Héritage familial

C’est mon anniversaire, à la fin de la semaine[1]. Je suis désolé de couper l’herbe sous le pied de ceux qui voulaient me montrer leur affection en me le souhaitant sans que je n’en ai rien dit. Mais le fait est que dimanche, je vais déjeuner avec mon père et ma mère, ce qui me rend terriblement mal à l’aise. Comprenez : je me suis déjà fait sévèrement gourmander par ma mère pour mon précédent billet et, à l’heure où j’écris ces lignes, je crains que celui-ci n’arrange pas mes affaires. Remarquez, je ne sais pas ce qu’il en sera à l’heure où j’écrirai les dernières et puis, je ne suis pas si inquiet que j’en ai l’air.

Je ne vous ai jamais parlé de ma mère. Pourtant, ça en vaut la peine, vous pensez bien. D’elle, je tiens ma foi. Et peut-être aussi une part de mon intérêt pour la chose publique[2]. Je me souviens que la lettre associative qu’elle publie a porté pendant un temps comme exergue : « celui qui ne s’intéresse pas à la politique mérite d’être traitée en esclave »[3]. Et paf dans ta gueule. Il paraît que c’est d’un auteur grec. Faut vraiment être grec pour écrire des trucs pareils. Depuis, je me suis marié à une femme formidable que la politique indifférait et pourtant il m’arrive de débarrasser la table.[4]

La liberté, la liberté ! Ah, la liberté. N’était-ce pas pour cela que je devais m’intéresser à la politique ? Pour exercer ma liberté ? Pour être informé, vigilant et actif ? Alors, pourquoi, fort de cet héritage familial, devrais-je abdiquer cet espoir pour soutenir, non pas l’insoutenable, mais le risible ? Ne me suis-je donc tant extrait des chaines de l’ignorance que pour me lier d’une autre servitude ? Ah mère, entend-tu ce râle filial, long comme un vol noir de corbeaux sur la plaine ? Le saisis-tu, ce déchirement intime qui taraude mon esprit ? Car enfin, mère, tu n’as que ce que tu mérites : il ne fallait pas me le donner, le goût de la permanence, le goût de l’immanence. Il ne fallait pas me l’indiquer, la voie de l’intangible et cet horizon, là, pour viser plus haut[5]. Maintenant, c’est comme ça : j’ai d’autres fidélités, qui me porteront plus loin que des amours quinquennales.

Pourquoi soutenir, quand il n’y a, de surcroît, pas d’autre enjeu, des arguments impossibles ? Faire comme Villiers, payer son écot, et feindre de croire que Jean Sarkozy ne doit son ascension qu’à la seule force de son talent ? Faire comme Karoutchi et prétendre qu’il s’agit de donner leur chance aux jeunes ?

« C’est à 24 ans que Hoche et Marceau ont été nommés généraux« . Je l’ai souvent pensé, ça : à un âge où je ne travaillais pas encore, Bonaparte mettait fin au siège de Toulon. Mais, si Nicolas Sarkozy a mené victorieusement l’assaut de la mairie de Neuilly, Hoche et Marceau n’étaient pas les fils de Napoléon.

On nous soutient aussi que Jean Sarkozy a la légitimité de l’élection. Faut voir. Il a été élu conseiller général d’un canton Neuilléen, soit, et formellement, rien ne permet de contester cette légitimité. Mais c’était la ville de Papa et, faute d’adversaire véritable, il a vaincu sans péril. Depuis, il ne doit ses élections qu’à l’empressement des obligés de son père. Et la charge qu’il vise, pas celle-ci (mais celle-ci aussi), celle d’après, celle de président du Conseil Général, n’est toujours pas une élection directe : il sera élu dans un canton imperdable, puis adoubé par ceux qui ne peuvent faire autrement. Toute son ascension se fera ainsi sous l’aile de son père.

Alors, bien sûr, il y a ce moment charnière, ce moment où la contestation légitime prend l’apparence du lynchage. Un moment qu’il faut savoir attendre, quand on est le mis en cause. Comme le dit le président, « tout ce qui donne en pâture une personne, sans fondement, de façon excessive, ce n’est jamais bien »[6], ce que d’autres disent autrement : « ça suffit ! Taisez-vous ! Ne voyez-vous pas dans quel état se trouve le condamné ? ne voyez-vous pas qu’il souffre mille morts ? ».

A cet égard, l’edito d’Eric Fottorino m’a fait sourire. « Laisser Jean Sarkozy, 23 ans, toujours étudiant en droit, briguer la présidence de l’Etablissement public de la Défense, voilà de quoi douter de l’impartialité du pouvoir en place« , voilà ce qu’affichait Le Monde, en première page. On voit qu’Eric Fottorino ne sait pas trop, mais qu’il cherche à parer l’objection : en fin de compte, que Nicolas Sarkozy soit à l’origine de cette candidature, ou qu’il ne fasse que laisser faire, voilà qui est condamnable. Ironiquement, le laisser être candidat, ce serait manquer à l’impartialité ? Fallait-il donc l’en empêcher et cette intervention du pouvoir en place dans les affaires internes d’un département, cela aurait donc été une marque d’impartialité ?

L’erreur vient plus tôt. L’erreur, dans cette affaire comme dans l’affaire Mitterrand, est de s’exposer au soupçon. En connaissance de cause, pour ne rien arranger. Oh bien sûr, un politique n’écartera jamais tout soupçon. Mais il lui appartient de ne pas lui donner prise. On dit que l’Elysée s’inquiète des turbulences actuelles. Ignorent-ils, à l’Elysée, que la droite admire toujours un Charles De Gaulle, qui n’a rien fait pour aider son fils Philippe ? Un De Gaulle dont on dit qu’il payait même sa note de téléphone à l’Elysée, pour ne donner prise à aucun soupçon ? Non, Jean Sarkozy n’est pas « un élu comme un autre » et, s’il a ses racines dans les Hauts-de-Seine, pour esquiver le soupçon, il eût pu choisir d’autres cantons. Personne n’aurait songé à lui reprocher un « parachutage » à Nanterre, Gennevilliers ou encore Montrouge. On aurait loué le courage de la démarche et, s’il avait enlevé le bastion, sa légitimité eût été incontestable. Las…

Alors, voilà, Jean[7], c’est un autre fils qui te parle : pour gagner l’estime de ton père, tu devrais lui dire qu’au-delà de lui-même, c’est à son parcours, à son histoire, à ses valeurs, que tu veux être fidèle. Que tu veux enlever une mairie dans l’adversité, que tu veux une république irréprochable. Et tu seras un homme, son fils.

  1. j’aurai onze ans de plus que Jean Sarkozy []
  2. soyons justes toutefois : cela, elle le partage avec mon père []
  3. et on lui pèlera le jonc comme au bailli du limousin, on le pendera avec ses tripes []
  4. Vous ai-je déjà dit qu’il y a près d’un quart de siècle – en 1988 – j’avais « le courage, oui, c’est Chirac » dans ma chambre ? En pleine puberté, c’était une complaisance risquée. Ou une mise à l’épreuve, je ne sais pas. Enfin, de toutes façons, depuis, on ne l’aime plus. []
  5. viser plus hauuuut, et croire encore à l’avenir []
  6. il faut dire qu’ajouter à la pâture l’excès et l’absence de fondement, c’est un peu chercher les emmerdes []
  7. tu permets que je t’appelle Jean ? Même moi, je suis de dix ans ton aîné []

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123 commentaires

  • Koztoujours, vous avez une belle plume. Surtout quand vous parlez de maman. Si elle vous tire les oreilles, ce ne sera certainement pas sans une étincelle de fierté dans l’oeil.

  • Complètement d’accord avec l’idée selon laquelle le politique ne doit pas donner prise au soupçon …

    Et en l’espèce, cette évidence ne semble pas ou plus partagée. L’argument de Fillon et d’une partie de la majorité me semble tomber facilement, voire pourrait se révéler assez vite dangereux ou révélateur d’un état d’esprit criticable.Ils disent: Jean Sarkozy pourrait accéder à cette fonction parcequ’il a été élu. Soit il a été élu. On est élu et donc légitime. Pour tout ? Personnellement, je ne crois pas que la seule élection procure la compétence. L’élection pour ce genre de postes me semble une condition minimale mais non suffisante. La question de l’expérience – plus encore que celle de l’expertise évoquée par Huchon- me semble déterminante. Fixer des lignes directrices pour un établissement de cette imoprtance, cela implique un certain nombre de prérequis. L’âge ne fait pas tout. Mais l’expérience fait la différence – désolé pour ce slogan à deux balles. Pourquoi ne pas envisager des barrières, par exemple un âge minimal …

    Cette polémique mettra aussi en avant un autre point: pourquoi un élu du 92 devrait-il être systématiquement dirigeant de l’EPAD. Ne s’agit-il pas d’un privilège territorial tout aussi désué que l’élection/ nomination précédemment évoquée? En effet, au regard de l’importance de La Défense, il s’agit d’un élément structurant et identifiant de l’économie nationale. Aussi, ne pourrait-on pas ouvrir l’accès à ces responsabilités à des élus d’autres départements / régions ? Si cette idée était entendue, elle montrerait qu’à trop vouloir, on perd beaucoup …

    Sur la République irréprochable, il n’y a pas de modèle parfait, ni de régime idéal, mais des aspirations collectives … Que la jeunesse pourrait porter. Etre jeune, c’est un état d’esprit ;-)…Celle dont s’agit ne semble porter en germes ni la rose, ni le reseda …

  • Pourquoi ne pas nationaliser Miss France, licencier Geneviève de Fontenay, et faire élire Carla BS à la tête de la nouvelle entité 🙂

  • Texte réconfortant. Dans un registre plus grinçant, l’explication de texte servie sur Canal+, hier soir, n’était pas mal non plus. C’était sans doute un montage cédant à une certaine facilité, mais quand le Petit Journal met en parallèle, d’une part,l’apologie bien rodée de Jean Sarkozy récitée sur de nombreux plateaux par Fillon, Guaino, Pécresse, Copé, Chatel et, de l’autre, des extraits du discours de son père consacré à la réforme du lycée, réforme grâce à laquelle il entend mettre un terme à la reproduction des élites et favoriser en retour le mérite, j’avoue que je n’ai pas pu m’empêcher de rire jaune.

  • Dur de commenter un tel billet. Dire à votre Maman qu’on aime vos billets, ou parler de l’héritier ?

    Je prendrai le second point.

    Voici ce que dit un de mes fils :
    « …L’ensemble des étudiants de L2 de mon amphi qui bossent gardent des enfants, sont vendeurs à virgin au mieux et rêvent de pouvoir être assistant d’avocat (ha quel dommage, faut avoir validé la deuxième année de droit! )… »

    Si telle est la règle pour assister un avocat, j’imagine qu’un peu de décence aurait dû prévaloir parmi les élus qui mettent en avant J.S. Plus qu’au candidat, c’est à tous ses promoteurs que j’en veux. D’autant plus que mon questionnement est qualifié d’absurde et sans fondement par des grands de ce monde ! Comptent-ils se grandir à nos yeux avec ce type de démarche ? Au mieux, ils ont déjà perdu nombre d’électeurs dont certains votes vont devenir absurdes et sans fondement.

    Enfin, quant à la légitimité dont on nous rebat les oreilles : est-elle réelle ou formelle ? Demander à être jugé sur ces actes ? Oui c’est ce que l’on demande à un candidat à un poste avant de l’embaucher. A propos avec quel programme ?

  • « La femme de César ne doit pas être soupconné » dixit César.

    Pour une fois aussi je hurle avec les loups, et vraiment je n’en ai pas honte.

    Je ne vois pas Mr Jean S si malheureux, si injustement accusé

    Mr Jean voudrait qu’on le juge sur ces actes, mais justement parlons en. Son CV est tellement fin et tellement court qu’il pourrait être écrit sur une feuille de papier à cigarette.

    Avec un CV anonyme, on l’embaucherait à peine pour un job étudiant. Avec un peu de chance, de courage et de talent,il pourrait peut être finir Cadre chez McDo

    Elu cantonal ? parce que son pere a limogé et promu ailleurs son concurrent ! Administrateur de la Défense ? parce que son pere a « promu » un des administrateurs à un autre poste.

    Quand N Sarkozy parlait de discrimination positive, auquel je suis opposé, je n’avais pas compris qu’il parlait pour sa famille

    Quand N Sakozy disait que le fils de Nicolas et de Cécilia n’est pas sur la même ligne de départ que le fils de Rachida, on peut mesurer à quel point c’est vrai

  • C’est réconfortant de lire cette note sur ce blog. Sisi. Tu aurais pu ne pas en parler, faire la sourde oreille.

    Sur cette affaire, l’image déplorable que nous sommes beaucoup à avoir sur le pouvoir en place est en train de déteindre à l’étranger où on se moque de nous et de notre république bananière ou royaliste ou que sais-je encore.

    Malgré l’argumentaire bien rôdé du pouvoir en place (ressassé à l’envie, en boucle, en rangs bien serrés comme l’a montré le Petit Journal hier sur Canal+), qui maitrise toujours à la perfection la rhétorique, tout le monde est sidéré de voir le fils du Président placé à un tel poste.

    Tu le rappelles Koz : JS a été élu dans un canton sans concurrence, où le candidat UMP en place a même du se désister (si j’ai bonne mémoire) et où il a tenté de se rebeller (quand même). Le fait qu’il s’appelle JS dans un département dominé par la figure du père, qui est aux manettes de l’État, lui a ouvert des portes : il est rapidement devenu le chef de la majorité UMP. De cette légitimité déjà douteuse, le voilà propulsé à la tête de l’EPAD (suite à la fin du mandat de Devedjan et au désistement d’un conseiller d’administration : sinon c’était bernique). En attendant de conquérir le département des hauts-de-seine : http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/10/14/pourquoi-jean-sarkozy-s-accroche-malgre-l-ampleur-de-la-polemique_1253690_823448.html

    Du coup, deux sentiments sont partagés par un grand nombre d’observateurs : un phénomène de cour (tout le monde s’écarte voire se fout à terre pour le laisser passer), un phénomène de népotisme, de clan, de mépris de la chose publique.

    La presse internationale se fout de nous, tout le monde dénonce cette manœuvre grossière mais, ce qui est nouveau pour le pouvoir et inquiétant, la majorité UMP n’arrive plus à suivre. Les électeurs de NS ont déjà du mal à digérer l’ouverture, cette affaire rajoute du malaise au malaise.

