Solidarités, actives !

Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté. Etonnante dénomination. Qu’il s’agisse du Haut Commissariat ou des solidarités actives.

Est-il vraiment paradoxal, pour un type de droite, de se réjouir particulièrement de la nomination d’un homme de gauche au gouvernement de François Fillon ?
La question est posée mais pour le moment, nous nous foutrons de la réponse. J’avais, donc, lu au mois de janvier dernier ce livre, écrit par Martin Hirsch et Sylvaine Villeneuve, et y avais trouvé des idées plus qu’intéressantes et, notamment, des constats posés de façon non idéologiques. Dire, pour quelqu’un de gauche, que certaines personnes ne cherchent pas réellement à reprendre le travail parce que vivre des allocations est plus intéressant pour eux est susceptible d’appeler sur lui les foudres de ses camarades, l’accusant de donner à l’adversaire l’occasion d’étayer ses positions. Pourtant, il le fait. Simplement parce que cela correspond à la réalité de notre société.

J’avais, ensuite, été un peu vexé de le voir s’associer à Ségolène Royal. Non que ce ne soit pas assez logique mais parce que je regrettais que, très certainement, parce qu’il avait choisi un « camp« , la droite estampille ses idées comme « de gauche« , et se refuse à les appliquer, alors qu’elles me paraissaient probablement l’approche la plus intelligente d’une réalité sociale appréhendée avec trop d’idéologie de part et d’autre, la gauche refusant trop souvent de le voir, la droite ayant trop fréquemment tendance à la caricaturer dans la dénonciation de l’assistanat et des fraudeurs.

C’est vous dire, donc, le plaisir qui est le mien de voir qu’il participe, à sa manière et avec une distance relative, à ce gouvernement, à cette aventure qui commence. Plaisir de voir que Nicolas Sarkozy sait reconnaitre les bonnes idées, sans se soucier qu’elles n’émanent pas de son propre camp. Martin Hirsch s’explique sur sa démarche dans Le Monde, de façon appréciable après, semble-t-il, quelques critiques sectaires et de courte vue. Pourtant, lorsque l’on est sincèrement préoccupé de la situation des pauvres en France, on ne laisse pas passer une chance d’agir – sans naïveté, soit. Parce que, pendant que l’on vise l’alternance, pour que les bonnes idées ne puissent être mises en oeuvre que par ses propres amis, la situation des pauvres, elle, n’évolue pas, sacrifiée aux calculs politiciens.

Revenons-en à ce livre, perclus de post-its.

A la page 10, en matière de mépris des tabous, cela commence fort. Tout d’abord, Martin Hirsch a l’inacceptable culot de donner un « satisfecit » à la Grande-Bretagne en matière de lutte contre la pauvreté – quand nos interlocuteurs de gauche brandissent ce facteur pour discréditer toute référence au Royaume-Uni :

« Cinq ans après le lancement de ce programme, le nombre d’enfants pauvres a effectivement diminué de près de 25% ! Les résultats sont proches des objectifs fixés et des engagements pris. Que prouve l’expérience britannique ? (…) La question est donc simple : pourquoi la France n’en serait-elle pas capable ? Pourquoi passerait tant de temps à contempler son « modèle social » et serait-elle paralysée lorsqu’il s’agirait de s’unir pour atteindre un objectif de réduction de la pauvreté ? Qu’est-ce qu’un modèle social qui ne permet pas d’améliorer la situation des plus démunis, qui laisse augmenter le nombre d’enfants pauvres ou de travailleurs pauvres ?« 

Enchaîner sur une remise en cause du modèle social français, après une référence au modèle britannique, n’est pas des plus gauchement correct. Pour un peu on croirait entendre Nicolas Sarkozy railler ce modèle que personne au monde n’imite, prétendument social alors qu’il laisse tant de gens au bord de la route… Un comble : le propos de Martin Hirsch laisserait presque entendre que la France mériterait d’être réformée alors qu’ici même, certains s’évertuent, on ne sait trop pourquoi, à le nier.

* * *

« Quand on est au chômage, on touche 290 euros d’APL. Dès qu’on travaille, elle tombe à 150 euros », explique Marie-Claire. »

« J’ai commencé à travailler en mars et pendant les trois premiers mois j’ai pu cumuler le RMI et mon salaire. J’étais très heureuse de travailler et j’y ai appris beaucoup. Mais au fil du temps, j’ai réalisé que la vie devenait plus dure. J’ai perdu le RMI et je me suis retrouvée avec moins d’argent qu’avant. J’ai vu disparaître toute une série d’aides auxquelles j’avais droit lorsque j’étais au RMI. Début décembre, j’ai appris que je ne toucherais plus la prime de Noël. J’ai demandé au service du personnel d’EDF d’augmenter mes horaires et de me passer à trente-cinq heures, mais ce n’était pas possible. Le contrat ne pouvait pas dépasser vingt heures par semaine. Finalement, ce CES, pour moi, c’était pire que le RMI. Je perdais la prime de Noël, mais aussi l’aide au logement des familles monoparentales, le tarif le plus bas pour la cantine, et d’autres choses encore. Je devais payer le centre de loisirs pour mes filles pendants les périodes de vacances. Je travaillais mais j’avais encore plus de mal à joindre les deux bouts. »

Bref, s’il y a probablement des profiteurs, de tels constats permettent de relativiser fortement l’idée qu’ont certains qu’en fin de compte, si nombre de chômeurs ne travaillent pas, c’est qu’ils préfèrent ne rien foutre. Si certains ne travaillent pas, c’est que le fait de travailler, pour eux, revient à un sacrifice financier et qu’à ce niveau de pauvreté, un sacrifice, même pour avoir l’honneur de s’assumer seul, serait irrationnel.

On comprend instinctivement ce que cela signifie. Dans la même situation, lorsqu’il n’y a plus de superflu à sacrifier, ferions-nous passer les principes avant les finances, au préjudice éventuel de la situation de nos enfants ?

A ces aides, il faut ajouter l’ensemble des aides locales, qui « diminuent fortement avec des effets de seuil parfois brutaux au-delà du plafond du RMI, car celui-ci sert souvent de référence pour les attribuer ou les supprimer. Parce qu’on va dépasser le seuil de 50 euros, on va en perdre 200. C’est incompréhensible pour les intéressés, injuste au regard des efforts consentis. »

L’ensemble de ces situations constituent ce que Martin Hirsch, Sylviane Villeneuve et d’autres dénomment des « trappes d’inactivité« .

Toutes les raisons militent donc pour qu’il soit mis un terme à une telle situation. Qu’il s’agisse de « revaloriser le travail » auprès de personnes pour lesquelles le travail n’est pas financièrement intéressant. Qu’il s’agisse d’offrir aux personnes concernées la possibilité de s’assumer. Qu’il s’agisse simplement de réduire le chômage. De diminuer, à terme, les dépenses sociales. De combattre les effets sociaux délétères de l’inactivité : oisiveté, trafics, violence, dépréciation du rôle des parents vis-à-vis des enfants, défiance envers un système « qui marche sur la tête » etc…

Puisque c’est nécessaire, puisque c’est possible, comme le disait le rapport que Martin Hirsch avait remis à Philippe Douste-Blazy, « au possible, nous sommes tenus« .

* * *

Alors, quid du Revenu de Solidarité Active ? Le RSA intègrerait l’ensemble des revenus composant les ressources de la famille, minimas sociaux, aides fiscales telles la prime pour l’emploi, éventuellement les aides au logement.

Il « ne provoquerait pas de changement de revenu pour les ménages sans activité. Les personnes qui n’ont aucun revenu du travail ne verraient pas leur situation modifiée, mais toute heure travaillée apporterait automatiquement un complément de ressources« .

