Les rats

On nous parle beaucoup d’une droite dure, autoritaire, décomplexée. Une droite violente, une droite haineuse. La gauche, elle, serait le hâvre traditionnel de la convivialité et de l’humanisme. Si je l’accepte comme une triste donnée, je reste tout de même choqué par la violence déployée en toute bonne conscience par une bonne partie de la gauche, qui se complaît sans s’interroger dans l’invective (y compris de la part de certains qui nous avaient habitués à plus de sérénité).

Que voulez-vous, sa haine, à elle, serait légitime. Le fruit d’une juste révolte.

Alain Badiou, philosophe d’obédience marxiste stalinienne, ne dit pas autre chose que moi : « Je suis frappé par la violente hostilité dont Sarkozy est l’objet de la part de gens que je rencontre« .

Sauf qu’il ne le dit pas pour dénoncer  cette violence. Lui l’inspire en toute tranquillité d’esprit.

Dans son ouvrage, De quoi Sarkozy est-il le nom ?, il parle tout simplement de Nicolas Sarkozy comme de « l’homme aux rats » et qualifie, précisément, ses électeurs de « rats« .

Assouline avait raison, fin novembre dernier, de rappeler ceux qui ne devraient pas avoir échappé à un tel « penseur » :

« La dernière fois dans ce pays qu’on a ainsi comparé des hommes à des rats, c’était, voyons, en 1942 dans un documentaire de propagande sur le péril juif »

On se souviendra, aussi, que les hutus qualifiaient les tutsis de « cafards« … Bref, on s’étonnera que ceux qui n’ont pas leur pareil pour débusquer les dérives potentielles ne semblent pas avoir conscience de ce dont la déshumanisation, la réduction à l’état d’animal, a toujours auguré.

Car figurez-vous que son livre fait un tabac. Cette gauche pacifique, non-violente, unique détentrice de l’ouverture et de la tolérance, a-do-re : 17 000 exemplaires vendus, un retirage etc.

Cet homme enseigne donc la philosophie. Il ne l’enseigne pas dans un obscur établissement, mais dans l’un des plus prestigieux de la République, l’Ecole Normale Supérieure. Vous noterez à cet égard que, pour un pays désormais plongé dans le totalitarisme, le pouvoir en place fait preuve d’une mansuétude inégalable.

Ce philosophe – oui, oui, ‘l’a bon dos, l’amour de la sagesse… – est invité sur tous les plateaux. Alors même que son propos constitue ni plus ni moins qu’une incitation à la haine idéologique[1], qui devrait, auprès de tout lecteur doté de bon sens, suffir à le disqualifier.

Il serait bon, pour le moins, que ces radios, telles BFM ou France Inter, fassent preuve d’un peu de discernement.

  1. il lui reste cette chance : seule l’incitation à la haine raciale est poursuivie []

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125 commentaires

  • Oui, enfin, il ne faut pas exagérer l’influence de ce monsieur non plus. Il « enseigne la philosophie » précisément à l’endroit où les gens sont le plus capables d’indépendance d’esprit et de jugement critique.
    Et dans une discipline où la distinction consiste précisément à en faire preuve.
    A ce niveau de virulence, on ne peut d’ailleurs que prêcher des convaincus, c’est plus ou moins ce qui transparaît derrière l’article du Monde.

    Et pour l’invitation sur les plateaux : bah, c’est du spectacle. Si on ne devait parler et inviter que des gens raffinés, hein, on s’emmerderait, et c’est pas avec les scores d’audience d’arte ou de france culture qu’on pourrait payer des heures sup’ aux gens.
    Et puis, tu vas voir, il a des tas d’ennemis mortels Badiou. Ca va se déchaîner dans les salons parisiens et sur le plateau de Laurent Ruquier, ça va être délicieux.

  • Tu fais preuve d’une étonnante capacité à relativiser et à distinguer des « transparences » qui ne m’ont pas frappé à la lecture de l’article. Est-ce dû aux nouvelles amitiés du centre ?

    Qualifier un groupe de personnes de « rats », oui, tu peux considérer que ça ne s’adresse qu’à des convaincus. Cela dit, il est arrivé que cela finisse par en convaincre certains. Par inspirer une atmosphère, un état d’esprit. Je m’étonne que ça ne t’interpelle pas davantage.

    Quant à la faible influence, c’est certain, sa diffusion n’égale pas le Da Vinci Code, mais 17 000 exemplaires, c’est déjà un petit succès. Et pour le spectacle, on parle de BFM et France Inter. Ni de Skyrock, ni de M6.

    Badiou est un notable catalyseur d’une violence dont la gauche s’exonère un peu trop facilement en la mettant sur le dos de Nicolas Sarkozy.

  • Prenons les propos les plus caricaturaux d’un philosophe isolé, seulement connu d’une infime minorité de Français, et dont la pensée ne peut être réduite à cette seule expression excessive de « rat », et disons qu’il représente l’intolérance haineuse globale de la gauche. CQFD ? Vraiment ?

    Par opposition, je vous renverrai plutôt aux états d’âme des députés UMP, qui semblent par définition plus représentatifs de la majorité des Français et des soutiens du président. Apparemment, ils commencent sérieusement à douter, huit mois seulement après l’élection de l’homme providentiel, celui pour qui « ensemble tout devenait possible » et qui aujourd’hui se demande ce qu’on attend de lui et ce qu’il pourrait bien pouvoir faire pour tenir sa promesse d’être « le président du pouvoir d’achat » (qui, selon l’adage chiraquien bien connu, n’engage que ceux qui l’ont écoutée)…

  • C’est marrant comme on vient me mettre en demeure ici de condamner tel ou tel propos de tel ou tel député envers lequel je n’ai a priori pas déclaré ma flamme et comme ces propos-là devraient être mesurés, atténués, réduits à une toute petite représentativité (5 820 citations sur Google, toutefois, parmi lesquels certains sites a priori sérieux, ça en fait un « philosophe » moins « isolé »)). Mais, bizaremment, pas condamnés. Vous me le ferez peut-être, le coup de la légitime révolte sociale…

    C’est marrant.

    Et combien de fois de suite, Jeff, allez-vous revenir sur cette idée fixe, la question du pouvoir d’achat ? On parle de Guigou et Joffrin ? « Oui, mais bon, Sarkozy a dit qu’il était le président du pouvoir d’achat et puis maintenant il dit qu’il va pas vider les caisses ».

    On parle de Badiou ? « Oui, mais bon, Sarkozy a dit qu’il était le président du pouvoir d’achat et puis maintenant il dit qu’il va pas vider les caisses ».

    Youhou, Jeff, un scoop : nous savons tous lire. C’est même un pré-requis pour participer à ce blog. Nous avons lu votre commentaire une fois, et nous lisons les journaux, dont certains répètent d’ailleurs le même raisonnement en boucle.

    Ca vous pose problème de constater que certains perdent manifestement pied : vous m’enjoignez de parler de ce que « mon camp » ferait de mal mais surtout n’évoquons pas les dérives « du vôtre ». Vous n’avez pas le sentiment d’être très unilatéral dans votre démarche ? Et même très militant, avec cette répétition forcenée.

    Figurez-vous que Badiou, j’en ai entendu parler bien avant aujourd’hui. Probablement au moment de la première édition. Je lui ai prêté l’intérêt qu’il méritait. Maintenant, constater qu’un pamphlet aussi haineux remporte un certain succès et ouvre les portes des plateaux à son auteur, je trouve cela remarquable.

    Et oui, Jeff, je n’ai qu’à constater la tonalité d’un paquet de blogs de gauche pour voir qu’il y a une vraie violence dans le propos. Demandez donc l’adresse d’intox2007, des « ségolénistes » pourtant, à jmfayard. Allez lire Guillermo, quelqu’un de fort civil à la ville, pourtant, mais qui par écrit, à le verbe vite agressif… Lisez seulement certains commentaires ici (enfin, ceux que je ne vire pas)…

    Pour finir, Jeff, qualifier quelque groupe humain de « rats », ce n’est pas une « caricature ». Sauf à considérer qu’il y a quelque chose de vrai dans le propos, juste un peu excessif.

  • Oh la la.
    Je pensais que c’était évident : je trouve ça minable et suis d’accord avec ton jugement. Je souscris à « haine idéologique »
    Mais je trouve surtout qu’il est complètement ridicule, qu’il décrédibilise sa fonction, et même probablemement son oeuvre, avec de tels propos.
    Je déteste l’extrême gauche. Autant que l’extrême droite. Kif Kif. Je hais les extrémismes, et si je n’étais pas polie, je parlerais sûrement de rats aussi. Et pour le reste, je trouve que gauche et droite ça veut rien dire du tout et que c’est l’une des réussites de ce gouvernement que d’en faire l’éclatante preuve. Voilà, t’es rassuré?

    N’empêche que ça va pas changer grand’chose, et que, au final, ça me fait plutôt marrer. Je parlais de faible influence parce que tu avais l’air de t’inquiéter de l’influence qu’il pouvait avoir sur une génération d’intellectuels, et je relativisais ce point.
    Faut dire que je me suis réveillée avec le réçit de l’accouchement de Clara Rojas ce matin. C’est sûr que ça aide à relativiser.

  • Pour me faire une idée, j’aurais aimé avoir des extraits un peu plus longs que ce seul assemblage de mot « l’homme aux rats », qui moi, comme ça, d’instinct, me fait penser plus au joueur de flûte du compte qu’à une manifestation d’anti-sémitisme inconscient (peut-être parce que pour moi rat et juif n’ont jamais été synonimes).

    Cela dit vous avez raison sur le point de départ de votre billet, l’une des manifestation de la droite décomplexée, c’est son utilisation d’un langage très cru, voire même ordurier, mais il me semble que c’était surtout l’apannage de l’extrême-droite, et que c’est plutôt là que la frontière est tombée.

  • En l’occurrence, la sélection n’est pas de mon fait, mais de celui du Monde, et de Pierre Assouline qui ne me semble pas être de ceux qui assimilent « rat » et « juif ».

    Amusant, une fois de plus, que vous en reveniez à accuser la droite. Ainsi pour ce pôv’ Badiou, il faudrait vérifier, hein, tout ça, c’pas bien sûr. Mais, en revanche, bouh, vilaine droite, elle employer mots orduriers.

    Au fait, je prends les noms, hein : tous ceux qui viennent relativiser Badiou se le verront rappeler lorsqu’il leur viendra à l’idée de m’enjoindre de condamner tel ou tel propos.

  • Koz vous abordez un sujet d’inquiétude pour moi mais aussi par bon nombre de mes amis et relations. Inquiétude pour la sécurité de notre président.
    J’ai l’impression que l’incivilité antidémocratique prend des proportions jamais atteinte. Une véritable hystérie. Il n’y pas que les banlieues …

    Il n’y a qu’à faire de temps en temps un tour sur Agoravox qui n’a de « média citoyen » que le nom …

    Pendant la campagne électorale on avait comparé dans un livre pour enfants NS à un loup, maintenant nous sommes des rats. Où allons nous ?
    Quand même des intellectuels se mettent à dépasser les bornes nous pouvons légitimement nous inquiéter.

    Je viens de regarder une des dernières émissions de C dans l’air avec A. Finkielkraut sur « la politique de civilisation ». NS a bien raison d’aborder ce sujet.

  • “La dernière fois dans ce pays qu’on a ainsi comparé des hommes à des rats, c’était, voyons, en 1942 dans un documentaire de propagande sur le péril juif”

    On se souviendra, aussi, que les hutus qualifiaient les tutsis de “cafards“… Bref, on s’étonnera que ceux qui n’ont pas leur pareil pour débusquer les dérives potentielles ne semblent pas avoir conscience de ce dont la déshumanisation, la réduction à l’état d’animal, a toujours auguré.

    Oh non, ce n’était pas la dernière fois en 1942. Assouline et vous avaient manqué certains épisodes. Celui bien connu des « cloportes » par exemple :

    Les cloportes – Vendredi 7 juin 2007

    Certes, il ne s’agissait en l’occurence pas d’un grand philospohe. Uniquement de quelqu’un qui s’imagine postuler à la magistrature suprême dans 5 ou 10 ans.

    Que veux-je dire par là ? Que j’excuse le dérapage Alain Badiou par celui de Copé ? Non certainement pas. Premièrement pour les mêmes raisons que vous (déshumanisation…) Deuxièmement parce qu’il me paraît indispensable de ne pas confondre 1) critique qui peut être violente (comme son objet l’est aussi) du spectacle politique omniprésent et souvent écoeurant dont nous sommes depuis 8 mois les spectateurs forcés 2) aggressivité envers des français qui ont glissé un bulletin donné dans l’urne l’année dernière mais qui ont le droit de changer d’avis, et d’ailleurs certains ne s’en privent pas.

    Simplement, le moment où vous passez de la critique d’un pamphlétaire au procès de « cette gauche pacifique, non-violente, unique détentrie… » est extrêmement désagréable. Faut-il rappeler que la connerie est répartie de manière remarquablement homogène entre les pays, religions, idéologies, tranches d’âges, couches sociales ; que la notion de culpabilité collective devrait être fort suspecte ; ou encore que la gauche n’est pas un bloc homogène ? Cette dernière affirmation peut vous paraître abstraite vue de loin, mais par exemple entre les marxistes-léninistes dont nous aons un representant ici et un ecologiste comme moi, l’entente n’est pas toujours parfaite – en Colombie par exemple.

    Car figurez-vous que son livre fait un tabac. Cette gauche pacifique, non-violente, unique détentrice de l’ouverture et de la tolérance, a-do-re : 17 000 exemplaires vendus, un retirage etc.

    Merci de donner des chiffres, ça permet d’avoie une idée de l’étendue du problème.
    Donc 17 000 exemplaires lus, 17 millions d’électeurs pour la candidate de la gauche, le cacul est vite fait : 0.1% de légauchistes sont concernés. Mais est-ce autant que ça ? Car si lire quelquechose impliquait d’être d’accord, on pourrait à juste titre m’accuser de sarkozysme ou London de socialisme pour fréquenter assiduiment intox2007. Et, le croiriez-vous ? Il se trouve que cette possibilité n’est pas que théorique et que par exemple Libération a publié dans ses rebonds deux articles forts critiques du livre d’ Alain Badiou , non seulement sur ses excès langagiers mais aussi sur le fond de son livre.

  • Moi j’aime bien, parce que, même si je n’ai pas voté Sarko, ils me donnent presque envie de me servir du rat noir comme étendard, à la manière du GUD.

    Puisque ces messieurs nous y invitent, il ne faudra pas venir se plaindre…. 🙂

  • Badiou a précisé lors d’une interview dans la presse ce qui suit à la question du journaliste lui demandant « Vous appelez d’ailleurs ce dernier l’homme aux rats » :
    « Oui, il a bien joué de la flûte pour les attirer, c’est évident. C’est toujours un triste spectacle de voir des hommes aller cyniquement à la soupe »

    Cela relativise donc son propos et enlève toute crédibilité à des rapprochements tout à fait indécents avec les juifs. Il n’en reste pas moins que je suis d’accord pour trouver cette formulation un peu outrancière.
    Cependant, laisser entendre comme vous le faites dans ce billet que toute la gauche serait caractérisée par ce type de discours est abusif.

    Il n’en reste pas moins que l’attitude « décomplexée » de Sarkozy profitant du système et de ses bienfaits, se pavanant au bras de sa future troisième épouse et avouant que pour le « pouvoir d’achat », ce n’est pas lui qu’il faut voir, crée d’énormes frustrations dans une société où les inégalités explosent.

