Mes chers compatriotes

J’en attendais sincèrement « beaucoup« . Bien sûr, c’était m’exposer à en attendre trop. Et pourtant, j’ai bien senti quelques frissons qui tentaient de parcourir mon dos. C’est un Président de la République, c’est un homme que j’aurais toujours connu en politique. Je me souviens même avoir eu, dans ma chambre, une affiche de Jacques Chirac. Une grande. J’avais treize ans.

Qui sait si l’on ne découvrira pas, plus tard, que ses mandats n’ont pas été ce que l’on en dit aujourd’hui ?

Il n’avait pas à apporter son soutien à qui que ce soit. Il n’avait pas à se montrer militant de la cause d’un autre. Dans ce moment intense – pour lui – il était bienvenu de sa part de tenter de dessiner une voie pour la France éternelle. Il aura été président douze ans, d’un pays millénaire, et qui poursuivra sa route. Action fugace, en somme.

A l’issue de cette déclaration, sa probable dernière allocution solennelle, au terme de cet Au revoir, je balance. Etait-ce justement simple ? Ou plat ?

Lorsqu’il a cité des grandes réformes, j’avoue ne pas avoir été frappé par leur nombre et leur importance. Les retraites, les personnes âgées dépendantes, l’insécurité… ? Est-ce là tout ? Au terme de ces douze ans, mon sentiment est qu’il ne l’aura pas beaucoup brusqué cette France – sauf en 1997, certes. Mon sentiment, c’est que nous nous trouvons dans un pays doucement bercé dans un parfum de naphtaline, avec un « modèle social » dont nous nous enorgueillissons, en tentant de le protéger de l’obsolescence, des mites.

C’était l’un de ses quatre messages : ne jamais brader le modèle français. Remarquons qu’il ne s’agit pas du modèle social. Cela vaut peut-être mieux, tant il ne semble pas que beaucoup de pays, de par le monde, s’interrogent avec anxiété sur les raisons de nos succès.

Ne jamais composer avec l’extrémisme… « le bon combat pour la France, c’est celui de l’unité« … « Toujours croire en vous, et en la France« … « Vital de poursuivre la construction européenne« … « La France n’est pas un pays comme les autres« … « Elle a des responsabilités particulières qu’elle tire de son Histoire (…) »… « Défendre la tolérance, le dialogue, le respect« … Inventer une autre croissance.

Simple ? Est-ce la quintessence d’un message politique à adresser à des millions de personnes uniques ? Ou plat ? Je l’ignore. Mais les frissons qui voulaient vraiment s’emparer de mon échine n’ont jamais pris l’ampleur qu’ils auraient pu atteindre pour le testament politique d’un homme mêlé aux destinées de la France pendant plus de quarante ans.

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18 commentaires

  • Mon Dieu !
    Un poster de Chirac accroché dans votre chambre lorsque vous étiez adolescent !
    Pourtant cher Koz, vous ne semblez pas avoir eu à subir de séquelles, vous êtes un rescapé, vous avez eu beaucoup de chance…

  • [quote comment= »6856″]Mon Dieu !
    Un poster de Chirac accroché dans votre chambre lorsque vous étiez adolescent ![/quote]

    Que voulez-vous, on est jeune, un peu fou, révolté, on a un poster de Chirac dans sa chambre…

  • Moi aussi, depuis que je suis française j’ai toujours vu et entendu Chirac, l’opportuniste sympathique sans réelles convictions, nous embobiner et ensuite nous décevoir à chaque fois.

    Les belles paroles de ce soir n’ont plus de prise sur moi, il ne persiste qu’un immense soulagement que ce monsieur habile en paroles et autres coups tordus, plus monarque que bon gestionnaire du pays, prenne enfin sa retraite.

    Je n’irai pas jusqu’à la virulence d’un Le Pen l’accusant de tous les maux dont souffre la France, mais il y a incontestablement une co-responsabilité de Mitterrand et de Chirac dans le retard lamentable de l’adaptation de notre pays au monde d’aujourd’hui. Je me suis souvent posée la question à savoir que serait la France aujourd’hui si Chirac n’avait pas intrigué contre son propre camp à plusieures reprises.

