Bayrouscepticisme, acte I

debat Il y a plus d’un an, j’évoquais mes préventions à l’encontre de François Bayrou. Relire ce billet en ranime certaines. D’autres se sont évanouies. Soit du fait de mon évolution personnelle, « intérieure« , soit du fait de l’évolution du climat politique, de ses rapports de force, et des positionnements des différents candidats.

Il y a plus deux mois, j’évoquais ma perception du programme législatif de l’UDF. Je ne pense pas avoir beaucoup varié depuis et en garde le sentiment que l’UDF a un programme législatif de droite, quoi qu’elle en dise. Ce qui est, au demeurant, fort compréhensible pour un parti qui présente des députés majoritairement élus par des électeurs de droite, et qui souhaitent ardemment, comme il se doit, être réélus.

Il y a plus d’une semaine, je commençais la rédaction de ce billet, bien décidé à m’intéresser sérieusement et objectivement – autant qu’il m’est possible – à son programme, à ses propositions, voire à envisager le vote Bayrou. Vous aurez compris qu’il n’y a pour moi que deux votes possibles pour ces présidentielles : François Bayrou ou Nicolas Sarkozy. Eh bien François est parvenu, en une semaine, par la reprise opportune (iste ?) des critiques du PS à ranimer mes préventions. J’vous jure.

Souvent Koz variant quand il s’agit de Bayrou, j’entreprends un bilan d’étape sur le positionnement de Bayrou et ce que son site classe comme propositions. En deux temps, dont voici le premier, consacré au positionnement.

L’un des trucs qui, culturellement, me coince dans ce positionnement, c’est le côté « centrisme« . « Centrisme« , ça fait mou, hein. Ca fait « p’t’être ben que oui, ou p’t’être pas« . Ca fait pas convaincu. Bref, je sais pas pour vous, mais moi, ça me fait pas envie d’être « centriste« . Bayrou, lui, il est « centriste« . Un coup oui, un coup non. Comme il le disait lui-même, « résolument dans l’opposition quand la mesure est mauvaise, résolument dans la majorité quand elle est bonne« . Cela peut se comprendre comme « résolument opportuniste« , et je ne m’étais guère privé de le comprendre ainsi.

François Bayrou, lui, préfère dire « Libre« . De fait, il a souhaité appelé son parti « Le parti libre« , ce qui est désobligeant pour les autres, mais bien vu. On préfèrera se dire « libre que « centriste« …

Il est manifeste que ces derniers jours lui sont favorables et tendent à démontrer qu’il n’a pas été mal inspiré. Difficile d’exclure, pour autant, qu’il bénéficie avant tout de la conjonction d’un TSS et d’un TSR. Mais la politique n’est-elle pas affaire de circonstances ? L’homme qu’il faut, au moment où il faut. Quand les cerises sont mûres[1]… Aujourd’hui, il est manifeste que sa stratégie lui procure un certain succès, sans bien sûr que cela emporte une garantie quelconque de succès final, mais suffisamment en tout cas pour lui permettre de peser, et s’imposer, dans le jeu politique.

Partage-je sa stratégie ? Là, rien n’est moins sûr.

A l’issue de mon survol du programme législatif de l’UDF, qui m’y avait fait trouver un programme clairement à droite, une source autorisée me répondait qu’il s’agissait beaucoup, voire avant tout, d’une affaire de méthode : ne pas exclure une idée parce qu’elle viendrait de l’autre côté de l’échiquier politique, « former un gouvernement non plus à partir des étiquettes, mais à partir des compétences » (Discours de La Grande Motte).

L’idée est séduisante. Qui, au demeurant, affirmerait vouloir faire le contraire ? Mais elle me paraît insuffisante : vais-je voter pour un candidat dont l’élément de différenciation mis en avant est une simple question de méthode ?

Certains trouvent du courage dans l’affirmation de cette idée de dépasser les clivages partisans. Cela me semble excessif. On peut se féliciter que quelqu’un la porte. Mais il suffisait de se baisser pour la trouver. Nicolas Sarkozy comme Ségolène Royal ne l’ont pas oublié eux-mêmes.

En outre, il s’agit déjà d’une simple promesse de méthode, mais rien ne permet aujourd’hui de penser qu’il sera en mesure de la mettre en oeuvre.

Je veux bien admettre qu’en cas de succès, les bonnes volontés se feront tout à coup miraculeusement jour, tout comme les « amis de toujours« , mais, aujourd’hui, quelles sont les compétences trans-étiquettes mises en avant par François Bayrou ? Qui a fait un pas vers lui, du PS, ou de l’UMP ? Sortons des partis : quelles personnalités qualifiées l’ont rejoint ? Une qui j’appréciais, Christian Blanc, l’a même « quitté« …

François Bayrou joue de la dramatisation pour asseoir son idée de « gouvernement d’union nationale« . Pour exister. Après avoir évoqué le fait que le PS et l’UMP ne représentent en fin de compte qu’entre 20 et 28% des français (sans s’étendre toutefois sur ce que représente l’UDF), il explique :

« Il faut élargir cette base, c’est essentiel pour redresser le pays. Il y a des moments dans l’histoire d’un peuple où il a besoin que tous ceux qui, en son sein, ont la capacité et la volonté de construire ensemble, même s’ils se sont opposés hier, se réunissent pour reconstruire le pays.

En 1945, le Général de Gaulle a jugé qu’il était de son devoir de le faire, y compris souvenez-vous, avec les communistes.

En 1958, le Général de Gaulle l’a fait, cette fois sans les communistes, mais en obligeant tous les grands partis de l’arc démocratique français à faire ensemble les premiers pas de la reconstruction du pays. »

Le parallèle me paraît abusif. Si la situation est certes « sérieuse« , les circonstances différent quelque peu quant à leur gravité et au danger immédiat qui a motivé la constitution de ces gouvernements.

La formation du gouvernement d’union nationale de 1945 était guidée par les nécessités de la reconstruction et la menace d’une insurrection communiste : souvenez-vous de l’épuration, du périlleux désarmement des milices… et, plus tard, des grandes grèves de 1947. Il a, au demeurant ouvert une période institutionnelle dans laquelle le centre pesait certes d’un certain poids – et l’on comprendrait que certains en conçoivent quelque nostalgie – mais qui reste d’assez funeste mémoire pour tous ceux qui l’ont vécue.

La formation du gouvernement d’union nationale de 1958 a, quant à elle, été provoquée par la crise en Algérie. Il a duré six mois, le temps d’enterrer le système institutionnel qui semble avoir la préférence de François Bayrou, et d’ouvrir la voie à la Vème, dont il dénonce aujourd’hui les principes.

François Bayrou cite fréquemment le système allemand actuel en exemple… « moins » l’exemple britannique. Le gouvernement allemand d’Angela Merkel serait la démonstration du bien-fondé d’un gouvernement d’union nationale. Et, en effet, pourquoi nous considérerait-on moins capable que les allemands de nous doter d’un tel gouvernement, hum ? Si l’on excepte déjà les leçons d’une Histoire guère si ancienne, certains auraient tendance à penser que l’esprit allemand et l’esprit… gaulois sont susceptibles de produire des résultats différents.

Non seulement l’Allemagne a une culture du compromis, de la co-gestion, qui nous est assez étrangère – même s’il faut le regretter – mais est-on seulement certain qu’un gouvernement d’union nationale, à supposer que l’on puisse le constituer, fédèrera les énergies autour de lui, plutôt que contre lui ?

Enfin, si l’idée est plaisante, rassurante et populaire, est-elle juste pour autant ? Un gouvernement d’union nationale s’impose-t-il pour adopter les réformes économiques et institutionnelles qui paraissent nécessaires ? L’Angleterre est-elle passée de l’état qui était le sien en 1979 à son état actuel par la grâce de gouvernements d’union nationale ? Et son régime n’est-il pas caractérisé par un bipolarisme bien plus exacerbé qu’en France ?

Bref, je reste pour le moins sceptique sur le fondement proclamé du Bayrouisme, voire très dubitatif quant à l’utilité et l’efficacité à attendre du « gouvernement d’union nationale« .