  • Au risque de prolonger le fou rire de Lisette, je suis affligée et écoeurée.
    Et il est tout à fait vrai, jm, que les cloportes de Copé était du même niveau.
    Au passage, dans tes liens vers libé, je trouve très judicieux l’article de Bruno Chaouat, « chiens, rats, anticommunistes ».

  • Ah heureusement que Badiou est là pour vous Koz ! Il est bon d’avoir toujours une bonne figure de bolchevik pour pouvoir continuer à se persuader qu’on est du bon côté du manche.

    Et comme les chefs de la gauche sont au tapis, c’est pas facile!

    Oserais-je vous rappeler que celui qui sème la violence, récolte la violence !! La violence qu’incarne Sarkozy et sa personne dans le paysage public français (tant moralement qu’intellectuellement en ce qu’il trahit toutes les valeurs fondamentales de la droite humaniste depuis 1945, à savoir de la démocratie-chrétienne comme du gaullisme), appelle une violence de même type en retour… Ne nous étonnons pas que le pendant de Sarkozy soit Besancenot…. Je suis même persuadé que notre napoléonide n’est pas mécontent de cette radicalisation… Entre les communistes et les gaullistes, il n’y a rien, disait-on déjà il y a 40 ans. Même chose aujourd’hui, à l’énorme différence près que le gaullisme était infiniment respectable tandis que le sarkozysme nous couvre de honte en Europe.

  • @ Lisette
    Avant d’attraper un fou rire vous devriez faire un tour sur Agoravox, repaire notoire de gauchistes et surtout de bayrouistes et vous pencher un peu sur leurs commentaires affligeants. Ahhh oui, j’ai cru comprendre que beaucoup de nouveaux adhérents du Modem viennent de la gauche … ils importent leur façon de faire …

    PS: je n’ai pas souvenir que la droite se soit livrée à une telle hystérie et des manifs de casseurs après l’élection de Mitterrand …

  • Ce type ridiculise la philosophie. Et il faudrait sérieusement penser à dégager Copé de la vie politique, autant d’ambition pour un niveau aussi bas, ça n’augure rien de bon.

    « Oserais-je vous rappeler que celui qui sème la violence, récolte la violence !!  »

    Hein ? Qu’est-ce que c’est que ces histoires ? Une légitimation universelle de toutes les irresponsabilités ?

  • à margit qui écrit: « je n’ai pas souvenir que la droite se soit livrée à une telle hystérie et des manifs de casseurs après l’élection de Mitterrand »,

    vous avez bien mauvaise mémoire… 10 mai 1981: les larmes de mon grand-père effondré, croyant que les soviétiques allaient venir parader sur les Champs-Elysées, le visage blême de mon père croyant que sa boîte allait être nationalisée, la fuite des bourgeois par la Suisse, le coffre de leur voiture bourré d’or et de devises (si, si, c’est arrivé!)… Les charges épiques d’un Toubon à l’Assemblée nationale, exclu de l’hémicycle pour injure au Président de la République… En 1981, le Monde s’écroulait. L’apocalypse bolchévique s’abattait sur la fille aînée de l’Eglise.

  • @diabolox
     » la violence qu’incarne Sarkozy…dans le paysage public français tant moralement qu’intellectuellement…appelle une violence de même type en retour… »
    quelle violence morale ? quelle violence intellectuelle ? une violence sur qui ? de quoi parlez-vous ?
     » le sarkozysme nous couvre de honte en Europe  »
    il vaut mieux entendre ça que d’être sourd, mais quelle haine déformante, ça donne froid dans le dos… Nicolas Sarkozy a un effet désinhibiteur qui fait remonter chez certains une agressivité presque incontrôlée.

  • «  »quelle violence morale ? quelle violence intellectuelle ? une violence sur qui ? de quoi parlez-vous ? » »

    Vous êtes aveugle, sourd et muet ?

    La violence = le triomphe assumé des valeurs mercantiles (Fouquet’s, yacht, vacances US, montres ou lunettes à 3000 euros, etc. etc.), l’immoralité personnelle présentée comme le summum de la modernité (coucheries diverses et variées de notre Président, un homme « qui en a »), la compromission de l’Etat avec des dirigeants de grandes firmes (Bolloré, Bouygues, Lagardère… l’audit des ministres par une firme privée alors que c’est la mission du Parlement élu par le Peuple)…
    La confusion générale des valeurs (Dati pose en bas résille dans Paris Match, Bigard salue le Pape, invité par son pote Sarkozy, lui-même en état de péché (divorcé 2 fois, adultérin x fois) faisant l’éloge des valeurs religieuses comme ciment nécessaire à nos sociétés modernes, etc. etc. etc…. J’arrête, rien que de l’écrire, ça me donne envie de vomir.

  • ah oui, j’oubliais last but not least, la chasse grotesque, odieuse et surtout absolument inutile et coûteuse contre des gens souvent intégrés et actifs mais que, par idéologie, Sarkozy maintient « sans-papiers »… Dans chaque train que je prenais pour mon travail cet automne, montaient 2-3 policiers de la PAF envoyés faire le sale boulot de la politique des quotas.
    Ambiance, ambiance. On se croyait dans le tournage d’un film sur les années 1940… Si ça, c’est pas de la violence !

  • Pour être sérieuse une seconde :
    (je rappelle que je souscris à chaque mot de l’article de Koz, et j’ajoute qu’avant même la publication du livre, j’avais été sciée par ce que disait Assouline)

    A propos du fait qu’il y a des gens qui détestent Sarkozy.
    Ce n’est quand même pas une découverte hein. Je croyais même , il fut un temps, que ça rendrait son élection impossible, tellement autour de moi, partout, je n’entendais que des gens
    1. qui le détestaient cordialement
    2. qui le méprisaient, tout aussi cordialement
    Et ce, avant même qu’il soit officiellement candidat. Ca datait du temps où il était ministre, et où il s’est appliqué à être exactement tout ce qui pourrait faire qu’une partie de la population allait le détester… mais aussi, qu’une autre partie aller l’aimer. Manifestement, vu qu’il a fait 31%, à mon immense, intense, et très probablement naïve surprise …

    Alors, voyez-vous, je pense qu’il se fout du fait que des gens le détestent. Ca a toujours été, et non seulement ça ne l’a pas empêché de gagner, mais même ça renforce très certainement la fidélité de ses fidèles, dont vous faites partie Margit. Sur un plan strictement stratégique, il a eu raison jusqu’à maintenant. Mais bon, encore une fois, il n’est là question que des jugements divers sur la personnalité du président, quand j’aimerais parler de sa politique. S’pas.

    Si ça vous fait mal d’aller lire les commentaires d’Agoravox, il ne faut pas y aller hein. Moi j’aime bien les gens qui agressent mes convictions, c’est pour ça que je viens ici voir comment Koz tape sur Bayrou, je trouve ça drôle cette constance, et puis ça m’évite de tomber dans la béatitude, au cas où j’y serais sujette. (méfiez-vous, chère co-commentatrice, la béatitude est sournoise, on ne la diagnostique que quand elle est irréversible)

    Sur un plan strictement stratégique, je suis heureuse qu’il y ait d’immondes repaires de bayrouistes sur internet et ailleurs, voyez-vous.

    Je suis sûre que nous, le peuple des rats, nous regrouperons et ferons un jour le grand soir démocrate, que nous imposerons à tous, pour le nécessaire moment historique de la dictature du peuple.
    Et pour ce faire, nous formerons alliance orgiaque avec les groupuscules ségolénistes, hin hin hin. Mais à la fin on les massacrera, bien sûr, parce que fondamentalement ils sont pas très malins, et que les gens pas très malins ils sont pas démocrates.

    HA HA HA HA
    (je sais pas si vous voyez, mais ma graphie est diabolique)
    Ok, je vais me coucher.

  • cette histoire de rats me fait penser irrésistiblement à l’extrème droite, ce n’est pas un nom neutre
    Peut être faut il chercher du coté de la remarque de Polydamas sur le GUD
    J’essaie de me renseigner

  • Après vérification auprès de mon spécialiste préféré
    Au début des années 70, une affiche de la LCR présentait une chaussure écrasant un rat avec la légende: écrasons la vermine fasciste
    Le GUD (mouvement d’extrème droite) s’est emparé de l’idée pour la retourner et les militants se sont présentés comme des rats noirs
    Dans la revue d’extrème droite l’Alternative est parue une BD de Jack Marchal intitulée « Les rats maudits » et sous titrée « la triste et affligeante histoire du GUD » qui décrivait l’action des militants de ce mouvement à Assas
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jack_Marchal
    Badiou qui dirigeait à Vincennes un groupe qui voulait refonder le communisme et faisait la chasse aux fascistes connaissait certainement tout çà
    A noter que le groupe de Badiou à Vincennes s’attaquait aussi aux séances de travail de la section filmographie quand elle projettait des films nazis pour les étudier car comme chacun sait regarder un film nazi c’est devenir nazi

    En fait Badiou accuse Sarkozy et ses électeurs d’être d’extrème droite
    Venant d’un homme qui est contre la démocratie (voir l’article d’assouline) et antisémite, faut il s’en indigner?

  • @diabolox
    « L’immoralité des coucheries du Président… en état de péché permanent…
    L’immoralité – selon vos critères de moralité – serait une forme de violence ?
    J’ai entendu sur le plateau de I-Télé un journaliste parler  » d’écuries d’Augias  » mais si derrière vos propos je sens la morale rigide d’une certaine droite, le journaliste ne se référait pas au péché chrétien mais à la morale incarnée par une certaine gauche.
    Pour ces journalistes, je pense qu’il est surtout insupportable de ne plus avoir le monopole du secret, le deal était  » les journalistes savent mais ne disent rien « , en ne se cachant pas N.S. leur enlève du pouvoir.
     » la compromission de l’Etat avec les grandes firmes… »
    Les petits arrangements entre amis ne se font pas au grand jour, N.S. ne cache pas ses amitiés et quand il les assume c’est une manière de dire  » je vous met au défi de trouver quelque chose à me reprocher  »
    Je comprends que cela puisse agacer, mais parler de violence n’a pas de sens.
     » le triomphe des valeurs mercantiles  »
    Vous lui reprochez des dépenses et des vacances ostentatoires.
    Selon vous, un Président devrait passer le week-end au coin du feu, une main caressant le chien, l’autre tournant les pages d’un livre, un vieux pull sur le dos il médite en parcourant Flaubert…
    Là aussi, je comprends que N.S. puisse agacer, déranger, déplaire mais il est libre de dépenser son argent et d’avoir les loisirs qui lui plaisent sans devoir rendre des comptes à ceux qui prétendent fixer leurs choix comme valeurs universelles.
     » la chasse grotesque, odieuse…des sans-papiers  »
    Comme l’écrit Rachida Dati ( la femme aux bas résilles ) il est possible de séjourner en France de manière légale, beaucoup respectent les procédures, l’indulgence envers ceux qui transgressent les règles c’est aussi une injure faite à ceux qui les ont respectées.
    Vous ne parlez pas d’idéologie nazie comme E.Guigou mais vous faites juste une comparaison avec les rafles de juifs pendant la guerre…
    Et vous suggérez que tout contrôle le l’immigration est une violence imputable à N.S….
    Vos propos sont tellement excessifs qu’ils n’ont plus de sens.

  • « en fait Badiou accuse sarkozy et ses électeurs d’être d’extrême-droite » : pour Sarkozy je ne sais pas (le sait-il lui-même ?), mais pour ce qui est de ses électeurs, la clef de son succès électoral réside à l’évidence dans un discours qui a massivement séduit les électeurs de le pen.

    il faut regretter les invectives qui font l’objet du billet, mais on ne va pas non plus tomber dans l’angélisme. ces électeurs de le pen étaient jusque là classés à l’extrême droite.

    et il ne me semble pas – mais il faudrait le vérifier – que sarkozy les ait convaincu de voter pour un parti démocratique par un discours empreint d’humanisme, mais plutôt qu’il leur a donné l’impression qu’il mettrait en oeuvre la politique qu’ils attendaient.

  • @Lisette : Il “enseigne la philosophie” précisément à l’endroit où les gens sont le plus capables d’indépendance d’esprit et de jugement critique.
    Alors là, c’est moi qui me marre. Pour en avoir pas mal cotoyé en son temps, je pense que personne n’est plus vulnérable à ce type de discours exaltés qu’un normalien de 20 ans. Surtout si ça vient d’une figure respectée.

    @jmfayard, assez d’accord avec toi sur un point. Il n’est pas particulièrement choquant qu’un crétin haineux vende 17000 brûlots. Je suis un peu plus consterné que l’ENS recrute des crétins haineux, mais ça n’est pas vraiment une découverte. Le point qui me gène, c’est la bienveillance dont il bénéficie de la part des media et de la gauche en général. Lesscommentaires de diabolox sous ce billet sont tristement caractéristiques d’une trop grande facilité à se laisser glisser vers la haine. Cette tolérance à la haine ne se retrouve pas symétriquement à droite. Elle est préoccupante.

    @Ulpien, je connais plein de gens qui votaient Le Pen par défaut. Ce n’est pas Sarkozy aui a séduit les électeurs de Le Pen, c’est Le Pen qui avait séduit des électeurs de la droite modérée.

  • Pour ceux qui ne voient pas bien ce que signifie l’utilisation du terme « rats », je recommande très fortement la lecture de la BD « Maus » de Art Spiegelman.
    L’auteur est le fils d’un rescapé d’Auschwitz…

    Terriblement bouleversant.
    Et la violence prend tout son VRAI sens Diabolox !!!

  • « On nous parle beaucoup d’une droite dure, autoritaire, décomplexée. Une droite violente, une droite haineuse. La gauche, elle, serait le hâvre traditionnel de la convivialité et de l’humanisme. Si je l’accepte comme une triste donnée »

    Vous l’acceptez ? Vraiment ? Joli jeu de dupes !

    Débattre de tels préjugés…vous nous aviez habitué à mieux …

    p.s : « On nous parle beaucoup d’une gauche molle, lâche et sans idées. Une gauche se laissant déborder par ses extrêmes et sa haine du riche. La droite, elle, serait le hâvre traditionnel de l’efficacité et de l’ordre. Si je l’accepte comme triste donnée… »

  • @ liberal : « Ce n’est pas Sarkozy aui a séduit les électeurs de Le Pen, c’est Le Pen qui avait séduit des électeurs de la droite modérée »

    Le Pen avait séduit les électeurs de la droite modérée avec des sucettes, ou avec des discours haineux ? Et à partir du moment où ils étaient séduits par des discours haineux, pouvait-on encore les qualifier d’ « électeurs de la droite modérée » en dépit de leur vote ?

  • « La dernière fois dans ce pays qu’on a ainsi comparé des hommes à des rats, c’était, voyons, en 1942 dans un documentaire de propagande sur le péril juif »

    Mensonge. La dernière fois à ma connaissance c’était Oriana Fallaci. Mais ça n’avait guère fait hurler. D’autres ont rappelé Copé, que j’avais loupé;

    Par ailleurs il y a bien d’autres choses dans cet ouvrage, notamment la filiation d’une certaine tradition droitière que Badiou nomme « pétainiste » pour frapper les esprits, bien que non sans raison, mais en la faisant remonter bien avant Versailles. On peut noter que Gérard Noiriel, qui n’a pas la réputation sulfureuse de Badiou et de loin, réussit sur le seul thème de l’«identité nationale »à remonter jusqu’à Barrès… (au prix d’un parrallèle légèrement forcé et lourdement partisan Barrès/Jaurès = Sarkozy/Royal qui n’est guère convaincant, il est vrai).