    On avait évoqué pendant la campagne présidentielle le danger que pouvait représenter l’élection de NS pour les institutions et cela n’avait pas fonctionné. Je crois qu’on est en plein dedans et que notre écœurement ne fera que grossir : croyez-vous que nous allons pouvoir faire quoi que ce soit face à cette nouvelle injustice ? Rien du tout : JS prendra bientôt la tête de l’EPAD.

    Grand sentiment de dégoût de la politique en France en ce moment, entre une droite décomplexée qui a tous les pouvoirs, qui en use, en abuse, et qui est d’une arrogance exécrable et une gauche exsangue, sans idées, sans propositions…

    Je pense que 2012 nous réserve de grandes « surprises » (du genre les verts contre le FN au 2ème tour, le FN qui doit se délecter de toutes ces affaires et qui est toujours là, en embuscade).

  • On pourrait aussi se rappeler que Napoléon avait mis ses frères sur tous les trônes d’Europe, et que ça ne lui a pas réussi.

    Dans le cas de Sarkozy fils, nul doute qu’il « réussira », puisqu’il sera cornaqué directement depuis l’Élysée (à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire). Voir à ce sujet l’intéressant point de vue d’Authueil, pour lequel il ne s’agit pas tant de promouvoir le fils, que de garantir le pouvoir du père sur le fief des Hauts-de-Seine. Quelle que soit la motivation de cette promotion, l’inspiration en est purement féodale; de même que les réactions des courtisans, euh, pardon, des ténors de l’UMP.

  • Deux précisions, en passant : la première, c’est que, de la même manière que je n’ai pas attendu le FN pour avoir mon avis sur la précédente affaire, je n’ai pas attendu le PS pour me faire mon opinion sur celle-ci (cf. la fin de mon précédent billet. La seconde, c’est que j’aimerais autant que l’on évite, dans ce fil, de faire du tir au pigeon. Ca fait quatre jours que je lis toutes les blagues imaginables sur Jean Sarkozy sur twitter et facebook, alors bon…

    En revanche, il est vrai que j’ai du mal à comprendre que l’Elysée ne saisisse pas lui-même les dégâts que tout ceci fait dans l’opinion, et dans son électorat. Enfin, m… alors, la droite (ou une certaine droite) aime la rigueur morale et le mérite, et on se prend ces deux affaires ! Or, si cela avait été des accidents, on pourrait le comprendre, ça ferait mauvais genre mais personne n’est à l’abri. Là, les deux affaires étaient plus que prévisibles et elles sont, donc, assumées.

    @ Thomas: eh oui, ce genre de choses étant en contradiction avec les valeurs professées, ce petit jeu de mise en face de ses déclarations passées va pouvoir continuer un moment.

    Praxis a écrit:

    On avait évoqué pendant la campagne présidentielle le danger que pouvait représenter l’élection de NS pour les institutions et cela n’avait pas fonctionné.

    Disons, à cet égard, qu’il n’est pas meilleur que d’autres (je me souviens d’un président qui n’a pas empêché son fils de faire du trafic d’armes), ce qui suffit à être regrettable.

    Gwynfrid a écrit:

    de même que les réactions des courtisans, euh, pardon, des ténors de l’UMP.

    Comme le relève Praxis, il en reste fort heureusement quelques-uns (je pense à Pierre Cardo) pour accepter le risque de se faire « flinguer » plutôt que de servir un argumentaire convenu. Et il a raison : on verra ce que ça va donner dans la législative partielle de Poissy, tout ça. Déjà qu’à Rambouillet, ça a été chaud…

  • Il faut bien l’avouer, le cas Jean Sarkozy est indéfendable. Une seule question suffit à exposer tout ce qu’il y a de malsain dans cette affaire : « pourquoi lui plutôt qu’un autre ? »

    Quant à l’explication sur ce qui peut bien permettre cela, je mise sur l’effet de cour. Et l’absence de menaces de changement de pouvoir qui, quelque soit la tendance politique, en tout lieu et en tout temps, aboutit toujours à des abus. Les Hauts de Seine en sont une nouvelle illustration malheureusement.

  • Je suis évidemment d’accord, mais il ne faut pas non plus se faire d’illusions sur un point : que je sache, les Hauts-de-Seine sont un haut lieu de magouilles diverses depuis belle lurette, et Sarkozy y a sans doute déjà pris sa part. Les responsables de tout ça, ce ne sont pas seulement les politiques; ce sont aussi les électeurs UMP des Haut-de-Seine qui ont continué à mettre ce bulletin dans l’urne malgré les nombreuses casseroles. Si l’on veut normaliser les choses, il n’y a pas 36 000 solutions en démocratie : il faut voter pour l’opposition, puisque la majorité se sent en terrain conquis.
    PS: et quid du prête-nom de Dassault à Corbeille-Essonnes dans le même genre ? Que de casseroles et de fils à papa à l’UMP en ce moment…

  • Je savais bien que c’était à cette époque ton anniv 🙂

    • En ce qui concerne le « fils de », même si l’Elysée fait comme si il n’avait rien entendu (NS hier sur les lycées, le « mérite »…)cette élection/nomination « monarchiste » existe à tous les niveaux. (dans l’environnement local c’est pas triste) sauf que là ils sont élus directement par le peuple (et non par une assemblée d’élus)
    • , je trouve que c’est une réaction très franco-française de réagir de la sorte. On ressort la formation. Il n’a pas fini son cursus etc. Je trouve que c’est un mauvais argument. Dans d’autres pays la fougue, la volonté, le bagou servent à obtenir des postes que l’on n’obtiendraient jamais en France.
      -Je ne justifie rien car je ne veux pas hurler avec la meute mais je me dis qu’il a peut-être du talent et qu’il doit peut-être remercier ses parents non pas seulement pour un coup de fil mais pour ses gènes.
  • @ Tom Roud:
    J’ai bien peur que, quand un système est établi et que la manne est là, l’opposition s’arrangerait assez bien de la situation. Ce qu’il faut, à mon avis, ce sont de vrais contre-pouvoirs dans ce pays. A commencer par une presse forte, qui peut alerter les citoyens sur des sujets graves comme ceux-là. Et une justice qui n’a pas peur de s’en prendre aux puissants. Malheureusement, la suppression du juge d’instruction ne va pas vraiment dans ce sens, au contraire. Si on met bout à bout toutes ces petites histoires (Corbeilles c’est aussi un bras d’honneur aux règles de l’État de droit), ça fini par donner l’impression d’un pouvoir corrompu et injuste. Encore une fois, je pense savoir qui, au niveau politique, sera le principal bénéficiaire de ces petites soupes indigestes. L’heure est grave et, en face, il n’y a rien, que dalle ! Seule la presse, à l’heure actuelle et dans les difficultés que l’on sait, est un contre-pouvoir (à peu près) efficace ! C’est à la fois décourageant et révoltant.

    Thaïs : cette affaire « franco-française » est en train de faire le tour du monde, pour le pire !

  • Ce qui m’inquiète, c’est l’assurance que semble avoir le Papa qu’une fois la tempête initiale passée, l’électorat oubliera…

    Quel mépris pour ses mandants !

  • je t’ai choqué, avec mon texte, et sa mise en parallèle? En le voyant linké ici, j’en viens à me méfier de la portée qu’on pourrait lui donner. D’ailleurs, il s’agissait d’une citation d’un chemin de croix de Frappat, qui, pour illustrer Simon de Cyrène aujourd’hui, l’inviterait à s’interposer entre la foule en délire et le condamné (par la justice, et donc, logiquement coupable).

    Je me rends compte en te lisant que les personnes deviennent des « alibis à discussion », dépersonnifiées, justement. ils sont l’incarnation d’un débat, et donc sujet à débat. on ne peut s’interdire de penser, de réagir, de se positionnner. dans la mesure où l’on garde la mesure alors, et où on ne fait pas passer les lances au travers de l’image jusqu’à celui qu’elle désigne. Je ne sais pas si je suis si clair…

  • Cyd a écrit:

    « Avec un CV anonyme »

    AH!AH!AH!AH!AH!AH!AH!AH!AH!AH!AH!AH!AH! (dsl, j’ai craqué!)

    Thaïs a écrit:

    il a peut-être du talent

    S’il en avait, il n’aurait pas besoin de ficelles aussi grosses pour faire son chemin! Et il commencerait par finir ses études de droit pour avoir, en plus de son talent, des compétences! Ce chemin est au contraire un aveu d’incompétence. Il y a des lois partout: que peut-il donc apporter à l’EPAD s’il n’a même pas pris le temps de les connaître? des idées? que peut faire une idée si elle n’est même pas en adéquation avec la législation? Il va faire faire son boulot par des « boys » de 65 ans désignés par son père et payés avec nos impôts, et lui, il va continuer à monter sans aucune compétence. Pour s’écraser un jour, cela dit, et son père devrait avoir honte de lui faire ce cadeau empoisonné.

    Le fils de Giscard (Louis) est maire de Chamalières aujourd’hui, comme son père, et député-européen-sénateur-je sais pas quoi. Le même en brun, donc ok, ce n’est pas d’aujourd’hui. Mais il est un peu plus vieux, et il doit avoir les diplômes requis ce qui fait qu’on ne s’est pas fichu de sa tête durant des jours avec #LouisGiscarddestaingpartout (il devrait appeller son fils Alexandre-Hippolyte: il ne risquerait rien, ça ferait trop de caractères)! Il y a eu trois ragots, et ça a été fini. Il fait son boulot comme papa, ça ne choque pas tant que ça. C’est la démesure, qui choque.

    xerbias a écrit:

    je mise sur l’effet de cour

    Bayrou parlait de menaces; la responsable jeune de l’UDF de l’époque aussi. Je crois qu’il s’agit de plus grave que l’effet de cour. Je crois qu’on est bel et bien dans la logique « bananière » que la « françafrique » a imposée au Gabon (au passage le fils d’Omar Bongo, lui, avait été parachuté au ministère de la Défense! Ce dont il s’est servi pour imposer son coup d’état électoral de septembre: avec la force armée, et des dizaines de morts ces dernières semaines.)

    Ce qui m’inquiète, c’est que TOUT ce que Bayrou avait dénoncé, et que je n’osais pas complètement croire, s’est réalisé, et pire encore. Bayrou avait dit que c’est pour ça qu’il lâchait l’UMP, parce qu’il en avait assez d’une politique basée sur la menace et l’intimidation où les apports de l’UDF n’étaient jamais pris en compte. Je ne vois rien qui puisse démentir ce qu’il disait. Je ne peux pas préférer un parti qui promeut entre autres la légalisation de l’euthanasie (quand on voit le résultat aux Pays Bas ça fait encore plus froid dans le dos que Sarkozy), mais j’espère qu’on aura une vraie alternative rapidement, au centre si possible, car je me vois mal voter UMP en ayant constaté à quel point tout ce qu’ils ont fait allait dans le sens contraire de ce que je trouve bon. Le Modem pourrait peut-être participer à cette alternative, si on arrêtait de s’en tenir à ce que dit la presse et qu’on regarde vraiment les programmes de chacun, et si les modérés de droite, nouveau centre et PCD, acceptaient de s’allier à lui, avec la gauche modérée, pour barrer la route à ces deux extrêmes qui se profilent: le fascisme insidieux de la « bande à Sarko » qui ne sont courageux que pour leurs intérêts personnels, et les groupes extrémistes qui s’en trouvent confortés. En même temps, ce gauche-droite mou qu’on a eu pendant des décennies a appelé à voter pour une personnalité comme Sarko: il faut vraiment quelque chose de plus marqué! mais juste. Peut-être carrément un autre système!

    Et si on choisissait qui on veut, au lien d’attendre qu’on nous en parachute d’autres, et qu’on les mette nous mêmes au sommet, par les médias qui sont à notre portée? On pourrait faire un site pour ça? Moi, je vote pour Fillon, Bayrou, DSK, Villepin, et Darcos. et Jospin si il veut bien revenir. Et je vote pas pour Sarko, Ségo, Aubry, Cohn-Bendit, Bertrand (X), Mitterrand, Besancenot (Le Pen, je l’ai jamais écouté, il faut que je me renseigne, je ne le connais que par ce qu’on en dit.).

  • C’est une bonne illustration de la différence entre ce qui est « moral » et ce qui « illégal ».

    Il n’y a rien d’illégal à ce que JS devienne le président de l’EPAD, et pourtant ce n’est pas « moral ». Et le risque, comme disait Koz précédemment, c’est que les hommes politiques ne se souciant pas de la moralité mais uniquement (et pas toujours de la légallité), il faille un jour faire une loi (je sens que nous aurons bientôt un député PS qui fera une proposition de loi pour un age minimum à la presidence de l’EPAD, loi qui serait absurde et inutile..)
    mais cette notion de morale est si floue…

    en tout cas, comme pour Miterrand (même si ma sensibilité « morale » personelle ne met pas les deux histoires sur le même plan), je suis tres interessé par la fin de l’histoire : vont-ils être « courageux » et rester en place en bravant l’opinion, ou vont-ils être responsables, quitte à passer pour des couards ou des girouettes qui ploient sous la pression d’une opinion web ?

    et j’attends avec impatience, dans un registre différent, la conclusion de clearstream – croc ou pas croc ?

  • Nicolas a écrit:

    Fixer des lignes directrices pour un établissement de cette imoprtance, cela implique un certain nombre de prérequis.

    C’est sur que cette histoire tombe mal, mais elle fait beaucoup de bruit pour pas grand chose.

    Ce qui a induit en erreur la presse étrangère et le bon peuple, c’est le titre trompeur et ronflant de « Président de l’EPAD ». L’EPAD n’est pas dirigé par le Président. Le président ne fixe pas les lignes directrices de l’aménagement. Le poste clé est celui de Directeur Général. Le poste de Président consiste à apporter sa voix (rôle d’arbitrage) lorsque le conseil d’administration n’arrive pas à se décider au moyen du vote entre plusieurs projets ou sur un projet particulier. Quand il y a autant de voix pour et contre, le président tranche.

