Régionales : ça branle dans le manche

Waterloo, morne plaine, il paraît. Je n’ai jamais foutu les pieds à Waterloo (Station exceptée). En revanche, j’ai tendance à anticiper la teneur de la soirée électorale du 20 mars prochain. L’objectif était pourtant atteignable : ne pas faire pire que la dernière fois.

Souvenez-vous du 28 mars 2004 : les régions françaises deviennent toutes roses, à l’exception de l’Alsace et de la Corse. 20 des 22 régions métropolitaines (24 des 26 régions françaises) passent ou restent à gauche ! La débâcle, la bérézina.

Partant presque de zéro, pour ces régionales, l’UMP devait pouvoir progresser. Eh ben non. C’est pas gagné. Car oui, elle peut le faire, elle peut perdre les deux régions restantes. Et, donc, ne plus gérer une seule région. C’est en tout cas ce qu’annoncent, de façon assez crédible, les derniers sondages publiés (ici pour l’Alsace, pour le Centre). Et l’on voit mal quelle dynamique pourrait faire basculer les régions du rose au bleu (quoique tous les sondages ne soient, évidemment, pas si univoques).

Ceux-là sont d’ailleurs parmi les rares sondages que l’on voit poindre dans cette campagne[1]. Ah ça, nous qui protestons véhémentement contre la dictature des sondages, les bidonnages, leur sortie à un rythme effrénée durant les présidentielles, nous sommes sevrés ! Comme le notait Marianne[2], à l’exception de l’Île-de-France et de sondages nationaux sans portée effective, c’est le blackout complet. Pourquoi cette omerta ? Le résultat pourrait-il être pire qu’un 26-0 si les électeurs de droite se démotivaient, abattus devant la sinistre issue qui s’avancent vers eux ?

En Île-de-France, Valérie Pécresse est certes donnée en tête au premier tout, mais la campagne patine tout spécialement. A supposer qu’elle ait jamais pris. Toujours est-il que, lorsque l’on sait que, pour ce scrutin comme pour les autres, il y a une prime aux sortants – même condamnés pour prise illégale d’intérêts – et que l’exécutif ne surfe pas actuellement sur une quelconque vague de popularité, même les plus optimistes voient mal ce qui pourrait motiver un basculement de la région.

Surtout lorsque le sortant refuse le débat. Quoi qu’il en soit, Valérie Pécresse est probablement trop techno, trop polie, pas assez catcheuse ni tribunitienne pour imprimer le mouvement nécessaire. Ce serait d’ailleurs une autre occasion de s’interroger sur la pertinence de la désignation des candidats par des primaires[3].

Aujourd’hui, la déroute présumée vire même pathétique : on apprend que l’enjeu, désormais, pour Pécresse et Karoutchi, seraient la présidence du groupe d’opposition au Conseil Régional. C’est dire le niveau de confiance de la droite. Pire encore, le directeur de campagne de Valérie Pécresse aurait décidé de porter plainte contre un site qui s’acharnerait contre Valérie Pécresse[4], et qui serait alimenté par… Roger Karoutchi. Enfin, sourions avec l’AFP… Ce dimanche soir, une dépêche annonçait cette information renversante, avant la séance de team-rebuilding de demain : « Sarkozy soutient Pécresse (UMP)« . A croire, donc, qu’il était nécessaire de le réaffirmer.

La gauche, elle, est très mobilisée. Elle s’inquiètera, pour la forme, sur les derniers jours, que l’annonce d’une victoire évidente ne démobilise son électorat mais, bah, rien n’y fera. De l’autre côté, à droite, même si c’est une analyse au doigt mouillé, je ne sens pas l’électorat se déplacer avec un grand enthousiasme. C’est pas la grosse patate, et Nicolas Sarkozy en a tout de même fait quelques-unes dernièrement pour que son électorat ne se déplace que par devoir et conscience citoyenne.

Faut-il se plaindre de la déroute annoncée – à supposer qu’on ne soit pas de gauche ? L’ampleur possible est regrettable. De façon générale, on peut aussi se demander comment piloter un pays dans lequel l’Etat est d’un bord et l’ensemble des régions, du bord opposé, et avec la ferme intention d’user de ce levier. Pour autant, y-a-t-il réellement lieu de s’étonner – sans même compter l’effet de la crise – que l’électorat de droite ne soit pas spécialement primesautier et enthousiaste ?

*

Enfin… On nous dit, de toutes façons, que « les régionales ne passionnent pas les foules« . Je ne dirai pas le contraire. D’ailleurs, nous étions quelques-uns, interviewés mercredi dernier à la République des Blogs, à délivrer ce même constat un rien ingénu : « les régionales ? Sur les blogs ? Comment dire ? Ca n’intéresse personne« . Constat un brin ingénu parce qu’après tout, les blogueurs se font souvent forts d’éclairer le débat, et qu’il faut bien en donner quelques gages.

Alors, même si le suspense n’est pas à son comble pour ces régionales, jouons un peu et, pour commencer, une question préliminaire : qui connaît les compétences régionales ?

Eh oui, parce qu’il n’est pas très surprenant que les français s’intéressent peu aux régionales s’ils ne savent pas clairement ce que font les régions. Notez qu’au niveau supra-étatique, pour les européennes, on faisait le même constat de désintérêt. Il ne serait pas aberrant de considérer que cette faible lisibilité est un facteur de désintérêt.

Pour les régionales, cela devrait être plus évident, puisque la Région intervient à un niveau plus local, plus proche des citoyens. Pourtant, une rapide introspection révèle en moi l’étendue de mon ignorance. Et figurez-vous que j’ai la prétention de croire que, si je suis dans cet état lamentable, d’autres, peut-être… Alors voilà, aussi inintéressant cela soit-il, je me disais que, éventuellement…

Seulement voyez, ce n’est pas si simple (et ça ne va pas s’arranger). D’après le site vie-publique.fr, elles sont au nombre de cinq :

  • Développement économique;
  • Aménagement du territoire et planification;
  • Education, formation professionnelle;
  • Culture;
  • Santé.

Le site de la Région Paca se montre un peu plus détaillé et didactique. Il précise le fondement légal:

« L’article 59 de la Loi de 1982 définit strictement les champs d’intervention des conseils régionaux : « l’institution régionale a compétence pour promouvoir le développement économique et social, sanitaire, culturel et scientifique de son territoire et pour assurer la préservation de son identité, dans le respect de l’intégralité, de l’autonomie et des attributions des Départements et des Communes«  »

Il détaille également les chefs de compétence évoqués plus haut. Ainsi, la Région :

  • a une compétence connue sur les lycées. Elle en assure la construction et la rénovation, ainsi que l’équipement et l’entretien;
  • est compétente en matière de formation professionnelle et d’apprentissage;
  • participe au développement économique par l’attribution, notamment, d’aides aux TPE et PME;
  • file du blé et donne des conseils pour la culture;
  • fait des choses en matière environnementale;
  • et puis aussi dans les transports (sujet ô combien sensible pour l’Île-de-France);

Je commence à comprendre pourquoi les medias ne se battent pas pour nous faire de jolies infographies résumant les compétences de la Région, avec la finesse et le souci esthétique qui les caractérisent. Moi-même, là, j’ai failli me lasser.

Parce que, manifestement, il y a des compétences exclusives (les lycées) et nombre de compétences concurrentes, ce qui ne facilite pas, par définition, une vision claire des compétences respectives. Seule idée claire à laquelle se raccrocher : la Région a une compétence large et transversale. Oui, je sais, c’est maigre.

Mais allons bon, maintenant qu’on a vu ça, on peut commencer à rigoler. Avec L’Expansion, un peu. Avec Roger, surtout.[5]

  1. si l’on s’éloigne de l’Île-de-France []
  2. ouais, bon, hein []
  3. et je le dis tout en ayant eu une préférence pour sa candidature []
  4. ce qui semble se vérifier aisément []
  5. l’illustration de l’article est de moi. Je tiens à le préciser, en vue de l’exploitation des droits []

71 commentaires

  • L’absence de campagne me terrifie. Je ne sais pas trop où ça en est dans le reste de la France, mais en Ile de France, personne ne semble parler des vrais enjeux, en l’occurrence, les transports en commun. On passe notre temps à s’en plaindre, mais personne ne se réveille lorsque l’on a la possibilité de changer quelque chose à ce sujet.

    J’avais mentionné sous le précédent billet comment l’équipe de Jean-Paul Huchon n’avait rien fait dans ce domaine (malgré avoir promis des « transports publics sans défauts »), le reconnaissant implicitement en faisant en 2010 un copié collé de son programme de 2004 (montrant d’ailleurs qu’il avait bien les compétences à l’époque pour agir, mais pas la volonté visiblement). A côté de ça, la condamnation de Jean-Paul Huchon pour des faits commis pendant son mandat est presque anecdotique.

    On n’en parle presque pas sur les blogs (évidemment, je me suis dévoué), et nulle part je n’entends un seul argument favorable à la réélection de Jean-Paul Huchon. Même les Verts critiquent leur propre bilan. L’idée du PS, c’est de capitaliser sur l’impopularité du gouvernement, comme en 2004. Mais est-ce que par miracle les 20 régions socialistes sont-elles toutes bien gérées ?

  • Allons, allons, faut voir les choses du bon côté : au maximum, la gauche ne peut espérer faire basculer que deux régions (alors que la droite peut espérer en faire basculer au moins six…)

  • Austerlitz était une victoire, Waterloo une déroute. Et pour la droite cette élection prend la tournune d’une Berezina.