    L’hommage de Bayrou à Chirac ce soir m’a mis mal à l’aise et je ne peux pas m’empêcher de craindre qu’il s’agisse là de quelqu’un, qui, malheureusement, sans avoir son envergure internationale, pourrait être élu pour continuer son immobilisme gauchisant, son manque de volonté et de courage pour entreprendre et mener à bien enfin des réformes indispensables.
    Un coq gaulois épris avant tout de son propre plumage, pour moi un nouveau traître, mais qui prendra la fuite dès la moindre difficulté de gestion à l’horizon.

  • margit est bien renseignée : on a vu F. Bayrou fuir son Parlement de Navarre devant l’autonomisme basque, fuir le Ministère devant la foule des 900.000 manifestants …

    ah non, zut, c’est l’inverse …

  • On ne juge pas un homme ici mais un chef d’Etat. L’homme peut vous arracher quelqu’émotion quand on est un peu sentimental. Mais ne nous laissons pas charmer par ce lyrisme de pacotille. Gardons la tete froide, restons lucide ! Comme chef d’Etat il a tout loupé et pour cause car il n’a aucune vision, aucune vraie conviction, en dehors des 10 commandements. Je veux dire des principes fondamentaux de notre civilisation, la tolerance, la democratie, l’antiracisme…etc. Mais ca c’est la moindre des choses !
    Les bonnes ames se recrient : oui mais il ya la politique etrangere. Une poltique gaullienne qui se definit contre l’Amerique, et demontre une vision completetement obsolète de la geopolitique. Au lieu de tirer gloire de son affrontement contre les Etats-Unis au moment de l’Irak. N’aurait-il pas était plus judicieux de se montrer plus solidaire de nos amis naturels en montrant un front uni face aux ennemis communs ce qui aurait pu decourager ceux-ci avant que la guerre ne surgisse !! En tout cas c’etait l’attitude qu’il fallait avoir !
    En bref il peut paraitre aimable et chaleureux en privé mais je ne peux avoir autre chose que mepris pour ce chef d’Etat qui a tout gaché et n’a pas etait capable pendant 40 ans d’avoir une ligne politique cohérente et inspirante !

  • Chirac a dit exactement ce qu’on attendait de lui. Beau parleur, petit faiseur. Bons sentiments, résultats catastrophiques.

    Il a raison de souligner l’exception française: on est le seul pays au monde à avoir été gouvernés aussi longtemps par un homme ayant toujours appartenu à des partis indiscutablement de droite, et étant lui-même autant à gauche!

    Sur les deux seuls points où il aurait pu avoir un éclair de lucidité, exprimer une forme de repentir utile à ses successeurs, et surtout utile aux Français, il s’est défilé.

    Point n°1: « La France n’est pas un pays comme les autres ». Alors que la France meurt de son arrogance qui l’aveugle, voilà bien la dernière chose qu’il fallait dire. Chirac a choisi de flatter les Français dans le sens du poil. Alors même qu’au soir de sa carrière, il n’a plus rien à perdre. Qu’il aurait pu leur dire la vérité en face, pour leur bien. Non. Il a choisi de préserver son propre confort moral jusqu’au bout. De justifier, rétrospectivement, sa propre lâcheté. Décidément, il ne faut jamais porter des gens sympathiques au pouvoir.

    Point n°2: Le modèle français. Il faut le préserver, le protéger. Oh, certes, il y a des améliorations souhaitables, des évolutions nécessaires, mais fondamentalement, on tient le bon bout. C’est nous qui avons raison. L’ennui, c’est que les faits démontrent exactement le contraire, et qu’au niveau des opinions, nous sommes les seuls à penser cela. Tous les étrangers nous donnent tort. Personne n’essaie de nous copier. Mais ce sont des étrangers, hein… (voir point n°1).

    Il y a autre chose: Chirac a appelé les Français à se garder de l’extrémisme. Fort bien. Sur le principe, je suis tout à fait d’accord.

    L’ennui est que, de la façon dont il l’a dit, dans le contexte du reste de son discours, et à la suite de sa profession de foi anti-libérale, personne n’a pu penser une seule seconde que cela pouvait vouloir dire « gardez-vous de l’extrémisme d’extrême-gauche, de la démagogie de José Bové, des absurdités de Besancenot, de l’archaïsme du PS à la remorque des trotskystes et des anti-libéraux ».

    Cela voulait dire, bien entendu, « ne votez pas Le Pen ».

    Et, dans le contexte d’un discours qui se voulait de rassemblement, d’unité nationale, où il a refusé, pour le moment, de se prononcer en faveur de Sarkozy, cela ne peut qu’exaspérer encore davantage tous ceux qui, précisément, ont prévu de voter Le Pen.

