La fesse officielle

Assurément, l’Eglise est à la masse question fesse.

Elle qui s’avise de parler fidélité, respect, amour, don de soi et don intégral. Elle qui va jusqu’à suggérer que l’abstinence avant le mariage ne pourrait qu’aviver cette union entre l’homme et la femme, quelle conne ! Elle mérite bien le ridicule dont on l’affuble.

Aussi, quand une Région veut interroger les jeunes sur la sexualité, elle va sur le site où ils pourront trouver de vraies réponses, là où on l’on sait leur parler avec leurs mots et, d’ailleurs, leur orthographe et leur grammaire.

Comme nous le révélait Nystagmus pour la Journée de la Femme, quand la Région Rhônes-Alpes veut interroger les jeunes, elle s’allie à un site de Skyrock, tasanté.com. Quand j’y pense… la dernière fois que j’ai écouté Skyrock parler de sexualité, j’avais quinze ans. Doc & Difool parlaient « pets de foufs ». Une bonne introduction à l’amour.

La Région le demande :

« Comment on fait pour obtenir de vraies réponses aux questions sur la sexualité et la contraception ? »

Manifestement, on va sur tasante.com. Parce que manifestement, la santé d’un jeune, c’est à 90% une histoire de fesse. Et parce que, pour donner de vraies réponses à ses questions, encore faut-il connaître les bonnes questions. Et ni vous ni moi n’aurions songé à celle-là : qu’est-ce que tu fais quand t’as les boules ? Eh ben, tu « fous une moumoute à ta foufoune ». Si, si.

Alors, avec cette introduction, quand la fille est enceinte, que peut donc faire le père ? Eh bien, « si tu es un mec bien », tu l’accompagneras au Planning Familial, et dans toutes ses démarches pour qu’elle avorte. Oubliez le mec bien qui, d’abord, l’écoute. De toutes façons, il faudrait être un peu con pour garder un virus. J’exagère ? Un peu. Mais voilà, parce qu’il s’agit d’un site où l’on pose les vraies questions pour obtenir de vraies réponses – selon la Région Rhône-Alpes – il faut envisager le cas où la fille enceinte « n’est pas ta copine » : « te croyant invincible, tu t’es pas protégé et t’as chopé un bébé ». Eh ouais, c’est sexuellement transmissible, ces trucs-là. On peut choper le SIDA, une infection urinaire, on peut choper la chaude pisse qui, d’ailleurs, est de retour en France. On peut aussi « choper un bébé ». Là forcément, vu comme ça, le jeune, il peut que crier : « oh putain comment j’m’en débarrasse  ! ». C’est flippant de choper un truc.

Si tout n’est pas à jeter sur ce site, là, toute la page est à l’avenant. Orienté explicitement ou implicitement en faveur de l’avortement. A commencer par l’extrait précédent. « Te croyant invincible » : parce qu’avoir un bébé, c’est une défaite ? Même l’idée de protection milite tacitement pour le refus de l’enfant. Mais la page est aussi parfaitement explicite. Car toi, jeune niais qui t’es cru invincible, tu as trois possibilités, et pas une de plus : « en couple, ta nana veut le garder », « en couple vous êtes ok pour ne pas le garder », « bad trip, c’est même pas ta copine ». Ne cherchez pas l’option : « en couple, tu voudrais garder l’enfant ». Le père est de toutes façons illégitime. On te le dit plus loin : « c’est son corps ». Illégitime, sauf pour la convaincre d’avorter.

Que doit donc faire le « mec bien » skyrockien lorsqu’en couple, sa « nana » veut le garder ? Simple, la convaincre qu’elle se plante.

« Ta nana t’annonce qu’elle est enceinte et qu’elle a envie de garder le bébé. Ok là t’as le droit de flipper ! T’es jeune et avoir un bébé c’est carrément pas dans tes plans. Comment faire ? L’important est de ne pas laisser trainer. Pour info, en France, l’IVG est autorisée jusqu’à la fin de la 12ème semaine de grossesse (soit 14 semaines d’aménorrhée). Si bébé il doit y avoir, tu devras t’en occuper en tant que père, alors autant t’impliquer dès maintenant dans cette prise de décision ! C’est dur à dire, mais il faut clairement expliquer à ta copine que tu n’as pas envie d’avoir un enfant pour le moment. »

Et le lien inclu donne un discours simple :

« Si vraiment tu as dépassé les 14 semaines, sache que d’autres pays européens ont des limites légales plus souples. En général « on » te renvoie vers des adresses à l’étranger si tu as dépassé celui appliqué chez nous. »

Ben voilà, tiens. La France a une loi, débattue par ses représentants, adoptée au Parlement. Elle n’est pas spécialement restrictive mais Skyrock t’informe que, no soucy, tu peux la contourner. D’ailleurs, « on » te renverra vers cette adresse. « On ». Qui donc ? Le Planning Familial ?

Nous ne sommes pourtant là que dans la première hypothèse, celle où la « nana », celle dont c’est le corps que l’on cause, veut garder l’enfant. Eh bien pourtant, même dans ce cas, le papa a tout plein d’arguments, y compris après la fin de la période légale, au moment où la maman qui veut garder l’enfant pourrait espérer qu’il la lâche un peu.

Passons sur la deuxième hypothèse. Là, tout le monde est ok. « T’es love » et « heureusement vous êtes sur la même longueur d’onde et optez pour l’avortement ». Notez toujours l’absence d’un « t’es love, heureusement vous êtes sur la même longueur d’onde et souhaitez garder le bébé ». Et dans le cas de l’invincible incapable d’enfiler une capote, eh bien :

« Si cette nana [par chance, on a évité « cette salope »] veut garder l’enfant, deux possibilités s’offrent à toi : tu le reconnais ou pas, c’est-à-dire que tu deviens son papa aux yeux de la loi. Sache que reconnaître l’enfant t’engage à exercer une autorité parentale, c’est-à-dire assurer la sécurité et la moralité de l’enfant, ainsi que ses besoins (nourriture, logement), alors pèse bien le pour et le contre avant de prendre une décision ! »

Bref, si t’es un jeune normalement constitué, tu te casses.

Parce qu’on ne te propose jamais de te soutenir, de t’entourer, parce que l’idée d’en parler à tes parents, on ne l’a étrangement évoquée que si tu ne veux pas de l’enfant. Dans ce dernier cas, où la jeune fille veut garder l’enfant, on a oublié d’ajouter le même paragraphe qui, pourtant, ne paraît pas idiot :

« Alors évidemment, ça leur fera peut-être un choc d’apprendre que leur propre progéniture a enfanté, mais un conseil : parles-en à tes parents ! Ils te connaissent mieux que personne et seront là pour t’épauler. Assure-toi si possible que ta copine aussi en parle à ses parents. »

Non, pour avorter, tes parents seront là pour t’épauler mais, pour garder l’enfant, tu seras seul mon gars, tout seul. Et d’ailleurs, compte pas sur eux pour t’aider. Ni sur nous. Ne compte pas sur tasante pour ajouter un paragraphe qui pourrait dire en substance : « vous voulez garder l’enfant ? Tu n’ignores pas que c’est un choix qui t’engage. Parlez-en à vos parents, ça leur fera un choc mais ils seront là pour vous épauler. Ils pourront aussi t’orienter vers des associations d’aide aux jeunes mamans, afin que vous puissiez élever cet enfant dans les meilleurs conditions et sans gâcher vos études. Accompagne ta copine dans ses rendez-vous, puisque cet enfant, c’est le vôtre, ne t’inquiète pas trop pour la suite et profite pleinement de cet enfant. »

Lorsque l’on évoque la pression sociale pour l’avortement, on nous détrompe. En voilà pourtant un bon exemple. Un exemple à triple détente. Car ce site n’envisage que l’hypothèse de l’avortement, pour le « mec ». Mais en outre, il n’a aucun égard pour la jeune fille enceinte qui, elle aimerait garder l’enfant mais est malgré tout certainement perdue. Pour elle, on aurait pu parler au papa, ce « mec bien », de « la Chrysalide« , de Magnificat, lui donner ce numéro d’aide des Apprentis d’Autueil, lui parler de la Maison de Tom Pouce, de SOS Bébé, lui fournir la liste officielle des établissements d’accueil pour les jeunes mères, la liste des associations par région (Ile-de-France, Rhône-Alpes etc.). Au lieu de cela, on se contente de conseiller au père – quand la majorité n’a pas besoin de cela pour le faire – de la convaincre d’avorter. Et enfin, quand le délai est dépassé, « on » conseille de contourner la loi française, et « on » fournit les adresses pour ce faire.