* * *

ps : je récuse par avance toute idée de coalition rose/bleue avec mon camarade Hugues. Cette publication concomitante ne doit rien au hasard et tout à l’évocation d’un « phénomène Bayrou », mais c’est une coïncidence, certes révélatrice. En revanche, je ne partage pas son propos selon lequel voter Bayroua, ce serait voter Sarkozy. Il ne vaut que du fait de l’inquiétude des partisans de Ségolène Royal quant au fait que Bayrou puisse grimper jusqu’à lui ravir « sa » place au second tour. Mais, dans ce cas, voter Bayrou au premier tour, ce serait se donner l’opportunité voter Bayrou au second… Et, même s’il était absent du second tour, je doute que ses reports de voix soient très efficaces. Bon gré mal gré, nombre de ses électeurs du premier tour reviendraient au bercail, et voteraient Royal. Le billet d’Hugues

  1. pour ceux qui ont vu le reportage sur Aix []

Billets à peu près similaires

Aucun billet similaire (même à peu près).

51 commentaires

  • J’en suis aujourd’hui au même point que vous, hésitant entre Sarkozy et Bayrou, penchant plutôt pour le second, vous pour le premier si j’ai bien suivi.
    Je vous trouve sévère avec Bayrou. Lui et son parti ne se résument pas a une simple méthode. Il est porteur d’un programme à la fois réaliste et novateur. Réaliste car c’est le seul à penser que le problème de la dette est à régler en premier lieu et qu’il n’est pas normal qu’un état dépense 120% de ses recettes.
    Novateur car il est convaincu de l’efficacité du référendum et est particulièrement ouvert au idées nouvelles, en témoigne son évolution sur le droit des couples homsexuels.
    Je résume mais, lui a un programme et il mérite qu’on s’y penche dessus.
    Et à la lecture de votre article je me dit que vous n’avez peut être pas passé assez de temps à fouiller son site et/ou à lire ses discours (de lille par exemple) ou regarder ses inteviews (politic show par ex).
    Avec d’un coté Royal qui n’est qu’une vraie fausse candidate et sarko qui s’adonne à une campagne relativement chiraquienne avec des promesse intenables…je crois que Bayrou mérite qu’on s’intéresse à lui.
    Pour finir, depuis quand c’est une attitude opportuniste de défendre un projet parce qu’il est bon et non parce qu’il vient de tel ou tel parti ? Qu’avait t’il à gagner ?

  • Cher Monsieur,
    Votre prose est assez convaincante, mais il semble que vous ne fassiez que voussoyer la réalité du vide intersidéral qui règne dans le programme, la philosophie de Monsieur Bayrou.
    Il propose un gouvernement d’union nationale en prétendant que, étant revenu en gros au régime des partis de la IV° République, nous devons embrayer sur une VI°. Monsieur Bayrou est trop intelligent pour savoir que, tel deux juifs, trois opinions, deux Français, la guerre civile. Dans une société idéale, ce serait super-sympa, nous nous prendrions tous la main et vogue le navire vers des îles paradisiaques. Revenons sur terre. Il n’est que de voir, c’en est tellement flagrant que cela me fiche en rogne, un extrait de l’émission de Giesbert où François Bayrou agresse Catherine Nay. Lui-même est constitutivement forgé dans cette culture de l’affrontement politique. J’avais de l’affection pour l’homme, mais politiquement, les limites apparaissent sans forcer le trait. Les deux emplois sans charges que propose François Bayrou pour redonner un souffle nouveau à l’économie entrepreneuriale sont un gage fondamentalement de droite. Ses valeurs -l’ordre, l’autorité, l’éducation- sont à droite. Il aurait presque raison par ailleurs, tellement ce qu’avancent ses adversaires de théâtre, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, se ressemblent. A eux trois de décider qui serait le président, le premier Ministre et le ministre des Finances. On resterait à droite. De toute manière. Même si Madame Royal, à Grenoble, a redoublé de démagogie gauchisante, personne ne peut se montrer dupe. Comme personne ne l’est devant le triste spectacle d’un homme lâché par tous les siens qui vont à la gamelle, sans se soucier un instant de l’intérêt du parti qui les a fait roi en leur domaine. Vous citez, Monsieur Koz, Christian Blanc. Mais il n’est un secret pour plus grand monde que Jean-Louis Bourlanges, André Santini, Valérie Létard préparent sereinement la traversée rapide du Rubicon, d’une largeur respectable pour qui ne veut pas se mouiller même les mollets…
    Mais s’il ne s’agissait que des deux emplois et du gouvernement nationale dont vous rappelez avec beaucoup d’a-propos que Guy Mollet ne fut que le hochet des gaullistes en 58, le reste de ses propositions (dont ses quelques zélotes nous rebattent les oreilles avec ce site foutraque, mal fagoté, aux couleurs qui vous agressent les yeux, à la une qui change toutes les deux heures -c’est bien simple, il ouvre la bouche, ça fait l’ouverture du site, même pour dire une vague connerie sur le mariage homosexuel ou la vacuité du communautarisme. Quand un de ses porte-paroles intervient sur TrouDuCulDuMonde.Tv, dans les deux heures, un papier est pondu avec cette espèce de fébrilité maladive de ceux qui, au fond, n’y croient déjà plus. Ce site manifeste en soi l’impuissance de François Bayrou. Du genre, c’est moi qui ai la plus grosse. A ce niveau de politique, on crève le plancher, c’en est à pleurer. Et ces vidéos larmoyantes sur les livres ou la famille, alors qu’il prétend parler à l’intelligence des gens ! Finalement, en peaufinant l’analyse, n’est-ce pas l’homme le plus démagogique de tous les candidats ?- un site mal fagoté disais-je, construit avec des logiciels libres, la belle affaire ! Moi, j’utilise Word et Excel et lui aussi, il dit dans cette éphémère série politique que devait être le Politic Show. Tout cela est insupportable, dans le sens où les électeurs sont déjà eux-mêmes pris dans une telle avalanche d’informations contradictoires, ils ne veulent plus entendre parler de politique, ils n’ont plus envie. Le Pen, Sarko, Ségo, Bayrou et les autres vont les écoeurer tellement qu’arrivés au début du mois d’avril, le peuple français aura pris sa décision voter blanc ou extrême. L’amoureux de la démocratie que je suis ne peut accepter cette solution. Je ne peux accepter ce qui se dessine, ce blanc-bonet, bonnet-blanc, bonnet-bonnet ou blanc-blanc qui se profile. Non !
    Cette campagne présidentielle est d’une médiocrité confondante, révoltante, elle révulse, insupporte. Elle pousse encore un plus mes compatriotes vers la sortie du forum démocratique. Je ne peux m’y résoudre.

  • Le problème de Bayrou avec son Gouvernement d’Union Nationale c’est la relation entre ce gvt et le Parlement; ce dont Bayrou ne parle jamais. Un Gouvernement ne peut agir qu’avec l’appui de l’AN. Or Bayrou veut faire une alliance entre des personnes et non entre des partis. Bon courage à François pour faire une alliance sans tenir compte des partis au sein de l’AN; l’UDF ne pouvant rêver d’avoir une majorité à l’AN.

  • Ca me fait l’effet de trois mecs qui se sont assis un soir dans un bureau avec une bonne bouteille de wisky, deux ou trois joints en se disant, qu’est-ce qu’on va bien pouvoir pndre pour emmerder le nain qu’a rien fait qu’à piquer nos députés ? Et voilà, à deux heures du mat’, à moitié bourrés, perdus dans les fumées de canna, ils rigolaient sur le gros cul de Merkel, c’est là que l’idée géniale a surgi : dites, la grosse vache, elle est obligée de se coltiner le Spd, pourquoi on la vendrait pas en super-championne du consensus tellement indispensable en France ? La base programmatique de l’Udf était posée.

    Misère…

  • La prestation de Bayrou chez F.O.G. ce soir n’a fait que renforcer mon opinion. C’est un homme que je ne « sens » pas. A tel point que je n’ai même pas envie de m’intéresser davantage à ses idées.

    Tout chez lui me paraît tellement forcé, laborieux, exagéré, hargneux, parfois même presque méchant. Ce n’est pas quelqu’un que je vois en rassembleur donnant du courage et l’envie de réussir.

    Il est parfois très instructif d’observer un homme d’état dans ce genre d’émission pour se faire une idée sur « l’homme ». Quel délice d’y avoir pu écouter et observer un Barre, VGE, Rocard, Kouchner montrant leur humanité, leur équilibre et leur simplicité intelligente et quelle bonne surprise d’y avoir découvert un Sarkozy sincère, très humain et passionné par l’avenir de son pays.