    Habituellement, ce genre de poste est attribué effectivement à un élu dans le sens où dans les rares cas où effectivement il doit trancher, il fait partie du système représentatif et ainsi transmet la voix du peuple en quelque sorte. Rien ne l’empêche d’ailleurs de consulter ses collègues du Conseil Général ou autres afin de prendre sa décision. Autrement dit, il ne s’agit pas d’un poste de responsabilité mais de visibilité. Un poste utile à une carrière politique du fait de la qualité qu’il apporte sur un CV, etc., mais sans grande importance sur le plan opérationnel. Cette possible élection à ce poste a été perçue ou intentionnellement décrite comme bien plus prestigieuse qu’elle ne l’est en réalité.

    Il suffit de relire la déclaration de Royal qui parle d’une « nommination à la tête d’un organisme qui brasse des milliards » pour comprendre que le titre est volontairement gonflé pour mieux dénoncer le « népotisme » du Président. En fait, outre le fait qu’il s’agit d’un « organisme qui brasse des milliards » PUBLIC, il faut aussi savoir que ce poste est totalement bénévole.

  • quelle accumulation de maladresses en si peu de temps, comme si, pour cacher le fiasco et l’incohérence de cette politique mise en oeuvre par sarkozy et dont il aura à assumer l’entière responsabilité et nous les conséquences quoiqu’il arrive, on (le pouvoir) préfère louvoyer et nous occuper à ces petites histoires qui bien qu’avec à chaque fois un thème nouveau (le racisme:hortefeux, la vulgarité: besson,la malhonêteté : villepin, sarkozy, le cul : mitterand, le piston: vous savez qui) ont en commun ce fond de cynisme aterrant qui risque de nous ôter l’envie pour un bon moment de s’engager et prendre ainsi le chemin des urnes (quoiqu’en dise votre maman). on est loin, très loin, du brillant discours humaniste d’un certain soir d’élection de 2007.le pouvoir asolu corrompt et rend con.

  • @ Eponymus:
    Ah, ouf ! tout va bien alors, on a eu si peur ! Il n’y a pas de phénomène de cour, personne ne s’efface devant JS parce qu’il est le fils de. Il n’y a pas de népotisme non plus, la nomination opportune du conseiller d’administration au CES n’a aucun rapport avec les faits. Ça y est, j’ai retrouvé confiance en la méritocratie, ce jeune alors, quel talent !

  • Praxis a écrit:

    Ah, ouf ! tout va bien alors, on a eu si peur !

    Non mais si ça peut vous faire plaisir, je peux réécrire mon comm en disant que ce poste est un des plus importants de la République, qu’il demande des compétences hors du commun, qu’il permettra à JS d’engranger des millions, etc. etc. Je sens que vous aimez bien que l’on vous donne raison. Il y a des gens qui ont besoin d’être rassurés, confortés… demandez-moi, y a pas de problème, je vous ferais un beau commentaire parfait comme vous les aimez.

  • Excuse-moi mais ce billet bien amère me déçoit un peu. Sous prétexte que son père a été maire de Neuilly-Sur-Seine, il faudrait envoyer J.Sarkozy à Limoges, Bar-Le-Duc ou St-Avold s’il veut faire de la politique? Tout le monde sait bien qu’un fils de ministre n’est pas un fils comme les autres. Il y a forcément des avantages et en même temps, ça doit pas être facile tous les jours d’être le fils du PdeR. Bien sûr qu’à Neuilly, il faut commencer à être nommé pour être élu. Mais il y a plein d’autres terres électorales du même genre qui se refile de père en fils ou filles. IL faudrait demander à Authuel de les compter dans l’hémicycle de l’A.Ntle. On peut idéaliser la République et monter sur ses ergots pour défendre l’égalitarisme, ce mal bien français, mais ça ne va pas bien loin. Il y a beaucoup de parents qui aurait aimé, ou aimerait, faire profiter à leur enfants des avantages qui s’attachent aux membres de l’élite: les établissements scolaires qui vont bien, les clubs et associations où l’on est entre soi, les relations qu’il faut, les intercessions utiles,….. A contrario, au nom de quoi faudrait-il imposer des handicaps à un jeune au prétexte qu’il serait bien né? En outre,n’en fait-on pas trop à propos d’un mandat(la présidence de l’EPAD) attachée à une institution qui fonctionne avec une gouvernance collégiale et une administration riche de femmes et d’hommes compétents qui n’attendent pas après J.Sarkozy pour faire tourner la boutique? Je serais d’ailleurs bien curieux de savoir comment cette info a fuité alors que l’élection doit avoir lieu dans deux mois. Pour conclure tu cites le Général de Gaulle parce qu’en matière d’éthique et de morale il apparaît toujours incontournable à ceux qui pour la beauté de leur démonstration ignorent les turpitudes de la République gaullienne. Crois-tu que son fils, l’Amiral, avait obtenu son poste de sénateur de haute lutte? De même, son petit-fils n’aurait pas fait vingt ans de mandat parlementaire suivi d’une planque à la Cour des Comptes s’il n’avait pas le nom qu’il porte. Ressaisi-toi Koz! Amitiés!

  • gtab a écrit:

    En outre,n’en fait-on pas trop à propos d’un mandat(la présidence de l’EPAD) attachée à une institution qui fonctionne avec une gouvernance collégiale et une administration riche de femmes et d’hommes compétents qui n’attendent pas après J.Sarkozy pour faire tourner la boutique?

    Oui précision utile, il s’agit bien d’une gouvernance collégiale, coordonnée par le DG.

    gtab a écrit:

    Pour conclure tu cites le Général de Gaulle parce qu’en matière d’éthique et de morale il apparaît toujours incontournable à ceux qui pour la beauté de leur démonstration ignorent les turpitudes de la République gaullienne.

    Oui à cette époque on payait de sa poche le repas des petits enfants lorsqu’ils venaient diner à l’Elysées, mais on ordonnait ou on tolérait des actes qui feraient passer Chirac pour un absolu modèle de vertu. Au nom de la raison d’état on faisait du lourd à l’époque, même plus imaginable de nos jours. Il faut juste lire, entre autres, l’essais de Jaubert, « D comme Drogues », paru dans les années 70 chez Alain Moreau et comparer avec ce que nous vivons aujourd’hui.

  • @ Eponymus:
    Non, sérieusement, vous pensez que ces faits nous ont échappé et qu’ils ont échappé à l’ensemble des journalistes politiques du monde entier ? Vous pensez vraiment que les critiques sont infondées et que les grincements de dents au sein même de la majorité UMP sont inexplicables ?

    Que pensez-vous du fait qu’on écarte à chaque fois toute opposition devant JS pour qu’il se sente à l’aise dans son fauteuil ? Que penser de ces facilités accordées dans le contexte actuel ? Pouvez-vous encore accorder du crédit aux discours du PR sur la méritocratie, le labeur acharné pour se hisser au niveau de l’élite ? Est-ce là, la République exemplaire qu’il appelait de ses vœux ?

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  • @Eponymus: que le poste ne demande pas de grandes compétences n’est pas le problème. Présider un conseil d’administration d’un établissement public de cette dimension, c’est un poste de haut prestige, et cela suppose également une capacité à représenter l’organisme à l’extérieur. Comme vous le dites, c’est un poste de visibilité. Ca ne fait tout simplement pas sérieux. 23 ans, c’est trop jeune. Et on le met là à cause de son nom. C’est injustifiable, ne serait-ce que vis-à-vis de l’étranger.

  • Praxis a écrit:

    Non, sérieusement, vous pensez que ces faits nous ont échappé et qu’ils ont échappé à l’ensemble des journalistes politiques du monde entier ?

    Oui à beaucoup de journalistes, j’en suis absolument certain. Le fonctionnement de l’EPAD, dans tous ses détails pour un journaliste chinois ou même britanique, franchement… Ils se sont plus attaché au symbole qu’aux détails de l’histoire.

    Praxis a écrit:

    Que pensez-vous du fait qu’on écarte à chaque fois toute opposition devant JS pour qu’il se sente à l’aise dans son fauteuil ? Que penser de ces facilités accordées dans le contexte actuel ? Pouvez-vous encore accorder du crédit aux discours du PR sur la méritocratie, le labeur acharné pour se hisser au niveau de l’élite ?

    En quoi la présidence de l’EPAD est une fonction réservée à l’élite ? Elle est généralement attribuée à des personnes issues de la représentativité justement. Et la représentativité politique n’est PAS l’élite. Sur les bancs de l’Assemblée Nationale ou dans les Mairies, les conseils généraux, on ne trouve pas que des énarques ou des polytechniciens et c’est absolument parfait comme ça.

    Une carrière politique n’a rien à voir avec une carrière professionnelle. Et ces assemblées ont aussi besoin de cancres, d’ouvriers, de paysans, de gens plus simples que les élites pour peu qu’ils soient assez intelligents tout de même pour se faire élire.

    Pour revenir à la présidence de l’EPAD, je ne sais rien des dessous de l’affaire… si Sarko a laissé faire ou s’il a suscité. Mais il s’agit d’un hochet. Un endroit où apprends à faire ses gammes, l’études et la connaissance d’un dossier, la participation à des réunions où une collégialité débat sur des sujets d’urbanisme complexes, etc. Le maire de Chamallière en comparaison a beaucoup, beaucoup plus de pouvoir.

    Enfin, j’ai vu l’intervention de JS à FR3. Franchement à âge égal, il est bien plus doué que son père.

  • Ainsi, même de nos jours, il arrive qu’un homme très préoccupé par la politique épouse une femme que cela indiffère. Voilà qui élargit, pour moi, le champ des possibles et me revigore!

  • Sur le népotisme en politique, un bon ouvrage de Roland Hureaux, « les nouveaux féodaux », chez Gallimard.

    Un livre sur les dérives de la décentralisation, mais de fait, l’affaire JS est une affaire « locale », c’est le contrôle de 92 qui est en jeu.

  • Et ces assemblées ont aussi besoin de cancres, d’ouvriers, de paysans, …

    et de fils de Présidents !

    Enfin, j’ai vu l’intervention de JS à FR3. Franchement à âge égal, il est bien plus doué que son père.

    C’est vrai qu’il parle bien, mais il a surtout probablement été bien coaché… Par ailleurs, c’est amusant que bien passer à la TV soit équivalent à être doué, mais c’est le paradoxe de la démocratie où l’on sélectionne naturellement les gens doués à séduire le grand public, pas à gouverner.

    Ils se sont plus attaché au symbole qu’aux détails de l’histoire.

    Mais même si c’était vrai, le symbole, ça compte. Comme disait le député UMP dont j’ai oublié le nom, pendant que le fils du Président a accès à un joli poste, les fils des non-nantis galèrent pour avoir un stage. Super symbole.

  • Gtab, je ne démentirais pas, sur le fond, une certaine amertume quoique sur la forme je me sois plutôt marré à l’écrire : même si je concède qu’il est plus facile de réagir à quelques polémiques que de s’intéresser à la politique de fond et de s’efforcer de la défendre, et qu’il est plus confortable de descendre que de défendre, j’ai du mal à retrouver mes petits dans les évènements de ces six derniers mois, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire ici.

    En revanche, sur Jean Sarkozy, il y a comme une fausse naïveté dans ton propos, et celui d’Eponymus. Effectivement, il apparaît que le rôle du président de l’EPAD est assez limité.

    Mais n’appelle-t-on pas justement cela, un « rôle honorifique » ?

    Pourquoi un tel honneur ? Quel parcours, quelle expérience le justifient ?

    Tiens, je me réfèrerais à l’édito de Guillaume Goubert, dans La Croix, « Inconvenant » :

    Alors ramenons les choses à de justes proportions. L’accession de Jean Sarkozy à la présidence du conseil d’administration de l’institution qui gère le plus important quartier d’affaires d’Europe n’aura rien d’un crime. Elle n’enfreindra aucune loi. Elle sera juste inconvenante. (…)

    Dès lors, le rôle du président s’apparente à celui d’un sage, capable de conseiller et de modérer les gestionnaires de l’Epad.

    C’est là que la date de naissance de Jean Sarkozy pose problème. Ce n’est pas lui faire injure de penser qu’à 23 ans il n’a pas le recul nécessaire pour un tel rôle. Sa réussite élective très rapide (il est d’ores et déjà président du groupe UMP à l’assemblée départementale), son talent pour la politique (que l’on dit grand), son implication dans ses mandats (quitte à négliger ses études), les conseils dont il bénéficie de la part de son père et d’autres personnalités de l’UMP, tout cela ne peut remplacer une expérience que seuls le temps et la persévérance peuvent donner.

    De façon claire, on met Jean Sarkozy en orbite pour la Présidence du Conseil Général et, une fois encore, penser qu’il ne le doit qu’à son seul talent, que son nom n’y est pour rien, qu’il est « un élu comme les autres« , c’est de la blague (outre le fait qu’une fois encore, c’est un poste qui ne relèvera pas du suffrage direct).

    Gtab, tu me dis que d’autres auraient fait de même. Précisément, je n’aurais pas été contre que celui pour lequel j’ai voté, celui qui effectivement a mis en avant la « république irréprochable » parmi ses thème de campagne fasse mieux.

    Et pour ce qui est de la famille De Gaulle, je noterai que le fils De Gaulle n’a bénéficié d’aucun appui de la part de son père, et qu’il a pris le temps de faire quelques preuves (par exemple au combat) avant de tâter d’un honneur quelconque. Il est devenu Sénateur à 65 ans, après une carrière bien remplie, et il me semble difficile de contester qu’il avait les qualités requises pour être sénateur.

    Jean De Gaulle ? Il a été élu député : bien évidemment son nom l’a aidé. Mais il a été élu au suffrage direct.

    En tout état de cause, se contenter d’observer que d’autres ne sont pas exempts de tout reproche n’a jamais été une approche spécialement convaincante.

    On « faisait du lourd au nom de la raison d’Etat » à l’époque, epo ? Oui, c’est vrai. Mais d’une part c’était une autre époque, une époque où cela ne choquait personne quand bien même on l’invoquait très officiellement, d’autre part, c’était au moins au nom de la raison d’Etat. Quelle est la raison qui prévaut, là ?

    gtab a écrit:

    A contrario, au nom de quoi faudrait-il imposer des handicaps à un jeune au prétexte qu’il serait bien né ?

    C’est un peu un sophisme que tu nous fais là, gtab : le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est manifestement pas le cas aujourd’hui.