Après la Région Ile-de-France qui utilise nos impôts pour promouvoir l’avortement, sans évidemment songer à promouvoir l’accueil des jeunes mères, la Région Rhône-Alpes fournit une caution indirecte à un site qui fait de même et va jusqu’à inciter à contourner la loi. Il lui reste une possibilité, toutefois : mettre à profit les résultats de ce sondage pour fournir aux jeunes une information complète, honnête et équilibrée.

crédit photo : moi

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70 commentaires

  • Pourquoi n’y a-t-il que l’Élysée, Bercy et Koz qui sont victimes de hackers ? Pourquoi ils ne s’attaquent jamais à tasanté.com et aux sites du même genre ? Qu’attendent les légions du Pape pour mettre en place des formations de hackers cathos (ou juste de hackers un tant soi peu intelligents) pour aller pourrir un peu cette belle propagande ?
    Et puis après, on irait se confesser pour la forme, en jubilant intérieurement…

  • Très bon article qui montre bien comment on peut influencer dans un sens ou un autre, en omettant des choix/possibilités

    sinon, « vieux ringard » Doc&Difool c’était sur « Foune » euh Fun Radio 🙂

  • Je serais intéressé de comprendre, qui, dans les régions, prend vraiment ce type d’initiative. Le Président du conseil régional ? Un fonctionnaire lambda ? Avec ou sans le soutien, tacite ou explicite du Président ? Je suis perplexe.

    Un peu comme l’histoire de l’agenda européen. L’omission des fêtes chrétiennes n’était certainement pas une erreur, mais qui a poussé à la manoeuvre ?

  • J’ai eu peur en lisant le début avant de voir le 2ème degré !!!

    J’ai eu encore plus peur en lisant la suite quant à la façon d’informer les adolescents en cas de grossesse imprévue. Si je comprends bien, pour le garçon, c’est comme jouer à pile ou face: pile, je t’aide à avorter; face, tu avortes toute seule ! Pile, tu avortes en France (si on s’y prend dans les temps); face, tu avortes à l’étranger (si tu traînes). Et avec la bénédiction de nos élus (et nos sous).

    C’est à l’image de la campagne du Planning familial : « Sexualité, contraception, avortement : un droit, mon choix, notre liberté ». La sexualité, c’est mon droit (quand je veux, avec qui je veux); la contraception, c’est mon choix (moi invincible, à toi de prendre la pilule); l’avortement, c’est notre liberté (on efface tout et on recommence).

  • Sur l’ensemble de l’article (je veux surtout parler des textes de ce site tasante.fr), les mots enfant,bébé peuvent être remplacés (au hasard) par caniche. Cette question de forme étant réglée, le fond resterait en gros le même. Société Planning Animal.

  • Koz, ce billet donne un bon écho du discours ambiant dans un certain nombre de sites et de revues. Dansles associations, on peut citer Mère de Miséricorde qui fait un travail formidable (je connais les responsables qui sont des personnes très dévouées).

    L’idée maîtresse, c’est la déresponsabilisation. Pourtant, une société doit aider ses membres à devenir responsable. Il me semble même qu’une personne est adulte, car elle pose librement des actes dont elle se sent responsable.

  • C’est dommage qu’absolument tout le monde oublie un scénario qui pourtant devrait être assez courant.

    Ils sont un peu jeunes, étudiants. Ils s’aiment. Oui, un bébé, ils en auront un, peut-être, sans doute même, plusieurs, mais un peu plus tard. Pas trop, juste quand ça sera bien pour tout le monde.

    C’est possible, facilement. Dans pas mal de familles ça se passe comme cela. Mais pas partout. Et ceux qu’on entend le plus sur le sujet n’ont que des solutions radicales à leur proposer. Ou des solutions de l’après : c’est ce que sont tous les liens que tu proposes, des choses pour des gens « en détresse ». Alors que ce ne serait pas si compliqué de la leur éviter, cette détresse. Sans chercher à leur imposer quelque chose auxquels ils ne croient pas, parce que ça, ça ne marche pas, et ça conduit à une forme ou une autre de détresse.

  • Je ne suis pas tout à fait d’accord avec tes opinions sur l’avortement mais je suis totalement d’accord avec tout ce que tu écris dans cette article. C’est assez choquant comme site internet, et horriblement ridicule.
    Quand j’avais 14 ans (y’a 6 ans) je ne supportais pas (et je ne supporte toujours pas) quand les les adultes essayent de « parler jeune » c’est toujours ridicule et désobligeant.

  • @ Hipparkhos
    « Alors que ce ne serait pas si compliqué de la leur éviter, cette détresse. »

    Chouette ! Une solution simple ! Euh… Mais c’est laquelle ?

  • Outre que le parler d’jeunz soit franchement raté et ridicule, c’est clair que le message est franchement puant.

    Par contre, j’avoue que j’ai aussi des réticences quant à SosBébé qui me semble, à l’inverse, trop orienté contre l’avortement, au point de n’évoquer que le traumatisme que cela représente et à aucun moment les informations utiles pour celles qui le souhaitent. Pourtant il y a aussi des femmes qui s’en sortent très bien et pour qui l’IVG était le bon choix. Peut être que les renseignements sont donnés sur demande par téléphone, mais le site n’en reste pas moins orienté.

    En fait, je ne suis pas sure qu’il soit possible de trouver une information objective et complète quelque part. Mais, quelque part, n’est ce pas le cas pour la majorité des sujets ?

  • @ Louve:
    En fait il y en a pas mal, des solutions. Le tout est de les connaître. Et de ne pas parler uniquement de pilule du lendemain ou d’IVG (les seules qui soient gratuites en France, si je ne me trompe, soit dit en passant), ou de l’abstinence, qui marche superbement dans le monde rêvé des bisounours, mais relativement moins bien ailleurs – même chez ceux qui se disent chrétiens, voir la famille Palin, par exemple.

    Parmi les pistes, le site de Martin Winckler ? Un peu plus modéré et raisonnable que tasante. Mais il faut savoir lire autre chose que le djeun.

  • Sur un tel sujet, j’aimerais lire le témoignage d’un père ou d’une mère.

    Comment ont-ils vécu cette épreuve, comment ont-ils réagi, qu’ont-ils fait, que s’est-il passé ensuite, quels conseils souhaitent-ils donner à d’autres parents ?

  • @ Hipparkhos

    Ah, vous parlez de contraception, c’est ça ? J’avoue que j’ai un peu de mal à vous suivre… Le billet de Koz s’intéresse à ce qui est proposé aux jeunes une fois la grossesse mise en route (qu’il y ait eu usage d’un contraceptif ou non d’ailleurs).

  • Super article.

    @Louve @hipparkhos
    A mon avis, la solution numéro un reste l’accompagnement. Pas celui d’un/e AS dans un centre de planning familial, mais un vrai accompagnement approfondi qui prend en compte toute la situation du jeune couple.
    Ca prend du temps, de l’énergie, et ça coute cher. C’est pas très branché non plus, parce qu’on a pas une réponse en 3 minutes avec un tuto sur internet.