Il doit permettre que l’on ne puisse pas vivre au-dessous du seuil de pauvreté (fixé à 60% du revenu médian dès lors que l’on travaille au moins à quart de temps.

Sa mise en oeuvre accroitrait en outre la lisibilité des sources de revenu pour la famille, au nombre de trois : les revenus du travail, le revenu de solidarité active et les prestations familiales.

Reste une crainte, exprimée, rapporte le livre, au sein de la commission « Familles, vulnérabilité, pauvreté » : que cette réforme incite à recourir plus largement à des emplois à temps partiel. Aussi est-il préconisé de coupler cette réforme à une surveillance de la nature des contrats utilisés, ce qui requèrera certainement d’être affiné si la proposition d’un contrat unique est également mise en oeuvre.

Ceux qui souhaitent se pencher plus précisément sur le Revenu de Solidarité Active peuvent se reporter aux pages 23 et suivantes du rapport (pdf). Je me permets d’en reproduire ici le mode de calcul, sûr que cela intéressera quelque économiste de passage :

« Selon le mécanisme proposé, le revenu de solidarité active est un complément de revenu qui se déduit de l’évolution du revenu total souhaité de la personne, net des prestations familiales (AF et CF). Ce revenu souhaité s’écrirait ainsi selon une équation qui revient à définir un minimum garanti et à lui appliquer deux décotes (qui correspondent aux taux implicites de prélèvement) successives. La seconde décote s’appliquerait à partir de 0,7 SMIC mensuel.

Ces mécanismes de décotes, qui transposent les règles applicables dans le barème des aides au logement, reviennent à créer un complément de revenu familialisé.

La prestation proposée s’écrirait selon l’équation suivante :

RSA = (Min) – T1 (RT) – T2 (RT-RTo)

RT le revenu net du travail
Min est un minimum garanti (variable selon les zones)
Ro correspond au point de départ de la seconde décote (soit 0,7 SMIC) avec R-Ro toujours supérieur à O
T1 et T2 correspondent à des taux de prélèvement implicite, qui ont vocation à évoluer selon le nombre d’enfants du ménage (plus le ménage a d’enfants plus les coefficients sont élevés) et qui additionnés doivent permettre d’aboutir au point de sortie du complément de revenu désiré.

Dans ce système, les allocations familiales continues à être calculées et versées de la même façon qu’aujourd’hui.

Conformément à l’existant, la situation d’un couple par rapport à celle d’une personne seule, correspondrait à la multiplication du minimum garanti par un facteur 1,3. L’équation doit être paramétrée pour garantir l’absence de perdants, mais aussi limiter les coûts. »

* * *

A titre d’exemple des autres thèmes abordés dans La pauvreté en héritage – parce qu’il ne s’agit pas de dresser ici un résumé de cet ouvrage qui reprend lui-même le rapport de la commission Familles, Vulnérabilité, Pauvreté – on classera au rang des constats ubuesques sur notre système social, la résolution n°4 de la Commission et chapitre 3 de l’ouvrage, résumé en une formule : « pas de crèche, pas d’emploi – pas d’emploi, pas de crèche« , ou comment les places de crèche sont de facto, parce que l’on gère la pénurie, réservée aux enfants dont les deux parents travaillent, alors même que, pour trouver un emploi, il faut parvenir à faire garder ses enfants.

J’ajouterais, au constat dressé, celui que la gestion des solutions de garde est un casse-tête pour tout parent, marqué par une longue incertitude incompatible avec la rapidité avec laquelle il faudrait nécessairement répondre à une offre d’emploi. Que faire, lorsque la place en crèche, qu’il faut déjà considérer comme un rare privilège, ne sera disponible qu’en septembre, si l’emploi doit être pourvu en mars ?

* * *

Certes, une politique de cet ordre n’est pas neutre financièrement. Le coût du seul RSA est évalué entre 6 et 8 milliards d’euros. Il y a probablement lieu de l’évaluer. Sans oublier de prendre en compte l’ensemble des gains qu’il convient d’en attendre, gains quantifiables et non quantifiables. Sans oublier, mais peut-être m’arrêterez-vous sur la voire d’une exaltation dépassée ou prématurée, que ce gouvernement, dans sa diversité, pourrait poser les bases d’un nouveau « modèle social » français. Me vient alors à l’esprit l’image d’un gouvernement dirigé par un homme de droite, comptant des ministres de gauche, et qui a posé les bases d’un modèle social qui a – bien – fait son temps. Peut-être est-ce exalté, et prématuré, mais personne ne peut m’interdire d’espérer.

Ceux qui souhaitent poursuivre, et la découverte, et la réflexion, peuvent consulter le site de l’Agence Nouvelle des Solidarités Actives.

49 commentaires

  • tu pose une grosse loupe sur l’énorme boulot qu’il y a à faire , un jeu d’équilibriste et je dirai même qu’il va falloir des virtuoses pour faire ce job avec de la delicatesse et du doigté pour sans accroitre les inegalitées sociales , accroitre l’egalité génerale.

  • J’ai depuis la constitution de ce gouvernement quelques espoirs particuliers :
    – Pourvu que l’action soit aussi positive que les discours sont prometteurs.
    – Pourvu que le mouvement en cours de lancement entraîne un maximum de bonnes volontés.
    – Pourvu que d’autres personnalités ne mènent à la ruine ces espoirs sous prétexte d’un désaccord de principe.

  • Il faudrait rudement le motiver le désaccord de principe, en cette matière.

    Pour ma part, bien qu’anti-sarkozyste primaire 🙂 je fais confiance à Martin Hirsh qui sait de quoi il parle.

    Ce thème des chômeurs fainéants m’énervait au plus haut point; ce serait assez bien que la droite (enfin une certaine droite) laisse enfin tomber ce thème qui doit concerner une infime minorité de personnes, mais qui permet d’en désigner une partie de population non négligeable comme un bouc émissaire dévoreur d’aides publiques.

  • Pour l’ami Claudius… Je ne pense pas que celà concerne une « infime minorité de personne »… et je ne pense pas que les gens soient particulièrement fénéants (à part évidemment les cas pathologiques!)… C’est simplement une habitude qui s’installe, un rythme différent qui est pernicieux et qui ne prévient pas. Et tous les chômeurs en sont plus ou moins atteints… Alors c’est plus que difficile d’inverser la tendance, et je pense que c’est une bonne idée de faire en sorte de limiter le chômage dans la durée, quitte à ne pas trouver tout de suite exactement ce qui convient… Mais y arriver par « approximations successives ». De même, pour les chômeurs, je pense qu’il est important de « rendre », pour leur dignité d’homme d’une part et également pour garder ce fameux rythme qui bouscule tous les repères lorsqu’il est modifié durablement. J’ai été deux fois chômeurs dans ma vie, 6 mois et 2 mois… et je n’ai jamais pu bénéficier d’allocations propres à mon cas. Si bien que j’ai fait des petits boulots d’un côté ou de l’autre des frontières (Luxembourg et Allemagne) et même si j’ai été moins « frappé » par le changement de rythme, et bien je l’ai quand même ressenti.
    Pour les « quinquas » dont on ne veut plus, je sais que c’est une richesse pour les PME et peut-être devrait-on imaginer de les recycler dans la formation des générations qui prennent pieds dans le monde du travail… idée à creuser, car que d’expériences mal utilisées… Amitiés citoyennes!

  • Je suis d’accord avec Claudius le discours sur les assistés, les fraudeurs, les chômeurs fainéants durant la campagne biaisait la réalité que vous décrivez d’une manière totalement irritante.