    Ce n’est guère dans vos habitudes de parler d’un livre sans l’avoir lu, sur la foi d’articles de presse (lesquels visent précisément à obtenir votre réaction) ? et je passe sur la pure et simple demande de censure que constitue votre dernière phrase…

  • Le Pen est un facho
    Une partie des électeurs de Le Pen ont voté Sarkozy
    Donc Sarkozy est un facho
    Donc l’ensemble des électeurs de Sarkozy sont des fachos
    Cà, c’est du raisonnement!

  • @ Cobab:

    1) Oriana Fallaci n’est, ou plutôt n’était, pas française.
    2) Si vous pouviez me retrouver sa citation, je vous en serais reconnaissant.

    @ Ulpien:

    Et le discours de l’extrême-gauche, il n’est pas haineux peut-être ? Inutile que je vous rappelle l’histoire de la paille et de la poutre…

  • Lorsque l’on a le niveau intellectuel (supposé) de Badiou, il y a des osu-entendus que l’on ne peut faire que consciemment, des termes que l’on évite parce que l’on sait que, s’ils ne correspondent pas à ce que l’on pense, c’est nécessairement ainsi qu’ils seront interprétés. Lorsque Badiou persiste, malgré ces risques qu’il a nécessairement identifiés, à décrire les électeurs de Nicolas sarkozy comme des rats, il sait ce qu’il fait.

    J’aime beaucoup les réponses de certains ici qui se croient obligés de venir à la rescousse de la gauche. En revanche, ils oublient toujours une étape : prendre leurs distances avec Badiou.

    Les réactions de diabolobox ou d’Emir Abel sont intéressantes également : très exactement celle que je décrivais au deuxième paragraphe de mon billet. Pensez-vous : cette violence est légitime ! C’est de la révolte sociale. L’éternelle même rengaine de la gauche pour couvrir ce qui reste des débordements haineux.

    Pour ce qui est de la déclaration de Badiou à la radio, il faudrait en donner la source. Si l’on cherche des extraits de Badiou, on trouve davantage celui-ci, où il s’interroge sur sarkozy : « peut-être a-t-il été rat lui-même ? »« . Le joueur de flûtes, c’est une référence que l’on pouvait avoir avant que le terme de « rats » ne vienne notoirement signifier autre chose.

    Sur la diffusion du livre, jmfayard, ce n’est pas moi qui le qualifie de succès. C’est Le Monde, et ce sont des stations de radios et des organes de presse qui légitiment son discours. Inutile également de jouer sur les chiffres : le jour où un livre se vendera à 17 millions d’exemplaires en France, on en reparlera. A titre d’exemple, le livre de Nicolas Sarkozy, Témoignage, s’est vendu à 300 000 exemplaires, pour 19 000 000 de suffrages. Et Badiou n’a pas bénéficié de la même exposition.

    ps : quant à Oriana Fallaci, si vous estimez que son livre n’a pas provoqué de réactions, c’est que vous avez la mémoire bien sélective. Une petite recherche sur le Net vous la rafraîchira.

  • Pour Diabolox, la violence, c’est prendre des vacances de riches et se promener avec une top-model.

    Si on me disait : « Al-Qaïda, c’est vraiment des fous sanguinaires, ils prennent des vacances de riches et ils se baladent avec des top-models », je serais super contente.

    Chercher de la violence là où il n’y en a pas pour justifier des propos haineux, c’est grave. Ca n’a rien à voir avec une quelconque forme de résistance. Il faut arrêter de se caresser l’égo avec des termes qui vous dépassent.

  • révélation de guy Carlier vendredi soir pourtant pas franchement à gauche  » j’aime arnauld Montebourg mais pas quand il fustige à l’assemblée dans un style tres Robespierre , Sarkosy ,pour sa collusion avec le monde de l’argent et qui le jour même skie puis dine à Courchevel avec serge Weinberg president du directoire de PPR » !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    mais lui c’est pour le peuple français évidemment

  • il fallait lire dans mon précedent billet …. guy Carlier pas franchement à droite ……..et non à gauche . Le lecteur aura rectifié de lui même.

  • @Cobab: Qualifier de rats ceux qui ne sont pas d’accord avec vous est abject, il n’est pas nécessaire de lire tout le bouquin pour s’en rendre compte. De plus, on peut se référer à Pierre Assouline pour voir qu’il comporte pas mal d’autres énormités.

    Bien d’accord avec jmfayard : les cloportes de Copé, c’est un autre exemple de déshumanisation tout aussi injustifiable. Il y en a un autre, qui vient de haut: ce qu’on nettoie au Karcher, ce ne sont pas des humains – même pas des animaux.

    Je vois tout de même une différence: le Karcher et les cloportes, ce sont des dérapages. Badiou, lui, couche sa haine par écrit, ce qui est beaucoup plus grave. Les tentatives de certains pour le défendre sont pitoyables.

  • très bon billet !
    Encore une fois d’accord avec l’auteur.

    Quant à Agoravox, cela fait longtemps que je l’ai rayé de mes favoris.
    Lorsque certains billets ont interessants, les commentaires qui suivent sont désespérants ( pour moi ). Et le système de notation – existe t il toujours – est à se tordre : un texte de droite, même bien construit, finit inévitablement avec un score minable et les commentaires favorables ont tous un score négatif.
    Un texte, même mal construit a toujours un score superbe, et les commentaires favorables ont des scores à émouvoir le coeur le plus dur.
    Ne parlons pas des textes de droite minables !Je vous laisse imaginer.
    Quant aux textes de gauche ou du centre minables, leur score ressemble à une copie de Bac après harmonisation des notes par des profs obligés d’avoir un pourcentage de 80% minimum de réussite à l’examen !

    Enfin, je me psoe toujours la question de savoir où est la violence de N Sarkosy.
    Désolée, je ne la vois pas !
    Est il donc violent de se faire inviter par des gens aisés ?
    De porter des lunettes à 3000 euros ? ( j’ignorai ce détail, mais aimerais connaitre le prix des lunettes de soleil de Noah )?
    D’aller en vacances aux USA? ( je me me trouve pas franchement violente et ai été en vacances aux USA, oui, oui…et invitée, qui plus est…Non, rassurez vous, je ne connais pas Bush )
    Les bas résille de Rachida ? On comprend mieux pourquoi elle a écrit ce livre : pour éviter les fantasmes de certains qui tentent de toucher sarkosy à travers elle!
    Mais franchement, des bas résilles c’est violent ?
    Les coucheries du président ?
    Sont elles plus violentes que celles de Mitterand ou de F Hollande ?

    Bref, je rejoints totalement Carredas !
    Mais que voulez vous, je suis un rat femelle !
    Alors pensez, un joueur de flute, sur un rat femelle – le terme de ratte n’est pas très joli -, ça a un succès fou !

    Bref, je me demande où est la violence !
    « On a un président désinvolte, un président qui improvise, un président exhibitionniste »
    « Ca fait cinq ans qu’il est au pouvoir, il a de lui-même vidé les caisses » ( parce que bien sûr, quand on est ministre, on peut vider les caisses sans aucune difficulté… ) peut on lire sur les dépêches AFP ou reuters aujourd’hui, ce n’est pas indiqué.
    C’est un discours de S Royal à St Brieuc.
    Là je parie que ce n’est pas violent mais objectif :traiter quelqu’un de voleur – il a vidé les caisses -, d’exhibitionniste, ce n’est pas violent.
    Ah oui, j’oubliais, j’ai bien vérifié sur l’article, elle ne portait pas de bas résille !

  • Amusant, les liens que poste OTB. Sur le Nouvel Obs, l’interview est annoncée ainsi :

    « Aude Lancelin reçoit l`un des plus grands noms de la philosophie contemporaine, le penseur de la gauche la plus radicale, Alain Badiou. On ne le voit pas à la télévision mais il a de l`influence. Il publie « Sarkozy, de quoi est-il le nom », un texte combatif consacré au sens et aux répercutions de cette élection »

    On ne s’arrêtera pas à l’orthographe de « répercussions », mais on relèvera ce que l’on dit de celui que d’autres, ici, ont présenté comme un philosophe isolé, minoritaire, inconnu…

  • Si les dérapages langagiers des hommes politiques ou des hommes d’influence (enfin, d’influence sur certains) avaient la moindre importance, Nicolas Sarkozy n’aurait pas été élu.

    Il convient donc de traiter ces écarts de langage d’où qu’ils viennent (ne soyez pas hémiplégique) par un mépris du meilleur aloi.

  • Je n’en finis pas de goûter cette façon de nous appeler à ne pas être « hémiplégiques ». J’imagine, Claudius, que tu as condamné, en leur temps, ce que tu qualifies de dérapages, de la part de Nicolas Sarkozy. Mais celui-ci, on le relativise, en citant ceux que l’on attribue aux autres…

    Au demeurant, s’agissant de « kärcher » et de « racailles » puisque c’est de cela que certains parlent, (i) je continue de penser que le nettoyage au kärcher s’appliquait à un quartier, qu’il s’agissait de nettoyer de la délinquance (voir du crime puisqu’en l’occurrence, c’était suite à la mort d’un enfant), (ii) on connaît les circonstances de l’emploi du mot kärcher. Dans les deux cas, il s’agissait de délinquants ou de criminels. Ici, Badiou, c’est de l’ensemble des électeurs de Sarkozy qu’il parle.

    Certains commentateurs sont décidément plus rapides à me sommer de condamner les propos des gens « de droite » qu’à s’appliquer leurs propres conseils.

    Et Claudius, vis-à-vis des dérapages de Le Pen, vous vous êtes contentés d’un « mépris du meilleur aloi » ? Personnellement, quand on qualifie un groupe de personnes de « rats », je ne considère pas que ce soit une réaction suffisante. Vous vous montriez aussi « flegmatique » face à Le Pen ?

  • Un dérapage, c’est par oral. Lorsqu’on écrit un livre, il ne s’agit plus d’un dérapage, mais d’une expression soigneusement réfléchie et choisie. Ne minimisez pas ce qui n’a pas à l’être.

  • Oui, je considère que ça relève beaucoup plus de la bêtise que d’autre chose lorsqu’il s’agit d’oral; et lorsqu’on est une personne rompue aux joutes comme le sont les personnages publics, c’est même de la faute professionnelle.

    Je suis plus sensible à l’argument de Delphine; en effet, lorsqu’on écrit … ou fait écrire, on peut relire ou faire relire.

    Oui, moi qui ai critiqué et critique toujours les zozos de gauche et les faisans de droite, je trouve parfois certains d’entre vous bien hémiplégiques. Nicolas Sarkozy a été élu pas sur un programme (il en a changé certains thème depuis, c’est dire), pas sur une sympathie personnelle qu’il aurait pu s’attirer, mais à cause du vide qui existe de l’autre côté et au train où ça va, il en sera de même la prochaine fois.

  • « Oui, je considère que ça relève beaucoup plus de la bêtise que d’autre chose lorsqu’il s’agit d’oral ». Pourquoi t’arrêtes-tu là ? Tu avais la possibilité de poursuivre puisque, effectivement, le propos de Badiou, ce n’est pas de l’oral. Quelle est donc cette « pudeur » qui te fait t’arrêter dans ton raisonnement ? Parce que bon, finalement, Badiou est fondamentalement dans le bon camp ? Alors on ne vas pas s’étendre ? Il qualifie des personnes dont le seul tort est de ne pas être d’accord avec lui de « rats » mais bon, soyons magnanimes ?

    Je suis désolé d’être insistant mais je ne peux pas m’empêcher de noter la distorsion qu’il y a dans ton commentaire. Tu nous exhortes à ne pas être hémiplégiques mais, dans le même temps, tu termines ton commentaire sur une conclusion quelque peu hors propos sur le fait que Sarkozy ait changé de thème.

    Je ne suis pas là pour exiger que tu dises formellement que tu es opposé à ce qu’ « un des plus grands noms de la philosophie contemporaine » écrivent – on est donc, effectivement, delphine a raison, assuré que c’est ce qu’il pense – que Sarkozy est « l’homme aux rats », que ses électeurs sont lesidts rats. Mais le glissement est étonnant, d’un propos inacceptable dont tu ne parles pas, vers une conclusion qui consiste à dire : enfin tout de même Sarkozy change de thèmes. So what ? Le propos de Badiou en est plus légitime ?

    Je crains que ta magnanimité ne soit décidément très sélective. Certains diraient même « hémiplégique ».

  • @Claudius
    N’hésitez pas à cliquer sur les liens donnés plus haut par otb, vous verrez que M.Badiou qualifie N.S. d’agité de Neuilly, puis d’homme aux rats ( principalement de gauche les rats ) puis de Poutine soft.
    On est loin de la coquille qui aurait échappé à la relecture, M.Badiou philosophe !
    Il accuse aussi N.S. de faire la guerre aux plus faibles, aux sans-papiers, sans argent, qui viennent d’ailleurs et qui seront fichéss à cause de lois oppressives et scélérates de ségrégation et de persécution.
    Pour aller plus loin, ily a :
    http://www.relectures.org/spip.php?article4
    il est question de la chose probablement immonde dont Sarkozy est le serviteur.
    j’attends vos critiques avec intérêt.

  • Désolée, je n’arrive pas à modifier mon commentaire qui est devenu ridiculement incompréhensible.
    Tant pis…

    [de Koz : corrigé]

  • Je pense également que Nicolas Sarkozy fait « la guerre » aux plus faibles et pense d’abord au pouvoir d’achat de ses amis ; en cela, il est le plus détestable des présidents de la République que j’ai pratiqué depuis 1958.

    Les chasse aux sans-papiers est écœurante pour quelqu’un qui a dit « toute personne dans la difficulté et/ou dans le malheur est française ».

    Ce que je voulais dire en parlant de changement de thème c’est que Nicolas Sarkozy a trompé également ceux qui ont voté pour lui. Ma mère qui ne réfléchit parfois pas plus loin que le bout de son nez (elle a l’excuse d’avoir 84 ans) a voté pour lui en croyant qu’il améliorerait la retraite des plus faibles. Elle déchante.

  • Mmh. C’est vrai que c’est marrant de voir Badiou se faire défendre. Son cas est désespéré. Arrêtez les enfants, y’a rien à en tirer de ce gars-là. Des rats. Enfin voyons.

    A propos de la violence de Sarkozy, je voudrais prendre les choses sous un autre angle. Je vous disais que Sarkozy se fout d’être détesté par une partie de la population, et que ça date de son ministère.
    Je crois qu’il n’a pas peur de certains violences verbales, qui ont été relevées ici, et qu’il savait très bien que ça ferait que certains ne lui pardonneraient jamais.
    Je sais que ces sujets ont été battus et rebattus, mais : quand il a dit « Kärcher », c’était violent, quand il a repris les slogans du FN, ça l’était aussi, et puis quand il insiste sur la politique d’immigration et le nombre de gens à foutre dehors, ça l’est également. En tout cas, ça sonne violemment à beaucoup d’oreilles, ça les choque. Certains choses ont même choqué Koz ! Alors que peut-il en être pour des gens qui ne sont pas d’accord ?
    Ce n’est pas un président « soft », et je crois même que c’est un style que beaucoup de gens apprécient. En tout cas, c’est une des choses qui lui ont fait faire 31% au premier tour.

    Il a choisi de courir ce risque là. Ca le regarde. Je pense que c’est aussi un risque pour la société, et ça a fait partie des raisons pour lesquelles je n’ai pas voté pour lui. Pour son image, celle qu’il a accepté de se donner.

