« La République ! »

Photo par ma pomme

Je suis un intermittent du football. Aux intervalles longs. Ma propre contribution au football se résume, j’en fais ici la confession publique, à une action dans un match entre professeurs et élèves de Terminale : placé à l’arrière, tout à l’arrière, sous la pression d’une équipe entière de profs qui montaient, plus véloces qu’Olive et Tom, et conscient d’être le dernier rempart avant notre gardien, j’ai pris la plus belle impulsion de ma vie et j’ai bloqué ce  ballon. Moi-même. Tout seul. Et des deux mains. Le Terre s’est arrêtée de tourner, les deux équipes, moi excepté, se sont figées dans une incrédulité partagée. Sur pénalty, les profs ont marqué l’unique but de la rencontre. Le directeur, un Normalien, rédacteur d’un paquet d’ouvrages, m’a regardé avec la même sévérité que ma mère le ferait si j’allais au coiffeur. La faute de goût était impardonnable. J’ai rejoint les bancs de ma propre initiative sans que, de mémoire, aucun de mes équipiers ne songe à me retenir et je m’y suis trouvé bien seul à en rire encore une fois assis. C’est dire mon rapport au football. Pourtant, tous les quatre ans, quand la France passe les matches de poules, je jette un regard. Pour en être, avec les autres, avec les miens, avec vous, tous.

Hier surtout, j’ai emmené mes garçons[1], je voulais qu’ils puissent voir ça. J’ai ressorti de la commode deux drapeaux. Vous les connaissez, vous avez les mêmes. Je les ai achetés il y a trois ans. Ils n’étaient pas ressortis depuis. Le plus grand, tout neuf, a encore ses plis. Il y a trois ans, je l’avais accroché dans mon jardin, bien visible de la rue, pour dire ma solidarité avec toutes les victimes et leurs proches, pour dire que j’étais Français et touché à ce titre, pour être frère dans la peine. Hier, je l’ai fixé à un grand piquet et nous y sommes allés, pour que mes garçons voient aussi ce drapeau français un jour de fête, pour être frères dans la joie. Ceux qui étaient avec moi hier devant le match peuvent témoigner qu’il a beaucoup volé, ce drapeau.

Tout le monde ne s’est pas glorieusement illustré hier soir, après la victoire, c’est certain. C’est un fait et c’est aussi une part de notre réalité nationale. Je ne l’oublie pas. Mais je n’oublie surtout pas le bon grain, indéfectiblement mêlé dans la même réalité.

Quel chemin parcouru, depuis que l’équipe de France a touché le fond, à Knysna ! Comme elle est loin, cette équipe de starlettes hautaines et acrimonieuses et loin, ce tableau qu’elles renvoyaient, d’une France sans valeurs, suffisante et individualiste. Il était injuste certainement, comme il serait certainement trop optimiste de le croire envolé pour de bon. Mais nous avons vu cette fois une équipe jeune, ambitieuse, humble souvent, joyeuse toujours, et dont on a beaucoup salué la fraternité – une fraternité qui me tient à cœur. Hier soir, nous avons surtout perçu un parfum nouveau, un esprit nouveau, une forme de gravité ou de responsabilité jusque dans la fête parce que la France d’aujourd’hui sait qu’elle vit des moments mêlés, elle sait que plus aucune fête ne se prépare sans que l’on ne prévoie aussi des mesures antiterroristes.

Alors, pour clore son interview, l’entraîneur de cette équipe, Didier Deschamps a lancé « Vive la République !». Il n’a rien d’anodin, ce cri, il ne doit rien au hasard. Il y eut des « Vive la France ! », il y en eut beaucoup, mais ils ont toujours cette ambiguïté dont un « Vive la République » est dépourvu : est-ce le pays ou l’équipe qui est célébrée, quand on lance « vive la France »? Ce « Vive la République », lui, est clair, explicite, univoque. Dans les vestiaires, il y eut encore ce « petit Français » si grand par le sang versé, ce blessé de guerre qu’Emmanuel Macron a eu la générosité et l’intelligence d’emmener avec lui. Et aux mots du président se mêlaient ceux de Paul Pogba qui, par deux fois, lance « la République ! ». Ces joueurs-là ont quelque chose dans le crâne en plus, par rapport à leurs aînés directs. Que cela vienne d’eux-mêmes, ou des discours bien sentis que l’on imagine assez, de la part de Didier Deschamps.