    Non, Bayrou ne fait pas parti pour moi de ceux qui peuvent prétendre …

  • koz : la source bien informée (mais nullement autorisée, ce concept n’existant guère à l’UDF) te rappelle le propos de son commentaire de l’époque : oui, on peut trouver des mesures étiquetées traditionnellement « de droite » dans le programme de l’UDF, de même que des mesures « de gauche » (droit à un logement décent, projet de taxe Tobin, etc.), et c’est bien là le point « de méthode » auquel tu fais référence.

    Point 2, le gouvernement de 1958 n’a nullement réglé la crise algérienne : ce sont au contraire les institutions de la Vème qui ont permis de mettre fin à la guerre. L’état actuel de désarroi de la France dans l’économie et la société mondiale nouvelles est-il comparable à la crise algérienne ? Si oui, nous avons certainement les bonnes institutions.

    Point 3, on ne peut guère dire que le bipartisme britannique soit « plus exacerbé » qu’en France ! D’une part, en Ecosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, les deux partis les plus connus à l’étranger (conservateur et travailliste) sont minoritaires. Ensuite, aux dernières élections (collectivités locales), le parti arrivé deuxième en voix est le parti libéral-démocrate (avec 27%), classé au centre. Enfin, la liberté de vote au Parlement britannique est autrement plus pratiquée qu’en France, ce qui limite le pouvoir du parti … au pouvoir.

    Et pourtant, la Grande Bretagne est le seul exemple invoqué en faveur du bipartisme en Europe. En Europe continental, le régime à la française n’existe … qu’en France. Ça devrait faire réfléchir. Est-ce vraiment une preuve du génie français ? Ou est-ce l’une des raisons pour lesquelles, en comparaison du reste de la zone euro, le chômage et la dette ne cessent de progresser en France ?

    C’est en tout cas mon opinion : faites de bonnes institutions, vous aurez de bonnes politiques.

  • Beaucoup sont sceptiques au principe d’un gouvernement composé de ministres aux origines politiques différents. C’est largement compréhensible, on ne peut pas dire que ce soit courant. Mais il faut voir que s’il arrive au second tour ou s’il est élu, c’est que les français veulent de ce type de gouvernement (car il ne cache pas ses intentions). Après si les grands partis de l’AN ne veulent pas comprendre cela et refusent de jouer le jeu, on ne pourra pas en vouloir à Bayrou.
    Après chacun est libre de juger mais ca ne pourrait pas de toute façon être pire que royal ou le pen.

  • Le gouvernement d’union nationale, je n’y crois pas (un peu pour les même raisons que vous, je n’épilogue pas).
    Je voulais juste soulever un point (peut-être) dangereux à la marge d’une telle mesure:
    Les français nous ont montré qu’ils aimaient assez les votes de type « sortons les sortants »… on fait quoi quand on a affirmé que les sortants représentaient l’ensemble de l’échiquier politique? On va les chercher où les remplaçants?
    On explique qu’après avoir tenter le PS au social et l’UMP (enfin, une ‘personnalité issue du PS’ et une ‘personnalité issue de l’UMP’) à l’économie on tente l’inverse?

    Il y a moyen de faire une coalition au centre en ouvrant un gouvernement sur des personnalités de droite et de gauche pouvant travailler ensemble, comme actuellement la droite gouverne avec une coalition des différents courants qui la compose, et comme gauche plurielle précédemment. Mais ce ne sont pas des coalitions d’union nationale, ce sont simplement des gouvernements plus ou moins ouverts vers un côté ou l’autre de l’échiquier politique (ouverture qu’avait essayé Rocard en recentrant un gouvernement dirigé par le PS par l’appel à des personnalités ‘de droite’ ou issues de la droite).

  • [quote comment= »2191″]La prestation de Bayrou chez F.O.G. ce soir n’a fait que renforcer mon opinion. C’est un homme que je ne « sens » pas. A tel point que je n’ai même pas envie de m’intéresser davantage à ses idées.

    Tout chez lui me paraît tellement forcé, laborieux, exagéré, hargneux, parfois même presque méchant. Ce n’est pas quelqu’un que je vois en rassembleur donnant du courage et l’envie de réussir.

    Il est parfois très instructif d’observer un homme d’état dans ce genre d’émission pour se faire une idée sur « l’homme ». Quel délice d’y avoir pu écouter et observer un Barre, VGE, Rocard, Kouchner montrant leur humanité, leur équilibre et leur simplicité intelligente et quelle bonne surprise d’y avoir découvert un Sarkozy sincère, très humain et passionné par l’avenir de son pays.

    Non, Bayrou ne fait pas parti pour moi de ceux qui peuvent prétendre …[/quote]

    Tout a fait d’accord.Et quel narcissisme!

  • Je voudrais juste mettre en avant pour ceux qui hésitent entre Bayrou et Sarkozy, que le premier est un homme vrai qui va au bout de ses idées, le second est un homme d’image (à l’instar de sa principale concurrente).
    Le combat se situe à mes yeux entre les idées et l’image, ne soyez pas aveuglés par l’image.
    Autre argument de poids à mes yeux, si Sarko passe, on sait très bien ce qu’il se passera … Pas grand chose …
    Petit rappel sur les grands sujets récents :
    Europe : il a soutenu le traité mais très en retrait dans le but de ne pas donner un victoire à chirac
    CPE : il a « inspiré » de le CPE mais l’a ensuite enterré pour des raisons évidentes.
    Clearstream : il devait aller jusqu’au bout ….
    Même si je pense qu’il est nettement plus crédible que Ségo, j’ai du mal à suivre ceux qui lui font cette confiance aveugle …
    Bayrou est en revanche très clair et depuis longtemps : sur notamment :
    L’Europe, Le déficit, la transparence et l’intégrité du fonctionnement de nos institutions.
    Je trouve dommage qu’on ne lui accorde pas plus de crédit.

    AK

  • koz,

    L’un des trucs qui, culturellement, me coince dans ce positionnement, c’est le côté “centrisme“. “Centrisme“, ça fait mou, hein. Ca fait “p’t’être ben que oui, ou p’t’être pas“. Ca fait pas convaincu. Bref, je sais pas pour vous, mais moi, ça me fait pas envie d’être “centriste“. Bayrou, lui, il est “centriste“. Un coup oui, un coup non. Comme il le disait lui-même, “résolument dans l’opposition quand la mesure est mauvaise, résolument dans la majorité quand elle est bonne“. Cela peut se comprendre comme “résolument opportuniste“, et je ne m’étais guère privé de le comprendre ainsi.

    Cela peut aussi se comprendre comme un point de vue equilibre et a l’ecoute.
    Une telle reflexion ne vous est donc jamais venue a l’esprit ?

    Il est vrai que pour le spectacle politique, un jugement equilibre (« mou » selon vous) est moins attrayant que des boxeurs sur un ring gauche-droite. C’est d’ailleurs ca que les Francais aiment, et c’est aussi ca que les medias, ayant bien compris ce penchant, leur resservent a tour de bras, quitte a sacrifier le debat de fonds et la pluralite du paysage politique francais et ce, meme sur les chaines publiques nationales.

    Quand a l’opportunisme, parlons-en. Qui est le plus opportuniste ?

    1. Un candidat dont le programme et le parti est ouvertement consensuel et au milieu de l’echiquier politique ? (l’UDF a beau etre centre-droit, il va drainer autant sinon plus de gens de gauche que de droite a mon avis)

    2. Un candidat resolument de la droite dure, qui ratisse dans l’electorat du FN, mais qui invoque aussi Blum et Jaure (voire Guy Mocquet, hein, c’est gratuit et ca mange pas de pain) sans penser un traitre mot de ce qu’il dit (il ne connait meme pas leur biographie). Un candidat qui nous promet zero SDF (comprendre: dans le centre des villes), apres « la France qui souffre » et la « France qui se leve tot », va nous refaire pleurer avec « la France qui s’occupe de nos malades » et « la France qui retourne le purin et tate le cul des vaches ». Bref, un candidat qui applique le motto chiraquien: « Les promesses n’engagent que ceux qui les ecoutent.’

