Un huron chez les évêques

Quand vous vous adressez à un évêque, vous l’appelez « Monseigneur ». Et quand vous vous adressez à deux évêques ? Et à quinze évêques ? Quand la porte de l’ascenseur s’ouvre, qu’ils vous ont vu, que vous ne pouvez plus reculer, qu’il va bien falloir entrer, qu’ils sont six, six d’un coup, même si l’ascenseur est grand (a) vous fermez les yeux, tendez les bras et sollicitez de l’aide, (b) vous adressez un rapide « bonjour » éventuellement agrémenté d’un « Monchmgmgm » avec une chance sur deux de faire illusion ou (c) vous les saluez d’un alerte « bonjour Messeigneurs » ?[1]

C’est le type de détails inhabituels auxquels j’ai songé avant d’arriver à Lourdes, à l’ouverture des portes d’ascenseur et de mon atelier.

Mis à part cela, le Huron à l’Assemblée plénière des Évêques des France ne se trouve pas si mal à l’aise. Tant pis pour l’exotisme. Un bon récit de huron supposerait de se trouver immergé dans un univers aux règles complexes, au faste inconnu. Là, difficile de raconter mon heureuse incursion en multipliant les descriptions de l’étiquette, en détaillant l’empressement des domestiques, ou soulignant la démarche altière et écrasante de l’évêque en majesté. Je n’ai pas vu cela. Il paraît que ce n’est pas le cas partout mais, en France, la sobriété semble bien partagée parmi les évêques.

Je n’ai pas vu non plus le cardinal d’Ainsi soient-ils, en déshabillé de soie et perpétuellement suivi de collaborateurs empressés. Monseigneur Vingt-Trois marche seul. Oui, comme dans la chanson. Ou presque.

J’aurais même ajouté un peu de pompe au déplacement de l’hémicycle Sainte Bernadette à la chapelle du rosaire pour la messe, que les évêques et cardinaux rejoignaient au compte-gouttes (des gouttes resserrées). Probablement mon côté Point de vue

Ma chambre à Lourdes, semblable à la quasi-totalité des chambres des évêques ? C’est une simple chambre médicalisée à six lits, lino, et toilettés adaptées que j’ai découverte. L’une de celles que j’ai connues il y à bientôt quinze ans, lorsque j’allais chercher des pèlerins. Sobre, propre, fonctionnelle. Sa seule fantaisie est la télécommande du lit électrique. Flonflons, chichis, froufrous, rideaux embrases et baldaquin ? Nope. Et la télécommande électrique, je ne sais pas pour les évêques mais ça m’a amusé cinq minutes.

Mon dîner, je n’ai pas résisté, je l’ai tweeté.

 

C’est bon mais c’est sobre. Ni magret ni terrine de foie gras. J’ai prévenu les enfants : ne visez pas évêque pour la bouffe[2]. A tout prendre, faites ministre. Ou présentateur à Masterchef.

Lundi matin, Mgr Brouwet, évêque du lieu, nous attend, Guillaume Zeller et moi, pour nous faire visiter le Sanctuaire, la maison de Bernadette, et le cachot de 10 m² où elle a vécu avec ses parents et ses trois frères et sœurs. 1h00 de visite particulière avec l’évêque de Lourdes, pourtant concerné par ailleurs par l’organisation de l’Assemblée plénière. J’ai connu d’autres lieux où de moins occupés étaient moins attentionnés. Moi-même, d’ailleurs…

Les ateliers ? A l’occasion, quand les évêques font un atelier, ils poussent les lits contre les murs, tirent des tables et des chaises, et vogue la galère. Ou plutôt la barque. Foin de pupitres et de collaborateurs attitrés. L’échange est direct.

Et puis, au coeur de la nuit, lorsque vous rendez une visite à Marie, près de la grotte, vous retrouvez un évêque, debout dans un coin, ou assis sur le côté. Seul, à l’écart, sans ostentation. En prière. Que confie-t-il de sa famille, de sa charge, de ses fidèles, de l’Eglise, et du monde ? Ce sont les Pères Courage décrits par Jean Mercier, ceux de la spiritualité du désert, ceux qui assument ceci :  “Le problème de l’Eglise, actuellement, c’est moi. Mon manque de courage, de confiance en Dieu. Il faut que je me convertisse vraiment.” A moi, à nous, de l’entendre vraiment.

