UIMM, mais que sait donc Julien Dray ?

Selon Julien Dray, ce matin sur LCI, « Laurence Parisot était au courant ». Sur ce point, je n’ai guère d’avis : je n’en sais strictement rien. En revanche, je sais qu’elle est engagée depuis un bon moment dans un combat contre une certaine conception du patronat et que, quoi que je n’en sache rien, je ne serais pas outre mesure étonné que, dans le cadre de ce rapport de forces, on l’ait tenue à l’écart de la question de ces versements. Et j’ai plutôt tendance à penser qu’elle aurait besoin d’un large soutien dans le bras de fer qu’elle a engagé au sein du patronat, y compris de la part des socialistes.

Julien Dray me donne le sentiment de vouloir jouer l’agneau, ces temps-ci, puisqu’il se veut désormais rassembleur. Voilà cet ancien activiste qui joue l’air de la compassion pour Denis Gautier-Sauvagnac. Il ne faudrait pas « s’acharner sur un seul homme »… Parce qu’il n’aime pas l’acharnement ou parce que cette cible est déjà terre, et qu’il ne sert plus à rien de s’en prendre à lui ? Laurence Parisot est un bien meilleur gibier…

Mais je suis surtout intrigué par les explications de Julien Dray, pour justifier que « Laurence Parisot était au courant ».

« Elle a utilisé la crise pour asseoir son autorité parce qu’elle ne peut pas dire qu’elle n’était pas au courant de ce qui se passait à l’UIMM ». Le porte-parole du PS a expliqué que « tous ceux qui sont au coeur des négociations sociales savaient la place particulière et les relations particulières de l’UIMM avec les organisations sociales« . « Le MEDEF s’est souvent servi des rapports de l’UIMM avec les organisations sociales pour avancer dans ses accords sociaux« 

Question : Julien Dray vient-il de confirmer que les financements occultes aient eu pour destinataires « les organisations sociales », en bref, les syndicats ?

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39 commentaires

  • Je suis assez étonné, moi, d’avoir entendu Dray, dimanche, jouer les vierges effarouchées tout en admettant que le système d’arrosage systématique des syndicats par l’UIMM était connu, archi-connu. Pourquoi s’etre tu, alors? Peut-être le PS a-t-il aussi touché sa part du gateau?

    Dray se la joue rassembleur : pas étonnant à quelques mois d’un congrès où il aimerait bien être investi premier secrétaire…

  • Mais ce n’est pas le seul! C’était sur France Info je pense. Ce n’est pas le premier que j’entends dire »ah mais on le savait gna gna gna »… Mais alors,pourquoi n’ont-ils pas alerté la justice, la presse?

  • Il est en effet assez connu que l’UIMM arrosait des syndicalistes pour casser ou éviter des grèves, que l’UIMM a financé la campagne de Giscard (comme l’affrime l’ex-patron des RG qui sera d’ailleurs interrogé par la justice sur ce sujet), que l’UIMM arrosait également des députés et des sénateurs pour faire voter des amendements allant dans son intérêt… C’est sans doute d’ailleurs le côté très large de cet arrosage qui explique à la fois le montant des sommes en jeu et le fait que peu de monde souhaitait voir ces pratiques étalées sur la place publique.

    On peut donc supposer que Laurence Parisot, comme d’autres, savait. Ce qui ne doit pas nous empêcher de nous réjouir aujourd’hui que la patronne actuelle du Medef estime la situation tellement intenable qu’elle souhaite y mettre fin. Et personnellement, j’ai entendu Julien Dray dire clairement dimanche sur Canal + qu’il soutenait Laurence Parisot dans cette démarche.

  • Jeff, je crains que vous n’ayez très involontairement remplacé « organisations sociales » par « des syndicalistes ».

  • J’aime bien l’annonce Google sous votre billet : « Interview de Carla Bruni : les egos surdimensionnés l’ennuient »…

  • Koz, j’imagine qu’il y a dû y avoir tous les niveaux : des syndicalistes (il y a eu des témoignages dans ce sens), des sections syndicales locales (dans certaines entreprises précises) et plus largement, des organisations syndicales… Mais aussi des hommes politiques… J’imagine aussi que c’est très involontairement que vous occultez une partie de cette réalité…

  • jeff : vous avez raison les annonces google sont bien ciblées. Moi, je lis « manager créativité et innovation »

  • Thais, apparemment les annonces Google varient et j’imagine que ce n’est pas Koz qui les choisit (mais je vous jure que je n’ai rien inventé)…

  • Je n’occulte rien. Je ne fais pas un billet sur l’ensemble de l’affaire UIMM. Je réagis à une dépêche et trouve étonnant, alors que cela a été de nombreuses fois publiquement contesté, que Julien Dray paraisse reconnaître à tout le moins implicitement que des syndicats aient été financés par un organisation patronale.