Avant que sa conférence de presse ne soit envahie par cette équipe de jeunes joueurs ivres de joie et lançant, comme dans les vestiaires – Griezmann, Matuidi, Umtiti réunis – autant de « Vive la France et Vive la République ! », un Didier Deschamps ému et paternel a confié ceci : « Ils ne seront plus jamais les mêmes et j’en suis désolé pour eux ». Sportivement, c’est probable. Mais qu’ils gardent l’esprit, qu’ils gardent cette responsabilité ! Qu’ils n’oublient pas, aussi jeunes qu’ils soient, qu’ils peuvent faire plus pour notre pays qu’être de grands joueurs de football. Qu’ils n’oublient pas qu’ils peuvent transcender leurs destins individuels. Grâce à eux, dans tant de foyers, dans tant de quartiers et des plus variés, on a entendu ce mot : « la République ! ». Pour une fois, il était lancé non par des politiques mais par leurs héros, de ce soir et des quatre ans à venir.

Ne l’oublions pas, car sur cela, nous pouvons construire.

« Si vis pacem, para pacem» (Georgio La Pira)

  1. N’allez pas chercher de sexisme ici : ma fille n’est pas rentrée []

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18 commentaires

  • Merci Koz. Quel bel hommage à l’amitié, au respect, à ce qu’il y a de plus beau en l’être humain. et qu’il faut encourager sans être naïf, ce que vous savez très bien faire. Et merci de l’humour avec lequel vous nous avez relaté la relation que vous entretenez avec le foot ! Moi, (mais je suis une femme !) , je n’y ai jamais rien compris et je vous avoue que (heureusement) je n’avais pas le devoir de vivre ce grand moment avec enfants, ou petits enfants !
    Merci pour chacune de vos rubriques.

  • Oui, merci. Bon moi en plus j’ai le sport en général, et notamment le foot (mais de ce point de vue en fait… bon bref.) Le foot, pour le meilleur et pour le pire, nous dis quelque chose du monde d’aujourd’hui, un monde où les meilleurs viennent de partout, et où, nés, et formés en France, ils jouent dans les plus grandes boites privées étrangères, pour ensuite venir donner le meilleur d’eux même pour ce qui est leur pays, pour peu que les anciens leur donnent toute la place sans lâcher le cadre et sans craindre de transmettre des valeurs. Deschamps, par ses discours, mais aussi par le choix de ses hommes, a osé cela.

    Quelle joie d’être à nouveau des millions, de chanter la Marseillaise et de brandir le drapeau, sans le sang, sans la peine. Même si ces rassemblements-là on changé pour toujours ceux d’après-victoire. Et puis, je crois vraiment, que, même si c’est une chose parmi d’autres, c’est aussi parce qu’on a été ensemble à fêter et à boire en 98 et plus tard (et pour d’autres sports), qu’on a su être ensemble en 2015 et après. On connaît la route, on sait que c’est possible et que c’est bon.

  • Dans un premier temps j’ai été, disons, travaillé par ce mot «République, République » de Paul Pogba. Je ne le trouvais pas déplacé mais trop en décalage avec l’événement. C’est vrai on joue et on chante la Marseillaise dont les paroles sont ce qu’elles sont mais écrites dans un contexte.
    Hier je reconnais que le mot avait du sens car au milieu des joueurs se trouvait celui qui l’incarne au sommet : le Président … de tous les français qui étaient là réunis dans ce groupe qui nous ont représentés. C’est ce que je retiens de ce mot «République». La Res Publica. Pour moi c’est surtout cela, en enlevant toute l’idéologie qui encombre parfois ce grand mot qui peut et doit rester ce qu’il est et représente mais pas plus. Et notamment dans la personne de ce sous-officier gravement handicapé pour l’avoir représentée dans ce qu’elle est aussi : une présence pour la paix. Si vis pacem… Cet homme l’a vécu dans sa chair. Didier Deschamps a dit que ces 23 Joueurs sont liés pour la vie. L’image est belle mais elle n’est pas seulement une image et elle est plus que belle. 2018 restera un «millésime» 20 ans après 1998. Mais il devra rester bien plus qu’un millésime de football, Un millésime d’une histoire multiséculaire qui continue à s’écrire avec des hommes simples qui font un peu rêver mais qui doivent aussi nous faire comprendre qu’incarner la «République» est quelque chose de noble qu’il revient à chacun de faire vivre au delà de l’idéologie et du mythe.