    @ do: ne me lancez pas sur Bayrou, do, ne me lancez pas sur Bayrou 😆

    David a écrit:

    je t’ai choqué, avec mon texte, et sa mise en parallèle?

    Non, non, pas choqué. Je n’ai pas pu m’empêcher de le prendre d’abord pour moi, puisqu’il venait peu après mon billet sur Frédéric Mitterrand, avant de m’auto-infliger une leçon d’humilité en me disant que je n’étais pas le seul sur terre, que, de toutes façons, le propos méritait d’être entendu et, enfin, que je ne pense pas m’être laissé aller à un comportement excessif en considérant que, si les faits tels qu’ils sont établis (je ne parle donc pas d’autres supputations) justifiaient une démission.

  • Tom Roud a écrit:

    les fils des non-nantis galèrent pour avoir un stage. Super symbole.

    J’ai rarement (enfin, si, j’ai vu autant) vu un argument aussi démago. Qu’est ce qu’un stage à avoir avec le sujet qui nous occuppe. Franchement, si tu proposais à un brave gars qui gallère dans ses études un poste non rémunéré mais avec certaines responsabilités dont celle de connaître au moins les dossiers supposant pas mal d’heures de boulot pour rien, je ne suis pas sur qu’il s’y précipite avec enthousiasme – moi, tu vois, Sarko, il peut venir chez moi en personne me proposer la présidence de l’EPAD posée sur un plateau d’argent avec une pomme dans la bouche, que j’en voudrais pas.

  • Tom Roud a écrit:

    et de fils de Présidents !

    de fils de président cancre…

    Tom Roud a écrit:

    C’est vrai qu’il parle bien, mais il a surtout probablement été bien coaché… Par ailleurs, c’est amusant que bien passer à la TV soit équivalent à être doué, mais c’est le paradoxe de la démocratie où l’on sélectionne naturellement les gens doués à séduire le grand public, pas à gouverner.

    T’inquiète, ils sont tous bien coaché. Mais certain(e)s, même bien coaché(e)s, ils y arrivent pas. Sinon, pour le reste de ton commentaire, je suis tout à fait d’accord avec toi. Il y en a même un qui a reçu le Nobel pour avoir bien parlé.

  • Merci de ta réponse Cher Koz. OK pour dire avec toi que venant de celui tu as soutenu – avec constance et talent – tu étais en droit d’attendre mieux. Mais alors je te renvoie la fausse naïveté dont tu m’affubles quand j’estime faire preuve de réalisme. Toujours d’accord avec toi pour dire qu’il est bien difficile de s’extirper de cette suite délètére d’affaires qui ne réhausse pas la politique. Elles nous font passer à côté de l’essentiel. L’essentiel, justement, n’est ce pas que notre pays tend à surmonter une crise majeur grâce à réactivité de ses dirigeants? N’est ce pas l’avenir européen qui se dégage à partir d’initiatives prises pendant la présidence française? N’est ce pas déjà l’acquis d’un certain nombre de réformes, universités, pratiques institutionnelles, Grenelle de l’environnement, audiovisuel public,…? Mais je m’égare.

    Sur le sophisme dont tu m’accuses, je ne sais pas ce que ce mot veut dire.

    Sur l’édito de G.Goubert, il revient à vouloir défnir un profils de candidats en fixant un âge plancher, un niveau de compétence, une expérience singificative, « une persévérance » marquée par l’échec. Bref, on pourrait remplacer les électeurs par un cabinet de recrutement!
    Enfin pour la famille gaulliste, je voudrais pas insister mais ta défense en faveur du père et du fils n’est pas tenable. N’ayant pas envie de personnaliser, j’en resterai là, mais j’invite les exégètes des débats parlementaires à se pencher sur le bilan de nos deux « fils de ».
    Mais ce qui me navre davantage compte tenu de ton audience, c’est cette phrase que tu as écrites: « Maintenant, c’est comme ça : j’ai d’autres fidélités, qui me porteront plus loin que des amours quinquennales. » Pas toi, pas maintenant! Amitiés!

  • Tom Roud a écrit:

    Mais même si c’était vrai, le symbole, ça compte.

    Il y n’a même que ça qui compte. Le poste est-il opérationnel ou pas, au fond, on s’en fout, à moins d’avoir des intérêts directs dans la gestion de la Défense – je ne crois pas que ce soit le cas de beaucoup de commentateurs.

    Mais le symbole, oui, il pèse lourd. Si tout le monde se fout de la gueule de JS, jusque dans la presse étrangère, ce n’est pas pour rien. C’est parce que le symbole qui nous est montré ici, par la plus haute autorité du pays, est une représentation parfaite du fonctionnement monarchique et féodal du système.

    Eponymus a écrit:

    J’ai rarement (enfin, si, j’ai vu autant) vu un argument aussi démago.

    Peut-être que c’est démago, mais c’est la vérité: les fils de non-nantis galèrent pour avoir un stage. Notre président leur fournit là une raison en or pour essayer de tricher le plus possible, puisque c’est comme ça que ça marche dans ce pays.

    Eponymus a écrit:

    moi, tu vois, Sarko, il peut venir chez moi en personne me proposer la présidence de l’EPAD posée sur un plateau d’argent avec une pomme dans la bouche, que j’en voudrais pas.

    Et vous auriez raison, puisque vous ne vous appelez pas Sarkozy et que donc vous seriez descendu en flammes au premier tournant. Pour ce qui est de la nature non-rémunérée du poste, c’est sans importance, ce jeune homme n’a pas besoin d’argent pour vivre. Il s’agit ici d’une question de pouvoir, pur et simple. De plus, ce poste n’est qu’un marchepied vers le vrai gros morceau en la matière: la présidence du conseil général du département le plus riche du pays.

    Koz a écrit:

    Comme le relève Praxis, il en reste fort heureusement quelques-uns (je pense à Pierre Cardo) pour accepter le risque de se faire « flinguer » plutôt que de servir un argumentaire convenu.

    Respect à M.Cardo, qui lui au moins s’inquiète un peu de la réaction de ses électeurs. Je soupçonne tout de même qu’il saura jusqu’où ne pas aller trop loin: il est inutile d’être respecté de ses électeurs, si on n’obtient pas l’investiture du parti, autrement dit, la bénédiction du grand chef. C’est pour cela que je suis plutôt d’accord avec Tom Roud: aujourd’hui, dans les Hauts-de-Seine, la seule solution pour espérer faire le ménage, ce serait de voter pour l’opposition.

    Koz a écrit:

    @ do: ne me lancez pas sur Bayrou, do, ne me lancez pas sur Bayrou 😆

    Répétez après moi: il n’empêche que Bayrou a raison sur ce coup-là, il n’empêche que Bayrou a raison sur ce coup-là… aaargh… 😆

  • @ Eponymus : l’argument n’est pas de moi mais du député (UMP) des Yvelines Pierre Cardo. Il me semble au contraire assez pertinent dans le sens suivant : pour qu’on mette le pied à l’étrier à un jeune en France, pour qu’on lui fasse confiance, on fait plus confiance au nom et à la naissance qu’aux compétences. Je suis d’accord que c’est bien qu’il y ait des jeunes, des cancres, des ouvriers, etc… en politique, mais le problème est quand les rares exceptions au profil standard sont des gens comme Jean Sarkozy.

  • Koz a écrit:

    De façon claire, on met Jean Sarkozy en orbite pour la Présidence du Conseil Général et, une fois encore, penser qu’il ne le doit qu’à son seul talent, que son nom n’y est pour rien, qu’il est « un élu comme les autres« , c’est de la blague (outre le fait qu’une fois encore, c’est un poste qui ne relèvera pas du suffrage direct). (…)

    Gtab, tu me dis que d’autres auraient fait de même. Précisément, je n’aurais pas été contre que celui pour lequel j’ai voté, celui qui effectivement a mis en avant la « république irréprochable » parmi ses thème de campagne fasse mieux. (…)
    En tout état de cause, se contenter d’observer que d’autres ne sont pas exempts de tout reproche n’a jamais été une approche spécialement convaincante.

    Je suis à 100% en accord avec ce passage qui résume parfaitement pourquoi cette affaire fait autant de bruit, jusque dans les rangs de la majorité.Déjà, on a tous compris que la présidence du conseil général est visée pour 2011 et que ce poste servira de marche-pied (« être jugé sur mon bilan »). Et on a bien compris aussi que ce garçon bénéficie de facilités qui vont au-delà de son talent politique (indéniable en apparence).

    NS vantait une République exemplaire et il démontre dans les faits qu’il ne change rien à la pratique du pouvoir, cette affaire survenant après d’autres affaires tout aussi inquiétantes (j’en ai cité quelques-unes plus haut).

    Gwynfrid a écrit:

    Mais le symbole, oui, il pèse lourd. Si tout le monde se fout de la gueule de JS, jusque dans la presse étrangère, ce n’est pas pour rien. C’est parce que le symbole qui nous est montré ici, par la plus haute autorité du pays, est une représentation parfaite du fonctionnement monarchique et féodal du système. (…) Peut-être que c’est démago, mais c’est la vérité : les fils de non-nantis galèrent pour avoir un stage. Notre président leur fournit là une raison en or pour essayer de tricher le plus possible, puisque c’est comme ça que ça marche dans ce pays. (…) Il s’agit ici d’une question de pouvoir, pur et simple.

    Là aussi, je suis exactement sur la même ligne que ce commentaire. On est bien dans le symbole mais le symbole, au plus haut sommet de l’État et du pouvoir politique, il pèse des tonnes et des tonnes (un reportage dans le JT en Chine !). Je pense aussi à la parole politique internationale de NS, que vaut-elle maintenant, est-ce qu’elle peut être ébréchée par cette affaire ? Ce symbole, cette image, ce modèle, qui est envoyé ne grandit pas la France ni son président et je crois que c’est un signal qui discrédite beaucoup de beaux discours (non mais le discours sur le lycée c’est pas possible, quel timing incroyable ! vanter la méritocratie, dire qu’il ne suffisait plus d’être bien né, etc. mais c’est évident qu’il y a matière à s’indigner ou à se foutre de notre gueule !).

  • gtab a écrit:

    Mais ce qui me navre davantage compte tenu de ton audience, c’est cette phrase que tu as écrites: « Maintenant, c’est comme ça : j’ai d’autres fidélités, qui me porteront plus loin que des amours quinquennales. » Pas toi, pas maintenant! Amitiés!

    Je ne surévaluerais pas mon audience. Mais ce n’est pas tellement la question. Lorsque j’écris cela, je veux surtout dire que Nicolas Sarkozy, il passera. Il fera peut-être (probablement, vu la nullité des adversaires) un deuxième mandat mais voilà… Je ne vais pas renier des convictions plus profondes pour ses beaux yeux. Et je n’ai pas envie de passer sous silence mes réticences sous prétexte que ma « parole » serait importante (avec en plus de cela le risque de se leurrer totalement et d’avoir sacrifié son esprit critique pour une chimère).

    Combien de militants insignifiants mettent leur mouchoir sur leurs idées dans l’illusion que leur position serait importante ?

    Maintenant, ma position, c’est davantage un truc du genre : « il n’est pas d’éloge flatteur sans la liberté de blâmer« .

    Mes réticences actuelles ne signifient pas que je me transforme en antisarkozyste.

  • Koz a écrit:

    Mais n’appelle-t-on pas justement cela, un « rôle honorifique » ?

    D’écran à écran, tu savais que Devadjian jouissait de ce fantastique honneur d’être le président de l’EPAD, toi ? Dans le passé, c’est drole mais je n’ai jamais vu tant d’intérêt autour de la présidence de cet organisme (à part dans les « glorieuses années » Peretti/Dardelle/Cecaldi-Raynaud). Sauf à faire partie des gens branchés sur la question niveau région, qui connait l’EPAD et son président « honorifique » ? Il faut aussi, pour être totalement honnête, reconnaître que cette histoire et son montage en épingle est un peu téléphoné, non ? C’est sur, pas absolument sans raison, mais pour qu’il y ait émulsion, ça a du être bien fouetté quand même…

  • Eponymus a écrit:

    D’écran à écran, tu savais que Devadjian jouissait de ce fantastique honneur d’être le président de l’EPAD, toi ?

    Non, mais le fait qu’il soit actuellement Président du Conseil général et qu’il ait une longue carrière derrière lui avec des titres un peu plus importants a comme un impact sur la perception que l’on en a.

    Eponymus a écrit:

    Il faut aussi, pour être totalement honnête, reconnaître que cette histoire et son montage en épingle est un peu téléphoné, non ? C’est sur, pas absolument sans raison, mais pour qu’il y ait émulsion, ça a du être bien fouetté quand même…

    Que cela le soit ou non, le fait est que… ça l’est. Et là encore, je ne crois pas que l’Elysée ait été vraiment surpris que ça le soit. Et je lui reproche de s’exposer inutilement au soupçon, outre le fait de pratiquer ce favoritisme.

  • A noter, détail piquant, que le reportage à la télé chinoise se contente de relater les faits, sans s’en indigner particulièrement, comme une anecdote pittoresque sur un pays lointain… Je suppose que ces moeurs ne sont pas forcément exceptionnelles là-bas…

  • Koz a écrit:

    Que cela le soit ou non, le fait est que… ça l’est.

    Je te comprends… mais lis un peu les déclarations de Montebourg (surtout les parties en gras) au regard des faits, pas du fantasme, juste des faits :

    Le député PS Arnaud Montebourg a affirmé aujourd’hui que l’élection éventuelle du fils du chef de l’Etat Jean Sarkozy, 23 ans, à la tête de l’Etablissement public d’aménagement de la Défense (Epad) était la preuve de « la reconstitution du système aristocratique ».

    « Dans notre République, depuis plusieurs centaines d’années, les fonctions publiques s’exercent selon le mérite. Je m’interroge sur les capacités de ce garçon – qui a doublé sa deuxième année de droit, qui n’a aucun diplôme – à gérer l’équivalent de 160 hectares du plus grand quartier d’affaires d’Europe » , a affirmé le député sur France Info. « C’est la preuve de la reconstitution du système aristocratique », a-t-il dit.

    Selon lui, que Jean Sarkozy se trouve en situation « d’exercer d’aussi hautes responsabilités , sans avoir démontré la moindre compétence, cela s’appelle le privilège de naissance ».