  • Étant assez concerné par le sujet du fait de mon âge je dois avouer que ce post ne fais que me renforcer dans mes appréhensions à propos de notre société et de son modèle de vie. C’est avec ce genre d’initiative que la « pervers’ité » de l’Occident dénoncer par bon nombre d’extrémismes de tout poiles trouve un certains fondement. Comment proposer quelque chose au monde quand c’est celà que nous donnons comme image… Que les révolutionnaires arabes arrêtent tout de suite leurs révolutions ils ne savent pas qu’ils changent simplement de tyran…

    Heureusement qu’il y a des motifs d’espoirs et que certains n’ont pas renoncer à défendre la vie et un autre monde un peu plus accueillant. Merci pour ces liens Koz.

    Anecdote: hier ma fac organisait une journée pour présenter quelque uns des sports que nous pouvions pratiquer garce à elle. Initiative louable en soi. Il y avait aussi un bureau de la santé étudiante proposant des tract et des questions réponses sur des problèmes de santés ainsi qu’une montagne de préservatifs en libre accès….

  • @Charly

    A ringard, ringard et demi… Difool est passé sur Skyrock à la fin du siècle dernier, et y sévit toujours, à ce que j’en sais. Je ne sais toujours pas si c’est toujours un incontournable de la culture des jeunes males de ce pays. Ce que c’était glauque, surtout à quinze ans, quand même.

    @Hipparkhos

    Le problème de ce genre de sujet, c’est qu’il faut trouver l’équilibre entre reconnaitre les liens qui unissent toutes ces questions, et tout mélanger dans une vaste catégories « sujet de moeurs », ou « séxualité ».

    Moi, je note que Koz choisit soigneusement ses combats et je lui en suis gré. Je veux bien débattre pour savoir si le couple que vous évoquez est légitime à prendre la pilule ou pas, à faire crac-crac avant le mariage ou pas… C’est evidemment interessant. Mais ce billet me donne plutôt envie de trouver des points de consensus avec ceux qui ne sont pas d’accord avec moi sur ces questions, mais s’attristent comme moi au vu du champ de désolation qu’est la sexualité à la « tasante.com ».

  • @Condé

    A la fac encore… Moi, c’est lors d’un « atelier » au collège (5ème/4ème) que je me suis retrouvé à monter, en petits groupes mixtes, des préservatifs sur des godemichés en bois. D’une taille intimidante, pour l’anecdote. Je me demande encore ce qu’on put éprouver les filles du groupe.

  • hipparkhos a écrit : :

    C’est dommage qu’absolument tout le monde oublie un scénario qui pourtant devrait être assez courant.

    Ils sont un peu jeunes, étudiants. Ils s’aiment. Oui, un bébé, ils en auront un, peut-être, sans doute même, plusieurs, mais un peu plus tard. Pas trop, juste quand ça sera bien pour tout le monde.

    Qui l’oublie ?
    hipparkhos a écrit : :

    Et de ne pas parler uniquement de pilule du lendemain ou d’IVG (les seules qui soient gratuites en France, si je ne me trompe, soit dit en passant), ou de l’abstinence, qui marche superbement dans le monde rêvé des bisounours, mais relativement moins bien ailleurs – même chez ceux qui se disent chrétiens, voir la famille Palin, par exemple.

    Oui, je suis bien d’accord avec toi, il faut aussi parler de l’éducation à l’amour, du respect de l’autre, de la patience. Et je n’aurai pas l’hypocrisie, en ce qui me concerne, de ne pas mentionner la contraception. Mais figure-toi que, comme le rappelaient l’AFP et Le Monde :

    « l’immense majorité » des femmes ayant recours à l’IVG avaient une contraception, y compris les mineures

    Ok, parlons contraception, mais n’imaginons pas que cela suffise, bien au contraire. Et ce n’est pas une hypothèse, c’est un constat. Nous ne sommes pas dans une société sous-informée à cet égard, loin de là. La capote est l’accessoire rêvé du discours jeuniste et bêtement copain.

    Comme le rappelle le même article,

    La France est dans une situation de « paradoxe contraceptif », a rappelé la sociologue et démographe Nathalie Bajos, de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) : alors que la contraception est largement diffusée, le recours à l’interruption volontaire de grossesse ne fléchit pas (environ 227 000 chaque année). Il est même en augmentation chez les plus jeunes.

    Alors oui, parlons d’autre chose, parce que le discours sur la contraception ne peut avoir l’effet que l’on espère. La contraception entraîne une augmentation des rapports sexuels. Or, elle n’est pas totalement fiable. Et dans la mesure où les rapports sexuels sont engagés avec plus de facilité, l’idée de conserver un enfant pour un coup d’un soir sans signification est évidemment plus difficilement acceptable.

    Pour cela, il faudrait que ceux qui sont susceptibles de tenir ce discours ne cherchent pas le copinage avec les jeunes, ne se bornent pas à la technique, insistent sur le respect de l’autre auprès de jeunes dont l’accès à des pornos où l’autre est instrumentalisé s’est incomparablement accru etc. sans avoir la frousse de passer pour des « moralisateurs » voire des culs bénis.

    Parce que sinon, un discours positif sur la sexualité, tenu bien avant qu’on n’en arrive à une situation de détresse, je pourrais bien te donner quelques adresses où l’entendre. Tiens, tu vois le clocher, là ? 😉

    Ceci étant dit, les pages que je mentionne visent précisément la situation de détresse. Et la légèreté avec laquelle elles abordent le reste de la sexualité, la place très résiduelle laissée aux sentiments (résiduelle et non nulle : j’ai trouvé des pages moins stupides, mais il faut bien les chercher), ne va pas aider les jeunes à éviter de se trouver dans une telle situation.

    soizen a écrit : :

    Par contre, j’avoue que j’ai aussi des réticences quant à SosBébé qui me semble, à l’inverse, trop orienté contre l’avortement, au point de n’évoquer que le traumatisme que cela représente et à aucun moment les informations utiles pour celles qui le souhaitent.

    A vrai dire, je ne connais pas bien ce site. Mais je pense aussi qu’il est tout à fait cohérent de la part de personnes qui sont opposées à l’avortement de développer les moyens de prendre en charge les femmes enceintes en difficulté. C’est même là un esprit de responsabilité minimum.

    A l’inverse, j’aimerais être certain qu’un mouvement comme le Planning Familial, financé par l’argent public alors qu’il s’agit d’un mouvement militant, fournisse une information équilibrée. Ce n’est pas le retour que j’en ai eu. Et son site témoigne suffisamment qu’il s’agit d’un lobby militant pour l’avortement. Pourtant, combien d’entre vous croient encore qu’il s’agit d’une administration ?

    Alors oui, il y a des mouvements purement anti-avortements qui tiennent des sites sur lesquels ils font part de leur conviction, mais je ne leur en voudrai pas pour ça.

  • allez, je ne résiste pas , en plus du clocher pointé du doigt par Koz, à vous faire partager ce lien

    http://teenstar.fr/

    Une de mes 4 filles a eu la chance de bénéficier de cette formation -faculative- au sein du lycée catho sous contrat qu’elle fréquentait.Cela a été l’occasion de très beaux échanges en famille ultérieurement.

  • @ Charly:
    J’ai beau avoir moins de 25 ans, quand j’étais ado et qu’il m’est arrivé (une seule fois, c’était vraiment trop édifiant en matière de fange!) d’écouter Difool, c’était bien sur Skyrock.