  • Oui, bon, ben ça y est, hein, c’est modifié. On va pas passer le dèj là-dessus. 😉

    @ N. Holzschuch: ouais, ptits joueurs à gauche.

    xerbias a écrit:

    L’absence de campagne me terrifie. Je ne sais pas trop où ça en est dans le reste de la France, mais en Ile de France, personne ne semble parler des vrais enjeux, en l’occurrence, les transports en commun. On passe notre temps à s’en plaindre, mais personne ne se réveille lorsque l’on a la possibilité de changer quelque chose à ce sujet.

    Oui, c’est frappant. Aucun débat. Il faut dire aussi, semble-t-il, qu’Huchon l’a refusé. Dans sa position, pourquoi prendre un risque ?

    xerbias a écrit:

    L’idée du PS, c’est de capitaliser sur l’impopularité du gouvernement, comme en 2004.

    C’est pas très glorieux, en effet. Et c’est plutôt facile avec l’une des plus graves crises que l’on ait pu connaître. Inversement, le gouvernement a bien tenté le coup du débat sur l’identité nationale (décidément : tout ça pour ça), ce qui n’est pas très glorieux non plus. Ca fait campagne petit bras, en fin de compte. Comme le sentiment que le statu quo était acté.

  • Bonjour,

    Puisqu’on parle ici de campagne pour les régionales, et plus particulièrement en Ile de France, je me dois de vous évoquer la « Liste Chrétienne » qui se présente dans cette région.

    Bien sur aucune prétention à ravir la région, ou même à y obtenir un siège. Mais l’occasion est trop belle pour le témoignage chrétien, pour remettre au coeur du débat des choses importantes comme la famille et l’éducation, sphères pour le bien desquelles la région peut jouer un rôle important (voir les pistes de réflexions des AFC proposées en vue des régionales). Et avant même le témoignage du bilan des votes (le dernier sondage IFOP, toutefois avant campagne, annonce 0,5% pour la Liste Chrétienne), la Liste Chrétienne offre une occasion majeure de témoignage par le seul fait de la campagne, puisque ce sont 2,6 millions de professions de foi qui seront distribuées en Ile de France pour parler de la défense de la vie, de la liberté d’éducation, de la famille, … d’espérance et de bien commun. C’est une opération de communication en faveur de la vie et de la dignité humaine d’une ampleur phénoménale pour la région Ile de France, qui aura au moins le mérite de contrebalancer l’odieuse campagne du planning familial financée par la région.

    N’hésitez pas à apporter votre soutien à la Liste Chrétienne qui en a bien besoin. Les personnes qui s’y engagent donnent tout ce qu’elles ont, sans rien en retour, mais ça ne suffit encore pas, et le budget de campagne est simplement limité (plus de 10 fois inférieur au budget d’un parti connu) par le nombre des personnes qui acceptent de sauter le pas de l’engagement ou du soutien effectif. Le soutien par la communication est aussi important.

    Voilà pour l’info. Plus d’informations sur le site http://www.solidarite-france.fr.

  • Est-il si important d’un point de vue politique de savoir ce que fait une collectivité publique ? Que fait l’Etat ? Quelles sont ses compétences? Ce qui joue en faveur de l’Etat est peut-être le mythe de la souveraineté et de la toute puissance étatique. Quant à savoir ce qu’il peut faire et fait réellement…

    L’évolution des régions devraient pourtant inciter à se bouger pour voter. Leur compétence en matière de santé aussi sont essentielles, il me semble.

    Le problème semble être aussi : i)la juste connaissance du bilan des régions socialistes; certains disent qu’ils n’est pas si mauvais que cela dans plusieurs régions. ii) l’absence de programme identifié (je ne dis pas qu’il n’y a pas de programme mais il n’est pas visible).

  • @ Pneumatis, espèce de « fou de Dieu » : tu dois être au courant, un article du Monde sur la Liste Chrétienne.

    NM a écrit:

    Le problème semble être aussi : i)la juste connaissance du bilan des régions socialistes; certains disent qu’ils n’est pas si mauvais que cela dans plusieurs régions. ii) l’absence de programme identifié (je ne dis pas qu’il n’y a pas de programme mais il n’est pas visible).

    On a peut-être un problème global de visibilité : des compétences, du bilan et du programme.

    Pour ce qui est de l’Etat, à la rigueur, l’opinion commune, n’est-ce pas qu’il fait… tout ?

  • Berezina ou pas aux régionales, c’est la droite qui concentrent tous les pouvoirs au niveau national. Même un 26-0 ne changera pas la donne : pas la peine de s’alarmer Koz. C’est au mieux un signal politique qui ne présume en aucun cas du résultat des élections nationales à venir. Les régions ne sont pas un contre-pouvoir ; d’ailleurs, le problème de la Vème est qu’elle a peu à peu occulté tous les contre-pouvoirs – malgré quelques réformes progressistes prétoriennes, législatives ou constitutionnelles.

  • Personne ne comprend rien aux compétences des régions, même en faisant un effort (merci Koz). Quoi d’étonnant, alors, si les électeurs se servent des régionales comme d’un sondage géant ? Et c’est bien comme cela que le résultat sera reçu par Sarkozy: un jugement sur la performance du gouvernement et la sienne en particulier. Perso, je trouve qu’une bonne fessée s’impose, au moins aussi vigoureuse que celle infligée au gouvernement Raffarin en 2004. En espérant que le PS n’en tirera pas la même conclusion, complètement fausse, que la dernière fois: non, le résultat ne signifiera certainement pas une adhésion aux solutions (lesquelles ?) proposées par la gauche. Un sondage purement négatif, donc.

  • « Le problème semble être aussi : i)la juste connaissance du bilan des régions socialistes; »

    Voilà un sujet intéressant! Se poser la question, c’est déjà tordre le coup à la campagne de l’UMP sur « les-régions-socialistes-qui-augmentent-vos-impôts » (si l’UMP n’avait pas les impôts, sur quoi ferait-elle campagne? et surtout, de quoi auront-ils l’air après les régionales lorsqu’ils continueront à augmenter les impots à l’échelon national?).

    Sur Huchon : je ne suis pas parisien, mais si je l’étais je prendrais probablement assez mal la tentative d’OPA de Sarkozy sur la capitale (grand Paris and co.). Je pense que, rien que pour ça, je voterais pour l’opposition.

  • T’as pas tort, Koz, ta petite erreur m’importe plus que ce grand barnum des régionales. J’en ai strictement rien à cirer. Surtout que quand on voit que Huchon est toujours là, après des condamnations bien avérées…

  • @ koz et Pneumatis : l’article du Monde est étonnamment neutre pour un article du Monde sur le Tabou des Tabous (l’opposition au plus grand massacre de tous les temps), semblant presque reconnaître que M. de Boer n’est pas d’extrême-droite. Minable et risible, bien sûr, mais probablement pas un nazi.

    Bon, bien sûr il se termine sur la dernière vomissure du Front Stalinien (dont le but principal est, évidemment, d’atteindre par ricochet la vermine trotskiste (tout chrétien doit certes être exterminé ou ré-éduqué, mais le trotskiste demeure le contre-révolutionnaire le plus dangereux (déjà parce qu’il risque de vous piquer des voix))), mais tout de même.

  • Penser que l’Etat fait tout : c’est précisément là le problème ! En réalité, c’est une idée fausse, il ne fait pas tout et ne peut tout faire.
    L’autre seule institution que les français comprennent est la commune : les écoles, la voirie, la distribution des aides sociales… des types que l’on rencontre dans la rue ou presque.

    Si l’on veut allez jusqu’au bout, il faut une structure quasi fédéraliste et faire sauter le département comme échelon politique.

    Enfin, il faudrait faire des greffes de cerveau en quantité aux hommes politiques tout en éliminant un grand nombre de ceux qui sont en ‘activité’. La décentralisation a amené aussi beaucoup de gens peu compétents à des postes qu’ils n’auraient jamais du occuper. La limitation du cumul des mandats même modérée a renforcé ce mouvement.

  • Personne ne comprend rien aux compétences des régions, même en faisant un effort (merci Koz). Quoi d’étonnant, alors, si les électeurs se servent des régionales comme d’un sondage géant ? Et c’est bien comme cela que le résultat sera reçu par Sarkozy: un jugement sur la performance du gouvernement et la sienne en particulier. Perso, je trouve qu’une bonne fessée s’impose, au moins aussi vigoureuse que celle infligée au gouvernement Raffarin en 2004.

    Je crois qu’on touche au gros problème de notre démocratie : ce n’est pas les institutions, mais le fait de répondre à côté de la question. Qu’est-ce que la grosse victoire socialiste a changé en 2004 sur la politique du gouvernement ? Il y eut un remaniement ministériel, mais le fond était toujours le même.

    C’est aussi absurde que lors du vote sur le TCE en 2005, où personne ne s’intéressait au texte au question, mais où tout le monde avait un message à envoyer. Lequel ? Tous ces mécontentements ne font même pas un projet alternatif.

    J’entends que les gens ont soif de démocratie, mais j’ai l’impression qu’ils ne l’ont jamais davantage méprisé. A chaque fois qu’il y a un référendum, c’est trop compliqué ou ça n’intéresse pas. Les élections cantonales, régionales et européennes sont l’occasion au mieux d’envoyer des messages incompréhensibles car trop divers. Les seules élections qui gardent encore à peu près un sens sont la présidentielle et les municipales.

    J’ai toujours pensé qu’on avait les dirigeants que l’on méritait. En fin de compte, ce que je ne comprends pas, c’est que les gens se plaignent d’avoir un bateau qui prend l’eau, alors qu’ils le sabordent eux-mêmes.

  • Si la majorité des électeurs se « foutent » des régionales, c’est parce qu’ils savent bien que la couleur de la liste qui dirigera leur région ne changera rien à leur vie.