  • A la décharge de Parisot, elle ne connaissais pas l’organisation patronale en profondeur quand elle a pris la présidence du Medef. Quand le scandale a éclaté, elle avait comparé l’affaire à un secret de famille, dont tout le monde est plus ou moins au courant mais que l’on occulte autant que possible.

    Reste à voir où elle veut aller, et qui la soutient dans le patronat. Ca n’est pas clair à cette heure. Le silence de Pébereau est peut-être significatif. En même temps, il est à la fois l’adversaire de l’UIMM et le président de sa banque…

  • Quinconque, comme par exemple Julien Dray, a exercé quelque petite responsabilité syndicale a quelques idées sur l’origine réelle du financement syndical.

    Je suppose que l’agitation de Mme Parisot peut aussi s’expliquer par la proposition de texte sur le financement syndical qu’elle vient de transmettre aux cinq centrales représentatives par la loi.

  • Cette attitude généralisée sur le thème « tout le monde sait, personne ne dit rien » est particulièrement détestable.

    Je trouve à nouveau notre presse en dessous de tout sur ce sujet. Le journalisme d’investigation est il mort? Pourqui n’y a-t-il pas de dossier spécial sur les bénéficiaires du système UIMM? Avec des noms, des dates, des montants?

    Il est où le Canard Enchaîné? Pour publier des petites phrases assassines ou outer un sous-fifre chez Boutin, ils sont forts. Mais dès qu’il s’agit de mener une vraie enquête de salubrité publique, il n’y a plus personne.

    Et Marianne? Sans doute sont ils trop occupés à répéter qu’ils sont des héros pour oser s’opposer à Sarkozy dans la France dictatoriale de 2008. Le journalisme attendra.

    Quant au Nouvel Obs, des gens qui ont accès aux SMS de Sarkozy devraient être capable de trouver quelques (ex-)syndicalistes près à balancer les (ex-)copains, non?

    Je me fous de savoir si Virville est pote de Parisot ou pas. Je me fous de savoir si DGS est très méchant ou seulement méchant. Je me fous de savoir quel sera l’impact de tout ceci sur les municipales.

    Ce que je veux savoir, c’est comment le système marchait, qui a touché, combien, quand, pourquoi. Je veux que le scandale se propage aux autre organisations syndicales, puisqu’il paraît que tout le monde sait qu’elles sont mouillées. On tient une occasion historique de nettoyer les relations sociales en France en se débarrassant de tous les pourris. Il faudrait juste que les journalistes fassent leur boulot.

    J’ai peur qu’on doive attendre encore longtemps le Seymour Hersh Français.

  • C’est un peu plus compliqué que « tous les pourris », Liberal. C’est la queue de comète d’un système moribond, qui était celui de la guerre froide. Epoque à laquelle il paraissait légitime à la CGT de toucher de l’argent de Moscou, et au CNPF et à FO d’en toucher de Washington. Epoque d’affrontements violents, souvent physiques, dans l’industrie, entre employeurs et syndicalistes. Epoque où les frontières financières entre systèmes politique, économique et syndical étaient pour ainsi dire inexistantes.

    C’est aussi la conséquence d’un modèle, le modèle français, qui n’a jamais voulu ou su choisir entre gestion paritaire et gestion étatique pour tout ce qui relève des systèmes sociaux. Avec des commissions et des lois qui empilaient les lieux de concertation et de décision, en confiant toujours plus de missions (utiles ou pas) aux organisations syndicales et patronales sans jamais préciser vraiment les modalités de financement. Et en faisant « comme si » elles étaient représentatives, et vivaient de leurs cotisations.

    Là-dedans, effectivement, tout le monde, mais alors tout le monde, enfin tous ceux qui ont plus de 50-55 ans, a été hors-la-loi à un moment ou un autre. Politiques (droite et gauche), syndicalistes, patronaux. Certains ont fait le ménage, comme visiblement la CFDT (ou on ne comprendrait pas qu’elle crie si fort), d’autres beaucoup moins, comme l’UIMM. Ce sont un peu les deux extrémités du spectre, entre lesquelles s’étend une réalité compliquée et en mouvement.