Mes plus beaux souvenirs sont ces moments de communion et d’unité. La consécration lors de la messe, lundi, par l’ensemble des 120 évêques et, surtout, les Laudes, au matin de mon départ. A l’arrière de l’hémicycle, comme pour un au revoir, j’ai contemplé ces Pères chantant les mêmes textes, avec les prêtres du monde entier, avec ceux de ma paroisse, je pense à mon curé, je pense à ses vicaires, je pense aux moines de Saint-Wandrille. Tous divers, tous unis, tournés vers le Christ et vers le Père.[3]

Tout ceci, je l’ai dit, et j’ai dit d’autres choses. Cela a été plutôt bien reçu. Plus tôt dans la journée, le Frère Eric Salobir[4] a livré une conférence passionnante, soulignant les opportunités, encourageant l’Eglise « de même que Saint Paul l’a invité à se faire Grec avec les Grecs, à se faire Geek avec les Geeks« , pointant les heureux détournements et les nouvelles invitations, mais plaidant aussi pour trouver la bonne place « entre l’intériorité et l’interactivité« . Pour ma part, je leur ai dit aussi comme nous pourrions nous trouver à l’aise sur le Net (un filet), où l’on partage, où l’on aime, où se vivent aussi l’entraide et la gratuité, dans des communities managées. Un Net qui ne vient pas supplanter le réel, mais renchérir. Nous avons évoqué la place de l’évêque et celle du blogueur, les paradigmes différents, entre l’Eglise et le web, et ce qui peut et doit subsister du paradigme traditionnel. Au retour, je lis ces mots de Dominique Greiner : en s’engageant dans les débats, l’Eglise doit « assumer la diversité des niveaux de prise de parole : un blogueur chrétien n’a pas à s’exprimer comme un évêque« . On a certes vite fait de se prendre pour un pasteur, de s’imaginer leader d’une communauté. Le risque n’est pas nul. Mais ça s’exprime comment, un évêque, au fait ?

Enfin… Ce n’est pas anodin, la capacité de l’Eglise à parler à tous, à être présente dans ces nouveaux lieux. C’est incontournable. Mais ce n’est pas le coeur. Sans l’unité et sans la foi, le reste n’est que l’écume des jours. Sans cela, l’Eglise n’a rien à dire.

Je suis parti avec le sourire d’un évêque, son attention, sa prière discrète.

Avec le souvenir des Laudes. Apaisante et inspirante, une image pour une vie.

  1. Dernière chose, on m’a laissé entendre que, s’adressant à plusieurs évêques, le « Messeigneurs » était juste. M’est avis qu’il faut le réserver aux discours les plus protocolaires et qu’un « Bonjour Messeigneurs » impromptu à l’ouverture des portes de l’ascenseur en aurait fait sourire plus d’un. []
  2. quoique : les fidèles savent recevoir []
  3. A ceux, j’en connais, qui me diront que c’est la moindre des choses, un évêque simple et sobre, un évêque en prière : n’avez-vous jamais voulu éprouver la réalité ? La force d’un sentiment, la justesse d’une adhésion ? Et puis, parmi vous, combien évoquent par ailleurs la supposée richesse de l’Eglise ? []
  4. Un salut fraternel, filial et amical, d’ailleurs, au Père Eric Salobir et au Père Loïc Lagadec, de la pastorale des jeunes à Grenoble, avec lesquels j’ai voyagé []

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30 commentaires

  • Merci pour ce billet MA-GNI-FIQUE ! Je ne sais pas si ça claque ce que tu leur as dit là-bas, mais même si tu y étais allé juste pour revenir nous raconter ça, c’était déjà une raison suffisante. Ca paraît tellement rien, ces petits récits, mais moi ça me bouleverse.

    C’est intéressant de voir, d’ailleurs, comment cela ne contraste que légèrement, finalement, avec le récit d’un style analogue, des coulisses de Vatican II qu’a pu faire Christine Pedotti (dans « La bataille du Vatican »). Là-bas, il y avait le faste de la basilique, l’organisation démesurée pour les 2500 évêques… on sait que tous ne se laissaient pas forcément loger à la même enseigne question confort (certains choisissaient une certaine ascèse quand d’autres se laissaient plus bichonner), mais il reste ce vécu touchant d’une expérience grande d’abord pour eux, et qui naturellement les fait se sentir petits, eux que l’on imagine si grands. Alors on sait que Dieu est là, de toutes façons.