    Tous ceux qui, souvent issus des couches les plus pauvres de la population, sont justement exaspérés par tous ces beaux discours et ces bons sentiments, venus de la gauche comme de la droite, qui leur disent que le soleil ne brille pas à midi, que la pluie ne mouille pas, et que le chômage a baissé, comme l’a répété Chirac tout à l’heure.

    Le chômage a baissé! Qu’avait-il besoin se vanter là-dessus? Ne pouvait-il laisser ce genre de vantardise à de Villepin? Un président mettant fin à quarante ans de pouvoir a-t-il besoin de se faire reluire avec des statistiques contestables et contestées? Alors que tout le monde voit bien l’océan d’érémistes autour de lui, les cohortes de jeunes qui fuient à l’étranger sitôt leurs études terminées?

    Si j’avais eu l’intention de voter Le Pen — ce qui n’est pas le cas — ma résolution aurait redoublé à l’issue de cette exhortation paternaliste, et, tous comptes faits, méprisante.

    Il se croît trop supérieur pour appeler à voter Sarkozy (je vous parle des problèmes du monde, hein, m’emmerdez pas avec des questions secondaires comme le futur président du pays), mais il prend quand même le soin de faire comprendre à 20% des Français qu’ils ne font pas vraiment partie de la communauté nationale.

    Jusqu’au bout, Chirac n’aura rien compris, rien appris.

  • à Robert Marchenoir,

    [quote comment= »6867″]Il se croît trop supérieur pour appeler à voter Sarkozy [/quote]

    Vous décrivez Chirac comme un tel looser[1] que j’ai du mal à comprendre pourquoi vous quémendez son soutien. J’ai du mal à comprendre votre logique. Personnellement, j’ai été plutôt flatté quand Tapie (pour prendre quelqu’un censé être de ma famille politique que je méprise profondément) a pris ses distances avec celles que je soutiens.

    En tout cas si je comprends bien, en cas de second tour Ségolène Royal contre Jean-Marie Le Pen, vous aurez du mal à choisir.

    [1] Je note que mispe appelle de ces voeux un alignement de la politique extérieure de la France sur les thèses néoconservatrices, à grand coup de balivernes (« si on avait été là, Saddam aurait eu peur et Bush n’aurait pas été forcé de lancer une guerre préventive ») qui ne tiennent pas la route (on sait que Bush avait décider d’envahir l’Irak au lendemain du 11 septembre, si ce n’est avant : http://www.newamericancentury.org/iraqclintonletter.htm). Dur dur pour Sarkozy. Alors qu’il essaie de nous convaincre qu’ila changé, ses soutiens ne suivent pas, que ce soit sur ce blog ou parmi les VIPs, tous ceux qui avaient soutenu la guerre en Irak à l’époque sont aujourd’hui à ses côtés. Ca me rappelle des souvenirs avec les lieutenants de Fabius, Weber et Berès, qui ont un temps de latence qui a donné lieu à des quiproquos assez rigolos avant de se repositionner sur la ligne de leur patron 😉

  • A propos de « La France n’est pas un pays comme les autres … » cela me rappele ce que disais jean-francois Revel :
    « Depuis le temps que la France « rayonne », je me demande comment le monde entier n’est pas mort d’insolation »

    Sinon, un discour pathetique qui ne m’inspire pas plus que ce que nous dit koz …. preserver le « modele » francais des mites avec de la naphtaline.
    Ca ressemble a des remedes de grand-meres et a un refut absolu de regarder le nouveau monde qui se propose a nous.

    Etrangement, cela me rappele la veille au soir de mon douzieme anniversaire, quand je regardais la television sans pouvoir trouver le sommeil tellement j’etais persuade que quelque chose d’enorme etait en train de ce produire.
    C’etait le 9 novembre 1989. Quel beau cadeau d’aniversaire quand j’y pense!

    Aujourd’hui, je me dit que certains personnages qui passent a la television auraient mieux fait de la regarder ce soir la … et de se poser des questions.

    sam

  • A lire l’un ou l’autre je me demande s’il ne serait pas urgent de créer un ministère des Français et de l’identité nationale. La France c’est très bien ! De nombreux Européens rêvent d’y vivre, parce que c’est un des quelques pays où la qualité de vie est la meilleure.