    Pour le député de Sâone-et-Loire, si « Sarkozy père place Sarkozy fils, qui n’a aucune compétence pour faire » ce travail, « c’est certainement pour mettre la main sur l’or noir immobilier qui rapporte des millions pour ne pas dire des milliards. Pour mettre la main sur les puits de pétrole financiers de la région parisienne ».

    Là, il y a quand même un problème en termes de sauce. Soit Montebourg fait preuve d’une incompétance crasse en ne connaissant pas le fonctionnement d’un EPA, soit il est totalement malhonnête à la fois dans l’outrance de sa description et de ses accusations gratuites. Je suis d’accord avec ton point sur l’éloge flatteur et je connais ton intégrité en matière de conviction. Mais je trouve qu’il est bien aussi de savoir démonter une exploitation propagandiste quand on la voit. On ne peut pas non plus passer cet aspect des choses sous silence.

  • Eh mais tu ne crois tout de même pas que j’ai versé Montebourgeois ?! Bien évidemment, lui, après, il brode, il en fait son miel, il va en rajouter 15 tonnes. Mais je n’accorde pas une grande importance à ce genre de prises de position. C’est la même chose avec Marine Le Pen : ce n’est pas parce que c’est elle qui dénonce un fait que je vais refuser de le voir, idem avec Montebourg (ça, c’est pour plaire à ses soutiens).

  • Bonsoir,

    je dois avouer que j’ai été d’abord choqué par la nomination de Jean Sarkozy comme président du conseil d’administration de l’EPAD.

    Il n’y a toutefois rien d’illégal, et le poste n’est pas rémunéré. De plus, le poste n’est pas si important que cela: effectivement, il n’est que le président du conseil d’administration, et on lui présentera certainement la plupart des décisions déjà ficelées.

    De plus, Jean Sarkozy n’est pas le seul fils à papa, que ce soit en politique (Martine Aubry / Delors) ou ailleurs (fils Bouygues, Michelin, Dassault). Les successions familiales ne sont pas toujours une mauvaise chose: il y a des études qui montrent que les entreprises familiales sont mieux dirigées que les entreprises « classiques ». C’est donc peut-être que même si cela nous choque, la transmission de valeurs et d’expérience (et peut-être de gênes) entre père et fils est un processus souvent efficace, et parfois plus efficace que la méritocratie.

    Et en y réfléchissant, si Jean Sarkozy décide de faire de la politique, il doit se dépêcher: même avec un second mandat, dans 5 ou 6 ans, son père sera un « lame duck », et son nom ne lui servira plus à rien. Il a donc ce temps-là pour se faire une situation dans ce métier de chien qu’est la politique. Il est logique qu’il utilise au maximum toutes les opportunités dont il dispose.

    Par contre, je trouve que le vrai problème est la présence de circonscriptions acquises par avance à un parti politique, comme les Hauts de Seine, ou d’ailleurs les départements communistes voisins. N’ayant aucune pression pour les élections, les hommes politiques de ces circonscriptions monochromes n’ont aucun effort à faire, et peuvent tout se permettre. Ce n’est pas le seul problème de ces départements socialement marqués, puisque ce sont des amplificateurs d’inégalités.

    Il me semblerait donc sain de fusionner Paris et ses départements avoisinants, pour en faire un département équilibré et compétitif. De même, il me semblerait bon de supprimer ces communes banlieues chics en bordure de grosses agglomérations qui vivent comme des parasites de la ville voisine.

  • Comme beaucoup ici, je m’insurge. Et je trouve sain que des personnes politiquement « à droite » s’insurgent aussi.

    Je fais partie des « jeunes » qui, arrivant à la trentaine, commencent tout juste à souffler, la stabilité professionnelle arrivant enfin. Je fais partie de ceux qui ont fait beaucoup d’études et à qui on n’a pas fait de cadeaux. De cette bourgeoisie moyenne, non pistonnée, qui ne connaît pas « les gens qu’il faut ». Trop riche pour être aidée par les organismes sociaux, trop discrète pour tomber dans l’arrivisme, trop pauvre pour jouer à la « fille à papa ».

    Je fais partie de ceux qui se sont battus pour trouver du travail, acceptant de faire à peu près n’importe quoi, y compris des ménages avec un Bac + 8, pour pouvoir manger. Sans rien demander à personne.

    Je fais partie de ceux qui ont dû persuader leurs futurs employeurs que leur formation universitaire classique n’était pas un frein au travail mais une promesse de compétences. Que la persévérance dans les études était la marque d’un goût de l’effort persistant.

    Je fais partie de ceux qui n’aimaient pas la gauche misérabiliste, qui préfèraient que les gens se bougent pour sortir de leurs problèmes. Je pensais que la droite défendait ces valeurs-là.

    Je n’ai jamais aimé le côté « nouveau riche » de Sarkozy, et je comprend maintenant pourquoi : il (lui et son entourage) manquant de la plus élémentaire décence…

    Que le poste convoité par Jean Sarkozy soit honorifique ou pas ne change rien. On place ce jeune homme à un poste totalement disproportionné. Là où n’importe qui y serait parvenu au terme d’une longue carrière, par la reconnaissance de ses pairs et comme un aboutissement, on place un jeune homme qui ne prouve aucunement sa compétence, sous le prétexte qu’il a été élu. Quand on sait comment il a été élu… l’argument est bien maigre. Et est-il donc le seul élu de ce département ? Personne de plus compétent que lui ? Allons donc… un peu de raison.

    Cette droite là m’a définitivement perdue. Elle discrédite tous les efforts de milliers de jeunes qui cherchent honnêtement à construire leur vie sur des bases saines, sans tricher, en avançant doucement, avec humilité. En montant les marches une à une, conscient de leurs valeurs mais – justement – en mesurant l’ampleur des responsabilités.

    Nous ne devons pas être fabriqués pareil : pour ma part, quand on me propose de prendre des responsabilités, ma première réaction est de me demander si j’en suis digne, si je suis à la hauteur. Pas de fanfaronner ou de penser que cela m’est dû. Quand on me critique, j’essaie de chercher quelle en est la raison. Pas de dire que les autres sont « méchants ».

    Oui, décidément, je n’ai rien à voir avec les Sarkozy et consorts… et j’en suis bien heureuse.

    Désolée pour ce (trop) long « coup de gueule » 😉

  • Koz demande : Mais n’appelle-t-on pas justement cela, un « rôle honorifique » ?

    Alors je pose une autre question, de béotien sans doute : de qui JS sera-t-il la marionnette ?

    Je dis ça en pensant aux éloges ceausesquins dont le couvrent le Balkany, des gens à qui j’aurais peur de tendre la main de crainte qu’ils ne me la rendent pas.

    http://tinyurl.com/67j7vy

    (Et à part ça, bon anniversaire 🙂

  • @ Koz

    Juste une précision : nous n’en sommes plus à l’heure du simple « soupçon ». Le Figaro (non suspect, vous en conviendrez, d’anti-sarkozysme primaire) nous apprend que Matignon avait avalisé la prolongation de Devedjian et que l’Elysée est intervenu pour la bloquer. Ce n’est pas seulement du « laisser-faire ».
    De son côté, Le Canard nous détaille la somme des interventions qui ont été nécessaires pour préparer tout ça, du remplacement de membres du conseil d’administration de l’Epad par d’autres supposés plus dociles, jusqu’à la nomination récente et opportune par l’Elysée du successeur naturel de Devedjian au Conseil économique et social, histoire de libérer la place.
    Tout cela est minutieusement planifié depuis plusieurs mois. Jean Sarkozy a décidé avec son coach, le publicitaire Christophe Lambert, d’annoncer la nouvelle maintenant, pour que la polémique, également prévue (comment pourrait-il en être autrement ?), ait le temps de se dissiper avant les régionales.

    Je partage avec vous, Koz, une interrogation vertigineuse : comment se fait-il qu’il n’existe personne dans l’entourage de Sarkozy pour le dissuader de faire un truc pareil ? N’est-il entouré que de lèches-bottes serviles (ceux que l’on voit en boucle sur tous les écrans nous raconter la même « blague »), incapables de critiquer le chef quand il fait une grosse bêtise ? Voilà qui en dit long, me semble-t-il, sur la pratique du pouvoir de notre hyper-président.

    @ ceux qui croient vraiment (ou font semblant de croire) que l’ascension de Jean Sarkozy ne serait dû qu’à son seul « talent », trois questions simples :
    – pouvez-vous me citer un autre jeune homme politique de « talent » de 23 ans qui connaît actuellement en France une telle ascension ?
    – même si les études ne font pas tout, qui peut m’expliquer comment un jeune homme d’un tel « talent » a trois ans de retard et redouble sa 2e année de droit ?
    – quel étaient les faits d’arme politiques de Jean Sarkozy en 2007 (il avait alors moins de 21 ans) quand son père a été élu président de la « République » (?)

  • Billet très pertinent, Koz, comme d’hab.

    Pour résumer, c’est à Sarko d’assumer ses conneries.
    Je voulais ajouter un commentaire sur le précédent billet qui est fermé.
    Je le fais ici, puisque la réaction va dans le même sens.
    Avec la présidence de l’EPAD, c’est comme avec la nomination de Mitterrand, à l’annonce, on est dans l’hilarité, après, beaucoup moins.

    Depuis le début du quinquennat, la composition des divers gouvernements était déjà à hurler de rire, sans parler de l’ouverture à la mode Sarko, pour emmerder les socialos.
    Qu’il trouve jouissif, de jouer la provoque avec eux pour les mette en difficulté, en se payant quelques transfuges, c’est son problème.
    On pourrait même considérer que ça s’ajoute à la crise de rire, en agitant les médias et en faisant causer dans les chaumières, s’il n’y avait pas de problèmes plus important à traiter.
    Avec l’entrée d’un Mitterrand au gouvernement, et particulièrement celui là, ça sentait le souffre, mais on atteignait un sommet dans l’hilarité.
    Là, avec cette affaire, on bascule de l’hilarité, dans le nauséabond.
    Et une fois de plus, c’est à Sarko d’assumer ses conneries.

  • Koz a écrit:

    Eh mais tu ne crois tout de même pas que j’ai versé Montebourgeois ?!

    Non, mais heureusement que je suis là… 😉

  • Je crois que le témoignage de Aa (47) illustre parfaitement par l’exemple le sentiment général, par-delà les clivages politiques. Sans vouloir convoquer les grands mots, on est vraiment là dans la négation des fondements mêmes de la République et du contrat social, de la fameuse ascension au mérite que prônait Sarkozy lui-même dans sa campagne… et encore pas plus tard qu’hier dans son discours sur la réforme des lycées… Comment les actes peuvent-ils être aussi éloignés des paroles ? Cynisme ? Mépris ? Sentiment d’irréalité ?

  • favoritisme, népotisme, courtisanerie…tout a été dit

    la présidence de l’EPAD est bénévole? statutairement?
    en tout cas on y brasse millions, relations, pouvoir d’urbanisme et de négociation…

    ce qui m’intéresse maintenant ce sont les réactions…

    quel journal osera publier un sondage sur ce sujet montrant que les français ne sont pas dupes?
    que homme politique osera se démarquer ou seulement se taire pour ne déplaire ni au château, ni à ses électeurs ? JF Copé?

  • Toutes ses polémiques sont assez injustes.

    Si J.S. est élu à la tête de l’EPAD, ce sera par une élection toute à fait légitime. D’ailleurs, la droite n’étant pas majoritaire au CA (4 élus de droite sur 18 membres), il ne sera élu qu’avec les voix des représentants de l’Etat (8 voix sur 18), représentants qui se prononceront bien sûr en fonction du seul intérêt général.

    De plus, tous ceux qui connaissent Jean Sarkozy reconnaissent en lui un homme politique exceptionnel, et même beaucoup plus doué que son père d’après certains.

    Pour ma part, j’attends impatiemment la démission de Nicolas Sarkozy, afin de pouvoir enfin voter directement pour son fils Jean à une élection présidentielle.

  • francis a écrit:

    que homme politique osera se démarquer ou seulement se taire pour ne déplaire ni au château, ni à ses électeurs ? JF Copé?

    J’espérais mieux de Fillon, sur Mitterrand comme sur JS.

    Ne fait-il en fait que le « service minimum » imposé par sa fonction ?

    Quelqu’un peut-il décoder ?

  • Jeff a écrit:

    et encore pas plus tard qu’hier dans son discours sur la réforme des lycées… Comment les actes peuvent-ils être aussi éloignés des paroles ? Cynisme ? Mépris ? Sentiment d’irréalité ?

    Là, je parierais plutôt sur une impréparation coupable et une déconnexion entre le mec qui a préparé le discours et les évènements. Sarko lit des discours qui ne sont pas préparés par lui. L’erreur est probablement que personne ne l’ait relu avant avec un œil plus politique. Ou alors Nicolas Sarkozy est suffisamment fier de son fils pour imaginer sincèrement qu’il n’est là que par son seul talent, ou qu’il ne bénéficie pas de plus d’aide que d’autres « fils de ». Mais la contradiction est flagrante, et c’est certain, c’est du pain béni pour ses opposants.

    Aristote a écrit:

    Ne fait-il en fait que le « service minimum » imposé par sa fonction ?

    Décoder, je ne sais pas. Il faudrait être davantage introduit dans les hautes sphères. Mais il semble, notamment sur ce dernier sujet, qu’il ne soit pas sur la même longueur d’ondes : apparemment, il voulait prolonger le mandat de Devedjian.

  • Suite 54

    Rectification. Il n’y a plus de représentants de l’Etat d’après les textes en vigueur, et les représentants du CG sont majoritaires.

    Cf. l’article R. 328-1 du code de l’urbanisme :

    « L’Etablissement public de gestion du quartier d’affaires de La Défense, créé par l’article L. 328-1, est administré par un conseil d’administration de treize membres composé de :

    1° Sept représentants du département des Hauts-de-Seine, désignés par le conseil général parmi ses membres ;

    2° Trois représentants de la commune de Courbevoie, désignés par le conseil municipal parmi ses membres ;

    3° Trois représentants de la commune de Puteaux, désignés par le conseil municipal parmi ses membres. »

  • Koz a écrit:

    Je n’ai pas pu m’empêcher de le prendre d’abord pour moi,

    tu as bien saisi, ce n’était ni destiné à toi (si j’avais un truc à te dire, je l’aurais fait en commentaires) ni même explicitement sur la question du ministre. C’est une réaction un peu trop spontanée de ma part qui me fait vouloir éviter de confondre « personne » et « cause », et un effet de « ras le bol par accumulation »… Je ne suis d’ailleurs pas sûr que ce « jugement » péremptoire soit si juste, puisque finalement, il y a une telle personnification et imbroglio dans ces questions qu’on finit par se vautrer.

    t’inquiète, Koz, si j’ai un truc à te dire, je le ferai gentiment et plus directement!

