle de Sarnez sont restés sans aucune réponse. Que devait faire Nadia?! Se mettre sur le dos, à seulement 26 ans, un énorme crédit pour faire une campagne digne de ce nom?! Désolée mais NON! Nous avons tenté en vain de joindre l’intégralité des adhérents MoDem à Bobigny pour prendre une décision commune face à la proposition de Pierre Ramos mais encore une fois : zéro réponse.
    Oui, notre campagne a été un véritable cafouillage. Je suis la première à le regretter mais le fait est qu’on a lancé une jeune équipe sans expérience dans la gueule du loup. Fallait-il abandonner pour autant?! Désolée mais, pour ma part, je n’en avais pas le coeur. Plus haut, on a vu aucun inconvénient à ce que nous fassions campagne avec Pierre Ramos. Concernant la décision, (je parlerais plutôt de chantage) de prendre Pierre en tête de liste a été totalement contre ma volonté seulement j’avais pris la décision de m’engager jusqu’à la fin de la campagne sous la couleur MoDem, je l’ai fait. Point.
    Enfin, il est facile de nous reprocher de n’avoir organisé qu’une seule réunion. Seulement vous devriez savoir qu’il nous a été très difficile d’obtenir des salles pour réunir tout le monde. La mairie nous a mené en bateau! Il est même arrivé que le propriétaire d’un café-restaurant qui a eu la gentillesse de nous laisser sa salle soit la victime de menaces. Dans ces conditions comment voulez-vous défendre vos idées.
    Je le dis sans aucune honte et tant pis pour les erreurs de langage mais tout a été merdique. Vous parlez d’intérêt carriériste mais ça ne m’a rien apporté à part des emmerdes! De toute façon, là n’était pas le but.
    Je le dis encore une fois, ça a été ma première véritable expérience dans ce monde de requins alors soyez un peu plus indulgent.

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