  • je parie ma chemise (3 euros à tati je risque pas grand chose), que ni claudius ni duncan n’ont été au chomage. Perso, mon parcours me rapproche du discours « chomeurs profiteurs », au moins pour 30%, non pas des gens, mais de chacun. C’est à dire que quand on touche le chomage sans rien faire, on devient plus ou moins glandeur soi-même 🙂 (lisez jusqu’au bout avant de hurler 😉 )
    J’ai travaillé 2 ans, et puis hop, viré économique. On m’a dit que j’avais droit à deux ans de chomage, j’ai trouvé ça délirant. Parce que je travaille deux ans, j’ai « droit » d’être payé par l’Etat deux ans. Autant vous dire que la motivation (c’est humain), en est réduite d’autant, même si je cherchais du boulot, je me pressais peut-être pas autant que… j’aurais pu. Et je refusais des boulots qui ne me plaisais pas.
    Finalement j’ai fini par créé ma propre boite 🙂 J’ai des amis, qui ayant travaillé 6 mois, « s’offrent » 6 mois de chomage. Donc je rejoins Vétéran, le phénomène chomeur-glandeur touche pas mal de monde, et c’est betement humain, c’est même encouragé par le système en place. ça ne touche surement pas tout le monde, mais disons que savoir qu’on va etre « payé » pendant X années à « rien faire », ça motive pas forcément. Attention je ne parle pas des chomeurs plus agés, où là ça doit moins jouer, puisque on a plus de pression (famille, temps qui passe, cinquantaine…) mon expérience est plus axée 20-35 ans. Solution simple, réduire le temps d’indemnisation. Etre « payé » deux ans comme je l’ai été parce qu’on a travaillé deux ans, c’est du plus pur délire. Et ensuite, un RSA bien calculé, pour continuer à etre aidé si on a eu du mal à trouver en un an, ou mieux, une aide si on crée son entreprise. En France on est aidé si on ne cherche pas du boulot, alors que si on se lance dans la création de son propre emploi, au mieux on a… des reports de charges. ça incite pas!

  • Bon article qui approche la réalité sans coloration partisanne.

    La question que je me pose est : qu’est-ce exactement qu’un haut commissariat ?

    Quels sont ses pouvoirs?

    Je crains que cela ne soit encore un nom ronflant pour une énième instance de propositions à commenter devant les caméras et à enterrer ensuite.

    Mais si tel n’était pas le cas et que le travail de ce haut commissariat débouchait sur quelque chose, je serais bien obligé de modifier mon jugement sur notre vibrillonaire président.

  • @Felysk
    Vous ne pouvez pas me balancer votre expérience personnelle pour déligitimer mon propos. J’ai le droit de ne pas aimer le discours visant à attaquer les gens pour ce qu’ils sont intrinsèquement (des assistés, des fraudeurs…) et non pour leur actes.
    Celà brouille à mon sens la perception de la réalité. Je ne nie pas votre expérience, ni la compexité de la réalité et des motivations des personnes.

    C’est justement pour celà qu’il faut éviter d’enfermer des gens dans des catégories.
    Je ne vous connais pas, en plus vous avez eu la capacité de monter votre boîte. C’est quelque chose que je respecte. Vous n’aprécieriez donc pas, à juste titre, quand parlant de vous je vous traite « de parasite qui vient profiter de mes impôts ». Vous trouveriez celà insultant.

    Vous avez raison je n’ai pas personnellement vécu de période de chômage mais j’ai vécu avec une personne au RMI, j’ai donc moi aussi une petite parcelle de connaissance.
    Votre expérience n’est que votre expérience qui vous donne une facette de la réalité mais pas toute la réalité. Donc vous ne pouvez généraliser à partir d’elle.

    Entendons nous bien, je ne nie pas ce que vous avez vécu, ni le fait que vous avez « glandé » au chômage, ni le fait que celà existe par delà votre expérience, ni non plus le fait que le rythme est moins soutenu au chômage qu’au travail. Je ne conteste pas non plus les difficultés à monter son entreprise. Vous avez raison. Mais tout en reconnaissant celà et en cherchant des solutions, on peut éviter de stigmatiser les personnes, et de jouer sur la culpabilisation.

    J’ajouterais que vous avez pu refuser des offres d’emploi et que pour vous la réduction des indemnités aurait pu vous inciter à revenir plus vite au travail. Ce n’est pas le cas pour toutes les personnes qui ne peuvent pas forcément choisir et qui ne trouve pas de travail de « bonne foi ».

    Pour aller au delà de votre expérience et de mon (in)expérience, je vous renvoie comme je l’ai déjà fait dans un autre commentaire au rapport Cahuc-Kramaz 2004 qui prend justement en compte tous ces différents cas. Vous verrez qu’on peut aborder tout ces problèmes sans tabous mais sans forcément passer par la stigmatisation.

  • duncan… relisez… je ne stigmatise ou culpabilise personne, je dis justement que c’est betement humain, et que le système l’encourage par ses imperfections… et que par expérience personnelle, on se rend compte de chose qu’on n’imaginait pas forcément sans la-dite expérience 🙂

  • Felysk

    Ce n’est pas vous qui stigmatisez relisez moi aussi 😉

    Ce sont les termes qu’on a entendu dans cette campagne (assistanat…)

    Parce que justement sur le fond je suis persuadé qu’on est d’accord sur pas mal de choses mais c’est l’usage des mots qui créent artificiellement des barrières.

  • Hirsch donne-t-il des chiffres pour l’Angleterre. Un autre son de cloche, http://usa-menace.over-blog.com/categorie-769128.html, affirme: « Le nombre des personnes vivant dans la pauvreté en Grande-Bretagne est passé selon les données gouvernementales les plus récentes de 12,1 millions à 12,7 millions l’an passé, soit une augmentation de 600 000 personnes. Le nombre des enfants pauvres a augmenté de 200 000 entre 2005 à 2006, atteignant 3,8 millions. »

  • [quote comment= »23052″]Hirsch donne-t-il des chiffres pour l’Angleterre. Un autre son de cloche, http://usa-menace.over-blog.com/categorie-769128.html, affirme: « Le nombre des personnes vivant dans la pauvreté en Grande-Bretagne est passé selon les données gouvernementales les plus récentes de 12,1 millions à 12,7 millions l’an passé, soit une augmentation de 600 000 personnes. Le nombre des enfants pauvres a augmenté de 200 000 entre 2005 à 2006, atteignant 3,8 millions. »[/quote]

    Attention, c’est la pauvreté relative, c’est à dire l’écart par rapport aux plus hauts revenus. effectivement, Blair a laisser les haut revenus s’envoler, tandis qu’il s’attaquait sans relâche aux plus pauvres. Ce qui fait que le chiffre par rapport à la médiane n’a aucun sens réel.

    La pauvreté réelle n’a cessé de reculer. Blair a notamment réduit la pauvreté enfantine de 600,000 enfants. C’est la première fois que cela arrive dans l’histoire post révolution industrielle …

    Blair a promis d’éradiquer la pauvreté enfantine avant 2020. On estime le cout à 4billions de livres.

    Ils ont réussi ce pari en partie avec les mesures préconisé par Hirsh. C’est le fameux « Workfare » de Bill Clinton, qui avait un effet spectaculaire aux US.

  • Gerando, il faut juste prendre le temps de s’interroger sur la crédibilité relative des sources en question.

    Le blog que vous mentionnez – au nom déjà évocateur et qui, dans le nom de Bush remplace le S par une croix gammée – cite un billet sur lequel figure, pour le coup, des chiffres non sourcés. Ce billet figure, de surcroît, sur le World Socialist Web Site, émanation du Comité International de la Quatrième Internationale, et qui précise, sur l’une de ses pages :

    « Nous anticipons d’énormes batailles dans tous les pays contre le chômage, la baisse des salaires, la politique de l’austérité et la violation des droits démocratiques. Le World Socialist Web Site insiste toutefois sur le fait que le succès de telles luttes est inséparablement lié au développement de l’influence qu’exercera un mouvement politique socialiste guidé par une vison marxiste du monde.