  • Jef dit : « Je partage avec vous, Koz, une interrogation vertigineuse : comment se fait-il qu’il n’existe personne dans l’entourage de Sarkozy pour le dissuader de faire un truc pareil ? N’est-il entouré que de lèches-bottes serviles »

    Les lèches-bottes serviles sont de tout temps : se souvenir des mitterrandolâtres Langue, heu, Lang, et Kiejmann son porte-clubs de golf, qui réclamaient de lui un troisième mandat. Preuve en plus, que tout porte-coton qu’ils fussent, ils n’étaient pas au courant du cancer de notre faux socialo.

    Et aussi « quel étaient les faits d’arme politiques de Jean Sarkozy en 2007 »

    Il roulait encore en scooter, je crois. Fabuleux destin, qui le voit passer d’un engin emplâtré à l’arrière d’une grosse voiture… au siège arrière d’une autre grosse voiture – de fonction.

    Bobby Solère écrit : « tous ceux qui connaissent Jean Sarkozy reconnaissent en lui un homme politique exceptionnel, et même beaucoup plus doué que son père d’après certains. Pour ma part, j’attends impatiemment la démission de Nicolas Sarkozy, afin de pouvoir enfin voter directement pour son fils Jean à une élection présidentielle ».

    Tu quoque, filii…

  • J’ai, entre autres, quelques principes dans ma vie :

    • d’être fidèle à mes convictions
    • d’attendre des explications avant de me prononcer contre mon camp
    • de ne pas accepter la pensée unique sur quelque sujet que ce soit

    Donc après moult argumentations excitées lues et entendues ces jours ci je suis d’accord avec Chatel http://www.rtl.fr/fiche/5929045524/luc-chatel-s-agace-de-la-polemique-autour-de-jean-sarkozy.html

    quoique 🙂 en écoutant un vieux routier de la politique http://www.youtube.com/watch?v=t55CC7U82nc on se demande …

  • David a écrit:

    t’inquiète, Koz, si j’ai un truc à te dire, je le ferai gentiment et plus directement!

    C’est aussi ce que je me suis dit. Mais je suis un peu tordu, parano et susceptible, de nature.

    margit a écrit:

    Donc après moult argumentations excitées lues et entendues ces jours ci je suis d’accord avec Chatel rtl.fr/fiche/5929045524/luc-ch… …

    Dieu, mais d’où me vient que je ne sois pas surpris ? 😆

  • L’Elysée a manœuvré pour que JS puisse accéder à ces fonctions, c’est un fait établi. Comme le rappelle Jeff : d’abord en évitant de prolonger le mandat de Devedjian (mais à la limite sa demande était illégitime), puis en nommant opportunément un conseiller d’administration de l’EPAD sur d’autres fonctions. Si cette fonction n’est qu’honorifique et qu’elle ne « rapporte » rien (je ne parle pas qu’en termes financiers), on peut se demander le pourquoi de ces manœuvres. Apparemment, le département des Hauts de Seine est d’une importance capitale pour le PR : projet du Grand Paris, position stratégique concernant le quartier des affaires (le premier d’Europe apparemment), manne financière dotée de plusieurs millions. De plus, si on en croit l’article du monde http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/10/14/pourquoi-jean-sarkozy-s-accroche-malgre-l-ampleur-de-la-polemique_1253690_823448.html il s’agit également de préparer la présidence du CG pour le fiston. Là encore, on peut se poser la question : pourquoi NS n’accorde-t-il sa confiance qu’à son fils. On le voit ils sont presque tous là à lui lécher les bottes. Alors, pourquoi cette obstination si ce n’est pour favoriser le fiston, lui donner une belle rampe de lancement (et continuer de mener les affaires de la France à sa guise, sans aucune opposition, aucun contre-pouvoir) ?

    De plus, et c’est aussi très important, ces petites manœuvres choquent à droite et à gauche : quel crédit accorder aux propos du PR sur la République irréprochable, son discours sur le mérite dans le cadre de la réforme du lycée ? Est-ce que le signal envoyé n’est pas une calamité, un désastre électoral ? On le sait, NS perd les électeurs qu’il est allé reprendre à l’extrême-droite : le bling-bling et les mauvais résultats en matière de sécurité, notamment, les ont déjà bien échaudés, sans compter aussi les dégâts de l’ouverture. On le voit, elle choque aussi une partie de l’électorat conservateur de droite, qui a une conception assez morale de la politique (ou qui, en tout cas, s’appuie sur certaines valeurs pour légitimer son choix électoral) : les notes de Koztoujours, à cet égard, sont en partie représentative du malaise qui existe au sein d’un certain électorat.

    Au sein de la majorité il y a des élus, ces élus sont confrontés aux réactions de leurs administrés sur le terrain et ils le voient bien : ils ont de plus en plus de mal à défendre les projets en cours et les choix politiques. Une légère fronde, ou un vrai malaise, sont en train de s’ancrer même à droite, ce qui est inquiétant pour le pouvoir en place.

    Moi, ce qui m’inquiète le plus, c’est que je ne vois aucun contre-pouvoir à NS actuellement, il n’y a guère que la presse pour rendre compte des affaires et l’opinion publique pour s’en insurger (mais sans avoir aucun relais dans l’opposition et en ayant conscience de son impuissance). Le projet de l’exécutif sur la réforme de la justice, par exemple, est vraiment le dossier qui, corrélé avec les autres, me met le plus mal à l’aise. Où va-t’on dans cette direction ? Ou plutôt : jusqu’où est-on prêt à les laisser aller dans cette direction ? Si au moins il y avait une législative au milieu de tout ça… mais non, il n’y a rien d’autre que l’attente jusqu’en 2012…

  • @ margit:

    C’est beau, le militantisme. Il y a deux grosses différences entre vous et Chatel, c’est qu’il tire bénéfice de son soutien à JS et que par voie de conséquence, sa sincérité est sujette à caution. Je vous félicite, a contrario, pour votre sincérité et votre désintéressement.

    Cela dit, quand Chatel parle de « chasse à l’homme » et de « faciès », je me marre: non seulement c’est d’une mauvaise foi aveuglante, mais c’est exactement la même technique de victimisation qu’emploie Mme Royal !

  • Jean Sarkozy a déclaré se sentir comme « un dauphin parmi les requins« . Une vraie trouvaille.

    Cela dit, du coup, depuis hier, je n’arrête pas de le chanter :

  • Extrait du Canard : « Ancien président de l’EPAD, Charles Ceccaldi-Raynaud partage le même avis : « ça va lui permettre d’acquérir une culture administrative et technique. On dit qu’il n’a pas de formation ; là, on trouve une façon de lui en donner une. » Il faut aider les jeunes. »

    Qu’est-ce qu’on dit ? « Merci papa ! »

  • Koz a écrit:

    Jean Sarkozy a déclaré se sentir comme « un dauphin parmi les requins« . Une vraie trouvaille.

    Oui d’accord, mais tu as eu « 19 en droit immobilier et en droit civil » ? Ah… tu vois.

  • Justement, pour une fois que quelqu’un parle en connaissance de cause, ce serait tout de même un monde de mettre en doute sa légitimité sur le sujet.

    @ Eponymus: ah mais je trouvais ça très bon, hein. Pour ce qui est des notes, il n’est pas impossible qu’en faisant 4 premières années, j’ai pu finir par décrocher les mêmes.

  • « On dit qu’il n’a pas de formation ; là, on trouve une façon de lui en donner une »

    Je vois bien ça pour un petit jeune qui entre en apprentissage chez un boulanger. Ici, il s’agit quand même de présider un EPAD légèrement plus conséquente que ma boulangerie préférée…

    Au fait, qui peut me dire ce qu’est devenu Jean Sarkozy ? Non parce que là, on a vu sur FR3 un jeune cadre dynamique à cheveux courts et lunettes, alors que ça fait des années que Prince Jean ne porte pas de lunettes mais de longues ondulations de bellâtre. Ou alors, un doute m’assaille, comme on dit au Kenya : aurait-il tant vieilli sous les morsures des requins ?

  • Koz a écrit:

    il n’est pas impossible qu’en faisant 4 premières années, j’ai pu finir par décrocher les mêmes.

    Certes. C’est un consciencieux, c’est tout.

    D’autre part, ta remarque suivante :

    Koz a écrit:

    Jean Sarkozy a déclaré se sentir comme « un dauphin parmi les requins« .

    prouve sans conteste que tu a un biais et je le démontre derechef. Premièrement il reprenait une accusation qui lui est portée : d’être le « dauphin » de son père, dans le sens héritier du trône. Et là, faisant preuve d’un humour à la fois redoutable et exquis, que tu n’as visiblement pas mesuré à sa juste valeur, il ajoute : « je comprends mieux pourquoi : j’ai vu qu’il y avait un certain nombre de requins autour de moi. » Et toc. Jeu de mot subtil, fine allusion au comportement de certains mais élégamment habillée d’un trait d’esprit et d’une métaphore à double sens dont peu de nos politiciens se montreraient capables dans un si grand moment de tension. Tu es tout de même bien obligé de le reconnaître.

  • Ouais, on a presque envie d’applaudir et de dire : bravo !

    M’enfin bon, faut comprendre qu’au fiston on lui en veut pas tant que ça, il est dans son rôle, il a de l’ambition, il en veut, y a pas de mal. Mais c’est surtout le rôle du chef de l’État et le carrage dans l’oignon de la « République Irréprochable » qui indigne au-delà des clivages partisans.

    Allez, je cite le PR dans le texte : « Désormais, ce qui compte en France pour réussir, ce n’est plus d’être bien né, c’est d’avoir travaillé dur et d’avoir fait la preuve par ses études de sa valeur. » C’est tellement énorme qu’on dirait de la politique fiction écrite par un auteur de polars. On ne peut être plus clair sur l’air du les promesses n’engagent que les cons qui y croient et du faites ce que je dis, pas ce que je fais.

  • Je viens de voir la vidéo du jeune prodige aquatique : en plus, il a changé de couleur de cheveux ! Soit il s’est fait une teinture pour accentuer son côté conseiller commercial au Crédit Agricole, soit c’est avant qu’il la jouait fausse blonde ! Avec un père qui fustigeait le laxisme 68tard, ça fait désordre !

    Et dans tous les cas, ça sent la com’ à deux balles et le mépris du public.

    « Jeu de mot subtil, fine allusion au comportement de certains mais élégamment habillée d’un trait d’esprit et d’une métaphore à double sens dont peu de nos politiciens se montreraient capables dans un si grand moment de tension. »

    Eponymus, joli pastiche de prose officielle du temps des républiques démocratiques, celle qui mettait à l’envers Hodja et sur le c.l Ceausescu ! Seriez pas une taupe anti-sarkozyste ?

  • Bon, on rigole on rigole, mais ne serait-il pas temps, à droite, de se trouver une écurie moins vérolée que l’écurie Sarkozy ? Un Juppé, par exemple, tout psychorigide et mouillé dans les affaires de la mairie de Paris qu’il ait été, ne nous f…ait pas la honte à l’international comme Nicolas 1er et sa cour.

    Praxis, qu’il ait prononcé un tel discours au plus fort de la polémique sur le futur président de l’EPAD, ça me les roule en cornet. Je n’arrive pas à voir si c’est de l’inconscience ou le cynisme d’un type persuadé qu’avec une gauche en miettes, un Bayrou tenu en laisse par Koz 😉 et une droite à sa botte, MLP excepté, rien ne peut lui arriver. Allez, je lance une hypothèse : et si son Guaino lui avait écrit ça pour le planter ? Dingue ? Bah, au point où on en est…

  • PMB a écrit:

    Je n’arrive pas à voir si c’est de l’inconscience ou le cynisme d’un type persuadé qu’avec une gauche en miettes, un Bayrou tenu en laisse par Koz 😉 et une droite à sa botte, MLP excepté, rien ne peut lui arriver.

    J’incline à pencher (je sais c’est tordu) pour cette hypothèse : pas de contre-pouvoir et c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres. La démocratie est mise à mal dans la continuité et je dirais que l’inversion du calendrier politique et le quinquennat n’ont pas fait que du bien (au contraire).

  • PMB a écrit :
    Bon, on rigole on rigole, mais ne serait-il pas temps, à droite, de se trouver une écurie moins vérolée que l’écurie Sarkozy ?

    Et pourquoi pas regarder du côté de Dupont-Aignan ?

  • Je voulais faire une dernière intervention avant de me calmer un peu (j’ai un peu trop abusé de ce blog dernièrement).

    Je trouve que la stratégie de défense dans cette affaire est très significative de la façon dont fonctionne le pouvoir (la droite) depuis quelque temps. C’est une manœuvre habile qui fonctionne presque à tous les coups : au lieu de se défendre sur le fond du problème, l’UMP dévie sur un problème périphérique et noie le poisson en menant le tempo. Des lors, sur son terrain, il l’emporte.

    Par exemple, sur JS, au lieu de s’inquiéter sur la pratique du pouvoir et l’influence de l’Elysée, on se focalise (ou on tente de nous focaliser) sur une éventuelle « chasse à l’homme » (piège dans lequel, il me semble, tombe Epo). Ce n’est absolument pas le sujet. Le fiston (bon ok, c’est une tête à claques – mais c’est pas le seul), on lui en veut pas d’être ce qu’il est. A son âge avoir de l’ambition ça se comprend. Ce qui est plus inquiétant, c’est la façon dont son père use de son pouvoir pour faire à peu près tout et n’importe quoi.

    Regardez bien, dans toutes les polémiques, sur toutes les affaires, c’est toujours pareil.

  • Certainement, mais de tous côtés : droite ou gauche et que les politiques soient en cause ou non. C’est juste un grand classique de défense.

    Praxis a écrit:

    Je voulais faire une dernière intervention avant de me calmer un peu (j’ai un peu trop abusé de ce blog dernièrement).