  • Une très belle équipe. Très bel esprit collectif, humble, patriote.

    L’importance des parents est très forte. J’ai été frappé par l’attitude de M. Mbappé père dans ses interviews, par le tweet de Matuidi remerciant ses parents pour l’éducation qu’ils lui ont donné et leurs sacrifices…

    Non seulement ils sont champions, mais ce sont de beaux champions.

    • Pour illustrer directement ton propos, cet article de La Vie et notamment ce passage :

      Il y a peu, ses parents m’ont dit : « Ce n’est pas raisonnable. Il gagne des sommes folles, il ne faut pas qu’il prenne cet argent. Il est trop jeune, il en a assez. » », a confié Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football au JDD. La mère de Kylian, l’ancienne handballeuse Fazya Mbappé, veillerait au grain.

      Bref, des parents qui ont la tête sur les épaules. Une chance rare parce qu’il va en avoir besoin. Champion du monde à 19 ans, il faudra qu’il soit bien entouré pour que ça ne le fasse pas partir en vrille. Cela dit, il semble lui-même avoir bien intégré un paquet de choses.

    • Belle remarque. On simplifie souvent en disant que les jeunes footballeurs « star » sont issus des milieux populaires et particulièrement des banlieues « chaudes ». Un article du Monde aujourd’hui relate une étude qui explique pourquoi.

      Mais pour autant que je connaisse un peu ce milieu (mon père étant ancien éducateur sportif de jeunes, et prof), on oublie que, même parmi les jeunes « de banlieue » qui étaient très doués pour le sport, et notamment le foot, les super stars sont, même là, ceux qui ont un cadre familial fort. Cela ne veut pas dire que le foot/sport ne « sauve » pas des enfants dont la famille est dépassée, absente, défaillante. Il le fait, je peux en témoigner. Cela donne, et c’est heureux, des jeunes qui grâce au sport vont supporter les années collège sans sombrer et apprendre un métier tout en restant amateurs et bénévoles du club, ou vont devenir pros à un niveau moyen, ou semi-pros, ou passer des diplômes de la jeunesse et sports et devenir de supers adultes équilibrés et autonomes. Mais pas des grands champions. A ce niveau, on peut venir d’une famille pauvre, mais sans une famille qui cadre un minimum on se perd en route : trop de choix, trop d’argent, trop de faux amis, trop de pression…
      Le cas MBappé est même assez étonnant : non, il ne vient pas de n’importe quelle famille, il vient d’une famille de sportifs de haut niveau. En fait il est dans la même catégorie que les « fils de » médecin/notaire/etc, les Charlotte Gainsbourg, Mathieu Ganio, Stanislas Dehaene ou Michel Sardou, les Dassault, les normaliens de père en fille, qu’on juge facilement « privilégiés, pistonnés, signe de l’échec de la société française à donner sa chance à chacun, etc » et pourtant, parce que c’est Bondy, parce que ses parents ne sont pas français au départ, parce qu’il est tellement exceptionnel aussi, personne encore n’a vu cela. (Et c’est pas grave).