    Le revers de la médaille, c’est d’être encore plus détesté par « la gauche » qu’un président « de droite » habituel. A part ça, oui, Mitterrand, et Chirac aussi, ont pu bénéficier de la même haine. Et de Gaulle aussi, ne vous en déplaise.
    Badiou est typiquement le genre de mec qui déteste tout le monde. Il aimait Mao, quand même. Il n’y a rien à attendre de lui… et pas grand chose à en craindre non plus.
    Comme de tous les gens qui pensent que gauche et droite signifient encore quelque chose. C’est très marrant, Blair au conseil national de l’UMP, sinon.

  • C’est génial Claudius : tu n’as décidément de cesse de justifier les propos de Badiou.

    Simple illustration de mon deuxième paragraphe :

    « Que voulez-vous, sa haine, à elle, serait légitime. Le fruit d’une juste révolte. »

    Désolé de le dire plus franco, puisque délicatement ça ne passe pas : tu peux dire ce que tu dis là mais, sur trois commentaires et après autant d’invitations de ma part, ça t’arracherait la gueule de concéder une fois que le propos est inacceptable ?

    Tu me pousses à considérer qu’in fine, tu le trouves très excusable. Si tant est que tu ne le partages pas.

  • @Claudius
     » la chose probablement immonde dont le petit Sarkozy est le serviteur  » page 28 du livre de M.Badiou ( voir le lien http://www.relectures.org/spip.php?article4 )
    Vous êtes d’accord avec ça aussi ?
    Où est votre sens critique des zozos de la gauche ?

    @Lisette
    Si, Nicolas Sarkozy est un président soft, c’est un Poutine soft selon L.Joffrin et un Pétain soft selon M.Badiou…
    Quelque part, vous considérez donc vous aussi que la violence des propos de certains sont justifiés par sa politique d’immigration et qu’après tout, il l’a bien cherché…Badiou étant un aimable trublion à ne pas prendre au sérieux.

  • Koz, moi qui suis de gauche, irrémédiablement réfractaire à Sarkozy pour toute une série de raisons, je suis tout autant que vous atterré par les tristes saillies de M. Badiou.
    Mais je vous reprocherai une « hémiplégie » d’une autre sorte que celle qu’incriminent les autres commentateurs. Il vous a apparemment échappé, dans votre légitime indignation, que Ségolène Royal (et ses électeurs, du premier tour au moins, dont je suis) ne sont pas mieux traités dans cet opuscule : comme l’indique Assouline dans le lien que vous donnez, la candidate y est affublée de l’enviable titre de « blaireau ».
    Votre post a dès lors tendance à glisser vers un amalgame exactement symétrique de celui que vous dénoncez : pour vous, gauche et extrême gauche sont parfaitement assimilables (et encore, Badiou est d’une nuance bien particulière de l’extrême gauche). Ainsi une bonne part de votre indignation tombe-t-elle à plat, même si, encore une fois, je suis d’accord avec vous pour trouver ses propos scandaleux. Mais n’allez pas vous en prendre, une fois de plus, à un PS qui a décidément bon dos!

  • 11 000 ex, quel exploit ! Combien de bibliothèques l’ont acheté ?
    Que reste t-il comme vrais lecteurs ? peanuts
    Combien seront influencés ? epsilon
    Mais la pub faite grâce à votre post ?
    Le voilà connu des blogueurs et le buzz fera le reste.
    Ce n’est parce que Sartre était communiste puis maoïste que la France a sombré dans le marxisme sanguinaire d’un Pol Pot admiré par une certaine intelligentsia gauchiste avide de reconnaissance d’un peuple qu’elle veut rendre inculte depuis 68 pour mieux le dominer !
    Et si le mot rat correspondait à quelqu’un qui aimait les souris du monde du chiffon de luxe ?
    Et si le mot rat correspondait à un individu qui veut ronger les liens de la pensée unique ?
    Rat des villes ou rat des champs ?
    Rat fruitier ou Rat d’égout ?
    Moi aussi, je suis en mal de publicité.
    Dois je entarter Ségolène ou Delanoë ?
    Ou me mettre à poil au prochain congrès du PS, de l’UMP ou de la prochaine émission de Delarue devant les cameras de télé ?
    Ou raconter dans un ouvrage ma vie sexuelle mouvementée au sein de ma ville et mettre quelques videos salées sur un site approprié ?
    On a les cons qu’on mérite !

  • tout à fait d’accord avec eric…
    les plus virulents des exptêmistes réservent souvent leur flèches les plus acérées
    à ceux qui ont certaines idées proches,
    car il y a une certaine forme de concurrence « électorale »
    et les plus sectaires n’arrivent pas à débattre avec « en face »

  • Je viens de lire le lien de carredas.
    « Ce vote, qui ne fait que nommer la venue de la chose immonde à l’ordre du jour, a toute la structure d’un coup attendu. »

    La chose immonde…. suivie par des rats…
    Et ce n’est pas violent !

    @claudius.
    Si N S est « est le plus détestable des présidents de la République que j’ai pratiqué depuis 1958. », je suppose que vous etes un peu plus âgé que moi, car j’étais trop petite en 1958 pour me rappeler vraiment de quoi que ce soit!
    Néanmoins, j’ai suffisament de souvenirs de l’avant mai 1981 et de l’après mai 1981 pour pouvoir faire des différences.
    Et franchement, ce n’est certainement pas NS qui est le plus détestable des présidents !

    La différence est dans le fait que les « gens de droite » sont beaucoup plus respectueux du vote démocratique que ceux de gauche.
    Et que malgré l’inquiétude, voire la peur – qui s’est avérée n’être pas si stupide par la suite- des perdants de 1981, personne n’a été aussi violent , pour reprendre ce mot à la mode, que les perdants de 2007 dans leur grande majorité.
    Quand j’entends les électeurs de base reprendre avec agressivité les phrases, les mots des médias à l’encontre de NS, ça , ça m’inquiète !
    Si nous avions fait de même en 81 puis dans les années suivantes, lorsque l’inflation – à deux chiffres – était tellement plus importante que l’augmentation des salaires, lorsque les impôts augmentaient au même rythme que la dite inflation, lorsque pour un couple modeste comme le nôtre, les taux d’intérêt préférentiels pour l’immobilier étaient à 9% ( en 84 à 17% ) et que la déduction des intérêts d’emprunt mise en place par VGE a été supprimée par ce gouvernement « social » … nous serions sans doute arrivés à des violences sans bornes, non ?

    Nous avons vu certes l’arrivée des 38 heures, la cinquième semaine de congés payés – que nous ne pouvions pas prendre parce que nous ne pouvions certainement pas nous offrir une nieme semaine de vacances…
    Nous avons vu dans le même temps une perte considérable de nos droits : nous n’avions plus le droit de travailler plus…pour gagner plus ( mais oui ), nous avons failli ne plus avoir le droit de choisir nos écoles. Entre autres.
    Et nous n’avions plus le droit de dire notre appartenance politique sans être montrés du doigt. Et ça, apparamment, ça n’a pas beaucoup changé !

    Alors désolée, mais au choix, je préfère encore être une ratte qu’une moutonne ( je préfère moutonne à brebis ) bêlant désespérément dans les bras d’une présidente de région qui n’a fait pour notre région qu’augmenter de plus de 17% en peu de temps mes taxes foncières et locatives…Ce qui a fortement augmenté le pouvoir d’achat de qui ?

    Quant au président de 1981, quel président soft !, selon les critères de certains ici : les écoutes téléphoniques, les deals pas très clairs avec certains pays, la concubine cachée défilant enfin – un clin d’oeil avant de nous quitter définitivement – derrière son cercueil à côté de la légitime….
    J’imagine si Sarko mourrait et que Carla Bruni suive son cercueil… Que cela serait violent…

    J’aimerai tant que les souvenirs soient moins sélectifs chez nos opposants. Qu’ils se souviennent du temps où ils étaient au pouvoir, période Jospin y comprise.
    Et qu’ils fassent un bilan objectif.
    Non pas que les souvenirs de droite soient tous nickel ! Non, mais j’ai tendance à croire que nous sommes, nous de droite, plus réalistes. Un relent de franchise chrétienne peut être ?

    Et la franchise pourrait , peut être , passer par la reconnaissance du fait qu’on ne peut en 8 mois répondre à des promesses faites pour être réalisées en 5 ans, pour remettre en état un pays dévalisé par près de 21 ans de gauche ( en comptant les cohabitations de part et d’autre ) et non par 5 ans de pouvoir (?) de Sarkosy comme le prétend sa subtile opposante… qui sait bien que les faibles d’esprit et les autres aussi ,vont la croire sans réfléchir qu’un ministre de l’intérieur n’a pas les pouvoirs d’un premier ministre…

  • Pour Koz, je ne connais pas ce Badiou (je ne lis quasiment que des polars) et je n’ai lu de lui que ce que tu en rapportes ici et c’est détestable (je parle des citations de ce fil). Nous sommes d’accord là-dessus. Ca ne dédouane pas pour autant Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal. Si un imbécile éreinte Le Pen dans un ouvrage, je ne vais pas en « grandir » Le Pen pour autant.

    Pour Tara, oui il y a eu des gredins et des affairistes au pouvoir depuis 58; même de Gaulle a eu ses âmes damnées. Mais il est vrai que Nicolas Sarkozy est le plus détesté par ses adversaires et par des gens de son camp. C’est du à sa personnalité et à ses actes et je ne pense pas que lui, si soucieux de son image et de ce qu’on pense de lui, s’en fiche.

    21 ans de gauche au pouvoir ??? Pas en France toujours; la gauche, je l’ai vu au pouvoir un à deux ans (en cumulant ses fulgurances), pas plus. Sarkozy, par contre, et contrairement à ce qu’il veut faire oublier a occupé le pouvoir à des postes très importants depuis quelques lustres.

    Pour le détail du concubinage, il me semble qu’il y a des choses plus importantes et plus détestables que ces broutilles et franchement que Carla Bruni ou autre suive le cercueil de Sarkozy, ça ne me fera ni chaud ni froid; pour rester dans le « pipole » ça m’étonnerait que la belle Carla finisse la décennie avec Le petit Nicolas. 🙂

    Autre petite remarque, certains des commentateurs ici et sous d’autres billets ont tendance à ranger à « gauche » tout ce qui, de Bayrou à Krivine s’oppose à Sarkozy. C’est pratique, mais ça n’est pas la réalité … ou alors, je ne me considère pas « de gauche ».

  • @eric
    Pierre Assouline relève que A.Badiou qualifie Ségolène Royal de tocarde puis de blaireau en symétrie avec le nom de Tony Blair.
    Il ajoute en commentaire: il y a pire…
    Si vous ne voyez pas la différence avec  » la chose probablement immonde dont le petit Sarkozy est le serviteur  » lequel est aussi nommé l’agité de Neuilly, l’homme aux rats et le Pétain soft, c’est que vous ne voulez pas la voir, comme Claudius et d’autres.
    Sur http://www.relectures.org/spip.php?article4 Gilles d’Elia ( journaliste niçois ? ) commente le livre de Alain Badiou.
    Il faut donc lire ce livre pour savoir si le commentaire est fidèle ou non, ce que je n’ai pas fait, mais Gilles d’Elia cite des extraits, dont celui de la chose immonde, qui sont sans ambiguïté.
    Toute la gauche et tout le parti socialiste n’adhère pas aux idées de Alain Badiou c’est évident et c’est heureux; mais contrairement à ce que suggère Derviche, A.Badiou n’est pas en mal de publicité, c’est un intellectuel  » révolutionnaire  » qui écrit et qui bénéficie aujourd’hui d’une écoute marquée – France3, France Inter – bien sûr ce n’est pas TF1 mais cela touche nombre de déçus du socialisme.
    La tentation est grande pour les antisarkozystes d’utiliser certains mots, d’approuver des idées légitimées par l’aura de la philosophie, et d’un mot à l’autre, d’une idée à l’autre…
    Sarkozy est une  » restauration pétainiste  » contre Mai 68
    , comme la Restauration le fût contre la Révolution, comme Pétain contre le Front Populaire ( car le pétainisme précédait Pétain ) lutter contre la Restauration résulte d’un mouvement de dégoût, de rejet physique ( ce qui justifie tous les qualificatifs ) c’est ce qu’on peut lire sur le commentaire de Gilles d’Elia qui considère comme une chance concrète à saisir sans délai d’opposer une gauche sans complexe à la droite décomplexée.
    Que des personnes de gauche prennent leurs distances avec de telles idées ne signifie pas qu’elles deviennent de droite ou pro-Sarkozy mais c’est impossible pour claudius, eric, francis ( qui ne dit mot sur l’homme aux rats mais constate que les extrémistes virulents-A.Badiou je suppose- réservent souvent leurs flêches les plus acérées à ceux qui ont des idées proches- S.Royal je suppose- ce qui montre qu’il n’a pas lu Alain Badiou même en extraits…)

  • Oui, en France, la haine assumée est surtout un truc de gauche.

    En gros l’homme de droite est mû par la peur et la volonté, l’homme de gauche par la haine et l’espoir. La gauche est animée par des utopies (de la République au communisme), la droite par la peur des utopies de la gauche.

    L’exemple de 1981 est significatif: la droite a eu peur; on ne l’a pas vue descendre dans la rue en beuglant « Mitterrand assassin, Marchais complice ». On l’a vue fuir, se cacher. Comme en 68.

    Une bonne partie de l’arsenal idéologique des sciences sociales est conçue pour légitimer, pour désinhiber la violence commise au nom du peuple, au nom de la bonne cause.

    C’est comme ça qu’on a pu déchaîner toute une populace contre un roi notoirement débonnaire en le qualifiant de « tyran »; ou jeter en pâture aux canons des centaines de milliers de citoyens au nom des valeurs de la République.

    Non qu’il n’y ait pas de violence à droite: mais elle est obligée de se cacher, de fuir le jour; ainsi le régime gaulliste a-t-il été contraint de faire toutes ses saloperies dans l’ombre, à une époque où le PC affichait encore ses intentions meurtrières dans ses propres statuts déposés en préfecture avec le seau du représentant de l’Etat…

    La gauche n’a de cesse de s’inventer un adversaire idéologique à sa mesure, qui justifie sa haine: pour elle, Vichy est une bénédiction, une divine surprise, d’une certaine manière… Elle n’en finit pas de nous le servir à toutes les sauces, en minimisant jusqu’à l’absurde les causes exogènes de son apparition.

    On le voit encore maintenant, avec les artifices démentiels inventés quotidiennement pour diaboliser le petit type vulgaire et versatile qu’on a élu président.

    (Il paraît que Marine Le Pen a dit que Sarko ne se comporte pas comme quelqu’un qui a été élu président, mais comme quelqu’un qui a gagné au loto. Je ne sais pas si elle est d’elle ou de son père, mais si c’est son père cela confirmerait mon opinion: Le Pen est l’un de nos meilleurs journalistes politiques).

  • De mai 81 jusqu’à « Vive la crise » (Yves Montand serait certainement sarkozyste aujourd’hui 🙂 ) plus quelques moments de grâce comme les 35 heures, la loi Evin et autres micros évènements (micro en temps, pas en importance)

  • @Claudius,
    ah ben j’annonce, allez, deux à trois années pour la droite. On additionne et ça nous donne en fourchette supérieure cinq ans de gouvernement sur 26 !
    A côté de nous, les flottements belges valent pas tripette ! 🙂

  • Peut-on m’expliquer en quoi les 35 heures sont « de gauche »?