    Il y a quand même beaucoup à espérer de cette crise.

  • @ Liberal

    Bonjour,

    Je vous rejoints tout à fait sur votre réaction quant aux carences des journalistes. C’est effectivement agaçant de voir qu’on nous afflige d’histoires un peu puériles de SMS. Soyons optimistes : les informations peuvent encore sortir.

    Une nuance tout de même sur le « sous-fiffre » de Boutin : ce brave monsieur était quand même son directeur de cabinet, et donc pas tout à fait un lampiste.

  • entre jeff qui imagine, julien dray qui sait où ne sait pas, liberal qui se fout de savoir, moi je commence à me demander quoi penser? bref je ne sais pas.

  • Mais sinon, d’accord sur le constat de carence de Liberal sur le journalisme français, dans cette affaire comme dans d’autres.

    Les Echos sont bien renseignés sur les grandes lignes, et restent de loin la meilleure lecture. Le Fig est affligeant. Le Monde publie un entretien avec un sociologue qui est resté bloqué dans les années 70-80. Libé s’en sort partisanement mais correctement.

  • Je pense comme le chafouin, ce qui arrive rarement : le Dray, il a des trucs pas clairs derrière lui.

    Le sentiment du « tous pourris », c’est gravissime, voilà. Alors merci Laurence Parisot et tous ceux qui l’aident. La voir réagir comme cela, avec les mots qu’elle emploie, à la place où elle est, c’est vraiment rassurant.

  • Il va apparemment falloir que Jeff prévienne les organisations syndicales qu’il est notoire que l’UIMM les a financées. Elles, apparemment, elles doutent.

    En tout cas, pour une fois que je peux reprendre à mon compte une affirmation de la CGT :

    « Je compte beaucoup sur la presse parce que visiblement ni les partis politiques, ni les responsables politiques n’ont très envie que l’on connaisse la réalité de l’utilisation de ces fonds »

    Bon, je ne suis pas sûr qu’elle entende la même chose que moi mais…

    Et puis, tant qu’on y est, on demandera aussi à la presse de faire la lumière sur l’affaire du CE d’EDF.

  • Et les politiques, Koz, et les politiques : ne les oubliez pas (involontairement s’entend) à chaque fois…

    «En montrant du doigt les syndicats, on voulait cacher d’autres financements par l’UIMM, en particulier des financements politiques», a lancé hier François Chérèque, le patron de la CFDT, sur France Info.

    «Pourquoi ne pas s’intéresser à certains parlementaires dont chacun sait que, pendant des années, ils présentaient des amendements qui leur avaient été soigneusement rédigés par l’UIMM», a lancé de son côté Bernard Van Craeynest, le président de la CFE-CGC sur Public Sénat.

  • Sur France info, Yves Bertrand, l’ex-paton des RG a considéré que le financement politique par le patronat était un « secret de polichinelle ». « A mon avis, tous les partis politiques, quels qu’ils soient, ont tous pu bénéficier d’une aide financière », a-t-il expliqué. « C’est un fait qui est établi. Je ne pousse pas des cris d’orfraie sur le plan moral. A mon avis c’est une situation qui existe depuis des décennies », a-t-il ajouté.

    Lu également dans L’Express : « La police a aussi constaté d’importants « pics » de retraits d’espèces au moment des élections présidentielles de 2002 et 2007″… Tiens donc…

  • « “A mon avis, tous les partis politiques, quels qu’ils soient, ont tous pu bénéficier d’une aide financière” »

    Si vous tenez absolument à ce que l’on se penche de nouveau sur le financement du PS et apprendre, ce qui ne manquerait pas de sel, qu’il s’est financé auprès du Comité des Forges, ce n’est pas moi que cela dérangera…

    Pour le reste, je vous ai répondu, et je n’apprécie pas votre façon de faire, trop habituelle : ce billet est une réaction à une déclaration, ce n’est pas un billet sur l’affaire de l’UIMM. Cessez de prétendre que j’occulte quoi que ce soit. A ce train, on se demandera pourquoi je n’ai pas repris Que vous ayez votre idée fixe, et que vous teniez à toute force à ce que l’on parle d’autres sujets que ceux qui sont traités dans les billets, je le comprends mais n’hésitez pas : si vous estimez que votre voix n’est pas représentée, ouvrez un blog.