    Bah, 5 commentaires en 4 heures, on sent que vous pensez tenir un coup, là.

    spip a écrit:

    Et pourquoi pas regarder du côté de Dupont-Aignan ?

    Qui ça ?

    J’ai bien compris que De Gaulle se prenait pour la France et que Dupont-Aignan se prend pour De Gaulle mais à force, le filon se tarit/ Tenez, par exemple, si je me prenais pour Dupont-Aignan, ça n’aurait aucun sens.

    Eponymus a écrit:

    Tu es tout de même bien obligé de le reconnaître.

    Mais si je qualifie cela de jolie trouvaille, c’est que je trouve que c’est une jolie trouvaille. D’ailleurs, ça m’a fait penser à Gérard Lenorman, c’est donc qu’il y a quelque chose de bien là-dedans.

  • « Soit il s’est fait une teinture pour accentuer son côté conseiller commercial au Crédit Agricole, soit c’est avant qu’il la jouait fausse blonde ! »

    PMB continuez comme ça, c’est très bon, tout le monde va finir par comprendre à quoi ressemblent des requins instinctifs … 🙂

  • Praxis a écrit:

    Regardez bien, dans toutes les polémiques, sur toutes les affaires, c’est toujours pareil.

    Ceci dit, pour reparler un peu plus sérieusement, j’aimerais que l’on me cite une seule décision gouvernementale qui n’a pas fait l’objet d’une vive polémique ; une seule qui n’ait pas provoquée une certaine indignation « même dans les rangs de la majorité » ; une seule qui n’a pas fait l’objet d’un édito vengeur par exemple sur France Inter de la part de Nicolas Demorant, pour n’en citer qu’un ; une seule qui n’a pas fait craindre la perte d’électeurs pour un élu local ; une seule que les syndicats n’ont pas dénoncé en bloc ; une seule qui n’ait pas été qualifiée lorsque l’opposition n’avait de toute façon rien de mieux à dire de « réformette », de « insuffisante » ; une seule action qui n’a pas été détournée, caricaturée et transformée pour pouvoir être critiquée, etc. C’est sur, qu’à force, ça finit par brouiller le message. Mais également, brouiller toutes critiques.

  • Margit me dit : « PMB continuez comme ça, c’est très bon, tout le monde va finir par comprendre à quoi ressemblent des requins instinctifs … 🙂 »

    Si vous avez une autre explication à ce changement d’aspect, je suis preneur. Et c’est dit sans smiley !

    (En tout cas, « requins instinctifs » c’est une belle trouvaille. Faut quand même que j’aille me voir dans la glace).

    « ça finit par brouiller le message ». Et moi, me brouiller l’écoute !

  • pour info, epo
    nicolas demorand n’est pas chroniqueur ni éditorialiste à FI

    tu (le tu, tu permets?)confonds avec thomas legrand

    tu n’écoutes pas très souvent france-inter…

    mais NS est parfois largement approuvé

    par tous: le grenelle de l’environnement, voté à l’unanimité,

    ou son action lors de la crise de l’arche de Noé…

  • J’ai du mal à me faire une opinion tranchée sur cette histoire.

    D’un côté, JS est brillant et ambitieux, ce qui est normal quand on se lance dans la politique. C’est normal aussi qu’un père cherche à aider son fils à se lancer vers ce que celui-ci a envie de faire et pour lequel il a du talent.

    D’un autre le père est aux manettes, s’il appuie trop son fils, c’est du népotisme.

    JS est-il inapte à présider une institution parce que trop jeune, je m’interroge.

    Le père est-il allé trop loin dans son soutien, je ne sais pas.

  • Joyeux anniversaire, Koz.

    Sur le fond, cette histoire est assez navrante pour ce qu’elle révèle de Sarkozy. Pas le scandale qu’essaie de vendre la gauche, seulement un comportement déplacé.

    C’est déjà beaucoup.

  • Koz,

    Merci pour ce billet mesuré, intelligent et impeccablement rédigé… comme d’habitude !

    Je partage intégralement votre point de vue, mais je crois que les péripéties de « l’affaire » Jean Sarkozy sont aussi et malheureusement l’illustration des pesanteurs du népotisme qui tend à figer la société depuis des décennies…

    Ce n’est pas me semble-t-il faire preuve de ressentiment (j’espère en être exempt en l’espèce)que de souligner que les stratégies de reproductions des élites non seulement contribuent au blocage de l’ascenseur social (du moins en période de crise, lorsque les places se font rares et que les convives se resserrent autour du précieux bol de soupe) mais tendent également à accréditer l’idée selon laquelle la méritocratie, fondement essentiel de l’ordre républicain, n’est jamais qu’un slogan hypocrite.

    Nommer Jean Sarkozy à la tête de l’EPAD ressortit à cette forme de cynisme, si fréquente aujourd’hui, qui balaie d’un revers de main le respect des convenances et ne tente même plus d’honorer cette vertu minimale que l’on nomme le tact.

    Ce qui me frappe, en outre, c’est à quel point cette (future et désormais probable) nomination est révélatrice de disqualification croissante de l’expérience, de la préparation, de la patience. Je ne peux me défendre d’y voir un inquiétant avatar du “jeunisme” ambiant…

    Certes le talent n’attend pas le nombre des années. Mais le talent suffit-il ? Justifie-t-il l’âpreté avec laquelle certains tentent de se faire une place au soleil ? N’est-il pas temps de songer à remettre au goût du jour l’antique et sage notion de « cursus honorum » ?

  • « Déplacé »… Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites. « Inconvenant » aussi ne serait pas mal dans le genre. « Inappropriate », diraient nos amis anglo-saxons (qui ont le sens de la litote). Mais avec cette affaire, on est vraiment dans l' »étrange », l' »inhabituel », le « bizarre », le « baroque », l' »insolite », l' »exotique », l' »extravagant ». D’ailleurs la presse du monde entier ne s’y trompe pas. Un jeune homme de 23 ans à la tête d’un établissement public d’aménagement de cette importance, c’est tout simplement du « jamais-vu » ! Comme dirait Nicolas Sarkozy, « c’est quand même extraordinaire… ». C’est même proprement « ahurissant », « incroyable », « incompréhensible », « inconcevable », pour ne pas dire « abracadabrantesque ».

    Et l’exercice imposé aux ministres et autres porte-paroles pour expliquer l' »inexplicable », défendre l' »indéfendable » et justifier l' »injustifiable » a quelque chose de « surréaliste », de « risible » et de « pathétique ». Pour essayer de nous endormir, ils nous racontent, la main sur le coeur, la fable d’un jeune homme de grand talent qui s’est élevé à la seule force du mérite et réunit, malgré son jeune âge, toutes les compétences nécessaires pour le poste, ou bien celle d’une chasse à l’homme rappelant les pires heures de notre histoire, celle d’un homme seul issu d’une minorité opprimée pourchassé par la meute à cause du nom qu’il porte, ou même celle d’un gentil dauphin attaqué par de méchants requins. Comme dirait Juppé, « c’est vraiment se foutre du monde ».

    Non, là, vraiment, on est passé dans une autre dimension. Vous avez raison, Libéral, on s’est « déplacé » au sens propre du terme. Est-on toujours en République ? C’est la question qui va désormais clairement se poser ?

    Mais comme je ne suis pas un opposant stérile et que je n’aime pas l’image qui est donnée de notre pays, je souhaite quand même à Nicolas Sarkozy un bon week-end, c’est-à-dire une défaite de David Douillet dimanche, une grogne affirmée de ses troupes rendues plus audacieuses par la peur de la défaite, une bonne petite réflexion dans la nuit de dimanche à lundi, prélude à une marche-arrière salutaire en début de semaine prochaine.

  • Jeff a écrit:

    Est-on toujours en République ? C’est la question qui va désormais clairement se poser ?

    Vous êtes en retard, Jeff. C’est la question que pose en boucle la gauche chaque fois que la droite est au pouvoir depuis au moins De Gaulle.

    Ce qui est très ironique dans cette histoire, c’est que Nicolas Sarkozy est lui-même l’exact contraire de son fils sur ce point. Un fils d’immigré qui n’a pas fait l’ENA et s’est construit tout seul. Je ne me souviens pas que les partisans de la fille de Jacques Delors ou de l’ex-compagne de François Hollande lui aient rendu hommage à cet égard.

  • Eh oui, Liberal, la seule désapprobation ne peut suffire. Déplacé ne convient pas, inconvenant est trop mou. La gauche tenant un os, il faut bien le jouer : se lacérer la poitrine, s’arracher les cheveux, reprendre le chant des partisans, pleurer la démocratie et la République et tiens, pourquoi pas, imaginer que nous serions dans le cadre… d’un coup d’Etat permanent.

  • Une bonne vieille branlée aux présidentielles de 2012 nous suffira amplement cher Koz, surtout si le pouvoir continue à accumuler les conneries, en plus d’une inefficacité permanente sur le front économique et social.

    Mais, je vous l’accorde, encore faut-il qu’il y ait, en face, des idées…

  • si je comprends bien KOZ est né de père inconnu, et c’est pour cela qu’il se desespère de ne pas être le futur président de l’EPAD

  • « Un fils d’immigré qui n’a pas fait l’ENA et s’est construit tout seul. »

    Oui, oh, pas n’importe quel immigré, et pas du 9-3, et je ne sache pas que Dadu faisait des ménages.

    Bon, Libéral, j’arrête, je vais chercher un mouchoir, vous m’avez tiré des larmes.

  • un : cette histoire a eu un mérite important, celui de relativiser le « scandale » Miterrand, déjà oublié.

    deux : la pratique du pouvoir de NS (sanction des prefets, débarquement de Martinon, etc…) doit créer un climat de tension, qui ne doit pas aider certaines personnes à avoir le courage de déplaire (sauf Rama Yade et JF Coppé). Je ne suis donc même pas sûr que NS ait besoin de faire quoi que ce soit pour aider son fils, je crains que les barons se sentent obligés de le soutenir, lui donnant le sentiment de légitimité puisque son père n’aurait rien fait pour lui. Less membres des Conseil Général, Conseils d’administration votent spontanément pour lui de peur de déplaire au père.

    trois : quand NS s’offusque des « attaques personnelles », il s’attend à quoi ? Que l’on juge ce candidat à la presidence de l’EPAD sur ces seules compétences, idépendamment de son nom ? et bien c’est ce que nous faisons, et n’en trouvant pas (de compétences), nous faisons des « attaques personnelles », puisque c’est la seule raison qui reste. (il avait sans doute moyen d’être plus discret sur son ambition)
    Et oui, ce sont des « attaques personnelles » qui le visent, lui, le père, non pas par antisarkozysme primaire, mais pour dénoncer un système dangereux dont il est responsable. Comment voudrait-il que l’opinion réagisse pour manifester son désaccord sans ?

    quatre : je suis étonné des réactions du gouvernement à l’égard de Rama Yade : elle rend un immmense service au gouvernement, en se montrant sensible aux interrogations d’une partie de son électorat (à moins que tout ça ne soit qu’une pièce de théatre, avec des rôles préparés, les méchants, la gentille, …)

    et enfin, une interrogation : les rails de chemin de fers que NS a obtenu de huate lutte pour Corus, pres de gandrange, ils auraient dû être fabriqués où ? Je n’ose pas imaginer ensuite l’execution d’un contrat entre RFF et Corus, si celui-ci a été négocié d’arrache pied par les conseillers de NS, dans l’objectif d’avoir un truc à annoncer…

  • liberal écrit » c’est que Nicolas Sarkozy est lui-même l’exact contraire de son fils sur ce point. Un fils d’immigré qui n’a pas fait l’ENA … » ah bon, JS a fait l’ENA?

    il fait du droit,et de la politique, exactement comme son pére…

  • Liberal a écrit:

    Ce qui est très ironique dans cette histoire, c’est que Nicolas Sarkozy est lui-même l’exact contraire de son fils sur ce point. Un fils d’immigré qui n’a pas fait l’ENA et s’est construit tout seul.

    Exactement, et c’était l’un de ses grands arguments vendeurs en 2007. Inutile de dire qu’il l’a définitivement grillé, celui-là.

    Liberal a écrit:

    Je ne me souviens pas que les partisans de la fille de Jacques Delors ou de l’ex-compagne de François Hollande lui aient rendu hommage à cet égard.

    À la surprise générale, les concurrents du candidat Sarkozy n’ont pas fait de conférence de presse pour le couvrir de compliments. Ouh, les vilains. Voilà qui disqualifie complètement leurs critiques d’aujourd’hui, bien sûr. En plus Mme Aubry doit toute sa carrière à son papa, comme l’excellent Jules nous le rappelle très bien ici.

    Fausse naïveté et mauvaise foi : les deux mamelles du débat politique 🙂

    Jeff a écrit:

    Est-on toujours en République ? C’est la question qui va désormais clairement se poser ?

    C’est pratique,le mot « clairement »: ça sert de signal pour repérer facilement les arguments les moins clairs et les plus outrés. Tenez, la preuve: moi-même, il m’arrive d’en abuser 😉

  • Vous devez avoir raison, Koz : comme les chiens, les gens de gauche aiment bien ronger des os. Vous conviendrez néanmoins que les plus raffinés d’entre nous choisissent leur menu. Personnellement, par exemple, je n’ai rien contre la taxe carbone et je trouve lamentable la sortie de Benoît Hamon sur Frédéric Mitterrand (qui est, je le rappelle, un homme de droite, malgré son patronyme). Par contre, oui, l’affaire Jean Sarkozy me révolte au plus haut point, je l’avoue, pour le signe qu’elle envoie à l’ensemble de la société et en particulier aux jeunes. C’est la négation même du principe de la méritocratie républicaine et c’est véritablement destructeur pour notre société. Et je trouve également lamentable la défense unanime et servile des hommes du président, qui en dit long sur sa pratique du pouvoir. Vous devez me comprendre puisque, vous l’avez dit, c’est aussi votre avis. Désolé de vous imposer ma compagnie de canidé en la circonstance.

  • Il y a eu tellement de scandales, de d’explications abusives, de fausses indignations et de fausses défenses sur ce sujet que je n’arrive meme plus à m’indigner.

    Mais j’espère FRANCHEMENT que NS ne se sera pas candidat en 2012!!!!!!!