    Quant au Président Chirac nous lui devons par exemple de ne pas nous être engagé dans cette folie irakienne ; une première réconciliation avec notre histoire (discours du Vel’ d’hiv’) ; par exemple aussi cet effort dans la lutte contre la criminalité routière qui permet de sauver plusieurs milliers de vie par an, etc.

    En résumé, un discours touchant, que ne goûteront sans doute pas les bobos blasés, et quelques messages à prendre en compte. Par exemple : le refus des extrémismes.

  • la faute aux Francais, au lieu de voter pour un technicien pragmatique sachant s’entourer de gens compétents, ils ont toujours votés et admirés les virtuoses du verbage et de la manoeuvre politico-politicienne, mais c’est peut-être consciemment ou pseudo-inconsciemment pour ne pas devoir se confronter eux-même avec les vrais questions et les réalités par trop insupportables. Loin de moi, l’idée de voter Le Pen ou Besancenot, ils n’ont jamais été des techniciens pragmatiques et ne pourrait conduire qu’au désastre, le constat est plutôt général, et même si François Bayrou aime à naviguer sur cette position, je doute qu’il soit à même d’avoir la volonté et j’ose le dire l’intelligence, de savoir convaincre les Français et les techniciens compétents pour mener ce genre de politique. Et même s’il voulait le faire, le temps de faire les modifications structurales nécessaires ont serait de nouveau en période électorale sans profondes améliorations visibles et sensibles pour pouvoir être réelu.

  • Quand on vois ce que fond des Etats aux Etats unis, ce que cherche a faire l’Allemagne, on peut effectivement penser que le modèle de solidarité national que la France a mis en oeuvre depuis 1945 est mort et enterré. Ce n’est plus que ruine poussièreuse…
    Mais qu’est ce qui empêchre vote champion de le détruire totalement et de laisser la porte ouverte à la responsabilité de chacun. C’est pourtant facile à dire ? Et votre camp a eu bien une ou deux occasions pour pousser cet édifice au sol depuis qu’il est revenu aux affaires en 1993.
    Vraiment je ne comprends pas qu’une situation si catastrophique n’ai pas été encore réglée depuis 10 ans, où même 5 ans.
    A oui, il parait que cette solution aux problèmes actuels est minoritaire dans le pays et que vos champions veulent d’abord être élus et ensuite, si cela ne remet pas en cause leur avenir, appliquer leur recette. Nous verrons bien ce que cela donnera…
    Sinon d’accord avec le décalage entre ma perception du monde et celle de notre encore président. Espérons que le prochain sera plus en phase et capable de définir une vision claire et qu’il saura l’expliquer pour que la majorité puisse y adhérer. Il y a du boulot !!!!

  • « L’hommage de Bayrou à Chirac ce soir m’a mis mal à l’aise et je ne peux pas m’empêcher de craindre qu’il s’agisse là de quelqu’un, qui, malheureusement, sans avoir son envergure internationale, pourrait être élu pour continuer son immobilisme gauchisant, son manque de volonté et de courage pour entreprendre et mener à bien enfin des réformes indispensables.
    Un coq gaulois épris avant tout de son propre plumage, pour moi un nouveau traître, mais qui prendra la fuite dès la moindre difficulté de gestion à l’horizon »

    Je partage complètement cette crainte Margit ! Pour moi Bayrou c’est Chirac bis repeint en chevalier blanc pontifiant .

  • [quote comment= »6868″]
    Vous décrivez Chirac comme un tel looser que j’ai du mal à comprendre pourquoi vous quémendez son soutien. J’ai du mal à comprendre votre logique.

    En tout cas si je comprends bien, en cas de second tour Ségolène Royal contre Jean-Marie Le Pen, vous aurez du mal à choisir.
    [/quote]
    Vous m’avez vraiment mal lu.

    Je ne « quémande » pas le soutien de Chirac, pour la bonne raison, déjà, que je ne me présente pas aux élections. C’est rigolo, cette manière de la droite d’assimiler électeurs de Sarkozy et Sarkozy.

    Ensuite, figurez-vous que le dégoût qu’inspire Sarkozy à Chirac me rassurerait plutôt, voyez. Je suis, moi, partisan de la rupture. Notamment sur les deux points que je souligne dans mon commentaire, et qui me paraissent des marqueurs fondamentaux: l’arrogance française et le modèle français. Je suis contre l’un et l’autre. Ils sont tous deux à la source de nos malheurs.