    Le partage du temps de travail est une mesure technocratique foireuse comme les énarques en raffolent, mais « de gauche »…

  • « La haine assumée est un truc de gauche »

    cela veut il dire que la droite ( hors FN ) n’assume pas sa haine ?
    Qu’elle se cache le jour ? j’ai compris, les voitures brûlées la nuit, c’est la droite… ( les rats se balladent la nuit …)
    Allons !
    Que la droite ait peur, sans aucun doute, la droite est complexée, malgré Sarkosy.
    Qu’il y ait des éléments violents, c’est évident ( toujours hors FN ), c’est également évident !
    Mais sincèrement, j’ai rarement vu et entendu des gens de la droite classique critiquer aussi violemment Mitterand, par exemple, que ceux de gauche Sarkosy !
    Ah, oui, j’oubliais, Mitterand et Jospin étaient de droite, Claudius vient de me l’apprendre.

    « Sarko est l’homme le plus critiqué dans son camp et dans celui de ses adversaires. »
    Pourquoi ?
    Peut être tout simplement parce que les gens n’aiment ceux qui leur sont supérieurs , ceux qui réussissent, d’où référence à sa petite taille qui, psychologiquement permet de « rabaisser » .

    ( ce qui ne l’empêche pas d’avoir quelques défauts, ce qui en fait un homme « humain » , donc attaquable )

  • Il est hallucinant que nombre de commentateurs, pourtant visiblement intelligents et cultivés, ne voient pas la contradiction entre le qualificatif de « fasciste » et l’ouverture bien réelle qu’a pratiquée Nicolas Sarkozy…

    On peut sans doute reprocher beaucoup de choses à Kouchner ou Besson mais certainement pas d’avoir une sympathie pour les thèses fascistes. Peut-on réellement croire que leur appétit de politique ou de pouvoir les ait amenés à renier leurs convictions les plus profondes ?

    Encore une contradiction qui n’effleure même pas ceux qui approuvent l’idée que Nicolas Sarkozy servirait une chose immonde !

    Notre pays va mal à de nombreux points de vue. Désigner un bouc émissaire et décharger sur lui toutes les peurs, les rancoeurs et les déceptions, c’est sûrement très confortable. Mais ce n’est pas digne de personnes qui se prétendent tolérantes et lucides.

  • @FC
    1) comment faites-vous pour ajouter un paragraphe à votre commentaire sans que cela fasse foirer le texte initial comme ça m’est arrivé plusieurs fois ?
    la partie concernant Marine Le Pen ne figurait pas à l’origine ou alors je suis très fatiguée…
    2) « … le petit type vulgaire et versatile qu’on a élu président… »
    attaque sur le physique, jugement arbitraire ( les critères de vulgarité sont nombreux et personnels )
    vous faites dans la déconsidération méprisante comme Marine Le Pen ?
    3) Louis XVI était un monarque absolu profondément croyant, qui n’a ni compris ni admis la révolution, il n’a cessé de faire des compromis sans y croire vraiment jusqu’à tenter de s’enfuir et échouer, la dignité dont il a fait preuve devant la mort compense en partie une image plutôt calamiteuse.
    Ce n’est pas le peuple qui a réclamé sa mort, son procès a d’abord été un lieu d’affrontement entre révolutionnaires, Girondins et Montagnards, ces derniers ont  » radicalisé  » les débats pour mettre les Girondins en position de modérés.

  • @carredas

    1) Ben je ne sais pas, je suis la procédure. Pendant dix minutes on peut amender sans problème, je n’ai jamais eu de difficulté.

    2) »vous faites dans la déconsidération méprisante comme Marine Le Pen »

    vi. 🙂

    Mais vous ne pouvez pas comprendre: je fais, comme Sarkozy, partie de la race des petits (de taille). Or, il a choisi la voie de faire comme les grands, de fricotter avec eux, il a trahi notre cause. Je le hais.

    3)Oui, je sais tout ça. Je voulais juste dire que ses boureaux se sont débrouillés pour le présenter, sans rire, comme un tyran, et qu’il s’est trouvé suffisamment de gens pour assister à son exécution en feignant de croire cette fable.

  • A lire certains commentaires ici, il me revient cette fameuse formule: « il y a des endroits en France où il vous suffit d’accrocher une étiquette UMP à un balai pour le faire élire confortablement. »
    Il me semble que certains commentateurs ici font partie de cette France-là. De Gaulle, Giscard, Chirac, Sarkozy, même combat, tant qu’il y a écrit « droite », on défend et on ne se pose pas de question… Et ceux qui critiquent ne peuvent être que des « gauchistes », de Besancenot à Bayrou (voire Villepin ?), tous les mêmes! Quel simplisme ! Ca vaut pas mieux que les blogs trotskystes finalement !

    J’ai bien aimé la personne qui s’est ingénié à me prouver phrase par phrase que Sarkozy, sa politique et sa personne, ne sont pas « violents ». Pourtant la violence symbolique qu’il incarne (avec ses séides), est au contraire maximale. Ca crève les yeux. Mon éducation catholique à moi me dit que ne pas étaler sa richesse, sa gloire, ses femmes, ses relations ce n’est pas seulement de l’hypocrisie, cela fait partie des bases du savoir-vivre et du respect que l’on doit à son entourage, a fortiori si l’on est le premier personnage de l’Etat. La dramaturge Ariane Mouchkine a fort bien résumé cela en un mot: « mon problème avec Sarkozy, c’est qu’il n’a pas de vergogne ». Vergogne, un beau mot bien oublié malheureusement.

    Quant à Badiou, je ne l’excuse pas mais faire les vierges effarouchées face à un vieux stal’ ou mao’ sur le retour, franchement c’est grotesque !

    Quant au fait que Badiou acquiert une certaine audience bien au-delà des quelques cercles d’extrême-gauche, cela n’étonnera que ceux qui pensent que la moitié de la population actuellement outrée par cette violence évoquée plus haut, orpheline d’une force d’opposition digne de ce nom (PS ridicule, MODEM si fragile), peut rester sans réagir.

    Méfiez-vous, amis sarkozystes, j’ai vu des personnes de mon entourage proches du MODEM se mettre à tomber d’accord sur certains sujets avec des collègues trotskos qu’elles détestaient jusque-là. Encore quatre ans comme ça et l’idée d’une coalition arc-en-ciel (de l’extr. gauche au centre-droit*) pour bouter Sarkozy hors du pouvoir ne sera plus une simple hypothèse d’école.

    *PS: à mon avis, tout gaulliste (si cette étiquette a encore un sens) digne de ce nom, devrait être un opposant farouche au sarkozysme. Debout les villepinistes !

  • Eh… La « violence symbolique »… Ca c’est typiquement le genre de concepts creux inventés pour légitimer la violence réelle.

    Etaler sa richesse c’est de mauvais goût, mais ça n’est pas « violent ». Les mots ont un sens.

    Et qu’on ne me réponde pas que c’est violent pour le pauvre; ce qui est violent pour le pauvre, c’est la pauvreté. Ou alors il faudra admettre la « violence symbolique » du couple qui s’embrasse dans la rue à l’encontre du célibataire.

  • @diabolox
    C’est moi qui me suis ingéniée à démontrer que vos accusations de violence concernant N.Sarkozy étaient sans fondement et je persiste.
    J’avais bien deviné une rigidité de droite dans vos propos…
    Et l’éducation catholique qui invite à ne pas étaler sa richesse, ses femmes, ses relations, juste à ne pas les étaler… je laisse les catholiques du blog vous répondre s’il le souhaitent.

  • J’adore ce qu’on lit ici… Les défenseurs du « penseur » stalinien qui traitent ce joyeux luron de centre gauche que nous avons comme président de « Fasciste ».

    Et puis certains qui trouvent qu’avoir une Rolex et une liaison avec un mannequin (alors qu’il est célibataire… et que ce n’est même pas de son fait) ça relève de la violence la plus affreuse. A moins que ce ne soit le fait de passer ses vacances avec des gens riches dans des endroits sympathiques de la planète (mais les leaders de la gauche font exactement pareil, seulement là c’est bien… pourquoi, on ne l’a pas encore compris, mais assurément, c’est bien).

    Et dans le même temps lancer des pavés, des barrières et des quolibets sur des fonctionnaires de police apparaît à ces mêmes pourfendeurs de la vulgarités (qui ont abrogé toutes les lois « morales » et hurlent au retour de l’ordre moral quand on ose seulement poser la question) comme une juste « résistance » à l’oppression totalitaire. Tous les médias qui hurlent à la lune pour dénoncer le fait qu’ils sont supposément inféodés à Sarko… Et des centaine de milliers d’idiots (utiles certainement) qui ne voient pas la contradiction.

    J’ai l’impression qu’en France aujourd’hui la gauche à trouvé une nouvelle formule… « Vous avez politiquement tort parce que vous êtes électoralement majoritaires… et petit, et que votre copine est bien foutue ! ».

    J’ai beau n’avoir voté pour lui que du bout des doigts, n’avoir aucune sympathie pour le personnage à la base, vous lire, chers « camarades démocrates résistants », me donne presqu’envie de l’aimer, notre président.

  • Bonsoir….heureusement qu’on ne paie pas les commentateurs en heures supplémentaires parce que, pour le coup, les caisses seraient définitivement vides.

    Les rats de Badiou sont ceux de Hamelin: Il est furieux qu’une majorité de bons et vieux françois aient suivi aveuglément un certain joueur de – pour lui – pipeau et non de flûtiau; pourtant, il en connait la fin, qui ne devrait pas lui déplaire.

    Laissons lui tous les noms d’oiseaux et autres animaux de son bestiaire mais ne remuons pas des souvenirs indignes de 1942, des « saillies » minables de tel ou tel ministre….la gauche est mauvaise perdante…donc humaine.

  • @ FC,

    la « violence symbolique », ce n’est pas un concept creux…
    Exemple:
    Quand Sarkozy va à Rome parler à l’occasion de son intronisation comme Chanoine honoraire devant un parterre de dignitaires catholiques de l’importance de la foi, de la croyance, de la spiritualité alors même qu’il bafoue ouvertement les principes de bases d’une conduite chrétienne, c’est une VIOLENCE.

    Parler sans cesse de principes, faire de grandes déclarations : « redonner l’espérance », « je crois », « politique de civilisation » et agir exactement à l’inverse, c’est une VIOLENCE.

    Et la comparaison avec un « couple s’embrassant dans rue choquant un célibataire » est un non-sens. Sarkozy est Président de la République, en tant que tel il devrait être un modèle ou du moins une référence…

  • @ diabolox

    Et quand Miterrand ou Chirac en ont fait de même, en prétendant (surtout pour le second) être de bons chrétiens alors qu’ils entretenaient des maîtresses diverses et variées et qu’ils commanditaient les pires ignominies (meurtres politiques, peut-être)… C’était moins violent, peut-être ??? Cette myopie, cette asymétrie de perception est bien amusante.

    Il faudrait prendre des notes de tout ce que les « résistants » reprochent à NS pour le ressortir à la prochaine alternance quand les même comportement ne manqueront pas de se produire. On verra alors où sont les grands tenants de la morale publique. A moins bien sûr que cette mauvaise foi soit revendiquée 😉

  • @diabolovox.

    Ah d’accord. C’est pour ça que j’ai mal partout.

    Bon alors moi aussi je vais redéfinir les mots.

    Par exemple, maintenant, un pangolin, ça sera la pluie.

    Quand il pleut sur Nantes, c’est un PANGOLIN.

    Quand les cyclistes du Paris-Roubaix sont tout trempés, c’est à cause de ce foutu PANGOLIN.

    Je chante sous le PANGOLIN.

    Vous voyez, il ne suffit pas d’écrire les mots en majuscule pour faire sens, moins encore pour emporter la conviction.

    Les faits que vous signalez peuvent relever de l’incohérence, de la vulgarité, du manque de sens politique, de l’insincérité, de la manipulation politique, tout ce que vous voulez. Ils ne constituent pas une violence, et le fait d’écrire le mot en gros ne vaut pas démonstration. Encore une fois, les mots ont un sens.

    Vous pouvez, à la limite, dire qu’il fait violence au sens commun. Mais c’est jouer sur les mots, et cela dépend de votre opinion sur le sens commun, et de votre interprétation subjective des faits.

    Avec les propos du type dont il est question ici, on est dans l’insulte délibérée, donc dans une forme de violence verbale. Je ne suis pas dans l’interprétation quand je dis ça, l’intention d’être désagréable est affichée.

    Après, la comparaison avec Vichy, je suis pas fan. Les propos devraient se suffire à eux-mêmes, sans qu’on aille perpétuellement chercher les exemples historiques sinistres auxquels ils sont censés faire écho.

    @Atao: si son analyse se ramène à dire que tous les gens qui votent pour le gars qu’il n’aime pas sont des cons, je m’inquiète un peu pour le niveau des normaliens.

    Je m’en vais de ce pas monétiser mes heures sup de commentaires.

  • Afin d’éviter de creuser le déficit à coup d’heures supplémentaires, je vais être brève et me contenter de plussoyer totalement FC !

    Sur ce, je me dépêche, je voudrais sortir et le pangolin s’annonce.

  • Atao, plus que l’homme à la flûte, je pense qu’il fait référence à la notion freudienne d' »homme aux rats ». Ce n’est pas pour autant que cela me parait acceptable. Freud l’évoquait en 1909, avant les utilisations que l’on sait. Se retrancher aujourd’hui derrière le concept de Freud pour parler de Sarkozy et de ses électeurs de « rats » n’abuse que ceux qui veulent bien l’être. Badiou connaît les interprétations possibles, et il les assume, caer ça ne le dérange pas fondamentalement de parler de Sarko et de ses électeurs comme de « rats ». Point. Et effectivement, cette réduction à l’animalité est exactement la démarche employée pour permettre à la violence de se déployer sans trop de mauvaise conscience. Puisqu’après tout, ce sont des rats…

  • à Koz,
    Etant humble juriste comme vous, dès que j’entends le mot « Freud », j’avoue devoir sortir mon google et voici ce que je trouve:
    « L’homme aux rats était un jeune homme présentant une névrose de contrainte (névrose obsessionnelle) dont la symptomatologie était apparue suite à l’audition du récit d’une torture où des rats étaient introduits de force dans l’anus du supplicié, d’où le surnom donné par Freud au patient.

    Se déroulant au cours des années 1907-1908, cette cure qui dura moins d’une année, contemporaine de l’analyse du petit Hans, fut un succès, du moins pour ce que nous pouvons en savoir puisque le jeune homme est mort peu après à la guerre. Dans le récit publié en 1909, on voit Freud travailler à l’aise avec un matériel qui lui est plus familier, soit l’ambivalence de la relation au père. D’ailleurs, cette cure, comme la grande majorité de celles rapportées par Freud, laisse la part congrue à la relation à la mère. »

    On peut en vouloir à notre ami normalien mais, jamais oh grand jamais il n’a du réver d’un tel châtiment à ses pires ennemis!

    Humour: cette cure fut un succès…puisque le jeune homme est décédé peu après…nous revenons à Hamelin.

  • @FC Mister Pangolin,

    Quand on ne trouve rien à contredire sur le fond, on glose sans fin sur la forme ou on fait de l’humour à deux balles !

    Sarkozy se pavane en Egypte aux frais de la princesse pendant que les Français se privent sur leurs dépenses de Noël, violence ou pas violence ?