  •  » l’Eglise doit « assumer la diversité des niveaux de prise de parole : un blogueur chrétien n’a pas à s’exprimer comme un évêque« . On a certes vite fait de se prendre pour un pasteur, de s’imaginer leader d’une communauté. Le risque n’est pas nul. Mais ça s’exprime comment, un évêque, au fait ? »
    Bravo pour votre clairvoyance et votre humilité. Ça sonne très juste quand on a l’habitude de vous lire.
    PS: au fait , oui , ça s’exprime comment ?

  • Merci Koz ! Nous avons parfois besoin de lire des lignes douces et lumineuses… rassurantes aussi. Je suis toujours très touchée par la prière « personnelle » de nos évêques.

  • J’hésite à mettre quelque-chose sous le mot « commentaire » tellement ce billet est beau, simple: il est nécessaire que ce soit dit par un « observateur » objectif(?). Je sais que tout ceci non seulement sonne juste, mais sonne juste. On pourrait dire encore beaucoup sur la simplicité des « éminences ». Merci beaucoup

  • Super billet, ça valait la peine d’attendre ! C’est accessoire mais c’est un plus, je vous trouve très vidéogénique.

  • Au moins en lisant le menu et le nombre d’évêques, je comprends mieux pourquoi la majorité de nos évêques (6 casables dans un ascenseur + Koz qui n’a pas l’air d’un bibendum) sont plutôt maigrichons (à commencer par le mien à Angers). L’anticléricalisme du musée Carnavalet en prend un coup…Heureusement qu’ André Vingt Trois a le minimum de tour de taille syndical requis pour un archevêque « made in anticlérical » là où JM Lustiger nous avait passablement humiliés.
    J’ai toujours trouvé amusant (quand je suis zen) et impudent (quand je le suis moins) le manque d’actualisation minimale des connaissances chez ceux des critiques qui se veulent modernes en continuant à critiquer le faste de nos dignitaires ecclésiastiques et plus généralement la coupure entre le peuple et les élites dans le catholicisme. Ce billet ne suffira pas à en finir avec la mauvaise foi qui est une mauvaise herbe tenace, mais il y aura contribué!

  • @ Bruno L.
    En Vendée, nous disons (avec Mgr Santier) que l’on mesurait sa bonne intégration dans le diocèse à l’angle de sa croix pectorale (qui s’est rapprochée de plusieurs degrés vers l’horizontal pendant son séjour chez nous)!

  • ah, euh… ben, moi, je me pose même pas de question: je dis  » Bonjour, Messeigneurs », et allègrement! ben, oui, quoi?

  • Remarquable le boulot que tu fais. Je suis très impressionné par cette expérience que tu as vécu et je te félicite sincèrement. Tu mérites amplement que tu sois leur invité.

  • Oui, c’est beau et sympa. Mais cela ne m’étonne pas. Quand j’étais en catéchuménat il y a une trentaine d’années, notre évêque ( décédé maintenant) venait dîner à la maison avec l’équipe d’accompagnement. Nous nous retrouvions autour d’un potage, tartes et fruits et biberon de lait pour notre premier né.

  • Oui, l’Église catholique française est pauvre aujourd’hui, et elle est à la limite de traiter dignement ses prêtres

    Comme dans la plupart des communautés humaines, on y trouve aussi un peu de tout : j’ai rencontré un coadjuteur apparemment très imbu de sa personne et s’empressant de faire baiser son anneau à peine arrivé dan ma paroisse et un archidiacre d’une incroyable gentillesse et humilité(en l’occurrence, je pense que tout simplement ils ne venaient pas du même milieu). Mais je ne suis pas étonné de ta description pour nos évêques actuels. Il y a malheureusement parmi un certains nombre de jeunes prêtres une tentation du retour au cléricalisme…