  • Je vous fais part du message que Laurence Parisot adresse à l’ensemble des entrepreneurs, et que je reçois par ailleurs :

    MESSAGE DE LAURENCE PARISOT AUX ENTREPRENEURS

    Nous sommes tous des hommes ou des femmes d’entreprise, profondément attachés aux valeurs de l’entreprise, et nous nous sommes donné depuis le premier jour l’objectif partagé de réconcilier les Français avec l’entreprise.

    Nous voulons de l’éthique et de la transparence. Nous voulons des règles du jeu claires, parce que nous aimons la vérité, parce que nous sommes des acteurs responsables, et parce l’économie de marché est à cette condition.

    C’est pourquoi nous nous sommes tous indignés quand nous avons appris que de nouveaux accords obscurs concernant encore des sommes d’argent importantes avaient été conclus au sommet de l’Uimm.

    Trop c’est trop !

    Nous devons tous condamner publiquement ces pratiques pour qu’elles prennent définitivement fin, pour qu’elles ne puissent plus jamais ressurgir d’aucune façon, pour qu’elles cessent d’entacher l’image de l’entreprise, l’image des entrepreneurs, l’image du Medef, l’image de chacun de nous.

    Il faut se donner les moyens d’un nouveau départ. J’ai donc demandé à l’ensemble des membres de l’Uimm qui détiennent des mandats nationaux au titre du Medef de remettre ces mandats à la disposition du Medef.

    Je vous précise que les mandats locaux, détenus par les adhérents des Uimm locales, ne sont en aucun cas concernés car je suis certaine que les adhérents Uimm sur le terrain sont tous des chefs d’entreprises de bonne volonté, et qu’ils ne se reconnaissent pas dans les pratiques qu’ils découvrent. Comme des milliers d’autres mandataires, ils donnent bénévolement ce qu’ils ont de plus précieux, c’est-à-dire leur temps, aux instances paritaires dans lesquelles ils siègent. Ils ont un engagement et un comportement exemplaires.

    C’est pourquoi j’appelle toutes les Fédérations, tous les Medef territoriaux et toutes les Uimm locales à rester proches et solidaires au nom des valeurs de l’entreprise.

    C’est pourquoi j’appelle l’ensemble des chefs d’entreprise de toutes tailles, TPE, PME, moyennes et grandes entreprises, à nous rejoindre dans ce mouvement et à se mobiliser à nos côtés pour faire bouger les lignes.

    Nous voulons créer ensemble le patronat du 21è siècle, entrepreneurial, ouvert, transparent et éthique, au service de toutes les entreprises et au service de la France.

    Je compte sur vous et vous pouvez compter sur moi pour que nous soyons ensemble les garants d’une unité patronale élargie et fière d’elle-même.

    Laurence Parisot
    Présidente du MEDEF

  • OK, Koz, ne parlons pas de l’affaire UIMM (ça risque de tacher), parlons de la déclaration de Julien Dray, c’est plus important. Mais vous devriez à ce compte-là faire la même remarque à Libéral, sur les propos duquel je m’étais permis (sans doute à tort) de rebondir. Et si vous « n’appréciez pas ma façon de faire » vous reprochant d’occulter une partie de la réalité, vous ne devez pas apprécier non plus la vôtre qui me reprochait sensiblement la même chose précédemment (avec « syndicalistes » et « syndicats »)…

  • Vous n’avez pas l’air de voir une différence qui me saute pourtant aux yeux : il se trouve que c’est moi qui tient ce blog. Si, si. Et sur un blog, le blogueur écrit un billet qui, ensuite, est commenté. Il y a d’autres outils qui peuvent être utiles : les chats, les forums. Ici, c’est un blog. Bref, on peut jouer au chat et à la souris mais il se trouve que je définis le thème. Et que, donc, réagissant à un propos de Julien Dray, je n’ai pas entendu, par là, évoquer toute l’affaire de l’UIMM. Merci donc de ne pas considérer que j’occulte quoi que ce soit. Vous, en revanche, par ce reproche…

    Mais je vous le répète, si vous tenez à ce que l’on évoque un possible financement du PS par l’UIMM, sur la base des déclarations que vous rapportez, on peut envisager un mini-billet.