    Cette élection sert à évacuer angoisses et frustrations et accessoirement elle occupe les médias.

    Les attributions de la région sont larges mais la marge de manœuvre réelles d’un président de région, quelle est-elle ?

  • Bonsoir,

    il ne me semble pas très grave que toutes les régions soient dirigées par le centre-gauche, surtout si les candidats sont a peu près d’égale valeur avec les candidats de centre droit présentés. Et honnêtement, aucun candidat de droite exceptionnel et enraciné dans sa région ne me vient à l’esprit.

    Mais nous ne sommes pas encore au jour de l’élection, et il y a déjà eu des surprises lors des campagnes électorales. La gauche, qui n’est pas forcément dans un état resplendissant, pourrait aussi avoir une mauvaise surprise.

    Je ne sais pas par contre s’il est très sain que s’enracine la situation où la droite est aux responsabilités nationales, et la gauche aux responsabilités locales. C’est peut-être la seule forme d' »alternance » possible quand on sait que la gauche fait une grosse bêtise sur le plan économique chaque fois qu’elle est au pouvoir au plan national, et que la droite devient vite arrogante si elle règne sans partage. Finalement, les français ne sont pas forcément idiots.

  • @ xerbias:

    Je crois qu’on touche au gros problème de notre démocratie : ce n’est pas les institutions, mais le fait de répondre à côté de la question. Qu’est-ce que la grosse victoire socialiste a changé en 2004 sur la politique du gouvernement ? Il y eut un remaniement ministériel, mais le fond était toujours le même.

    Si, il y a eu un changement – pas forcément pour le mieux: c’est après 2004 que Chirac s’est vraiment installé dans l’immobilisme. Comment Sarkozy cherchera-t-il à rebondir, je ne sais pas, mais ce sera certainement d’une autre façon.

    C’est aussi absurde que lors du vote sur le TCE en 2005, où personne ne s’intéressait au texte au question, mais où tout le monde avait un message à envoyer.

    Par d’accord avec cette comparaison. En 2005 la question posée était compliquée, mais importante. Ici la question est à la fois confuse et sans véritable enjeu: le budget des régions ne changera pas la vie de l’électeur, même pour ce qui est des transports en IDF. D’où une plus grande liberté de défoulement, soit par l’abstention soit par le vote TSS remis au goût du jour.

    (Koz, la fonction citer, c’était vraiment trop cool, sérieux).

  • Le gros avantage de laisser les collectivités locales à la gauche et l’Etat à la droite, c’est que les premières doivent en principe avoir un budget équilibré (d’accord même avec de l’endettement mais c’est déjà ça) alors que le second peut se laisser aller.

  • Le pb c’est que la région comme le département et la ville ont une clause de compétence générale qui leur permet de s’occuper de tout et n’importe quoi, normalement la réforme de collectivités locales a prévu de changer çà mais çà n’est pas pour l’instant!
    Sinon je pense aussi que çà arrange Sarko une éventuelle défaite en 2010 car çà permet de se relancer pour 2012 en se prenant la claque suffisamment tôt!

  • Si l’on en croit l’émission pédgogique « Mots croisés », les lycées, les transports et l’apprentissage représentent les trois quarts du budget des régions… Et la totalité des budgets de toutes les régions est dix fois plus petit que le budget de l’Etat. Même si la région a également une compétence en matière de développement économique et d’emploi, qu’elle peut utiliser intelligemment, ces quelques chiffres donnent la mesure de l’enjeu en termes d’impact sur la vie des gens.

    L’idée que des régions de gauche, qui ne font pas qu’augmenter les impôts et jeter l’argent public par les fenêtres, puissent amortir un peu le choc de la politique nationale de droite a l’air de s’installer dans l’intelligence collective. Pourquoi pas ?

    Mais ces élections régionales délivrent également un message politique national, que la tête de l’Etat peut difficilement ignorer.

    En regardant « Mots Croisés », la solitude de Wauquiez m’a frappé, face à Hamon, Dufflot, Buffet, voire de Sarnez… (Le Pen restant « à part »). Cela pouvait sembler assez injuste. C’est aussi un inconvénient de l’UMP, ce parti unifié, sans allié et sans réserves de voix au second tour. Il lui faut un vrai champion pour séduire les foules et créer une dynamique électorale. Ou alors instituer des scrutins à un tour aux élections locales…

  • Existe-t-il quelque part une étude sérieuse comparative permettant de savoir quelles sont les différences entre une gestion régionale de gauche ou de droite ?

    Je serais intéressé pour la lire.

    Et s’il existe des inconvénients sans doute à ce que pouvoir régional et national s’opposent «sur le papier », on ne sait pas qui de la droite ou de la gauche gagnera en 2012.

  • Une fois que j’aurais compris le périmètre de responsabilité, je vais essyer de m’interesser aux enjeux entre un président de région de droite ou de gauche. D’après les tracts reçu dans ma boite au lettre, ils veulent à peu pres faire pareil. (la différence, c’esrt que la gauche dit qu’elle va continuer à faire pareil, grace à son bilan, et la droite, qu’elle va changer pour faire pareil, car le bilan de la gauche est nul – mais je n’ai pas bien vu en quoi la droite aurait fait différement). J’ai du mal à voir quelles seront les différences d’orientations.

  • @Ivan nikolaïevitch: je suis d’accord avec toi, leMonde.fr remonte dans mon estime. On a enfin le droit d’être de cette opinion sans être immédiatement stimatisé, et c’est un bon signe. Et comme je ne suis moi aussi un horrible intégriste catholique et militant en plus, je ne peux m’empécher de penser que le succès croissant de la Marche pour la Vie (20000 personnes à la dernière marche et je parle en chiffres réels vu que j’ai essayé de les compter…) n’y est pas pour rien… C’était le troll du jour, le suivez pas…

    @Gwinfrid: et la fonction répondre aussi d’ailleurs (je suppose que tu dis ça parce que comme pour moi elles ne fonctionnent plus?)

    En fait moi je ne sais pas pour qui voter, j’hésite entre Dupont-aignan, Le FN et solidarité, et c’est ça à chaque élection. (mais c’est sur, je vote UMP au second tour). Pour l’instant c’est pas trop le FN parce bon, c’est le FN, même si je vais quand même aller voir leur programme pour voir si je ne me fais pas des idées fausses, pas NDA parce qu’il va se planter et qu’en plus il fait des trucs qui ne plaisent pas trop (à part sur les transports où il est très bon), donc plutot solidarité car vu que ces élctions ne servent à rien à part à exprimer le ras-le-bol des gens, autant voter pour un candidat qui me plait même s’il a aucune chance d’être élu.

  • Pascal Perrineau dit un certain nombre de choses qui me paraissent assez justes, dans cette interview, qui vient illustrer ce billet, et notamment :

    Une région présidée par la droite, est-ce très différent d’une région présidée par la gauche ?
    Les différences sont extrêmement ténues. On ne peut pas mesurer de rupture politique dans la gestion des régions.

    ou encore

    Un Français sur 4 seulement connaît le président de sa région ! Dans les pays qui ont de vraies régions, c’est autre chose : aux Etats-Unis et en Allemagne, on commence par être gouverneur de son Etat ou patron de son Land avant de faire une carrière nationale. Avec sa tradition jacobine, la France est très rétive à cela.

    J’ajouterais autre chose pour l’Île-de-France. Le camp Pécresse accuse Huchon d’avoir « fermé » le débat en se dérobant à toutes leurs « attaques ». En gros, en les ignorant. Cela dit, c’est un peu de bonne guerre, même si l’on peut rêver d’un débat bien démocratique, dans lequel tout le monde, sortants compris, accepteraient de se mettre autour de la table pour discuter du bilan et du projet. Mais ce n’est pas la vraie vie.

    Bref, il n’y a pas de débat. D’où mon envie de titiller un peu le truc, même si c’est assez difficile, faute de matière.

    Jeff a écrit:

    En regardant « Mots Croisés », la solitude de Wauquiez m’a frappé, face à Hamon, Dufflot, Buffet, voire de Sarnez… (Le Pen restant « à part »). Cela pouvait sembler assez injuste. C’est aussi un inconvénient de l’UMP, ce parti unifié, sans allié et sans réserves de voix au second tour. Il lui faut un vrai champion pour séduire les foules et créer une dynamique électorale. Ou alors instituer des scrutins à un tour aux élections locales…

    C’est vrai. Du coup, l’exécutif et l’UMP paraissent minoritaires. Et c’est vrai aussi que l’absence d’alliés empêche de créer la nouveauté pour le second tour. Pour autant, et c’est ce qu’a souligné Wauquiez, et a laissé muets Hamon et Duflot, socialistes et verts doivent gérer leurs contradictions, parfois frontales. Les exemples cités ne sont pas anecdotiques : l’un est pour le nucléaire, l’autre est contre (ce qui est déterminant pour l’emploi dans la région _____, merde j’ai oublié); la ligne LGV en Aquitaine (le PS est pour, les Verts contre).

    Les aménagements de derrière le rideau entre les deux tours ne sont pas très glorieux. Comment savoir quelles parties du programme sont effectivement destinées à être sacrifiées ? Mais bon, je n’en dis pas plus, je ferais bien un billet dessus.

  • Vous oubliez la Région Poitou Charente.

    Cette région est non seulement un modèle de gestion qui illustre parfaitement comment la France aurait été administrée si Ségolène Royal avait été élue à la Présidence de la République mais aussi un laboratoire politique fantastique où sont élaborés une vision et un socialisme humaniste et environemental prôpre à cette société de rapides mutations du XXIeme siècle naissant. Il est aujourd’hui un modèle influençant les plus grandes démocraties dans le monde.