    Le point de vue de ce site web est celui d’une opposition révolutionnaire au système du marché capitaliste. Son but est l’établissement du socialisme mondial. Il soutient que le moteur de cette transformation est la classe ouvrière internationale, et qu’au vingt-et-unième siècle, le sort du monde du travail et en fin de compte de toute l’humanité, dépend du succès de la révolution socialiste. »

    On les croyait disparus…

    Je m’en voudrais d’avoir des a priori, mais, comme ça, j’accorderai plus de crédit à l’ouvrage de Marin Hirsch et Sylvaine Villeneuve.

  • [quote comment= »23079″]Gerando, il faut juste prendre le temps de s’interroger sur la crédibilité relative des sources en question.

    Le blog que vous mentionnez – au nom déjà évocateur et qui, dans le nom de Bush remplace le S par une croix gammée – cite un billet sur lequel figure, pour le coup, des chiffres non sourcés. Ce billet figure, de surcroît, sur le World Socialist Web Site, émanation du Comité International de la Quatrième Internationale, et qui précise, sur l’une de ses pages :

    « Nous anticipons d’énormes batailles dans tous les pays contre le chômage, la baisse des salaires, la politique de l’austérité et la violation des droits démocratiques. Le World Socialist Web Site insiste toutefois sur le fait que le succès de telles luttes est inséparablement lié au développement de l’influence qu’exercera un mouvement politique socialiste guidé par une vison marxiste du monde.

    Le point de vue de ce site web est celui d’une opposition révolutionnaire au système du marché capitaliste. Son but est l’établissement du socialisme mondial. Il soutient que le moteur de cette transformation est la classe ouvrière internationale, et qu’au vingt-et-unième siècle, le sort du monde du travail et en fin de compte de toute l’humanité, dépend du succès de la révolution socialiste. »

    On les croyait disparus…

    Je m’en voudrais d’avoir des a priori, mais, comme ça, j’accorderai plus de crédit à l’ouvrage de Marin Hirsch et Sylvaine Villeneuve.[/quote]

    Les chiffres cités sont justes, ils oublient simplement les 9 années précédant …

  • Vous savez, j’ai, de l’avis de certains, soutenu comme candidat la réincarnation du mal absolu. Alors, défendre un « gouvernement de gauche », c’est de la ptite bière pour moi.

    Ceci étant dit, pour répondre sérieusement, ouverture ne veut pas dire reniement. Nicolas Sarkozy n’est pas, je pense, de gauche. Pas plus que François Fillon. Et la majorité des ministres nommés sont de droite. Enfin, en ce qui concerne l’idée du RSA, je ne saurais pas dire si elle est de gauche ou de droite. Elle me paraît intelligente, ce qui suffit à mon bonheur.

  • [quote comment= »23084″]Vous savez, j’ai, de l’avis de certains, soutenu comme candidat la réincarnation du mal absolu. Alors, défendre un « gouvernement de gauche », c’est de la ptite bière pour moi.

    Ceci étant dit, pour répondre sérieusement, ouverture ne veut pas dire reniement. Nicolas Sarkozy n’est pas, je pense, de gauche. Pas plus que François Fillon. Et la majorité des ministres nommés sont de droite. Enfin, en ce qui concerne l’idée du RSA, je ne saurais pas dire si elle est de gauche ou de droite. Elle me paraît intelligente, ce qui suffit à mon bonheur.[/quote]

    Non, je parlais du bilan de Blair, évidement Sarkozy est de droite (quoique, il est bien à gauche de Blair sur certains points!).

    Je vous posais la question, puisque les lignes bougent tant en ce moment, que l’on se retrouve avec de drôles d’alliés.

  • Martin Hirsch s’est fourvoyé dans un salon où l’on parle consensuellement de sujets importants sans aller à l’essentiel . Madame la baronne ajuste son face à main pour toiser cet olibrius qui avec ses sabots laisse des traces de boue sur le parquet .
    Il aurait dû se référer à la mésaventure d’Azzouz Bégag , qui comme lui ,homme de bonne foi , s’est vu confier une mission sans aucun moyen de la remplir et s’est vu insulté voire menacé pour avoir eu l’outrecuidance d’émettre une opinion personnelle .
    J’aurais eu un vague espoir s’il se prénommait Serge , Arnaud Vincent et les autres Martin ? tiens !
    L’abbé Pierre s’est battu pendant des décennies et n’a récolté de la part des politiques que des promesses .
    Je suis outré que l’on puisse reprocher à des chômeurs leur assistanat et de les accuser de profiter du système . Les profiteurs ne sont pas là , laissez en paix le menu fretin et partez à la pêche au gros.
    D’après ces parangons de vertu tout travailleur salarié conscient de sa dignité d’homme ne devrait pas se sentir humilié et révolté de s’être fait jeter à la décharge comme un appareil ménager encore en fonctionnement et dont on veut se débarasser .
    Le problème de fond n’est pas la fraude de quelques chomeurs mais que ceux qui ont un emploi n’arrivent pas à vivre décemment du fruit de leur travail .

    Et pour y remédier on confie le sort des salariés à un quelconque économiste confit dans son libéralisme , ancré à demeure dans une sinécure dorée à l’abri de toute pertubation qui n’a jamais mis les pieds dans une usine ou sur un chantier et qui a du monde du travail la vision que peut avoir un visiteur du zoo de Vincennes de la vie des animaux sauvages .
    Attendons nous verrons bien disent ces bonnes ames
    Quand il y a un avis de tempête , ce n’est pas faire un procès d’intention au cyclone que de commencer à se barricader .

  • Le grand avantage du Net, et des blogs en particulier, c’est bien d’ouvrir ces espaces de discussion et d’échanges passionnants qui vous font parfois redécouvrir le dogmatisme et le sectarisme de certains qui, au passage, ne se priveront pas de reprocher à d’autres d’avoir une vision idéologique – que dis-je, une vision « de classe » – de la société.

    Quand je me demande, parfois, si je ne pourrais pas basculer à gauche, un petit discours comme celui-ci est salutaire.

    Le commentaire de Giovansanti fleure si bon sa vision marxiste qu’il devrait faire partie des « commentaires protégés« . De ceux qu’il fait conserver pour les montrer à nos enfants. Ou à ceux qui croient qu’il n’est pas possible de raisonner ainsi aujourd’hui encore. Cela édifiera certainement la baronne (mais dans quel siècle vit Giovansanti ?).

    [quote comment= »23164 »]Le problème de fond n’est pas la fraude de quelques chomeurs mais que ceux qui ont un emploi n’arrivent pas à vivre décemment du fruit de leur travail.[/quote]

    Une fois que l’on retire les scories idéologiques de ce commentaire, on s’aperçoit que, peut-être, on pourrait arriver à s’entendre sur un constat de base.

    Après, bien sûr, je pense que l’on divergera à nouveau sur les remèdes, Giovansanti étant très certainement de ceux qui veulent faire rendre gorge aux patrons, confisquer les « superprofits » et interdire les licenciements.

    C’est si pittoresque.

  • Je pense qu’autant on a pu « balader » Azouz Bégag qui était effectivement l’immigré de service dans le gouvernement précédent, autant je crois que ce sera plus difficile avec Martin Hirsch qui est connu, qui a un passé et qui ne semble pas avoir sa langue dans sa poche.