  • @ Louve:
    Oui bien entendu, je parlais de la contraception, mais pas seulement. En tout cas de tout ce qui doit se passer avant… J’avais lu aussi l’article que cite Koz, sur le paradoxe français. Une contraception peut être efficace, et si elle ne l’est pas c’est justement que nous sommes dans une société étonnamment sous-informée je pense. Sans doute en partie à cause d’une polarisation du discours sur l’après, le droit à l’IVG ou non, etc. Une politique publique bien ciblée pourrait certainement diminuer d’un gros facteur le nombre d’IVG de mineures. En tout cas certainement pas le site « tasante »… Je viens d’aller voir le lien d’Exilé, c’est intéressant – le clocher ne marchera pas pour tout le monde 😉

  • Les arguments proposés pour convaincre la maman à avorter sont particulièrement pervers et culpabilisants:
    « Et que le mieux pour ce bébé c’est d’avoir une maman et un papa. Or si avant même sa naissance, tu as des réticences à vouloir le garder, c’est le bébé qui risque d’en souffrir »

    En gros, dis à ta « nana » que si elle le garde, son gamin ne sera jamais heureux, puisque tu ne l’aimeras pas et que tu ne t’en occuperas pas. Et qu’en plus ce sera de sa faute.
    Bel exemple d’un mec bien et responsable.

  • @ Vivien, en effet votre expérience (qui ne me parait pas isolée) est beaucoup plus marquante/traumatisante. S’adresser comme cela à des collégiens ne me paraît pas la meilleur solution…

    Quant au fait de présenter l’autre versant je dois avouer que rétrospectivement même ceux qui pourraient le faire ne le font pas. j’ai été dans l’enseignement privé durant toute ma vie et soit on n’abordait pas le sujet (à part en SVT reproduction mais de manière neutre et purement formelle, ce qui était sans doute la bonne manière vu notre âge ^^) ou très peu. Je pense avoir été beaucoup plus marqué soit par le milieu familiale (encore que certains arguments des pro IVG ont été indirectement réutilisé mais à bon escient: ne fait pas le con car il faut pourvoir assumer financièrement une famille, mais c’était avant un cas de grossesse) et une atmosphère qui transmettait les valeurs décrient par Koz mais pas en relation avec la sexualité ou pas toujours. J’ai d’ailleurs été assez déçus par mon lycée (de manière rétrospective) qui ne parlait pratiquement pas de cela. Bref si même l’Enseignement Catholique abdique on va avoir du mal à remonter la pente. Cela étant dit ils ne nous ont pas mis en présence du Planning Familiale ce qui est déjà pas mal

  • en lisant cet article je viens de me rendre compte avec horreur que je venais de dépasser de deux semaines le délais légale d’IVG en France alors que déjà je le sens bouger , et que depuis le début je le suis en train de grandir … c’est effrayant … pauvres pays qui tue ses enfants avant de naitre …

    argfgf on est tombé sur la tête

  • @ Koz:

    « A l’inverse, j’aimerais être certain qu’un mouvement comme le Planning Familial, financé par l’argent public alors qu’il s’agit d’un mouvement militant, fournisse une information équilibrée. Ce n’est pas le retour que j’en ai eu. Et son site témoigne suffisamment qu’il s’agit d’un lobby militant pour l’avortement. Pourtant, combien d’entre vous croient encore qu’il s’agit d’une administration ? »

    Malheureusement je ne peux qu’être d’accord, c’est bien pour cela que j’en arrive à croire qu’il n’y a pas vraiment d’endroits objectifs où l’on peut parler en même temps d’envisager l’IVG et en même temps des autres solutions qui existent lorsque l’on souhaite faire naître l’enfant. C’est d’ailleurs pareil pour l’ITG et les femmes qui souhaitent néanmoins garder un enfant handicapé ou dont on présume qu’il risque de l’être. Le recoupement des sites et des informations est, j’en ai l’impression, le seul moyen.

    « Alors oui, il y a des mouvements purement anti-avortements qui tiennent des sites sur lesquels ils font part de leur conviction, mais je ne leur en voudrai pas pour ça. »

    Moi ça me pose un problème si leur discours est insidieux, c’est à dire qu’ils se présentent comme des sites non partisans, mais qu’en réalité l’IVG n’est présentée que de façon diabolique et terrible.
    Mais si le discours et les opinions sont claires, alors effectivement c’est tout à fait acceptable.

    En réalité le problème c’est le manque de transparence, et peut être le manque de lucidité de chacun sur sa propre subjectivité.

  • J’ai parcouru SOSBébé rapidement, je n’ai peut-être pas tout vu, mais je ne lis rien de si terrible. A quoi faites-vous référence en particulier ?

  • @ Koz:
    Du coup j’ai oublié de répondre à votre première phrase !
    Effectivement c’est excessivement louable de développer toutes les solutions autres que l’avortement face à une femme enceinte en détresse et d’ailleurs c’est fort bien fait.

    Par contre, à aucun moment l’association ne se réclame d’un mouvement religieux ou politique ni même d’opinions particulières sur l’IVG, mais elle agit quand même en diabolisant, au moins partiellement, l’interruption de grossesse.
    Je trouve donc qu’il y a un manque de transparence sur ce point car l’impression rendue est bien celle que l’IVG n’est pas une solution acceptable par ce qu’elle crée encore plus de détresse.

  • @Condé

    Je ne veux pas dramatiser, et je ne qualifierais pas l’expérience de traumatisante pour une bonne raison: je n’ai pas été traumatisé. Mais oui, evidemment, c’est au minimum très indélicat. Et difficile d’aller plus loin dans la réduction du sexe à une mécanique: le sexe de l’homme assimilé à un bout de bois…

  • L’autre éternel absent sur ce site tasante.com (et qui ne fait pas non plus parti des options que tu aurais voulu en plus), c’est la possibilité de faire adopter l’enfant quand on se pense trop jeune pour l’élever, trop dépasser pour l’assumer, ou quand on pense que c’est juste pas possible pour soi.

  • @ Vivien: je n’ose imaginer l’impact de ce genre d' »exercice » sur ces adolescent en plein construction. Je pense que cela n’a pas été facile et pour les garçons (malgré les crâneries qu’entraine cet âge) et surtout pour les filles. Pas très glorifiant non? Ensuite est ce un traumatisme violent ou pas je ne sais pas mais qui a un impact certainement car on ne propose à notre jeunesse rien d’autre …

    J’ose émettre l’opinion que le Planing Familiale et ce genre d’évènement est subventionner par les psychiatres et psychologues (je sais il y a une différence) afin de se garantir une clientèle cherchant à se construire une vie affective à peu près saine… (hypothèse tirant à la théorie du complot mais à qui profite le crime?).

    Sinon plus sérieusement comment pourrions faciliter l’accès de l’institution scolaire aux association proposant autre chose que contraception et IV = droit de la femme?

  • @ Koz:
    Toute la partie qui concerne l’IVG ne parle uniquement que du traumatisme lié à l’IVG, des difficultés à le surmonter, etc.
    Et en réponse à la question : « Mais certaines femmes le vivent bien, non ? »
    La seule réponse que nous pouvons trouver est celle-ci :
    « Certaines personnes résistent, elles ont un système de défense tel qu’elles vivent sans ressentir en apparence les traces de leur avortement. D’après mon expérience de thérapeute, il y a toujours quelque chose derrière, un non-dit, un pseudo secret, un enfermement. On met de l’énergie à maintenir le secret. La liberté intérieure est limitée, affectée. Si je devais donner une image, je dirais « porter un secret me ligote ». « 

    Il n’y a donc pas, apparemment, de femmes qui peuvent bien vivre l’avortement, au dedans comme au dehors.
    Je m’autorise à penser que? peut être, celles qui le vivent bien se trouvent moins souvent en analyse thérapeutique? Ce qui peut expliquer ce témoignage de la thérapeute.