  • Koz, vous dites avoir une mère catho, intéressée par la politique… Jean Sarkozy aussi. Cette même femme a beaucoup aidé le jeune candidat Sarkozy à obtenir la mairie de Neuilly.
    Pour avoir entendu Jean Sarkozy plusieurs fois entre autre interrogé (le mot n’est pas trop fort) par des sénateurs de l’opposition , j’ai été impressionnée par son calme, son aisance, et l’intelligence de ses propos.
    Nous ne savons pas exactement qui a vraiment voulu le catapulter à l’EPAD, logiquement l’on pense à son père mais les Balkany ne sont pas toujours contrôlables (cf les confidences de première main que faisait cet ami de toujours sur la santé de NS alors que l’un était à Paris et l’autre aux Antilles.)
    Toujours est-il que cela doit être dur pour un jeune homme de 23 ans d’ encaisser toutes ces attaques aussi bien fondées que soient certaines d’entre elles !
    Il n’est pas le premier « papa-m’a-dit », il y en a énormément dans les medias, au cinéma, dans l’armée, dans les affaires et..en politique, quelquefois c’est mon feu- mari- m ‘a- dit voire mon amant m’a dit,ce n’est pas mieux pour autant.
    Une personne appartenant au gouvernement semble avoir témoigné de sa gêne : Rama Yade mais toute brillante et bardée de diplômes que soit cette ravissante jeune femme, est-elle sure que ses origines ne l’aient pas aidé à donner de la couleur à la photo du gouvernement ?
    Si en 2012 Nicolas Sarkozy se représente, il est probable que je voterai à nouveau pour celui qui est à l’initiative du G20, reconnu par ses pairs comme ayant été un président de l’Europe en période de crise totalement efficace, qui a grandement aidé au vote du « oui » irlandais,enfin pour celui qui se démène chaque jour depuis qu’il est à la tête de notre pays de veaux :cette expression venant de la « statue du commandeur » devrait être acceptée par les belles âmes révoltées !

  • Chère azerty, comme dirait un quotidien qui semble l’avoir oublié, sans la liberté de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur. Je n’oublie pas le G20, je n’oublie pas Lisbonne, je n’oublie pas la gestion européenne de la crise, je n’oublie pas la part qu’il semble avoir prise dans le Oui irlandais et j’ose espérer que je n’oublierai pas de saluer de nouveau son action. Mais cela ne signifie pas pour autant oublier ce que l’on désapprouve.

    Et puis, figurez-vous que nous partageons, je crois l’avoir compris depuis que vous commentez ici, un certain nombre de convictions que, malheureusement, Nicolas Sarkozy ne me semble pas vouloir prendre en compte sans qu’on l’y force un peu.

    Alors, tant pis si je mécontente ceux qui soutiennent Nicolas Sarkozy, tant pis si je mécontenterai encore ceux qui l’abhorrent, je préfère me consacrer à ces convictions.

  • Tes parents ont bien raison de te convoquer dimanche chez eux pour te remonter les bretelles. Aie confiance en eux, les parents sont les seuls qui donnent des conseils à leur fils sans arrières pensées intéressées.

    Ta mère et ton père m’ont l’air fort sympathiques, salue-les, avec tout le respect qui se doit, bien chaleureusement de ma part.

  • Qui élit qui à l’Epad ?

    « Décret n°58-815 du 9 septembre 1958 créant un établissement public pour l’aménagement de la région dite “de la Défense” dans le département de la Seine. » http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;?cidTexte=JORFTEXT000000868971&idArticle=&dateTexte=20091017

    Et
    http://www.rue89.com/2009/10/13/sur-rtl-francois-fillon-defend-jean-sarkozy-et-se-plante

    Le conseil d’administration est composé de 18 membres.

    Neuf membres représentent l’Etat et sont désignés à raison d’un membre par chacun des ministres concernés (urbanisme, transports, aménagement du territoire, logement, économie, budget, industrie, collectivités locales et culture).

    Et neuf autres « les collectivités locales et établissements publics suivants » :

    •Deux représentants du département des Hauts-de-Seine désignés en son sein par le conseil général.
    •Un représentant de la ville de Paris désigné par le conseil de Paris.
    •Un représentant de chacune des communes de Courbevoie, Nanterre et Puteaux, désigné par les conseils municipaux.
    •Un représentant du Syndicat des transports d’Ile-de-France désigné par le conseil d’administration de cet organisme.
    •Un représentant de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris désigné par le conseil d’administration de la compagnie.
    •Un représentant de la région d’Ile-de-France désigné en son sein par le conseil régional.

    Donc, le prince Jean ne peut être élu qu’avec les voix des représentants de l’Etat !!! Donc de l’intérêt général, dans une saine démocratie !!!

  • @ Bobby:
    Il y a deux EP : un établissement d’aménagement (1958) l’EPAD qui comprend des représentants de l’Etat et un EP de gestion (2007) qui n’en comprend pas.
    Par conséquent, effectivement, il faut le vote des représentants de l’Etat.
    La suggestion de Chatel (finalement) n’est pas si mauvaise. En droit des sociétés et dans d’autres domaines, en cas de conflit d’intérêt, il faut s’abstenir de voter.
    (l’idéal serait qu’il retourne à ses chers études mais bon les choses étant ce qu’elles sont, comme dirait l’autre…)

  • //La secrétaire d’Etat à l’écologie, Chantal Jouanno, a estimé lundi qu’il était maintenant temps pour Jean Sarkozy de présenter son programme pour La Défense, comme dans toute autre élection. « Maintenant qu’il y est, c’est qu’il a un projet. Qu’il présente son projet, la balle est dans son camp », a-t-elle dit sur i-Télé.// Source : lemonde.fr

    Ça ressemble à ce qu’avait dit Laurence Parizot :

    //Moi je trouve tout à fait intéressant qu’il soit candidat et je serai intéressée de connaître son projet quand il en aura un », a souligné la présidente du Medef, s’indignant des rires suscités par ses dernières remarques chez les journalistes présents//

    « Quand il en aura un » : c’est donc qu’à la date du 13 octobre il n’en avait pas : imprévoyance, ou cynisme, ou alors il n’avait pas daigné informer Laulau, dot on sait que NS ne voulait pas au Fouquet’s ?

    « Maintenant qu’il y est » : Madame Jouanno dit que c’est déjà plié, bel aveu que cette élection est bidon, que toutes les déclarations des soutiens politiques au scooterroriste, c’est de la flûte de pan dans le c.l des gogos.

    Prince Jean sur son prie-dieu galonné à l’or fin : « Mon Dieu, délivrez-moi de mes amis… »

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  • M’enfin, il faut quand même comprendre le pauvre Jean.

    Tout ses amis, voisins, entourage, connaissances sont pistonnés, et à lui, qui est comme les autres, ont lui refuse

    On peut citer des cas celèbres comme le fils Seillière qui a demandé à son papa de téléphoner pour gagner qq place au classement des officiers de réserve et pouvoir ainsi choisir son affection préférée (27eme BCA), ou bien le fils Minc qui a raté le concours HEC mais dont le pere a téléphoné au directeur.

    Sans compter le monde des artistes, où encore actuellement on peut voir le fils Jugnot à l’écran qui ne perce que dans les films de papa

    Il semble que Jean ait déjà eu une casserole similaire au pied, puisqu’avant d’aller en fac de droit, il semblerait qu’il ait tenté de redoubler son hypokhagne, avant de s’exiler à la sorbonne devant l’hostilité de ses petits camarades

  • étonnant de voir combien tous ceux qui trouvaient excellente la décision de se présenter trouvent tout aussi géniale, mature celle de ne pas y aller…la flagornerie a l’échine souple…
    amusant aussi de voir JS dénoncer « désinformation et manipulation » sans qu le journaliste lui demande lesquelles, ou vendredi JF Cope « l’homme qui ne pratique pas la langue de bois » dire que cette campagne anti-S est « sordide », sans préciser en quoi, ni qui, ni comment…là aussi journaliste (N.Demorand de france inter) absent!

    au point où nous en sommes, il faut bien dire que JS ne serait pas administrateur del’EPAD, ni président du CG du 92, ni conseiller général, sans doute n’eut il pas même été candidat, en tout cas non investi s’il ne s’était appellé S…

    donc, pas d’absolution pour cette amibition dopée au népotisme

  • francis a écrit:

    étonnant de voir combien tous ceux qui trouvaient excellente la décision de se présenter trouvent tout aussi géniale, mature celle de ne pas y aller…

    On tombe vraiment d’étonnements en étonnements. C’est fou. Tenez, prenez cet exemple, avouez que c’est sacrément étonnant aussi :

    « José Bové, député européen Verts, n’a « aucun conseil à donner » à sa fille Marie Bové, candidate à l’investiture pour conduire la liste d’Europe Ecologie en Aquitaine, et la juge « capable d’assumer » si elle est choisie à un poste éligible. » http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/10/26/01011-20091026FILWWW00330-bove-aucun-conseil-a-sa-fille-marie.php

  • étonnant en effet le rapport établi par eponymus entre la discrétion de José Bové concernant sa fille, et le phénomène courtisan que j’évoquais plus haut.

    mais pas si étonnant, car chaque politique, polémiste, sait qu’il vaut mieux vaut parler de paille chez les autres que de béton chez soi…

  • Moi ce qui m’étonne encore plus, c’est à quel point vous vous saisissez de la poutre pour vous l’enfoncez si profondemment dans l’oeil, parce qu’il se fait que je ne trouve rien d’étonnant à la candidature de Marie Bové, à ce que José Bové lui ait donné un coup de pouce et quelques conseils avisés en tant que vieux routards de la politique.

    Ce qui m’étonne, c’est que ceux qui se sont étonnés de la candidature de Jean Sarkozy, ne s’étonnent pas pour celle là. Ce qui m’étonne c’est qu’à la table de José Bové, les sujets politiques et l’engagement de sa fille sont tellement tabou que jamais au grand jamais on n’en discute en famille. Ce qui m’étonne c’est que l’on trouve bien compréhensible cette hérédité politique à gauche mais pas à droite.

    Je ne trouve pas de paille ni de poutre en l’occurence, juste je suis surpis des langages différents.

  • à eponymus

    vous prêtez facilement aux uns les turpitudes des autres,
    rien n’indique que JB aie donné un coup de pouce à sa fille

    mais nous savons tous que le 92 est bien « pré carré » de l’élysée
    ce parallèle, seulement mis en avant pour faire oublier la ambition dopée au népotisme de JS, n’était pas le théme de mon billet qui s’attachait plus aux phénomènes de cour et à la versatilité des courtisans capables de défendre une position, puis une autre, selon le désir du Prince…

    enfin un conseil: soignez votre orthographe,l’agressivité n’empêche pas la correction, y compris celle de l’écriture…

    pour ma part, sur ce thème, j’arrêterais volontiers…

  • Je me demande si Nicolas Sarkozy a jamais aidé son fils avec ses devoirs quand il était à l’école.

    Même question en ce qui concerne Bové et sa fille.

  • francis a écrit:

    enfin un conseil: soignez votre orthographe,l’agressivité n’empêche pas la correction, y compris celle de l’écriture…

    C’est bien, vous faites dans le classique… Un peu éculée cette argument de forumeur, mais bon…

    francis a écrit:

    rien n’indique que JB aie donné un coup de pouce à sa fille

    Je suis bien d’accord…. absolument rien, même pas un soupçon, vous pensez bien. D’ailleurs le fait qu’elle se présente en Aquitaine n’est absolument pas un signe. Bien entendu, être la « fille de », n’a jamais joué, même un tant soit peu au sein d’un Parti comme Europe Ecologie. Qu’elle se retrouve en position éligible sur une liste d’un mouvement politique auquel son père n’appartenait pas il y a encore quelques temps ne peut être qu’une simple coïncidence.

  • Comparer l’affaire Bové à l’affaire Sarkozy c’est un peu gros, non ? Bové se présente pour une élection dont rien ne dit qu’elle sera élue. C’est pas JS qui se présente dans les Hauts-de-Seine, par exemple. Enfin il n’y a pas de nomination à un poste stratégique.

    Ça commence à devenir un peu ridicule ces histoires. Certains fils ou filles de font de la politique en partant du militantisme, ont une carrière professionnelle, se font élire, gravissent des échelons. Rien de choquant.

    Pour ce qui est de JS, par contre, l’affaire a même chamboulé l’électorat sarkozyste, c’est dire si la boulette était énorme !

    Comparer l’influence de Sarkozy à celle de Bové c’est à mourir de rire.

  • @ Eponymus:

    Amusante comparaison. Manque de bol, vous savez quoi ? La carrière de la fille de José Bové, tout le monde s’en tape complètement. Même vous. Si, si, avouez: au fond de vous-même, vous vous en foutez.

    Alors que celle de Jean Sarkozy…

    Après, il y a les conséquences politiques. Pour une fois, les sondages ont servi à quelque chose: notre président a évité de s’enfoncer encore plus. Sinon, on aurait eu droit à un feuilleton jusqu’à Noël. Est-ce que l’impact sera durable, pas sûr. En tout cas cette affaire montre que donner une grande baffe en pleine figure aux valeurs fondamentales de son camp, ça se paye cher, même quand on s’appelle Sarkozy.

    Maintenant, on peut peut-être passer à autre chose?

  • Gwynfrid a écrit:

    En tout cas cette affaire montre que donner une grande baffe en pleine figure aux valeurs fondamentales de son camp, ça se paye cher, même quand on s’appelle Sarkozy.

    Ah ? A gauche on peut ?

    Praxis a écrit:

    Comparer l’influence de Sarkozy à celle de Bové c’est à mourir de rire.

    Comparer l’influence de Bové au sein d’Europe Ecologie par contre…

    Moi je trouve fort amusant, les réactions suscitées par ma simple remarque en tout cas. Les « bons si on passait à autre chose » ; les « Certains fils ou filles de font de la politique en partant du militantisme, ont une carrière professionnelle, se font élire, gravissent des échelons. Rien de choquant. » Bon, je m’amuse d’un rien il faut dire…

  • Eponymus a écrit:

    Ah ? A gauche on peut ?

    À gauche, on ne peut pas faire ça non plus sans le payer très cher. La dernière fois que c’est arrivé à la gauche, si j’ai bonne mémoire, c’est quand Jospin a expliqué que l’État ne peut pas tout (à propos des licenciements et des délocalisations): un coup terrible pour les valeurs fondamentales de gauche. Il ne s’en est jamais remis.

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