    Quand a la methode, un gouvernement multipartite prone par Bayrou peut marcher comme il peut ne pas marcher du tout. Tout depend des personnalites en charge. Il est evident qu’on ne mettra pas un Hollande et un Devedjian ensemble (d’ailleurs je ne vois pas bien qui on peut mettre avec ce dernier). Mais le pari de Bayrou est interessant et serait une premiere en France.

    A contrario, je n’ai aucun doute sur le fait que vu son extremisme, un gouvernement Sarkozyen provoquerait une telle levee de bouclier et de manifestations monstre qu’il serait une succession interminable d’echecs et de 49.3. Je ne doute pas cependant qu’en ce qui concerne les manifs, Sarko a prepare le terrain en noyautant la Police et les RG.

    Sarkozy apparait pour de plus en plus de gens comme le fils spirituel francais de GW Bush et des neo conservateurs, – il ne s’en cache pas d’ailleurs -, et je ne crois pas les Francais prets a accepter GW Bush sur notre territoire.

    Du moins je l’espere.

    Bien a vous.

    ps: Pour ce qui est du narcissisme (reponse a Anna F.), Dieu sait que les politiques en ont souvent plus que ce qui leur est du, mais je crois que Sarkozy forme a lui seul une classe a part. Les « Moi je, moi je, moi je » se comptent par dizaines dans ses discours. Et cette facon insupportable de vouloir faire la lecon a tout le monde en pere fouettard… Je pense que sur ce point, meme Le Pen ne lui arrive pas a la cheville.

    pps: excusez l’absence de caracteres accentues dans ce texte. Question de clavier.

  • Pour bien évaluer François Bayrou, il suffit de se pencher plus précisément sur l’exemple allemand qu’il revendique, même en laissant de côté la possibilité d’une différence entre esprit gaulois et esprit germanique.

    La réforme de la santé qui vient extrêmement péniblement d’être arrêtée par la coalition de Merkel et votée par le Bundestag (avec 40 députés qui ont voté contre à l’intérieur même de la coalition) en est un symptome exemplaire.

    Il faut lire l’article du SPIEGEL pour voir ce que cela donne en pratique. La variété et la pertinence des oppositions à cette réforme, qui vont de l’aile gauche du SPD aux CSU les plus conservateurs, des spécialistes de la santé à l’expert CDU ès finances publics, d’un syndicaliste SPD aussi bien que d’un représentant CDU des PME, des jeunes loup aux vieux singes donne le vertige et montre très clairement qu’une coalition gauche droite contre nature comme celle là, loin d’être une distribution équitable des bonts points comme l’imagine Bayrou, n’accouche que de compromis foireux qui ne content vraiment personne.

    L’article du SPIEGEL :
    http://www.spiegel.de/spiegel/0,1518,463254,00.html

    Donc à mon avis la baudruche Bayrou va se dégonfler quand il va apparaître clair que seuls 3 candidats peuvent prétendre au second tour (Royal, Sarkozy, Le Pen) et donc qu’un vote sur un autre candidat ne doit pas reposer sur une prétention à la victoire mais sur la possibilité d’influencer le contenu des politiques par la force et la pertinence de ses idées. Et sur ce plan là, Bayrou me semble moins armé que – totalement au hazard – Dominique Voynet

  • [quote comment= »2208″]koz : la source bien informée (mais nullement autorisée, ce concept n’existant guère à l’UDF) te rappelle le propos de son commentaire de l’époque : oui, on peut trouver des mesures étiquetées traditionnellement « de droite » dans le programme de l’UDF, de même que des mesures « de gauche » (droit à un logement décent, projet de taxe Tobin, etc.), et c’est bien là le point « de méthode » auquel tu fais référence.[/quote]

    Cher Frédéric, vous n’allez tout de même pas tomber dans ce piège grossier de croire réellement que François Bayrou est sincère quand il évoque taxe Tobin ou droit au logement. Tous les politiques nous ont fait le coup. Humanistes dans la conquête du pouvoir, réalistes dans sa gestion. C’est ce dont nous ne voulons plus, entendez-vous ! Nous n’en voulons plus de ces arracheurs de dent qui mentent comme ils respirent. Ecoutez Hervé Morin qui descend en flammes son pourtant ami et collègue à l’Assemblée nationale Lagarde quand celui-ci ouvre les cantines scolaires de drancy à tous. Même entre les députés qui restent dans votre groupuscule, on se tire dans les pattes, c’est extraordinaire. Que sera-ce donc une fois aux affaires, Dieu, est-ce possible de lire tant d’inepties…

    [quote comment= »2208″]Point 2, le gouvernement de 1958 n’a nullement réglé la crise algérienne : ce sont au contraire les institutions de la Vème qui ont permis de mettre fin à la guerre. L’état actuel de désarroi de la France dans l’économie et la société mondiale nouvelles est-il comparable à la crise algérienne ? Si oui, nous avons certainement les bonnes institutions.[/quote]

    Mais Frédéric, il me semble, et cela vous honore, que vous habitez Argenteuil, riante cité fleurie, riche en populations, pauvres en activités économiques. Ne voyez-vous donc pas autour de vous, chaque jour, que tout se délite ? Que la crise algérienne n’était qu’un prurit à opérer d’urgence face à la déliquescence de l’Etat en 2007 ? Ce ne sont pas les institutions qui sont à changer, mais bien les mentalités. Pourquoi vos députés ont-ils tellement peur ? Parce que beaucoup perdront leur siège. or, dans la logique de votre champion, il ne devrait y avoir aucun problème, puisque non-cumul des mandats, mandat renouvelable une fois, etc. L’Udf est un parti politique français comme les autres, ni plus noir, ni plus blanc. Et François Bayrou est aussi violent, narcissique, irrascible que Nicolas Sarkozy. Sa prestation hier soir devant Catherine Nay a enfin fait tomber le masque de cet imposteur.

    [quote comment= »2208″]Point 3, on ne peut guère dire que le bipartisme britannique soit « plus exacerbé » qu’en France ! D’une part, en Ecosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, les deux partis les plus connus à l’étranger (conservateur et travailliste) sont minoritaires. Ensuite, aux dernières élections (collectivités locales), le parti arrivé deuxième en voix est le parti libéral-démocrate (avec 27%), classé au centre. Enfin, la liberté de vote au Parlement britannique est autrement plus pratiquée qu’en France, ce qui limite le pouvoir du parti … au pouvoir.[/quote]

    En excellent rhetteur que vous êtes, vous bottez en touche. Jouez franc jeu, camarade ! Nous parlons de l’Angleterre. Les libéraux anglais ont certes pitance à la table du pouvoir, mais n’ont jamais obtenu les rênes du pays, et cela ne saurait arriver avant deux ou trois siècles. Quant à la liberté de vote, on l’a vue en application lors de l’entrée en guerre contre l’Irak. Les trois-quarts des travaillistes étaient contre, ils ont pourtant voté comme un seul homme pour. Soyons sérieux…

    [quote comment= »2208″]Et pourtant, la Grande Bretagne est le seul exemple invoqué en faveur du bipartisme en Europe. En Europe continental, le régime à la française n’existe … qu’en France. Ça devrait faire réfléchir. Est-ce vraiment une preuve du génie français ? Ou est-ce l’une des raisons pour lesquelles, en comparaison du reste de la zone euro, le chômage et la dette ne cessent de progresser en France ?

    C’est en tout cas mon opinion : faites de bonnes institutions, vous aurez de bonnes politiques.[/quote]

    La dette… Voilà bien le grand mal qu’a trouvé François Bayrou pour se démarquer de ses adversaires de théâtre et amis de coulisses. Je ne connais auun pays au monde ne vive perpétuellement à crédit. C’est la croissance qui est en jeu. Regagnons deux ou trois points (on peut toujours rêver…) et cette question sera évacuée comme les selles après le tir de la chasse. Le racisme, la guerre civile larvée, l’ire que recèle en lui chaque Français devant la mentalité étriquée de nos élus, oui, Monsieur LN, il fleure bon des veilles de révolution, voyez-vous ! Et cela me terrifie.

    Je ne dis nullement que ce sont les amis de Monsieur Bayrou, Monsieur Sarkozy et Madame Royal, qui ont raison. Ils sont dans le même bateau. Je dis simplement que des arguments aussi pauvres pour défendre une candidature aussi indéfendable, ridicule, grotesque, et à dire vrai qui commence à agacer les zélotes d’une démocratie réelle, déshonore cette même démocratie qui n’en a pas besoin.