    L’impact de Ségolène Royal sur la Région Poitou Charente fait passer aujourd’hui la gestion de ses prédécesseurs en en particulier celle de Jean Claude Raffarin pour des exemples de ce qu’il ne faut pas faire et ces politiciens pour des amateurs incompétents.

    A l’issue des ces 6 ans de gouvernance, les décisions de Ségolène Royal ont eu des effets spectaculaires sur l’état et le dynamisme de cette région : plus fort taux de croissance de toutes les régions de France, agriculture en plein dynamisme, emplois créés et en hausse constante grâce aux aides apportées par le CR aux petites et moyennes entreprises innovantes, etc. La confiance motivée par la présence de la Présidente de Région a permis de gommer les effets de la crise en amortissant considérablement son impact sur la Région. Et celle-ci grâce à ses pôles d’excellence est entièrement tournées vers l’avenir alors que d’autres région s’enfoncent doucement dans les affres obscurs du replis.

    Sur un plan démocratique, l’application de la démocratie participative à tous les échelons fait qu’aujourd’hui chaque expert citoyen se sent investi à la fois d’une responsabilté réelle dans l’élaboration des politiques régionales mais également connait et est capable de mesurer son impact sur son environnement et sa qualité de vie. Même l’opposition, qui malgré des coups bas constants, a été rétablie en tant que force de proposition par un équlibrage des pouvoirs permettant ainsi au processus démocratique de fonctionner harmonieusement. Cette Union Régionale préfigurant une Union Nationale donne la peine mesure de ce que peuvent devenir dans les faits la fraternité et la solidarité.

    Une fiscalité juste, l’attribution de subventions au monde associatif juste, la protection des services publics, l’amélioration des transports en communs a permis de dynamiser et construire un modèle démontrant qu’il est possible de prendre le train du progrès tout en garantissant la sauvegarde d’un environnement propre et sain. Le fantastique essort des solutions renouvables dans le domaine de l’énergie, la construction de milliers de bâtiments répondant aux normes environnementales les plus sévères montre qu’il est possible de mieux vivre ensemble.

    Les sondages, la popularité de la Présidente de Région et la victoire attendue aux prochaines montrent que les habitants poitevins charentais savent qui est leur présidente, connaissent et participent aux projets en cours et renouvelleront à une écrasante majorité leur confiance envers l’équipe dirigeante actuelle.

  • Non mais de rien. Je suis pas picto (pour preuve) non plus mais fallait bien que quelqu’un s’y colle.

  • Bonjour,

    Epo, c’est entièrement ta prose ou tu as copié des passages dans un document officiel ?

    En tout cas, EXCELLENT !!!!

    Luc

  • Eponymus :

    Cette région est non seulement un modèle de gestion qui illustre parfaitement comment la France aurait été administrée si Ségolène Royal avait été élue à la Présidence de la République mais aussi un laboratoire politique fantastique où sont élaborés une vision et un socialisme humaniste et environemental prôpre à cette société de rapides mutations du XXIeme siècle naissant. Il est aujourd’hui un modèle influençant les plus grandes démocraties dans le monde.

    Euh… laboratoire politique, en effet. Parmi les expérimentations de cette géniale présidente de région, on peut souligner ceci : elle a d’abord fait autoriser la délivrance de la pilule du lendemain (abortive) dans les établissements secondaires en janvier 2000 (en tant que député il me semble), puis a mis en place plus récemment le « Pass’Contraception » (bon cadeau à Noël pour les jeunes filles pour aller voir un gynécologue et se procurer un contraceptif) cette fois en tant que présidente de région.

    Donc non seulement les lycéens peuvent se fournir à l’école pour pouvoir avorter (même pour ce qui est du « lendemain » il s’agit d’un avortement), échappant ainsi un peu plus à toute autorité parentale en la matière ; non seulement les infirmières scolaires n’ont aucun droit à la clause de conscience (j’ai une amie catholique infirmière scolaire qui continue de se déchirer entre démissionner ou participer à l’abomination), mais en plus on offre la contraception abortive en cadeau de Noël. Merci Ségolène Royal ! A côté de ça, la campagne du planning familial financée par la région Ile de France c’est juste un « coup de pub » dans l’air du temps. Ah ça elle innove la Ségolène Royal !

    Quoique d’autres points de son action politique soit certainement remarquables, il m’est défendu par ma foi, et par l’Eglise, de voter pour cette personne. Et de toute façon je ne suis pas « picto » non plus, donc il m’est encore plus défendu de voter pour elle, et c’est tant mieux 😉

    Tout ça pour dire que oui, les compétences de la région c’est surtout les lycées, les transports, les hôpitaux et le développement économique. Mais bizarrement, l’expérience de ces dernières années nous montre aussi d’autres enjeux… des domaines certes secondaires pour une administration régionale et ses attributions plus traditionnelles, mais au premier plan des enjeux pour le bien commun et la dignité humaine. De là, pardon, mais les élus à la région un tout petit peu zélés, on a intérêt à regarder aussi au-delà de leurs positions sur les transports ou la croissance économique.

  • NKM sur Europe 1 à 18h50. 10 minutes d’interview – 100% des questions sur des sujets hors région. Elle s’est battue pour essayer de parler de sa vision de la région, en pure perte.

    Mais on a parlé du soi-disant recadrage de Sarko, de l’affaire A. Soumaré…

    Quand j’imagine le temps qu’elle a du mettre pour venir jusque là, les transports, l’attente, etc… pour une interview sans interet, je me demande à quoi jouent les journalistes.

    J’imagine que les journalistes ont toujours la crainte de servir la soupe, et veulent être celui qui pose la question qui dérange. Mais des questions qui dérangent, sur le fond, sur la gestion de l’ile de france différente, il doit y en avoir (bon,il faudrait que les journalistes s’interessent à la façon dont l’argent a été dépensé depuis 6 ans, et s’interrogent sur ce qui aurait été fait différement par l’UMP. Les transports catastrophiques ? Ok, analysons, cherchons à comprendre l’incurie de la gauche ou même ses erreurs (il n’aurait pas fallu lancer telle ligne de tram, mais plutôt rénover telle ligne de RER, etc..)- elle est partie dégoutée.

    J’ai coupé la radio, avec un sentiment désagréable : si les médias ne jouent pas leur rôle, qui va le faire ? Les blogueurs, aussi talentueux soient-ils, à l’image de Koz, n’ont pas accès aux politiques, et ne peuvent que rarement les stimuler par des confrontations en direct..
    Et comme les journalistes sont intouchables (à chaque foi qu’un politique les met(s?) devant leurs responsabilités, ils affirment qu’ils ne sont pas à l’origine de la petite phrase, de la polémique..)

    A l’aide !

  • Au niveau local (communes, communautés de communes ou d’agglomération, départements, régions), la différence de gestion et d’efficacité tient plus, à mon avis, aux individus et aux équipes en place qu’à la couleur politique. Les élus de gauche ne sont pas les derniers à se battre pour attirer des entreprises sur leur territoire et considèrent les entrepreneurs comme des partenaires privilégiés. De leur côté, les élus de droite ne peuvent se permettre de laisser dans l’exclusion certaines personnes ou certaines parties de leur territoire, et ne peuvent donc pas faire l’impasse sur le social et la solidarité. Et quand il faut rénover un collège ou un lycée qui tombe en ruine, que l’on soit de droite ou de gauche, on prend la décision qui s’impose.

    D’ailleurs, dans les régions par exemple, au cours de la dernière période, l’opposition a souvent voté les propositions de la majorité.

    Ceci étant dit, à la marge (mais sur des sujets qui peuvent néanmoins avoir de l’importance sur la vie des gens), les différences de sensibilité (droite / gauche) s’expriment aussi à l’échelon local. C’est le cas souvent, par exemple, sur la part accordée à la culture, sur certaines mesures sociales spécifiques, éventuellement sur la sécurité, peut-être aussi sur la fiscalité (mais beaucoup moins qu’on ne le dit)… La proximité du terrain est aussi propice à des initiatives ciblées et à des expérimentations. Une région de gauche, par exemple, a pris la décision d’entrer au capital d’une entreprise en difficulté…

    Mais en France, plus qu’ailleurs, l’Etat reste tout puissant par rapport aux collectivités territoriales et la politique se décide clairement à Paris. C’est pourquoi, quoiqu’en disent les uns et les autres, 26 régions ne constitueront jamais un réel contre-pouvoir au président de la République et à la majorité à l’Assemblée nationale.

  • @Eponymus
    J’ai mis un moment avant de réaliser que vous faisiez de l’humour.
    Votre texte paraissait tellement sincère, tellement sûr de vous que je me suis prise à me poser des questions sur la vision que j’avais de cette gouvernance -ainsi que la vision de mes amis-

    Ceci dit, la paire de charentaises offertes à tous les nouveaux étudiants il y a quelques années leur a peut être permis de ne pas s’apercevoir du froid de ces derniers hivers (dus, comme chacun l’a bien compris au réchauffement climatique), et j’avoue avoir profité sans honte de la prime verte ségolinienne qui m’a permis de payer mon congélateur « éco » 15% moins cher, même si je n’ai pas l’impression d’avoir entièrement récupéré les hausses des taxes locatives.

    Bref quoiqu’il en soit, « chat échaudé craignant même l’eau froide »,il est hors de question que je revote un jour pour une quelconque personne prosarkosy -à moins d’un changement profond de politique – au premier tour.

    Je sais bien que des régionales ne sont pas des nationales!
    Mais je fais partie de ceux qui pensent que « mordu du chien, mordu de la chienne, on est toujours mordu », comme on dit cheux nous.
    Alors, UMP ou PS, je ne crois pas qu’il y ait une grande différence!