    Rachida Dati fait ses emplettes sur les Champs-Elysées, pose en robe Dior à 15000 euros (robe en « prêt permanent » (sic!), bref, cadeau de la maison… en échange de quoi d’ailleurs ?) dans Match pendant que des milliers d’avocats et de juges de province manifestent devant son ministère, violence ou pas violence ?

    Un mis en examen (Bernard Laporte) impliqué dans des affaires maffieuses est nommé au gouvernement au mépris de la jurisprudence qui avait contraint, par ex., DSK à démissionner, violence ou pas violence ?

    Vu près de chez moi: Devant un kiosque à journaux, une affiche pour un hebdo people titrant « Politiques, stars et milliardaires: la nouvelle alliance » avec Dati en couv’ (toujours dans une robe Dior à xxxx mille euros) en compagnie du couturier Galliano. Au pied de l’affiche, un SDF fait la manche. Violence ou pas violence ?

    etc… etc… etc… etc… etc… etc…

    Alors allez y maintenant, blaguez sur les définitions… « Non, ma chèère, ce n’est pas de la violence, c’est de la goujaterie, de la malhonnêteté, du mépris, de la négligence, du pangolinisme ».

    Mais quand plusieurs fois par semaine j’ai l’impression de prendre un pain dans la tronche à lire ce que je lis et à voir ce que je vois, d’être bafoué dans mes valeurs, dans mes idéaux voire dans mon identité, j’estime être sujet à une forme de violence.

    Alors les « rats » de Badiou en 15000 exemplaires, si vous savez comme tout le monde s’en fiche. Ca sert juste à vous donner un petit frisson… « Attention, les gars, les bolcheviks sont encore là avec leur couteau entre les dents, faites gaffe ! Pt’même qu’en 2074, ils pourraient revenir au pouvoir… Gare ! »

  • Ben… pas violence. Sais plus quoi vous dire, moi.

    Vous essayez de nous dire que Sarkozy c’est pas bien. Je crois que tout le monde a compris.

    Mais vous savez, le SDF, il souffre, mais pas à cause de la robe à Dati. Sa vie à lui, elle est violente pour de vrai. Ce n’est pas de la « violence symbolique », du genre de celle qui semble faire si mal à votre grande âme. Merci de ne pas récupérer la souffrance des autres.

  • Je rejoins FC, Diabolox, vous voyez de la violence là où il n’y en a pas, ce qui vous permet, comme c’est commode !, de cracher toute votre haine sur un homme.

    Déjà, le style « c’est lui qu’a commencé », franchement, dépassez-le, ça vous grandira. Ensuite, voir des intentions qui n’existent pas pour justifier les siennes, ça relève de la psychiatrie, vous devriez consulter.

    Enfin, si vous prenez pour de la violence, le prêt d’une robe par un grand couturier, rappelez-vous que Mme Royal s’est ainsi fait une garde-robe à bon prix.

    Mon Dieu, mon Dieu, la violence est partout, pauvres de nous !

    Au fait, le SDF près des magazines, il n’a pas besoin qu’on insulte Sarkozy, ça, s’il le veut, il peut le faire tout seul. Si vous avez de l’énergie en trop, il y a certainement des associations d’aide aux SDF qui seraient heureuses de l’employer à bon escient.

  • Pour info… devinez quel livre est en présentoir tête de gondole à la FNAC de la Place d’Italie rayon politique :
     » le plussoyage du pangolin  » ?
    Non, non c’est notre philosophe Badiou !
    Cela va booster un peu ses ventes.

  • Je ne pense pas que Diabolox voit de la violence là où il n’y en a pas. Je pense plutôt, chère Delphine, que ce type de violence, vous ne le voyez pas, vous.

    De plus, il est inutile d’excuser les excès des uns (Dati) par les excès des autres (Royal). Il se trouve que nous avons un président rempli de morale(s), qui veut changer la vie politique, qui se veut protecteur des faibles (oui, ça fait un peu sourire au regard de l’actualité, sourire un peu jaune, toutefois) et qui reproduit les défauts de ses prédécesseurs (dont la plupart sont encore au pouvoir d’ailleurs) et invente même d’autres outrances. Je vous rassure (si vous deviez l’être) les errements de Royal ou Hollande provoquent chez moi la même couleur de sourire que celles de nos gouvernants actuels.

    Autant je n’ai pas le même sens que vous pour la classification « de gauche », autant nous n’avons pas non plus la même compréhension du mot « réformes ». Pour le sûr, la fonction présidentielle (comme ses émoluments d’ailleurs) est en pleine réforme, comme le sens de « cynisme » que la droite décomplexée nomme « transparence ».

    Je crois, comme le disait Philippe Meyer, que nous vivons une époque formidable et que le futur ne manque pas d’avenir.

  • Non, non et non. Il n’y a pas de violence à moins de vouloir trouver un nouveau sens à ce mot. Et à ce moment-là, vive le pangolin !

    Je n’excuse pas ce que vous appelez des « errements » de Dati par ceux de Royal, je fais allusion à la curieuse hémiplégie que nous sommes nombreux à regretter.

    Pour ma part, je ne considère pas que le prêt d’un vêtement par une grande marque soit un errement. On connait la puissance d’une image et lorsqu’un couturier prête une robe à une VIP, il sait qu’il bénéficiera d’une publicité intéressante. La VIP, pour sa part, ne perdra pas des points dans un sondage parce qu’elle est « mal attifée ». S’il y a un errement, ce n’est pas dans le comportement des VIP ou des couturiers mais dans ceux qui jugent sur l’aspect.

    Pour finir, je trouve extraordinaire votre façon de sauter sur le moindre détail d’un commentaire tout en continuant d’éviter soigneusement le fond du sujet : un écrivain publie un livre insultant pour Sarkozy et ses électeurs et il en est acclamé. Merci d’illustrer aussi bien le paradoxe choquant dont nous parle Koz.

  • Mais c’est extraordinaire, c’est tout à fait extraordinaire,
    Delphine Dumont qui n’est pas choquée par le prêt (don, faudrait-il écrire, car il s’agit d’un don déguisé en prêt sans obligation de retour) de robes DIOR à Rachida Dati !!

    Mais, chère Mme Dumont, que croyez-vous qu’il se passera lorsque Bernard Arnault, ami de Sarkozy, patron du groupe LVMH (dont la maison DIOR), 1ère fortune de France, pourait être amené à avoir des affaires judiciaires pressantes ? Que fera Rachida Dati, Ministre de la Justice, face à l’homme dont elle est indirectement l’obligée ? Surtout s’il venait à lui passer un petit coup de fil amical ??

    Mais revenons au sujet : si Badiou est acclamé (mot exagéré) par une fraction de l’opinion au-delà de l’extrême-gauche, c’est à vous sarkozystes de vous poser la question: qu’est-ce qui au juste a bien pu provoquer cette radicalisation ? Ne serait-ce pas par hasard l’hideuse mutation prise par l’UMP depuis 2005 ?

    Et enfin cessez aussi de raisonner en termes binaires « droite/gauche », « électeurs de Sarkozy/électeurs de Royal ». Quant à moi, je me sens tout à fait libre face à ces étiquettes et ne me reconnais sûrement pas en Royal… Quant aux électeurs de Sarkozy, ils ne forment pas un monobloc de 53% à jamais fixé pour les siècles des siècles amen. Quelque chose me dit que beaucoup ont déjà renié leur vote. Il n’y a pas de honte à s’être trompé d’ailleurs. Si ça trouve, beaucoup d’entre vous doutent sans oser se l’avouer. Non?

    Alors, Badiou c’est pain bénit. Ca permet de se ressouder. Rien de tel qu’un bon ennemi pour reformer les rangs… « Vous vous rendez compte: « ILS » nous traitent de « rats », les infâmes ! » De là un rapide glissando qui nous amène à la déduction imbattable: a) pour Badiou, les électeurs de Sarko sont des rats. b) La métaphore du rat a été utilisé contre les Juifs par les Nazis. c) Badiou est lu par 15000 personnes anti-sarkozystes ==> d) les anti-sarkozystes veulent exterminer leurs adversaires commes les Nazis les Juifs….

    Avouez que tout cela est bien foireux. Vous avez entendu parler d’un sarkozyste tabassé ou menacé verbalement pour ses opinions depuis le 6 mai ?? Franchement, soyez sérieux ! Je sais que la foi a besoin de martyrs pour se fortifier, mais là c’est un peu gros !

  • Diabolox, je suis avocat, juste avocat, rien qu’avocat. Dans mon cabinet, nous sommes en train de travailler sur un dossier de débauchage. Pour une raison que je ne vous expliquerai pas, la partie adverse a appelé mon boss pour lui demander un service personnel, parce que, sur une question procédurale, ils sont un peu dans la mouise. L’avocat de la partie adverse est un ami personnel de mon boss. Mais il a refusé.

    Pourquoi présumer que Dati n’en soit pas capable.

    Vous pensez franchement que, parce qu’il lui aurait prêté des robes Dior, Rahcida Dati s’empresserait d’aplanir ses difficultés judiciaires ? Réveillez-vous, Diabolox, ce type de prêt, c’est peut-être bien ce qui se passe de plus minime à ce niveau. Au fait, qui était le couturier de Madame de Villepin, pour son joli pantalon-tailleur de passation des pouvoirs ? Et pour les multiples soirées auxquelles sa fonction l’a amené à participer ? Diabolox, qui entendez donner des leçons, êtes-vous si certain qu’elle les a toutes payées de sa main ?

    Et, au passage, qu’est-ce qui vous permet d’affirmer que Rachida Dati n’a pas rendu les vêtements concernés, sinon un mesquin présupposé ?

    Quant à votre dernier paragraphe, c’est lui qui est foireux. Personne n’a prétendu que la gauche ait ouvert des camps d’extermination à l’encontre des sarkozystes. Mais il reste des raisonnements dont le ressort est significatif.

    Vous êtes de ceux qui veulent à tout prix minorer l’audience de Badiou – une telle énergie est remarquable pour un prétendu villepiniste. Soit. Il semble pourtant, à divers indices que vous retrouverez dans les commentaires, que vous ayez tort. Ensuite, que dis-je dans mon billet ? Simplement que cette façon de traiter un groupe d’hommes de rats rappelle d’autres expériences, et qu’elle légitime la haine, et la violence. Un homme comme Badiou n’aura jamais personnellement de sang sur les mains. Mais si un groupe d’extrème-gauche devait se constituer pour mener des actions violentes, il ne faudrait pas chercher bien loin son inspirateur. Et ça, Badiou ne peut l’ignorer.

  • Koz, cette histoire de robe n’est évidemment qu’un signe particulièrement visible, que la partie émergée d’un iceberg qui s’appelle la collusion ouverte et décomplexée du pouvoir actuel avec plusieurs grands patrons du CAC40. En d’autres temps, on disait que « la politique de la France ne se fait pas à la Corbeille », mais c’était l’époque des dinosaures gaullistes*.

    *PS: je ne suis pas villepiniste, ni rien en -iste, d’ailleurs. Je suis libre.

    Au sujet de Badiou, tout ramener à l’antisémitisme (Badiou=crypto-antisémite) ou la fameuse « reductio ad Hitlerum » sont des « raisonnements au ressorts tout aussi significatifs », signes de vacuité intellectuelle, qu’ils soient produits par la gauche ou par la droite d’ailleurs.

    Non en fait, ce que vous faites, c’est ré-utiliser un procédé utilisé jusqu’à plus soif par Sarkozy pendant la campagne, celui de la victimisation

    Le procédé de la part de Sarkozy est d’ailleurs assez machiavélique. En voici la recette: vous commencez par tenir des propos outranciers ou par agir de façon totalement incorrecte ou déplaisante… Vous laissez monter les critiques… Vous recommencez pour bien montrer que vous vous fichez éperdument des critiques en question (ce qu’une amie appelle la politique de « bras d’honneur permanent »)… Cette fois, les critiques deviennent virulentes voire violentes… Et puis, à la fin, vous vous retournez, l’air innocent et pur, vers l’opinion en proclamant de votre voix d’homme d’ouverture: « pourquoi tant de haine ? » (le must, c’est de faire dans le même temps allusion à vos origines immigrées d’annoncer une mesure politique d’ouverture cataloguée à gauche mais qui ne mange pas de pain (style fin de la pub sur France Télé)… Alors là c’est l’extase… Et tous vos groupies d’entonner: « Saint Sarkozy, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! » Amen.

  • L’histoire de la robe Dior qui obligerait Dati était déjà grotesque, mais votre nouveau commentaire dépasse tout.

    Sans doute allez vous encore attribuer la violence de vos propos à Nicolas Sarkozy, il est tellement plus facile d’accuser quelqu’un d’autre de ses propres torts. Pov’chou, va ! :’)

  • Diabolox a écrit plus haut: “Ne serait-ce pas par hasard l’hideuse mutation prise par l’UMP depuis 2005 ?”

    et

    “Quelque chose me dit que beaucoup” (les électeurs de Sarkozy) “ont déjà renié leur vote”.

    Je ne vois pas qu’elle a été l’hideuse mutation prise par l’UMP depuis 2005. Entre 2005 et la campagne présidentielle, l’UMP a élaboré un programme très clair, réfléchi et complet. C’est sur cette base que les électeurs votent UMP. Ca n’a rien à voir avec l’amateurisme de Mme Royal qui a fait son propre programme en se moquant du programme du PS. La plupart des gens qui ont voté Royal ignorent tout sur le programme de l’UMP, mais on ne peut pas leur en vouloir car ils ne sont pas censés le connaître. Les électeurs de l’UMP comptent sur Sarkozy pour avancer sur la mise en place du programme ce qui implique un certain nombre de réformes importantes. Là dessus, Sarkozy essaye d’avancer le plus vite possible en prenant sur lui la responsabilité et non en se planquant derrière le premier ministre. Sarkozy rempli parfaitement son contrat.

    Je crains que la « quelque chose » qui vous dit que beaucoup ont renié leur vote ne soit pas très fiable. Moi, je ne connais pas un seul électeur de Sarkozy qui se désole d’avoir voté pour lui, mais je n’ai pas fait d’enquête.

    Je ne sais pas si c’est voulu, mais la deuxième partie de votre nom – bolox – c’est ce qu’on dit en Angleterre quand quelqu’un raconte des conneries.

  • Je ne suis même pas certain que l’UMP existe encore. L’UMP c’est Sarkozy et ses conseillers. (fin du mode « provoc » 🙂 )

    Cela n’a évidemment aucune valeur statistique, mais je connais des électeurs UMP qui ont voté Nicolas Sarkozy et qui ont changé d’opinion sur le bonhomme. Ses amitiés pour les milieux d’affaires, son mépris pour une partie de la population, ses copinages médiatiques, les retournements de certaines de ses opinions (qui vont parfois dans le bon sens, je le reconnais, cf le retour d’une police de proximité) ont dérouté une partie de ceux qui pensaient avoir voté pour un candidat proche du peuple.
    Ca tient à pas grand chose un vote : une vexation policière, une redevance exigée, une remarque méprisante, etc.

    Bien sûr, Delphine Dumont, que les attitudes et déclarations de Nicolas Sarkozy sont parfois violentes. Certains d’entre vous d’ailleurs s’en réjouissent, argant une « autre manière de gouverner ». On ne gouverne pas en dressant les gens les uns contre les autres, en se mettant des gens dans la poche à coups d’allusions et de clins d’oeil au détriment d’autres.

    Quant à un retour d’Action Directe, ou d’Armée Rouge, ici, en France, ce n’est vraiment pas crédible.