    • Oui, il faut noter l’importance des parents, des familles. Il existe une mythologie du sport et particulièrement du foot comme « sauveur » de jeunes de banlieues menacés de perdition. Mais même là, la famille c’est essentiel.
      Il se trouve que mon père fait partie de ces éducateurs sportifs du monde amateur. Des joueurs très bons, il y en a régulièrement, des joueurs exceptionnels, de temps en temps. Mais à ce niveau, il faut être exceptionnel et avoir un cadre familial stable, sain, et investi. Qui vous lâche à 13 ans pour le centre de formation, mais qui vous téléphone, qui vous ramène à l’essentiel quand ça marche et vous soutient quand ça marche moins bien. C’est valable pour l’X, c’est valable pour Clairefontaine, même si le milieu de recrutement de départ est différent. Parce que finalement, le foot pro et les grandes écoles, ça marche pareil, et ça montre la capacité de la France à sélectionner et former des élites, selon le même processus de détection précoce, d’encadrement fort et de sélection permanente, et sa capacité plus limitée à trouver une place à tous les autres.
      Alors oui, je peux témoigner que le foot a permis à un certain nombre d’entre eux d’échapper à la petite délinquance, et à beaucoup d’avancer dans la vie : traverser des années collèges compliquées en donnant du sens et du cadre (grâce soit rendue aux « sports-études » ou si vous n’avez pas la moyenne en classe, on vous renvoie de la partie sportive) pour ensuite continuer au lycée et trouver un boulot comme tout le monde, se valoriser sur le terrain, mais aussi comme encadrant de jeunes et ainsi avoir confiance, pour certains passer des diplômes du Ministère de la Jeunesse et des sports et accéder ainsi à un emploi sans devoir rester dans un cursus scolaire qui ne convient pas, parfois accéder à un statut de semi-pro qui permet de gagner sa vie….
      Mais même en banlieue, même dans le sport, pour atteindre le haut niveau, il y a cette injustice qui fait que, statistiquement, ceux qui réussissent cumulent le talent, le travail, et un milieu porteur. Il est probable qu’il y a dans nos « quartiers » des joueurs brillants qui se sont perdus en route faute d’une famille capable de suivre.
      D’ailleurs peu de monde a relevé que, dans cette EdF 2018, il y a des « enfants de la balle », à commencer par le meilleur d’entre eux, M’Bappé : fils de deux sportifs de haut niveau, compétiteurs internationaux, devenus entraineurs sportifs. C’est également le cas de Pavard (et pour les autres je n’ai pas creusé). On pourrait les mettre dans le même discours cher à certains sur « les fils de », avec Sardou, Dassault, Leclerc, Ganio, Gainsbourg, toujours soupçonnés de bénéficier de privilèges indus. Mais parce que c’est le sport, parce qu’ils ont largement dépassé leurs parents et qu’on peine à imaginer que les qualités sportives soient héréditaires, et qu’on croit encore dans l’égalitarisme méritocratique du monde du sport (moi la première), cela ne pose pas question.
      Ce sont de beaux champions. D’ailleurs j’ai découvert aussi l’histoire de Florian Thauvin, ça vaut le détour. On voit là aussi que D Deschamps a choisi aussi des hommes de valeur humaine, et ça rend la victoire plus belle.

  • J’ajoute, concernant la venue du soldat blessé dans les vestiaires. Cela a été critiqué (mais plus rien n’échappe aux critiques). Cela a sans aucun doute été calculé dans la com’ de Macron autour de cet événement -même s’il aime vraiment le foot.
    Mais il y a eu je crois un effet non planifié : remettre les choses à leur juste place. Pour nous, et j’ose l’espérer, pour les joueurs (dont certains connaissent la guerre de près dans les pays d’origine de leur famille…). Si on avait pu sombrer dans la déification des joueurs, dans la gloire, dans les comparatifs guerriers et héroïques, si on avait pu risquer de croire que le foot remplace la guerre (et pour ma part, j’aimerais bien… ), si les joueurs eux-mêmes pouvaient avoir ce risque, voir surgir soudain, en pleine euphorie, à côté de leurs sourires et leurs corps d’athlètes ce soldat mutilé, cela rappelle où sont les héros et les combattants pour la France.
    Je ne dévalue pas les joueurs : ils font de vrais sacrifices, quitter la famille à 13 ans, une vie hyper cadrée, contrôlée, la pression, beaucoup de travail, qu’il pleuve ou qu’il gèle (et tous ne gagent pas des millions). Je ne dévalue pas le fait que dans le monde d’aujourd’hui gagner une coupe de monde ou des JO ça fait vraiment du bien à la France, ça compte dans le monde, et par exemple je trouve très bien qu’on leur donne la Légion d’Honneur.

    Mais voilà, ça n’est que du sport. Nos joueurs ont bien rigolé à l’Elysée, certains ont trouvé que ça manquait de classe, de solennité. Moi aussi. Et puis j’ai pensé à ce soldat et là je me suis dit « non, finalement c’est bien comme ça. Sinon on les aurait vraiment reçus comme des héros de guerre et ça, c’eût été indécent. Ils sont assez lucides sur eux-mêmes pour ne pas rentrer là-dedans et c’est chouette. Et c’est bien aussi de les recevoir quand ils perdent en finale. C’est du sport, c’est un jeu, c’est sérieux, il y a les valeurs, la gagne, les couleurs nationales… mais c’est pas grave. Le perdant n’est jamais mort, on recommence l’an prochain, le gagnant n’a tué personne et demain il perdra et c’est ainsi. » Merci (encore), adjudant Cabrita.