    Je suis curieux de voir combien de temps il va durer, d’une part, et si on lui donnera les moyens d’atteindre ses objectifs d’autre part.

  • Cher Koz,
    J’avais armé ma plus belle plume pour répondre à Giovansanti, et lorsque j’ai cliqué sur le bouton « Envoyez », crack! tout a disparu… et pendant ce temps là vous y avez répondu… serait-ce une censure technologique d’un nouveau genre ?
    En résumé j’y disais que tout le monde ne pouvait pas se permettre d’attendre le prochain train gouvernemental socialiste pour se retrousser les manches… Que personne ne jetait la pierre aux chômeurs mais que c’était le système qui était pervers! Et que le sur-assistanat et la compassion, les personnes faibles, ponctuellement ou durablement, n’en avaient que faire! Ce qu’elles attendaient c’était un coup de main! Une solidarité réelle et digne! Et peu importe qu’il s’agisse de la main gauche ou de la main droite…
    Enfin je stigmatisais quelque peu les salons de la Baronnie (du Poitou ?). Où je m’étonnais qu’à 53 ans et étant de gauche, SR s’aperçoive, cette année!, que certaines gens ne gagnaient qu’un peu moins de 1000 euros (net!) par mois (mais comment peut-on en vivre et aller chez le coiffeur ?).
    « Camarades! Travaillez moins, vous gagnerez plus! Pourquoi n’y croiriez vous pas, je crois bien encore au kolkhoze fleuri? »
    Amitiés citoyennes!

  • [quote comment= »23214″]Cher Koz,
    J’avais armé ma plus belle plume pour répondre à Giovansanti, et lorsque j’ai cliqué sur le bouton « Envoyez », crack! tout a disparu… et pendant ce temps là vous y avez répondu… serait-ce une censure technologique d’un nouveau genre ?[/quote]

    Non. Normalement, ça ne doit pas arriver. Aviez-vous rempli les cases Nom et Mèl ? WordPress a la stupide habitude, si ce n’est pas le cas, de vous le dire, certes, mais de perdre votre commentaire au passage.

    Un seul conseil : si le commentaire vous est « cher », faites ctrl C (PC) avant d’envoyer. Si ça plante, vous n’aurez plus qu’à faire ctrl V.

    [quote comment= »23214″]En résumé j’y disais que tout le monde ne pouvait pas se permettre d’attendre le prochain train gouvernemental socialiste pour se retrousser les manches… [/quote]

    François Chérèque avait une expression, dans l’un des premiers livres que j’ai lu pour mon blog : il parlait des grands soirs prétextes à la « passivité boudeuse ». Passer sa vie à prôner la révolution est peut-être en accord avec les idées de certains mais c’est assez foncièrement stérile. Ajoutons une petite dose de sectarisme et de malthusianisme des idées et l’on a le type de réactions dont nous parlons.

    [quote comment= »23211″]Je suis curieux de voir combien de temps il va durer, d’une part, et si on lui donnera les moyens d’atteindre ses objectifs d’autre part.[/quote]

    Juppé et ses « juppettes », 12 ans après, on en parle encore. J’espère que Nicolas Sarkozy n’est pas de ceux qui procèderaient à un tel remaniement malvenu. D’autant que le signal donné serait vraiment terriblement mauvais.

  • Autant je suis très réservée sur la nomination d’un Kouchner qui ne devra pas s’éloigner de la ligne « droite » de NS (cohérence du message à l’étranger) et vu le caractère du bonhomme et de son « besoin médiatique », j’ai des doutes, autant la création de ce haut commissariat avec M. Hirsch me semble plus en phase avec ma vision presque « apolitique » de ce problème et des solutions innovantes qu’il peut apporter.
    Je ne connais pas bien l’homme, je n’ai pas lu son livre mais ce que j’aime bien, c’est que c’est aussi un opérationnel.

    Ce que j’espère, c’est que, par sa nomination NS ne surfe pas sur la vague médiatique, car M. Hirsch a été très exposé lors du décès de l’Abbé Pierre.
    J’ai toujours le sentiment qu’il (NS) doit afficher, nous prouver en nous caressant dans le sens du poil que ce sont de bonnes nominations (M. Kouchner et l’abbé Pierre étaient toujours dans les personnalités préférées des français) et je me dis toujours est-il vraiment le meilleur ?
    (comme pour l’histoire de la parité d’ailleurs)

    Enfin je reste positive et me dis qu’en créant ce haut commissariat et en l’annonçant vite il prouve sa volonté forte de s’attaquer à ce problème et c’est tout à son honneur.
    J’espère de tout coeur que Martin Hirsch réussira.

  • Bon koz est parti, je me permets de corriger son commentaire : c’est bien d’abord sélection de votre texte, ctrl+C, et envoyer. Si ça plante, à ce moment vous faite ctrl+V et vous récupérez votre texte. Si vous faites l’inverse vous allez pleurer, surtout si vous avez tapé 10 minutes 😉

  • On dit toujours la fin justifie les moyens… Je suis pas toujours d’accord et les moyens se doivent d’être en phase « déontologique » avec la fin. Mais là, ce qui est important c’est bien que Monsieur Hirsch réussisse et on est bien d’accord. Et tout le monde y gagnera, même la gauche, la vraie!
    NS n’a pas dit qu’il fallait pas s’éloigner de la ligne droite… il a dit que chaque homme était libre de se déterminer en conscience! Et qu’il ne demandait pas de se renier… NS a l’avantage d’avoir un programme clair que tout le monde connaît, et chacun peut se déterminer par rapport à cela.
    L’identité nationale n’est pas un gros mot. Tous les français, de la France de Vercingétorix (y’en a plus guère!) aux dernières générations issues de l’immigration peuvent se reconnaitre dans cette identité là, ils en font tout simplement partie de fait! Et c’est bien la richesse d’un pays que de pouvoir intégrer les origines et les cultures différentes dans le respect des lois républicaines… La compassion n’est pas une politique honête! Compassion envers les faibles et les plus démunis ou compassion envers les misères de l’immigration clandestine… On retient immigration et identité nationale, quid du codéveloppement!! Aider les pays à se développer et à limiter la fuite des émigrés qui sont les plus volontaires, les plus forts, les plus audacieux et dont le départ affaiblit durablement le pays d’origine… çà c’est ambitieux et réaliste!
    Pourvu que çà dure… et qu’il le fasse!
    Merci pour les petites astuces pour ne pas perdre cette richesse incommensurable que je produis! Ironie… et amitiés citoyennes!