  • [quote post= »89″]Je dis simplement que des arguments aussi pauvres pour défendre une candidature aussi indéfendable, ridicule, grotesque, et à dire vrai qui commence à agacer les zélotes d’une démocratie réelle, déshonore cette même démocratie qui n’en a pas besoin.[/quote]
    Pour répondre à cette aimable contribution, je pense qu’il y aurait beaucoup à gagner en simplicité et beaucoup à perdre en outrance. La simplicité permet de voir clair, l’outrance aveugle …

  • [quote comment= »2216″]
    Donc à mon avis la baudruche Bayrou va se dégonfler quand il va apparaître clair que seuls 3 candidats peuvent prétendre au second tour (Royal, Sarkozy, Le Pen) et donc qu’un vote sur un autre candidat ne doit pas reposer sur une prétention à la victoire mais sur la possibilité d’influencer le contenu des politiques par la force et la pertinence de ses idées. Et sur ce plan là, Bayrou me semble moins armé que – totalement au hazard – Dominique Voynet[/quote]

    Et pourquoi une coalition formée par Bayrou aussi foireuse soit-elle ne marcherait-elle pas mieux qu’un gouvernement formé par Le pen ???? Le pen n’a absolument rien de crédible et son élection ne donnerait lieu qu’au mieux à un bordel monstre.
    De même pour Royal. Il ne se passerai absolument rien durant son mandat…
    Restons serieux !
    Bayrou a autant voire plus sa place dans la campagne que les 2 guignols cités précedemment…

  • Je n’ai pas le temps maintenant de répondre davantage, aussi je reprends deux-trois arguments de la « source bien informée », étant précisé que je passerai aux propositions dans l’Acte II

    [quote comment= »2208″]koz : la source bien informée (mais nullement autorisée, ce concept n’existant guère à l’UDF) te rappelle le propos de son commentaire de l’époque : oui, on peut trouver des mesures étiquetées traditionnellement « de droite » dans le programme de l’UDF, de même que des mesures « de gauche » (droit à un logement décent, projet de taxe Tobin, etc.), et c’est bien là le point « de méthode » auquel tu fais référence.[/quote]

    Il s’en trouve également dans les propositions de Nicolas Sarkozy.

    [quote]Point 2, le gouvernement de 1958 n’a nullement réglé la crise algérienne : ce sont au contraire les institutions de la Vème qui ont permis de mettre fin à la guerre. L’état actuel de désarroi de la France dans l’économie et la société mondiale nouvelles est-il comparable à la crise algérienne ? Si oui, nous avons certainement les bonnes institutions.[/quote]

    Il ne me semble pas vraiment avoir écrit que le gouvernement de 58 avait réglé la crise algérienne, mais uniquement que la crise algérienne en avait motivé la constitution. Au demeurant, dire l’inverse ne va pas nécessairement dans le sens de François Bayrou.

    Maintenant, je ne m’attendais pas à ce que tu célèbres les institutions de la Vème. Il me semblait que l’UDF voulait passer à la VIème…

    [quote]Point 3, on ne peut guère dire que le bipartisme britannique soit « plus exacerbé » qu’en France ! D’une part, en Ecosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, les deux partis les plus connus à l’étranger (conservateur et travailliste) sont minoritaires. Ensuite, aux dernières élections (collectivités locales), le parti arrivé deuxième en voix est le parti libéral-démocrate (avec 27%), classé au centre. [/quote]

    Tu « finasses » : nous ne parlons pas de l’Ecosse, du Pays de Galles et de l’Irlande.

    Mais surtout, je ne visais pas la situation actuelle, mais la situation de 1979 : Margaret Thatcher est-elle l’archétype du chef d’un gouvernement d’union nationale ?

    [quote]C’est en tout cas mon opinion : faites de bonnes institutions, vous aurez de bonnes politiques.[/quote]

    C’est une opinion qui peut se soutenir. De mauvaises institutions paralysent probablement les meilleurs intentions. Mais (i) si nos institutions peuvent être améliorées, elles ne me semblent pas si mauvaises et (ii) je ne peux pas regarder les institutions sans regarder les hommes.

    [quote comment= »2215″]Une telle reflexion ne vous est donc jamais venue a l’esprit ?[/quote]

    Figurez-vous que si. Incroyable, hein ?!

  • [quote comment= »2221″]Les problèmes de la France sont loin d’être simples. Du simple au simplisme, il n’y a qu’un pas…[/quote]

    Le simplisme et le simple, c’est à peu près le contraire. Si tu y réfléchis bien.

    Le simple est une tentative de synthèse claire.
    Le simplisme est une argumentation au premier degré. On peut tout à fait être verbeux et simpliste.

    Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement ou simplement.

    Je ne veux pas nier que les problèmes sont complexes, mais à mon avis la direction à prendre est claire. Pour moi les principaux leaders politiques répondes à des aspirations simples :

    Ségo : plus de social et de solidarité
    Sarko : plus d’énergie plus efficacité
    LePen : ras le bol de l’inneficacité des gouvernants
    Bayrou : Ca ne fonctionne pas donc changeons le type de fonctionnement

    Toutes ces aspirations et positions sont compréhensibles et défendables.

    J’adhère pour ma part à la quatrième mais je ne pense pas que les 3 autres infondées, ridicules ou grotesques.

    AK

  • à Jb :

    Ségolène Royal n’est une guignole que pour les sarkozystes qui prennent leurs rêves pour des réalités, leur propagande pour de l’information. Par rapport à Bayrou, elle est la candidate d’un camp, donc n’a pas de difficulté à priori pour gouverner.

    Quant à Le Pen, je n’ai pas dit qu’il pourrait bien gouverner, mais qu’il pouvait atteindre le second tour.

  • Pour moi l’hésitation serait plutot:

    Sarkozy ou LePen
    J’aurai tendance à préférer l’original français à la copie hongroise.

    Bayrou ou Royal
    la socialiste de droite ou le « centriste » de droite ET de gauche

    Voynet ou Lepage
    la ministre qui n’a rien pu faire à cause de Jospin
    ou la ministre qui n’a rien pu faire à cause de Juppé.

  • A propos de « préférer l’original français à la copie hongroise » d’une bassesse sans nom…
    Conseil : lire la biographie de NS par C. NAY « un pouvoir nommé désir »

    Dans la série de « comment se faire une idée sur l’homme Bayrou » je vous livre une réflexion (qui rejoint mon commentaire ci-dessus) sur un petit reportage vu il y a quelques jours à la télé (itélé si mes souvenirs sont bons) montrant un Bayrou posant devant un paysage typiquement français (tel qu’on l’aperçoit sur l’affiche de campagne de Sarkozy) et affirmant que contrairement à d’autres, lui avait la légitimité d’utiliser cette image et cette référence …
    J’ai essayé de retrouver ce reportage tellement ces paroles m’ont choquées, sans succès.