  • Continuez à faire semblant de croire que l’UIMM a financé exclusivement « les syndicats » (sans arrière-pensée bien sûr) et les partis de gauche, cela paraît effectivement très crédible. On murmure même que c’était le principal soutien financier de Besancenot et Laguiller. Ca vaut pas un mini-billet, ça ?

    Et relisez le commentaire de Libéral (et d’autres), centré(s), comme vous le verrez, sur la déclaration de Julien Dray, qui est le sujet que VOUS avez choisi sur VOTRE blog (à ne pas confondre avec un forum), et dont un simple commentateur parmi d’autres ne saurait s’écarter… surtout s’il ne va pas dans votre sens.

    Sur ce, je vous laisse et cesse de vous importuner. Je sais que les temps sont difficiles (d’où sans doute cette crispation). Mais pour se remonter le moral, il y a toujours le « ségo-bashing »…

  • Je n’ai pas trop d’inquiétudes. Ce n’est pas la première fois que vous « me laiss[ez] et cesse[z] de m’importuner« . Quant à faire semblant de croire que l’UIMM n’ait financé que les syndicats et les partis gauche, où avez-vous vu ça ? Ce serait tout aussi condamnable pour la droite. Tiens, je vais encore vous chatouiller, ce qui ne fera que vous inciter à revenir aussi sec : c’est vraiment pas bien de la part de Jacques Chirac. Mais j’avoue trouver une saveur particulière à ce que des syndicats et des partis de gauche se fassent financer par le patronat, par le « Comité des Forges », les 200 familles…

    Quant au « ségo-bashing », je sais : critiquer Sarkozy, c’est de la vigilance démocratique, critiquer Royal, c’est du « ségo-bashing ».

  • « Je ne serais pas outre mesure étonné que, dans le cadre de ce rapport de forces, on l’ait tenue à l’écart de la question de ces versements. »
    Moi je serais très très très étonnée qu’elle n’ait pas été au courant. D’ailleurs, comme vous le dites : elle s’est engagée dans une lutte contre une certaine forme de patronat. Elle est donc parfaitement au courant, puisqu’elle cherche justement à lutter contre cela.

    D’ailleurs pour information, même le cabinet de Nicolas Sarkozy aurait été informé en 2004, quand il était ministre des Finances, de retraits en liquide effectués par Denis Gautier-Sauvagnac dans les caisses de l’UIMM.

  • Certes, mais il y a une marge entre savoir qu’une telle pratique est susceptible d’exister, savoir dans quelle mesure elle existe, quelle est l’ampleur des versements, les destinataires… Et, aussi, avoir la capacité de s’opposer.

  • Dans le même genre, la presse quasi-unanime nous expliquait il n’y a pas 3 mois que ce pauvre Bertrand Delanoë n’avait eu aucun moyen en 7 ans de déceler, corriger ni sanctionner les pratiques répréhensibles à la Régie Immobilière de la Ville de Paris.

    Pourtant, ce que démontre Parisot, c’est que même si on n’a pas le pouvoir politique direct, on peut exercer d’énormes pressions en prenant l’opinion publique à témoin.

    Et j’ai beaucoup de mal à croire que le maire de Paris ait moins de pouvoir sur la RIVP que la patronne du Medef n’en a sur l’UIMM.

  • Pingback: » Guerre des Boss, observations

  • Et si on demandait à Julien Dray ce qu’il pense de cela maintenant ?

    Perquisition au medef hier, jeudi 10/04/08 donc.
    « Les policiers étaient notamment à la recherche d’éléments sur ce que savait Laurence Parisot, la présidente du Medef. Ils ont saisi des agendas, des documents comptables, des procès-verbaux de réunion et des courriers électroniques qui semblent confirmer qu’elle ignorait effectivement avant sa médiatisation l’existence de ce système occulte. »

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/04/11/perquisition-au-siege-du-medef_1033500_823448.html

  • Le Monde :

    « Daniel Dewavrin, la veille de la perquisition, qui avait notamment emprunté 5 000 euros à l’organisation pour partir en week-end faute d’avoir eu le temps de passer à la banque »

    Ca me fait penser qu’il est vendredi et que…

  • et il te faut 5 000 euros aussi ?
    t’aurais pas envie d’inviter une commentatrice de chez Koz par hasard ?
    😀

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