  • à koz
    mon propos est peut être virulent , le trait est forcé jusqu’à la caricature mais je ne me répartirais pas de la plus élémentaire courtoisie . Je ne combats pas les personnes mais les idées.L’invective n’a jamais fait avancer le débat .
    koz combien d’années de salariat avez vous effectuées dans votre carrrière et le cas échéant avez-vous pris des responsabilités syndicales , avez vous été licencié sans possibilité de retrouver un emploi parce que fiché aux renseignements généraux ?
    Si ce n’est le cas vous débattez d’un problème que vous ne connaissez pas et me traiter de marxiste est une imposture .
    Si être ringard c’est défendre les intérêts de ceux qui vous font vivre ne vous génez surtout pas . Battez la campagne en criant « giovansanti est un ringard  » vous aurez toute ma reconnaissance .
    Mon activité professionnelle est de produire des plans . Croyez moi sur parole je n’ai encore jamais vu des ponts ou des bâtiments ou même l’A380 construit en papier format A4 .En revanche j’ai vu des gens patauger dans la boue , avoir froid l’hiver et chaud l’été se coincer les doigts , s’écraser les pieds , tomber des échafaudages, quelquefois y laisser leur vie et dont on ne parle jamais . La plupart ont même un faciés basané et d’aucuns souhaitent les renvoyer chez eux .
    Sans ces parasites qui viennent profiter du système social à la française , je pourrais découper en petits morceaux tous mes beaux plans et les stocker dans les toilettes pour les destiner à un usage externe .
    Le monde évolue je vous l’accorde , mais évolue-t-il dans le sens que vous souhaitez ? Avez vous confié les comptes du ménage au directeur de l’agence bancaire la plus proche de votre domicile ? Si oui , bravo vous êtes un parfait libéral , si
    non , interrogez vous sur la propagande distillée par tous les biens pensants et les médias sur les bienfaits de la mondialisation .
    Je ne suis pas contre les profits des entreprises à condition qu’ils ne se fassent pas au détriment des pauvres gens et des enfants réduits à l’esclavage dans certains pays dits emergeants
    Je vis au XXIe siècle qui dégage des relents nauséabonds du XIXe . Madame la baronne et quelques rombières se défaussent de leur responsabilité — je dis bien responsabilité car elle échoit à ceux qui détiennent le pouvoir –en jetant une pièce fut-elle jaune au mendiant sur le parvis de l’église .Le malheur c’est que le parvis devient trop exigu pour le nombre de pauvres et les pièces jaunes ne suffisent plus .

  • Je vous soumets une hypothèse, Giovansanti. Après, vous en ferez ce que vous voudrez. L’hypothèse, c’est que en plus de celui du coeur, vous n’ayez ni le monopole des yeux ni celui des oreilles, ni même celui des pieds.

    Il est remarquable, Giovansanti que, sans même savoir à qui vous vous adressez, vous vous posiez en conscience sociale : moi, j’ai vu les pauvres, moi j’ai vu les chômeurs, moi je connais ces ouvriers qui meurent sur les chantiers… et moi, je sais ce que c’est que le chômage et le monde du travail. Mais que savez-vous, Giovansanti, de ce que savent les autres ? Prenez-vous seulement le temps de les connaître, ou vos présupposés idéologiques vous dispensent de cette étape ?

    Quant à l’impossibilité de retrouver un emploi parce que fiché aux RG… Mais évidemment, Giovansanti, vous allez m’évoquer votre cas personnel, ou encore celui de l’homme qu’a vu l’homme qu’a vu l’homme qu’a vu l’homme qu’a vu le syndicaliste refoulé d’une entreprise parce que fiché aux RG. Comme si les entreprises disposaient d’un tel accès. Mais je suppose que cela rentre dans une hypothèse de collusion entre les salauds de patrons et l’Etat-policier.

    En plus de ça, vous vous énervez comiquement contre une rhétorique dont, précisément, je dis qu’elle est malvenue. Alors que, dans le billet que vous avez probablement parcouru d’un oeil bien distrait, je précisais que, justement, j’apprécie dans le diagnostic de Martin Hirsch qu’il sorte du présupposé que « ceux qui travaillent pas, c’est parce qu’ils le veulent bien, et qu’ils sont mieux au RMI qu’à bosser« . Vous vous perdez d’ailleurs dans cette rhétorique car que j’ai du mal à voir si les « parasites » que vous mentionnez sont les chômeurs ou les ouvriers.

    Et puis… Pour quelqu’un qui ne se départ pas de sa courtoisie, évoquer « la baronne » puis les « rombières », c’est tellement révélateur d’une conception de classe de la société. J’imagine qu’il doit être pratique d’avoir des figures labellisées à haïr.

  • Perso j’aime pas le mot ringard. Il a le don de clore toute discussion de son seul fait. Les marxistes ne sont pas ringards… juste un peu nostalgiques… Et si nos parvis deviennent trop petits, c’est parce que les pauvres du monde entier s’y précipitent… Vous avez remarqué qu’ils ne se précipitent pas sur les parvis de Cuba ou de Corée du Nord, les deux derniers bastions du marxisme triomphant?! Et pourtant ces parvis là ont aussi leurs lots de pauvres… locaux. Mais comme tout le monde est pauvre… c’est ce qu’on appelle l’égalitarisme selon Karl Marx (qui d’ailleurs était sûrement moins « marxiste » que d’aucuns…). Les hommes ne sont pas égaux! Triste découverte pour les socialistes qui décrètent l’égalitarisme comme idéologie. Y’en a qui sont ambitieux, d’autres qui sont malades, d’autres qui sont honêtes, certains sont mêmes socialistes… alors ceux qui sont pauvres malades et socalistes… (c’est pas moi c’est la faute à Coluche!)
    Les hommes sont égaux en droits! C’est la subtilité qui échappe à la plupart. Et c’est une des pierres angulaires de notre république!Dont nous pouvons être fiers! Amitiés citoyennes.

  • Koz
    je pense que vous avez compris à travers mes propos que j’ai été salarié , exercé des responsabilités syndicales qui m’ont valu d’être chômeur sans pouvoir retrouver un emploi .Je dois vous confesser que j’ai exercé un mandat électif pendant douze ans.Vous avez noté que je n’émets aucune revendication personnelle et que je prends la défense de tous les damnés de la terre .Vaste programme disait un certain général mais en parlant d’une autre catégorie de personnes .
    On ne parle bien que des évènements que l’on a vécus . Le reste est littérature .
    Et vous Koz qu’avez vous fait de votre belle jeunesse ? Je ne peux vous juger qu’à travers vos billets .Et je n’ai pas ressenti à la lecture de ceux-ci que nous ayons une grande communauté d’idées.
    Au sujet des parasites je vous rapporte les propos d’un gr

  • [quote comment= »23262″] Au sujet des parasites je vous rapporte les propos d’un gr[/quote]

    …izzly enragé?

    …os paresseux bon à rien?

    …amophone enroué?

    …and oncle admiré?

    …aphologue pertinent?

    …ec érudit?

    …oom insolent?

    Ben quoi, c’est pour rire 😉

  • Koz
    je pense que vous avez compris à travers mes propos que j’ai été salarié , exercé des responsabilités syndicales qui m’ont valu d’être chômeur sans pouvoir retrouver un emploi .Je dois vous confesser que j’ai exercé un mandat électif pendant douze ans.Vous avez noté que je n’émets aucune revendication personnelle et que je prends la défense de tous les damnés de la terre .Vaste programme disait un certain général mais en parlant d’une autre catégorie de personnes .
    On ne parle bien que des évènements que l’on a vécus . Le reste est littérature .
    Et vous Koz qu’avez vous fait de votre belle jeunesse ? Je ne peux vous juger qu’à travers vos billets .Et je n’ai pas ressenti à la lecture de ceux-ci que nous ayons une grande communauté d’idées.
    Au sujet des parasites je vous rapporte les propos d’un grand amateur devant l’éternel de fauteuils de conseils d’administration , de jetons de présence et de dividendes qui préconisait des entreprises sans usines et par conséquent sans personnel .
    Ce pauvre homme ne se doutait pas qu’il programmait sa perte , mort de faim, gisant dans ses déjections serrant sur son coeur meurtri des liasses de billets de cinq cents euros.
    Ne criez pas j’ai volontairement forcé le trait !
    Pour notre ami vétéran . Le communisme partait d’une idée généreuse et il a connu des heures très douloureuses dues à la perversité humaine . Souvenez vous le Christianisme n’a-t-il jamais connu l’inquisition?
    Quant aux parvis destinés à recevoir les pauvres du monde entier il faut immédiatement lancer une campagne de grands travaux . A moins de construire quelques hôtels de luxe aux Bahamas au lieu de dépenser de l’argent bêtement .
    Votre belle maxime inscrite dans les droits de l’homme :les hommes naissent égaux en droit mais ça se gâte très vite . Comme pour certains véhicules il faudrait installer des filtres à particules dans les cabinets ministeriels .
    Je pensais que vous aviez compris pour la baronne et les rombières .Je vais vous mettre sur la voie , les pièces jaunes , les frais de bouche de 4000 francs par jour , …
    Je vous passe la main , défoulez vous sans complexe je suis blindé et vacciné depuis longtemps

  • [quote comment= »23269″]Je ne peux vous juger qu’à travers vos billets .Et je n’ai pas ressenti à la lecture de ceux-ci que nous ayons une grande communauté d’idées.[/quote]

    Comme quoi, on peut être marxiste et perspicace.