    Sur un plan économique, si on compare les multiples taxes sarkosiennes et l’augmentation des taxes locatives, je ne vois pas grande différence : ce sont toujours les mêmes qui payent.

    Sur un plan de gestion, je ne vois pas non plus la différence : du grand n’importe quoi en est le meilleur résumé.

    Sur le plan « sécuritaire », je m’amuse (si tant est que ce soit amusant) devant les résultats probants de Ségolène à Poitiers (dernièrement)et ceux -tous aussi probants- de Nicolas et consort au niveau national.

    Sur le plan identité national, j’ai un peu de mal à imaginer la Grande Mosquée de Poitiers à côté des magnifiques monuments chrétiens de l’art roman, mais bon, il paraît que je ne suis pas tolérante (c’est sans doute vrai, d’ailleurs). Lorsqu’on voit la tenue du débat national sur les racines françaises, ce n’est pas franchement mieux (et tout cela avec nos « sous »)

    Sur le plan de la crise, idem : les cafouillages d’Heuliez et de la Camif me font doucement sourire lorsque j’entends l’autosatisfaction de notre Miss nationale.
    Mais je ne vois pas mieux en Alsace…

    Mon coeur penche à droite (modérée), mais franchement, je ne vois pas vraiment se construire une politique de droite dans notre beau pays!
    L’ouverture à gogo(s) fait que bientôt nous allons avoir plus de politiques de gauche que de droite au gouvernement. Un remaniement -si la gauche fait le grand schelem- ne changerait pas grand chose ! Un ministre PS de plus, un de moins, au point où nous en sommes!

    Au centre, il y a le néant qui se prend pour un dieu

    Et le FN est…le FN, même si je me mets à lire leur programme…
    Quand je pense que j’en suis à lire leur programme, je m’inquiète sur ma dérive intellectuelle et mentale. Mais bon!
    Je n’en suis pas encore à voter pour lui!

    Quoi faire?

    Aussi, comme beaucoup, j’en suis (1)à vouloir donner un avis national : je ne voterai pas -ou plutôt voterai blanc ou nul suivant mon humeur (avec un grand « tous pourris » au travers des bulletins?), ce, au moins au premier tour; (2)à espérer ladite débâcle pour qu’au niveau national, il y ait une prise de conscience de mon ras le bol (je ne suis pas la seule) de constater que j’ai été prise pour une andouille -une quiche?- même si j’ai conscience qu’il n’est pas toujours facile d’agir avec une telle opposition débile qui ne sait que polémiquer, s’abstenir de voter les lois et de les mettre systématiquement devant le CC (c’est leur seul programme)

    Quant au social, PS ou UMP (et les autres) les actions sont plus dans le médiatique que dans le réel. (hormis le RSA?)
    Il vaut mieux faire dans l’assistanat que d’aider les gens à s’aider. En France, c’est ce qui marche le mieux.

    On y va donc à coups de millions d’euros qu’on prend dans la poche des riches,-en sachant que le riche est le voisin, bien sur- ou qu’on n’a pas.

    Sachant que ceux qui ont réclamé cet assistanat, en s’apercevant que le riche pressé comme un citron, ce n’est pas le voisin mais lui-même (on est tous le voisin de quelqu’un!) vont bien sur râler, et ce sera à celui qui râlera le plus fort.

    Alors oui, je fais partie de ceux qui vont nationaliser le vote des régionales.
    je n’en ai aucunement honte, parce que fais partie de ceux qui sont convaincus que cela ne changera rien en région, au niveau de la chienlit totale existante.
    En espérant que les résultats feront réfléchir plus haut.

    De toute façon, la gauche passera par défaut. Elle va crier victoire, et pourtant cette victoire sera en réalité une défaite, par le nombre de votes effectifs valides.
    Ce ne sera pas une bien belle victoire. Mais on s’enorgueillit que de ce qu’on a, et ce sera bien peu.

    Dommage qu’on ne fasse pas le % de votes en fonction du nombre d’électeurs et de bulletins valides!
    Cela empêcherait certains, au soir des résultats d’avoir les chevilles qui enflent.

  • @Eponymus J’ai mis un moment avant de réaliser que vous faisiez de l’humour.

    Ah c’était une blague ! Ouf, et désolé Eponymus d’avoir pris ça au premier degré. Je ne vous connais pas assez bien pour avoir perçu que vous faisiez de l’ironie. Faut dire aussi que Mme Royal me donne rarement envie de rigoler. Ce « Pass’Contraception », quand on regarde un peu le signe… Offrir un bon d’achat pour un abortif à Noël, fête de la Naissance du Dieu fait Homme : même avec un gros effort d’imagination, j’ai du mal à concevoir plan plus démoniaque que celui-là… sauf peut-être à vous faire livrer le bon d’achat en main propre par un type qui se ferait appeler « Snake ». Là je dois avouer que ça aurait vraiment une gueule d’enfer !

  • 22/22 ,POURQUOI PAS
    1 ) les français aiment la cohabitation, comme cela on est plus sûr de ne rien faire
    2 ) 50% des votants ne paie pas l’impot ,ils peuvent donc voter allegrement pour ceux qui dépensent,à cela vous ajoutez en ILE de FRANCE les bobos ravis et vous avez la victoire

  • Effectivement rien d’enthousiasmant à l’approche de ces élections.

    L’UMP et le PS font dans la surenchère de campagne de caniveau. Trop de dinosaures chez eux ? Il leur faudrait un peu de sang neuf, cela ferait du bien.

    Oui, je sais, Pécresse n’est pas si vieille que cela, mais elle réussit à être presque aussi dinosaure qu’Huchon malgré son âge.

    L’UMP a certes quelques jeunes talentueux. Je pense par exemple à Laurent Wauquiez. Mais il est plombé par les éléments de langage qu’il est contraint d’utiliser, dinosaurisé par son obligation à défendre le bilan d’un gouvernement, ou plutôt d’un Président, dont le hiatus entre paroles et actes passe de plus en plus mal. Intellectuellement, Hamon et Duflot ne lui arrivent pas à la cheville, et pourtant, avec un tel handicap, ils ont la victoire facile. Cela faisait pitié. Le pire étant les tweets en temps réel de celui qui dit lui avoir préparé ses fiches, puant l’autosatisfaction lorsque Wauquiez reprenait les fameux « élements de langage » officiels. Comment mettre sous un couvercle un esprit brillant.

    Tous les dinosaures du modem sont allés à la soupe ailleurs. Par obligation, ce sont donc en général des candidats inconnus que le parti qui tente d’être centriste présente. Le moins qu’on puisse dire est qu’ils ne sont pas très convaincants.

    Les verts sont… très verts. Et même vert pâle. Dommage qu’il n’y ait pas un Cohn-Bendit ou un Bové père plus impliqués dans la campagne, au moins ils sont distrayants.

    Lorsque les candidats tentent de parler du fond, ils se limitent aux lycées et aux transports, deux des attributions les plus visibles des régions. On en oublie un point clé, le problème budgétaire, qui est surtout celui du transfert progressif de compétences, avec le transfert du budget associé, mais pour un an, celui de la suppression sans véritable remplacement de ressources financières. Après, il est facile de critiquer le budget des régions, de mettre en avant l’augmentation de la fiscalité locale, de pointer de manière populiste certains excès alors que le problème budgétaire des régions est structurel, et largement dû à des décisions prises à Paris.

    Il est probable que si toutes les régions passaient à droite, leur situation budgétaire s’améliorerait, mais cela semble mal parti.

    Il est tentant de faire un rapprochement avec les États américains. Mais la France n’est pas un État fédéral, et les régions n’ont donc pas grand chose à voir. Une force de la vie politique américaine est que les sénateurs (non fédéraux) et les gouverneurs forment un véritable vivier d’où émergent régulièrement des personnalités remarquables. C’est pour cela qu’on ne voit pas les mêmes candidats se présenter pendant vingt ou trente ans à la présidence…

  • Pingback: La LOL campagne de V.Pécresse | Reversus

  • @Tara

    « En espérant que les résultats feront réfléchir plus haut. »

    On se trompe souvent avec ce genre de raisonnement.
    Vous pensez qu’une grosse défaite de l’UMP (i.e., a priori une grosse victoire de la gauche), poussera « plus haut » à une politique plus à droite?

    @azerty

    « 50% des votants ne paient pas l’impot ,ils peuvent donc voter allegrement pour ceux qui dépensent »

    Vous ne pouvez affirmer celà gratuitement, il faut nous donner des noms!! Parceque jusqu’à preuve du contraire, 0.00..% des francais ne paient pas d’impôts.

    Seul moyen d’y échapper : travailler au noir, et tout acheter au marché du même nom. Mais pour trouver de l’essence au black, et s’exonérer ainsi de la taxe carbone, il faut une certaine persévérance…

    Sérieusement, il faudrait changer d’argumentaire, parceque celui çi tombe vraiment à plat quand la droite au pouvoir dépense notre argent en campagne de pub pour le « grand emprunt » et invente des taxes diverses et variées. Qui paie, et qui dépense, dans les faits? La droite et la gauche, vraiment?

  • @Pneumatis

    Je crois qu’avec cet appel à manifester, votre parti fait son entrée dans la galaxie des mouvements citoyens militants groupusculaires exaltés.