    Enfin, j’aurais effectivement beaucoup de mal à choisir entre Royal et Le Pen. De même que j’ai eu beaucoup de mal à choisir entre Chirac et Le Pen.

    Figurez-vous que Royal ne représente pas le Bien, face au Mal incarné de Le Pen. Je sais que c’est incompréhensible pour la gauche, mais quand même, elle pourrait faire un effort pour comprendre, elle qui se dit si ouverte aux autres, si tolérante, si favorable au métissage.

    Mais je constate que vous utilisez « Le Pen » comme on disait, jadis, « pédé », « bougnoule », « communiste » ou « Juif »: une insulte infamante. De même que, jadis, on insinuait, vis-à-vis des gens que l’on voulait dénigrer, qu’ils pouvaient « en » être (de l’homosexualité, du parti communiste…), de même, la gauche croit, aujourd’hui, que l’on peut salir les gens en les soupçonnant publiquement d’avoir des faiblesses pour Le Pen.

    L’insulte que cela constitue pour les nombreux prolétaires qui votent Le Pen et que la gauche prétend défendre lui échappe totalement.

    Une fois votre dégoût surmonté, vous pourriez lire effectivement le programme de Le Pen, et vous apercevoir qu’il y a là des choses très intéressantes. Par exemple, sur l’école. Qui parla jamais du programme électoral de Le Pen pour l’école? Et pourtant, c’est le seul à préconiser complètement ce qu’il faudrait faire. C’est le seul à proposer le chèque-éducation. Son programme sur l’éducation est entièrement libéral.

    Ah oui, j’oubliais: ça aussi, ça remplace « pédé » et « Juif ».

  • Je salue l’homme et sa sincérité dans son message d’hier soir. Sur un plan politique, ce que relève Koz justifie pleinement la rupture incarnée par Nicolas Sarkozy qui est le seul à souhaiter réformer en profondeur le pays, quitte à le brusquer un peu. Pas comme Mme Royal ou François Bayrou qui nous proposent pour la première le retour à l’ère Jospin, pour le second le grand bond en arrière vers la IVème République. J’étais mort de rire ce matin en écoutant Elisabeth Guigou chez Elkabbach flattant l’homme Chirac pour justifier dans la foulée la candidature de Mme Roayl, porteuse selon elle de vraies réformes. C’est sûr que par rapport à Chirac ça changerait fort, c’est une femme….

  • Merci Sam pour ce rappel de la citation de JF Revel :

    “Depuis le temps que la France “rayonne”, je me demande comment le monde entier n’est pas mort d’insolation”

    Fianlement c’est peut-etre ça la cause du rechauffement climatique.

    Avec le depart de ChiChe tout va s’arranger !

  • Je trouve que le ‘timing’ de l’intervention n’est pas très bon.
    Tout le monde se pose la question du prochain président et nous approchons de la ligne droite. Les yeux sont rivés sur les sondages, avec un Bayrou qui trouble les cartes, et beaucoup se posent des questions sur leur vote.
    Et là nous étions censés écouter le président de la République nous dire qu’il ne se présente pas (trop tard, on le savait déjà) et tirer un bilan historique de son action.
    Or qui se soucie de son bilan historique alors que nous sommes en pleine campagne, qui souhaite du lyrisme passéiste quand c’est l’avenir qui nous préocuppe.
    Je pense qu’il aurait du lier son testament historique à sa préférence de vote (pour ou contre Sarko), afin de mélanger passé et avenir.

    Nous ne sommes (malheureusement?) plus dans les temps de De Gaulle et le lyrisme de fin de carrière n’est pas très touchant. Il n’est touchant que pour Chirac qui lui finit sa carrière.

  • Amusant !

    «  »The shiver running up my spine was never as powerful as it might have been, » wrote Koz, who, as a teenager, kept a poster of Chirac on his bedroom wall. « 

    Décidément, le poster, ça marque.

    Salutations, aussi, à Jules :

    « Diner’s Room was « disappointed, again », and compares the farewell unfavourably to Mitterrand’s, 12 years ago. »

  • bien d’accord avec Margit et Sam.

    Le seul discours qu’il aurait pu tenir pour me faire plaisir, c’est: « Surtout, surtout, ne votez plus pour un Enarque!! et prenez les 30 dernieres années comme des contre exemple en tout! »

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