  • Je voudrais revenir sur le texte initial de Koz qui à mon avis, dans sa propre analyse, porte des éléments de réponse à son bayrou-scepticisme.
    Tout d’abord, je souhaiterais souligner un point avec lequel je suis en complet désaccord : c’est l’association centrisme et mou. Je comprends cette idée car elle a lontemps été la mienne. Pour être franc j’étais plutot chiraco-villepiniste.
    Mais c’est le jour où, à l’assemblée , une nième fois, François Bayrou s’est opposé au gouvernement que l’étincelle a commencé à germer.
    J’ai ensuite été définitivement persuadé lorsque je l’ai vu , face à Devedjian dire qu’il présenterait un UDF dans chaque circonscription, autrement dit plus d’accord, plus de certitude d’avoir un groupe à l’assemblée, risque très fort de perdre une grande partie de ses députés. Et ça franchement , c’est du courage, et on l’a vu via Christian Blanc et d’autres, tout le monde ne le suit pas dans cette voix.
    Donc Le Centrisme aujourd’hui (depuis un ou deux ans) est le parti le moins mou, quoiqu’on en dise , car c’est lui qui prend le plus gros risque, de l’échiquier politique.
    Pourquoi Bayrou a fait ça ? Il aurait pu choisir de continuer sur la voix centriste de droite traditionnelle …
    Il l’a fait parce qu’il s’est dit (il le répète d’ailleurs pas mal) qu’on est dans l’impasse depuis 30 ans, jamais une majorité n’est confirmée, résultat : on avance peu (inutile de développer, tout le monde est d’accord), et on perd des places (au niveau international).
    Il faut donc prendre ses responsabilités et proposer une réelle troisième voix.
    Mais cette démarche, qui n’est visiblement pas encore claire aux yeux de tous, mais qui explique peut-être son début de succès, n’exclut pas d’etre en effet en parfait accord avec de nombreuses idées de l’UMP et même du PS (combien de fois Royal est venue sur le terrain de Sarkozy?).
    Oui, à peu de choses près tous les gens raisonnables veulent à peu près la même chose. Libération des énergies dans les entreprises, arreter la prolifération des SDF, regagner des points au niveau international, réduire la dette …. Tout le monde est d’accord dessus …
    Et c’est la qu’en effet ce n’est que par un changement de METHODE que l’on peut y arriver.
    Bayrou a fait ce pari qu’il n’est pas sur de le gagner, en revanche, l’autre pari , le statu quo (via Royal ou Sarkozy) assurera une continuité (de bonnes intentions mais toujours bloquées par le camp adverse – les exemples sont si nombreux ) et donc remettra la justesse de l’analyse de Bayrou à 5 ans.

    AK

    PS : les petites phrases, les impressions et les bourdes (personne n’est spirituel, drole, intelligent et séduisant 24h/24) ont en réalité très peu d’importance, ce qui compte ce sont les faits.

  • Comment se fait-ce alors qu’aucun prétendant Udf à la députation n’est investi ? Aucun. Il dit, cetes, mais ne fait pas. En tous les cas, à Paris et en région parisienne, personne n’est investi de l’étiquette Udf. Bizarre autant qu’étrange.

  • Koz,

    Votre effort d’aller au fond des choses en lisant le programme est louable.
    Avant d’en arriver à de telles « extrémités » je préfère souvent regarder les faits.
    Si F.Bayrou voulait faire l’union …
    – Pourquoi n’arrive t’il pas à s’entendre avec Gilles de Robien depuis 5 ans ?
    – Pourquoi n’arrive t’il pas à conserver le soutien de Christian Blanc (député apparenté UDF) qui a décidé de soutenir N.Sarkozy ?
    Ils sont pourtant les personnalités les plus connues de l’UDF après M.Bayrou lui même …
    Qui F.Bayrou rassemblera t’il s’il était élu ? Des militants inconnus de tous bords ?

  • Je n’ai pas suivi cela de près mais quel parti a déjà défini ses prétendants à Paris et ailleurs, chaque chose en son temps, non ?

  • Merci à l’hôte de ces lieux pour sa longue réponse qui me conduit à de petites précisions.

    #1 : qu’il y ait des mesures « traditionnellement étiquetées de gauche » aussi dans le programme de M. Sarkozy, je l’ai bien noté ; sa conversion récente et proclamée au dépassement du clivage droite-gauche n’est-elle pas le témoignage de la justesse de l’approche de longue date de F. Bayrou ?

    #2 : je suis convaincu que les institutions de la Vème ont parfaitement rempli leur mission : rétablir l’Etat fragilisé par la crise algérienne et permettre le règlement de celle-ci. Je suis tout aussi convaincu que, depuis la fin des années 70, nous vivons dans un nouveau monde (post-industriel, de la connaissance, en réseau, fragile, etc.) dans lequel des institutions plus démocratiques – plus représentatives et plus participatives – sont pour la France une condition de réussite.

    #3 : au temps pour moi, tu parlais bien de l’Angleterre et non de la Grande-Bretagne, et je n’avais pas noté que tu parlais de 1979 et non de 2007. Comme quoi, les exemples en faveur du bipartisme sont plus restreints qu’il n’y paraît parfois dans le débat français 🙂

  • Devais-je répondre à Pic ?… j’avoue que sa chute finale sur la dette m’a surlecuté.

    Quant à son « Argenteuil, riante cité fleurie, riche en populations, pauvres en activités économiques », il démontre une grande ignorance. A Argenteuil, il y a des champs, des maraîchages et des parcs et pas mal d’arbres méditerranées et tropicaux, mais elle est peu fleurie. Pour l’économie, Argenteuil est selon mon atlas le 2ème pôle industriel de l’agglomération parisienne, et à 10′ de train du VIIIème arrondissement, l’emploi n’est généralement pas un grand problème. Le revenu moyen dans le quartier le plus stigmatisé d’Argenteuil (la « dalle ») est supérieur au revenu moyen français, selon les chiffres de l’INSEE. Quant aux « populations », je me permettrai de répondre « vous en êtes une autre » …

  • J’ai regardé « RIPOSTE » hier et il y avait une femme, Marielle de Sarnez, je crois, je l’ai trouvée hargneuse envers Douste-Blazy qui heureusement, lui est un calme.
    Il est de fait qu’il a quitté l’UDF pour l’UMP, mais pourquoi devait-elle s’adresser à lui de cette façon.
    C’est malheureux, mais si un homme s’exprimait de la même manière envers une femme, on le traiterait de macho.
    Alors, Mesdames, s’il vous plait, sachez rester maitre de vos impulsions et ne vous laissez pas aller à des excès oraux qui ne vous mettent pas en valeur.
    En ce qui concerne F. Bayrou, il a fait une carrière avec la droite et depuis un certain temps, il crache dans la soupe, je ne trouve pas cela tellement élégant.
    Je pense que pour lui, ce qui est le plus important, c’est d’essayer d’exister encore un peu sur le terrain politique, de façon à ce que le ou la gagnante, ne l’oublie pas dans ses pensées, lors de la formation d’un gouvernement.
    C’est vien lui qui a dit, si je me souviens bien, qu’il se verrait bien Premier Ministre dans un gouvernement de droite ou de gauche, non ???

  • A gic,

    Vous n’avez pas autre chose à dire que « c’est d’essayer d’exister encore un peu sur le terrain politique, de façon à ce que le ou la gagnante, ne l’oublie pas dans ses pensées, lors de la formation d’un gouvernement. » Je ne sais pas qui l’a dit le premier mais vu le nombre de fois où cela à été avancé comme argument sur Monsieur Bayrou… les droits d’auteurs seront conséquents. Bref passons

    A Koz,
    Votre lecture du projet de Monsieur Bayrou laisse entendre que vous n’auriez pas appréhendé l’élément clé de son programme. Soit il s’agit d’un oubli, soit par paresse intellectuelle, soit vos lunettes idéologiques vous confinent à la vision tronquée.
    Mais je peux vous comprendre tant le discours de Monsieur Bayrou bouscule vos repères conventionnels.

    1- refonte des institutions qui limiteront le cumul des mandats et les nominations de copinage
    2- insérer dans la constitution l’obligation de rendre des comptes. Un comble d’être obligé d’en arriver là !
    3- s’atteler à la dette, vous n’avez pas lu qu’il était le seul à ne proposer ni baisse d’impôts, ni hausse tant que la dette ne sera pas stabilisée…
    Je ne vais pas vous récrire toutes le propositions de Monsieur Bayrou, alors faites un effort.

    Avant de vous laisser, l’élément clé de son programme…

    il parle avec le coeur

  • [quote comment= »2242″]Koz,

    Votre effort d’aller au fond des choses en lisant le programme est louable.
    Avant d’en arriver à de telles « extrémités » je préfère souvent regarder les faits.
    Si F.Bayrou voulait faire l’union …
    – Pourquoi n’arrive t’il pas à s’entendre avec Gilles de Robien depuis 5 ans ?
    – Pourquoi n’arrive t’il pas à conserver le soutien de Christian Blanc (député apparenté UDF) qui a décidé de soutenir N.Sarkozy ?
    Ils sont pourtant les personnalités les plus connues de l’UDF après M.Bayrou lui même …
    Qui F.Bayrou rassemblera t’il s’il était élu ? Des militants inconnus de tous bords ?[/quote]

    Certes F. Bayrou n’a pas réussi à garder le soutient de tous les membres de l’UDF (sans compter tous ceux qui ont rejoint officiellement l’UMP), mais dans la même veine, N. Sarkozy prétend lui aussi vouloir faire l’union, alors pourquoi :

    – est-il incapable de s’entendre avec ou d’empêcher les commentaires acerbes du président de l’Assemblée Nationale, J.L. Debré (qui si je ne me trompe, reste un UMP pur jus) ?