  • Nicolas Sarkozy parie sur la rupture comme mot-clé pour sortir les français d’un marasme qui n’est pas que économique, et passe de l’image présidentielle tutélaire, sacralisée, France profonde et pétrie d’histoire à l’image présidentielle moderne, active, communicative qui impulse et entraîne.
    Il n’improvise pas, depuis 2002 il a préparé son élection en s’entourant et s’inspirant de personnalités d’horizons divers.
    Ce qui est nouveau depuis son arrivée au pouvoir, c’est que les critiques de son action par ses adversaires – rapport de force classique – deviennent des attaques personnelles, des insultes de la part de gens qui posent en postulat la légitimité de ces attaques.
    Dénigrer, mépriser Nicolas Sarkozy devient acceptable, normal, recommandé, évident, entre gens  » intelligents  » il n’est même plus nécessaire de justifier ses propos.
    Les autres, ceux qui soutiennent le Président, au mieux se sont trompés, comme la mère de Claudius qui comptait sur l’augmentation de sa retraite en votant Sarkozy, au pire, sont des rats qui se vautrent dans les immondices pour suivre leur maître.
    Les anti-sarko qui ne sont pas tous de gauche, se revendiquent d’utilité publique ce qui explique une nouvelle forme de parole publique venant de personnes sans légitimité particulière comme Y.Noah ou d’autres.
    Non seulement les attaques violentes sont justifiées mais elles ne sont que la réponse aux violences insupportables dont est coupable le président ( fréquentation de patrons du CAC 40, de vedettes du show-biz, divorce, remariage, péché, médiatisation, utilisation de mots dont il ne comprend pas le sens comme spiritualité- religion- civilisation-, loi sur l’immigration qui devient la porte ouverte aux rafles, mise en place de la possibilité pour un étranger de prouver la filiation de membres de sa famille par des tests ADN quand il ne peut pas la prouver par l’état-civil qui devient fichage obligatoire, violence faite aux avocats en envisageant un divorce devant notaire, violence faite aux personnel de l’audiovisuel public en envisageant une télévision sans pub, violence faite aux SDF en allant passer des vacances en Egypte etc…)
    Ce qu’il fait ou propose est nécessairement suspect aux yeux de ses adversaires-militants, l’activité est présentée comme de l’agitation, la communication comme de la poudre aux yeux – alors que dans notre monde aujourd’hui la communication est de l’action – la transparence comme de la provocation, la parole simple et compréhensible comme de l’inculture.
    La sidération de la gauche, du parti socialiste surtout qui semble frappé de mutisme ou de bégaiement accentue l’impuissance de certains des adversaires de Nicolas Sarkozy qui ne trouvent pas de porte-parole audible et porteur d’un projet alternatif cohérent et glissent vers la haine en toute certitude de leur bon-droit.

  • Pour être tout à fait juste, la détestation suscitée par Sarkozy est quand même grosso modo de même nature que celle qu’inspirait Mitterrand dans les milieux de droite dans les années 80. De façon très comparable, le caractère nuisible du personnage était posé en axiome par les gens qui pensaient bien (il y a une bien-pensance de droite comme une bien-pensance de gauche), et toute tentative critique un peu plus nuancée était bannie. Je crois que c’est un peu consubstantiel à la démocratie et au bipartisme.

    Ce qui est plus choquant dans le texte de Badiou, c’est 1) le fait d’insulter collectivement les électeurs, 2) la nature animalière du parallèle et 3) la nullité de l’analyse chez quelqu’un que j’entendais encore ce matin qualifier sur une radio belge de philosophe important de notre époque. Il confère, par l’écrit, une sorte de légitimité intellectuelle à un propos de comptoir, pour ne pas dire de caniveau.

  • @FC
    Ceux qui détestaient François Mitterrand ne le méprisaient pas me semble-t-il.
    Ce qui caractérise les commentaires anti-sarko, c’est le mépris affiché, revendiqué, justifié… le mépris est pour moi le début de la déshumanisation et ne peut pas être pris à la légère.

  • J’observe que personne ne répond vraiment sur le fond à ce que j’écris (collusion, victimisation), sinon pour dire que mon propos est outrancier (cf. réponse de Koz).

    Quant au parallèle entre Mitterrand 81 et Sarkozy 2007, il me paraît effectivement assez juste dans la mesure où le Mitterrand de 81-85 a mené une politique calamiteuse (certes d’un tout autre genre) et a, lui aussi, fait violence contre les Français, particulièrement entre 81 et 83 (nationalisations absurdes et brutales, contrôle des changes, atmosphère inquisitoriale, leçons de morale incessantes, etc.). Un souvenir cauchemardesque. Après, il s’est calmé… Espérons que Sarkozy va suivre le même chemin.

    Enfin, je suis assez ému par vos longs plaidoyers argumentés quant à la cohérence et au bienfait du programme de réformes économiques et sociales, édifié par l’UMP depuis 2005. J’observe, quant à moi, que, dans la pratique, Sarkozy navigue à vue, qu’il a commencé par un keynésianisme pour riches (paquet fiscal de juin 2007) avec des accents anti-libéraux assez inattendus qui ont dû désespérer Alain Madelin si, dégoûté, il n’a pas encore émigré. On a, depuis, un retour timide d’une politique libérale (mais qui n’ose pas dire son nom sinon que « les caisses sont vides » — phrase nouvelle en Sarkozie qui rappelle plutôt Bayrou cru 2007). Pour le reste, les fermetures de tribunaux, la restructuration des hôpitaux, ce sont des mesures qui étaient dans les cartons depuis longtemps et qui sont mis en place de façon bien maladroite. Ne parlons pas du rétablissement de la politique de proximité, car ma boussole idéologique commence à terriblement s’affoler. Je perds un peu le Nord. Où sommes-nous exactement ?
    Une seule chose est sûre: du point de vue du mode d’exercice du pouvoir, nous sommes clairement dans un régime néo-bonapartiste tendance Second Empire. Il y a beaucoup de points communs avec Napoléon III, y compris sur le flou idéologique et le côté attrape-tout « ouverture-débauchage ». cf. Emile Ollivier en 1869.

    PS: Une suggestion: peut-être faudrait-il lire autre chose que les dossiers spéciaux du « Point » pour juger de la politique Sarkozy ?

  • Mais on s’en fiche (enfin moi je m’en fiche) de ses turpitudes sexuelles, il a le droit de faire ce qu’il veut ! Il ne contrevient à aucune loi si ce n’est au goût de quelques grenouilles de bénitiers et autres culs pincés.

    Ce qui est plus important c’est cette collusion avec les milieux d’affaire (comme Pasqua en son temps d’ailleurs) avec d’éventuels retours d’ascenseur, ne soyons pas naïfs ! Et ça c’est bien plus grave que les sauteries que se sont d’ailleurs accordées tous les présidents. Ca c’est une question de conscience personnelle qui n’a rien à voir avec les grenouillages financiers qui risquent de nuire au pays.

    François Mitterrand était aussi un « grenouilleur » et un « sauteur » mais il avait tout de même une autre stature que Nicolas Sarkozy.

    Je fais partie de ceux qui n’aimaient pas Mitterrand, ni Chirac mais qui ont du mépris pour Nicolas Sarkozy parce que je considère que sa nuisance est d’une autre nature; je crois en effet que les deux autres avaient une autre idée de la charge d’un pays. Je suis persuadé que Nicolas Sarkozy lui-même méprise les français, en dehors de son petit cercle, y compris ceux qui ont voté pour lui.

    Mes excuses pour cette violence, mais il n’y a que sur le net qu’on peut l’exprimer. Si c’est « trop » je n’en voudrais pas à Koz de faire sauter ce billet.

  • diabolox, j’ai une super idée pour vous. Vous vous créez 2 comptes msn et vous chattez avec vous même. Vous en retirerez à peu près la même satisfaction mais vous ne spammerez plus koztoujours.

    Claudius, je pense que Sarkozy a tort d’accepter des cadeaux. Mais je trouve très sain qu’il soit proche des entreprises. Cette espèce de frontière hermétique entre d’une part la classe politique et la fonction publique et d’autre part le monde des entreprises est une de ces spécificités françaises qui nous a coûté fort cher.

    Quant à Mitterrand, Chirac, le respect et le mépris, je ne suis pas d’accord avec vous. Je préfère qu’on m’impose quelque chose plutôt qu’on la fasse dans mon dos. Me l’imposer c’est assumer ma rancoeur et pourquoi pas espérer me convaincre, la faire dans mon dos c’est me prendre pour un con et exprimer que je ne vaut pas la peine d’être convaincu.

  • Claudius > Sarkozy a affiché ses relations parmi les milieux d’affaires comme vous dites. Auriez-vous préféré qu’il les cache ? Qu’il joue les pères tranquilles à la campagne et que l’on ne découvre tout cela qu’après son ou ses mandat(s) ?

    Il montre beaucoup, ça choque forcément après les voiles pudiques de nos précédents présidents. Vous jugez donc sur ce que vous voyez, comme vous n’avez pas pu voir grand chose des autres, comment pouvez-vous comparer ?

    Je ne suis pas bling-bling comme Sarkozy, et pas seulement pour une question de moyens, mais qu’il ait de l’argent et qu’il le montre ne me choque pas. Il a toujours beaucoup travaillé, il en touche les fruits, tant mieux pour lui. Préférez-vous donc ceux qui disent ne pas aimer les riches et touchent de gros revenus, payent l’impôt sur la fortune et fraudent le fisc ? Je ne vise pas que l’ex-couple Hollande/Royal, mais d’autres aussi, quelque soit leur bord.

    Sarkozy est bling-bling, mais c’est aussi et surtout un homme dynamique, volontaire et ouvert. C’est ça qui est important pour moi.

    Maintenant si, comme Diabolox, vous vous complaisez à voir de la violence où il n’y en a pas et à vous servir de votre auto-persuasion pour justifier votre mépris, faites donc ! Mais arrêtez, je vous prie, de prétendre que vous seul voyez la vérité et que nous autres, pauvres rats, serions trop bêtes ou trop endoctrinés pour la voir.

  • Aiguillonnés par l’infatigable Diabolox, les Koziens se rebiffent (non, ce n’est pas une contrepèterie). Mais derrière toutes ces réactions, le doute se devine. Huit mois à peine sont passés depuis l’élection qui devait tout changer… Et déjà, plus personne n’y croit ou presque.

    Premier sondage aujourd’hui où les opinions défavorables sur notre président l’emportent sur les opinions favorables. Moins 10 points en deux mois ! Selon les sondeurs, ce sont les ouvriers et les employés qui regrettent le plus leur vote (ah bon, tiens, ça c’est une surprise !), et aussi les personnes âgées… A ce rythme, le champion de « l’ouverture » va se retrouver avant l’été, comme Chirac, avec le seul noyau dur du RPR (pardon, de l’UMP) derrière lui : autour de 25%-30%. Qu’il se dépêche de faire quelques réformes car il n’a plus beaucoup de temps devant lui…

    Et il va falloir encore tenir quatre ans, sans pouvoir faire grand-chose (« les caisses sont vides », on vous dit !). Il va falloir user jusqu’à la corde une floppée de ministres et quelques premiers ministres… Triste perspective. C’est Chirac qui avait raison : « Le premier ennemi de Sarkozy, c’est Sarkozy, il explosera en vol ». Quel gâchis !

  • FC disait
    « Non qu’il n’y ait pas de violence à droite:
    mais elle est obligée de se cacher, de fuir le jour »
    je trouve ce lien entre la gauche et la violence erronné:
    au plan international la droite et l’extrême droite furent aussi violentes,
    assassines que la gauche, l’extrême gauche réunies…
    en France, j’ai plus souvent vu les colleurs d’affiche de gauche se faire tabasser ou même tuer par des nervis du RPR de l’époque que l’inverse….
    les violences dans les grandes entreprises étaient bien prises en main par les services d’ordre patronaux payés sur les millions de DGS…

  • Libéral,

    je ne spamme personne. Je vous empêche de ronronner entre vous et cela vous fait le plus grand bien, à mon avis.

    Sinon rien à ajouter à ce que dit Jeff. Je suis tout à fait d’accord.

  • @Claudius: d’accord avec la réponse de Libéral; effectivement il ne devrait pas accepter les cadeaux, mais qu’il soit proche des grands patrons, c’est plus que normal, c’est une obligation professionnelle. Mitterrand la prenait tellement au sérieux, cette obligation, qu’il a racheté toutes les grandes banques avec l’argent du contribuable pour placer des amis à lui à leur tête… C’est rigolo, dans ce contexte-là on ne parlait pas de collusion entre le pouvoir et les patrons…

    @Jeff: pas sarkozyste en ce qui me concerne; en revanche, j’essaie d’avoir une vision critique de son action, qui dépasse le monitoring de sa courbe de popularité. Quand il a sorti son très contestable paquet fiscal (fort opportunément décrit par diabolox comme du « keynésianisme pour riches »), les prolos applaudissaient des deux mains. Aujourd’hui sa popularité baisse parce qu’il a exhibé sa greluche en public. Je serais vous, je ne fonderais pas une analyse politique sur ce type d’indicateurs, d’autant que les tracés de courbes de popularité des gens au pouvoir ont tendance à se ressembler beaucoup.

    D’une façon générale, quand j’entend ou lis un commentaire global et définitif sur l’action d’un dirigeant politique, je zappe direct. Le gars passe tellement de temps à la télé que je doute qu’il travaille lui-même tous ces dossiers. On ne peut juger l’action gouvernementale que dossier par dossier. Je sais que l’esprit français aime pouvoir caractériser d’un seul mot la cohérence idéologique d’une action gouvernementale. Seulement voilà, en général, de la cohérence idéologique, ben y en a pas.

    @francis: je parlais de la France. J’ai eu pas loin de chez moi un meurtre de colleur d’affiche par des skins, mais par des RPR je n’en avais jamais entendu parler. Et ce sont des violences rares, peu connues, universellement réprouvées. Cela confirme mon point de vue.

    Quant aux « services d’ordre patronaux »… Là vous illustrez encore mieux mon opinion: dans les années 70, les prises d’otages d’employeurs dans les entreprises étaient monnaie courante; vous n’ignorez pas que pénalement, une prise d’otage est un acte extrêmement grave. Or ces prises d’otages se terminaient la plupart du temps par des accords, sans qu’aucune poursuite soit engagée. Les milices patronales dont vous parlez, dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles étaient discrètes, visaient à contrebalancer cette partialité de l’exercice de la violence légitime par l’Etat.

  • Jeff > Vous voir prendre vos désirs pour des réalités est assez cocasse, continuez, je vous en prie ! 🙂

    Francis > « au plan international la droite et l’extrême droite furent aussi violentes, assassines que la gauche, l’extrême gauche réunies… »

    Toujours cette curieuse hémiplégie…
    Ou alors, il vous manque des données ?

    Tenez, un lien pour commencer :
    Pourquoi il n’y a pas eu de procès de Nuremberg des crimes du communisme

    Ce n’est qu’un extrait, mais toute la page est intéressante.