    Il y a une vingtaine d’années, j’avais un rôle important dans le conseil paroissial d’où j’étais et nous avons été confronté à un problème douloureux, avec un vicaire qui ne pouvait s’empêcher de draguer beaucoup des jeunes femmes avec lesquelles il avait l’occasion de travailler, de préférence si elles étaient mariées. Nous avons essayé de traiter le problème avec un prêtre résidant sur la paroisse et membre du conseil épiscopal. Ce prêtre, d’une quarantaine d’années, très brillant, excellent animateur et écrivain, avec tous les doctorats en théologie qu’il fallait, sachant être politique, m’avait expliqué qu’au début de sa « carrière » il rêvait de devenir évêque, mais que plus il avançait dans la vie,et de fait dans la hiérarchie de l’Église, plus il se rendait compte que cela consistait surtout à devoir traiter des problèmes (du type de celui qui nous réunissait ce soir là ou d’autres). Je crois que progressivement, sa priorité devenait de simplement pouvoir témoigner de sa foi auprès des plus « petits »

  • verel a écrit ::

    Oui, l’Église catholique française est pauvre aujourd’hui, et elle est à la limite de traiter dignement ses prêtres

    Je savais aussi et serais curieux de savoir parmis les lecteurs de ce blog si beaucoup ne le savait pas.
    Ceci étant, ce témoignage est bien intéressant, merci de l’avoir mis en mots.
    Une idée pour la suite : « Un Huron au Vatican »

  • Il n’est pas étonnant que les préjugés soient particulièrement tenaces chez ceux qui ne fréquentent plus depuis longtemps ni les églises ni le clergé !

    Dans les très grandes villes cela va encore à peu près, mais ailleurs, quelle pauvreté digne…

  • Superbe ce message ! En lien avec votre post ainsi qu’avec l’article de Jean Mercier que vous citez, un très beau texte sur l’Eglise, et sur ce que nous devons faire pour qu’elle « grandisse » :
    http://larevuereformee.net/articlerr/n221/pour-une-eglise-qui-veut-grandir
    L’auteur est Daniel Bourguet, ermite protestant. Mais je crois que sa réflexion nous concerne tous : catholiques, protestants, orthodoxes. Pour que l’Eglise grandisse il faut d’abord nous convertir (chacun d’entre nous) et prier !

  • Merci pour vos commentaires. Il m’a semblé qu’il y avait suffisamment de personnes critiques envers l’Eglise et les évêques (et ce, de tous bords, qu’il s’agisse des chrétiens de gauche version Golias, ou des cathos de très à droite version Fraternité Saint Pie X – mais pas seulement – des anticléricaux, des franc-maçons, des…) pour que je dise simplement ce que j’ai vu.

    Lorsque l’on publie un billet « positif », favorable, enthousiaste, il y a toujours quelqu’un pour vous imputer de la naïveté, de l’angélisme, comme si la vérité, la liberté, n’existaient que dans la critique. On connait l’étymologie d’enthousiasme, qui devrait permettre aux cathos d’autoriser leurs frères à s’y abandonner. Je me dis parfois que l’émerveillement est une vertu catholique (non pas dans le sens que les catholiques en auraient l’exclusivité, mais qu’elle est fondamentalement cohérente avec la foi) : non, la vérité d’un homme, d’une institution ou d’une doctrine n’est pas dans ses travers, dans ses dérives. On valorisera la vérité en ce sens-là en disant qu’on a « jeté une lumière crue sur… ». On ne jette pas une lumière crue sur la beauté. Pourtant, chez une personne, dira-t-on que sa vérité est dans ses erreurs ? Bref, je ne me fais pas d’illusion sur la sainteté irréprochable de notre épiscopat. Je ne minore pas leurs désaccords éventuels. J’imagine bien que travailler avec certains doit être parfois difficile (et j’en ai reçu des témoignages) mais voilà, ce que j’ai vu à Lourdes, c’est ce que je traduis dans ce billet, et c’était beau. Et voir précisément ces évêques unis pour chanter les Laudes, c’était beau et c’était porteur de sens : aussi divers que soient 120 personnes, elles se tournent à un moment donné vers l’essentiel, vers le coeur, en communion avec tous ceux qui chantent les Laudes. J’ai eu envie à ce moment-là de le faire aussi (bon, mais l’homme est faible, je ne l’ai pas encore fait).

