La liberté guidait ses pas

Jacques Baumel est donc décédé, cette nuit. Croyez-le ou non, moquez-vous en ou pas, c’est vraiment avec émotion que je l’apprends. Il faut avoir lu ses livres pour comprendre. Jacques Baumel, pour moi, c’était le maire de Rueil-Malmaison, “ma” ville désormais. C’était déjà pas mal. Et puis, j’ai lu Résister.

Qui, parmi la jeune génération surtout, savait réellement quel résistant il a été ? Pas l’un de ces résistants de la dernière heure, l’un de ceux de la toute première. C’est en 1940, à 22 ans, qu’il est entré en Résistance, au sein de laquelle il a accepté les plus hautes responsabilités, donc les plus exposées.

L’occupant connaissait son existence, il l’a recherché activement. Jacques Baumel a résisté durant toute la guerre, sur le territoire national, avec la certitude d’une mort prochaine, qui l’a pourtant épargné. Dans cet ouvrage, comme dans Résister, il évoque ses compagnons, ces hommes et ces femmes, jeunes souvent, qui sont morts pour nous, après parfois les tortures les plus atroces, ces Brossolette, Etienne d’Orves et tant d’autres…

Un témoin, un grand homme, qui nous quitte. Il avait l’âge de le faire. Certes. Cela reste triste. Je voulais lui rendre ce petit hommage, même bien insignifiant. La liberté guidait ses pas. Puisse son exemple guider les nôtres.

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