    « une démocratie qui a bascule peu à peu dans le totalitarisme, […] alternatives citoyennes, engagées axées sur la solidarité […] les médias continuent de faire le jeu d’un système de représentation sclérosé […] coupés des réalités de l’action sociale. […] initiatives citoyennes qui veulent proposer des alternatives nouvelles et indépendantes des guerres de clans politiciens. »

    Je vous souhaite bon vent, mais à mon avis l’indépendance vis à vis des politiciens est un leurre. On ne fait pas de politique sans politique. Ou encore : ceux qui ne font pas de politique font la politique du pouvoir en place.

  • Certes les régionales ne sont pas très médiatiques mais le pouvoir de nuisance d’une région opposée à l’Etat est considérable : ex; le plan alzheimer en panne alors que les budgets sont votés !
    Ne serait-ce que pour cette raison il est TRES regrettable que l’on ne s’y intéresse pas plus ! Certes, V. Pécresse fait plus banlieue Ouest que Nord, à ses représentants du 93 et autres de faire leur boulot, il y a matière : Huchon et son équipe font des dépenses de communications plus importantes que celles du Président de la République ! Sans parler des associations « amies », des dépenses de fonctionnement qui ont explosées etc…….. et la pauvre image que donne le président d’une région qui devrait être prestigieuse : 12 ans et l’on s’apprète à en repiquer pour 4 !
    Voyez-vous Koz, je vous ai connu plus responsable, au lieu de critiquer systématiquement le président de la République vous auriez mieux fait de vous engager dans ces régionales plutôt que de rester en spectateur, assis au fond de votre bocal ! N…

  • @hipparkhos : certes, Le Monde a fait un article sur Emergence, et un article sur La Liste Chrétienne. Disons juste que l’information s’arrête là.

    @Gatien : Il ne s’agit pas de faire de la politique sans politique, mais de ne pas entrer dans les guerres de clans au dépend du débat d’idées. Tout le monde s’est à peu prêt entendu, à la suite de l’article de Koz sur un constat alarmant : il n’y a plus de débat d’idée. Et pour cause : droite et gauche s’opposent sur tout sauf ce qui constitue des idées politiques, et sont on ne peut plus consensuels dans la pratique, à tel point qu’on ne distingue plus une administration de droite d’une administration de gauche.

    Bref, c’est surtout du vent, de la politique spectacle, et de la guerre de renommée. Les initiatives que je décrivais comme « nouvelles et indépendantes » témoignent d’une volonté de sortir de cette sclérose pour remettre sur la table le vrai débat politique. Nous ne faisons pas passer les politiciens et leurs sièges avant les idées, dans des trafics d’alliances ou d’oppositions qui ne font rien avancer à la politique. Et non seulement ça ne fait pas avancer, mais cela focalise l’attention des citoyens sur tout sauf sur la question politique. C’est du people, du spectacle, des sondages sous des photos, et rien de plus.

  • Billet Ali Soumaré : 206 commentaires.
    Billet campagne suivant : 46 commentaires.

    On voit ce qui passionne quand même les gens. Les lycées, les transports, on s’en fout finalement.

  • Je crois que j’ai compris la tactique de l’UMP : se mettre dans une situation où en 2015 ils ne pourront que faire mieux.

  • Je trouve que le constat est en effet sans appel.

    Les compétences de la région sont si vagues que l’on se demande bien de quoi peuvent parler les tracts. Votant en Ile-de-France, j’en ai quand même parcourus quelques uns.

    On le comprend vite en voyant la liste : ça parle de transports et d’aides sociales diverses (logement en particulier).

    Quand en plus on voit que les financements sont plus qu’étranges, on se demande bien quelle est la teneur des votes. Si on lit les journaux, on a l’impression pour Paris que l’on élit 200 personnes qui vont décider s’il faut 1,3 ou 6 zones sur la carte orange.

    Peu encourageant pour aller voter…

  • @Pneumatis

    « on ne distingue plus une administration de droite d’une administration de gauche. »

    C’est en pensant à ce type de raisonnement que j’ai qualifié votre parti dans mon post précédent. C’est la marque des extrêmes en général (mais pas uniquement).

    Je dirais que si « on » ne distingue pas, c’est que « on » n’y regarde pas de trop prêt. Deux choix donc : y regarder de plus prêt même si c’est sal et dégoûtant (et oser dire « dans telle élection, nous soutenons tel candidature » – en particulier aux seconds tours), ou s’en désintéresser et faire de la politique virtuelle, dans une autre galaxie.

    J’avoue qu’en lisant votre profession de foi, je vous classerais volontier à gauche (il n’est question nul part de réduction d’impôt…), mais peut-être que ce n’est pas dans la culture de certains de vos membres d’accepter cette étiquette?

    Vous dites qu’il n’y a plus de débat d’idée. Au sein du gouvernement, peut-être, mais dans la société, globalement, je ne suis pas d’accord. Sur l’immigration par exemple, je vois du débat d’idée partout. Un vrai bataille idéologique.

    Je suis d’ailleurs étonné que votre liste ne mentionne pas l’accueil des étrangers dans sa profession de foi. Les régions, responsables des collèges et lycées, ne peuvent vraiment rien dans ce domaine?

    Sur d’autres sujets, il est vrai que le débat d’idée est quelque peu brouillé par un président qui réforme le capitalisme mondial, lutte contre les patrons voyou, et cite régulièrement Mitterand comme un exemple (encore récemment pour justifier son rôle de directeur de campagne UMP http://regionales.blog.lemonde.fr/2010/03/04/pecresse-le-difficile-parrainage-de-nicolas-sarkozy/#xtor=RSS-32280322).

  • Un argument qui me fera voter pour Valérie Pécresse : à part ses qualités intellectuelles son équipe se compose de beaucoup de femmes (ces Messieurs les laissent toujours passer les premières quand la réussite n’est pas sure !);or, la vie en région doit être basée sur le quotidien (les compétences élargies qui permettent des initiatives plus ou moins heureuses actuellement devraient être supprimées par la réforme territoriale dans 4 ans !) Bref, quand ces jeunes femmes se penchent sur les problèmes par exemple des jeunes couples de la région, elles savent de quoi elles parlent ! ex. les crèches 0 trajet avec des commerces de dépannage en gare RER. D’accord elles sont très brillantes, elles sont très ministres mais elles savent ce que la vie quotidienne veut dire et elles consacreront sans doute plus leur argent pour ce genre de projet que pour ceux de M. Huchon qui a trouvé indispensable de verser 400 000 euros pour le musée Salvador Allende (alors que le Chili n’en avait consacré que 150 000 !)
    Alors oui, ces élections sont plus terre à terre mais une équipe qui compte des femmes brillantes mais aussi concrètes, cela me va ! N…

  • @Gatien : je vous invite à écouter cette émission de Radio courtoisie, dans laquelle Axel de Boer, tête de liste chrétienne, répond mieux que moi à vos remarques. Il revient sur le positionnement sur l’échiquier politique de la Liste Chrétienne, et son approche de « faire de la politique ». Ca ne manquera pas de vous intéresser je pense. L’émission : http://gloria.tv/?media=56442

  • à Gatien : Les Etats ont abandonné quasiment tous leurs pouvoirs (par ordre d’importance) au marché, à l’Europe, aux instances internationales. L’Etat français (gouvernement et Parlement) ne disposent désormais plus que de quelques miettes d’un pouvoir résiduel et en ont cédé quelques miettes aux instances infra-nationales (qui disposent donc de miettes de miettes de pouvoir).

    Le champ du débat politique étatique et infra-étatique (le seul sur lequel les citoyens français sont invités à s’exprimer démocratiquement) s’est donc considérablement réduit à presque rien.

    Les hommes politiques qui ont la moindre chance de parvenir au pouvoir au niveau étatique et infra-étatique (c’est à dire les dirigeants de l’UMP et du PS et des partis vassaux de ces derniers (Verts, NC, ainsi que le MoDem)) (dites : les « élites mondialisées » ou « les partis du système ») pensent exactement la même chose sur tous les sujets. Sarkozy, Bertrand, Copé, Besson, Aubry, DSK, Duflot, Morin, Bayrou adhèrent tous de tout leur cœur et de toute leur âme à une même doxa libérale-libertaire dont les principaux articles sont : 1) accélérer la dissolution inévitable de la structure dépassée des Etats-nations dans l’Europe puis de l’Europe dans un universalisme atlantique mou ; 2) les Etats n’ayant donc plus aucun pouvoir, la mission des hommes politiques nationaux consistent à gérer au jour le jour avec pragmatisme et sans « dogmes » ; 3) afin de se donner l’illusion de l’action et divertir la populace, les hommes politiques peuvent accélérer la dissolution inévitable de toutes les valeurs puisque d’une part, c’est la dernière chose sur laquelle ils ont prise (autoriser le mariage gay = facile ; réduire le chômage quand on a aucune prise sur les marchés = impossible) et d’autre part tous les représentants des élites mondialisées de fausse droite comme de fausse gauche sont tous d’accord sur le fait qu’il n’y a plus ni vrai, ni faux, ni bien, ni mal, ni beau, ni laid, nous sommes tous zéro dans le néant (la seule différence c’est que les dirigeants de la fausse droite peuvent plus difficilement le dire ouvertement car leur électorat n’est pas du tout d’accord avec eux (nombreux sont des paysans ignorants voire, pire, des catholiques) : Pécresse et Jouanno ont tenté le coup cette fois-ci (en proclamant leur soutien au mariage gay) et vont sans doute se prendre une claque monumentale (pas seulement à cause de ça, bien sûr)).

    Résultat = les hommes politiques nationaux n’ont pratiquement plus rien à faire, en sont bien content, et sont tous d’accord sur les rares décisions qu’ils ont à prendre. Décider de voter PS et alliés ou UMP et vassaux est donc à peu près aussi intéressant et important que décider de désigner Darth Sidious ou le Chancelier Palpatine à la tête de l’Amicale de Pétanque de Nogent-sur-Marne (si vous me passez, et comprenez, cette mixed metaphor).