    Bref, les évêques de France m’ont bien plu dans cette façon d’être. Eux que j’entends critiquer de tant de côtés. En fin de compte, notre épiscopat est plutôt pas mal, plutôt bien positionné, plutôt habile, plutôt bien situé en terme de pauvreté, ce qui est un bon indicateur et, comparé aux pratiques des épiscopats d’autres pays, nous avons de quoi leur en être reconnaissant, et ne pas regretter une évolution que nous n’avons pas toujours voulue.

  • Je ne suis pas croyant, mais j’apprécie que vous révéliez cet aspect-là de l’Eglise, à mille lieues des représentations qu’on peut s’en faire. Je trouve ça sain.

    Quant à l’enthousiasme, je ne sais plus qui disait qu’une personne incapable de s’enthousiasmer pour quoique ce soit était un imbécile. Mais quelque soit cette personne, elle avait raison.

    Votre enthousiasme me fait plaisir. Je tenais à vous le dire.

  • C’est bien de faire connaître un peu le mode de vie des évêques, il est sans doute mal connu du grand public.
    A travers ce récit, Il est réconfortant de savoir que des hommes intelligents sacrifient leur confort (le mot est faible) et acceptent d’exercer des tâches difficiles du fait de leur foi et de leurs convictions dans notre monde individualiste et matérialiste.

  • Merci Koz pour ce billet formidablement positif.
    Si seulement il pouvait franchir les frontières de tes lecteurs et venir influencer un peu :
    – le regard du réalisateur de « Ainsi soient-ils »
    – l’opinion de quelques indécrotables anti-cléricaux
    – les penseurs de l’Église numérique
    A moins que ceux-ci ne te lisent en silence ?
    Contrairement à d’autres de tes billets aux tons plus polémiques, il suscite assez peu de commentaires. On ne se déchire pas sur un hommage. Mais j’espère qu’il sera beaucoup diffusé.

  • @ Thibault:

    Je ne partage pas votre avis sur « Ainsi-soient-ils » :

    Excellente série sur la forme, écriture vive et serrée, pas de temps morts. Acteurs de bons à excellents. En revanche, sur le fond effectivement, que d’erreurs qui auraient facilement pu et auraient du être évitées et surtout que de caricatures.

    Mais j’ajoute que les séminaristes sont sympathiques, crédibles et qu’ils donnent confiance malgré tout dans ce que pourrait-être l’église demain. Les téléspectateurs je crois sont assez grands pour faire la différence entre une fiction et un documentaire.

    Pour une fois qu’une série aborde le thème de la religion et de la spiritualité sans être ennuyeuse, et qu’elle rencontre une large audience, nous aurions tort de la rejeter en bloc !

  • Merci Koz pour ce beau témoignage de l’esprit de pauvreté véritablement vécu par nos évêques et nos prètres de France.
    Toutefois, si nous pouvons nous en réjouir, il ne faudrait pas que nous, fidèles de cette église, nous oublions notre devoir de subvenir à ses besoins matériels indispensables à son bon fonctionnement comme toute institution humaine ( même si notre Eglise est aussi institution divine). Or, aujourd’hui, la plupart des diocèses ne disposent que de maigres ressources, souvent insuffisantes pour assurer les services essentiels à sa mission.Un certain nombre sont même gravement endettés. Et cette situation va en s’aggravant avec la disparition d’une génération de donateurs non compensée par la nouvelle et plus jeune génération. Nous avons à prendre conscience de la gravité et de l’ urgence du problème, un défi pour nous, fidèles, qui par notre générosité avons le devoir de participer à l’oeuvre d’évangélisation, une façon d’apporter notre pierre à l’édifice et, comme le serviteur prévoyant de l’évangile, d’acquérir des richesses pour le ciel.

  • Merci pour ce témoignage, mais il est vrais que l’Eglise est pauvre et que les fantasmes des trésors du Vatican ont la vie dure surtout parmi ceux qui ne veulent pas savoir et malheureusement ils sont nombreux! N…

  • @ Camillo:
    je suis entièrement d’accord avec le rééquilibrage de Camillo; c’est flatteur que nous ayons pour pasteurs des gens simples, pas que leur liberté d’action en soit restreinte, merci de nous le rappeler. Et l’équilibre à trouver entre excès de dorures et condition indigne est un équilibre assez précaire en fait.

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