  • à delphine et FC

    Je n’ai pas l’impression qu’il me manque des données:
    au plan historique
    les crimes du communisme sont incontestables, ceux du nazisme aussi, les coups d’état aidés par la CIA font pendant aux guerillas…
    au plan français
    barhim bouaram fut tué par descolleurs d’affiche FN
    ceccaldi reynaud , maire maintena t UMP, qui fut suplléant de NS traîne une vieille histoire de colleur deaffiche adverse tué et plus généralement le SAC, ce « service d’ordre » au recrutement douteux fut très violent (tuerie d’auriol, etc…).
    Les milices patronales furent une réalité dans les grandes entreprises, en particulier la métallurgie, l’automobile dans les années 70, avant l’arrivée de la gauche au pouvoir, et ce n’étaient pas des tendres, il ya des livres là dessus…
    je n’excuse aucune volence ,pas plus celle d’Action Directe que les vraies prises d’otage, contrairement à vous, FC, qui avez l’air de trouver que si ceux d’en face sont durs, il faut faire règner la loi du talion…

  • @Jeff
    « Huit mois à peine sont passés depuis l’élection qui devait tout changer… Et déjà, plus personne n’y croit ou presque. »
    Comme vous dites 8 mois A PEINE…
    Et pourquoi, à votre avis plus personne ou presque n’y croit plus, encore que 6 points de moins en sondages, ça fait combien ? Approximativement la différence entre Royal et Sarkosy en mai , quand bien même le PS n’a pas vraiment retrouvé sa « splendeur de mai » malgré ces efforts.

    Parce que la presse, les médias en général et les oppositions en particulier nous martèlent cela depuis un an et demi ( déjà avant les élections en fait ).
    Tous les mois, il y avait un baromètre pour savoir quand se terminerait l’état de grâce…
    Ouf, enfin, les médias l’ont obtenue la fin de cet état de grâce.
    Mon Dieu qu’ils ont travaillé dur pour l’obtenir !
    Espérons qu’ils vont partir en vacances ! Cela nous reposera !

    Parce que voyez vous, en lisant les TCS, on constate que reviennent sans cesse , dans le désordre, le paquet fiscal ( décidement, les mathématiques ne sont pas leur fort, car deux mesures pour les « riches » sont plus importantes que toutes les autres pour les modestes ), l’augmentation du salaire du président ( alors qu’on sait, toujours par les mathématiques qu’il n’a pas augmenté mais a été calculé différemment, à son désavantage, d’ailleurs, puisqu’il va être davantage imposable ), ses voyages sur un super bateau ( ça c’est un argument de taille… Et Tapie ?, je rigole ), et sa nouvelle conquête , célibataire comme lui…
    Sont rajoutées dans certains commentaires, pris au hasard dans la presse:
    – les agressions contre les colleurs d’affiches ( tout le monde sait que les UMP dans leur ensemble, sont bien plus agressifs que les extrèmes droite ou gauche )
    -Les pauvres retraités qui n’ont pas vu leur retraite augmenter,
    je croyais que cela avait été fait à la rentrée, mais je ne suis pas très au courrant, il est vrai
    – les pauvres travailleurs , comme toujours, à qui on avait promis pendant la campagne une augmentation de salaire de 10% ( « ah bon, ce n’était pas à la ligne 50 du paragraphe 21 du chapitre 33 du programme de N Sarkosy, vous m’étonnez, monsieur, le NO ou Marianne, nous l’a pourtant dit… », j’ironise tant ces propos sont fatigants )
    – les Travailleurs immigrés, les SDF et le rechauffement de la planète, les ouragans en Floride, les chiens dangereux ( oui j’ai lu je ne sais plus où, que NS est nul, car malgré je ne sais combien de décrets parus sur ce sujet, il y a toujours des chiens qui mordent les petits enfants ), les tremblements de terre, la mauvaise récolte à « triffouillis les oies », et le rhume de mon grand père…
    Comme Koz, j’arrête là de répondre.
    Il n’y aura jamais de fin, dans la mesure où les commentaires anti sont toujours les mêmes, sans arguments complémentaires objectifs.

  • Bon, francis, je ne sais plus trop quoi vous dire; tout ce que j’ai à vous répondre était déjà dans mon premier commentaire:

    « Oui, en France, la haine assumée est surtout un truc de gauche.

    […]

    Non qu’il n’y ait pas de violence à droite: mais elle est obligée de se cacher, de fuir le jour; ainsi le régime gaulliste a-t-il été contraint de faire toutes ses saloperies dans l’ombre, à une époque où le PC affichait encore ses intentions meurtrières dans ses propres statuts déposés en préfecture avec le sceau du représentant de l’Etat… »

    (j’en ai profité pour corriger crapuleusement la faute à « sceau »).

  • Eh ben, quelle enfilade de posts ! Avec des vrais bouts de tous les sujets et interrogations récurrents de ce blog. N’y voyez aucune malice, surtout, mais je soumets un extrait de texte à votre sagacité. Un blind test, en quelque sorte.
    Un extrait, donc c’est tronqué (pratique journalistique aussi fréquente que désastreuse, hein…); mais le reste du texte est du même tonneau.
    Comme j’aime les devinettes, je vous laisse le dater (facile), ça évitera de se limiter à des références un peu trop évidentes, comme Assouline. Et puis quant à savoir si c’est juste haineux/réaliste/en dessous de la réalité… à vous de voir.
    Enfin, puisque l’invective et l’aigreur assassine sont AUSSI présentes chez d’odieux philosophes « d’obédience marxiste et stalinienne » (ah oui, c’est sûr qu’objectivement, c’est de longue date la meilleure, la plus représentative et intelligente fraction de la pensée de gauche; merci de le rappeler), je laisse donc deviner si cette terminologie est exclusive de la gauche, la droite… ou de la rage que certains mettent dans leur volonté de domination.

    Voici le texte:

    « Car enfin, le déferlement, depuis trente ans, d’une immigration incontrôlée si étrangère à nos croyances, à nos moeurs et à nos lois avait d’avance compromis le lent travail de biologie sociale que requiert une intégration heureuse, et d’ailleurs nécessaire. Le flux – celui surtout d’Afrique noire – sans cesse grossi par le regroupement familial – voire polygame -, loin d’irriguer calmement la nation, aura constitué ces poches stagnantes où grouillent de mauvaises fièvres. Leur avenir était écrit d’avance. Mais… l’avenir arrive trop tard ! »

    Bonne lecture, et réflexion qui va avec.

  • @FC
    je ne sais plus quoi vous dire non plus: vous voyez la haine et la violence » drapeau au vent à gauche, et dissimulée à droite…
    je les perçois comme tout à fait symétriques et du même tonneau…
    pour ma gouverne historique, quellles ont ces intentions meurtriéres scellées dans les statuts « déposés » du PC?

  • @francis: la révolution, la dictature du prolétariat, et tout ce qui va avec. Dans les statuts du PC jusque vers 1976, si je ne m’abuse.

    @Monsieur Paul: je ne vois pas de haine dans le passage cité. On peut y voir du fantasme, de l’erreur, de l’exagération, de la grandiloquence déplacée, mais ce n’est pas un propos haineux en soi. C’est un propos qui peut déboucher sur de la haine, mais qui n’en contient pas.

    Il est vrai que dans un pays où le négationnisme est juridiquement assimilé, par un raisonnement téléologique, à une incitation à la haine raciale, la rigueur du raisonnement n’est plus depuis longtemps un prérequis du débat.

    [Le maître des lieux a ma bénédiction pour effacer ce dernier paragraphe, voire tout le commentaire, s’il estime que 115 ça suffit…]

  • @FC:
    Comme je le disais, chacun aura son jugement sur ce texte. Le vôtre montre comment on peut admettre ou pas certains propos, discours, ou ce qu’ils sous-entendent, par le langage employé, les mots choisis. Ça dépend où on se place.
    Les nombreux contributeurs, comme l’auteur de ce blog, sont des habitués du discours. On y voit donc logiquement de beaux exercices rhétoriques, c’est instructif.
    Vous parliez de la valeur qu’on accorde aux mots (cf. violence en cap’, « les mots ont un sens », etc.). Ainsi, pour vous, « Le flux – celui surtout d’Afrique noire » ne recèle donc pas un soupçon, même pas une idée en germe, de haine. Le propos est tout ce qu’il y a de plus onctueux, tout comme le vocabulaire employé : « ces poches stagnantes où grouillent de mauvaises fièvres. »
    On devrait faire lire de vieux numéros de « Gringoire » aux enfants, c’est, il est vrai aussi anodin que Mickey Poche.

    Sinon, on n’est pas à Questions pour un Champion, mais sur l’auteur de ce texte, pas une idée ? Je suis, je suis…

  • Si, je l’ai googlé, c’est Claude Imbert. Ca rappelle un discours de Marchais en 1980, qui disait grosso modo la même chose.

    Le texte que vous citez dit qu’il y a eu ces trente dernières années une forte immigration, en particulier en provenance d’Afrique noire, qui a alimenté des ghettos, dans lesquels c’est plutôt la merde. C’est une remarque assez banale.

    La focalisation sur les Noirs et la polygamie, l’emploi de termes comme « mauvaise fièvre », laisse effectivement une ouverture sur la haine que vous craignez. On peut faire le procès d’intention ou ne pas le faire. C’est une question de disposition d’esprit. Plutôt pour l’honnêteté intellectuelle, ou plutôt pour la culture du complot.

    Enfin, ce ne sont pas les rédacteurs de Gringoire qui ont organisé l’extermination des juifs d’Europe.

  • @FC:
    1. Bravo ! Mais ça ne ruinait pas trop le cervelet de retrouver ce texte.
    2. La « remarque assez banale » me fait donc comprendre que vous avez une connaissance intime de ces « ghettos » dont vous parlez. Flûte, je suis tombé sur un adepte du hard-boiled journalism. C’est bien ma veine. Bon, alors éclairez-moi; pour ma part j’en suis resté aux lieux communs.
    3. Votre 3e paragraphe sur l’honnêteté intellectuelle est savoureux. Vous y allez franco: on parlait de rhétorique, là, c’est un cas d’école. Mais je sens aussi en vous beaucoup de facétie (dès votre première réponse, faire passer le statut juridique du négationnisme pour un délire fantaisiste… vous êtes taquin avec moi).
    4. Est-ce que j’ai dit que ce sont les rédacteurs de Gringoire « qui ont organisé l’extermination des juifs d’Europe » ? Vous semblez avoir un souci avec ce sujet, que je n’ai d’ailleurs même pas énoncé. Mais désigner en quelques expressions, ou « remarques banales » les Juifs comme nuisibles a bien été la fonction de Gringoire. Si je dégoupille une grenade, ce serait fort de café de me rendre responsable des morts, juste parce qu’il se trouve qu’elle est tombée dans une foule.
    5. Je peux aimer passer du temps à ferrailler avec quelqu’un mais au vu de ces réponses, je crains que ce ne soit vain.

    Le blind test, c’était enrichissant à mon sens:
    Claude Imbert, fondateur du Point avec Jacques Duquesne (figure respectable du journalisme gauche-catho). Le Point, censé être bien marqué centre-droit depuis sa création.
    Quand je vois sur ce blog, le ping-pong entre gauche et droite fantasmées, sans oublier les centristes pour faire arbitre… honnêtement, je pense qu’on a vraiment besoin de clarifier ces étiquettes, ou alors ne plus les utiliser.

  • @ Monsieur Paul: en fait je vois pas bien où vous voulez en venir. Je ne me suis pas prononcé sur les « ghettos » en question, j’ai juste constaté que c’était une remarque assez banale que celle de ce journaliste. Un propos de comptoir, si vous voulez. Peut-être qu’en réalité ils n’existent pas, ces ghettos. A ma connaissance ils sont relativement bien documentés, et constituent une question récurrente de la politique de la ville. Mais vous avez sans doute raison, il y a autant d’immigrés africains dans le Marais qu’à Saint-Denis. C’est moi qui voit mal.

    Pour finir mon opinion sur la loi Gayssot n’a rien d’original, ni de comique, ni d’extrêmiste.

  • @FC:
    allez, une pour la route.
    dans le même commentaire, vous:
    -vous couvrez en soulignant que vous faites juste un constat
    -vous admettez que ça relève du propos de comptoir
    -vous mettez donc en doute le sérieux ou le fondement de ce propos
    -vous y accordez cependant crédit juste après, car « à [votre] connaissance », les ghettos-qui-n’existent-peut-être-pas sont bien documentés

    Final touch: toujours aussi décapant, vous ironisez en jonglant avec les idées reçues et en entretenant de façon assez lourdingue l’ambiguïté. Mais pourquoi diable avez-vous choisi précisément le Marais ? Ce quartier aurait-il une sociologie particulière ? Pourquoi ne pas dire « le XIVe arrondissement » ?

    Sinon, « voit » prend un s.

    Bilan: affinez votre technique.

    PS: comme vous êtes juge et partie de votre opinion, je vous la laisse, mon intention n’était pas de la modifier, je n’en ai pas le loisir. Bon monologue.

  • Tiens c’est rigolo, j’avais choisi le Marais parce que c’est un quartier bourge.

    Sinon un propos de comptoir, c’est une question de forme, pas de fond.

    Comprends toujours pas où vous voulez en venir. Bah, je m’en remettrai.

  • Je me demande si la gauche existe toujours en France.
    Il semble que nous nous dirigeons plutôt vers un modèle américain avec une droite et une centre droite.
    Je trouve simplement que les propositions à gauche sont proches du néant et il semble que cette position politique est dans l’impasse au sein de notre pays.
    C’est regrettable car la disparition d’un mouvement politique rétrecit toujours la vista d’une démocratie.
    Mais à moins que les responsables de toute la gauche trouve des solutions rapides, je ne vois pas comment ils vont sortir du tunnel.

  • le spectacle hallucinant qu’offre la gauche depuis sa claque historique du 21 avril 2002 suscite questions et reflexions sur leur rôle effectif tant dans l’opposition qu’au pouvoir ; les ayant cotoyés professionnellement et après une longue période d’anesthésie mentale due au matraquage permanent des syndicats, des militants cocumunistes socialistes et d’extrême gauche ,je me suis rendu compte que je suivais l’immense troupeau décervelé collectivement par ce qu’il faut bien appeler :  » des gourous de sectes politiques « ; l’immense majorité des gens sont tétanises par la peur d’ètre désignés réactionnaires, de droite ,faschos , libéraux ,valets du capital ,et bien d’autres amabilités ,ce qui crée chez eux une accoutumance à la résignation et à l’humiliation « du moment qu’on ait la paix  » ; ce consentement subi est entretenu en permanence par un chapelet de slogans imparables : » nos anciens se sont battus , défendre nos acquis sociaux , notre modèle social , notre exception cul-turelle , notre code du travail  » , et bien d’autres » perles  » qui culpabilisent ceux qui auraient l’impudence de s’interroger sur le bien fondé de ce pathétique récital . nous ressemblons à des pithécantropes attardés dans notre grotte et pour faire une comparaison rapide , il suffit de se référer à la dernière scène d’un quelconque  » Astérix  » , où l’on voit des gaulois braillards, , arrogants et vulgaires ne sachant que s’étriper et se gaver autour d’une table ,ancètres de ceux qu’on retrouve dans la rue aujourd’hui , avec les mêmes manies ( génétiques , je présume ) :vociférer , bloquer et casser ; « il est très bien vu de participer à ces clowneries , ceux qui sont contre seront catalogués rétrogrades et n’ayant rien compris au message que le peuple…etc…etc…  » ; s’ajoute l’appui des médias , provocateurs à l’excès , audimat oblige , paufinant ainsi le  » travail  » des syndicats et des partis de gauche ; vous aurez donc , au final une dictature de pensée unique polluant en permanence les cervelles de moineaux d’une grande partie de la population qui courbe l’échine et suit , telle un troupeau de moutons- zombis ces gourous dont les seuls outils de propagande sont la démagogie ,l’amalgame , la caricature , l’idéologie et le dogme 68 tard.

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