    Surtout vous constaterez qu’il n’y a pas d’informations sur à qui s’adresser pour une IVG, quelles sont les conditions,…
    Informations qui sont fort bien et fort justement détaillées pour le reste.

    Je suis d’accord avec vous le propos est très modéré, on n’assimile pas la femme qui avorte à une criminelle ! Mais le traitement n’est pas le même et l’information n’est pas donnée.

    Ceci dit, encore une fois, je trouve très bien que vous l’ayez linké puisque je ne trouve nulle part d’informations complètes et objectives. Cela permet au moins le pluralisme des points de vue et c’est peut être ça aussi la liberté de choix !
    Je ne sais pas si un sujet aussi sensible permet vraiment d’être totalement objectif.

  • Merci Koz, merci et encore merci… Pour dénoncer ce ramassis d’âneries formulé dans un langage complètement infantilisant (quand comprendra-t-on que les ados n’ont pas besoin qu’on parle « comme eux » pour leur faire passer un message ?). Pour analyser l’info et synthétiser une réponse intelligente. Et enfin, pour donner tous ces liens vers les associations d’aide aux jeunes mères, d’information autre que le planning familial…

    Et si tu me permets, je vais poser ici aussi la question que j’ai posée sur Padreblog : as-tu connaissance, pour les parents, de sorte de formation pour savoir comment faire passer les bonnes infos aux ados ? On parle souvent sur les blogs cathos d’éducation au respect, à l’amour vrai, etc. Comment on fait pour transmettre tout ça quand on le vit tant bien que mal (ben oui, dans un couple il y a des hauts et des bas) et que l’information autour est aussi biaisée ?

  • @ Soizen : Hanna Arendt a sans doute la réponse à votre question sur l’absence (réelle ?) de traumatisme.

  • @ Soizen: Sur ce traumatisme j’en ai entendu parler mais je n’ai pas trouver beaucoup de documentation à ce sujet. Sauriez vous où je pourrai en trouver de qualité?
    Bien à vous

  • @Courtlaïus et Condé : Je ne suis pas, moi-même en mesure de m’interroger réellement sur ce traumatisme et ses conséquences. Je préfère, dans le désordre, laisser cela à de vrais spécialistes que sont les psychologues et psychanalystes, vraisemblablement les médecins également. Néanmoins le site Sosbébé semble, pour le coup avoir vraiment des éléments intéressants sur ce point et surtout un point de vue modéré. Ce qui ne l’empêche aucunement d’être subjectif et partiel d’ailleurs.

    Je ne sais pas si Hannah Arendt s’est vraiment interrogée sur les traumatismes liés à la maternité ou à l’avortement. Sans l’avoir lue, j’avais plus dans l’idée que son œuvre portait sur la guerre, l’antisémitisme et des thématiques beaucoup plus en lien avec le mal, le totalitarisme voire la culture.

    Quelques références que j’ai trouvé : Le Traumatisme post-avortement, du Dr Florence Allard et Jean-Régis Fropo, Salvator, 200, 156 pages, 14,90 e.
    http://www.suite101.fr/content/le-traumatisme-postavortement-dure-realite–a6027

  • « Quand j’y pense… la dernière fois que j’ai écouté Skyrock parler de sexualité, j’avais quinze ans. Doc & Difool parlaient « pets de foufs ». Une bonne introduction à l’amour. »

    KOZ, gros menteur. Doc & Difool c’était sur Fun Radio.

    « « Te croyant invincible » : parce qu’avoir un bébé, c’est une défaite ? « 

    Ouais, alors, t’est de mauvaise foi là. « Te Croyant invincible » ça veut juste dire « tu pensais vraiment qu’en baisant sans capote et en lui éjaculant dans la chatte ça ne risquais rien ? Hé bah, t’est vraiment un con, mon gars. »

    De toute façon, même si l’on est plutôt pour l’avortement, c’est une décision que l’on fait rarement de gaiment. Certains y renoncent au dernier moment.

  • Je ne comprends pas la polémique concernant SOS Bébé.

    Cette association milite pour sauver un maximum de bébés de l’avortement. C’est donc tout-à-fait normal qu’elle n’indique pas la démarche pour se faire avorter. Est-ce qu’on s’étonne qu’un tract d’une association syndicale n’indique pas au lecteur comment il peut faire pour s’inscrire aux associations concurrentes ?

  • @ Barbara:

    Comme je l’expliquais, les opinions et le combat de cette association ne sont absolument pas le problème.
    Ce qui est gênant, c’est uniquement le fait que ça ne soit pas explicitement affiché mais qu’on le comprenne au fur et à mesure de notre lecture, lorsque l’on voit que seuls certains aspects de l’IVG sont évoqués.

    Remarquez qu’il suffirait de peu de choses pour que cette transparence soit de mise ! Par exemple changer de public cible (on s’adresse aux femmes enceintes qui font le choix de poursuivre leur grossesse, ainsi qu’à celles qui subissent un trauma post IVG et non pas à toutes les femmes enceintes), ou alors expliquer clairement la démarche visant à promouvoir les solutions alternatives à l’IVG pour éviter ce recours à une solution qu’on voit comme néfaste.

    Il me semble donc que ce site est à promouvoir, mais pas en tant que source d’une information objective et complète.

  • Ce billet est pour moi comme une claque qui me réveille en me disant que je suis en train de prendre du retard dans mon plan stratégique et que je ne suis pas du tout préparé au problème qui pourrait survenir si un enfant de ma famille (j’inclus aussi mes nièces et mes neveux) tombe enceinte ou mette enceinte une jeune femme avant le mariage.

    En ce qui me concerne, je suis contre l’avortement. Donc, s’il s’agit de mes nièces et mes neveux, il faut que je trouve l’occasion de leur communiquer, ainsi qu’à leurs parents, que je suis contre et qu’ils ne doivent pas venir me demander mon avis le jour où cela arriverait.

    En ce qui concerne ma propre progéniture, et qu’il s’agit d’un garçon au collège, je dois donc être sûr que le son de cloches qu’il entend ne soit pas le seul discours laïque et républicain qui consiste à dire que cela va de soi, il faut que la fille avorte.

    Ma première stratégie sera de faire en sorte que la possibilité que cela arrive soit reculée le plus possible. Pour l’instant, mon fils ne s’intéresse pas aux filles, mais vu les amies qu’il a sur Facebook, cela ne va pas trop tarder. Donc, à la maison, surveiller, éduquer, informer. Il ne faudra pas se fier au discours ambiant de l’école, Internet, etc. Après tout, ce n’est pas les parents qui racontent aux enfants que le père Noël n’existe pas. Ils obtiennent l’information ailleurs. Il faudra aussi que j’accorde les violons avec ma femme concernant cette question de que ce passe-t-il si.

    Il faut veiller, dans la mesure du possible, que le garçon ne fréquente pas des filles dont on aurait du mal à accepter comme belle-fille potentielle, au cas où. Il faudra que mon fils sache qu’on ne sera pas d’accord qu’il n’assume pas ses responsabilités et qu’il n’aura pas notre support pour l’avortement. Idéalement, il faudrait que lui personnellement soit contre l’avortement.

    Deux cas de figure peuvent se présenter : 1) la fille veut avorter, 2) elle ne veut pas avorter.

    Dans le premier cas, je ne crois pas que je ferrais un procès à la fille et à ces parents pour qu’elle n’avorte pas parce que c’est perdu d’avance. J’ai comme référence le cas assez connu du président du Groupe Pro-life de l’Université d’Oxford de 1987. Une étudiante est tombée enceinte de lui, ce qui n’était pas étonnant du fait qu’ils ne faisaient pas la moindre attention au niveau contraception. La fille a voulut avorter et le garçon s’est opposé, sans pour autant, je crois, vouloir l’épouser. Cela a fini au tribunal et dans tous les journaux du royaume. Etant donné qu’il a perdu le procès en première instance et en appel, la fille a finalement avorté, mais je n’ose pas imaginer à combien de semaines. L’opinion publique s’est demandée comment les jeunes élites du pays, en principe intelligentes, bien informées et responsables, pouvaient être aussi naïves et irresponsables.