  • [quote comment= »23269″]
    Ne criez pas j’ai volontairement forcé le trait ![/quote]
    Je crois que vous avez plutôt tiré le trait de travers, sans même le savoir. C’est peut-être l’histoire de votre vie et pour quelqu’un qui a fait des plans, c’est grave. Je me permets de vous le dire, car vous êtes blindé.

  • ce qui s’appelle en terme sportif botter en touche mais qui n’est pas très élégant dans un débat
    je sens que je dérange et que je perturbe des échanges d’idées reçues entre gens de bonne compagnie
    je n’interviendrai plus dans le débat à moins que vous me le demandiez
    C’est dommage car j’avais encore beaucoup de choses à vous dire
    se faire traiter de sectaire par un plus sectaire que soi me réjouit

    bonne route

  • giovansanti, lorsqu’on est persuadé d’être dans son bon droit, que l’on est fier de ses convictions (et tu peux être fier des tiennes) il ne faut pas se décourager par quelques moqueries. Il faut essayer de répondre à l’humour (si, si, c’en est) par de l’humour; s’exclure ne sert à rien si ce n’est à ne pas faire partager aux autres ton point de vue.
    Il faut aussi éviter de juger les autres lorsqu’on ne les connait que d’après certains écrits; c’est un peu court pour en déduire une vie, non ?

    hugh !
    (non merci, pas le calumet, j’ai arrêté de fumer)

  • à l’attention exclusive de Claudius

    voilà ce qu’a écrit Koz après ma première intervention

    Koz, le 21.05.07 à 9:51, a écrit :
    Le grand avantage du Net, et des blogs en particulier, c’est bien d’ouvrir ces espaces de discussion et d’échanges passionnants qui vous font parfois redécouvrir le dogmatisme et le sectarisme de certains qui, au passage, ne se priveront pas de reprocher à d’autres d’avoir une vision idéologique – que dis-je, une vision “de classe” – de la société.

    Quand je me demande, parfois, si je ne pourrais pas basculer à gauche, un petit discours comme celui-ci est salutaire.

    Le commentaire de Giovansanti fleure si bon sa vision marxiste qu’il devrait faire partie des “commentaires protégés“. De ceux qu’il fait conserver pour les montrer à nos enfants. Ou à ceux qui croient qu’il n’est pas possible de raisonner ainsi aujourd’hui encore. Cela édifiera certainement la baronne (mais dans quel siècle vit Giovansanti ?).

    relis mon intervention et dis moi qui est sectaire et dogmatique

    il m’envoie à la figure le mot marxiste comme s’il me crachait dessus .Et qu’en sait-il ? Est-ce qu’il ne me juge pas sur mes écrits ? En laissant supposer que je suis paralysé par une gangue idéologique m’interdisant toute vision du monde actuel et incapable d’avoir une idée nouvelle suite à la greffe d’une poche de silicone à la place du cerveau .
    Même si c’est dit avec humour c’est un peu court pour meubler la soirée

    C’est Koz qui a déserté le ring . Dois-je rester seul en lice à faire les demandes et les réponses ?
    Par ailleurs je n’ai jamais porté de jugement à l’encontre de Koz dans mes interventions .Je n’avais que l’embarras du choix pour des adjectifs plus ou moins vexatoires

    ne t’inquiète pas pour mon moral , des Koz en quarante ans de militantisme j’en ai rencontré beaucoup , beaucoup trop à mon avis Hélas !

    le marxiste de service te salue bien

  • [quote comment= »23269″]On ne parle bien que des évènements que l’on a vécus [/quote]

    Voilà une bien belle idée reçue, que je range généralement à côté des procès en objectivité.

    Croire qu’il faut avoir partagé l’identique souffrance pour avoir le droit de parler de souffrance… C’est une contre-vérité, doublée d’un jugement de valeur et d’un manque d’humilité.

    Une contre-vérité au regard de la capacité de compassion, d’apprentissage, d’analyse, d’intellectualisation, de compréhension de l’homme (c’est même à ça qu’on le reconnaît). Un jugement de valeur au regard de votre interlocuteur, à qui vous déniez toute possibilité de compatir, ce qui serait bien malheureux pour le genre humain. Un manque d’humilité, puisque que vous présupposez qu’aucune difficulté (professionnelle, dans le cas présent) qu’aurait pu connaître votre vis-à-vis n’arrive à la cheville des vôtres.

  • à Jpe
    j’avais promis de ne plus interventir . Mais une telle envie contrairiée après la lecture de votre intervention risquait de me rendre malade .
    j’ai écris
    on ne parle bien que des évènements que l’on a vécus . le reste est litterature .
    je vais adopter une méthode didactique pour bien me faire comprendre même par ceux qui n’arrivent pas à dépasser le premier degré d’un trait d’humour et qui s’imaginent que je crois qu’il existe encore des baronnes équipées d’un face à main .
    1) on peut parler d’un événement
    2) on peut parler  » bien  » que d’un évènement que l’on a vécu
    3) on peut imaginer un évènement et c’est de la litterature
    4) on peut s’égarer dans des considérations philosophiques et c’est hors sujet
    prenons un exemple simple et récent pour étayer notre démonstartion

    1 ) parlons d’une croisière en Méditerrannée sur un yacht de 60 m dans les parages de Malte . Je sais ce qu’est la méditerrannée , je sais quel est le yacht en question j’ai vu des photos à la télévision , je sais qui a participé . Tous les médias en ont parlé
    2 ) En ont ils bien parlé ? Ont-ils relaté quels sont les propos tenus au dessert, quelle était la marque du cigare , la liqueur était-elle du cognac ou de la fine champagne ? Moi je peux vous le dire je faisiais partie des invités de mon ami Vincent

    3 ) un auteur doté d’un peu d’imagination pourrait vous le décrire . Son récit aura une apparence de réalité mais restera le fruit de son imagination donc de Literrature

    4) on peut s’égarer dans des considérations hors sujet
    une telle croisière frise-t-elle l’abus de biens sociaux ou du conflit d’influences

    en conclusion cher IPE votre copie est à revoir et je ne vous noterais pas pour cette fois-ci

  • Je garde ma copie, merci quand même de votre sollicitude.

    Vous convenez donc avec moi (ou alors vous atteignez des sphères humoristiques qui me sont inconnues) que la phrase que je mettais en exergue était une fausseté, ou à tout le moins ne traduisait pas l’exacte teneur de votre pensée (cela étant dit sans porter de jugement de valeur). Qu’il est bien possible de parler d’événements que l’on n’a pas vécus, et même de bien en parler (il faudrait finir par décider ce que veut dire « bien »), comme il est possible de faire de la littérature de ces mêmes événements vécus.

  • à jpe
    j’en conviens
    mais comprenez ma réaction épidermique quand j’entends tout ce qui se dit au sujet du monde du travail alors que leurs auteurs ne sont pas allés plus loin que le zoo de Vincennes pour étudier la vie des animaux sauvages .

    cordialement

  • Giovansanti se pose en conscience sociale révoltée, en grand connaisseur du monde du travail pour, en fin de compte, une fois ses messages débarrassés de leur mépris, et de leur haine bien perceptibles ne strictement rien apporter sur le fond : pas un mot en effet sur les propositions de Martin Hirsch. Juste une fin de non-recevoir.

