Pumas !

Quelle belle équipe, que cette équipe d’Argentine. L’espoir définitivement envolé, on ne pouvait s’empêcher d’admirer cette équipe, si volontaire, si tenace, si déterminée, cherchant encore deux minutes avant la fin du match à prendre un avantage qu’elle avait conquis depuis trop longtemps. Une équipe qui a voulu prouver sa valeur à la face du monde, à celle institutions du rugby. Une équipe, jouant collectif, jouant ensemble, défendant ensemble, dans une véritable aventure collective.

Après la défaite de début de Coupe, on pouvait concevoir de l’amertume de s’être fait battre par une équipe qui ne semblait pas à notre niveau. Après la défaite de fin de Coupe, l’amertume s’en est allée : elle n’était effectivement pas de notre niveau.

Nous ? Nous ne ressemblions à rien. Vingt premières bonnes minutes puis cette vision de jeunes chiens fous qui s’égaient sur la pelouse. On jouait trop stéréotypé jusque là ? Peut-être. Probable. Je n’ai pas les compétences pour juger réellement et ne fais que redire ce que j’ai lu ailleurs. Hier soir, c’est certain, on les a fait voler en éclats, les stéréotypes. Ah ça, pour ne ressembler à rien, il ne ressemblait plus à rien, notre jeu. Nul doute que la défaite face à l’Angleterre a lourdement pesé. Je peux faire erreur, mais il m’a semblé que le match d’hier était, aussi, le fruit de la remise en cause de la stratégie elle-même inefficace (à un sacré match d’exception près) de Laporte. Et contrairement à ce que l’on avait pu voir lors du match contre la Nouvelle-Zélande, et cet inoubliable séance du haka, on a surtout vu des joueurs rentrés sur le terrain « en dedans« , s’excusant presque, dans leur attitude, de leur défaite du week-end précédent.

Au final, il ne restait plus qu’à penser au rugby. Et, lorsqu’il est devenu évident que la défaite française ne serait que (sévère) justice, admirer cette équipe d’Argentine solidaire, volontaire, combative, écrivant, pour son pays, une belle page de rugby.

Probablement pas le genre d’équipe à pousser le lucre jusqu’à jouer une indécente scène de la défaite dans les vestiaires pour leur équipementier. « Ensemble nous sommes tombés, ensemble nous nous relèverons » ? Ils ont encore raté la marche.

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10 commentaires

  • Quelle honte, cette pub! La diffuser à la mi-temps était vraiment grotesque…
    Pour le reste, cette équipe d’argentine était vraiment très forte. Quel beau jeu… Défaite méritée. On s’en fout, on a gagné en foot contre la Lituanie.

  • Oui, j’ai trouvé que c’était une belle faute de goût. Lorsque l’on sait que de nombreux amateurs seront dépités par une éventuelle défaite, imaginer de tourner à l’avance une pub de ce genre est franchement déplacé. De la part de l’équipementier, comme des joueurs.

  • Pour la finale, j’ai bien rigolé en regardant les joueurs argentins porter en triomphe leur président Thabo Mbeki, lui même brandissant la coupe, car pendant ce temps j’imaginais les réactions qu’il y aurait eu si une scène similaire se serait passée avec les Français (en cas de victoire, bien sûr).

    Pour le sport en lui même, c’est pitoyable, mais je n’arrive toujours pas à comprendre ce qu’il se passe dans les mêlées, ce qui limite en conséquence ma capacité à m’enthousiasmer pendant les matchs.

  • [quote comment= »52235″]Pour la finale, j’ai bien rigolé en regardant les joueurs argentins porter en triomphe leur président Thabo Mbeki [/quote]

    Allez Xerbias, reprends un café, c’est moi qui te l’offre… 😉

    Cela dit tu as raison, en France cela aurait été un scandale retentissant : récupération, prise en otage, etc.

    D’ailleurs certains n’ont pas attendu ce cas de figure : à signaler sur le sujet une tribune assez odieuse dans le Monde.

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-967889,0.html

    Extrait :

     » [Nicolas Sarkozy] faisait main basse sur nos sentiments et nos émotions, cherchant à nous rendre captifs de nos passions, se plaçant dans le sillage de cette équipe, multipliant apparitions incongrues – telle celle d’un président en cravate face à des hommes à demi nus dans un vestiaire embué – et accolades viriles. Cette pratique tendant à profiter des efforts des autres pour son propre bénéfice porte un nom : cela s’appelle le parasitisme.

    En matière commerciale, le parasitisme est lourdement sanctionné, car les juges considèrent avec raison qu’il s’agit d’une pratique particulièrement déloyale. Ce qui s’est passé avec l’équipe de France est un peu la répétition de l’affaire des infirmières bulgares. Des équipes ont travaillé dans le secret pendant des années et ont très sérieusement progressé jusqu’à ce qu’un petit malin, arrivé au dernier moment, rafle la mise pour son bénéfice personnel. Cela bien entendu nous vaut le mépris et la rancune de nos voisins, allemands notamment, victimes de cette pratique hasardeuse. « 

  • [quote comment= »52237″]D’ailleurs certains n’ont pas attendu ce cas de figure : à signaler sur le sujet une tribune assez odieuse dans le Monde.[/quote]

    Ils sont vraiment pitoyables, suant leur oppositionnite aigüe par tous les pores de leur peau, tentant de recouvrir un simple rejet politique de motivations profondes, trouvant motif à redire quoi qu’il se passe. S’il n’avait pas été au stade, ils le lui auraient reproché. Certains lui ont même reproché de s’être éclipsé après le match, ou de ne s’être montré que pour les victoires, oubliant qu’il n’a pas hésité à aller aussi dans les vestiaires un soir de défaite, ce qui ne paraît pas si courant mais me paraît montrer qu’il a effectivement une mentalité sportive. Et une fois que vous leur rappeler, quel est le nouveau reproche ? Il aurait été « incongru » d’apparaître dans ces vestiaires, en costume face à des hommes à demi-nus. Ridicule : qu’ils assument simplement le fait qu’ils le vomissent, ce serait plus clair.

    Au demeurant, on signalera au con qui a écrit cette tribune qu’il est très rare de « tendre à profiter des efforts des autres pour son propre bénéfice » lorsque l’équipe en question se prend une raclée, très rare de « parasiter » les défaites…

  • A l’évidence, le con en question regrette que Sarko ne se soit pas lui-même balladé à demi-nu dans les vestiaires.

    Chacun ses goûts, mais moi je le préfère en costard.

  • Ya un lien quelque part pour voir l’infâme pub en question?

    Sur le reste, rien à ajouter. Certains perdent décidemment beaucoup d’occasions de se taire.

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