Soins Palliatifs – Rue89 à lire

Je le critique, tout du moins intérieurement, suffisamment souvent, pour ne pas oublier de tirer mon chapeau à Rue89 pour le sobre et beau reportage de Zineb Dryef au sein du service des « soins de confort » de l’hôpital de Villejuif. Pour le reportage, pour l’initiative aussi. Voilà qui pourrait éclairer le choix des français. Je pourrais en citer les passages qui m’ont marqué. Je ne le ferai pas parce que je préfère que vous le lisiez, en entier. Et parce que vous saurez reconnaître lesquels.

9 commentaires

  • Salut,

    Merci pour le lien.

    C’est un reportage très humain, très touchant.

    Quel dommage que les commentateurs se soient sentis obligés de troller en dessous !
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    OX

  • « Beau » reportage, je ne sais pas. Reportage émouvant, en tout cas.

    Elle « préfère partir doucement » (ses mots)… elle est entendue…

    Nicole témoigne…

    Chantal avait témoigné…

  • Ce que j’aime bien c’est que ce reportage montre bien la solitude du malade car pour les proches c’est difficile d’envisager et de parler de la mort avec lui, à la fois du fait de la souffrance et de la pudeur à évoquer cela. Et je crois que c’est ici que réside la dimension exceptionnelle du rôle de l’équipe médicale. Elle sert de pont de (dernières)paroles entre le malade et sa famille.

  • Très bon reportage, professionnel et humain, merci Koz pour avoir déniché ce lien.

    Une observation : l’institut Gustave Roussy est la « Rolls Royce » du soin palliatif, il a plusieurs décennies de retour d’expérience de la gestion des « grands malades », y sont réunies depuis longtemps une pluralité de compétences « para-médicales » et d’expertises à la pointe sur la question de l’accompagnement de la souffrance. Et pourtant, au delà du travail remarquable d’accompagnement, sensible et méticuleux, on perçoit dans les témoignages des professionnels la difficulté encore prégnante parmi les soignants à appréhender la question des soins palliatifs.

    Il me semble que ce reportage éclaire vraiment ce que doit être la priorité d’action : mettre en adéquation les moyens dédiés aux soins palliatifs et les mentalités des médecins. Force est de constater que les décrets d’application de la loi Léonetti sont peu incitatifs sur ces sujets. Avant d’envisager d’aller plus loin, mettons déjà nos dispositifs en cohérence avec la loi.

  • Je suis d’accord avec Isabelle, Nicole souhaite « partir doucement », elle en a le droit, Chantal souhaitait partir plus rapidement, elle devrait en avoir le droit aussi.

    Chaque cas est unique.

    Ce reportage est très beau, mais il ne remet absolument pas en question ma vision sur le droit a l’euthanasie.

  • La seule difficulté, c’est qu’il faudrait s’assurer qu’on a véritablement le choix de préférer une solution qui est socialement et éthiquement préférable, en ce qu’elle ne suppose pas de permettre à un tiers de donner la mort à un autre. Pour cela, il faudrait (i) que les unités de soins palliatifs soient effectivement développées et (ii) que les français soient informés de la réalité des soins palliatifs. Aujourd’hui ce n’est pas le cas.

    Un tel article a le grand avantage d’être l’un des très rares à contribuer à une bonne information.

    Enfin, je remarque qu’il y a une certaine tendance à oublier d’une part qu’il faut une autre personne pour l’euthanasie : celle qui donnera la mort. Et que les choix que l’on fera, y compris législatif, auront un impact sur l’ensemble de la société. Ce débat ne peut pas être la somme de positions individuelles.

  • Koz > Parfaitement d’accord. C’est un débat extrêmement complexe, mais qui mérite qu’on y passe du temps en dehors de toute passion.

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