    • On ne peut jamais faire le départ entre la spontanéité et la com’ dans la décision d’un politique. Je doute d’ailleurs qu’un politique prenne une décision sans se poser la question de son effet en terme de com’. Après, je ne sais pas à quel point cela a été calculé : il semble que la décision ait été prise à l’occasion du défilé. Et même si c’est de la com’, si la com’ est de mêler un gars comme lui à la victoire, à l’hommage et à la fête, c’est de la bonne com’, oui.

    • Quelqu’un a compris finalement qui était le militaire blessé dans les vestiaires le soir de la finale?

      Macron le présente comme l’adjudant-chef Cabrita mais les journaux mentionnaient le sergent-chef Manuel.

  • bonjour Koz,

    merci pour ce billet que je partage en de nombreux points. Notamment sur la joie partagée, la fierté qui rassemble, les drapeaux de sortie partout (j’ai été sur les Champs et en divers endroits de Paris : j’ai vu beaucoup moins de drapeaux maghrébins que ces dernières années, et beaucoup de tricolores !), les gens crier vive la France partout.
    J’ai juste une interrogation sur la « République »… pour moi quand on dit « vive la France », on parle évidemment du pays. Dans d’autres sports, il me semble que c’est cela aussi.
    Je ne vois pas trop ce qu’apporte la République dans ces cas-là, qui n’est jamais que le système actuel de gouvernement de la France, qui elle dépasse largement ce système. C’est un peu toujours ça avec ces 2 mots : j’espère si je le dois un jour que je serai prêt à mourir pour la France. En revanche si c’est pour la République, je n’en vois vraiment pas la peine… Surtout pour un système qui n’a pas particulièrement prouvé dans son histoire qu’il était meilleur qu’autre chose. Une République ou autre chose, tant que c’est la France là est l’essentiel.
    Simple interrogation de ma part…

    • Je ne suis pas toujours persuadé, comme je l’ai écrit, que ce soit le pays qui soit concerné. Peut-être. Mais on n’en sait rien. Quant à la République, elle est avant tout synonyme d’égalité entre les citoyens. Je ne peux pas dire ce que les uns et les autres mettent précisément derrière, mais c’est à mon avis cette idée persistante d’égalité et de méritocratie qui reste – quoique l’on pense de sa réalité, c’est une part de l’idéal qu’elle incarne. Et la République française se caractérise aussi par la laïcité, qui n’est pas un maigre sujet lorsque l’on évoque les jeunes issus de l’immigration.

      Après, je ne suis pas certain qu’il soit indispensable de se demander pour quoi nous sommes prêts à mourir, dans ce cadre.

      En tout état de cause, les joueurs ont scandé les deux.

      • Ce pour quoi on est prêt à mourir est simplement une indication du degré de respect que l’on a pour la valeur/mot/concept.
        Mais ok j’entends cette façon de voir les choses. Ca n’empêchera jamais d’autres d’être aussi chiffonnés par un mot qui porte quand même avec lui un très très lourd passif…

        Et oui les joueurs ont scandé les deux, ça m’avait marqué et surpris aussi.

  • Merci Koz pour cet article et ce beau témoignage sur ce qui aurait pu être le début d’une grande carrière sous le maillot bleu. Mais heureusement pour nous et pour l’équipe de France vous avez choisi les bancs de la cour à ceux du stade.
    Je crois qu’on peut vraiment être fiers de nos jeunes bleus. Et je vous invite à lire cet article -certes moins sérieux- mais qui nous rappelle que cette équipe peut compter sur des hommes donneurs:
    recitsdunvoyageur.wordpress.com/2018/07/19/en-bleu-et-contre-tous/

  • Enfin, je vous retrouve. Cela fait au moins 3 ans que je ne pouvais plus vous suivre.
    Je n’aime pas beaucoup que l’on nomme « coup de com » les initiatives de Macron. Je trouve que c’est oublier complètement le bénéficiaire de cette décision. Bien sûr, cela n’a rien coûté au président, mais ça a été super pour le soldat blessé ! Et c’est l’essentiel !

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