    Dès lors, en matière politique, seules 2 voies sont possibles, chacune limitée à un seul groupe précis :

    1) pour les chrétiens : non seulement la politique n’a plus aucun intérêt mais en plus tous les partis (partis du système décrits ci-dessus + partis d’extrême-gauche et d’extrême-droite) sont en violation totale des points non négociables = la seule solution est donc soit de voter pour un charmant groupuscule comme la Liste Chrétienne (ça donne une excuse pour faire une promenade en allant ou en revenant de la messe), soit s’abstenir. Et prier. Notre Patrie se trouve dans les Cieux.

    2) pour les non-chrétiens : voter pour les partis du système n’a aucun intérêt (voir ci-dessus) et voter pour les extrêmes (les 2 Fronts, NPA et leurs amis) n’en a pas beaucoup plus : cela conduira simplement les partis du système à reprendre certains éléments du discours des partis de leur extrême respective (comme Sarkozy en 2007) sans que cela change quoique ce soit à leur action politique (comme Sarkozy depuis 2007) = la seule solution est donc d’attendre la mort. Pour passer le temps il existe 2 méthodes reconnues : soit le divertissement pascalien ; soit la recherche de Dieu (et dans ce cas se reporter au paragraphe ci-dessus)

  • 3) pour tout le monde : ouvrir les yeux, parceque l’on n’a jamais fini d’apprendre, et pour se rendre compte que tout ne se vaut pas, qu’il y a dans tous les partis des gens plus ou moins honnêtes, plus ou moins sérieux, plus ou moins compétents, et que les partis « de gouvernement » ne le sont que tant que des gens votent pour eux.

    Ce n’est pour le moins pas à moi que vous ferez avaler ça :

    « les dirigeants de l’UMP et du PS et des partis vassaux de ces derniers […] pensent exactement la même chose sur tous les sujets. »

    Expliquez moi les points communs entre Jospin et Sarkozy, que l’on rigole un peu.

    Il faut regarder les choses de très-très loin, ou avoir une liste de sujets importants assez courte, pour ne pas se rendre compte qu’à l’intérieur même du PS, et de l’UMP encore plus, les gens ne pensent pas tous la même chose.
    Ce qui est génial dans votre intervention, c’est que vous reprenez exactement le même discours que le FNPA, tout en expliquant que ces votes ne servent à rien.

    Pour ma part, je n’ai jamais eu la moindre intention de voter pour aucun des extrêmes, puisque je ne souhaite absolument pas les voir influencer la politique du gouvernement.

    Et si un nouveau parti se présente à moi en me disant que tout se vaut, je calcule : niveau d’analyse politique = 0, au suivant.

  • @Ivan,

    Le Christ a vécu dans une région occupée par une puissance étrangère. Il n’a pas affiché d’opinions politiques. Non par peur mais par choix je crois. Ces disciples d’aujourd’hui, les chrétiens, peuvent donc voter librement selon leur conscience.

  • @Gatien :

    Il faut regarder les choses de très-très loin…

    Certes… j’appelle ça prendre du recul, avoir une vision globale sur un projet de société. C’est certain, qu’entre droite et gauche, vous pourrez toujours vous passionner pour des débats qui consistent à savoir lequel des deux aura eu le premier l’idée de mettre de la vidéo surveillance, ou lequel des deux s’indignera le premier contre un voile sur une liste de candidature, pour un fast food qui fait certains choix marketing pour s’adapter à sa clientèle, ou pour le casier judiciaire de tel ou tel élu.

    Évidemment quand quelqu’un vous dit que la politique de droite et celle de gauche c’est du pareil au même, vous avez deux possibilités :

    1/ croire a priori que la personne est un abruti de première qui ne sait pas reconnaitre sa droite de sa gauche (je sais elle est facile)

    2/ comprendre derrière cette hyperbole qu’il est temps de porter un regard politique plus large que ce à quoi la politique en est réduite aujourd’hui, et reprendre en profondeur un vrai projet de société, à partir duquel seulement on pourra déterminer une gestion enracinée dans la logique de ce même projet de société.

    Je conçois qu’il soit plus facile a priori de considérer que votre interlocuteur a un degré d’analyse zéro de la politique. Mais vous pouvez aussi élargir un peu votre regard, et par exemple prêter attention au Pape qui nous demande, dans sa dernière encyclique, d’inventer de nouvelles formes de politiques.

    Inventer des nouvelles formes de politique… Vous comptez sur les dinosaures en place ? Entendez-moi bien : je crois qu’il y a de nombreuses personnes engagées aujourd’hui au service des institutions, souvent en coulisse, pleines de bonne volonté. Je crois qu’il y a des gens très compétents. Mais je pense aussi qu’il n’y a plus de projet de société. Il n’y a plus que des pansements sur des jambes de bois… pansements appliqués avec une grande compétence et une grande maitrise, certes, mais sur une jambe de bois.

    Pourquoi ? Parce qu’à la racine, la vision de l’homme est faussée, parce que la vision de la politique est faussée, la vision de l’économie est faussée, la vision de la laïcité est faussée, … Et cette vision faussée n’est pas une fatalité, inscrite dans les gens malgré et indépendamment des politiques. On peut influer sur le cours des choses à la racine de la politique, et c’est même précisément son rôle.

    Aujourd’hui, le relativisme, au plan de la politique spéculative, sur lequel se fondent nos gestionnaires est tout ce qu’il y a de plus consensuel. Alors oui, dans le projet de société, il n’y a pas de différence entre droite et gauche. Parce que tous les deux sont au service d’un matérialisme mercantile, où l’homme est asservi à l’économie et où la valeur de la vie humaine est relativisée.

    Voilà ce qu’à travers une hyperbole, que vous avez pris dans la lettre plutôt que dans l’esprit, vous auriez pu entendre en lieu et place d’une analyse niveau zéro de la politique. Ceci dit, et pour que l’écrit ne trahisse pas mon intention, en toute bienveillance et fraternité.

  • Malheureusement, la façon la plus éprouvée de passer le temps est de faire la guerre (en y mêlant Dieu ou pas).

    Pneumatis a dit:

    la seule solution est donc d’attendre la mort. Pour passer le temps il existe 2 méthodes reconnues : soit le divertissement pascalien ; soit la recherche de Dieu (et dans ce cas se reporter au paragraphe ci-dessus)

  • Gatien,

    certes, les gens ne pensent pas tous la même chose, et globalement, il y a sans doute plus de personnes qui ne comprennent rien à l’économie à gauche, mais je trouve quand même que les deux parties convergent tous vers un centre qui n’est d’ailleurs pas mauvais en soi (la social démocratie de marché), et cela ne me motive pas trop pour voter pour les uns ou les autres. Par exemple, si je veux voter contre le déficit public, qui dois je choisir?

    Gatien a dit:

    Il faut regarder les choses de très-très loin, ou avoir une liste de sujets importants assez courte, pour ne pas se rendre compte qu’à l’intérieur même du PS, et de l’UMP encore plus, les gens ne pensent pas tous la même chose. Ce qui est génial dans votre intervention, c’est que vous reprenez exactement le même discours que le FNPA, tout en expliquant que ces votes ne servent à rien.

  • Huchon qui finance le musée Salvador Allende à hauteur de 40%, c’est assez surprenant pour un musée qui se trouve au Chili où il n’y a pas beaucoup de visiteurs franciliens pour ne pas dire aucun. Et pour cause, le musée et actuellement fermé jusqu’à nouvel ordre pour travaux d’entretien. Je ne serais pas surpris qu’ils attendent que Huchon soit réélu pour envoyer la facture à l’IDF.

    Bon, il faut bien un endroit où exposer les oeuvres d’artistes comme ceux du groupe CIHABAPAI (Club des Impies Hérésiarques Apostats Blasphémateurs Athées Païens Agnostiques et Infidèles).

  • @Uchimizu

    « Par exemple, si je veux voter contre le déficit public, qui dois je choisir? »

    Qui sont les candidats?

    Je ne crois pas que l’étiquette d’un parti soit une garantie.

    Il serait tentant de répondre que la droite de ces dernières décénies (Chirac+Sarkozy) creuse des déficits abyssaux du fait de réductions d’impôts qui ne sont compensées que par de pieux voeux de croissance économique qu’on ne voit point venir, et que les seules années où Bruxelle n’a pas fait les gros yeux à la France sont les années Jospin, mais on me répondrait immédiatement « Mitterand 81 », et on aurait bien raison.

    Donc, retour à la case départ : qui sont les candidats?

    Par ailleurs, qu’il y ait convergence sur certains points, certes. C’est très différent de dire qu’il y a convergence sur tout.

    Si je suis contre le partage du temps de travail, ou contre l’immigration, qui dois-je choisir?

    Sur ce, je retourne m’occuper d’éviter l’expulsion de deux de mes employés (post-doc + doctorant, ce serait dommage : ils n’ont pas fini le travail). Figurez vous que les préfectures laissent partir des gens en situation illégale en leur disant « vous recevrez votre attestation dans trois semaines ».
    Vu les difficultés administratives croissantes, je pense que je vais renoncer à faire venir « les meilleurs chercheurs » – comme dit l’autre – en France.

    Notez que je n’aurai peut-être pas le choix : mon post-doc s’interrogeait aujourd’hui sur l’impossibilité d’inscrire son fils dans un club de foot avant cinq ans de résidence en France (nous évoquions l’édito du Monde du jour). Cumulez ça avec le climat ambiant vis à vis de l’islam, qu’il perçoit un peu plus à mesure qu’il apprends notre langue, et vous comprendrez qu’il ira faire carrière ailleurs…

    Quand il me demande « why that? », que puis-je répondre d’autre que « politics, well… some of them » (les politiciens, enfin… certains d’entre eux)?