    Je vous affirme que je suis un ancien représentant syndical, je vous affirme que je sais et je vous dis que vous n’avez pas le droit de parler parce que vous ne savez rien. C’est une figure assez présente sur les blogs et les forums. Mais c’est stérile. Je n’aime pas évoquer les « trolls », c’est généralement une façon un peu désagréable de disqualifier un interlocuteur. Mais en l’occurence, « don’t feed the troll« .

    Le sujet me parait suffisamment important pour ne pas se perdre ainsi.

  • Il faut aider les cabossés de la vie, car nous ne sommes pas des bêtes « in the struggle for life » mais il faut pourchasser les parasites qui de plus se payent notre tronche et nous traitent de sales bourgeois parce qu’on a fait le choix de mériter nos revenus
    La politique de l’examen au cas par cas me parait la vrai solution

  • J’avoue rester perplexe au sujet du RSA.

    Sa création suppose le fait de pouvoir déterminer de façon exacte le revenu d’un individu : fruit de son travail déclaré ou pas, des aides clairsemées ci et là (Collectivité Locale, Securité Sociale, Associations…) voire éventuellement ses revenus du capital. C’est uniquement à cette condition que l’on pourra déterminer l’efficience du RSA.

    Or en France, la tendance n’est pas à la mise en perspective de toutes les sources de revenus. Tout comme si nous entendons parler de contrôle formel sur le bon usage des deniers publics, la pertinence de leur utilisation dans le cadre d’une mesure plutôt qu’une autre, reste toujours entière.

    Un peu comme en 1999 la loi Chevènement promettait une nouvelle étape dans la vie des Collectivités Locales avec une meilleure allocation des ressources. Or depuis l’on sait ce qu’il en est : les budgets des structures non démocratiques ainsi créées sont votés ex nihilo et viennent s’ajouter aux précédents.

    Je suis donc quelque peu sceptique non pas sur le fait de mettre en place une nouvelle mesure de soutien, mais plutôt de réformer voire de supprimer les précédentes. Qui plus est, ajouter sans supprimer reviendrait à continuer dans la logique des « trappes à pauvreté » en d’autres termes le retour au travail ne serait pas assez engageant par rapport à l’efficacité de la couverture sociale autrement.

    De plus le RMI est désormais du ressort des Conseils Généraux. Quand serait-il du RSA ? D’autre part, se pose également la question de la péréquation géographique : un individu de la Région Parisienne n’a pas les mêmes besoin de financement que son confrère Creusois (ne serait-ce que pour le coût du logement).

    En résumé, ma critique se fonde sur deux points :
    1) Les conditions d’octroi du RSA et ses mises en perspective (sans doute faute d’éléments de connaissance de ma part),
    2) Le doute d’une volonté politique de type « destruction créatrice » qui seule pourrait renouveler le genre

  • [quote comment= »23506″]La politique de l’examen au cas par cas me parait la vrai solution[/quote]

    Trop onéreuse en cette période de réduction nécessaire de l’emploi public.
    La solution reviendrait par une nécessaire transparence des revenus de l’individu et des aides publiques dont il est destinataire. Il est techniquement aujourd’hui possible de rapprocher ces données.
    Seulement, nous rentrerions dans le cadre de la protection de l’individu, et la CNIL n’est pas la seule à vouloir s’y opposer. Car il est bien connu qu’en France, si nous aimons être généreux, l’activité de « contrôle » est découragée par peur sans doute de montrer au grand jour certains comportements qu’on ne souhaite concevoir.
    Pourtant être aidé sur des fonds publics (dont le déficit est la caractéristique majeure) devrait avoir cette transparence comme corollaire obligatoire.

  • Il me semble, Irul, que ces points sont évoqués, tant dans le livre de Martin Hirsch et Sylviane Villeneuve que dans le rapport de la Commission que MH présidait. Tant sur la question de la lisibilité des revenus, que de la fusion des diverses allocations, que de l’échelon géographique adéquat. C’est d’ailleurs avec des départements, il me semble, que l’Agence Nouvelle des Solidarités Actives a engagé des expérimentations.

  • Pour rassurer Koz, ce n’est pas sa fibre « gauchiste », si elle existe, qui vibre à l’annonce de la participation de M Hirsch au gouvernement, c’est sa part humaine de respect de l’autre, part encouragée par sa culture chrétienne.
    Je suis heureux que M. Hirsch soit au gouvernement et sa réaction à la franchise sur les dépenses médicales montre qu’il n’a rien perdu de sa vision du monde. Malheureusement la réponse, hors responsabilité, de la ministre de la Santé est bien la preuve de la difficulté de l’exercice.
    Pour répondre à Irul, la vision que m’a donné les média du RSA, tient bien compte du fait que c’est un remplacement et non un nouveau système.
    Vive M Sarkozy si son gouvernement met en place une telle réforme. Le chat a beau être bleu plutôt que rose, il chasse bien les souris de la dé-socialisation.
    Vivement le 18 juin, que nous voyons les cartes que souhaite jouer notre président.

  • Votre « ça va surement intéresser les économistes » concernant le calcul de RSA n’a manifestement pas d’écho dans les commentaires ! Soit les économistes ne vous lisent pas, soit ça ne les intéresse pas, soit ils n’y ont rien compris, comme moi (qui ait essayé) !
    Le RSA, ça intéresse les pauvres comme moi !
    Ce calcul est infaisable puisqu’il évoque de taux qui ne sont ni fixés ni même vaguement évalués ainsi qu’un « minimum » dont on ignore tout.
    Je suis personnellement à la limite du RMI – j’ai 60 ans – secrétaire et sans aucune chance de retrouver du travail, et n’ayant pas assez cotisé pour avoir droit à la retraite…
    je me demande si on va venir me chercher dans mon trou (je suis dispensée réalistement de recherche de travail) pour m’offrir cette nouvelle potion magique ! (sachant qu’il me faudrait sans doute un petit temps d’adaptation : je n’ai pas travaillé depuis 6 ans ! (et j’ai cherché !). Sous prétexte de « remotivation » à chercher on a fait passer les gens dans mon cas de 19 euros par jour à 14 euros – histoire de nous mettre bien dans la gadoue avec un coup de rame sur la tête en plus (euphémisme).
    En fait, je soupçonne ces deux merveilleuses équations d’avoir un caractère magique, destiné à mettre un rideau de fumée sur le fait incontournable que le smig est en réalité (tous frais déduits lié au travail) en dessous du seuil de pauvreté ! C’est donc normal que beaucoup « d’assistés » hésitent à travailler !
    Il y a pourtant beaucoup de gens qui s’obstinent à travailler quand même, parce que travailler donne un statut social, et même souvent un statut psychologique. (ce que j’ai fait, et avec zèle quand on a bien voulu m’accorder des « contrats aidés » qui ont tous débouché (en fin de droits) sur des licenciements…(savez vous qu’un smicard célibataire qui fait 100 km par jour en bagnole pour aller au boulot paie pratiquement un mois de salaire d’impôts ? (il a du oublier son bouclier quelque part) )
    Ne rien faire et ne pas participer à l’échange, subir la charité (sous quelque forme qu’elle soit) est insupportable, même si quelques uns des « bénéficiaires » (rares) se cachent derrière un cynisme de façade.
    Alors, les énarques et sciencespotistes de « droite » (anciennement vaguement de gauche) seront-ils plus réalistes que les énarques de « gauche » ? les paris sont ouverts !

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