    Dans le cas où la fille veut garder l’enfant, je crois que c’est déjà une bonne chose. Je connais le cas du fils d’une amie qui avait, en première année de fac, mis enceinte une étudiante polonaise. Lui, il avait le cerveau bien formaté selon le discours laïque et républicain et ne pouvait pas comprendre pourquoi la fille ne voulait pas avorter. La fille a eu l’enfant, qui est un petit garçon adorable, aimé pas tous (surtout les grand-parents), sauf par le père qui a quitté la fille et qui a eu je ne sais pas combien de copines depuis et qui voit à peine son fils.

    En ce qui concerne ma chienne, elle n’a que deux mois. Elle ne sort jamais toute seule et quand elle sera en chaleur, on fera très attention.

  • soizen a écrit : :

    Il me semble donc que ce site est à promouvoir, mais pas en tant que source d’une information objective et complète.

    Mais, si je peux me permettre, ce n’est pas ce que je fais et, surtout, ce n’est pas ce qu’ils font. SOSBébé, ça signifie tout de même qu’ils ont l’intention de le sauver.

    Et, en matière de « source d’information objective et complète », je resterais sans conteste bien davantage choqué par le Planning Familial, systématiquement mis en avant par l’Etat et les collectivités locales, présent dans les écoles, et qui pourtant est un organisme clairement militant, considérant l’avortement comme la conquête ultime.

    Au demeurant, tout autre organisme doté du même passé aurait été sommé de changer de nom et de se refonder. Pas lui, qui restera toujours avec cette idée initiale de planification mâtinée de malthusianisme, pour ne pas dire d’eugénisme.

    @ Pepito: à mon avis, et brièvement, en tant que parents, c’est dès l’enfance que tout cela commence. Il faut dès cet âge, sans que la question de la sexualité soit déjà au centre du discours, que les notions de responsabilité et de respect de l’autre soient clairement définies. Que l’enfant ne soit pas le plus sensible à l’image qui soit. Quant à surveiller ses fréquentations, c’est à mon avis de la façon la plus subtile possible, parce que j’ai dans l’idée qu’un ado défendra assez farouchement son indépendance à cet égard. Et, au final, savoir (mais je ne doute pas que ce soit ton cas) que l’enfant / l’ado a sa propre personnalité et que l’issue de tout cela nous échappera en grande partie.

  • @ LElfe: A quoi sert d’être péremptoire si on ne vérifie pas ses sources ? Doc&Difool c’était sur Fun.

    Pepito a écrit : :

    Il faut veiller, dans la mesure du possible, que le garçon ne fréquente pas des filles dont on aurait du mal à accepter comme belle-fille potentielle, au cas où.

    Avez-vous déjà été ado ? Etaient-ce les critères de vos parents qui vous guidaient dans vos choix amoureux ? Enfin je dis ça … sans doute certains ados le font ils.

    Dans le premier cas, je ne crois pas que je ferrais un procès à la fille et à ces parents pour qu’elle n’avorte pas parce que c’est perdu d’avance.

    C’est regrettable car j’aurais bien aimé suivre les commentaires de ce procès dans la presse.

    En ce qui concerne ma chienne, elle n’a que deux mois. Elle ne sort jamais toute seule et quand elle sera en chaleur, on fera très attention.

    Je n’ai pas bien compris qui vous visiez par cette délicate allusion.

  • Est-ce que je peux me permettre d’avancer l’hypothèse que de toutes façons, Fun ou Skyrock, au bout du compte, on s’en tamponne un poil ?

  • @ Yogui:
    Ma chienne, ou plutôt notre chienne, est un nouveau membre de la famille, c’est une golden retreiver, très affectueuse et sympatique.

  • bonjour, Merci à Koz et à tous ceux qui enrichissent ce débat!
    Sos Bébé est venu après les infos erronées que l’on trouve sur le web et qui parle d’amas de cellules un fœtus, ou autres contre-vérités abominables.
    Il informe clairement « les femmes en difficultés avec leur grossesse » parce que la plupart de celles qui réfléchissent vont chercher des infos sur internet, et sans eux, on ne trouve pas grand chose non-plus…
    Leur nom montre sans équivoque qu’ils sont du côté du bébé, et pourquoi pas!
    En Belgique un centre de planning a été créé qui ne propose pas d’avortements.Il propose une aide et un accompagnement pour tous ceux qui ont besoin d’aide et qui ne pensent même pas qu’ils puissent garder une grossesse ou qu’il y aie d’autres alternatives que l’avortement.
    Je crois qu’il est bon que tous ici se rappellent qu’il n’y a pas de moindre mal dans un avortement, on ne peux pas être « pour », on peut, bien sûr, excuser les parents pour certaines raison d’avoir fait un avortement, mais c’est quand même toujours la mort d’un enfant innocent.

  • Koz a écrit : :

    Est-ce que je peux me permettre d’avancer l’hypothèse que de toutes façons, Fun ou Skyrock, au bout du compte, on s’en tamponne un poil ?

    +1

    @ Pepito je crains que votre vision stratégique et planifiée ne se heurt au réel. L’apprentissage de la relation à l’autre et l’éducation affective commence dès le début. Si vous attendez l’adolescence ce sera trop tard car 1 vous n’aurez plus rien à lui apprendre (copains/cousins/internet/radio/télé etc) et 2 votre discours aussi bien soit il ne sera pas entendu ou valorisé (l’âge bête). Bonne chance avec la chienne ^^

  • à Soizen, sur la question du traumatisme : Vous dites : « Je préfère, dans le désordre, laisser cela à de vrais spécialistes que sont les psychologues et psychanalystes, vraisemblablement les médecins également. »

    => ils diront tout et son contraire, et l’on entendra ce qu’on a envie d’entendre. C’est précisément l’enseignement d’Hanna Arendt : ne pas abdiquer ou défausser sa conscience à une quelconque autorité humaine, qu’elle soit scientifique, politique, bureaucratique etc. (se rappeler aussi l’expérience de Milgram). Au contraire, « continuer à « penser » (c’est-à-dire s’interroger sur soi, sur ses actes, sur la norme) est la condition pour ne pas sombrer dans cette banalité du mal ou encore dans la « crise de la culture » » – je cite wikipedia. Inutile de dire que ce site dont il est question n’aide sûrement pas à continuer à penser ; il est plutôt, dans la lignée de nos mass-média, du genre crétinisant.

    In fine, celle qui décide de poser l’acte et en assume donc les conséquences, c’est la fille enceinte, pas le psy qui l’aura rassurée. Combien même la responsabilité diluée en une mutitude de tâches et tâcherons nous anesthésie la conscience assez sûrement (autre enseignement d’Hanna Arendt).

    Après le traumatisme peut ou non être ressenti, cela n’est pas indicateur absolu quant à l’inocuité ou non d’un acte.

  • Bonsoir Koz,

    tu as donc trouvé, et ce n’est pas très difficile, un site « jeune » qui présente une vision excessivement hédoniste de la sexualité. Il est facile de pointer ces défauts même si, comme tu le dis aussi, tout n’est pas non plus à jeter.

    Je pense que tu as conscience que l’on pourrait faire en parallèle de ton billet une « chronique noire » des pires sites chrétiens militants contre l’avortement, où l’on trouverait probablement autant de simplifications, d’erreurs, ou de mauvaise foi (la plus courante étant de confondre avortement tardif avec avortement en début de grossesse, et de mettre des photos de l’un pour illustrer l’autre). Le ton ouvertement haineux de certains de ces sites me répugne personnellement plus que le ton jeune pipi caca un peu ridicule et terriblement adolescent des médias que tu cites.