  • Bonne idée cette liste chrétienne. Et d’autant plus utile que l’UMP a cru bon d’en appeler à l’intercession de Sainte Simone des Avortoirs (patronne tutélaire de le République) dans sa publicité de campagne.

  • @ Gerald: moi, je trouve que le nom « liste chrétienne » est une mauvaise idée. Qu’elle suscite un commentaire comme le vôtre me renforce dans cette opinion.

  • @ Gwynfrid :
    Sur le premier point, vous avez raison, il n’y a pas que les chrétiens qui soient contre l’avortement. Je connais des musulmans, des juifs et des athées qui y sont opposés. Il aurait été préférable de présenter une liste pro-vie.

    Quand je dis que vous avez raison, je suppute que vous partez comme moi du principe que la qualification de liste chrétienne est trop restrictive. Il se peut que vous considériez au contraire que le nom de liste chrétienne est trop large. Après tout, la ministre de la contraception, de l’avortement et de la grippe A, Roselyne Bachelot, se présente comme catholique, de même que Nadine Morano.

    Sur le deuxième point, je ne vois pas vraiment ce qui vous gêne dans mon message sur Simone Veil. Peut-être la faute de frappe sur « le » République ? A moins que vous fassiez partie des 85% de nos compatriotes qui placent la «grande conscience de notre temps » en première position de leurs personnalités préférés ?

    Alors que, dans la France en crise, ceux qui ne perdent pas leur emploi peinent à obtenir ne serait-ce que l’inflation en revalorisation salariale, Roselyne Bachelot vient d’annoncer qu’une seule profession aurait droit à une augmentation de 50% : la noble profession d’avorteur. Roselyne est multirécidiviste. C’est elle qui avait inspiré, par exemple, la modification du code de la légion d’honneur pour que Simone Veil puisse être directement élevée à la dignité de grand officier, sans passer par les grades inférieurs.

    Alors trop c’est trop. Nous avons la droite libérale la plus anti-vie du monde. Elle n’aura pas ma voix. De toute manière, elle n’en a pas besoin.

  • C’est une mauvaise idée car le terme est à la fois trop restrictif et trop large. Trop restrictif car il n’est pas besoin d’être chrétien pour se retrouver dans les idées de ce nouveau parti politique. Trop large parce qu’on peut être chrétien sans approuver l’ensemble de ses propositions. On peut aussi être chrétien et voter pour un autre parti, ou encore voter blanc.

    Votre commentaire sur Simone Veil me renforce dans mon opinion car il est désolant de voir un chrétien exprimer un message de colère, et peut-être même de haine, tout en s’appuyant sur sa foi pour la justifier.

  • @ Gwynfrid : Je ne partage pas votre opinion. Je ne trouve pas désolant d’être en colère contre l’honneur rendu aux promoteurs de lois criminelles. 200000 avortements par an, ça justifie d’être en colère quand la République couvre d’éloge, et d’argent (cf Bachelot), les avorteurs. Turreau et Amey ont leur nom sur l’arc de Triomphe, la République aime vénérer ses bourreaux. Oui, ça me met en colère. D’autant plus que je finance par mes impôts la politique avorteuse de l’UMP.

    Il y a d’autres chrétiens qui sont en colère. Les progressistes sont en colère contre la main tendue aux intégristes. Ca me paraît pourtant moins grave de dire la messe en latin que d’encourager l’avortement.

    http://www.temoignagechretien.fr/journal/article.php?num=3340&categ=Edito

    Jours de colère par Luc Chatel

    Les courriers reçus à la rédaction de Témoignage chrétien suffisent à mesurer la profondeur de la crise : à la colère s’ajoute la souffrance.

    (…)

    Cette fois, la prudence ne suffit plus. La colère déborde. Elle vient après des années de retenue. Autant certains chrétiens, à TC notamment, n’ont pas hésité à dénoncer le courant de restauration théologique à l’œuvre depuis une vingtaine d’années au Vatican, et sa morale si loin du monde et de nos vies, autant la majorité des catholiques, animée d’un même malaise, avait choisi le silence, la confiance, l’espoir. Cette confiance est aujourd’hui trahie, et l’espoir épuisé. Derrière les propos de deux prélats sans cervelle et sans cœur, apparaît une théologie qui a perdu, elle aussi, du cœur. « Avant d’être une Morale, l’Évangile est une Bonne Nouvelle », a coutume de dire le théologien franciscain Arnaud Corbic. Ni Benoît XVI, ni les cardinaux, ni les évêques, dans leur immense majorité, n’ont fait le choix, ces dernières années, de porter la Bonne Nouvelle avant d’asséner leur morale. De clamer haut et fort le message d’amour, de compassion et de miséricorde de l’Évangile. L’Église ne sait plus parler au monde. La lettre du pape aux évêques, bien que sincère, est très loin du compte. À ces croyants désemparés, à ces fidèles attristés, les appels au calme et à l’unité ne suffisent plus. Il faut maintenant des actes. Le programme existe, il s’appelle Vatican II.

  • Je ne m’attendais pas précisément à ce que vous partagiez mon opinion lorsque je vous dis que je trouve votre commentaire désolant. Je ne prétends pas vous faire changer d’avis: je me contente de déplorer l’association qui est ainsi faite entre une étiquette chrétienne et des propos insultants.

    Vous me citez la colère exprimée par d’autres à propos d’une situation qui n’a rien à voir. Mis à part le hors sujet, vous essayez de vous justifier en vous appuyant sur le mauvais exemple donné par autrui. Mes enfants font parfois le même « raisonnement » pour essayer de s’en tirer après une bêtise, mais ça ne marche jamais.

  • Bonjour,

    @Gwynfrid :

    C’est une mauvaise idée car le terme est à la fois trop restrictif et trop large. Trop restrictif car il n’est pas besoin d’être chrétien pour se retrouver dans les idées de ce nouveau parti politique. Trop large parce qu’on peut être chrétien sans approuver l’ensemble de ses propositions. On peut aussi être chrétien et voter pour un autre parti, ou encore voter blanc.

    L’appellation de Liste Chrétienne ne peut bien se comprendre que si on prend un peu de recul sur ce à quoi est réduit la politique. La Liste Chrétienne ne fait pas la promotion de personnes, mais d’idées au service des personnes. La Liste Chrétienne ne prétend donc pas candidater des chrétiens pour servir des chrétiens. Elle porte une véritable recherche du bien commun universel (dans le respect des principes de subsidiarité et de solidarité) fondée sur un socle de valeurs qui sont naturelles, mais enseignées et compilées de manière cohérente par la tradition chrétienne.

    Elle ne prétend pas non plus représenter tous les chrétiens, dans le sens où, comme l’enseigne la DSE, aucun parti politique ne saurait répondre pleinement aux exigences de la foi chrétienne. En revanche, la Liste Chrétienne revendique le fait de s’inspirer avec fidélité de la doctrine sociale chrétienne (à distinguer de la foi chrétienne), sans rien en retirer, et sans la mêler à un combat qui lui serait étranger. D’autres pourront certainement répondre à ce vœux pieux, et entrer dans un débat démocratique avec nous, mais en attendant il se trouve que nous sommes les seules.

    Enfin, le nom Liste Chrétienne n’est pas le nom du parti politique, mais celui de la liste des candidats aux régionales. Le nom du parti à l’origine de cette initiative est Solidarité – Liberté, Justice et Paix (dans la filiation politique de Solidarnosc en Pologne, ou Solidàriia en Italie), et dont le président Axel de Boer est à la tête de la Liste Chrétienne. Ce parti politique, afin de pouvoir présenter une liste aux régionales, s’est allié au parti A.M.E.N. (Arrêtons le massacre des enfants à naitre).

    Voilà pour les quelques éclaircissements sur le nom de la liste 😉

  • @ Pneumatis: merci pour les explications. Le nom du parti me paraît bien plus approprié que celui de la liste. Évidemment, quand on voit « Liberté – Solidarité, Justice et Paix » on a envie de dire, « vaste programme ! », mais ce n’est pas ça qui va arrêter quelqu’un qui a la foi 🙂

    Je maintiens mes réserves quant au nom de la liste. Vous dites ne pas prétendre représenter tous les chrétiens, c’est très bien, mais le choix du nom communique plutôt le contraire. En tout cas, si le nom nécessite une explication telle que la vôtre pour être compris correctement, c’est qu’il faut en changer: car la raison d’être du nom est de donner envie à tous les électeurs de lire au moins la profession de foi de votre liste. Bon, je ne prétends pas que c’est facile, surtout si vous avez dû vous entendre avec un autre groupe pour le choisir. Je vous souhaite bonne chance.

  • Bonjour,

    Si vous le souhaitez, ce soir (jeudi 11 mars) Axel de Boer tête de la Liste Chrétienne, sera présent pour un tchat en direct sur le forum La Cité Catholique entre 19h30 et 21h30 pour répondre aux questions des participants. Vous pouvez vous inscrire librement sur le forum si vous souhaitez aussi poser des questions et échanger avec Axel de Boer. En particulier si vous êtes francilien, c’est une occasion exceptionnelle de vous faire une idée plus précise sur cette Liste Chrétienne.

    Et sinon, je ne sais pas si ça peut intéresser, mais au cas où je l’indique quand même. La Liste Chrétienne a publié un communiqué hier suite aux attaques des militants d’extrême-gauche et des féministes : http://www.solidarite-france.fr/spip/spip.php?article85

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