    – n’arrive-t-il pas à obtenir le soutien clair du patron de la majorité, ie le premier ministre, ni de celui pour lequel ce parti a été créé (n’oublions pas qu’au départ, UMP signifiait Union pour la Majorité Présidentielle). Ces deux derniers restent également les personalités les plus connues de l’UMP après (ou avant) N. Sarkozy…

    On pourrait également faire le même type de commentaire sur Madame Royal (mais la liste serai ici bien trop longue).

    Il aurait sans doute été plus facile pour F. Bayrou de lier des alliances avec l’UMP, d’être ministre (ce qu’on lui a plusieurs fois proposé depuis 2002) et de faire réélire dans un fauteuil la plupart de ses députés. Il a choisi une autre voie, qui demandait plus de courage, mais implique plus de risque politique.

    Son positionnement lui permet de représenter à mon sens le seul vote contestataire (pour contester le bilan des 10 dernières années) utile et viable. Peut-être est-ce le meilleur moyen de faire revenir les électeur du FN ou de LO et la LCR dans le droit chemin. Rendez-vous dans trois mois…

  • Bayrou a souffert du RPR de Jacques Chirac où vous étiez « tué » si vous ne pensiez pas comme -le patron -vzenait de le- décidersuivant ses différents- inspirateurs. Le grand inquisiteur étant souvent M. J.L. Debré qui était la voix de son maître.
    M. Bayrou a donc décidé de ne jamais se retrouver lié avec le RPR parce que l’UDF a dû avaler d’énormes couleuvres.
    Oui mais voilà, nous électzeurs de droite nous en avons eu assez des querelles au sein de la droite qui faisaient passer la gauche !
    Nous avons donc voulu un grand parti uni. C’est la demande
    des électeurs de droite !
    Monsieur Bayrou a compris que l’on avait de l’estime pour lui mais qu’il n’avait pas de quoi soulever les foules, qu’il avait un programme difficile à caser mi-chèvre et à peine chou et qu’il serait donc écrasé au sein de l’UMP, alors comme beaucoup d’autres il a renoncé, il a choisi la facilité, et un bout de notoriété en ayant un titre de président d’un parti ,ne pas s’imposer par ses qualité mais partir dans son coin, critiquer la droite (les siens) et attendre des jours meilleurs qui semblent être un peu venus parce que l’on entend beaucoup parler de N.Sarko dont la préparation, le travail, l’énergie, s’imposent et de S.Rroyal dont… on attend les révélations le 11 février.
    L’on ne crée pas l’enthousiasme nécessaire au renouveau d’un pays avec des rancoeurs et un positionnement prudent, mais les indécis peuvent y trouver moimentanément leur compte !

  • Où est l’union quand elle n’est motivée que par des intérêts individuels ?

    Où est l’union pour le peuple de France quand on oublie que l’on n’a existé qu’avec un sursaut national et démocrate ?

    Où est l’union quand la parole n’est pas libre en son sein ?

    Où est l’union quand votre champion renie le bilan d’un gouvernement auquel il a participé ?

    Où est l’union quand votre champion mord la main de celui dont il attend le soutien ?

    A vous lire…

  • Pour des partisans de la paix des braves et d’un Gouvernement d’Union nationale, l’agressivité des soutiens de F. Bayrou qui s’expriment sur les blogs est assez déconcertante.

  • Ce qui me paraît déconcertant c’est le refus de débattre sur le fond et/ou de s’esquiver pour ne pas répondre à des questions simples et directes.

    Que ce soit au PS ou à l’UMP il semble que l’avènement d’un grand parti de rassemblement ait eu pour effet d’anhilier tout forme d’esprit critique de la part des différents courants qui le compose.
    Comment une idée aussi généreuse que l’union des sensibilités peut se traduire dans les actes par un suivisme aveugle ?
    Mitterand pour le PS et Chirac pour l’UMP ont créé un instrument pour accéder au pouvoir et non pas pour initier une dynamique basée sur la richesse des différences.
    En tant que spectateur de cette pré-campagne je ne peux que constater que Monsieur Sarkosy a fort bien compris la leçon et qu’il utilise l’UMP de la même manière.

    Ce qui est déconcertant c’est d’avancer comme argument « assez des querelles au sein de la droite qui faisaient passer la gauche ! » qui autorise l’électeur à penser que le seul but d’un camp est de battre l’autre camp.

    Il serait peut être temps d’avancer des idées auxquelles je pourrais adhérer afin de pouvoir vous accorder ma confiance. je fais parti de ces gens qui ne vote pas pour une étiquette mais pour les idées. Qu’elles soient de gauche ou de droite m’importe peu, pourvu qu’elles servent l’intérêt général.

    Jusqu’à preuve du contraire Monsieur Bayrou est le seul parmi les candidats actuels qui réponde à ces attentes.

    Charge aux autres candidats de me démontrer que je fais fausse route…

  • [quote comment= »2264″]Votre lecture du projet de Monsieur Bayrou laisse entendre que vous n’auriez pas appréhendé l’élément clé de son programme. Soit il s’agit d’un oubli, soit par paresse intellectuelle, soit vos lunettes idéologiques vous confinent à la vision tronquée. (…) Je ne vais pas vous récrire toutes le propositions de Monsieur Bayrou, alors faites un effort.[/quote]

    Je vous propose un autre effort en retour : lire le billet que vous commentez.

    A votre grand étonnement, vous y trouveriez ceci :

    [quote post= »89″]Souvent Koz variant quand il s’agit de Bayrou, j’entreprends un bilan d’étape sur le positionnement de Bayrou et ce que son site classe comme propositions. En deux temps, dont voici le premier, consacré au positionnement.[/quote]

    Vous comprendriez alors que ce billet-ci n’évoque aucune proposition. Précisément parce que ce n’est pas son objet.

    Et pourtant, mon billet est plus court que le projet que j’ai effectivement lu.

    Mais je vois que l’on est désormais dans l’irrationnel… :

    [quote comment= »2264″]Avant de vous laisser, l’élément clé de son programme…

    il parle avec le coeur[/quote]

  • @Koz

    Je n’ai fait que répondre au positionnement « centriste », que vous qualifiez de « mou » en un éternel ni oui, ni non voire peut être, en vous citant 3 de ses propositions qui, sont loin d’être à l’image de quelqu’un prétendûment « mou ».

    Mais vous l’aviez fort bien compris, comme vous avez compris que le ton « provocateur » que j’emploie était utilisé pour tenter d’amener le débat sur les idées et non pas sur un échange de petites phrases toutes faites qui fleurissent en copié/collé sur le net.

    Quand au côté irrationnel du » il parle avec le coeur » si c’est la vision que vous en avez cela ne m’empêchera pas de dormir. A chacun son ressenti !

    Ainsi j’attend patiemment Bayrousepticisme acte 2

    Cordialement

  • Que Bayrou fasse du « centrisme de droite », je ne vois pas trop ce que cela peut vouloir dire…

    Je suis d’accord avec toi, Koz, sur le fait que ces propositions méritent d’être étayées. Je crois d’ailleurs que son programme « définitif » devrait être connu prochainement.

    Je peux également comprendre le scepticisme vis à vis de sa démarche mais en comparaison à Sarko ou Ségo, il a au moins le mérite :

    1 ) d’avoir un discours cohérent qui ne change pas au grès des populations à laquelle il s’adresse

    2) d’avoir le courage de lutter contre les corporatismes qui sclérosent le pays en proposant des actes forts qu’il souhaite inscrire dans la constritution

    3) d’avoir l’honnêteté de ne pas prendre les gesn poru des cons en leur proposant la lune ou en faisant de la surrenchère de proposition

    4) de parler méthode plutôt que promesses.

    Alors après oui, je ne suis pas convaincu qu’un gouvernement d’union nationale soit la meilleure idée mais mazette au moins il y a une volonté de bouger et pourquoi ne pas essayer plutôt que de continuer à faire la même politique de merde qui dure depuis 25 ans

    D’autre part, je n’entends pas les autres candidats parler des sujets qui fachent mais qui sont une des priorité du pays commes les retraites des régimes spéciaux, la dette publique….