    Tout ceci n’est pas très intéressant, et j’aimerais proposer deux sujets de réflexion sur le sujet.

    Le premier tient à l’adolescence dans nos sociétés. J’ai l’impression que l’on gère assez mal cette période de transition entre la majorité biologique (14 ans) et la majorité économique (20 à 25 ans). Pendant cette période, le seul but de ces très jeunes adultes est souvent un enseignement académique qui, il faut bien se l’avouer, est terriblement ennuyeux. Il y aurait à mon avis un énorme travail à faire pour rendre les études plus intéressantes et sans doute plus compétitives, avec plus de travail de groupe, de projets… Je pense qu’il faudrait aussi réfléchir à ne pas occuper les jeunes seulement avec les études pendant cette période: il y aurait à mon avis un bénéfice à généraliser des mécanisme de type « apprentissage » même pour les formations intellectuelles. Cela contribuerait à rendre plus adulte. La sexualité déréglée est pour moi un symptôme de cet ennui, mais pas le seul symptôme: on peut citer aussi les drogues, l’alcoolisme, le tabagisme, l’extrémisme politique ou religieux.

    J’ai l’impression aussi qu’il pourrait y avoir un dialogue plus constructif entre l’église catholique et la population sur ces sujets. Mais pour moi, cela passe d’abord par l’admission claire par l’église catholique du libre arbitre légal des individus sur ces sujets, ce qui veut dire en particulier arrêter de faire du lobbying pour changer en catimini des lois. Je pense que dans ces conditions, la population se sentirait moins menacée, et serait plus prête à entendre le discours de l’église qui est effectivement intéressant.

    Je serai ravi de lire vos idées sur ces deux sujets.

  • @Koz : Pardonnez-moi je n’avais pas vu votre réponse.

    Ce que je reproche au planning familial, n’est pas tant sa position à lui que la façon, comme vous le décrivez, dont les pouvoirs publics s’en servent comme s’il s’agissait d’une émanation de l’Etat. Donc c’est plutôt aux pouvoirs publics que je m’en prendrais à vrai dire : C’est de bonne guerre pour une association de continuer sur la même ligne déviante si personne ne lui dit stop. Ce serait surement à l’Etat de le faire et/ou à d’autres associations de s’ériger face à lui. Sosbébé en est d’ailleurs un exemple, et je le répète, très bon.
    Maintenant, si le nom n’a pas changé, le planning lui est là pour faire respecter la loi sur l’IVG et l’ITG (entre autres), ce qui n’est pas une pratique eugénique. S’il encourage des manquements à la loi, là c’est un autre problème qui doit se régler devant la justice.

    Ceci dit, mon intervention n’avait pas pour but de valoriser spécialement le planning familial, sous prétexte que j’émets une réserve sur un site qui lui serait en quelques sortes opposé. Si le planning familial vous choque plus, je le comprends très bien, néanmoins ça ne veut pas dire que ma remarque n’est pas fondée.

    Je sais aussi que vous n’avez pas présenté ce site comme purement objectif.
    Mon opposition est surement toute théorique puisque l’opinion majoritaire se veut favorable à l’IVG. Néanmoins je refuse qu’on me présente l’IVG comme une pratique n’entraînant que le malheur et la dépression, lorsqu’on sait que ça n’est que partiellement vrai (même ce site : http://www.avortementivg.com/pages/Le_syndrome_post_abortif_ou_post_avortement-518072.html évalue le SPA autour de 50%, 30% si on en croit les études). Ou alors, je l’accepte, mais en sachant que ce site a un parti pris affiché, ce qui n’est pas le cas (A contrario, j’ai été voir le site du planning familial qui affiche la couleur : « Le MFPF agit auprès des pouvoirs publics pour faire reconnaître les droits des femmes à la maîtrise de leur fécondité (contraception, avortement) et lutte pour l’élimination de la violence sexiste. » Je comprends rapidement qu’on va me parler de mon droit à l’IVG et pas tellement d’autre chose)

    @Courtlaïus : Attention, j’ai dis que je m’en référais à plus compétent que moi pour faire des études scientifiques et documentées sur le trauma post IVG. Pas pour prendre la décision à la place de la femme enceinte sur son choix, in fine, d’agir d’une manière ou d’une autre.
    L’existence d’un traumatisme n’est effectivement pas le seul critère, néanmoins ça n’est pas une raison pour prétexter qu’il y en a lorsqu’il n’est pas présent (il y aura toujours présence d’une douleur, c’est évident, mais je parle bien du traumatisme en tant que syndrome).

    Je suis désolée de jouer les trolls (d’ailleurs je vais arrêter puisque j’ai formulé la réserve que je voulais indiquer, chacun étant libre d’être d’accord ou non avec celle ci), mais je tenais à cette remarque.

  • @ Joyeux Acier : heureusement qu’une fois encore vous êtes là pour élever le débat. C’est certainement utile d’avoir des commentateurs toujours plus intelligents que les autres.

    Ce site, on ne l’aurait simplement pas trouvé si la Région Rhône-Alpes n’avait pas fait un communiqué de presse.

    Mais j’ai tort de me gausser. « Il y aurait à mon avis un énorme travail à faire pour rendre les études plus intéressantes et sans doute plus compétitives, avec plus de travail de groupe, de projets… », c’était une sacrée contribution.

  • @ Joyeux Acier:

    L’Église considère que tout chrétien doit avancer à la lumière, sans cacher sa foi ou la dissimuler. Cela explique en parti par exemple sa condamnation des francs-maçons (on ne peut être chrétien et appartenir à une société secrète) donc l’accusation de dire que l’Église change les lois en catimini n’est pas fameux. Par contre certaines associations ne s’en prive pas on en a eu un exemple avec la proposition sur l’euthanasie il y a peu, les sénateurs ne l’ont pas sorti ex nihilo.

    Ce que l’on peu reprocher à l’État en général et à la société est de véhiculer un seul et même discours en diabolisant systématiquement les propositions autres. Quand le Pape parle de sexualité humanisée et responsable on lui hurle préservatif… Ce que l’on peut reprocher à la Région Provence est son association avec un site bas de gammes et abêtissant qui reflète bien la vision qu’à le monde politique de la jeunesse. Avec une capote ils seront contents. Résultat: 200 000 avortements par an alors que les moyens de contraceptions sont en vente libre….

    La sexualité de nos jeunes n’est pas le fruit de l’ennui, c’est la seule chose qu’on leur a apprit ou que l’on a présenté comme normal. Ils n’ont pas d’autres horizons.

    @ Soizen:

    Le problème avec le Planning Familiale n’est pas qu’il défende l’IVG. le problème est qu’il se considère comme le seul interlocuteur valable des jeunes. C’est le seul qui est autorisé à intervenir dans les collèges et lycées, auprès des jeunes. À l’idée que l’on puisse défendre une opinion différente que le dogme qu’ils défendent ils crient attentions au conservatisme cléricale. Je caricature à peine. L’État lui a totalement délégué la sexualité des jeunes. Ce n’est pas un institut neutre mais un militant. Dans un État impartial cela détonne quelque peu. Différentes associations seraient autorisée à intervenir proposant des points de vue différents là il y aurait quelque chose de mieux. Il reste toute fois cette dernière question: pourquoi est ce à l’État d’enseigner la sexualité aux jeunes ?

  • @Koz: Et ce qui est inquiétant pour Difool et absence totale de progrès sur une politique de prévention efficace, c’est qu’il office toujours, 20 ans après sur Skyrock la radio des d’jeunzes cools, sauf qu’il a 42 ans maintenant et son discours est toujours le même? Je suis sincèrement triste pour lui!

  • @ Condé:
    Toutes les associations sont autorisées à intervenir en milieu scolaire, et il y en a d’autres qui le font (par exemple des troupes de théâtre qui font venir des acteurs pour jouer des scènes et faire réagir). Mais il est clair que le PF a une sorte de monopole, du tant à sa notoriété qu’à son financement important. De même, une association catho ne passera pas : problème de laïcité.
    Il est clair que si l’Education Nationale maintient hors de ses murs tout ce qui peut porter un message autre que laïc et anticlérical, il risque d’y avoir des thèmes qui passent à l’as, dont celui-ci.

    J’aime beaucoup votre dernière question. Au delà du problème de la santé publique, qui ressort de la compétence de l’Etat, les associations ont un rôle à jouer, mais ça implique qu’on les laisse toutes s’exprimer. Les médecins ont aussi leur mot à dire et ils doivent apprendre à diffuser l’information et surtout à être pédagogiques… C’est pas gagné !

  • Je reviens sur le débat de l’éducation des enfants (et franchement, essayez de mieux vous renseigner sur le programme teenstar qui ne s’adresse pas qu’à des jeunes cathos, loin de là.
    Les jeunes cathos, on peut par exemple les toucher par un enseignement solide de leur Foi .Quand on s’ancre dans une relation d’amour avec un Dieu incarné, ça a forcément des conséquences sur votre vie affective) 🙂

    De ce que je vois autour de moi, c’est que beaucoup de familles pensent souvent à faire -ou à déléguer à l’école 🙁 – l’éducation « technique » (le cours de SVT quoi), poussent parfois la réflexion du coté de leurs filles (ben oui, si elles « tombent » enceintes c’est eux qui doivent gérer) mais coté garçon, c’est souvent proche du néant.

    Réveillez vous, les pères!
    A vous de donner l’exemple de vie affective équilibrée, à vous de montrer que le père ne se soucie pas que du bien être matériel et de l’organisation des loisirs !

    Et combien de parents parlent avec fierté de leurs « petits coqs » .La caricature, c’est ceux qui surveillent les fréquentations de leurs filles, mais laissent les gars en roue libre ….

    Aucune famille n’est à l’abri d’un dérapage adolescent, que ce soit en matière de sexualité, de délinquance, de drogues ou de tout ce qui angoisse un parent.Nous n’avons pas des obligations de résultat, et le libre arbitre, mon Dieu, ça existe! 😉

    Mais nous avons des obligations de moyens : éduquer nos enfants qui doivent apprendre que chaque acte a une conséquence , leur apprendre à se connaitre, qualité comme défauts et surtout, surtout encourager en eux toutes ces qualités .

    « Rassembler son energie pour faire croitre la vertu plutot que s’acharner exclusivement à vouloir redresser les défauts »

  • @ Soizen:

    Vous avez bien compris le problème du monopole du PF sur les questions de sexualités. Effectivement ce n’est pas gagné.

  • Joyeux, Koz ne nous y autorisera pas, mais l’enseignement des adolescents serait un sujet sur lequel je vous aurais volontiers suivi, particulierement celui des sciences. Il faut quand meme reconnaitre que je ne vois pas bien le lien avec la choucroute : « viens ici petite, je me suis fait chier en physique, c’est toi qui va prendre… »??? A moins que les projets en groupe que vous preconisez aient un objet educatif bien particulier???

    Courtlaius, le meilleur d’entre nous.

  • Condé a écrit : :

    Résultat: 200 000 avortements par an alors que les moyens de contraceptions sont en vente libre….

    Bonjour,

    certains professionnels parlent aussi du fait que les pilules les plus efficaces ne sont pas complètement remboursées, et ce, avec une logique qui semble plus comptable que médicale.

  • oim a écrit : :

    Joyeux, Koz ne nous y autorisera pas, mais l’enseignement des adolescents serait un sujet sur lequel je vous aurais volontiers suivi, particulierement celui des sciences. Il faut quand meme reconnaitre que je ne vois pas bien le lien avec la choucroute : « viens ici petite, je me suis fait chier en physique, c’est toi qui va prendre… »??? A moins que les projets en groupe que vous preconisez aient un objet educatif bien particulier???

    Bonjour,

    effectivement, la discussion ne plait pas à notre dévoué hôte, mais il me semble que le malaise de l’adolescence est aussi dû au fait que l’on s’ennuie fortement dans une phase de la vie qui est consacrée, pour la plupart des gens, à un enseignement académique rébarbatif. Pour moi, l’ennui et l’incertitude sur l’avenir sont un cocktail explosif qui conduit à des dérèglements divers. Il me semble que l’on pourrait faire mieux, tout en gardant l’enseignement utile à notre vie professionnel.

    Ce n’est qu’un exemple, mais pour avoir fréquenté le milieu des classes prépas scientifiques, ou des lycées japonais (qui ressemblent à nos prépas), j’ai l’impression que les étudiants ont l’esprit suffisamment occupés par la préparation du concours pour ne pas avoir besoin de se défouler par ailleurs.

  • Condé a écrit : :

    Ce que l’on peu reprocher à l’État en général et à la société est de véhiculer un seul et même discours en diabolisant systématiquement les propositions autres. Quand le Pape parle de sexualité humanisée et responsable on lui hurle préservatif…

    Bonjour Condé,

    ce que j’essayais d’expliquer, sans doute maladroitement, c’est que l’on écouterait plus volontiers l’église, qui a aussi des choses intéressantes à dire, si elle abandonnait une bonne fois pour toute la volonté d’influencer le débat législatif, et si elle cherchait seulement à convaincre des gens dont elle reconnait le libre arbitre.

  • Vous avez bien raison d’aborder ces questions-là.

    C’est la vraie culture sexuelle des jeunes, dont les adultes n’aiment pas parler.

    Ecoutons SKY ROCK le soir de temps en temps…le problème du mois par exemple, ça va loin de plus en plus loin…toutes les pratiques sexuelles font ricaner le petit cercle des animateurs, le ricanement sent le foutre et la sodomie, bientôt le viol et le sang.

    j’ai entre les mains, récupéré dans la table de nuit de mon fils de 12 ans, une brochure distirbuée dans les écoles éditée par le PLANNING FAMILIAL INTERNATIONAL avec le soutien de la Direction Régionale de l’aide sociale de L’Ile de France, qui, outre la promotion d ‘une sexualité purement technique, de la contraception et de l’avortement, explique aux jeunes que se masturber est normal, « que certains le font cinq fois par jour », que « c’est absolument sans danger »; pour les filles, le dessin montre une jeune fille blanche avec une main noire dans le vagin, oui, oui, quelques autres détails aiment aller dans ce sens…les adultes ne voient rien, n’en parlent pas…je vous envoie la brochure couleur distribuée dans le lycée de mes enfants en Province si vous me faites un mail avec votre adresse…juré!

    Ma fille a subi ça dans son école, masturbation, fellation, etc.

    C’est encore de l’incitation de mineur à la débauche si on applique la loi et la jurisprudence existante sur le texte…mais personne n’ ose agir…

    Le 8 mars journée de la femme, oui…de mon côté dans ma ville de province, dans la rue commerçante, des femmes (les cernes sous les yeux, type chômeuses recrutées pour la journée) avec une casquette rose, distribuaient des échantillons de créme excitatrice de masturbation féminine, avec une carte parodiant la Déclaration des Droits de l’ Homme en droit au plaisir, en pleine rue, en souriant…

    c’est tout le temps, tout le temps, les jeunes sont bombardés d’ une culture sexuelle d’adultes obésédés sexuels et sans principe…et nous ne disons rien…

    Alors merci, merci, pour votre billet.

  • Pingback: Le laïcisme est la religion de la sortie de la laïcité. « Le crépuscule des consentants

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