  • [quote comment= »2312″]Alors après oui, je ne suis pas convaincu qu’un gouvernement d’union nationale soit la meilleure idée mais mazette au moins il y a une volonté de bouger et pourquoi ne pas essayer plutôt que de continuer à faire la même politique de merde qui dure depuis 25 ans

    D’autre part, je n’entends pas les autres candidats parler des sujets qui fachent mais qui sont une des priorité du pays commes les retraites des régimes spéciaux, la dette publique….[/quote]

    Volonté de bouger, soit. Mais de bouger avant tout les institutions. Dans mon registre des priorités, je ne mets pas celle-là avant d’autres réformes, même si je considère aussi que le fonctionnement du Parlement devrait être amendé (et je me permets de préciser que, parallèlement à une conception plus active du rôle du Président, Sarko est favorable à un certain renforcement du Parlement – même si je trouve que d’autres points devraient être avancés en ce sens).

    Quant au fait de ne pas parler des régimes de retraite, et de la dette, là, il faudrait que vous écoutiez mieux, pour entendre.

    Enfin, soit, on peut penser qu’il a l’honnêteté de ne pas faire des tonnes de promesses. Mais je regrette surtout de l’entendre tenir à chaque intervention le même discours sur les médias, la droite, la gauche, etc… et de ne consacrer qu’une part minime de ses interviews (notamment) à ce qu’il souhaite faire pour la France.

    Un livre devrait sortir fin février, établissant ses propositions. Je ne suis pas certain que le format soit le plus adapté, mais c’est un autre problème, et c’est au moins ça. D’ici là, il reste ses « propositions », sur son site.

  • [quote comment= »2276″]Où est l’union quand elle n’est motivée que par des intérêts individuels ?

    Où est l’union pour le peuple de France quand on oublie que l’on n’a existé qu’avec un sursaut national et démocrate ?

    Où est l’union quand la parole n’est pas libre en son sein ?

    Où est l’union quand votre champion renie le bilan d’un gouvernement auquel il a participé ?

    Où est l’union quand votre champion mord la main de celui dont il attend le soutien ?

    A vous lire…[/quote]
    C’est fort bien dit. Et c’est sans compter le plus important, qui est que M. Sarkozy, de par son programme et sa personnalité, ainsi que celle de ses amis, me paraît capable de polariser le pays comme jamais depuis 40 ans.

  • Je vous propose de relire les questions d’Albig, en les appliquant à François Bayrou. Vous verrez, c’est amusant comme certaines peuvent aussi trouver à s’appliquer.

  • la démarche d’un » Baillerou » a déja abouti ailleurs ,dans des pays qui n’ont pas la joie de posseder la gauche la plus retrograde,la plus sectaire ,la plus figée de la planete.Ce ne sera envisageable que quand le PS aura cessé de penser qu’il faut camper sur des positions archaiques pour etre apprecié des electeurs.Je me prends à rever d’un gvt de droite , qui par exemple reconnaitrait à mr H Vedrine ses grandes qualites en strategies internationales en lui proposant les affaires etrangeres……mais on lui interdirait d’accepter

  • J’ai d’ailleurs cru ouir hier que Sarkozy prônait l’ouverture. Je me demande s’il l’entend de la même manière que Bayrou.

  • @albig et koz : une chose est sûre. Le jeu politique n’a sélectionné pour la présidentielle (et la pression des sondages y a contribué) que des personnalités considérées comme « en marge » ou « à distance » des deux appareils politiques qui ont été au pouvoir ces 25 dernières années.

    Laquelle de ces personnalités sera la mieux en mesure de rassembler une fois élue une majorité d’idées en phase avec le pays ?

    L’un des deux candidats qui ont pris, de droit ou de fait, le contrôle des deux mêmes appareils politiques, et qui, s’ils confirment leur victoire aux législatives, pourront retomber dans le confort de l’ignorance péremptoire ?

    Le candidat nationaliste, aussi catastrophiste dans sa description de la société française qu’ubuesque dans les remèdes qu’il lui propose ?

    Ou le candidat issu de la famille politique démocrate jusqu’ici éclatée entre les deux blocs, mais qui détient – c’est mon avis – les clés du renouveau du pays, et de son retour au niveau des autres grandes démocraties mondiales ?

  • [quote comment= »2407″]Je vous propose de relire les questions d’Albig, en les appliquant à François Bayrou. Vous verrez, c’est amusant comme certaines peuvent aussi trouver à s’appliquer.[/quote]

    je sais j’avais dit que j’attendais patiemment l’Acte 2, mais je suis très curieux de savoir ce que l’on peut accoler à Monsieur Bayrou.

    Union/intérêts personnels, il me semble que Monsieur bayrou aurait eu plus intérêt à se fondre dans l’ump pour s’assurer de son intérêt personnel…or il a fait tout le contraire

    Union/exister par sursaut national, si mes souvenirs sont bons c’est le candidat de L’ump qui a été élu avec 82.5% des voix…pas Monsieur Bayrou

    Union/liberté en son sein, de Robien, Blanc et consorts sont partis et continuent à parler en tant qu’Udf me semble-t-il…non ?

    Union/renier le bilan, je n’ai pas souvenir que Monsieur Bayrou soit au gouvernement actuel

    Union/mordre la main, je n’ai pas souvenir que Monsieur Bayrou attende, les larmes dans la voix (oui j’éxagère mais je ne peux m’en empêcher tellement c’est risible) le soutien de Monsieur Chirac

    A vous mon cher Koz, je me régale d’avance des contorsions de votre plume sur le challenge que vous avez initié.

  • Pingback: Arnold, gouverneur, centriste de californie at blogdudemocrate.org

  • Ce n’est qu’un exercice de style mais puisque vous avez posé ces questions en pensant que la réponse tombait d’évidence…

    [quote comment= »2467″]Union/intérêts personnels, il me semble que Monsieur bayrou aurait eu plus intérêt à se fondre dans l’ump pour s’assurer de son intérêt personnel…or il a fait tout le contraire[/quote]

    A l’UMP, il était en compétition avec tant d’autres talents pour une éventuelle candidature à l’Elysée, tandis qu’il pouvait avoir un parti pour lui…

    [quote comment= »2467″]Union/renier le bilan, je n’ai pas souvenir que Monsieur Bayrou soit au gouvernement actuel[/quote]

    Dans combien de gouvernements de droite a-t-il figuré ? De quelle inspiration est le programme législatif de l’UDF ?

    [quote comment= »2467″]Union/liberté en son sein[/quote]

    Le cas Baguet était amusant : sanctionné pour avoir dit qu’il soutiendrait Sarkozy, alors que Bayrou n’était pas encore candidat investi de l’UDF.

    [quote comment= »2467″]Union/mordre la main, je n’ai pas souvenir que Monsieur Bayrou attende, les larmes dans la voix (oui j’éxagère mais je ne peux m’en empêcher tellement c’est risible) le soutien de Monsieur Chirac[/quote]

    La main, ce sont l’ensemble de ses électeurs. Electeurs de droite, électeurs qui, pour bon nombre, ont voté UDF parce qu’il n’y avait pas de candidats UMP en face. Electeurs de droite qui ne s’attendaient pas vraiment à ce qu’il aille voter une motion de censure contre le gouvernement…

  • Pingback: » Une question en suspens

  • [quote comment= »2191″]La prestation de Bayrou chez F.O.G. ce soir n’a fait que renforcer mon opinion. C’est un homme que je ne « sens » pas. A tel point que je n’ai même pas envie de m’intéresser davantage à ses idées.
    [/quote]
    Merci de contribuer a le degradation des debats politiques vers une lutte d’images et de demagogie au detriment d’une lutte d’idees!
    S’arreter sur le sentiment que procure un candidat, c’est les encourager a recourir a la chirurgie esthetique et a des cours de rethorique au lieu de bosser sur des vraies solutions. On a deja un pied dedans et on file droit vers un systeme de campagne a l’americaine..
    On elit un president, pas un premier role de film d’action!!!

    Sur le billet, lui-meme, j’ai la desagreable impression que l’auteur se contente d’afficher ses doutes sur la theorie du centrisme, plus que de faire une critique du candidat Bayrou, de ses idees, de ses actions, etc.
    J’attends de voir les orientations de l’acte II.

Les commentaires sont fermés